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 La Guerre est une Drogue

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MessageSujet: La Guerre est une Drogue   La Guerre est une Drogue Icon_minitimeJeu 9 Mai - 4:30


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Dure semaine. Dures journées. Durs moments à faire passer. Il déposa sa carte de permis de port d’arme à feu sur le comptoir. À sa gauche, une grande vitre tintée de noire dans laquelle il fixa un court instant son reflet fatigué par les derniers évènements. Il eut du mal à se reconnaître, momentanément, comme s’il n’était qu’une ombre de lui-même. Dans la confusion des derniers jours, il n’avait pas réalisé à quel point il s’était négligé. À quel point, surtout, il s’était moralement affaibli. Il n’aura suffit que d’un visage familier qu’il n’aurait sans doute jamais cru revoir, si ce n’était que de souhaité secrètement le faire, peut-être. Et ça l’avait perturbé plus qu’il ne tenait à l’avouer.

Se changer les idées. Il avait besoin de changer d’air, de reprendre contrôle sur lui-même, de faire ce qu’il a toujours fait de mieux : intimider, fusiller, combattre et commander. L’idée de reprendre du service lui passa par l’esprit. Mais une ombre la lui fit rapidement abandonner. Régler certaines choses pour passer à une autre étape… C’était comme lui demander de se couper un bras à froid.

Il jura entre ses dents et se redressa rapidement lorsque le type revint derrière le comptoir, en déposant devant lui le casque, que le soldat détestait tant, et les lunettes qui l’agaçait tout autant, mais dont il ne se privait pas en entrainement. Entrainement, oui, puisqu’il avait décidé de s’y remettre pour oublier quelque chose qu’il ne pouvait pas oublier à travers l’alcool. Il avait bien testé, d’ailleurs. Comme il avait songé, ne serait-ce qu’une seconde, à se descendre lui-même, mais c’était une autre histoire. Et puis, il y avait eut cette idée qui s’était glissée devant toutes les autres. Une idée qui semblait lui sourire chaleureusement. Une idée qui soulageait tout le mal que les autres provoquaient chez lui. Et cette idée l’avait poussé à se présenter à un centre de tir extérieur. Bien qu’il avait tendance à détester ce genre de lieu de fréquentation, ça lui paraissait soudainement nécessaire. En traversant le lieu, longeant le côté libre et grillagé, il ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil aux clients. Il nota qu’une minorité était dans son cas : dit pour le plaisir. Et qu’une majorité était sous de l’armée ou des autorités quelconque. Seulement pour cette raison, il aurait eu tendance à foutre le camp rapidement, normalement. Mais pas aujourd’hui. Il était décidé a ne pas en faire de cas.

Finalement à son «spot», il déposa le sac noir contenant un vieux M16 modifié dont il ne se servait vraiment que sous contrat. Il jura en constatant la distance minimale à laquelle il était contraint. Il aurait préféré davantage que quelques minime six-cent mètres. Mais il s’en contenterait. Il se contenta d’un pistolet basique qu’il ne trainait avec lui que par principe… ou par habitude. Peut-être uniquement parce que ça le rassurait de toucher du bout des doigts le métal froid d’une arme à feu. Une fois équipé, il se plaça et tira, tout simplement, perdu dans le silence brisé par le bruit de fond sourd que faisait l’arme dans ses mains. Il se blasa rapidement des courtes distances et il ne mit pas long feu à reprendre son rythme habituel, distance maximum, un petit air sérieux et concentré. Et il n’avait pas été tireur d’élite sans raison, dans ses années passées, et il n’était pas actuellement tueur à gages simplement pour ses beaux yeux. Arme à feu entre les mains, Jayden se transformait en tireur d’expérience. Bien que cette expérience acquise ne fut pas de tout repos.

Chargeur vide. Il baissa les bras, relâcha une main… et se rendit compte qu’il se faisait décidément un peu plus vieux à chaque fois. Il nota dans un recoin de sa tête qu’il avait raté, à chaque distance, le premier tir, ou du moins ça n’aurait pas été un tir mortel, en réalité. Phénomène qu’il mit sur le compte de la fatigue, du stress et sans doute des ses pensées toujours vagabondes. Il retira son casque, question de reprendre un peu contact avec ce qui l’entourait… et écouter le son des tirs eut un effet grisant sur son moral, et un sourire tout léger flotta sur ses traits.
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MessageSujet: Re: La Guerre est une Drogue   La Guerre est une Drogue Icon_minitimeLun 13 Mai - 15:50





Depuis quelques temps, Michael avait l'impression de chômer. Soit ses enquêtes se concluaient en un claquement de doigt, soit elles étaient relayées par une organisation comme la CIA ou le FBI, qui s'occupaient de certains "cas". Quels cas ? Michael ne le savait pas. On lui disait juste que les enquêteurs dans son genre ne pouvaient pas faire grand chose et qu'il devait s'occuper des dealeurs de drogues et autres criminels de "bas étages". Parfois, les hommes du gouvernement avaient le don d'agacer le policier, qui devait obéir aux ordres de ses supérieurs sans répliquer. Il n'était pas un surhomme et ne pouvait pas s'opposer aux agents secrets qui avaient bien plus d'informations et de moyens que lui pour retrouver certains criminels. Alors, Michael continuait à faire son travail, même s'il rechignait parfois à perdre des enquêtes pour lesquelles il avait passé des heures et des heures à cogiter dans son coin ou avec son équipe. Une équipe qu'il allait bientôt perdre, soit dit en passant, mais nous n'en sommes pas encore là.

