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 [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew]

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[TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew] Vide
MessageSujet: [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew]   [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew] Icon_minitimeMer 15 Juin - 4:48


Perdre son chemin, c’est comme se retrouver au milieu de nulle part. Et se retrouver au milieu de nulle part mène parfois à de merveilleuses surprises. Et surtout, on ne sait jamais sur quoi l’on peut tomber. Une créature rôdant, gueule béante et griffes tendu dans la pénombre qui n’attend qu’une proie. Si on voyait la métaphore sous le monstre, il s’agissait d’un homme, généralement d’un avocat comme La Fontaine et son Corbeau… Ou était-ce son Renard ? Le doute… Le doute le rendait anxieux. Il se rongeait les ongles parce qu’il ne savait plus qui jouait le rôle de l’avocat dans les Fables de La Fontaine…

Ce qu’il fabriquait, là, nul ne le savait. Il se tenait seulement debout dans cet immense parc où le laissait généralement plus qu’en paix devant cette grandeur trop pénible à parcourir. Malgré tout, Camille s’était résigné à lui courir après. Elle savait, comme plusieurs, qu’il revenait toujours au bercail parce qu’il n’avait nulle part d’autre où aller, que la famille accueille qui l’avait prise sous son toit après le terrible crash n’était pas prête à le récupéré. Il était trop… trop différent pour eux, tout simplement. C’était un souvenir qu’il avait gardé de leur visage. Un souvenir aujourd’hui confondu avec tout le reste dans un parfait mélange d’absurdité absolue. On voulait malgré tout croire en lui. Et c’était bien, sans doute. Ou était-ce simplement parce qu’il le considérait déjà comme un cas incurable… Quoi qu’ils en pensent, il s’opposait. Il n’avait rien à se reprocher. S’il était différent, il n’était pas malade. Il avait seulement un peu perdu… l’orientation. Rien de bien méchant là dedans, n’est-ce pas ?

Il avait quelques instants plus tôt dardé un regard prisonnier d’un surplus de curiosité sur une coccinelle, dans l’herbe, à ses pieds, comme si cette pourtant si petite créature avait eut la simple capacité d’interagir avec lui en attirant son attention. Étrangement, le regard de Stanislav était beaucoup plus porté par la couleur sanglant du rouge, comme s’il se trouvait démuni et fasciné face à elle, comme s’il ne comprenait pas son existence même, sa signification ou qu’il ressentait le fabuleux besoin de mieux saisir sa complexité. Il en avait fait une fixation depuis longtemps. Rouge… comme le feu de la passion qui brule les âmes, qui consume les cœurs, qui décident d’une vie, d’un amour ou d’une haine. Rouge… la couleur de la contradiction, du mensonge autant que du beau. Confusion. Confusion et doute. C’était sans doute pourquoi il se rattachait d’instinct à cette teinte. Parce qu’il ne la comprenait pas. Il ne voyait pas où elle cheminait : si elle était bien ou si elle était mal.

Il se pencha doucement, tendant la main pour rapidement la refermer sur l’insecte minuscule. Se redressant, il osa desserrer les doigts par peur de l’étouffer et, au dernier instant, se rendit compte qu’elle n’était plus… dans le sens ou elle n’était pas, tout simplement. Il retourna sa main d’un côté comme de l’autre à plusieurs reprises… en vain. Elle n’avait jamais été. Il l’avait vu parce qu’il l’avait désiré. Il jeta n coup d’œil gêné autour de lui pour s’assurer qu’on ne l’avait pas surpris dans ce flagrant délit de stupidité ou de folie apparente. Il n’était pas cinglé. Du moins tentait-il de se le faire croire. Mais… Mais ça lui semblait de moins en moins possible. Il sentait qu’il s’éloignait, toujours un peu plus à chaque jour qui se lève et se couche sur lui, qu’il perdait un peu plus ses sens, qu’il perdait son identité, et qu’il venait à croire qu’il ne savait plus du tout où donner de la tête. Vivre au jour le jour, c’était bien joli, mais si on ne sait pas où on met les pieds ou qu’on ne se dirige pas dans la bonne direction, se peut devenir particulièrement… risqué. Il eut un air renfrogné et tout à fait boudeur, agacé par la situation dans laquelle il était plongé et qui se prolongeait un peu trop à son goût. Ce n’était pas qu’il était pessimiste d’un jour trouver l’énergie pour vaincre ce qui le perturbait et n’avait pas non plus ce qu’on appelle des idées noires, bien sûr que non. Il était même plutôt au-dessus de tout ça, loin, loin, très loin au-dessus. Mais…

Mais il y avait cette envie de se laisser noyer par un manque de volonté qui le démangeait drôlement à ce jour. Non pas qu’il en avait l’habitude, c’était autre chose. Une violente fatigue de se battre contre ce qu’il ne savait pas, contre quelque chose dont il ignorait tout : son propre don qu’il ne comprenait pas encore, dont il n’avait même pas conscience, puisque c’était bien ça qui créait chez lui un tel défaut. Et contrôler ça, sans qu’il ne le sache, amènerait sans doute à cette vie presque normale à laquelle il aspire tant. Mais pour ça, il faudrait déjà qu’il apprenne à ouvrir les yeux, n’est-ce pas ?

Il grinça des dents, grommela quelque chose d’incompréhensible avant de s’éloigner du point de contrôle sur lequel il se tenait debout depuis près d’une heure maintenant. Pour aller où ? Pour faire quoi, exactement ? Mystère… Déjà, manger un morceau serait pas mal, son ventre le tiraillant particulièrement…

Spoiler:


Dernière édition par Stas Mikhaïlovitch le Dim 7 Aoû - 16:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew]   [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew] Icon_minitimeMer 15 Juin - 13:58


- Non non et non Andrew ! Ce projet est bien trop risqué ! Nous sommes scientifiques pas magiciens et jouer avec le cerveau humain n'est pas sans conséquences !

- Et alors ? Einstein s'est-il préoccupé des conséquences lorsqu'il a indirectement contribué à la création de la bombe nucléaire ? Non et pourtant la guerre est finie ! Il faut prendre des risques William, on est peut-être sur la voie d'une découverte qui révolutionnera le monde et tu ne peux pas empêcher au groupe de finir ce qu'on a commencé!

- Oh génial ! La seconde guerre mondiale est finie et maintenant c'est toujours autant le bordel, franchement bravo ! Vraiment Andrew, des fois je me demande si tu n'es pas totalement inconscient ! Ecoute, je ne veux plus discuter de ça, du moins pour l'instant et jusqu'à nouvel ordre on abandonne le projet. J'prend ma pause et tu devrais honnêtement en faire autant....

L'homme qui venait de pointer son doigt sur le professeur Gallagher se retourna et sorti expressement de la salle, laissant son confrère seul dans le laboratoire. Andrew venait une nouvelle fois de voir ses ambitions voler en éclats, réduits à néant par un simple humain qui avait trop peur de défier Dieu et qui préfèrait passer à côté du succès car l'inconnu l'effrayait... Si seulement il savait qui était vraiment Blood, il ne garderait certainement pas le même ton lorsqu'il s'adressait à lui. Plusieurs fois lors de leur conversation musclée, le mutant avait envisagé de vider son interlocuteur de tout son sang, de répandre le liquide qui lui permettait de mener sa misérable vie d'humain sur le sol du laboratoire et d'ensuite fracasser violemment le cadavre desséché de sa victime contre le mur, mais la cruauté n'aurait fait que précipiter la découverte des mutants et le Club des Damnés n'était pas encore prêt à entrer en scène. De plus, c'était William qui pouvait obtenir le droit de mener des expériences car de par son ancienneté il dirigeait le service et Andrew n'était qu'un simple subordonné, donc le professer avait besoin de lui pour continuer ses recherches. Le sang avait bouillonné en lui et c'était un miracle qu'il n'ait pas perdu le contrôle de ses pouvoirs à ce moment là. Ainsi pour passer ses nerfs le jeune homme renversa violemment tout ce qu'il y avait sur une table de laboratoire, frappant le mur qui s'effritta légèrement. Cependant, William marquait un point : il était temps d'aller manger un morceau.

