Je quittais comme chaque soir mon travail, saluant mes collègues avant de laisser notre patron faire la fermeture du magasin, il restait ouvert jusqu'à très tard dans la nuit, sauf ce soir, en même temps ça m'évitait de passer la soirée enfermé dans cette boutique, je pourrais en profiter pour faire un tour en ville ce soir... Ethan à l'institut j'avais carte blanche pour rentré à l'heure que je voudrais à l'appartement.

Puis je remarquais une drôle de silhouette dans la pénombre, un homme la tête penchée, était installé contre le mur d'en face, je ne pouvais pas distinguer son visage, tout ce que je voyais c'était la fumée de sa cigarette qui s'échappait... Je n'étais pas rassurée ces derniers temps on racontait que quelqu'un s'en prenait aux mutants...

Dès que je commençais à m'avancer le type commença à bouger, je pressais le pas afin d'arriver au bout de la rue qui faisait angle avec une autre et je mis à courir, ma paranoïa dont j'avais fait preuve durant mes années de fuite était intacte, et d'ancien réflexe que je croyais disparu, était toujours là. A croire que mon corps ne réclamait que ça, une course effréné, certain pensait que la peur donne des ailes, mais personnellement elle me permettait de courir de plus en plus vite et je n'allais pas m'en plaindre.

Je ne faisais pas vraiment attention où j'allais, je ne semblais plus pouvoir m'arrêter de courir, jusqu'à ce que je prenne conscience, que j'étais dans un des coins les plus malfamés de New York... Je me risquais à regarder derrière moi, plus personne, je tentais de reprendre mon souffle en attendant des gens arriver dans ma direction, ma télépathie me permit de savoir que c'était un groupe de trois jeunes qui avaient bu plus que de raison.

Je repris ma course avant de voir l'enseigne d'un vieux théâtre, je poussais la lourde porte. Quelques néons au plafond commencèrent à grésillait, ça faisait un moment que je n'avais pas fait grésillait de néon... Ma peur devait surement y jouer. Personne au guichet et en passant la porte qui menait à la salle je compris pourquoi, ce théâtre était laissé à l'abandon...

J'avais connu ce genre de théâtre enfant, nos parents avaient insisté pour qu'on fasse une activité extra-scolaire. J'avais choisi la danse, et quelques représentations avaient eu lieu dans ce genre de théâtre. Je soupirais, reprenant petit à petit un semblant de souffle. Personne n'aurait l'idée de chercher ici, c'était la cachette parfaite songeais-je. Puis je commençais à avancer, mais comprenant que je n'étais pas seule je tentais de me cacher derrière un fauteuil cassé.

Un homme, proche de la trentaine était sur la scène face à un tas de bois il tendit ses bras et je vis des flammes s'en échappaient, cependant il avait l'air d'avoir du mal à le contrôler, ma peur s'apaisa légèrement en comprenant qu'il était comme quoi, je me relevais encore impressionner par ce qu'il venait de faire.
Je commençais à m'approcher quand je butais contre un montant de fauteuil à moitié renversé. Et dire que je ne voulais pas attirer l'attention. C'était raté...

Tommy avait peur, en ce moment même. Il commençait même à regretter un peu d'avoir suivi en cachette Elvie. Il avait agit sur un simple coup de tête, et cela l'avait emmené peut être beaucoup trop loin. De toutes façons, il ne pouvait plus revenir en arrière. Les "dés de son destin" étaient jetés. Quelques heures plus tôt, alors qu'il se cachait dans les dortoirs de l'institut pour éviter de se faire embêter par les grands, il avait eu une idée folle : quitter, pour quelques instants du moins les murs de l'école pour faire une ballade en ville, là où personne ne le connaissait, et là où personne ne viendrait l'insulter ou lui faire de croche-pieds. Sur le coup, il s'était trouvé très intelligent. Il était donc sorti, comme beaucoup d'élèves le faisait. Il avait erré dans le centre ville pendant une petite heure, marchant au gré de ses envies, sans vraiment prendre de repères visuels pour retrouver son chemin. Et ce qui devait arriver arriva ; il perdit complètement son chemin.

