Stephen King ▽ Nous sommes tous des malades mentaux.

Le réveille avait été dur. Carrie avait veillé toute la nuit pour pouvoir faire ses devoirs, au vu de son dernier bulletin scolaire, il était exclus qu'elle déçoive encore son père. Elle lui avait promit de faire des efforts et elle les ferait, seulement, la journée la jeune fille a de meilleures occupation que réviser, suivre les cours et faire ses devoirs. Elle préfère traîner dans le jardin ou à la bibliothèque plutôt qu'aller en cours.  Bon enfin bref, ce matin un petit oiseau se posa sur sa chevelure d’ébène et commença son cui-cui matinal.

« Tout les matins tu comptes me raconter la même histoire ? »

Grogna-t-elle à l'intention du zozio avant de se rouler en boule dans son lit et d'essayer de se rendormir. Mais une fois encore, il se posa sur ses cheveux et recommença son bruyant refrain.

« D'accord, d'accord, je me lève. »

Dit-elle en s'étirant et en baillant puis quand elle ouvrit les yeux, l'oiseau s'évapora littéralement. Grâce à son pouvoir de matérialisation, Carrie pouvait rendre vivant tout ce qu'elle imaginait, pour l'heure elle n'arrivait qu'à matérialiser que ses dessins. Elle n'était pas assez forte pour matérialiser ses rêves ou ses pensées, pourtant cet oiseau sort tout droit de ses rêves. Elle ne sait pas à quoi il ressemble car dès que le matin arrive et qu'elle ouvre les yeux, il disparaît.

Carrie se leva difficilement du lit et se traîna jusqu'au miroir de sa chambre pour se regarder. Beurk, elle a encore une mine affreuse, ses cheveux étaient en bataille, des cernes se voyait sous ses yeux et ses lèvres étaient toutes sèches. Elle gratta grossièrement le bas de son dos, relevant ainsi son pyjama usé par le temps. Ce qu'il y avait de bien à l'institut, c'est que personne ne veut partager une chambre avec « Abizarrël » comme la plupart des gens l'appel depuis son arrivée ici. A chaque fois que quelqu'un l'embête une catastrophe se produit. Enfin bref, de ce fait, elle avait tout une chambre pour elle, elle n'avait pas de tiroir à partager, pas de dispute et pas de course pour arriver la première à la salle de bain. Tout ces petits tracas de la vie quotidienne lui était épargnés.

Préparant son sac de douche, elle mit à l'intérieur son shampooing, son gant de douche, son savon, sa brosse à dent et son dentifrice. Elle mit sa serviette autour de son cou, enfila des tongs et sorti de sa chambre pour se diriger vers les douches communes de l'institut. Comment elle le présentait, toutes les filles y étaient déjà et aucune d'elle ne voulait lui laisser une place pour s'installer. Quel besoin avaient elles de rester plus d'une heure dans la salle de bain, cela ne les rendra pas plus belle, juste plus superficielle. Une de ces pestes la fit tomber en voulant passer et ne s'excusa même pas... Carrie était tellement en colère, qu'elle était toute rouge, elle aurait voulu la tuer ou du moins lui faire très mal mais  une pluie de sauterelle s'en chargea pour elle. Oui oui, une pluie de sauterelle, à peine avait elle cligné des yeux qu'elle était apparu, les filles hurlaient et courraient dans tout les sens, se précipitant vers la sortie. D'un sourire sadique, la jeune fille se releva et ramassa ses affaires, puis quand sa colère se dissipa, elle emporta avec lui la pluie d'insectes.  

Après sa toilette, la brunette retourna dans sa chambre pour se préparer à la journée. Carrie n'était pas ce qu'on pouvait appelé une reine de beauté bien qu'elle soit d'une beauté naturelle stupéfiante. Elle ne sera jamais élu reine du bal car elle ne met rien d'autre sur son visage que du crayon noir autour de ses yeux et un peu de baume pour ses lèvres sèches. Le genre de chose qui ferait hurler d'horreur toutes les pimbèches de l'institut. Pour ce qui est de sa tenue vestimentaire, elle ne courrait pas après le dernier sac de Marc Jacobs ou après le dernier top Guess. Elle s'en fichait complètement. Carrie enfila un string et un soutient gorge rouge, un jean usé et troué des cuisses jusqu'aux genoux, une paire de Doc noire (cadeau de son père pour noël), un débardeur noir deux fois plus grand qu'elle, il laissait voir son soutient gorge sur les coté. Elle n'attacha pas ses cheveux pour une fois et se mit un peu de déodorant. Voilà, en vingt minutes elle avait fait sa toilette, s'était habillée et s'était maquillée.

