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 Piggey et les hots-dogs

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MessageSujet: Piggey et les hots-dogs   Piggey et les hots-dogs Icon_minitimeSam 26 Jan - 17:30


Ce n'était pas banal. Ça lui paraissait même étonnant. Au départ, il s'était montré aussi curieux qu'épater: un regroupement monstre de mutants lui avait ouvert les yeux sur la quantité impressionnante qu'il pouvait y avoir à travers le monde. Il en avait déjà fait l'expérience, certes. Mais à point? Certainement pas. Il s'était limité à croiser quelques-uns d'entre eux entre deux temps. Puis, on l'avait interrogé à ce propos: avez-vous déjà rencontré d'autres mutants par le passé? Il avait sourit de son petit air naïf. Pardi, oui! Le massacre des sorcières de Salem, par exemple! Hécatombe. La majorité étaient certes mutantes. Saviez-vous que... répondait-il sur un ton lunatique à la moindre occasion. Il semblait se perdre entre les époques. Il bavardait. Il abordait le sujet comme s'il s'agissait de quelque chose de tout à fait naturel. Et puis, il s'égarait, parlait du tapis, se confondait dans l'instant présent, se souvenant d'hier qui, pour lui, avait pourtant eu lieu parfois quelques siècles plus tôt. On ne l'ignorait pas, mais on l'observait occasionnellement avec méfiance. Hannibal était un étranger même lorsqu'il se sentait chez lui. Ses débuts dans l'institut avaient été difficiles. Il ne s'était pas mêlé immédiatement aux autres. Son état souffrant à son arrivée l'avait forcé à se garder à l'écart. Juste le temps de se reprendre et se remettre sur pied. Juste le temps de redevenir lui-même. Juste le temps d'oublier les inquiétude d'un prochain voyage qui l'achèverait peut-être. On lui avait offert une possibilité de prendre contrôle sur son pouvoir, chose pourtant difficile à faire dans son cas. Ce n'était pas quelque chose de physiquement possible en quelque temps et le Professeur lui avait fait comprendre qu'il ne prendrait certainement pas le risque d'apprendre certaines choses du futurs à ses risques et périls en touchant l'esprit du mutant Voyageur. Ce dernier avait très bien saisit les conséquences. Ce n'était pas un concept qui lui était étranger. Mais l'avenir était si fragile et facile à toucher qu'il considérait que le simple fait de refuser de prendre contact mentalement avec lui en avait changé une part. Il ne l'avait pas dit. Il s'était contenté de sourire naïvement, du moins de faire croire à cette image de naïveté.

En bref, il avait souriait bêtement en donnant l'impression d'être aussi à l'aise que n'importe qui d'autre. Mais son petit air étranger détonnait toujours un peu trop, sans qu'il ne le veuille vraiment. Il avait toujours été excentrique, même à son époque, à lui. On pouvait donc considérer qu'il l'était encore plus maintenant.

-Il y a un trop plein de conflits sociaux en 1970, avait-il laissé tombé ce matin-là, entre deux cours, pour lui-même, dans un soupir étrangement mélancolique. Certaines choses lui manquait qu'autrui ne parvenait pas forcément à comprendre.

Hannibal ne s'était jamais arrêté à la possibilité de parvenir à jour à demeurer au même endroit un certain temps. Il n'avait donc jamais chercher à créer de réels liens avec les gens qui l'entourait. D'où, sans doute, sa particulière difficulté à se mêler aux autres, à s'insinuer dans les groupes, à faire partie d'un tout. Et il se retrouvait inévitablement seul dans son coin. Il s'était, par habitude, installé à un endroit bien précis d'un table pour le repas. Et il avait regarder son assiette en s'interrogeant sur la provenance du met. Du pain passait très bien, mais la forme en banane de ce dernier l'intriguait. Sans parler de l'espèce de rouleau de viande dont il n'aimait pas particulièrement l'aspect. Et qu'est-ce que ce que c'était que cette idée de condiment!

-Piggey aurait adoré, je n'en doute point , avait-t-il lâché sur un ton sarcastique, ne se doutant pas qu'on l'écoutait ou du moins qu'on l'épiait de quelque part, ayant pris l'habitude de se moquer des regards curieux.
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MessageSujet: Re: Piggey et les hots-dogs   Piggey et les hots-dogs Icon_minitimeMar 29 Jan - 16:57


C'est stupide, tout ce temps qui passe tandis que rien ne change. Ce temps qui s'écoule et qu'on n'arrive pas à retenir. Cette impression que malgré tout ce qui pourra arriver, la vie continue de faire son bonhomme de chemin, et que finalement rien ne change vraiment. C’était sur cette notion de temps et de changement que les pensées de Shawn étaient tournées alors qu’il assistait à un des cours pour mieux contrôler sa mutation. Et là aussi rien ne changeait vraiment malgré ses efforts, ses émotions interféraient toujours avec ses capacités. Ce matin encore, alliés à sa maladresse légendaire, elles avaient répondu à l’appel pour un résultat peu concluant. Alors oui, il avait l’impression que même ici à l’Institut rien ne changeait vraiment. Le seul changement bien visible pour lui en ce moment était sans doute l’arrivée de nouveaux élèves et au fond même ça ce n’était pas un changement puisqu’une école se doit d’accueillir de nouveaux élèves donc au final il avait raison en se disant que rien ni personne ne changeait vraiment.

Il avait finalement cessé de se torturer l’esprit avec la notion du temps qui coule pour continuer à travailler jusqu’ à l’heure du repas. Au réfectoire, il avait chargé son plateau –des hot-dogs ça se mange tout seul- et s’était ensuite rendu dans la salle à manger pour trouver une place. La plupart des tables étaient occupées par de jeunes élèves, les personnes de son âge étant plus rare les midis. Il y avait tout de même présent un nouveau venu, assis seul à une table et sans doute pas beaucoup plus vieux que lui. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois qu’il le voyait assis à cette place tout comme ce n’était pas la première fois qu’il y était seul. Il avait cet air décalé des gens qui vivent dans leur bulle, dans un monde bien à eux et en même temps conscient de la vraie réalité…quoique pas toujours. Il semblait certes étrange et marginal, mais la curiosité est un défaut important de Shawn. Ca et le fait qu’il avait vécu lui-même plusieurs années avec son excentrique de petit frère le poussait à s’installer à cette table afin d’en savoir plus sur ce curieux mutant et surtout au final peut-être apprendre à le connaitre. D’un naturel ouvert, Shawn aimait bien faire connaissance avec de nouvelles personnes, même les plus solitaires, alors si les autres élèves se fichaient de se nouveau mutant ou étaient gêné par son côté excentrique ce n’était pas son cas. Il était au contraire vraiment avide d’en savoir un peu plus.

Il s’était donc approché de la table pour demander s’il pouvait s’asseoir et eu donc l’occasion d’entendre la phrase du mutant. Il eut un arrêt, se demandant de quoi il pouvait bien parler –un ami à lui peut être ? Mais c’était un drôle de nom quand même. Et pourquoi regardait-il le contenu de son assiette avec cette tête ? Cela l’intrigua encore un peu plus et il reprit donc avec détermination la direction de la table, espérant en apprendre un peu plus ou alors faire simplement connaissance et offrir un peu de compagnie au garçon le temps du repas.