Sur le moment, ce petit changement de parcours ne l'avait pas inquiété plus que ça. Il se disait que ça ne ferait qu'allonger sa ballade, et retarderait au plus son retour avec les "grands qui l'embêtaient". Mais il avait du se rendre à l'évidence bien vite ; personne ne connaissait l'institut Xaviers, et personne ne voulait bien le conduire en voiture dans la ville. C'est à ce moment là qu'il avait commencé à avoir peur.

Il avait continué de marcher, encore et encore, en essayant de retrouver des endroits et des choses qu'il avait vu en arrivant, sans savoir qu'il s'éloignait de plus en plus de son point de départ. Le soleil commençait à décliner, et sa montre indiquait qu'il était déjà plus de six heures du soir. Dans sa tête, les pires scénarios d'horreur défilaient à toute allure. Il imaginait déjà son visage en gros titre sur les journaux, avec, en guise de titre "Un enfant disparu à New-York", ou encore "Un corps retrouvé poignardé dans la ville : mais que fait la police ?". Tommy avait rapidement chassé ces idées noires de sa tête, décidant de ne s'inquiéter que le moment venu. S'il voulait retrouver son chemin jusqu'à l'institut, il devait utiliser sa tête, et rien d'autre. Malheureusement pour lui, son don ne lui était d'aucune utilité dans cette situation.

Il avait marché pendant encore un quart d'heure, en se rendant compte que les ruelles qu'il traversait étaient de plus en plus glauques et sinistres. Il s'était enfoncé dans la partie "secrète" de New-York. Loin des lumières et du célèbre mode de vie New-yorkais, cette partie de la ville était essentiellement fréquentée par des dealers, et des gens pas très respectables. Un souvenir horrible (qui, pour le coup, aurait mieux fait de rester dans son subconscient) avait traversé l'esprit de Tommy. Il avait entendu des élèves discuter d'une personne qui s'en prenait au mutants de façon relativement violente. Peut être que cette horrible personne se trouvait-elle derrière elle, à l'instant même ? Un frisson avait traversé le dos de Tommy.

Il lui avait suffit de tourner dans une ruelle encore plus petite (pourquoi Tommy avait-il tourné là au lieu de continuer sur la rue, plus grande et plus accueillante ? Sa bonne étoile, sans aucuns doute !) pour trouver Elvie. Il l'avait seulement entr'aperçue du coin de l’œil, mais cela avait suffit à rallumer la "flamme de l'espoir" qui brulait dans son ventre. Cependant, il n'avait pas voulu l'interpeller directement (allez savoir pourquoi !). Il s'était donc contenté de la suivre, en filature, comme un voleur.

Voilà où il se trouvait actuellement. Une boule au ventre, il continuait de s'approcher d'Elvie. Une petite voix au fond de lui lui disait qu'elle allait rentrer à l'institut, où est ce qu'ils seraient en sécurité, mais un autre lui racontait des choses plus noires, que Tommy refusait d'écouter pour ne pas se faire peur. Il s'était suffisamment rapproché de son amie pour se rendre compte que ce qu'elle éprouvait était de la peur. C'est alors que la voix qu'il faisait taire depuis un moment prit la parole dans sa tête :

« Peut être que Elvie sait qu'elle est poursuivie, peut être qu'elle a croisé le persécuteur de mutant, et, sans doute que tu t'es fait repéré à ton tour. Bravo Tommy ! »

Puis, au bout d'un moment, un autre idée vint à l'esprit de sa voix :

« Ou peut être qu'elle a peur parce qu'en fait, le persécuteur de mutant, c'est elle ! »

C'est sans doute cette noire idée qui empêcha Tommy de se manifester. Et c'est sans doute la curiosité qui le poussa à continuer sa filature. Elvie venait de rentrer dans un théâtre qui semblait en bien piteux état. Ce genre d'endroit flanquait la chair de poule à Tommy, et son imagination débordante de jeune garçon n'arrangeait pas du tout les choses. Il n'avait jamais eu aussi peur de sa vie.

Ils venaient tout les deux de pénétrer dans la salle de spectacle du théâtre. En ruine, avec des sièges défoncés et des toiles d'araignée partout, elle faisait plus "repère de dealer" que "salle de divertissement familial". Elvie s'était baissée derrière un siège. Tommy l’imita, sans trop savoir pourquoi. En relevant un peu les yeux, il comprit : un homme était déjà présent dans la salle. L'attitude fuyarde d'Elvie indiquait qu'ils étaient probablement de deux camps opposés. Restait à savoir qui était le méchant, et qui était le gentil.