Sortant du laboratoire et ne faisant absolument pas attention aux nombreux étudiants qui trainaient dans les couloirs, Andrew rageait intérieurement. Toute sa vie il s'était su supérieur à la normale, toute sa vie il avait pensé qu'il accomplirait des choses hors du commun. En Corée, lorsqu'il avait fui les camps de prisonniers communistes en utilisant ses pouvoirs, il pensait que sa vie après la guerre changerait, qu'il serait acclamé en héros et que l'on reconnaîtrait enfin sa valeur ! Mais l'homme était vil et lâche : le gouvernement l'avait renvoyé à la vie civile et alors qu'il avait défié la mort en face à face aujourd'hui il était obligé de s'écraser devant un moins que rien qui avait beaucoup moins de talent que lui. A ses yeux, tous méritaient de mourir, de laisser place à la race supérieure, aux mutants ! Sortant de l'université, Andrew se dirigea vers Central Park, seul et unique endroit qui arrivait à l'apaiser dans cette ville de fous. Le silence et la verdure avaient toujours réussi à calmer le jeune homme, et Central Park avait un côté symbolique pour lui : si on faisait abstraction du fait que le parc avait été construit par l'homme lui-même, on pouvait se rendre facilement compte que cet endroit représentait la résistance. Seul espace vert mélé aux buildings immenses de New-York, Central Park était à la ville ce que les mutants étaient au humains : quelque chose de différent qui se laisse éclipser par ce qui l'entoure, alors que son potentiel et sa beauté surpassent tous ceux qui veulent le faire disparaître.

S'arrêtant à un stand de hot-dogs qui siégeait dans un coin désert du parc, Andrew se tint un instant face au ''cuisinier'' qui retournait la viande de son étal. Figure emblématique des vendeurs de nourriture de New-York, l'homme était un personnage chauve et bedonnant, du jus de viande coulant sur son tablier :

- Un hot-dog, pas de sauce...

Le marchand leva le regard pour voir qui lui parlait et prépara la commande avant de la tendre vers son client :

- Ca fera dix dollars !

- Dix dollars pour une saucisse dans du pain mélé au gras de vos mains ? C'est une blague !

- Vous avez l'air riche, j'en profite, et si vous êtes pas content, dégagez !

Les paroles de l'homme percutèrent l'esprit d'Andrew qui sentit tout son calme s'évanouir en un éclair. Etre abandonné par le gouvernement : d'accord. Se faire remballer par son patron : passe encore. Mais qu'un petit marchand s'amuse à l'arnaquer : impossible à supporter. D'un geste vif, il attrappa l'homme qui lui faisait face par le col, l'attirant contre lui avec force en se servant de son autre main pour couper la circulation sanguine au niveau des bras de sa chère victime. Approchant sa bouche de l'oreille du pauvre homme, il murmura :

- Ecoute moi gros tas... Les gens comme toi je les écrase et je les tue. Vous n'êtes toi et tes copains que la pourriture de ce monde, l'immondice qu'il faudrait faire disparaître car elle pollue la terre... Tu sais ce qui me fait mal ? De vous voir souiller le même sol que moi... Et tu sais ce qui va te faire mal ? Ca !

Attrappant la main du cuisinier qui avait changé de couleur à cause du manque de sang dans ses veines, il la plaqua contre le grill encore chaud en faisant recirculer le sang, provoquant une intense douleur à sa victime. Puis, remontant légèrement sa main au niveau du coeur de ce dernier, il s'apprêtait à en finir lorsqu'il se sentit observé. Relachant son étreinte, il s'empara du hot-dog sans rien dire et recula d'un pas en faisant face au vendeur dont le visage était déchiré par la douleur :

- Merci de m'offrir ce hot-dog gratuitement...

Tournant les talons pour aller s'asseoir à l'une des nombreuses tables de pique-nique du parc, Andrew se mit à déguster son repas amplement mérité, loin d'imaginer qu'il allait faire une rencontre assez particulière.
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew]   [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew] Icon_minitimeMer 15 Juin - 17:30


Une main dans son épaisse chevelure ébène, un regard autour de lui, le murmure du vent à son oreille et il se convainquit que mourir de faim n’était certainement pas la plus brillante des idées. Après l’expérience de la coccinelle, le jeune homme s’était convaincu que resté sur place n’était pas la meilleure chose à faire. Lentement, mais sûrement, il avait rejoint cette population humaine, ces trottoirs bondés et surpeuplés, sur lesquels il se contentait de marcher doucement, sans demander son reste à qui que ce soit. Il s’était arrêté à un stand… fastfood. Ce n’était pas forcément ce qu’il préférait, mais il était affamé. Et qui était affamé devenait grognon et boudeur, ce qu’il avait l’habitude de faire lorsqu’il crevait de faim. L’homme puait un mélange d’égout et de sueur, ce qui n’était pas forcément pour lui plaire, mais il lui sourit tout de même, parce qu’il était poli, ou peut-être était-ce de la pitié. L’autre semblait avoir été curieux, mais sans plus. Il ne lui avait rien dit davantage, mais ne semblait pas avoir détesté un peu d’attention dans ce monde de brute. Le garçon s’était donc ainsi, par la suite, éloigner d’un pas léger, comme si rien au monde ne pouvait venir le perturber, comme s’il n’y avait pas plus belle journée sur cette terre que celle-ci. Il s’installa plus loin et choisi l’emplacement le plus prêt d’une poubelle, comme si c’était une des conditions nécessaire pour qu’il ne daigne s’asseoir quelque part. Il se demanda, dès la première bouchée, si le lion plantant ses crocs dans la chair du zèbre faisait le même effet que mordre dans un hot-dog tout garni… Aussitôt pensé, aussitôt fait, la très forte imagination du jeune garçon fit œuvre de sa magie entre ses mains. Le hot-dog, qui aurait pourtant dû le rester, ne le fut plus très longtemps. Lorsqu’il baissa de nouveau les yeux sur celui-ci, il fut horrifié de constaté qu’il tenait une énorme cuisse de zèbres… Comme s’il s’agissait de la réalité, il poussa un petit cri tétanisé avant de littéralement jeter au sol l’objet de sa répugnance… Ceux qui passèrent près de lui se dire qu’il avait trouvé un cheveu coincé entre le pain et la saucisse et qu’ils auraient réagis comme lui. S’ils savaient… Il détourna les yeux et se leva d’un bond dans le but de s’éloigner… jusqu’à ce qu’un désagréable son ne réponde à son propre cri de stupeur et qu’il tourne ses iris saphir vers la provenance de ce son qui lui paraissait particulièrement douloureux. Il ne vit que qu’une main tenue dans les airs, tremblante et souffrante, entre le rouge et le bleu, comme celle d’un cadavre battue à mort. Il cligna plusieurs fois des paupières, comme pour se convaincre qu’il rêvait, mais en vain. L’homme à qui il avait sourit, un peu plus tôt, fuyait maintenant, laissant son stand en plan.

Le regard curieux du jeune homme ne pu s’empêcher de suivre le dernier individu à s’être adressé au gros homme. Il ne l’accusait pas du mal qu’il avait causé. S’il était bien en faute, toutefois, ne pouvant dire s’il l’avait fait exprès ou non, n’ayant pas assisté à la scène toute entière. Mais le rêve qu’il s’était crée, quelques instants plutôt, était toujours bien présent à son esprit et il blêmit en constatant que l’homme aussi allait mordre dans cette satanée cuisse de zèbre. Il observa les gens qui agissaient comme si de rien n’était et se dit que ces hommes et ces femmes étaient décidément tous très étranges, parfois. Malgré tout, puisque ça semblait si normal, il se montra sous l’œil de l’œil curieux de la nature humaine et s’approcha d’un pas feutré, hésitant, jusqu’à être suffisamment prêt pour être entendu et déclara à l’homme en question, homme dont il ne savait absolument rien, soit dit en passant :

« Je crois que les lions se nourrissaient aussi de gazelles… »

Stas était de ceux qui ne savaient pas très bien comment aborder les gens. Il était aussi de ceux là qui ne faisaient jamais comme tout le monde, qui semblait continuellement devoir trouver une méthode à faire différente, qui les rendaient encore plus étrange qu’il ne l’était vraiment. Enfin, c’était Stas. Stas qui marchait à reculons alors que les autres allaient de l’avant. Stas qui parlait de pommes alors que le sujet traitait des bananes. Stas qui murmurait qu’il aimait l’odeur de la rose alors qu’il était dans un dépotoir. Non, le jeune Russe ne faisait décidément rien comme tout le monde. Mais c’était aussi ce qui le rendait plus intéressant, n’est-ce ? Il poursuivit donc, bien qu’il ait voulu garder un air aussi détaché que possible se fasse.