« Excuse-moi ? Tu attends quelqu’un ou la place est libre ? Sauf si tu préfères déjeuner seul ? »

Après tout c’était possible, il pouvait avoir envie de plutôt passer ses repas au calme sans personne pour l’embêter. Il semblait toujours très intrigué par le contenu de son assiette, si bien qu’en attendant sa réponse, Shawn porta son attention sur son propre plateau pour vérifier que les hot-dogs n’avaient rien de bizarre et semblaient donc tout à fait mangeable.
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MessageSujet: Re: Piggey et les hots-dogs   Piggey et les hots-dogs Icon_minitimeMar 29 Jan - 20:36


Il ne leva pas ses iris bleuté vers le nouveau venu et plissa du nez en entendant sa voix, reniflant discrètement. Il saisit la fourchette au reflet métallique qu'il planta sans plus de cérémonie dans le morceau peu appétissant de ce qu'il avait conclu être de la viande... d'il ne savait trop qu'elle pauvre bête. Il s'obstina à découper chaque parcelle de pain pour voir ce qu'il s'y cachait et conclure que ce n'était officiellement pas quelque chose à l'odeur ni forte ni attirante, mais en y piquant de nouveau sa fourchette, volant un morceau qui ne ressemblait plus à rien, qu'il fourra finalement sur sa langue, il hésita puis se dit que ce n'était pas aussi désagréable que ça en avait l'air.

-On s'excuse lorsque nous commettons bêtise à réparer, laissa-t-il tomber simplement entre deux bouchées réticentes, sans avoir encore levé les yeux.

Lorsqu'il le fit, du moins, il décrocha un de ces sourire naïf et enfantin de l'adolescent prisonnier d'un corps trop adulte pour le caractère et la jeunesse de l'âme. Bien que ses connaissances trahissaient ce trait. Discuter avec lui, c'était comme sauter toutes les frontières du possible et de l'impossible. Il paru momentanément jauger l'homme bien que toute son expression semblait dire le contraire. Il semblait même plutôt ravis malgré son regard soudainement scrutateur. Un drôle d'être qui semblait l'évaluer lui, ou évaluer quelque chose d'incompréhensible extérieurement parlant.

- Votre sexe n’est là que pour la dépendance : du côté de la barbe est la toute puissance. Dois-je conclure qu'il vaut mieux que je laisse ma barbe pousser? Ma mère trouverait cela des plus disgracieux et vulgaire. Ne sommes nous point de pauvre et vulgaire voyageur des routes. Allons, ayons plus de classe que ceci.

Il saisit une nouvelle bouchée avec une grimace plus prononcée, cette fois. Décidément, même si le goût ne lui semblait pas désagréable plus que cela, ce n'était pas un met qu'il catégoriserait comme étant dans ses favoris de l'époque. Il repoussa finalement l'assiette du bout de son index, refusant finalement d'aller plus loin dans son exploration gustative de la journée. Quelque chose de plus commun lui irait très bien. Peut-être se glisserait-il dans le frigo, comme à son habitude. Il rejetait régulièrement les aliments qu'on lui offrait, de la sorte, même s'il prenait toujours la peine d'y planter sa fourchette pour une opération minutieuse du contenu de son assiette.

-Molière. J'ai toujours cru qu'il avait un faible pour les hommes. Les hommes virils et poilus, surtout. Ce n'était pas trop mon cas. Heureusement, je n'aurais pas voulu attiré son attention comme il m'est arrivé avec...

Ses pensées s'interrompirent alors qu'il semblait brusquement prendre davantage conscience de la présence de l'autre devant lui, comme si, soudainement, il lui rappelait quelqu'un ou lui disait quelque chose et il plissa de nouveau le nez, lui donnant un drôle de petit air taquin.

-Je ne crois pas qu'on se connaisse! déclara-t-il finalement, tout souriant qu'il pouvait bien l'être, en oubliant ses délires verbaux. Je m'appelle Hannibal! Pas Hannibal comme le terroriste, mais juste Hannibal, vous voyez.
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MessageSujet: Re: Piggey et les hots-dogs   Piggey et les hots-dogs Icon_minitimeMer 30 Jan - 18:13


Après avoir longuement observé le contenu de son assiette, le mutant inconnu se décida enfin à planter sa fourchette dans un morceau de hot-dogs. C’était bien la première fois qu’il voyait quelqu’un en manger avec une fourchette d’ailleurs. Bah chacun sa méthode après tout, Shawn préférait les manger à la main, lui armé d’une fourchette…le tout était qu’au final ils aient mangé. Il était toujours debout et l’autre mutant ne lui avait toujours pas lancé ne serait-ce qu’un regard, trop obnubilé par la nourriture semblait-il. Shawn ne découragea pas et sa patience fut saluée d’une simple phrase sur le fait de s’excuser.

Il prit cela comme la confirmation qu’il pouvait s’asseoir et s’installa donc à la table, face à ce curieux personnage. Et il y avait de quoi être intrigué. A la réflexion il était certain que plusieurs auraient déjà tourné les talons s’ils avaient été à sa place. Alors, pourquoi n’était-il pas parti s’installer ailleurs après cette réponse qui n’en était pas vraiment une ? Parce qu’elle n’avait en rien entamé sa curiosité vis à vis du personnage au contraire. De plus sa réflexion était fort vraie, et le fait qu’il pointe les défauts d’usage de la langue induit par la société démontrait chez le mutant une certaine présence d’esprit. Shawn n’était peut-être pas le plus doué pour ce genre de jeux d’esprit mais il avait un minimum de culture et savait apprécier ce genre de chose. Rester et faire plus ample connaissance fut donc la seule chose qui lui vint à l’esprit.

Le mutant excentrique sembla finalement se décider à lever les yeux vers lui et adressa à Shawn un de ces sourires que l’on voit généralement chez les enfants. Ils purent donc se jauger du regard, chacun cherchant à évaluer à qui il avait affaire avant de plus ou moins « briser la glace ». Non pas qu’il y ait de tension venant de la part de chacun, mais aucun des deux ne semblaient vouloir démarrer la conversation. Jusqu’à ce que le silence soit rompu par la réflexion de son voisin. Le cerveau de Shawn eut alors une micro-absence face à cette déclaration pour le moins incongru si bien qu’il répondit la première chose qui lui passa par la tête.

« Disgracieux et vulgaire ça dépend des points de vue, demandez donc à un nain sont avis sur les barbes la réponse sera tout autre. Pour ma part je n’envisage pas de la laisser pousser plus que ça. »

C’était sans doute totalement à côté de la plaque, mais il avait immédiatement pensé aux nains des bouquins fantasy qu’il avait pu lire. Il médita donc un peu plus sur le vrai sens que pouvait avoir cette phrase. Le mutant face à lui, semblait vraiment aimer jouer sur les mots et les phrases, avec nombre de sous-entendu, ou alors c’était simplement Shawn qui voyait des allusions détournées partout, habitué qu’il avait été à jouter verbalement avec Ezra. Alors quoi ? Voulait-il simplement citer Molière ? Avez –t-il simplement voulu dire qu’il envisageait de se faire pousser la barbe ? Que Shawn avait besoin de se raser ?