Aujourd'hui, et parce que c'était son jour de congés, Michael avait décidé de se rendre au stand de tir. Même en dehors du travail, le policier qu'il était ne pouvait pas s'empêcher de s'en rapprocher, d'une façon ou d'une autre. Il avait donc choisi de s'entraîner un peu, avec un fusil d’assaut, allongé sur le sol, le viseur face aux cibles qui étaient dispersées sur une petite colline. Après avoir correctement placé ses bouchons dans les oreilles, Michael était prêt à tirer. Il n'était pas le meilleur tireur mais pas le plus mauvais non plus. On pouvait voir ses années d'expériences dans sa façon de faire et surtout, en jetant un œil aux impacts de balles.

Après avoir tiré une vingtaine de coups, Michael retira ses bouchons et observa son travail aux travers de jumelles. Il était satisfait de ses performances mais pensait avoir besoin de s'améliorer un peu - ça ne pouvait pas lui faire de mal, et il avait toujours besoin d'augmenter ses capacités. En parlant de capacités, un autre tireur ouvrait le feu sur ses cibles seulement armé d'un pistolet. Sur le moment, Michael fronça les sourcils, en l'observant au loin. Ce type devait vraiment être doué, ou très entraîné. Le policier attendit patiemment que ce dernier ait terminé pour s'approcher de lui. « On voit que vous avez reçu beaucoup d'entraînements. Ou alors, vous avez un don pour le tir. » Michael avait dit cette dernière phrase sans se douter un seul instant qu'elle était véridique. L'homme à ses cotés était un mutant et non un simple être humain comme lui. « Vous bossez dans quoi ? » Autant se renseigner, peut-être le connaissait-il, qui sait. Parfois, Michael oubliait les visages, mais pas les noms.



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MessageSujet: Re: La Guerre est une Drogue   La Guerre est une Drogue Icon_minitimeMer 15 Mai - 21:47


Il lança un coup d’œil nostalgique à l’arme toujours appuyé contre le mur. C’était exactement le genre dont il ne se servait plus depuis trop longtemps à son goût. Sa dernière tentative étant un échec fulgurant, il s’était convaincu à ne plus les employer et se limitait aux armes légères qui ne lui défoncerait pas son épaule massacrée à chaque tir. Épaule qui lui ramenait constamment d’amer souvenir en tête. Épaule qu’il maudissait intérieurement. Dans un soupir de lassitude, il enclencha le verrou de sécurité et fixa son regard un peu perdu sur le métal reflétant vaguement ses traits.

Un éclat de voix, rien que ça, le força à se redresser et à se retourner un peu brusquement. Même s’il était dans le coin depuis un moment déjà, ses habitudes craintives quant aux surprises inattendues le mettait toujours inévitablement dans cette tension impossible à faire disparaitre. On pouvait retirer un homme de la guerre, mais jamais on ne retirait la guerre d’un homme. Mais sa tension ne fut qu’aussi furtive que fugitive et il décrocha un regard plus amical qu’autre chose à l’autre qui venait de l’apostropher. Il fit glisser l’arme à sa ceinture et se planta plutôt nonchalant face à l’autre. On ne s’attardait habituellement jamais à ce qu’il faisait dans les stands de tir. Non pas qu’il ne sentait pas les regards, mais peut-être n’osait-on tout simplement pas l’embêter. S’il était plutôt sauvage en général, converser normalement lui faisait un bien fou. Pour une fois que ça ne tournait ni autour de ses problèmes ni autour de ses contrats, c’était comme une goute de nouveauté pour égayer sa journée un peu morne.

Un mélange des deux, lâcha-t-il finalement, non pas indifférent, mais pas forcément sur le ton le plus enthousiasme qu’il connaisse. Il n’était pas forcément de la meilleure humeur qui soit. Gris. Son humeur était aussi grise qu’un ciel pluvieux. Et on pouvait effectivement dire qu’il pleuvait dans son esprit. De plus, il n’avait jamais été le plus doué pour tenir une conversation bien longtemps, les gens ayant plutôt tendance à le pousser à dire quelque chose. Comme quoi le silence ne le mettait pas mal à l’aise, comparé à une grande majorité de la population.

À vrai dire, je ne bosse plus dans rien. Je suis un poids lourd. Mais j’étais sniper, si vous préférez, répondit-il enfin avec un sourire fragile renouvelé.

Bon. Il ne disait pas forcément toute la vérité, mais ce type n’avait pas à savoir ce qu’il faisait de sa vie, n’est-ce pas? Il se permettrait d’en inventer un peu, question de fuir toute ceci comme il avait l’habitude de le faire maintenant. S’il était pessimiste? L’ex soldat l’était toujours depuis son retour à New-York, comme s’il avait perdu cette capacité à avoir foi en quoi que ce soit de concret ou pas. Il s’était effondré d’un un aspect négatif de sa personnalité dont il ne semblait jamais vraiment se sortir, même si ça ne se voyait qu’en couche interne de ce qu’il voulait bien laisser voir.