« C’est bon ? »

Bien sûr, après il n’avait jamais manger de chair de zèbre… enfin brièvement mais comme il l’avait recraché si vite, il n’avait pas eut le temps de se rendre compte de ce que ça pouvait bien avoir comme goût… En fait, il devait avoir l'air si étrange qu'il ne se questionna même pas à savoir si l'autre préfèrerait encore mieux filer que de rester en sa présence... Enfin, il ne faisait que se montré curieux, semblable à un gamin en bas âge...
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew]   [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew] Icon_minitimeMer 15 Juin - 18:39


Andrew mordit dans le hot-dog en grimaçant, comme si son repas du midi avait été fait avec la chair humaine brulée de l'homme qui l'avait préparé. Il n'était pas fait pour manger rapidement dans des stands crades mais plutôt dans des restaurants de luxe. Il n'avait jamais compris comment un homme politique idiot pouvait déjeuner dans les plus grands restaurants de la ville alors qu'un mutant comme lui devait vivre cacher et manger une simple saucisse dans un pain gras et dégoulinant huile de friture. La vie c'était montré injuste envers les gens de son espèce, et aujourd'hui encore le sort s'acharnait contre lui. Assis sur le banc en contemplant les gens qui passaient, le professeur ne put que ressentir du dégout en voyant que les rares personnes ayant assisté à ce spectacle faisaient comme si de rien n'était. Lâches et indignes, voilà ce qu'étaient les humains. Les premiers à vous juger, les premiers à vous enfoncer ou a vous renier, mais les dernier à défendre fièrement leur cause car ils sont trop couards pour oser vous défier vraiment... La vermine de l'évolution, ceux qu'il fallait éliminer et qui bientôt, apprendraient à se taire à jamais...

Alors qu'il était absorbé à analyser le comportement des passants, Andrew ne sentit pas la présence d'un inconnu s'approcher de lui. D'ordinaire cela n'arrivait jamais, sa méfiance envers les autres lui ayant appris à ne jamais baisser sa garde, mais le jeune homme qui s'avançait vers lui était sans doute l'exception à la règle. Avalant un autre morceau de hot-dog, ce ne fut que lorsque l'adolescent lui adressa la parole qu'il se rendit compte de sa présence. La personne qui se tenait à côté de lui semblait assez étrange. Jeune homme qui aux premiers abords semblait banal, il dégageait cependant quelque chose de spécial. Il était différent, pas tant dans le sens physique, mais plutot dans l'attitude, sa démarche et bien évidement sa façon d'entamer une discussion.

- Euh....

Fut la seule chose qui fint à l'esprit d'Andrew lorsque son interlocuteur parla des lions et des gazelles. Dans un premier temps, l'idée que cette personne était un fou échappé de l'asile traversa l'esprit du professeur en neuro-sciences, mais ses études lui avaient appris à reconnaître plus ou moins les aliénés et a moins que l'adolescent soit un cas très rare de malade mental, il n'entrait pas dans la catégorie des locataires d'une chambre à l'asile. Non c'était autre chose, comme si le jeune homme n'était pas habitué à entretenir une conversation. Peut-être était-il autiste, mais les symptômes ne semblaient pas vraiment correspondre. Un sans domicile fixe illétré alors... Peu probable. Fixant étrangement le jeune homme, il ne disait pas un mot, trop occupé à analyser le comportement de ce dernier. Au final, le silence fut rompu lorsque l'adolescent prit de nouveau la parole. Il demandait si le sandwich était bon, ce qui honnêtement était une question idiote car tout le monde avait au moins mangé un hot-dog dans sa vie, si toutefois il vivait à New-York. Peut-être était-il étranger, ce qui expliquait le légèr accent qu'il avait, mais rien n'était moins sûr car Andrew n'excellait pas dans la reconnaissance des étrangers, lui même britannique de souche. Sans pour autant perdre contenance à la vue de cet illustre inconnu débarqué de nulle part, le jeune Gallagher finit par trouver ses mots :

- Disons que c'est gras et que ça empeste l'abomination de ce gros lard de cuisinier, mais c'est pas mauvais. Tu en veux un bout ? Prends-en tiens, je ne comptais pas le finir de toute manière !

Coupant le hot-dog en deux, Andrew tendit l'un des morceaux à cet étrange invité. Ce n'était pas vraiment dans ses habitudes de partager quoi que ce soit ou de donner à un humain, mais quelque chose l'intriguait chez ce jeune. C'était un peu de la curiosité scientifique mal placé : la personne qui était en ce moment même avec lui avait un problème, c'était certain et tout le monde dans le parc aurait pu aisément le voir et son côté de chercheur le poussait à savoir qu'est ce qui clochait chez cet enfant. Il le voyait un peu comme un futur cobaye, le lot de consolation du refus de projet qu'il s'était prit ce matin au travail. Reportant son attention sur les passants, il aperçut quelques regards mal placé en leur direction, donnant l'impression à Andrew d'être une bête de foire alors qu'en réalité il y avait peu de chances que ce soit lui qui soit le centre de tous ces regards. Lâchant un soupir de désespoir et de dégout, il se murmura à lui même mais assez fort pour être entendu :

- Tss... L'homme est certainement la pire chose qui soit arrivé sur Terre. Regarde-moi ces pauvres petites victimes incapable d'avoir un peu d'amour propre pour elles-mêmes et qui sont obligé de ranger les gens différents dans des cases pour se sentir mieux... Au final, c'est eux qui sont au bas de la chaîne alimentaire et un jour, ceux qu'ils renient s'avèreront bien supérieur à eux...

Alors qu'il finissait son hot-dog, Andrew se rendit compte qu'il parlait à voix haute et sans pour autant semblé géné, il se tourna vers son compagnon improvisé de déjeuner :

- Désolé, la mauvaise habitude scientifique de parler à voix haute...

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew]   [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew] Icon_minitimeJeu 16 Juin - 5:20


Il n’avait pas vraiment pris la peine de le détaillé, et maintenant qu’il avait lancé les grappins de ses iris couleur du ciel sur lui, il ne s’en détachait plus, du moins pas tant et aussi longtemps qu’il garderait ces questionnements secrets qui s’illuminait comme une insigne lumineuse au dessus d’un bar de danseuses. Non pas qu’il s’y connaissait particulièrement dans ce domaine… Mais… enfin. Des pieds à la tête, il n’avait en apparence pas l’air plus méchant que lui-même ne l’était. Et Dieu seul savait que Stanislav était d’une douceur et d’une innocence m’ayant pas encore trouvé sa pareil jusqu’à maintenant. Il admira le monosyllabe qu’il prononça devant l’interlocuteur que le garçon était devenu à ses yeux. Un interlocuteur bien étrange, cela va de soit. Il ne s’en sentait pas coupable. Il n’avait rien à se reprocher. Et qu’on l’observe ainsi, comme une comédie-ballet vivant ne semblait pas l’affecter, ou pour si peu, du moins. S’il y avait bien une qualité chez lui à relevé, c’était bien cette indifférence face à l’absurdité et au ridicule dans lequel il se plongeait par moment. Ça semblait bien être la dernière chose qui puisse l’inquiéter… Fort heureusement pour lui, sans doute. Toutefois, une méfiance considérable régnait en lui, de telle manière à ce qu’il n’avança pas davantage qu’un mètre le sépara de l’homme. Si l’air d’homme d’affaire était rassurant, c’était plutôt l’expression hautaine et l’odeur épicé qui repoussait légèrement le jeune homme. C’était pourtant lui qui était venu le voir. Et il n’avait pas encore de raison pour se montrer désagréable. Le grand brun ne semblait pas à l’aise. Ou du moins le pensait-il comme tous les autres : qu’il n’était rien de plus qu’un pauvre cinglé parmi tant d’autres. Gras. Ça empeste. Gros lard. Que de magnifiques qualificatifs qu’il employa lorsqu’enfin il aborda le garçon. Il jeta un regard de révolte sur la viande qu’il lui tendait. Il refusa vivement, une expression rebutée qui aurait facilement pu être vexante s’il avait s’agit d’autre chose. Ce n’était pas qu’il désapprouvait, non plus, les dire de l’homme sur le cuisiner qu’il avait rencontré aussi un peu plus tôt, mais c’était cruel et gratuit, sans but apparent, et il voulu s’interroger à ce sujet. Même s’il puait la méchanceté, Stas avait cette mauvaise habitude de voir le bien là où il n’y en avait plus depuis des lustres. Finalement, il lui signifiait d’un bref signe de tête qu’il pouvait s’en débarrasser, que pour rien au monde il ne toucherait à ‘’ça’’.