Il prit finalement un hot-dog de son assiette et commença à manger tandis que son voisin lui semblait se désintéresser de la sienne. Shawn n’ajouta rien de plus essayant encore de trouver une quelconque logique aux propos précédent. Peut-être n’y en avait-il pas après tout. Peut-être était-ce un jeu pour voir sa réaction ou simplement une envie farfelue… En tout cas la suite l’acheva au point qu’il manqua même de s’étouffer. C’était quoi ça un plan drague ? Un autre test pour voir sa réaction ? Il garda tant bien que mal contenance malgré son air surpris et ne sachant pas quoi dire opta pour le silence laissant l’autre continuer sur sa lancée.

« Non en effet on ne se connait pas » ajouta-t-il en lui renvoyant à son tour un sourire. Vu l’air amusé qu’avait pris le mutant, la « discussion » qu’il venait d’avoir semblait être finalement une petite blague.

« Et bien Hannibal moi c’est Shawn. Et je ne vois pas quoi ajouter en dehors de bienvenu à l’Institut. »

Il avala une nouvelle bouchée de hot-dog, attendant la suite. Il semblait face à un sacré farfelu, bien que fort sympathique pour le moment et il était curieux de savoir tout ce qu’il pouvait encore lui réserver.
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MessageSujet: Re: Piggey et les hots-dogs   Piggey et les hots-dogs Icon_minitimeMer 30 Jan - 20:50


Son sourire s'étira jusqu'à la limite du possible. Éclat. Il ne parvint pas à retenir un franc rire explosif qui eut tôt fait d'attirer l'attention. S'il était peu subtil dans ses agissements, il se révélait être une personne particulièrement expressive qui n'avait pas tendance à refouler la moindre émotion, bien visible sur ses traits autant qu'à travers son comportement. Le Voyageur temporel était une immense encyclopédie de connaissance, de souvenirs à profusion et d'extase enfantine malgré son âge pourtant bien adulte. On aurait dit qu'il avait gardé cette jeunesse qu'il avait perdue trop rapidement, sa mutation l'ayant toujours obligé à grandir plus vite, mentalement parlant. On aurait plutôt dit que plus il vieillissait, plus il revenait en arrière. Ou était-ce simplement l'effet de maîtriser enfin ce quelque chose qui l'avait toujours tant bousculé. Il ricana librement sans doute une ou deux bonne minutes durant sans parvenir un instant à se calmer. La remarque sur les nains avait eu sur lui un effet si électrisant qu'il en avait perdu son vocabulaire, pourtant très prolifique. Il ne réalisait pas forcément qu'il avait à faire à quelqu'un qui ne si connaissait peut-être pas autant que lui et il avait tendance à l'oublier. Il ne pouvait donc faire mieux que s'esclaffer devant l'étrangeté du commentaire proposer par son nouvel interlocuteur.

Il se calma finalement dans un drôle de hoquet et fixa un regard tout à fait curieux sur l'autre comme si, soudainement, c'était lui l'énergumène. C'était plutôt le cas. Enfin, pour lui, toute personne ne lui ressemblant pas était étrange, pourquoi pas celui-là? Il n'y avait rien de mal à l'étrangeté! Lui-même détonait quelque peu avec ses idées farfelus d'un autre temps. Si on lui avait dit par exemple qu'il se ferait traité d'hérétique par un jésuite pour avoir communiqué (tenté, du moins) avec un janséniste. Si on lui avait dit qu'il se ferait jeter sur un buché pour être apparu au mauvais moment au mauvais endroit. Si on lui avait dit qu'il attraperait la grippe espagnole ou qu'il jouerait un jour les gardes-malades au près d'un faux médecin, décidément, il aurait rit ainsi plus souvent.

-Je dis disgracieux et vulgaire dans mon langage d'humain un peu bourgeois. C'est l'avis de ma mère! Je ne l'approuve pas forcément, mais... un Nain! Vous en avez de bonnes, dites donc.

Il manqua près de s'esclaffer de nouveau si se n'était de s'être retenu de peine et de misère, avec ce drôle de son intérieur provoqué par tant d'efforts de sa part. De toute évidence plein de bonne volonté et d'humeur particulièrement ravis, il continua sur sa lancée.

-Bienvenue, merci beaucoup, qu'en sais-je. Je suis content! La première fois où j'ai mis les pied dans ce coin du bâtiment, ça c'est plutôt mal déroulé, laissa-t-il vaguement tomber en ressassant un souvenir de toute évidence confus pour qui daignait bien lui porter une attention minimum.

-Faisons connaissance, puisque vous êtes là! Je ne me souviens pas même vous avoir croisé dans un corridors. Vous aimez les frites? J'adore les frites. Je ne me souviens pas combien d'années j'ai dû m'en passer parce qu'elles n'avaient pas encore été inventées! Du moins, pas avant le 17e, c'était ennuyant.

Faire connaissance avec lui, ce n'était qu'effleurer ce qui intéressait la majorité des gens: nom, préférence, âge, depuis quand êtes-vous là? Hannibal avait, lui, tendance à sauté les préliminaire de la conversation pour passer directement à quelque chose de plus approfondie, même si parler de frites n'était pas forcément ce que l'on pouvait appeler quelque chose d'approfondie ou de recherché. Mais il déclarait en quelques mots tout ce qu'il était lui-même, sur un débit rapide et sans interruption: un mutant, fan de friture et de connaissances historiques sur à peu prêt tous les sujets existant, sans oublié son fabuleux petit accent qui trahissait toujours son côté très British qui ressortait lorsqu'il se laissait un peu aller à la conversation gratuite.
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MessageSujet: Re: Piggey et les hots-dogs   Piggey et les hots-dogs Icon_minitimeJeu 31 Jan - 4:46


Son voisin de table parti alors dans une franche rigolade après sa remarque sur les nains. Il avait mit dans le mille en pensant que son commentaire serait hors de propos et sans rapport avec ce que le mutant avait vraiment voulu dire, mais c’était vraiment la seule chose à laquelle il était parvenu à penser. Du coup son interlocuteur s’était mis à rire et ne semblait franchement pas loin de la roulade…Jackpot ! Shawn aurait pu se sentir honteux ou mal à l’aise de ne pas avoir su répondre mieux, il était au contraire fier de lui. C’est fou à quel point une bonne dose d’autodérision pouvait vous faciliter la vie, il riait aussi souvent de lui-même que les autres pouvaient rire de lui. L’humour est une arme redoutable quand on sait l’utiliser comme il se doit et l’aidait ainsi à faire face à bien des situations. Alors oui il était fier d’avoir réussi à faire rire le jeune homme, ça lui permettait de sentir plus à l’aise face à toutes les choses étranges que l’autre avait pu dire et tant pis s’il pouvait donner par la même occasion une mauvaise impression. L’hilarité du nouveau mutant prit tout de même fin et c’est avec une pointe d’impatience que Shawn attendait de voir la suite des événements.

« Dans ce cas je me vois ravi que la farce vous ait plu. J’en ai plusieurs autres à vous proposer, mais je ne voudrais pas vous voir vous étouffer.» répondit-il d’un grand sourire sincère et malicieux.

C’était étrange ce vouvoiement. Entre élève il était habitué à tutoyer un peu tout le monde, mais comme Hannibal avait usé de la formule le premier, Shaw avait donc suivi. S’il avait hurlé de rire pour un nain, il serait sans doute tomber de sa chaise en apprenant que sa seconde pensée avait été vers le Père Noël. A n’en pas douter le repas allait être épique pour lui. Il ne comprenait pas toutes les allusions que venait de faire son interlocuteur, mais soit il pouvait faire l’effort d’apprendre pour finir par justement comprendre. Au moins cette journée avait finit par sortir de sa normalité et de sa monotonie. Il avait souvent entendu dire que les choses normales étaient ennuyeuses, pour lui elles étaient simplement rassurantes, bien qu’il accorde tout à fait à son frère le fait que l’excentricité apportait nettement plus de saveur à la vie. En fait la personnalité de Shawn se décrivait par un savant mélange de normalité et d’extravagance, de sérieux et d’humour, de simplicité et de profondeur…De quoi se poser des questions non ?