Je ne peux pas vous retourner le compliment, toutefois, je n’ai pas… porté attention à ce que vous faisiez…

Parce qu’il s’était plongé dans son petit monde, et qu’il n’entendait pas forcément tous les jours des gens s’intéresser à lui de cette manière. Mais non, il n’avait plus jeter un seul regard autour de lui depuis qu’il s’était mis en position et il avait fallut qu’il ne vienne lui parler pour le tirer de cette absence mentale.
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MessageSujet: Re: La Guerre est une Drogue   La Guerre est une Drogue Icon_minitimeJeu 23 Mai - 11:44




Lorsqu'il s'était approcher en lançant sa petite remarque, Michael ne se serait jamais douté qu'il aurait pu surprendre l'homme auquel il s'adressait. Mais ce fut bref. Le tireur devait sûrement avoir été tiré de ses songes. En tout cas, c'est ce que Michael se disait, tout en l'observant plus attentivement. Son visage ne lui disait rien, mais il avait envie d'en savoir plus à son égard. Curieux, Michael voulait mettre un nom sur cet homme capable de tirer avec une arme de poing sur des cibles de longues distances. Mais pour l'instant, il s'introduisait en saluant ses performances pour le moins inhabituelles et en lui demandant dans quoi il travaillait. Pour réussir ce genre de tirs, il fallait forcément que cet homme soit habitué à la gâchette.

Un sniper. Michael hocha la tête avec un sourire. Cependant, il était certain de n'avoir jamais vu cet homme de sa vie. Rien ne l'empêcher d'échanger quelques mots et de faire connaissance. Lorsque Michael était enfant, il ne se privait jamais d'aller voir des hommes de lois, des soldats en permissions, pour leur poser des tas de questions. Son père l'avait d'ailleurs souvent emmené voir des défilés ou des rassemblements pour les recrutements dans l'armée, car il savait que son fils se passionnait pour le métier. Le but de Michael n'avait jamais été de tuer des hommes, mais plutôt de les protéger. Aussi, la première fois qu'il avait dû tirer sur un suspect, le policier qu'il était devenu n'avait pu passer une semaine tranquille sans faire de cauchemars sur son malheureux acte, même s'il s'agissait de légitime défense. Il avait d'ailleurs mis un long moment avant de se faire au métier et réaliser qu'il ne pouvait pas jouer les super-héros sans agir en conséquences.

L'ex sniper reprit la parole, tirant Michael de ses sombres pensées. Il disait ne pas pouvoir lui retourner le compliment puisqu'il n'avait pas vu les performances du policier. Michael haussa les épaules, l'air totalement détaché. Il se fichait bien qu'on le félicite ou non. Il n'était pas du genre à vouloir se donner en spectacle, comme certains le faisaient autour d'eux, sur le stand de tirs, en compagnie d'amis qui lançaient des paris sur "qui sera le meilleur". « Oh, ce n'est rien. J'ai juste fait un peu d'entrainement. Je suis flic alors... » Alors il était naturel pour lui de venir dans ce stand de tir. « Je pense aller boire un verre, vous voulez venir ? » Michael n'avait plus rien à faire ici. Il avait envie d'une bonne bière fraiche. « Je suis bête, je ne me suis même pas présenté. Michael Grimshaw. » Il tendit une main, par habitude.

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MessageSujet: Re: La Guerre est une Drogue   La Guerre est une Drogue Icon_minitimeLun 3 Juin - 17:17


Surprise. Jayden était de nature nerveuse. Mais on pouvait le pardonner : c’était parfois encore d’entendre les hurlements et les balles siffler à ses oreilles qui lui donnaient ce genre de réaction inattendu. On pardonnait son excessivité dans l’angoisse. Des bruits qu’il entendait, sans s’y être attendu. Mais il n’y avait plus d’accident. Les coups de feu du stand de tir, il s’y attendait. Si on avait tiré trop près de lui sans crier gare, il n’aurait sans doute pas été apte à retenir une réaction violente. Il s’était crispé, s’était retourné un peu trop rapidement sans doute. On aurait dit qu’il se faisait surprendre à voler un bonbon dans un dépanneur ou encore à embrasser la fille du voisin. Mais Jayden n’était pas forcément fier de tout ce qu’il avait accomplit. Comment pouvait-il l’être? Tout son être trempait dans un bain de sang. L’armée avait fait de lui une machine de destruction massive. Ses Employeurs l’avaient façonné pour tuer. Il était plus tueur qu’on ne semblait se l’imaginer. Et ça l’arrangeait qu’on ne parvienne pas toujours à voir en lui ce côté meurtrier, froid, sanglant et peu reluisant.

Il renifla un coup et attrapa finalement l’étui protecteur dans lequel il glissa le pistolet, passant une main rapidement sur l’arme qu’il n’avait plus sortie depuis quelques années maintenant. Puis sa main glissa inévitablement jusqu'à son épaule, comme s’il sentait encore l’appuie frénétique et rassurant de l’arme contre cette dernière, souvenir du poids du recule contre cette dernière. Souvenir de la douleur. Souvenir du tiraillement qui lui bloquait à présent certains mouvements. Il n’y pouvait rien. C’était ainsi, et il n’était pas certain pouvoir seulement reprendre sa place un jour. Il n’était pas certain de le désirer non plus. Il n’y avait bien que l’idée de baisser les bras qui l’accablait de toute façon. Accroupi comme il l’était, il fut toutefois rapidement tiré de ses songes par le type… ou plutôt par ce qu’il disait. Mais il braqua inévitablement une paire d’iris bleuté sur lui, comme s’il s’attendait à quelque réaction soudaine de sa part. C’était plutôt un cabrage mental à son «statut» de flic qui le fit tiquer ainsi. Il n’avait rien contre eux en particulier, mais il ne se sentait pas forcément très à l’aise en leur compagnie. Peut-être parce que tous ceux qu’il côtoyait de plus près semblait inévitablement lié à ce type de vie. Il se redressa toutefois à la proposition, relevant le lourd sac en même temps. Hésitation flagrante, mais principalement hésitation devant un inconnu quelconque qui l’invitait à prendre un verre plus qu’hésitation devant un flic. Haussement des épaules : il cédait poliment.