Le jeune homme laissa l’autre l’observer à sa guise, comme l’animal de foire que tout être un peu différent devait être. S’il avait une façon particulière d’aborder les gens, ça ne faisait pas de lui un monstre pur et dur. Il en profita pour faire autant, poursuivant, pour sa part, ce qu’il avait commencé quelques courts instants plus tôt seulement, observant le style, l’allure, le visage, les lèvres… les yeux, surtout les yeux. Car ils sont le reflet de l’âme, un miroir à notre propre conscience et qu’ils disent plus que les mots les secrets que l’on convoite ou que l’on cache dans l’ombre. Il continua ainsi jusqu’à ce que sa voix ne le tire soudainement de ses pensées et qu’il daigne de nouveau reporter sa concentration sur la buverie de ces paroles-là. Le sujet qu’il abordait, semblant aller jusqu’à oublier sa présence même, changea du tout au tout. L’homme. L’homme était quelque chose, apparemment, qui ne lui créait que plait et blessure. Que voulait-il dire ? N’était-il pas comme eux ? Était-il aussi différent que lui-même ? Ce n’était qu’une hypothèse parmi tant d’autre, rien ne lui prouvait que l’individu devant lui soit un… un autre mutant. Couraient-ils vraiment les rues à ce point ? Était-ce possible ? Il lui lâcha tout de même un franc sourire devant les plus plates excuses qu’il lui envoya, comme si s’exprimer à un inconnu pouvait être une erreur grave ou dérangeante. Du moins, ce n’était pas le cas pour lui. Il passa une main derrière son cou, comme s’il avait été douloureux, même si ce n’était pas le cas, par habitude, par tic ou manie quelconque. Il n’était pas le moindrement nerveux, toutefois. D’un calme olympien, rien ne semblait jamais venir perturber ses traits d’une douceur sans faille.

« Ah… vous savez… Sartre à dit ‘’L’existence précède l’essence’’… L’essence ? La personnalité même d’un individu, un humain, un homme, ça ne lui donne pas l’occasion de se créer un destin et que la vie de chacun consiste à procéder à petit pas avec un libre choix face à chaque chose… »


C’était étrange de l’entendre parler de cette manière, un regard brillant d’une intensité vrillant l’autre comme s’il avait véritablement chercher à lui faire comprendre la signification des paroles de Sartre ou de Descartes pour qui il éprouvait tant de sympathie. Et le ton calme, qui s’éternisait, fasciné et intrigué par le côté particulièrement scientifique de l’individu même à qui il s’adressait dès lors.

« Je crois que l’Homme à fait certain choix parce qu’il était libre de le faire et qui, sans forcément en faire un Destin, mèneront peut-être à sa perte. Mais c’est encore à lui de décidé s’il veut faire différemment ou non… Et s’il était bien dans ce choix ? Et si c’était ceux qui ne l’approuve pas qui avaient tord ? »


L’éternel questionnement d’un philosophe né. Stas avait toujours l’air un peu idiot, un peu stupide, un peu fou, même, probablement. Mais lorsque l’occasion se présentait, que le rêve réel s’offrait a lui, le jeune homme se révélait être un Sartre réincarné pour qui le mot ‘’Liberté’’ avait une importance existentielle et fondamentale.

« Mais ce ne sont que des mots… » rajouta-t-il tout de même, sur un ton plus mystérieux, plus distant, comme s’il récupérait soudainement cette énigme qui régissait toute sa vie. « Après, ça ne vous empêche pas de choisir de manger un zèbre… »
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew]   [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew] Icon_minitimeJeu 16 Juin - 17:33


Andrew venait de finir son déjeuner, ayant englouti le reste de hot-dog qui avait été le seul et unique met de son repas. Mais sa pause déjeuner à l'université était relativement longue et à vrai dire il ne comptait pas retourner au travail de sitôt au risque d'involontairement tuer quelqu'un dans d'atroces souffrance en le vidant de tout son sang. De plus, la fascination qu'il avait pour ce jeune homme qu'il venait de croiser lui donnait une bonne raison de rester ici. Il se doutait bien que le regard qu'il portait sur l'adolescent pouvait être gênant mais il avait prit l'habitude de vexer et gêner les gens. Et puis de toute manière si le jeune homme était offensé le professeur ne le forçait nullement à rester. Laissant le chant des oiseaux bercer son coeur et calmer ses ardeurs, Andrew chercha à se détendre de nouveau. Les hommes avaient toujours eu le don de l'énerver et c'était après tant d'années à observer leur bêtises qu'il était devenu comme il était aujourd'hui. Il avait évolué, et pas seulement génétiquement parlant : sa vision du monde avait énormément changé et le Club des Damnés, qu'il avait rejoins quelques semaines plus tôt serait l'aboutissement de sa quête de respect. Mais alors qu'il laissait ses pensées voguer lentement vers une sérénité qu'il avait du mal à atteindre ces derniers temps, les paroles soudaines du jeune homme qui lui tenait compagnie le sortirent de ses rêves : il citait du Sartre ! Reportant son entière attention sur l'adolescent, Andrew but chacune de ses paroles comme un elexir précieux. Il n'était pas idiot comme il l'avait cru au début, il se révélait même être bien plus intelligent que la majorité des élèves qu'il avait en cours. Affichant en plein jour son total interêt pour ce jeune homme, le sourire qu'il affichait disparut bien rapidement à la suite de son discours, remplacé par une légère déception. Le jeune homme pensait comme bien trop de gens, acceptant en partie son sort pour laisser le droit de décider à ceux qui se sont pour la plupart auto-proclamés puissants. Se tournant légèrement vers son interlocuteur en croisant les doigts, Andrew mit de côté la remarque sur le zèbre en prenant un air plus sérieux :

- L'humanité à foulé cette terre pendant des siècles et des siècles, enchaînant les guerres et les massacres et traitant tous ceux qui n'étaient pas dans leurs normes comme des parias... Chaque période historique à connu son lot de traques, de génocides qui ne portaient que sur une chose, la différence des chassés par rapport aux chasseurs...

Son regard c'était légèrement assombri, les innombrables pensées traversant son esprit rendant son pouvoir plus difficile à contrôler. La haine qui le consumait depuis tant d'années ressurgissait comme à chaque fois qu'il revoyait dans sa tête toutes les images qu'il avait vu dans les livres quand il était jeunes, tous les regards pointés sur lui car il était différent... Il aurait pu exploser une nouvelle fois aujourd'hui, laissant libre cours à ses pouvoirs qui guidé par la colère auraient vidé de leur sang tous les passants... Mais il arriva à se contenir car il était pour une fois en présence que quelqu'un de différent. Serrant légèrement les doigts, il continua :

- S'il... s'averait qu'une nouvelle race d'humains cohabitait en ce moment même avec les hommes et si cette nouvelle espèce était le sujet de la méfiance de l'humanité... Elle connaitrait le même sort que tous les rejetés de l'histoire alors qu'elle vaudrait bien mieux que ceux qui la persécute. Et quand bien même il existerait un moyen que ces mu... gens puissent vivre caché, le jour où une attaque d'un camp sur l'autre aurait lieu, ce sera l'assaillant qui aura définitivement l'avantage...