Au moins son ami de table était d’accord pour faire plus ample connaissance maintenant et se lança dans un discours rapide, énumérant à première vu tout ce qui lui passait par la tête. Au final c’était bien de l’excentricité dans le comportement du mutant et pas une simple blague. Au moins ils ne parleraient pas des choses plates de tous les jours. Shawn avait bien envie de lui répondre à son tour sur un débit de mitraillette, mais Hannibal pouvait mal l’interpréter et se vexer le faisant opter pour un discours plus normal.

« On n’a pas du se croiser en effet ou alors je ne m’en souviens pas et oui j’adore les frites ! Qui ne les aime pas de nos jours d’ailleurs ? »

Apparemment le jeune homme s’y connaissait en frite. Elles étaient apparues au 17esiècle alors, ça il l’ignorait. Il avait pensé qu’elles étaient nées bien plus tard, quoi que en fait, elles auraient pu apparaitre bien plus tôt après reflexion. La vérité était qu’il ne savait trop quoi en penser finalement. Il était alors assez égaré pour qu’une information importante mette du temps à se faire une place dans son cerveau.

« Euh…c’est moi ou tu viens bien de dire que tu avais vécu avant le 17e siècle ? »

Là c’était plutôt lui qui était sur le point de tomber de sa chaise. Il en avait complètement oublié le vouvoiement et se demandait surtout comment une telle chose pouvait être possible. Etait-il face à un mutant immortel ? Il en restait comme deux ronds de flan, oubliant en chemin le reste de hot-dog qu’il s’apprêtait à avaler…Sacré spectacle !
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MessageSujet: Re: Piggey et les hots-dogs   Piggey et les hots-dogs Icon_minitimeJeu 31 Jan - 19:12


Le caractère de son nouvel interlocuteur le laissait momentanément songeur entre ces quelques réflexions discrètes qu'ils e plaisait de toute évidence à lui faire. Hannibal était, lui, plutôt du genre à ne pas retenir ce qu'il pensait, quitte à vexer la personne à qui il s'adressait. Bien que ce soit quelque chose d'involontaire, chez lui. Il n'était pas de nature foncièrement mauvaise et insulter quelqu'un n'était pas dans ses habitudes. Il n'y pouvait rien, après, si l'on prenait mal le flot de mots ininterrompu qui sortait de sa bouche à toute heure du jour. Même lorsqu'il était seul il semblait poussé par ce désir inévitable de dire quelque chose, pour lui-même ou n'importe quelle oreille un minimum attentive à son radotage légendaire. Shawn se révéla donc être de bonne compagnie, ouvert, volontairement bavard, même s'il ignorait s'il était toujours ainsi. Il se montra toutefois suffisamment attentif au débit d'histoires que pouvait raconter le mutant voyageur pour obtenir sa sympathie et surtout, son attention. Shawn semblait avoir un petit côté très humoristique qui le faisait sourire, qui lui donnait ce petit air amusé et gamin qui caractérisait bien son côté peu mature. Ce n'était pas qu'il ne l'était pas, mais maturité et responsabilité n'étaient pas forcément la même chose, et Hannibal était sans aucun doute un type particulièrement débrouillard. Mais autant le mutant voyageur pouvait-il semblé délirant qu'il pouvait être d'un sérieux sans borne lorsque le besoin se faisait sentir. Et ce n'était pas le cas. À dire vrai, il n'en sentait pas du tout le besoin depuis qu'il était débarqué en 1970, dans le hall d'entré, traumatisant quelques élèves au passage qui l'avait surtout pris pour un téléporteur maladroit.

Il se contenta de reprendre un air plus calme, bien que cette petite étincelle de jovialité ne le lâchait pas d'une semelle. Décidément, il trouvait Shawn plus intéressant qu'il ne s'y serait attendu. Les gens avait tendance à ne pas trop oser suivre son jeu délirant de déclarations furieux et de paroles enflammées. Mais son vis-à-vis semblait se plaire à le pousser dans ces retranchements personnelles, ce qui n'était forcément pas pour lui déplaire. Devait-on conclure que le Voyageur temporel avait fait exprès de chercher à créer un malaise certain chez l'autre, dès le départ? Lui-même l'ignorait, mais cette manie lui permettait de voir la nature des gens: ouvert ou fermé. Une nature qui se révélait habituellement très rapidement en sa compagnie. Son sourire taquin s'élargie encore lorsqu'enfin l'autre sembla comprendre de quoi il en retournait, créant un sentiment d'amusement accentuer chez le brun qui ne pu évidement s'empêcher de l'exprimer physiquement, les yeux étant le miroir de l'âme, vérité dans son cas. Il se redressa sur sa chaise, prenant un drôle d'air.

-17e, oui, oui, certes! Douze, quatorze, quinze... vingt-et-un aussi, d'ailleurs. Les frites y sont meilleurs, mes avis.

Il souriait toujours, faisant mine de ne pas avoir compris où voulait en venir Shawn et s'amusa plus que voulu de l'air étonné qu'il affichait maintenant. Comme s'il venait de se rendre compte que l'étrangeté de son nouveau compagnon n'était finalement pas que le fruit du hasard. Tout, chez Hannibal, hurlait à l'intrigue. Il se passa finalement une main dans sa chevelure épaisse et daignait baisser les barrière de ses pensées.

-Tournons la page sur nos élucubrations mystères: vous êtes mutant, je suis mutant, pourquoi serait ici? J'ai songé que se cacher de la vérité était futile, je ne croyais guère vous surprendre ainsi, mes excuses. Je suis né en 1912 et pourtant j'ai vu plus de choses que vos yeux n'en verrons jamais à travers trois vie entières. Je suis venu en ce lieu quérir une aide que je ne pouvait m'offrir moi-même. Voyez-vous, je voyage dans le temps de manière tout à fait imprévisible et incontrôlable, bien que tout aille beaucoup mieux maintenant, fort heureusement!

Il avait gardé son petit sourire tout du long, paraissant avoir brusquement changé de personnalité, ralentissant considérablement son débit, bien que son langage semblait toujours appartenir à une autre époque. D'où son vouvoiement involontaire, d'ailleurs.

-Et vous, puisque nous sommes dans les aveux et explications?
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MessageSujet: Re: Piggey et les hots-dogs   Piggey et les hots-dogs Icon_minitimeVen 1 Fév - 0:18


Shawn avait finalement réussi à reconnecter assez de neurones pour finir de manger son hot-dog pendant qu’Hannibal lui révélait avoir vécu au douze, quatorze, quinze et même vingt et unième siècle en plus du dix-septième. S’il s’était attendu à ça…D’ailleurs il paierait cher pour voir sa tête en cet instant. Il devait avoir la même expression qu’un pingouin pilotant une soucoupe volante. Il parvint quand même à sortir une dernière remarque sur les frites qui d’après Hannibal serait meilleur dans le futur. Au moins il y en avait toujours, mais on apprenait pas ça tous les jours quand même.