La suite des événements ne se déroula pas vraiment comme Tommy l'avait prévu (ni sa voix noire d'ailleurs). En se relevant, Elvie avait buté contre un fauteuil cassé. Elle avait produit un énorme bruit, qui s'était répercuté dans toute la salle grâce à l'écho, et que l'homme avait sans doute entendu. Tommy fit un bond de kangourou en sursautant. Son cœur manqua un battement, et il fondit soudain en larme. Ses petits nerfs avait craqués. Il courut en direction d'Elvie, ignorant même sa voix noire, qui lui répétait qu'elle pouvait être la persécutrice de mutant. Il se jeta dans ses bras, toujours en pleurant de peur à chaudes larmes :

« Elvie je suis sincèrement désolé, je... Je... Je croyais que tu retournait à l'institut et... Et j'ai eu peur et... Et le persécuteur de mutant, et... Et les voix... Les voix dans ma tête... Je suis désolé ! Je voulais pas te suivre... Ne me fais pas de mal j'ai encore tant de chose à vivre ! »

Pas sûr que cela arrange bien son cas...

Effectivement c'était bel et bien raté, puisque l'homme se retourna, et j'entendis une voix , celle de Tommy que j'aurais préférait savoir à l'Institut. En me focalisant sur ma peur je n'avais pas fait attention que Tommy aurait pu être là.

- Elvie je suis sincèrement désolé, je... Je... Je croyais que tu retournait à l'institut et... Et j'ai eu peur et... Et le persécuteur de mutant, et... Et les voix... Les voix dans ma tête... Je suis désolé ! Je voulais pas te suivre... Ne me fais pas de mal j'ai encore tant de chose à vivre !

En le voyant se précipiter vers moi, je le serais contre moi tentant de le réconforter, je ne ressentais aucune colère envers lui, j'étais soulagée dans un sens que rien ne lui soit arrivé, mais j'étais aussi inquiète de savoir qu'il avait pu sortir aussi facilement de l'Institut, ce n'était pas facile pour lui là-bas. Et même si je partageais mon temps entre les cours de l'Institut, mon travail en ville, ça me laissait moins de temps pour veiller sur Tommy et Ethan...

- Tout va bien Tommy, ce n'est rien. Je ne vais pas te faire de mal voyons.

Je faisais toujours face à ce type qui avait fait jaillir du feu et qui avait à présent une arme à feu dans une main, et une légère flamme dans l'autre, qui lança un léger "qui est là ?" je ne le lâchais pas du regard, me préparant à toute attaque, je m'arrangeais à faire passer Tommy derrière moi. Entre ma télépathie et mon électrokinésie, s'il tentait la moindre attaque j'avais de quoi le cloué sur place. Je commençais déjà à tenter de m'introduire dans son esprit. Je tentais d'être calme et assez froide afin de ne pas affoler Tommy.

Je me préparais à utiliser mon électrokinésie si jamais pour une raison quelconque ma télépathie ne marchait pas, j'avais une solution de secours. De ma main libre j'attrapais Tommy par le bras, si ce type nous voulait du mal, il n'aurait qu'un obstacle entre Tommy et la sortie, cet obstacle étant moi...

- Je … Je peux tout vous expliquer … Je … J’étais en train d’allumer une clope et … Et le briquet à éclaté … Et du coup … Le … Le gaz à provoqué cette … Inflammation … Enfin voilà …

J'inclinais la tête, j'avais appris que quand on mentait il fallait croire à son mensonge, sans ça les gens sentaient que quelque chose clochait. Mais la son mensonge était plus que flagrant. Je reculais légèrement afin d'avoir une longueur d'avance.

- Si la flamme était pour votre cigarette, votre arme à feu c'est pourquoi ?

Je savais très bien qu'il était un mutant, je n'étais pas rassurée pour autant, une personne tuait les mutants, et si c'était un autre mutant ? Après tout c'était loin d'être impossible et avec une mutation comme la sienne même mal contrôlé, il pouvait faire pas mal de dégâts. Il commença à tendre doucement la main dans ma direction.