Il marqua un temps d'arrêt en se remémorrant ce pour quoi il s'était allié avec les membres du Club des Damnés. Le Club comptait renverser le régime humain afin de faire une place aux mutants, rendant ainsi la monnaie de leur pièce à ceux qui leur ferait tant de mal lorsqu'ils découvriraient leur existence :

- Jusqu'à présent, les gens exclus n'ont pu que se cacher et subir les pires atrocités, l'humanité à eu des milliers d'années pour changer, mais même si elle a eu l'impression d'avoir dépassé le stade de la barbarie, elle reste la même... L'homme a eu tout le temps de décider et il a définitivement fait le choix de rester le même. Si un jour quelqu'un d'extérieur en a la possibilité, il devra faire en sorte de changer les choses... Tu es toi-même l'objet de tous les regards et malheureusement pour toi, ce que j'ai vu en observant les passants, ce n'est pas de l'admiration. Je vois dans tes yeux que ça ne semble quasiment pas te toucher, mais tu penses pouvoir vivre en marge des autres toute ta vie ? Et même si c'est le cas, tu ne crois pas que ceux qui sont aussi les outsiders de l'espèce humaine ne méritent pas de connaître autre chose que du déni et des moqueries ?
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew]   [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew] Icon_minitimeVen 17 Juin - 15:07


C’était une qualité particulière qu’il arborait présentement : celle d’une certaine intelligence qu’il n’abordait généralement jamais ou très peu. Du moins, s’il n’était pas le plus brillant, il avait l’âme d’un philosophe, quelque peu refoulée, qu’il ne démontrait pas forcément au grand jour. Pourquoi à lui, alors ? Pourquoi maintenant et ici ? Peut-être juste parce que quelque chose chez l’homme l’avait attiré, comme un aimant, par magie ou il ne savait exactement quel autre mystère ce cachait derrière ça. Les gens disaient une chose, une seule, qu’il n’était pour sa part pas certain de réellement comprendre : le génie et la folie était parfois deux choses très semblables. La limite entre les deux existait-elle ? Le jeune homme supporta l’observation momentanée de l’autre vis-à-vis de sa personne, comme une habitude. Même si lui, pour sa part, ne se considérait absolument pas intéressant en soit, l’autre semblait avoir trouvé un petit quelque chose à tirer de lui malgré tout, ce qui parvint à l’intriguer. En effet, en général les gens avaient tendances à garder leurs distances envers lui, phénomène de foire vivant, pour ne pas trop se mêlé dans cette existence qu’il menait au quotidien.

L’homme semblait étrangement affecté par les paroles que le garçon buvait aisément. Comme s’il se racontait lui-même une histoire ou comme s’il lui faisait part de quelques mots plus personnels. Il se demanda même si c’était vraiment une bonne idée de l’écouter… Et si ça lui faisait du bien, justement, d’exprimer un mal qui le rongeait peut-être jusqu’à l’os ? Ne comprenant pas exactement vers où il cherchait à le mener, il ne pouvait dire qu’il avait tord cette fois, puisqu’il n’en pensait pas de mal de ces mots là. Comme une vérité qu’il avait déjà acceptée, bien que l’ayant étudié bien avant. Pour tout dire, se laisser guider par ce genre de souvenirs, surtout ceux-là ne nous appartenant pas, rendait particulièrement… morose. Stas compris les émotions qui traversaient grand homme simplement en observant son regard puisque c’était bien la seule chose qu’il observait vraiment avec lui. Le brun semblait étrangement souffrir de ces mots et le Russe ne voyait pas ce qu’il pouvait dire ou faire sur ce coup. Comme s’il était contraint au mutisme absolu, il se contenta de resté plus immobile qu’un cadavre et plus silencieux que la mort, entre les paroles qu’on lui offrait sur un plateau. Et plus il observait, plus il comprenait le sens de tout ce monologue. Se sentait-il rejeté ? Apparemment. Rejeté parce qu’il n’était pas aussi normal qu’il aurait pu prétendre l’être au début de leur conversation. Rejeté parce qu’il n’était pas, ou plus, humain pur sang, pure souche. Rejeté parce qu’il était mutant, même si ce terme n’avait jamais réellement plu au garçon. Ce qu’il disait pouvait devenir alors plus que logique.

Il ne pu s’empêcher de détourner les yeux pour balayait du regard ce qui se passait tout autour de lui, pour observer à son tour ces soi-disant passant et constater par lui-même. Ce n’était peut-être qu’un piège de son imaginaire pour le confondre davantage, mais ça, il n’avait aucun moyen d’en être sûr. S’il se moquait un peu de ce que pensaient les gens, c’était généralement parce qu’il ne le voyait pas, tout simplement. Ce n’était pas de l’ignorance, c’était le lot d’un esprit perturbé où régnait en permanence une confusion certaine. Mais lorsqu’il croisa, là, ce regard dure qui semblait désapprouver jusqu’à son existence… là, cette dame qui secouait la tête. Il aurait préféré ne pas savoir et, aussitôt vu aussitôt fait, il tenta rapidement de reprendre un peu contenance en reportant son attention sur l’homme, reprenant ses habitudes de faire en sorte qu’il ne le dérange pas davantage, comme s’ils n’étaient pas tout bonnement. Il mit quelques instants avant de lui répondre quoi que ce soit, rassemblant en une seule ses idées qui s’échappaient dans sa tête, qui partaient librement en balade dans un coin, à l’intérieur de son crâne.

« Je ne trouve pas la chose aussi malheureuse que vous le dites. Qu’importe ? Je ne me sens inférieur à personne. Se ne sont pas leurs regards qui font ce que nous sommes. Et, pour tout dire, jusqu’à ce que vous m’en parliez, je n’avais pas… réalisé. »

Le dernier mot qu’il prononça lui paru bien étrange. Réalisé prenait racine dans ‘’Réel’’ et ce n’était pas un mot dont il saisissait toute la subtilité. Il n’employait donc pas le bon terme, mais ne sachant trop lequel utiliser alors, c’était le seul qui lui était venu à l’esprit. Ne pas prendre conscience des choses était peut-être mieux. S’en rendre compte n’apportait jamais rien de bon si ce n’était que la colère et la tristesse.

« Vous généralisez beaucoup… Un seul Homme ne peut rien à lui seul. Ils sont beaucoup à avoir déjà tenté le coup, pour changer les choses, et ils n’étaient pas différents comme moi ou comme… vous. » Déjà, il faisait comprendre qu’il avait saisit tout ce qu’il y avait à saisir sur ses propos. «Gandhi, par exemple, qui à été le pionné de l’espèce humaine pour la résistance et contre l’oppression. Dans quel camp était-il, à vôtre avis ? Ce que lui voulait, c’est ce que vous, vous désirez : une liberté d’expression, le surpassement, annihiler les différences et créer un semblant d’égalité. Ou voulez-vous détruire le problème à sa racine ? Détruire tous les hommes ? Qu’arriverait-il, alors ? Si nous les surpassons tous… juste un exemple et une hypothèse. Certains chercheront inévitablement de nouvelles querelles, de nouveaux complots et une nouvelle manière de dominer ce peuple différent. Et nous retomberons exactement là où nous étions. Parce que, même si nous le refusons, nous sommes aussi, malgré tout, humains. »

C’était peut-être une analyse très simplifiée, qu’il faisait là, mais il ne savait pas. Il n’avait pas de réelle opinion. Il essayait simplement de faire sa part tout en gardant ses distances. Mais au fond de lui, bien sûr qu’il approuvait les paroles de l’autre. Bien sûr qu’il comprenait leur sens et sur le ton qu’il avait employé, il lui démontrait qu’il ne cherchait absolument pas à le contredire. Ils ne faisaient que discuter, après tout…

« Non… je crois que les hommes ne peuvent pas changer. Pas avec une seule personne pour leur faire rebrousser le chemin. C’est tout un mouvement, qu’il faut. Si des milliers de gens se lever pour leur faire face devant leur folie, alors oui… oui, peut-être qu’il y aurait une chance… mais est-ce possible ? Seuls les gourous et les sectes semblent pouvoir prétendre pouvoir le faire. »