Pourquoi pas…, accepta-t-il finalement sur ce même ton tranquille, sans doute un peu blasé tout de même. Ce n’était connu que de quelques rares personnes que Jayden et l’alcool, c’était un mariage arrangé depuis mille siècles, qu’il ne pouvait jamais dire non à une bière ou un verre.

Il ne souriait pas. Le militaire n’était pas du genre à être franchement très souriant envie le premier qui se décidait à le fusiller de questions. Il avait plutôt tendance à se garder ce côté trop adorablement de bonne humeur lorsque ce n’était pas le cas. Ça ne signifiait pas qu’il était détestable pour autant, il ne se révélait pas, tout simplement, sous le meilleur angle qui soit. Il était un peu une petite bête à apprivoiser doucement, occasionnellement du moins. Il répondit toutefois rapidement à l’appel de la main, en serrant rudement, par habitude de solidité, la main du type.

Jayden McFear…

Oui bon. Son nom n’était peut-être pas des plus inconnus chez les flics à présent. Pas après son petit tour au poste. Pas après son ‘’accusation’’ temporaire de fusillade, même si on l’avait acquitté. Pas après avoir hurlé que Dawkins couchait avec son partenaire… Et il se souvenait bien de l’agacement soudain qu’on lui avait jeté lorsqu’il était entré et même lorsqu’il était sortie. Mais Jayden était peut-être le seul entre les concernés à savoir qu’on l’espionnait probablement à l’heure actuelle. Et si c’était Michael, sa nouvelle filature, sans qu’il ne le sache? Non pas qu’il en faisait une obsession, mais l’idée qu’on le surveille à tout va l’agaçait tout de même un brin.

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MessageSujet: Re: La Guerre est une Drogue   La Guerre est une Drogue Icon_minitimeDim 9 Juin - 13:34




Invité un total inconnu pour prendre un verre faisait partie des habitudes de Michael. Puisqu'il était assez sociable, rien ne coûtait de faire connaissance autour de deux pichets de bières - ou d'une quelconque autre boisson. Michael avait d'ailleurs fait de nombreuses rencontres sympathiques en opérant de cette façon. Peut-être que Jayden allait devenir un ami ou une connaissance qu'il serait ravi de revoir au stand de tir, ou ailleurs. Enfin, tout dépendait du restant des minutes qui allaient s'écouler et surtout de l'humeur de chacun. De son coté, Michael se sentait assez en forme. Il avait la pêche et se sentait prêt à plaisanter sur n'importe quel sujet. Pourtant, il lui semblait que l'homme qu'il avait invité à le joindre pour un verre était plus réservé. Non pas qu'il le prenne pour un timide, mais Michael avait l'impression que l'autre était nonchalant et qu'il laissait aller les événements.

Michael délivra son nom tout en marchant vers le bar qu'il avait choisi. Puis, ce fut au tour de son invité. Il s'appelait Jayden McFear. Tiens, ce nom lui disait vaguement quelque chose. Michael fronça légèrement ses sourcils, perdu en pleine réflexion. Un flic ? Non. Ce nom ne lui rappelait aucun membre des forces de l'ordre. Un vieil ami, encore moins. Le commandant se mit à réfléchir un long moment avant de finalement trouver d'où ce nom lui disait quelque chose. Un suspect dans une histoire de fusillade, qui avait été disculpé. Rien de bien méchant, en somme. Michael n'allait pas lui poser de questions sur cette affaire - dont-il ne s'était même pas occupé - et continua son chemin jusqu'au bar, direction le comptoir. Une fois installé, le policier posa ses deux mains devant lui en observant les serveuses. Oui, il avait quand même le droit de regarder les jolies femmes en dehors de son boulot, surtout qu'il était célibataire et qu'il commençait un peu à se sentir seul. « Vous venez souvent ici ? Au stand de tir ? » Une jeune femme, brune, s'avança près d'eux et prit commande. Michael choisit une bière, sans surprise, puis reporta son attention sur Jayden. « On peut parler d'autre chose aussi. Vous faites quoi dans la vie ? » Bon, il lui avait dit qu'il ne faisait plus rien, professionnellement parlant, mais il y avait bien d'autres activités, en dehors des tirs, que cet homme faisait. Non ?