« Du moment qu’elles soient toujours servi dans un cornet, les frites du 21e pourrait être verte que je continuerai de les manger je pense… »

Il adorait les cornets de papier journaux dans lesquels certains vendeurs servaient les frites, il les préférait de loin aux barquettes même. Il avait d’ailleurs répondu au mutant sans vraiment réfléchir une fois de plus. Des frites vertes…allez savoir comment ça lui était venu. Il essayait de s’imaginer au vingt et unième siècle, mangeant des frites vertes ou peut être bleu tient. D’un coup il était presque pressé de s’y trouver et c’est avec encore plus d’attention et le regard plein de curiosité qu’il reporta son attention sur Hannibal. Ce dernier était véritablement fascinant de par ses allusions comme de son comportement. Shawn ne doutait absolument pas que le mutant soit doté d’une parfaite logique, elle lui était seulement très propre et très personnel et il suffisait de rentrer dans son univers pour suivre un peu. Le mutant voyageur continua à nouveau sur sa lancée, expliquant sa fascinante mutation à son unique mais très attentif auditoire.

« Pas besoin de s’excuser pour ça. Après tout l’on s’excuse seulement quand il y a bêtise à réparer. »

Il n’avait pu s’empêcher de lui retourner sa propre phrase avec toujours cette pointe de malice. Sauf si Hannibal considérait sa très particulière condition comme une faute, les excuses n’étaient pas de mise.

« En fait je parlerai plutôt d’émerveillement que de surprise, j’avais bel et bien compris que tu étais un mutant également puisque tu es ici. C’est surtout que ta mutation n’est pas de celle que l’on croise à chaque coin de couloir. »

Et c’était vrai, à aucun moment il n’avait imaginé qu’une telle mutation puisse être possible. Son esprit avait toujours assimilé les voyages dans le temps à de la science-fiction, quand bien même était-il parfois lui, capable de traverser les murs. Il était d’ailleurs rempli d’enthousiasme au fait de continuer à échanger verbalement avec le voyageur temporel, au point qu’il avait totalement oublié de reprendre le vouvoiement une fois l’étonnement passé.

« Ma question va peut-être te paraitre absurde, mais puisque tu voyages dans le temps, t’affecte-t-il de façon différente ? Ca ne doit pas être simple quand même… »

Il était curieux de savoir comment ça fonctionnait. Le don d’Hannibal repoussait quelque peu les notions de temps et d’espace déjà pas forcément simple. En tout cas il croyait sans problème que le garçon avait vu et verrait encore bien plus de choses que lui dont certaine qu’il ne pouvait même pas imaginer. Il ne voulait pas presser son nouveau camarade de question qui pourrait le mettre mal à l’aise ou le faire se sentir comme une bête de foire mais sa curiosité était bien trop grande pour qu’il ne pose pas au moins quelque question, avant de répondre lui-même aux interrogations.

« Pour ma part rien d’aussi fascinant, je suis né en 1946 et ma mutation me permet tout simplement d’augmenter ou de diminuer ma densité. Pour faire simple je me solidifie et me dématérialise. Je ne contrôle pas ça non plus de manière parfaite d’ailleurs.»

Sa mutation était tellement simple comparé à celle d’Hannibal, la conversation semblait prendre un tournant plus sérieux et pourtant l’expression et le regard de ce dernier restait chargé d’amusement. Etrange changement, qui semblait ne pas changer en fait. Il n’était pourtant pas si loin ce commentaire que Shawn avait plus prit comme un plan drague que comme une façon de faire connaissance, mais il s’était contenté de répondre avec sérieux au voyageur temporel sans même une petite plaisanterie.
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MessageSujet: Re: Piggey et les hots-dogs   Piggey et les hots-dogs Icon_minitimeVen 1 Fév - 15:57


Il était incapable de dire si Shawn était sérieux au non. Le prenait-il pour un alien? Ce ne serait certainement pas la première fois qu'on portait ce genre d'allusion au brun et il ne put que plisser un peu du nez, lui donnant cette drôle d'expression un peu perplexe, bien qu'il n'en dise mot, taisant cette hypothèse. Il ne croyait pas que l'autre daigne chercher à provoquer un effet négatif, et à dire vrai, il hésitait toujours à la manière dont il devait le considéré. Sympathique, ce n'était pas à en douter. Il le trouvait même plutôt surprenant, lui qui avait l'habitude de se prendre un vent à tout bout de champ. Shawn, lui, semblait suffisamment ouvert pour répondre au moindre de ses commentaires parfois, certes, tirés par les cheveux. Il avait poursuivit sur cette histoire de frites, pour le plus grand plaisir du Voyageur temporel qui se contenta d'un nouveau sourire comique, limite du ricanement silencieux. Et à sa plus grande surprise, l'autre se montra assez franc et, comme un signe de retour de la claque, il lui renvoya exactement son commentaire précédent, provoquant un nouveau petit rire chez le brun. Un secouement d'épaules, comme quoi ça lui plaisait décidément beaucoup qu'on se moque de lui autant qu'il pouvait parfois se moquer de ceux qui l'entourait.

-Vrai, merci de me le rappeler, laissa-t-il tomber avec un drôle de gloussement. Officiellement, il dirait qu'il ne pouvait rêver mieux comme conversation. Rencontrer quelqu'un de suffisamment attarder pour entreprendre une discussion saine avec lui, ça n'arrivait pas tous les jours. Il s'était surtout rendu compte des regards surpris, étranger, qu'on lançait parfois sur son passage. Ils se disaient sans doute qu'être mutant ne permettait pas forcément de sortir des normes de la société. Et lui, il n'entrait pas dans le moule du commun des mortels. Il ne l'avait jamais fait sous le regards des hommes et ne le faisait pas non plus dans celui de ses confrères. La différence était une force qu'il ne perdait pas de vue.

Son rire et son air jovial s'effacèrent toutefois presqu'involontairement par la suite. Il ne pu s'empêcher d'avoir un petit air beaucoup plus sérieux, suivant sentimentalement le sens que prenait leur conversation.

-Pas celle que l'on croise dans les couloirs, répéta-t-il après un moment de silence, sans avoir pris la peine de répondre à sa question, comme s'il s'était tout à fait plongé dans une réflexion qui lui était propre. Je dois avouer être confus. Je n'ai jamais rencontrer de lézard humains dans un couloir, ni même d'immortel. Toute mutation est unique, mes avis, qu'elles se ressemblent parfois ou non. Je ne crois pas faire exception. Croise-t-on des types manipulant la densité corporelle à chaque coin? Je vous retourne donc le commentaire.

Philosophique? Il se décrirait plutôt comme quelqu'un de logique qui ne disait pas les choses à la légère, même lorsque ses paroles semblaient tout droit sorties d'un délire psychotique. Mais peut-être sa mutation, justement, lui permettait-elle de visionner les choses sous un angle plus large que la majorité. L'étrangeté ne l'étonnait ni ne le surprenait. Il semblait ne rien connaitre de telle et sans doute rencontrerait-il une momie dans sa chambre ce soir qu'il en rirait de bon cœur sans en faire toute une histoire.