Eh voilà, il lui disait directement qu’il était en accord, sans passer par aucun autre chemin, mais qu’il n’y voyait pas grand espoir.
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew]   [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew] Icon_minitimeVen 17 Juin - 16:45


Le paroles d'Andrew avait réveillé en lui les sentiments qu'il avait toujours essayé de refouler. Cette impression d'être rejeté, d'être constamment rabaissé et humilié. Le vilain petit canard qui n'arrivait pas à se transformer en cygne car tout ce qu'il touchait se vider de son sang. Une monstruosité aux pouvoirs dévastateurs et qui refletait parfaitement qui il était. Voler le sang, voler la vie d'autrui était en quelque sorte ce qu'il avait toujours voulu car même s'il souhaitait les voir morts, Andrew enviait les humains. Pas pour ce qu'ils étaient, non loin de là l'idée pour lui de devenir comme eux quand il savait qu'il était en quelque sorte une version améliorée de ces derniers, mais bel et bien pour la vie qu'ils pouvaient mener. Se rendaient-ils compte de la chance qu'ils avaient de pouvoir vivre sans se cacher ? De pouvoir sortir sans avoir peur de déclencher un massacre ? Il avait longtemps essayé de se fondre dans la masse, allant même jusqu'à entrer dans l'armée pour défendre son pays ! Mais qu'avait-il eu en échange ? Des regards de dégouts, une femme qui profitait de lui tout en l'insultant de monstre et un métier où il n'était pas apprécié à sa juste valeur. Et rien que de penser à ce que d'autres mutants moins doués que lui pour cacher leurs pouvoirs pouvaient subir l'énervait. Non vraiment, les mutants ne s'étaient tut que pendant trop longtemps, et il espèrait changer ça, et rallier le plus de membres à la cause du Club était la seule solution qu'il avait !

Contre toutes attentes, Son interlocuteur semblait absolument comprendre ce de quoi il parlait, comme s'il était impliqué directement dans cette affaire. Certes Andrew avait utilisé des termes assez généraux, mais il était vrai que la subtilités de ses paroles était assez grossière, sans doute car il avait baissé sa garde en voyant l'innocence du jeune homme. Il s'étonna tout de même de voir comment le jeune homme parlait, le discours qu'il portait collait avec celui tenu par le professeur. Au fur et à mesure que le temps passait, l'ébauche qu'il avait faite dans sa tête de l'adolescent sembla se faire un peu plus nette : le jeune homme était peut-être un mutant. Cela expliquait l'attirance mystique qu'il avait pour lui, l'interêt qu'il avait eu pour lui et surtout le fait qu'il donnait l'impression d'être différent. Buvant chaque parole qui sortait de sa bouche, Gallagher ne le lâchait plus des yeux. Tout comme lui il parlait de révolution car même s'il ne semblait pas être tellement atteint par le regard des autres, il comprenait ce que ça faisait d'être rejeté par tous. Respirant profondément, Andrew reprit ses esprit, mettant de côté la fascination qu'il avait pour l'adolescent afin de reprendre son argumentation :

- Nous n'avons jamais été apprécié à notre juste valeur et si des gens comme nous se montrent en plein jour, nul doute que nous deviendrons les cibles potentielles de toutes les organisations gouvernementales du monde. Les gens comme nous doivent obtenir le respect, montrer qu'ils valent autant voir mieux que ceux qui les ont toujours oppressé et ce respect ne se gagnera que par la crainte. Je ne parle pas d'engendrer le génocide humain, d'éliminer toute l'humanité... Mais je ne pense pas que nous ayons d'autres alternatives que de nous battre pour notre cause. S'il existait un bouton qui permettrait de tuer des gens différents, les humains n'hésiteraient pas à appuyer dessus. Ce que nous devons faire, c'est faire en sorte que s'ils avaient ce bouton devant les yeux ils réfléchissent à deux fois avant d'appuyer....

Andrew marqua un temps d'arrêt qui se solda pas un léger silence rompu seulement par le chant des oiseaux qui se nichaient dans les branches des arbres de Central Park. Ce qu'il venait de dire, il ne le pensait pas totalement et voyait en réalité une solution plus.... radicale. Ce qu'il voyait, c'était une démonstration de force, faire un exemple pour forcer le respect et la crainte des humains. Car il n'était pas dupe, la liberté ne se gagnait pas avec des fleurs. Tuer dix millions de personnes était un faible tribut à payer pour tenir en respect les milliards d'autres. Cependant, Andrew passa sous silence cette partie de son idéal, jugeant celui-ci trop noir pour un jeune homme comme son compagnon du jour. Souriant légèrement, il continua alors :

- Si des gens se mettent à lever un mouvement assez fort pour renverser les choses, nous pouvons être sûr que la liberté de chacun d'entre nous soit assurée. Et puis, le mouvement n'est pas sectaire car nous ne sommes pas fanatiques : nous sommes l'Evolution !


Ses derniers mots avaient sonné comme un slogan politique et cela créa dans le dos du professeur une légère décharge. C'était vrai : ils étaient l'évolution, la nouvelle mutation de l'homme leurs successeurs et leur place dans ce monde était légitime. Se levant pour faire à présent face au jeune homme, il lui tendit sa main :

- J'ai oublié de me présenter... Andrew Gallagher, professeur de neuro-sciences à l'université de New-York et accessoirement... Humain spécial... Tu es... ?
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew]   [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew] Icon_minitimeSam 18 Juin - 0:36


Le doute. Terrible sentiment, terrible prison de l’esprit humain. Le doute qui tue et détruit la moindre petite pensée lorsqu’il se montre omniprésent. Le doute n’était pas un allié. C’était l’ennemi de l’amitié et de l’affection. Avec lui, il n’y avait place pour rien : il était énorme et imposant, et surtout très jaloux. L’autre doutait. Il doutait des alternatives qui s’offraient à eux tous, tous autant qu’ils étaient. Pourtant, il y avait tellement mieux que la guerre entre les espèces. De nature beaucoup plus diplomate, le jeune homme se révélait à l’opposition de ces confrontations. Même s’il n’en avait jamais vu ni entendu parler, l’imaginer était suffisant. Des humains combattant des humains était en soi déjà une chose terrible. Des mutants combattant des humains pour les assouvir n’était guère mieux. Et les mutants combattant les mutants était aussi triste à regarder. Non, il n’était pas fait pour tout ça. Il continua de l’observer un instant, curieux, alors qu’il ne s’agitait toujours pas, demeurant ainsi, debout, dans cette étrange immobilité cadavérique, comme s’il était condamné à cela. Mais le garçon s’interrogea réellement : qui était-il, sincèrement, dans la vérité ? Il ne tarderait guère à le savoir… Le jeune garçon ne pu réprimer une bien étrange expression et demanda, brusquement, à de but en blanc, tout simplement incapable de résister à la tentation de questionner l’autre :

« Mais qu’elle est vôtre vision de la valeur des gens ? »

Oui, parce que pour parler de la valeur des uns et des autres, il fallait forcément avoir un point de vue sur la question, n’est-ce pas ? Ne voyait-il la valeur des uns et des autres que par leurs capacités intellectuelles ou littéralement pas leur puissance ? Le voyait-il par leur supériorité, leur domination ou leur faiblesse ? Le voyait-il sous l’angle de vue humain ou sous celui des mutants ? On ne pouvait pas parler de valeur comme ça sans donner de détails, voyons… Notre juste valeur, qu’il disait. Mais qu’elle était cette valeur, justement ? La puissance ? Selon ce qu’il entendait des opinions du brun face à lui, il ne pouvait pour l’instant penser autrement qu’ainsi.