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MessageSujet: Re: La Guerre est une Drogue   La Guerre est une Drogue Icon_minitimeSam 15 Juin - 21:30


Avant de quitter les lieux, il avait laissé le sac d’armement dans la case qu’il avait choisit de louée, considérant que désormais, ce n’était pas la meilleure des idées qui soit  de se balader armé jusqu’aux dents. Prudence étant de mise, il avait choisit de ne garder qu’un petit pistolet dans son appartement, question de ne pas être complètement nu de moyen de défense efficace. Bien que le mutant lui-même était une arme assez efficace en soit. Après quoi il glissa un peu nonchalamment ses mains dans le fond de ses poches en accompagnant Michael, de ce pas toujours un peu raide qui le suivait comme le militaire qu’il était toujours malgré lui, même s’il n’y tenait plus, même si ce n’était plus un monde qu’il avait très envie de connaître. Bien? Il n’était pas mal, en cet instant. Il avait surtout l’impression de ne pas avoir à se préoccuper des regards inopportuns. Le duo s’était d’ailleurs montré silencieux tout du long du chemin, et ça l’arrangeait. Non pas que Jayden soit particulièrement associable, mais les silences ne lui semblaient jamais dérangeant. Certaine personne s’obsédaient tant à ce qu’il n’y ait pas de silence, alors il profitait du moment lorsqu’il n’entendait que le temps passer et pas une voix l’agresser. Non pas que celle du policier l’agressait.

À l’intérieur, ça qui paru momentanément vide. Ce n’était pas forcément le genre d’endroit que l’on côtoyait en plein jour, et ça lui semblait être un soulagement. Trop de foule l’étouffait, lui donnait envie de hurler, parfois, comme cette rage sourde et bruyante à la fois qui sommeillait toujours, en-dessous des couches de calme dont il semblait faire preuve en cet instant. Installé, il fixa le brun qui l’accompagnait plus que les gens qui l’entourait, le détaillant momentanément avant de reporter son attention sur l’employée au franc sourire à qui il commanda aussi une bière, bien que ses consommations habituelles étaient beaucoup plus forte. Il n’était pas seul et il ne cherchait pas à montrer qu’il se tournait davantage vers l’alcool que vers une bonne conversation humaine pour se changer les idées. Et dans l’attente, ses doigts se mirent presque seuls à pianoter contre sa cuisse. Il n’était pas d’une nature impatiente, mais il sentit que le brun était peut-être un peu trop curieux à propos de sa personne.

Assez souvent, oui, je dirais que oui, ça me semble un passe-temps suffisant pour m’occuper.

Vrai. Il avait avoué ne plus rien faire de son existence et tirer lui avait toujours fait un bien fou, comme une drogue dont il n’arrivait pas à se départir. Mais il s’obstinait à vouloir creuser plus profond chez lui, et le brun s’y opposait. Il s’y opposait toujours, parce qu’il était celui qui n’aimait pas parler de lui, tout simplement. Sans le regarder, il lui répondit donc le plus sérieusement du monde, d’abord…

Je rosse le cul de ceux qui me posent trop de questions…

Puis de laisser passer quelques secondes avant d’avoir ce drôle de rire de celui qui ne se croit pas réellement. Évidemment, il n’allait pas lui dire qu’il avait déjà tué plus d’un mec par le passé, pour toutes sortes de raisons. Et il fit comme si ce n’était en fait qu’une grosse plaisanterie, jusqu’à ce que la serveuse ne revienne et qu’il lui file la monnaie nécessaire avec bon pourboire pour son charmant sourire plus que pour le reste.

Plus sérieusement? Je traine. Je fais quelques petits boulots par-ci, par-là. Et je finis mes soirées assis dans un bar…

Pathétique, sans doute. Haussement des épaules : il s’en moquait un peu.
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MessageSujet: Re: La Guerre est une Drogue   La Guerre est une Drogue Icon_minitimeVen 28 Juin - 14:12




De nature curieux et sans qu'il ne s'en rende vraiment compte, Michael observait le comportement de l'autre, analysant ses faits et gestes et son regard. Il n'avait pourtant aucune intention derrière la tête, mais peu importe. Il ne se montrait pas indiscret et le faisait de façon subtile, assez pour qu'il ne le réalise pas lui-même. Tel était Michael Grimshaw, et ses habitudes, sa façon d'être, faisait de lui un policier très minutieux dans son travail. Mais pour l'heure, pas question de parler de son boulot, sauf si on lui posait des questions en rapport avec sa vie professionnelle. Aujourd'hui, Michael était de repos et profitait d'une bonne journée, d'une bonne bière et d'une nouvelle opportunité de se sociabiliser avec une nouvelle personne. Une personne qui semblait... nerveuse ? Ennuyée ? Impatiente ? Michael avait remarqué la façon dont Jayden tapotait ses doigts contre sa cuisse mais ne fit aucun commentaire. Il n'était pas un comportementaliste en pleine séance après tout.

Pour faire la conversation, Michael commença à poser quelques questions à son invité. Rien de bien grave pour lui, puisque ces interrogations étaient d'une banalité presque affligeante. Jayden répondit d'ailleurs qu'il venait souvent ici pour s'occuper, passer le temps. Michael acquiesça en levant le menton et prit la bouteille de bière dans sa bain pour boire une longue gorgée sans lâcher son invité du regard. Un invité qui sortit une phrase pour le moins directe. Michael avait failli recraché sa bière et retira la bouteille de ses lèvres en toussant un peu. Jayden avait fini par rire, à la surprise du policier qui continuait à le fixer. Plaisantait-il ou était-il sérieux ? Telle était la question. Une question qui resterait bien évidemment dans l'esprit de Michael vu la situation.