-Pour répondre le plus simplement possible: non. Je n'ai jamais rencontré mon double dans l'avenir ou le passé. Je ne me suis jamais vu en miroir plus jeune ou plus vieux. Je cours parfois devant la lame effiler d'une épée ou nage devant un drakkar menaçant. Mais je suis bien heureux de m'arrêter ici un temps, laissa-t-il finalement tomber, dans un mélange de sous-entendus qu'il ne tentait pas à révéler. Pourquoi, de toute manière, parler du négatif quant à son pouvoir? Non, ça ne lui disait rien de particulier et les gens qui étaient au courant lui suffisait.

-Vous dites sottises par-dessus sottises idiotes! Cela signifie-t-il que votre poids augmente? Couler vous comme une pierre dans un bassin? Ou flottez-vous comme un ballon dirigeable au-dessus du monde? J'adore voir le monde du haut des airs!

Et le voilà qui reprenait cet air et ce ton plus enfantin, laissant de côté son brusque écart de sérieux. Trop sérieux, finalement.
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MessageSujet: Re: Piggey et les hots-dogs   Piggey et les hots-dogs Icon_minitimeSam 2 Fév - 0:28


Hannibal semblait prendre autant de plaisir que lui dans cette discussion peu conventionnelle bien que sa remarque sur les frites vertes sembla le laisser perplexe. Apparemment lui aussi n’en avait encore jamais vu malgré ses voyages. Dommage Shawn adorait déjà l’idée…Il prenait un réel plaisir à discuter avec le mutant voyageur, au point qu’il en avait un peu oublié qu’il était assis au milieu de la salle à manger de l’Institut et que les autres élèves devaient certainement les observer ouvertement ou à la dérobé. De toute façon il s’en fichait comme de son premier ours en peluche –bah oui il préfère les tigres- trop heureux qu’il était d’avoir trouvé quelqu’un avec qui il pouvait sortir tout ce qui lui passait par la tête. Ca faisait longtemps qu’il n’en avait plus eu l’occasion, de se lâcher autant, depuis le départ d’Ezra en fait alors il était bien décidé à profiter de la présence du mutant. Bien qu’à côté de son jeune frère, Shawn avait un bien faible niveau, mais qui semblait convenir à Hannibal. Pourtant malgré tout son enthousiasme à bavarder, l’ambiance venait de retomber, tel un soufflet, avec ses remarques et se questions. Le silence s’installa entre eux et Shawn ne savait s’il avait dit quelque chose de déplacé ou si l’esprit d’Hannibal s’était arrêté en chemin…peut-être pour cueillir des fleurs. Houlà voilà qu’il tombait dans les blagues faciles et de gout très moyen, il savait faire mieux quand même. Le voyageur temporel semblait quand même perplexe, mais finit par rouvrir la bouche

« Hmm, je me suis mal exprimé semble-t-il. Je suis plutôt d’accord pour les mutations uniques, mes propos visaient en fait à dire que je n’avais jamais imaginé le voyage dans le temps comme possible. Tu marques quand même un point je ne connais personne d’autre capable de manipuler ça densité, mais cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas pour autant. »

Il avait définitivement abandonnée le vouvoiement, il appréciait beaucoup Hannibal et la confrontation de leurs opinions. Franc et très ouvert, il était plutôt du genre caméléon social, capable de s’adapter facilement aux situations comme aux personnages, il aurait donc très bien pu revenir au vouvoiement sans le moindre problème et sans doute de façon très naturelle, mais après tout on tutoyait les personnes avec qui on été à l’aise ou que l’on connaissait bien. Il lui expliqua alors un peu mieux le principe de son pouvoir et l’esprit de Shawn partit à imaginer son interlocuteur en pleine mer, essayant de battre à la nage un navire viking. C’était un univers des plus fascinants qu’Hannibal et son don ouvrait à son imaginaire, comme si son champ de vision s’élargissait d’un coup. Ou comme si jusqu’à maintenant il s’était contenté de regarder à travers un miroir de manière obscure – métaphore que son père leur avait sorti un jour en tentant de leur expliquer pourquoi il ne pouvait pas tout comprendre de la vie. Ceci dit son père n’avait plus su rien dire et avait renoncé définitivement à toute morale après que Ezra lui eu conseillé de nettoyer son miroir avec un chiffon…Shawn en avait d’ailleurs pleuré de rire pendant des heures.

« En fait tu es un peu comme un chiffon...» avait-il murmuré sans vraiment se rendre compte que la phrase avait bien franchi ses lèvres.

Il ramena néanmoins bien vite son esprit sur le moment présent au lieu de le laisser partir à la dérive. Le mutant voyageur ne semblait d’ailleurs guère enchanté par le sujet qu’il venait d’attaquer. Il comprenait, ce n’était pas toujours simple de parler de sa mutation même avec d’autres mutants. Il allait devoir changer de sujet discrètement pour ne pas le mettre plus mal à l’aise. Il eut quand même un léger sursaut quand Hannibal le traita plus ou moins d’idiot, non pas que cela le vexe d’une quelconque manière. Après tout s'il ne trouvait rien de fascinant à sa mutation c'était peut-être parce qu'elle était sienne depuis longtemps, en devant par là-même une chose normale, aussi banale que le reste de sa personne.

« Aussi étrange que ce soit non, ma mutation affecte ma densité sans modifier ni ma morphologie ni mon poids. Je ne suis pas plus rapide ni plus léger et je ne pense pas couler, pour être honnête je n’ai jamais essayé. »

Quoique maintenant il avait bien envie de tenter l’expérience pour voir le résultat même si il pensait qu’il ne coulerait pas.

« Je n’ai pas non plus la chance de jouer les ballons, je suis coincé à terre. Mais il est vrai que voler est très plaisant, mon père m’emmenait régulièrement faire des tours en avion, j’adorais ça ! »

Lui qui voulait changer de sujet pour qu’Hannibal ne se sente pas mal à l’aise, c’était à son tour de ne pas vraiment vouloir s’épancher sur un sujet. Il n’était pas complètement remit de la mort de son père même après plusieurs années. Et ce n’était franchement pas la bonne période pour en parler.
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MessageSujet: Re: Piggey et les hots-dogs   Piggey et les hots-dogs Icon_minitimeDim 3 Fév - 21:01


Hannibal eut un sourire taquin, en coin. Il prenait son crayon invisible et notait dans un coin de sa mémoire un contre zéro sur Shawn. Il avait l'impression, sous la remarque, de jouer à qui ferait le plus de point avec le meilleur commentaire ou la meilleure réflexion au moindre sujet de discussion. Il ne croyait pas devenir rival avec l'autre. Et pour dire vrai, il était peut-être l'un des seuls avec qui il avait eut ne serait-ce que l'ombre d'un véritable dialogue sur plus d'une minute. Le brun s'était entendu avec la jeune Elvie, qu'il n'avait d'ailleurs pas eu l'occasion de revoir depuis son entrée officielle en ces lieux. À vrai dire, il s'était lié d'amitié avec les télépathes, carrément, en paraissant presqu'ignorer les autres. Il songea plus tard que c'était peut-être dû au fait qu'un télépathe semblait toujours mieux le comprendre que n'importe qui d'autres, en parvenant davantage à différencier ses problèmes de cohérence entre les époques. Il lui arrivait de tout confondre, sur le coup de la fatigue ou autre phénomène quelconque. Il confondait les années comme il se confondait lui-même. Son cerveau surchargé d'expériences et de connaissance sur ce qu'il avait vu provoquait chez lui une confusion générale qui rendait ses réflexions inaccessible au commun des mortels. S'il ne parvenait pas toujours à lui-même démêler les informations qu'il digérait et expulsait, imaginez ceux qui l'écoutait... Occasionnellement, Hannibal se transformait en boule explosive de connaissances et il se perdait dans les méandres de ses pensées et souvenirs à profusions, dont les tiroirs de sa mémoire débordaient. Mais Shawn ne semblait pas s'en être aperçu. Et peut-être était-ce mieux ainsi. Ça lui évitait de se retrouver seul à sa table. Quoi que le bleu semblait, lui aussi, s'égarer dans quelques pensées qui n'étaient pas accessibles au mutant Voyageur. D'où, sans doute, le regard surpris et la moue étonnée qu'il ne pouvait dissimulée.