Le silence qui les encercla, comme un étau se resserrant sur ses proies ne semblait gêner ni un ni l’autre. Stas en avait profité pour coincé dans un recoin de sa tête les informations à stocker et celles à rejetées… Il en avait complètement oublié cette histoire d’hot-dog en chair de zèbres et de vieux gluant et puant ayant la main en feu. Tout ça semblait bel et bien lui être sorti de la tête, à présent. Il eut un petit sourire qui paru légèrement nostalgique à la suite, lorsqu’il se décida enfin à reprendre la parole alors qu’il ne disait, pour sa part, plus rien. Il parlait de la liberté comme s’il savait vraiment de quoi il s’agissait. La liberté comprenait selon lui deux choses, deux manières d’être tout à fait différentes l’une de l’autre. Elle pouvait avoir un point de vue plus négatif selon laquelle on employait le terme ‘’Liberté’’ pour signifier une absence de soumission, de servitude et de contraintes. Ou, dans le meilleur des cas, on pouvait la considérer plus positivement en parlant d’autonomie et de spontanéité sur tout sujet rationnel, comprenant un comportement humainement volontaire. Et pour tout dire, il pencherait lui, plus personnellement, sur la deuxième manière de voir les choses alors que l’ami de déjeuner qu’il côtoyait en cet instant semblait plus portait pour sa part à la première perspective. L’évolution, d’accord, ce n’était pas une mauvaise idée de ce qu’ils pouvaient être. Mais serait-ce une évolution en bien ou cela ne ferait-il donc pas que dégrader encore plus la situation ? Ça, seul l’avenir pour leur révéler ce secret.

Finalement, l’homme se décida à laisser tomber ce brin de philosophie pour présenter, sans contourner le sujet, sans passer outre un chemin plus cahoteux, se révélant en partie à l’illustre inconnu qu’il devait pourtant être pour lui. Pourquoi ? Il l’ignorait et ne le saura probablement jamais. Et pour tout dire, il n’était pas certain de vraiment vouloir savoir la raison pour laquelle il aurait été poussé à se présenter à lui, comme un bon camarade. Il l’observa se lever pour se tenir face à lui, ce qui, a son avis, lui donnait un air encore plus homme d’affaire que lorsqu’il était assis. Par automatisme, il jeta un regard plein de méfiance à la main, doutant désagréablement de la possible existence réelle de cette dernière. Si le garçon s’était montré si bavard et surtout si ouvert envers lui jusqu’à maintenant, c’est qu’il n’avait pas encore eut de raison pour ne pas le faire. Mais personne ne faisait jamais ça : on ne lui tendait pas la main. Il ne savait pas pourquoi, mais on ne le faisait jamais. Malgré cela, il lui décrocha un franc sourire sans plus aucune hésitation et bien que le geste fut incertain, glissa une main à la peau chaude des masseurs dans celle de l’autre, sans trop s’interroger davantage.

« Stas. Et je suis aujourd’hui plus que réel… Humain spécial ? C’est agréable. Il faut de tout pour faire un monde… »

La dernière pensée ne sembla pas s’adresser à Andrew plus particulièrement, prononcée sur un ton plus rêveur, comme s’il récupérait alors tout son petit charme de l’adolescence pour quitter un peu son côté plus prononcé des dernières minutes. Stas. Pourquoi pas Stanislav ? Il ne se l’était jamais vraiment demandé. Peut-être parce qu’on l’avait toujours appelé par son diminutif. Même lorsqu’il demeurait en Russie, c’était comme ça. Il n’avait même jamais posé la question à savoir si c’était parce que Stanislav c’était moche… Du fait, il se présentait par son diminutif, comme s’il avait réellement s’agit de son prénom. Il baissa momentanément ses iris couleur du ciel d’été sur sa main qu’il serrait toujours avant de tomber sur le bracelet permanent de son hospitalisation, qu’il observa une fraction de seconde, comme s’il s’était brusquement demandé pourquoi il portait ça, avant de nouveau reporter son attention sur lui.

« Je ne sais rien de la neuroscience… C’est l’étude du cerveau ? »

Naïf comme un gamin qu’on éduquait, il se dit simplement que neurones, c’était la tête et que la tête et bien… enfin, il en avait tant bien que mal associé le lien…
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew]   [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew] Icon_minitimeDim 19 Juin - 2:27


Lorsque le jeune homme lui demanda ce qu'était pour lui sa vision de la valeur des gens, Andrew se perdit très facilement dans ses pensées. La question qui venait de lui être posé était assez déconcertante quand on y reflechissait. Il n'avait jamais réellement réfléchi au sens profond de cette phrase, à l'essence même de cette dernière. Jusqu'à présent, il n'avait même quasiment eu ce genre de discussion avec quelqu'un, et la seule personne qui avait vraiment sur lui faire exprimer ce qu'il ressentait était sa défunte femme qu'il avait au final prit le soin de faire taire en la vidant de son sang comme nombreuses de ses autres victimes. En y repensant, l'adolescent était la première personne depuis longtemps à le faire vraiment réfléchir sur ce pour quoi il se battait. Certes il plaidait la cause mutante depuis toujours et c'était pour cela qu'il s'était joint au Club des Damnés et bien évidemment, il voulait le respect des humains à l'égard de ses semblables mais jusqu'où était-il prêt à aller ? Et qu'est ce qu'il attendait réellement de cette révolution ? Son compagnon avait soulevé de nombreuses questions en lui, des questions dont il avait pour la plupart des réponses mais qui le troublait toujours autant malgré les années. Au final, pour lui, la valeur des gens se mesurait à leurs capacités, intellectuelles ou motrices et qui faisaient d'eux des gens digne d'interêt. Ainsi, un sans-abri aveugle et analphabète avait beaucoup moins de valeur que d'autres personnes plus.... utiles. Les mutants quant à eux étaient déjà exceptionnels car leurs pouvoirs les faisaient sortir du lot, mais malheureusement en le faisant apparaître comme des monstres aux yeux des humains. Au lieu d'être adulés par la foule et admirés par l'humanité, les mutants n'étaient que des créatures viles qui cherchaient à se substituer à Dieu et qu'il fallait tuer. Le point de vue d'Andrew était donc simple à ses yeux mais difficile à exprimer : il voulait complètement renverser la tendance. Même si selon certains chaque vie était inestimable, certaines étaient plus importantes que d'autres :

- La valeur d'un homme réside, non pas dans ce qu'il a, mais dans ce qu'il est, Oscar Wilde. Nous sommes l'évolution de l'humanité, la progression de l'espèce humaine vers un modèle meilleur, plus efficace... Nous avons en nous des gènes qui nous rendent uniques, nous permettant de rivaliser avec la puissance des dieux eux-mêmes ! Les innombrables capacités des gens spéciaux sont des biens inestimables qui en plus d'être des possessions génétiques, font de nous ce que nous sommes. Ces talents influencent nos vies, nos choix... Est-il normal d'être puni par le reste du monde car nous avons quelque chose en plus ? Nous avons des choses qui nous permettraient de rendre le monde meilleur et nous devons quand même nous cacher car nous sommes différents ? Nous avons pourtant autant voir plus de valeur que les simples humains !

Il avait du mal à définir sa notion de valeur avec des mots, mais avait parfaitement en tête ce qu'elle représentait pour lui. Il avait toujours assimilé la notion de valeur à ce que l'on apportait au monde et les mutants avaient tant à apporter qu'ils devaient à ses yeux être enfin reconnus. Serrant la main de Stas, car c'était comme ça qu'il s'appelait, Andrew sentit le léger malaise de l'adolescent qui de toute évidence n'était pas habitué à ce genre de contact. Le professeur l'aimait bien ce jeune, il était cultivé et assez interessant, dommage que l'on pouvait lire chez lui tant d'innocence et de... ''gentilesse''. Il dégageait une aura bienfaisante qui ne plaisait pas vraiment à Andrew. Son regard se porta alors sur le bracelet d'hospitalisation de Stas, trouvant ainsi un nouvel indice sur la vie de l'ado. Il était rare de voir quelqu'un avec un tel attribut en ville et ce bracelet pouvait aider Andrew à mieux cerner son interlocuteur qui d'ailleurs le tira de ses rêveries en lui demandant ce qu'était la neuro-sciences. Retournant à un sujet de sa routine quotidienne, le jeune Gallagher lâcha un léger soupir avant de répondre :

- A vrai dire, les neuro-sciences concernent tout le système nerveux humain, et pas non seulement le cortex cérébral. Pour ma part, j'étudie en effet le cerveau et bien que mes recherches n'aient pas été fructueuses pour l'instant, je progresse lentement. Tu vois, le cerveau est en quelque sorte un mini-monde, et l'étudier est d'une complexité à la fois prise de tête et excitante...