Au final, Jayden plaisantait, ce qui retira un grand poids des épaules de Michael, toujours à l'écoute sur la suite de la phrase de son invité. Il faisait donc plein de petits boulots et traînait dans les bars le soir ? Un solitaire ? Michael aurait pu demander, mais étrangement, il venait de réaliser qu'il posait beaucoup trop de questions. « Je vois. Il n'y a pas de mal à passer ces soirées dans les bars. C'est souvent mon cas aussi. Je vis au dessus d'un bar de Blue-jazz où je bossais quand je suis arrivé à New York, alors, de temps en temps je m'y rends. » Reprenant une gorgée de bière, Michael détacha son regard de Jayden pour observer les gens qui entraient. Puis, il voulut tout de même éclaircir un point, même si son invité avait plaisanté sur ce sujet, Michael était du genre tenace et lâchait rarement ce qu'il avait en tête. « Désolé sinon, pour mes questions. J'ai toujours été très curieux, depuis tout petit. Et puis, je ne te connais pas alors j'essaye de faire la conversation. »

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MessageSujet: Re: La Guerre est une Drogue   La Guerre est une Drogue Icon_minitimeDim 14 Juil - 20:28


La nervosité avait toujours été dans son caractère. Ou du moins était-ce quelque chose de bien présent chez lui depuis les trois dernières années. Comme quoi on peut sortir un homme de la guerre, mais on ne peut pas sortir la guerre de l’homme. Depuis, il était ainsi, c’était un réflexe, une mauvaise habitude qu’il avait gardé et qui le rongeait, sans qu’il ne s’en aperçoive, sans qu’il ne se sente pourtant dépourvu de ses moyens. Était-ce un mal? Ce n’était sans doute pas un bien, quoi qu’il en soit. Et s’il n’était pas forcément nerveux, il agissait comme tel, cette part de son être qui ne pouvait s’empêcher de trembler derrière la façade. Mais avait-il réellement plaisanté ou avait-il fait mine de plaisanté? Il n’était pas certain lui-même, peu doué pour la banalité humoristique. Jayden n’était pas un homme amusant. Il ne l’avait jamais vraiment été, même s’il avait été plus gamin, plus adolescent, comme n’importe qui, fut0il une époque. Il n’était pas «amusant». Il était aussi brut qu’aujourd’hui. Il était caïd. Il avait été un gamin si détestable qu’on croyait bon de le redresser. Jayden avait vécu dans la violence de l’ambiance militarisme, dans la violence de l’adolescence, dans la violence de l’enfance. Lorsqu’on le connaissait bien, n’était-il pas normal qu’il se montre sous cet air étrange, forçant le questionnant des inconnus? Évidemment, il comptait ceux qui le connaissaient par cœur deux doigts, maximum : c’était un phénomène aussi rare ans son entourage qu’un câlin amical.

Il eut un haussement des épaules et riva son regard sur la bouteille qu’il décida d’approcher une fois de plus de ses lèvres, dans un mouvement de réflexion. S’il avait lui-même cette drôle de tendance à observer les gens qui l’entourait, il ne posait pas de question. Il captait, ou s’imaginait des choses, mais il ne disait pas forcément ce qui lui passait par la tête. Ce qui semblait bien être le contraire de Michael qui se plaisait limite, sans doute, à faire passer tout le monde sous la lumière des projeteurs, ne serait-ce que pour assouvir son envie impossible de tout connaitre. Et au fond, ça lui convenait. Ça lui convenait de ne pas s’être retrouvé invité par un type incapable de tenir une conversation, un type qui lui aurait trop ressemblé. Il eu finalement un drôle de rire qui ressembla davantage à un soupire avant de boire une nouvelle gorgée.

Peut-être que je passe un peu trop de temps accroché à la bouteille. Mais demeurer au dessus d’un bar, il y aurait de quoi rendre me fou.

En effet, c’était sans doute quelque chose qu’il ne supporterait pas. Le bruit, les verres qui se fracassent, les cris, les rires, la musique, le vacarme. Ce n’était pas pour lui. Il avait besoin du silence pour vivre correctement, pour se sentir bien, pour se sentir calme, la nuit, du moins. Et le moindre claquement anodin dans le silence nocturne avait tendance à éveiller chez lui ces pulsions agressives.

Hey bien, je te rassure. Ça ne me fait rien… Je suis celui qui te fera comprendre quand tu me tape sur les nerfs, continua-t-il sur cette lancée amicale qu’il semblait bien décidé à garder. Pourquoi pas? Jayden était souvent vu comme cette brute impossible à approcher discrètement. Il se contentait d’un regard meurtrier. Mais aujourd’hui? Peut-être avait-il besoin de changement… ou de changer d’air, ne serait-ce que pour mettre de côté les idées qui le torturait. Mais C’était vrai : il était franc de nature, lorsqu’il ne se taisait pas.