- Je m’appelle Pierce Jake Elven. Mais appelez-moi Pierce.

Pourquoi me donnait son nom s'il était le tueur de mutant, dans le but de gagner ma confiance ? Ça pouvait très bien être un faux nom, cependant j'avançais ma main à mon tour, sans la lui serrait je fis apparaître quelques étincelles. Et usais de ma télépathie " Je ne sais pas pourquoi vous êtes là, mais une chose et sûre si vous en prenez à nous, j'aurais les moyens de vous arrêter. " Cette phrase sonnait comme une menace, mais en même temps je ne pouvais pas faire autrement quand la vie de Tommy était peut être menacé.

- Je m'appelle Elvie, maintenant j'aimerais bien savoir ce que vous faites ici ?

« Non non non non ! » pensa très fort Tommy dans sa tête. Comme si prier pour que rien de tout cela ne soit réel allait changer le faire se réveiller dans son lit, à l'institut. Les choses ne s'étaient vraiment pas passées comme il l'avait espéré. L'homme qui se trouvait sur la scène se révélait être quelqu'un de pas si mauvais que ça. C'était un mutant, et Tommy voyait assez mal un mutant s'en prendre à un autre mutant. Il s'était présenté, et avait essayé de justifier tant bien que mal le fait que des flammes aient jaillit de ses mains. Tommy, en tant qu’empatte, avait sentit le mensonge dès le moment où il avait été prononcé, mais il avait gardé ce détail pour lui. Il ne voulait pas créer plus d'ennuis qu'il n'en avait déjà.

Les bras d'Elvie produisaient une chaleur rassurante, et Tommy se sentit très vite apaisé. Il avait eu tort de penser qu'elle pourrait lui faire du mal ; elle était de son côté. Mais, en même temps, il fallait se méfier de tout le monde par les temps qui courraient ; personne n'était à l’abri, et votre meilleur ami (si tant est que vous en ayez un) pouvait bien être celui qui vous planterait un couteau dans le dos, le moment propice. Au point où il en était, Tommy se devait de ne faire confiance qu'à lui même, mais il ne pouvait s'empêcher de trouver les bras d'Elvie aussi rassurants que ceux de sa mère, lorsqu'ils vivaient encore ensemble.

Tommy gardait cependant des doutes concernant l'homme en face d'eux. Il se s'entait un peu mal à l'aise, en particulier lorsqu'Elvie lui demanda l'utilité de son arme. La voix noire dans sa tête reprit ses suppositions :

« Je ne veux pas t’affoler mon petit Tommy, mais un homme qui possède un arme à feu et qui lance des flammes ne peut pas être quelqu'un de bien. Mutant ou pas, il pourrait s'en prendre à toi, alors tu ferais mieux de ne pas trop la ramener. Reste derrière Elvie ça vaut mieux pour nous ! »

Il se cacha donc un peu plus derrière sa protectrice. Il la savait puissante, il n'y avait donc aucune raisons de s'inquiéter, si ? Tommy avait plus de raisons de s'inquiéter de l'homme-au-pistolet. Étrangement, Elvie se montra moins méfiante que lui, et ils se serrèrent la main en se présentant mutuellement. Peut être que les adultes, en grandissant acquéraient une capacité spéciale, qui leur permettait de savoir si leur interlocuteur était bon ou mauvais ? Il valait mieux pour eux deux en tout cas que cette supposition se révélât correcte.

Les doutes de Tommy concernant le dénommé Pierce s'envolèrent immédiatement lorsqu'il se retourna. Son visage était passé d'un seul coup de la chaleur d'un présentation amicale à la froideur de quelqu'un qui vient d'apercevoir un fantôme. Et c'était presque la vérité. Tommy se retourna pour voir ce qui l'avait tant effrayé. Sur les balcons, autrefois utilisés par les gens riches pour assister aux spectacles, se trouvait un homme à l'allure plus que mauvaise. Le garçon n'eut pas besoin de sonder l'esprit de Pierce pour se rendre compte que ce qu'il éprouvait à l'instant était de la peur, et de la vraie ! Ils étaient très probablement tout les trois en danger...

« ...De mort ! En danger de mort » précisa sa voix noire, perspicace.