-Un chiffon? Je.. ne vous suis guère! laissa-t-il tombé sur un ton plus intense qu'il ne l'aurait voulu, comme s'il jalousait secrètement l'incompréhension, ou cette connaissance d'un quelque chose que Shawn ne voulait pas lui faire part. Il devait aussi avouer que se faire comparer à un chiffon était chose étonnante et qu'il ne pouvait nier l'envie de le questionner à ce propos. Mais son ton imposait son désir de réponse à sa question subliminale.

Il n'avait pas réalisé, entre temps, cette question évidente entre le vouvoiement et le tutoiement qu'ils utilisaient tout deux. Il n'avait pas pris la peine de s'arrêter à se propos. Parler ainsi, chez lui, était dans on naturel. Employé le tu lui semblait impossible à gérer. Il avait toujours agit ainsi: avec sa mère, les gamins qu'il croisait, les plus vieux... Il n'y avait peut-être que son frère qui avait été épargner, mais puisque ce dernier s'était comporté et avait été élevé de la même manière, c'était quelque chose de réciproque. Son frère, d'ailleurs, à qui il ne pensait plus que par bribes, comme l'image de sa famille quittée trop jeune par ce pouvoir incontrôlable qui l'avait propulsé dans un passé lointain. Car son premier voyage datait de son jeune âge l'avait envoyé quelque part des siècles en arrière, sans qu'il ne parvienne plus à se souvenir du moment exacte.

La voix du bleu le tira de sa torpeur. Il en rata le début, mais se rattrapa bien vite en effaçant cet air perdu dans les nuages de sa conscience pour revenir les deux pieds sur terre. Il parut se ré intéressé, air gamin d'enfant curieux par tout ce qu'on pouvait lui apprendre sur la vie et ses petites choses. Il n'osa pas dire à quel point il trouvait dommage que son pouvoir soit si limité. Du moins était-ce son avis. Bon, certes, il l'imaginait bien barboter sous les algues vertes ou dans un banc de baleine-hippocampe-arc-en-ciel ou il ne savait trop quelle espèce sous-marine non découverte à ce jour.

Son large sourire gamin s'étira de nouveau et son petit air taquin revint à la charge lorsqu'il compris le sens des expressions muettes de son compagnon à l'idée de parler de son paternel, vaguement mentionné. Comme de raison, le brun ne put s'empêcher de s'imaginer toutes sortes de scénarios plus dingue les uns que les autres. Voler avait toujours été quelque chose qui le fascinait, mais qu'il n'avait jamais eu l'occasion de tenter. Peut-être parce qu'il se méfiait de tout ce qui ne touchait plus le sol. Et avec raison, d'ailleurs.

-Je volerai en avion lorsque le taux de mortalité en plein vol aura diminué en dessous des un par année. Jamais, en gros! Cette année, d'ailleurs, on entendra parler d'un...

Il s'arrêta subitement, une rougeur honteuse le prenant aux joues. Décidément, il marchait sur des oeufs à chaque fois qu'il abordait ce genre de conversations. À dire vrai, n'importe quelle conversation le poussait tôt ou tard à dire certains éléments qui s'était, ou non, pas encore produit, pour son plus grand malheur.

-Enfin, je ne me souviens pas vraiment de mon père! Nous vivions sur une petite ferme et il se contentait de labourer les champs. Il n'avait pas de culture et ne savait pas lire, mais c'était un bon homme tout de même.

Pour un changement de sujet, il y avait mieux, sans doute.
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MessageSujet: Re: Piggey et les hots-dogs   Piggey et les hots-dogs Icon_minitimeMar 5 Fév - 0:15


S’il n’y avait pas autant de chance qu’il passe pour un fou, il se serait applaudit à deux mains de sa propre stupidité. Il avait vraiment fallu qu’il pense à voix haute. C’était inconscient bien sûr, mais le résultat était là et il ne voyait pas trop comment expliquer cette histoire de chiffon. Il avait été trop loin, c’était laisser entrainer dans cette discussion sans tabou ni retenu et n’avait donc pas prit garde à ce qu’il pouvait dire. Shawn était une personne du genre très spontané et mettait habituellement un frein à son imaginaire et au flot de pensée intense qu’il pouvait avoir alors qu’il discutait avec autrui. La discussion qu’il avait eu jusqu’à présent avec Hannibal était sans doute une des plus libres qui soit et du coup ce souvenir qu’il avait eu était venu se mêler à la conversation. Et maintenant il ne savait quoi dire pour expliquer cette histoire clairement et sans que le mutant ne le prenne mal. Parce que ce faire traiter de chiffon ce n’était pas le plus sympa des accueils que l’on pouvait faire. Pourtant aux yeux de Shawn c’était plutôt un compliment en fait, mais il avait du mal à trouver les bon mots pour le dire. Une chance qu’avec ça il ne se soit pas mis à rougir.

« Oui…euh…un chiffon… Ne le prend pas mal surtout, mais je me suis mit à t’imaginer en train de faire la course avec un drakkar et cela m’a fait penser à une phrase de mon petit frère… Pour t’expliquer simplement le fait que tu sois un chiffon voulait dire que tu avais ouvert les yeux de mon imaginaire déjà très fertile. »

C’était tout sauf clair, la gêne le rendait confus et ses explications était alors aussi maladroite que lui quand il se cognait à tout va. Il espérait ne pas vexer Hannibal si ce n’était pas déjà le cas et se mordait la langue pour éviter de s’enfoncer plus. Très ouvert, Shawn pouvait vite s’emballer dans une conversation, il avait alors prit l’habitude de se retenir et de réfléchir afin de ne pas dire n’importe quoi qui pourrait être mal interprété. Il n’y avait qu’avec son frère qu’il discutait avec une totale liberté en fait, mais depuis le début du dialogue avec le voyageur temporelle une sorte de petit jeu s’était mis en place et il s’y était laisser prendre.

« Je sais que c’est très bizarre comme propos, mais je t’assure que ce n’était pas méchant ni insultant…c’est tout le contraire en réalité. »

Il essaya alors de reprendre tant bien que mal une conversation plus normale et faisait plus attention à ce qui franchissait ses lèvres. Ils avaient enchainés sur la mutation de Shawn et chose rassurante, le mutant voyageur semblait toujours intéressé par sa compagnie comme sa conversation. Il poursuivit donc, laissant sa petite erreur derrière lui et son enthousiasme refit bien vite surface quand il raconta les heures qu’il avait pu passer en vol avec son père. C’était toujours dur pour lui d’évoquer ses souvenirs avec son père, mais ils étaient parfait pour appuyer son propos et son amour pour le vol. Amour qu’Hannibal ne semblait pas entièrement partager d’ailleurs. Il semblait être fasciné et intéressé par la chose sans véritable envie de la tester pour autant. Shawn trouvait la chose formidable quand d’autre ne trouvait ça que dangereux. Mais au fond les risques étaient aussi présent en bateau, en voiture, en deux roues et même à pied ! Bon nettement moins à pied peut-être, mais personne ne pouvait véritablement tout prévoir quelque soit le moyen.