Et parlant de vacarme, il entendit un éclat de voix s’élever dans son dos, un peu soudainement, contre toute attente. Il s’était plutôt attendu à ce qu’il n’y ait pas foule à cette heure, mais apparemment, même lorsque ce n’était pas le cas, il y avait toujours une crise pour éclater en plein en sa présence. Comme quoi il ne pouvait pas y échapper. Et il s’était bien décidé à ignorer la situation. Après tout, ça ne le concernait pas, et il était bien où il se trouvait, tranquille avec une bière, à papoter tout bonnement, tout simplement, comme il l’aurait fait avant. Sauf que son karma semblait bien décidé à le faire chier, quoi qu’il advienne, quoi qu’il fasse et où qu’il soit. Il sentit quelque chose de lourd percuter sa chaise puis un coude voler contre l’arrière de sa nuque. C’était un accident. Il semblait que le deux hommes s’étaient poussé jusqu’au militaire… Et sa doute que sa réaction suivante fut excessive, mais plus réflexe que volontaire… Le brun s’était saisit de sa bouteille avant même de voir le policier en repos qui l’accompagnait réagir et il se s’était retourné, après s’être relever de sa chaise d’un geste rageur et, dans un élan de colère noire, il avait fracassé sa bouteille de bière à moitié pleine sur la tête de l’homme qui l’avait percuté. Mais ce qui fit éclater le verre trop épais pour réellement pouvoir éclater sur la tête de quelqu’un ce n’était pas la force qu’il avait mis dans le geste mais plutôt ce pouvoir familier qui coulait en vague puissante chez lui et qu’il ne contrôlait pas toujours… pas dans cet état de frustration, du moins, qui lui faisait parfois poser des gestes qu’on qualifierait d’inhumains. Il avait tourné son attention sur l’autre homme, plus stupéfait qu’autre chose sur qui il aurait continué de déverser cette rage. Mais il s’arrêta, dans un clignement des paupières et se passa une main anxieuse sur sa nuque encore douloureuse, dans une inspiration qu’il aurait cru suffisante pour le calmer. C’était des réactions comme celles-ci qui rendait les gens si méfiants envers lui et, un regard désolé vers Michael, il ne su, soudainement, plus très sur quel pied danser, si ce n’était l’envie impossible de fuir.

Vous avez gâchés ma journée, lâcha-t-il finalement à l’intention des deux types, sans plus. Et c’était déjà bien qu’il n’en rajoute pas une couche, à travers la voix rageuse qu’il retenait dans un sifflement d’agacement assez évident.

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MessageSujet: Re: La Guerre est une Drogue   La Guerre est une Drogue Icon_minitimeLun 29 Juil - 11:58





Jayden se disait être beaucoup trop accroché à la bouteille avant d'ajouter qu'il n'aurait pas pu vivre au dessus d'un bar. Sans deviner ses pensées, Michael l'observa un moment en buvant une gorgée de sa bière. Il aurait pu demander à l'autre ce qui pourrait l'empêcher d'avoir un logement au dessus d'un tel établissement, mais il ne le fit pas. Michael devait retenir certaines questions et sélectionner celles qui étaient le mieux placées dans une discussion. Il ne releva même pas le fait que Jayden semblait aimer l'alcool. Cette histoire-là ne le regardait aucunement et il n'était pas le mieux placer pour faire un jugement. Même s'il se modérait avec l'alcool, Michael ne disait pas non à plusieurs bières en l'espace d'une journée.

La conversation dévia donc rapidement sur un autre sujet, peut-être moins personnel et plus approprié. Déjà, Michael s'excusait d'être trop curieux et de poser beaucoup de questions. Peut-être à cause de son métier, le policier passait son temps à interroger les gens. Même si c'était assez utile pour apprendre à connaître une personne, trop de questions pouvaient mettre mal à l'aise. Fort heureusement pour lui, Jayden ne s'en souciait pas trop. S'il avait besoin de faire comprendre que Michael était trop lourd, il le ferait. Rassuré, le policier eut un fin sourire. Sourire qui s'effaça lorsqu'une voix s'éleva brusquement dans le bar. Se tournant légèrement pour observer la scène, Michael fut surpris par la tournure des événements. Une bagarre avait éclaté et lui et Jayden n'étaient pas vraiment bien placés. Les types se bousculaient contre le comptoir et accessoirement contre les tabourets des deux hommes. Michael se redressa d'un coup sec pour éviter de recevoir un coup alors que Jayden fit de même, l'air furieux, avant de briser sa bouteille de bière sur le crâne d'un des types qui se battaient. Michael observa la scène entre étonnement et curiosité - pour ne pas changer. La bouteille s'était brisée sans grand effort. Était-ce normal ou non ? Michael avait parfois l'impression de devenir cinglé avec cette histoire de mutant. Il en voyait absolument partout, même présentement, avec Jayden.

Son invité balança un reproche aux deux types qui s'étaient battus alors que Michael conservait son air interloqué. Puis, sans plus attendre, il lança une petite remarque à Jayden, pour le tester. « Tu en as de la force... » Cette phrase pouvait être prise dans deux sens, tout dépendait de qui était réellement Jayden. Un homme ordinaire penserait directement à ses biceps d'aciers alors qu'un mutant penserait automatiquement à ses capacités de mutant. « Je crois qu'ils m'ont aussi gâché la journée. » Michael jaugea les deux types complètement saoul et préféra ne pas s'occuper de leur cas. Il n'allait pas les coffrer pour cette stupide histoire de bagarre.