C'est Pierce qui réagit le premier. Il poussa Elvie et Tommy sur le côté, ce qui eut pour effet de le faire tomber sur les fesses. Il se releva rapidement, prêt à partir en courant si la situation devenait trop dangereuse à son goût. Pierce sortit son pistolet. Tommy n'en avait jamais vu de sa vie, et il ne pouvait qu'être impressionné par la taille de l'arme. Il se mit donc à tirer en direction de leur mystérieux visiteur. Un coup, deux coup, trois coup... Tommy en compta neuf au total. Pas une seule balle n'atteint leur adversaire. S'étant caché les yeux pendant les tirs, il ne put pas déterminer si c'était Pierce le mauvais tireur, ou si leur adversaire était un ninja.
En relevant les yeux, il remarqua que leur adversaire était, lui aussi, prêt à riposter. Il avait une hache, qui lança sur eux. A cette distance, et à cause de la faible visibilité, et de la répartition misérable du poids dans la hache, n'importe qui aurait raté le tir, mais leur adversaire se révélait être particulièrement bon au tir, et, si Pierce n'avait pas utilisé ses dons de pyrokinésie pour l'arrêter, elle se serait sans aucun doute retrouvée fichée dans le crâne de l'un d'eux.

La partie métallique du projectile retomba au sol avec un bruit qui résonna pendant une éternité. De nouveaux sanglots reprirent Tommy, qui ne pouvait s'empêcher d'avoir peur et de trembler.

« Je suppose que tu préfère de loin te retrouver ici, en danger de mort, en compagnie d'un fou furieux qui vous lance des haches à la tête plutôt que d'être avec tes petits camarades qui s'amusent à te pousser dans les couloirs ? Bon choix, Tommy, très bon choix ! »

En relevant les yeux, Tommy se rendit compte que leur ennemi ne se trouvait plus sur le balcon. Probablement à cours d'arme, il avait dut s'enfuir. Mais une chose était sûre ; ils se retrouveraient tôt ou tart de nouveau confrontés à lui. Peut être se trouvait-il maintenant encore plus prêt d'eux ? Pourquoi n'aurait-il pas descendu les quelques marches qui les séparaient pour venir les assassiner en main propres ?
Effrayé, Tommy serra plus fort encore le bras d'Elvie...

A peine présenté le jeune reprit la parole et cette fois s' il ce qu'il lâcha était vrai, il laissait le champ libre à ma télépathie de fouiller et sonder son esprit. Je me contentais de chercher ce qui l'avait conduit ici ce soir. Et j'obtins très rapidement une réponse, avant qu'il n'élève la voix.

- Je me promenais dans New York, et je suis arrivé par hasard ici. Ce que j’ai fait sur scène, c’était un exercice de pratique pour essayer de contrôler mes pouvoirs. Je ne vous veux absolument aucun …

Le jeune homme s'arrêta, et commença à fixer un point au-dessus de nous, j'eu à peine le temps de me tourner et d'apercevoir une étrange silhouette que le fameux Pierce nous poussais. Puis il sortit une arme à feu, j'en profitais pour attraper Tommy et le serrais contre moi posant mes mains sur ses oreilles et le maintenant contre moi. Je le sentis resserrait sa prise qu'il avait sur mon bras.

Malgré l'acharnement de Pierce, notre assaillant ne fut pas toucher, mais il ne lâcha pas l'affaire pour autant, revenant à l'attaque avec une hache cette fois-ci, Pierce usa de son don pour empêcher au mieux l'arme de servir. Mais quand je vis l'homme tombé à genoux sous l'effort je compris qu'il était temps pour moi d'agir. Je me relevais rapidement avant que l'homme ne réitère son attaque en mettant mes mains en avant deux éclairs bleutés jaillir de mes mains pour aller frapper l'homme en pleine poitrine.

Sous le poids de l'attaque l'homme se retrouva propulser contre les sièges du premier rang, je soufflais, il fallait qu'on sorte d'ici, j'avais l'impression que nous n'aurions aucune chance... J'aurais été seule j'aurais tenté de lui régler son compte, mais si j'y passais qui protégerait Tommy... N'étant pas sûre que Pierce fasse long feu, un affrontement était fortement déconseillé, je m'avançais vers Pierce afin de l'aidait à se relever.