Elle prit son vieux sac en toile et vérifia que tout son nécessaire de survie y était, elle avait son tabac à rouler, ses cours, son cahier de dessin... Bon tout y était, go. Elle traîna des pieds dans le couloir et tout le monde la regardait comme si elle était une extraterrestre. C'est vrai qu'elle faisait tache dans ce décor coloré. Tout le monde s'était habillés léger à cause du bon temps qui s’installe, de l'été qui arrivait, les filles mettaient des robes courtes et légères et les mecs commençaient à sortir leur short de place et leur débardeur alors que elle, elle s'habillait encore en noire, n'avait pas peur de mettre un jean et des bottes toutes l'année et elle emmerde tout ceux que ca pouvait déranger.

Carrie entre dans la bibliothèque, la lumière vive du soleil tapait dans son dos et brillait sur sa chevelure foncée, mettant ses lèvres pulpeuse et rosées en valeur sur sa peau d'albâtre. Personnellement je la trouve de toute beauté, plus jolie encore que n'importe quelle potiche défilant en maillot de bain sur les podiums. Elle n'eut pas le temps de faire un pas, qu'une fille vint à sa rencontre. La jeune fille fit un bond en arrière, croyant que c'était encore quelqu'un qui allait l'embêter ou la taper puis quand l'inconnue commença à parler, Carrie arqua un sourcil et la regarda froidement.

« C'est quoi ton problème ?! »

Dire qu'elle était seulement venue à la bibliothèque pour être tranquille.... La particularité de cette pièce c'est qu'elle est tellement grande qu'il faudrait plus de de deux heures pour faire ne serait-ce que le tour, alors je n'imagine pas le temps qu'il faudrait si on s'attarde dans les rayons. Carrie, s'installe donc dans le coin le plus éloignée de la bibliothèque, dans la partie préhistoire et elle dessine, fume et révise tranquillement. Mais de toute évidence ses plans allaient se trouver modifier.

« Je n'ai besoin de personne pour rester en vie. »

Dit elle froidement, d'un ton presque cassant. Elle ne savait pas du tout qui était cette folle ni qu'est ce qu'elle lui voulait. Carrie voulu la contourner pour poursuivre son chemin mais de toute évidence la jeune femme commençait à se calmer.

« Je sais pas qu'est ce qui se passe dans ta tête mais si tu veux un conseil, pète un coup et fume un joint. Salut. »

Non mais sérieux, qu'est ce qui lui arrive ! Carrie s'en alla mais osa tout de même lui jeter un dernier coup d’œil curieux. Elle avait l'air de vraiment souffrir le martyr sans savoir pourquoi... Pour un peu elle en aurait presque eut de la peine mais sa conscience la rappela à l'ordre « Chacun à sa croix à porter ma vieille. Elle s'en sortira. » La jeune fille soupira et se dirigea donc vers son petit coin de paradis où elle espérait y être seule. Elle sortie son livre de biologie et apprit sa leçon sur la reproduction, quand elle arriva au schéma d'un vagin et d'un pénis, elle rougit de la tête aux pieds. C'est dégoûtant ! Carrie n'a jamais eu de petit copain ou de petite copine, elle n'a jamais embrassé personne donc inutile de vous dire qu'elle est toujours vierge. Alors qu'elle était au summum de la honte, elle entendit des pas dans sa direction, comme pour remuer le couteau dans la plaie ! Elle sursauta et fit tomber le livre plus loin, à quatre pattes elle alla le chercher mais des chaussures apparurent dans son champ de vision... Mon dieu, la honte... Elle n'osa même pas lever les yeux pour regarder de qui il s'agissait... ►