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MessageSujet: Re: La Guerre est une Drogue   La Guerre est une Drogue Icon_minitimeSam 24 Aoû - 2:11


Il fixa, menaçant, silencieux, les deux types s’éloigner, le jauger, se décidant sans doute qu’ils n’étaient pas de taille, ou qu’ils n’étaient peut-être simplement pas assez en état pour l’affronter directement. Le brun s’était finalement retourné, reprenant cet air normal, aussi neutre que possible était, et déposa ce qui restait de la bouteille sur le comptoir, un petit regard d’excuse pour le barman qui le fixait avec cet air de dédain ou de mécontentement. Ou n’était-ce pas directement à lui qu’il le lui adressait. Puis, il porta son attention sur le policier, à côté de lui, notant son air, se rendant compte qu’il avait absolument cassée l’apparence du type un peu banal, même si ce n’était sans doute pas ce qui avait attiré le brun vers lui, au départ. Jayden, sans doute, avait l’air de tout sauf du typer normal et banal que l’on rencontre tous les jours. Entre sa façon de tirer sur les cibles sur le champ de tirs et sa… brutalité, disons le ainsi, il passait pour ce qu’il ne voulait pas forcément passer, même s’il ne se cachait pas réellement d’être mutant, il n’aimait pas non plus exposer sa situation. Mais la situation lui semblait brusquement en train de s’éloigner de la conversation simple et agréable qu’il aurait pu avoir avec un type inconnu l’ayant simplement invité à boire un verre… En bonne compagnie. Les apparences étaient-elles trompeuses? Il avait toujours eu tendance à se méfier de l’eau qui dort. Et Michael, soudainement, venait de se qualifier dans ce groupe de personne dont le militaire observait avec cette méfiance digne d’un film hollywoodien. Lorsque la phrase tomba, comme une pierre sur ses réflexion, il ne broncha pas, jaugeant un instant son interlocuteur.

Il eut un mouvement. Il se braquait, mentalement, s’opposait absolument à continuer sur cette pente glissante avec le policier. Il ne savait rien de lui, mais tout lui hurlait de se méfier… Il était de la Confrérie… et la CIA les avait déjà attaqué, rien ne disait que ce n’était pas une nouvelle manigance. Et pourquoi cette phrase, toute construite, comme s’il avait l’impression qu’on lui tendait une perche ou un filet et que c’était à lui de le saisir ou de fuir. Tout son non verbal neutre au possible jusqu’à maintenant se transforma en quelque chose de plus menaçant. Ou défensif, selon le point de vue. Il commanda un petit verre de fort qu’il paya rapidement, fixa le brun une nouvelle fois avant de boire cul sec le verre et de le déposer, un peu brutalement, sans doute, sur le comptoir.

—Je t’ai dis que je ne me gênerais pas pour te dire quand tu fourres ton nez là où il ne faut pas. Hey bien va te faire foutre, mon vieux. Tu n’es qu’un flic ou c’est ce que tu essaies de faire croire?

Oui, bon. Jayden étant Jayden, il ne passait pas par quatre chemins pour se faire comprendre. Il se moquait de révéler ce que trop nombreux cachait. Il se moquait de ce que pourrait en faire le brun… Avait-il trop confiance en ses pouvoirs? Pas vraiment, justement.
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MessageSujet: Re: La Guerre est une Drogue   La Guerre est une Drogue Icon_minitimeMer 28 Aoû - 11:59




La situation, l'ambiance, changea radicalement. Outre la bagarre qui avait éclaté, Jayden ne semblait plus aussi enclin à poursuivre la petite discussion qu'il avait entamé avec Michael. Et ce dernier fronça les sourcils en entendant l'autre l'insulter. Pourquoi autant de haine envers lui ? N'appréciait-il pas qu'on le soupçonne d'être un mutant ? Michael continuait de le fixer sans ciller en écoutant sa question. Puis, le policier eut un rire étouffé et secoua la tête. « Si je suis plus qu'un flic ? Non.» Ce qui était vrai. Michael avait connaissance des mutants mais n'était pas encore plongé dans leur univers, professionnellement parlant. Il n'avait pas encore été contacté par la CIA - même si ça ne saurait tarder - et ne savait même pas que le gouvernement avait pris les mutants pour cible. Pour lui, Jayden était soit parano, soit... L'esprit de Michael tourna à toute allure. Se pourrait-il qu'il y ait une histoire qu'il ne connaisse pas au sujet des mutants ? Oui, il avait vu un type éviter une balle grâce à sa mutation et avait même parlé avec lui, mais en ce qui concernait les affaires plus poussées, celles dont-on entend pas parler... Michael n'en avait aucune connaissance. Pas une seule. Mais ce n'était pas très étonnant, en fin de compte. Comment ne pas s'apercevoir de leur existence lorsque le monde entier grouille d'agents secrets ?

Michael poussa un soupir en lançant un billet sur le comptoir. Il n'allait pas insister auprès de Jayden et ne voulait pas non plus se faire prendre en grippe. « Je ne sais pas ce que tu t'imagines, mais je pense que ton attitude envers moi est assez excessive. Alors je vais te laisser. J'en ai fini avec mes questions. » Parce que, si Jayden réagissait ainsi, qui disait qu'il n'était pas en train de se demander si Michael l'interrogeait pas pour une quelconque agence ? S'il était autant sur ses gardes, c'est qu'il y avait une raison. « Manque de chance pour toi, je ne suis qu'un simple flic qui venait se détendre avec une bonne bière. » Michael tourna le dos au mutant et se dirigea vers la sortie. Il ne savait pas s'il allait être rattrapé ou si on allait le laisser partir, mais il n'allait pas rester dans le bar et balancer des tonnes de questions à Jayden. Déjà que ce dernier n'appréciait visiblement pas qu'on s'intéresse à sa personne, autant ne pas raviver les flammes. Et le bar n'était pas l'endroit idéal pour parler de mutations.

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