- Ça va aller Pierce ?

Je relevais la tête vers l'endroit ou notre agresseur avait valsé mais il n'y avait aucune trace de lui... Je commençais à regarder autour de nous, rien.... Je passais un bras autour des épaules de Pierce, et je tendis l'autre en direction de Tommy. J'usais de ma télépathie sur le jeune garçon, une habitude que j'avais prise la plupart du temps c'était sur Ethan, mais là c'était sur lui. " Tommy reste près de moi tout se passera bien".

Tout se passera bien ? Enfin on devait déjà sortir de ce théâtre miteux... Sans qu'on se retrouve face à ce type encore une fois... Ce type était indestructible... Je ne contrôlais pas encore l'intensité de mes éclairs, mais j'étais persuadé que ça aurait mis KO une personne normale... En même temps un tueur de mutants qui peut éviter les balles ça n'avait rien de très normal."C’est quand on renonce à tout espoir que l’impossible se produit." C'était la phrase que m'avait répétée mon frère durant des années, elle tournait en boucle dans ma tête depuis quelques secondes...

Je fixais la porte, notre prochain objectif, espérant secrètement qu'un mutant que je connaisse ou non passe la porte pour nous donner un coup de main... Mais ce type... Il n'hésitait pas à s'en prendre à trois mutants ensemble c'était du délire... Je serais Tommy un maximum contre moi, craignant une nouvelle attaque...

Spoiler:

Tommy avait été soulagé, en un sens, lorsque leur mystérieux agresseur avait disparu du balcon. Tout au fond de lui, il espérait qu'Elvie le ramènerait à l'institut, et que toute cette histoire de fou se finisse enfin. Il se serait alors installé dans les dortoirs, et n'aurait même pas été en colère contre les grands qui l'embêtaient, parce que, en un sens, cela le rassurait. Il savait qu'il se trouvait au bon endroit lorsque des gens le martyrisaient à longueur de temps. Et, à l'instant présent, il ne se trouvait pas du tout au bon endroit. La salle de théâtre était sinistre au possible, et ni les sièges défoncés ni les toiles d'araignées accrochées aux murs ne rendaient l'ambiance générale très chaleureuse.

Pierce restait sur ses gardes. On ne pouvait pas encore savoir s'ils étaient totalement tirés d'affaire, ou si l'inconnu allait repointer le bout de son nez avec une hache, une batte de baseball ou une tronçonneuse. Tommy avait des doutes concernant leur agresseur : était-il un mutant ou un simple humain ? Il voyait mal des mutants s'entretuer, mais, en même temps, la précision avec laquelle il avait lancé la hache dans leur direction était particulièrement déroutante. Peut être que, comme Elvie, il pouvait faire voler des objets par la seule force de sa pensée ? Dans ce cas là, le danger qui les menaçait était encore plus dangereux qu'ils ne le soupçonnaient.

Tout à coup, des pas se firent entendre, et un homme surgit derrière eux en criant. Tommy faillit avoir une attaque. Il pensa en premier que c'était leur agresseur qui était descendu pour finir le travail, mais, à écouter attentivement ce qu'il leur disait, il se rendit compte que ce nouveau personnage ne leur voulait pas directement du mal. Il commença à crier sur Pierce. A l'écouter, ouvrir le feu sur lui n'était pas la meilleure des choses à faire, mais Tommy était entièrement reconnaissant envers le geste de Pierce. Il leur avait sans doute sauvé la vie, et c'était tout ce qui comptait. Leur agresseur c'était peut être échappé, mais aucuns d'entre eux n'avait de hache plantée dans la tête, ce qui était déjà un bon point.

Mais Tommy n'était pas au bout de ses surprises. L'homme se tourna ensuite vers lui et Elvie et il leur dit :

« Vous auriez dû resté planqué chez Xavier! Qu'est-ce que vous fabriquez là? Ce n'est pas le moment de jouer aux aventureux de New-York... »

Comment savait-il d'où il venait ? Tommy avait beau chercher, il ne se souvenait pas du tout avoir eu à faire avec cet homme. Peut être était il un ami de Charles Xavier ? En tout cas, le fait qu'un étranger connaisse sa vie privée le mettait un peu mal à l'aise. Il ne se sentait pas vraiment en sécurité avec le nouveau venu, même si son don d'empatte lui disait qu'aucunes intentions mauvaises ne trainait dans son esprit. Il se contenta de le fixer intensément, en essayant de deviner ce qui pouvait bien le pousser à agir de la sorte. Mais Pierce, de manière beaucoup moins discrète, s'emporta à son tour. Il dit tout haut ce que Tommy pensait tout bas, à savoir pourquoi il ne les avait pas aidé, et surtout, pourquoi apparaissait-il alors que leur ennemi disparaissait ? Des tas d'autres questions assaillirent son esprit, mais il se les garda pour lui.