Se rappelant le cuisant échec qu'il avait connu dans la matinée, Andrew preféra changer de sujet avant que tout ne dégénère.

- Dis moi Stas... D'où vient-tu exactement ? Après tout, quelqu'un avec un bracelet hospitalier au beau milieu de Central Park, ce n'est pas commun...
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew]   [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew] Icon_minitimeMar 21 Juin - 16:54


Stas avait toujours eut du mal à avoir de bonnes relations avec les gens qu’il côtoyait, comme s’ils finissaient toujours par le fuir après un certain temps, même s’il ne le voulait pas, même s’il ne le faisait pas exprès. Il fit glisser sa main de celle d’Andrew pour la récupérer sans ménagement et la laisser de nouveau pendre le long de son corps, mollement, jouant avec ses doigts de manière qui aurait pu être nerveuse normalement. Lui, il titillait ses doigts parce qu’il se concentrait directement, absorbant comme une éponge tout ce qu’on lui disait. Il n’aimait l’aspect d’être un modèle humain, comme un robot, comme une amélioration à apporter à un équipement. Il était vrai, toutefois, qu’il n’était absolument pas en accord avec le traitement que les humains offraient aux gens un peu différent. Mais c’était dans leur nature : la peur des différences, le devoir de supprimer ces choses là pour se sentir en sécurité parmi les siens. Il parlait de la capacité des mutants à rendre le monde meilleur. C’étaient sans doute les seules paroles auxquelles il ne sembla pas croire le moindre du monde. Un humain, après tout, est tout de même un humain, qu’il ait des dons extraordinaire ou bien qu’il n’ait pas, il restait et restera toujours un humain. C’était là toute la différence dans leur pensée : Andrew semblait vouloir adopter des moyens plus radicaux. Stas ne croyait pas en l’égalité absolue des mutants, croyant que peu importe les évènements, il y aurait toujours des êtres supérieurs et les dominés n’en feront que continuer de souffrir dans leur coin.

Finalement, comme s’ils s’en étaient trouvés lassés, ils détournèrent le sujet de la conversation vers quelque chose d’un peu moins critique, un peu moins philosophique et surtout moins profond. Ça ne lui déplaisait pas en soir, mais pour une fois qu’il s’était trouvé face à un type dont la langue était plus pendue que le plus bavard des hommes, il ne pu s’empêcher une petite pensées de déception, même si rien n’y paru extérieurement. Connaître les différents points de vue des gens avait toujours été passionnant, comme s’il découvrait chaque individu à leur manière de penser et de voir les choses. Le fait de parler d’un métier donc, qui n’était d’abord absolument pas dans les cordes du jeune esprit qu’il était sembla momentanément le désintéresser, même s’il avait posé la question lui-même pour commencer. Si le cerveau était quelque chose de compliqué, il ne pouvait qu’approuver, ne comprenant même pas le sien, pour tout dire.

Finalement, malgré le manque d’intérêt que lui portait soudainement le garçon lunatique, la question qui visa sa propre personne attira son attention mentale, même s’il semblait l’esprit ailler, à des kilomètres de là, entre la contemplation d’une étoile et d’une feuille morte. Bien sûr qu’il avait compris ce qu’il lui demandait. Seulement il n’était pas certain d’avoir réellement envie de lui répondre et, de ce fait, il soupira à son tour, prenant un air cette fois plus dégagé, comme si ça n’avait pas la moindre importance, comme si cette question là avait été la pire à lui poser en cet instant. D’où venait-il alors qu’il précisait qu’il avait un bracelet ? Était-il seulement complètement stupide ou cette question cachait-elle quelque chose ? Cette seule pensée sembla provoquer en lui une forte vague de curiosité alors qu’il reposer ses iris de saphir sur l’homme, en plissant du nez. Il se contenta finalement de déclarer sur le ton le plus naturel du monde, comme s’il n’y avait aucune autre possible réponse à lui proposer :

« J’ai un cerveau passionnant, professeur. »

Tous les sous-entendus que l’on pouvait repérer dans ces quelques mots, il les lui offrait clairement sur un plateau doré, se demandant s’il capterait l’importance de ce qu’il venait de lui dire. Il lui déclarait tout bonnement qu’il était un cinglé qu’on tentait de réparer, un brisé de la vie qu’on ne comprenait pas, on l’explorait, on cherchait à le reconstruire de toutes les manières, mais rien n’y faisait. Rien n’y faisait parce qu’ils ne savaient pas que tout ce qu’il voyait, ce n’était dû qu’à une seule chose : la mutation. Et s’ils venaient à le croire, même si lui-même n’en était pas vraiment certain, de quoi aurait-il l’air ? Comment le traiterait-on ? C’était la seule question qui aurait dû être posée. Il n'était pas fou ni stupide, mais tout le monde, humain du moins, le croyait dure comme fer.

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[TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew] Vide
MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew]   [TERMINÉ] Vision de mensonges [Andrew] Icon_minitimeVen 24 Juin - 17:15


La neuro-science étant un domaine fort compliqué, ce n'était pas réellement un sujet facilement abordable pour une discussion et il était peut-être préférable de parler de tout autre chose. Devant lui, le jeune homme semblait laisser son esprit divaguer, perdre le fil de la conversation. Cependant, lorsqu'Andrew s'était mit à parler de Stas, ce dernier avait tout de suite réagi et avait reporté toute son attention sur les paroles du professeur. Il ne semblait pas vraiment envieux de lui répondre, comme s'il essayait lui même de trouver une réponse à cette question sur ses origines. L'adolescent était entouré d'énigmes, un casse-tête pour beaucoup de gens, dont Andrew lui-même. Ce n'était pas tous les jours que l'on pouvait rencontrer une personne comme lui et le mutant espèrait bien profiter de sa présence. Lorsque Stas se décida à lui répondre, ses mots furent à la fois d'une grande simplicité mais également pleine de sous entendus. Un cerveau passionnant : comment interpréter ses dires ? Pour beaucoup, cela pouvait être interprêté comme une grande intelligence ou au contraire, des problèmes mentaux. Mais vu la discussion qu'ils venaient de tenir tous les deux, cela semblait être bien plus, comme un message caché sur l'éventualité d'une différence entre Stas et les autres humains. Souriant en analysant la phrase que venait de prononcer son interlocuteur, Blood fut sortit de ses reflexions par la prise de conscience qu'il devrait peut-être retourner travailler. Non pas qu'il avait vraiment envie d'aller à l'université, mais les paroles de Stas avaient créees en lui un besoin de se rendre là bas pour effectuer quelques recherches.

- Tu es quelqu'un de passionnant Stas et de surcroît très intelligent. Tu vois dans mon métier, beaucoup se disent scientifiques, chercheurs, intellectuels.... Mais peu le sont vraiment et la majorité n'auraient su tenir une discussion aussi passionnante que celle que nous venons d'avoir.

Andrew marqua un léger temps d'arrêt pour prendre un cigare de sa poche et l'allumer avec une classe qui était si commune à sa petite personne, le style chercheur homme d'affaires lui allant à merveille.

- Je ne doute pas que ton cerveau est... Passionnant ! Et si tu es d'accord je me ferais un plaisir d'y jeter un coup d'oeil, ou du moins d'avoir une autre discussion avec toi ! Je travaille à l'université donc si un jour tu veux me rendre visite, suivre un cours ou quoi que ce soit, n'hésite pas à venir me trouver !

Le professeur lui tendit une carte de visite de l'université avec ses coordonnées, accompagnant ce geste d'un clin d'oeil qui se voulait complice mais qui ne l'était pas vraiment. Puis, tournant les talons en prenant une bonne bouffée de fumée sur son cigare, Andrew s'éloigna de quelques mètres avant de finir par dire :

- Ravi de t'avoir rencontré Stas... Je suis sûr que nous nous reverrons bientôt.

Disparaissant peu à peu, Andrew regagna son bureau, loin de se douter que l'homme qu'il venait de rencontrer allait jouer un rôle important dans les mois à venir.
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