C’est à ce moment là qu’Hannibal s’interrompit brusquement au beau milieu de sa phrase. Shawn en était muet de stupeur. N’étant pas idiot, il avait bien compris que le voyageur avait été sur le point de lui parler d’un événement futur, un accident aérien vraisemblablement, peut-être même une catastrophe. Et c’était un brusque retour à la réalité pour ses pensées. Alors c’était ça aussi être à la place du mutant. Risquer à chaque instant de révéler des événements dont on n’était même pas censé avoir connaissance. Il était dévoré par la curiosité de connaitre la fin de cette phrase, mais par-dessous tout il était désolé pour son compagnon de table parce que devoir se retenir et faire attention au moindre propos pour ne pas risquer commettre d’impair devait être usant. Il n’en avait pas pris conscience, quand il avait expliqué qu’il voyageait dans le temps, du fardeau que ça devait être de vivre ainsi. Hannibal devait sans doute être quelqu’un de très seul en vérité et c’était sans doute pour ça que jusqu’à aujourd’hui il n’avait pas fait le moindre pas vers les autres élèves de l’Institut.

Alors quand le mutant enchaina immédiatement sur un autre sujet, son père à lui, Shawn l’écouta aussi innocemment que possible, comme s’il n’avait pas remarqué la révélation qu’Hannibal avait failli lui faire, comme si la phrase n’avait jamais été prononcé en fait. C’était faux, on pouvait le voir au sérieux qui était revenu dans les yeux de Shawn, mais il n’en dirait rien et n’aborderait le sujet que si l’autre l’y invitait.

« C’est dommage que tu n’ais pas beaucoup de souvenir de ton père. Le mien était pilote dans l’Air Force ce qui fait que l’on déménageait souvent. C’était quelqu’un de très bien en tout cas. »

Il était même prêt à parler de son propre père, chose qu’il ne faisait pas avec n’importe qui, pour sortir le mutant voyageur de son malaise.
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MessageSujet: Re: Piggey et les hots-dogs   Piggey et les hots-dogs Icon_minitimeVen 1 Mar - 19:06


À dire vrai, le mutant Voyageur n'avait pas mal pris le commentaire. S'il avait donné, momentanément, l'impression de se braquer inutilement, ce n'était sans doute que parce que le commentaire lui paraissait tout à fait inusité et intriguant. à vrai dire, il s'amusa davantage encore de l'expression vaguement confuse de son camarade qui semblait avoir l'impression de s'être mis les pieds dans les plats avec lui. Hannibal ne lui avouerait sans doute jamais que cette petite réaction l'amusait. Il eut, momentanément, presque envie de faire persister le malaise en jouant une comédie burlesque d'émotions boudeuses qu'il ne ressentait pourtant pas le moindre du monde en cet instant. Son explication lui tira un sourire enfantin, entre ravissement et tendresse étrange qu'il ne s'expliquait peut-être pas. Il s'accouda à la table, s'appuyant tout contre son poing. Il avait cet air attentif qui ne lui ressemblait pourtant pas, de nature des plus lunatiques, pourtant. Mais l'idée qu'il ait ouvert une porte de plus dans l'imaginaire d'un autre le rassurait plus que de raison, lui que la solitude terrassait au quotidien, bien qu'il n'offre pas l'occasion à ceux qui l'entourait de le remarquer. Ou était-ce cette gène maladroite qu'il percevait qui lui donnait ce petit air attendri comme le père devant l'enfant naïf. Finalement, il ricanant, doucement, comme pour rassurer Shawn qu'il était tout sauf vexer. Il en fallait sans doute plus qu'un commentaire sur un souvenir pour le vexer. On l'aurait traité de cinglé qu'il en aurait sans doute hausser les épaules. Il n'y avait bien que les commentaires sur son accent qui l'agaçait plus que de raison. Et pour tout dire, il ignorait lui-même la chose qui pouvait réellement le mettre hors de lui. S'ignorait-il lui-même, du coup?

Il ne dit rien d'autre, remerciant intérieurement Shawn de ne pas le questionner davantage lorsque sa propre faute faillit glisser, par inadvertance, du bord de ses lèvres. À vrai dire, c'était quelque chose qui lui arrivait régulièrement. Il évoquait des évènements pour s'encrer dans la réalité des choses, dans un présent qui n'était peut-être pas le sien, et se rendait compte, en bout de ligne, que l'autre à qui il s'adressait n'avait pas encore connu ce que lui avait peut-être vu plusieurs fois. Et il s'en voulait, parfois, de devoir se limité à prononcer l'inconnu. Hannibal aurait sans doute pu devenir historien. Pourquoi se taire? Parce qu'il craignait, peut-être, un inversement de l'avenir. Et il s'avait à quel point c'était facile, par expérience, bien qu'il ne se soit jamais véritablement impliqué. Du moins était-ce involontaire lorsque ceci se produisait. Et Shawn avait accepter de ne pas insister sur le malaise momentanément de son compagnon voyageur, suivant la voie de la discussion qu'Hannibal lui offrait, sans l'interroger davantage qu'il ne le fallait.

-Je ne doute guère de son bon fond! laissa-t-il finalement tombé, ce sourire devenu étrange et peu naturel flottant toujours sur ses lèvres rosées.

Lorsque le silence revient, quelques secondes qui lui parurent un peu trop longues, il se surprit à réfléchir à quelque chose de plus à rajouter. N'y voyant rien, il y l'impression qu'il finirait par l'ennuyer s'il ne faisait pas ou ne disait pas quelque chose très rapidement. Il attrapa donc maladroitement son verre de carton qu'il secoua pour constater le silence du clapotis habituel. Et il plissa du nez, comme incertain. Il était convaincu qu'on lui avait voler son contenu liquide sans réaliser qu'il l'avait très bien fait lui-même inconsciemment en parlant. Il se leva brusquement dans un crissement de chaise, saisissant toujours le gobelet, il lança un «Je reviens» un peu sec et contourna la chaise robotiquement... Et tout aussi mécaniquement, percuta un plateau qu'on avait levé bien haut en le voyant faire. Plateau qu'il percuta donc de sa tête, sans vraiment voir son porteur. Il demeura un instant niais devant la chute de liquide blanc qui lui trempa sa chevelure à la limite folle furieuse et lança un regard ébahis autour de lui,. comme s'il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Il s'immobilisa pour renifler ses vêtements, surpris de l'état soudain de ces derniers et de la tournures que prenaient les évènements.

-Ça me rappelle Lucy, lorsqu'elle avait donné un coup de sabot sur le seau à lait de mon frère, lâcha-t-il, sur ce ton rêveur qui n'appartenait qu'à lui, comme si le monde entier n'existait plus. Je déteste le lait.

Pour tout dire, il était plus surpris par le manque de réaction qu'un tel évènement aurait dû avoir sur ses pouvoir que sur le fait d'être trempé et collant. Miraculeux? Ça l'était pour lui. Il ricanan finalement de nouveau et l'autre type s'éloigna avec ce regard perplexe.

-Semblerait-il que ne me soit pas volatiliser, cette fois!
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