Juste avant que la voix de Pierce finisse de résonner dans l'immensité de la salle de théâtre, Tommy se hissa sur la pointe des pieds, et murmura, le plus doucement qu'il put, à l'oreille d'Elvie :

« Qui c'est ce monsieur ? Tu le connais ? »

La réponse qu'il attendait était quelque chose comme : "oui, bien sûr, c'est un bon ami à moi, et il va nous sortir de là !", mais, étrangement Tommy se sentait beaucoup plus pessimiste. Il se devait d'envisager tout les scénarios possibles dans sa tête. En attendant, il se contentait d'écouter, et de ne rien dire. La situation devait être suffisamment tendue pour Pierce et Elvie pour qu'un gamin de dix ans joue les princes sauveurs. Il n'avait pas de pouvoirs à proprement parler, et il n'avait donc aucune utilité dans un combat. En ce moment, il se sentait plus boulet qu'autre choses.

J'espérais vraiment que quelqu'un d'apte à nous aider passeraient ses portes, mais à la place on eu le droit à un type blond, surgit de je ne sais où, dans notre direction, ça tête me disait vaguement quelque chose, seulement je ne voyais pas qui il pouvait être... Une chose était sûre il était furieux, j'étais soulagée d'avoir survécu à ce genre d'attaque, alors ce type qui se pointait une fois le combat terminé pour nous crier dessus.

Je ne lui prêtai pas attention, préférant observer les alentours histoire chercher où notre agresseur avait bien pu passer... Ma télépathie ne m'aida pas des masses, tout ce que j'arrivais à capter c'était les pensées de Tommy et Pierce, et une drôle de sensation en provenance du nouvel arrivant...

Il commença à s'en prendre à Pierce, ce dernier ne se laissa pas faire, et ne tarda pas à s'en prendre à ce type qui me semblait plus familier... Mais c'est une fois qu'il posa ses yeux bleus sur Tommy et moi, et qu'il mentionna l'Institut, que je le reconnus, je le croisais souvent en allant m’entraîner très tôt à l' Institut... Je serais Tommy encore plus fort qu'avant, préférant le savoir à portée de main avec ce type qui venait de rappliquer...

- Vous auriez dû resté planqué chez Xavier! Qu'est-ce que vous fabriquez là? Ce n'est pas le moment de jouer aux aventureux de New-York...

- On à tenté de survivre à ce barge ! Puisque vous êtes si fort pourquoi vous ne vous en êtes pas débarrassé de ce mutant ? Puisque vous semblait savoir y faire.

En apparence apparemment il nous traitait comme des enfants, alors que c'était lui qui était resté caché au lieu de nous venir en aide... Alors oui je m'étais légèrement emporté mais je n'avais dit que ce que je pensais. Je n'aimais pas qu'un type sortit d'on ne sait où commence à vouloir vous donner des leçons, qu'il n'était apparemment pas capable lui-même d'appliquer...

Puis peu de temps après que j'ai pris la parole j'entendis Tommy me chuchotait dans l'oreille, je compris rapidement que lui non plus n'était pas rassuré par l'arrivé de ce type... J'eu du mal à me souvenir de son prénom... Jayden... Il paraissait un peu spécial, mais je ne le voyais pas être le tueur de mutants.

- Qui c'est ce monsieur ? Tu le connais ?

Je me penchais vers Tommy, tentant au mieux de contrôler mes émotions afin que Tommy garde un semblant de calme, il avait déjà du mal à gérer ses émotions dans un moment pareil, je n'allais pas ajouter les miennes en plus...

- Et bien non je ne le connais pas vraiment... Je l'ai juste aperçu à l'Institut quelques fois...