AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
-20%
Le deal à ne pas rater :
-200€ Smart TV LG 65″ 4K QNED MiniLED
799 € 999 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 War is like babysitting: it's just a little more relaxing

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Invité
Anonymous

Invité




War is like babysitting: it's just a little more relaxing Vide
MessageSujet: War is like babysitting: it's just a little more relaxing   War is like babysitting: it's just a little more relaxing Icon_minitimeMer 18 Sep - 0:50


War is like babysitting: it's just a little more relaxing Tumblr_mjsxa4EvYi1r4vy5oo3_r4_250

Une nuit. Des nuits. Faire la différence entre l’éveil et le rêve. Faire la différence entre le présent et le futur. Surtout, faire la différence entre la réalité et le délire. C’était son lot quotidien. Son lot nocturne. Son infortune. Il avait rêvé, toute la nuit, de ce même cauchemar qui tournait en boucle dans son esprit depuis quelque temps déjà. Il ne connaissait pourtant aucun des protagonistes. Ce n’était pas lui, mais il avait l’impression que c’était à lui que ça arrivait. Il ne connaissait pas leur visage. Il entendait son propre nom, qui n’était pas le siens, dont les mains, et le corps entier ne lui appartenait pas, mais dont les pensées se mélangeaient aux siennes. Et il y avait cette femme. Il ne se souvenait jamais de leur conversation. Mais il se souvenait de la douleur vibrante. Il se souvenait du ciel au-dessus de lui. Il se souvenait de la torpeur, de la noirceur puis du néant avant d’ouvrir son regard sur un moment de panique, ayant l’impression de ne plus pouvoir respirer, ayant l’impression que son corps refusait obstinément de lui obéir. Et plus les jours coulaient tranquillement, et plus ce même rêves revenait, présent, imposant, torturant ses nuits. Comme si on voulait lui dire quelque chose.

Il s’était retourné dans son lit et semblait sur le point de parvenir à se rendormir, fixant l’heure, le cerveau zombifié. Il entendit la porte grincer. Il entendit le froissement doux des vêtements. Puis il sentit le poids d’un petit corps se glisser sur la surface de son lit, de ses draps, pour s’arrêter dans son dos, à proximité. Il sentie les petits mains se poser sur son bras et le secouer sans grande vigueur. Il se retourna, fixa la petite tête brune aux grands yeux qui le dévisageait sans dire un seul mot. Des gamins insomniaques, il en voyait tous les jours. Il en voyait qui avait peur… peur de dormir, peur de ce qui pourrait leur arriver s’ils fermaient les yeux trop longtemps. Et il était là, comme un gardien de leur songe, à répondre à leur appel silencieux. Il s’extirpa de ses draps lentement, un soupire, un bâillement, avant de se passant une main dans le visage, une main qu’il tendit ensuite, à l’aveuglette, d’abord, puis avec un air rassurant. Une main qu’il gardait tendu jusqu’à ce qu’une beaucoup plus petite se glisse entre ses doigts. Il sortit de la chambre, en sentant le petit corps trottiner doucement derrière lui, et le raccompagna jusqu’à la grande chambre où deux autres lits occupés la bondait de petits sons et respirations bruyantes. Il laissa l’enfant reprendre sa place et s’installa près de lui. Il les connaissait par cœur, chacun de leur caractère, chacune de leur peur et chaque petite manie et routine qui parvenait à les détendre. Parce que même si Benjamin faisait tout pour leur rendre la vie plus facile, pour certains, elle l’était beaucoup moins que pour d’autres.

Il resta là, comme un gardien, dix minutes… vingt… une heure, à chuchoter avec l’enfant, jusqu’à voir qu’il ne répondait plus à la discussion, jusqu’à voir qu’il s’était replongé entre les bras séduisant de Morphée. Ce qui n’était plus trop son cas, à vrai dire. Aussi s’était-il levé, quittait-il la chambre pour descendre à l’étage inférieur (parce que oui, même s’il était techniquement seul, il recevait suffisamment de subventions pour son projet avec les gamins qu’on lui offrait le loisir d’une assez grande demeure pour en accueillir une dizaine, peu importe l’âge. Et que leur offrir le meilleur milieu était sans doute ce qui comptait le plus… même si on lui reprochait constamment d’être un pied en cuisine : ça l’arrangeait, ça obligeait les gamins à s’entendre pour l’aider pendant les repas.

Il se planta devant le frigo, regarda l’heure sur le mur et soupira… quatre heures? Décidément, ses nuits étaient de plus en plus courtes. Il s’installa au salon avec une tisane et se concentra sur une vieille pile de journaux qu’il était supposé jeter la veille et qu’il avait omis de trier. Et un réveil sonna dans le silence de la demeure au moment où il se sentait somnoler sur le canapé, réalisé que sa tasse de tisane était à présent froide et qu’il était temps de se lever. Il se leva d’ailleurs. Et mit le pied sur un jouet qui trainait là et qu’il n’avait pas vu la veille. Il s’écrasa lourdement contre la table en vitre du salon qui explosa automatiquement sous l’impact. Aussitôt, le plus jeune de sa marmaille se mit à pleurer à la mort pour aller à la toilette parce que le plus vieux avait décidé de monopoliser la salle de bain, comme chaque matin, avant de partir pour l’école. Le téléphone se mit à sonner, dérangeant, au même moment, et lorsque la boite vocale se mis en marche, il soupira en reconnaissant la voix de sa mère, ou du moins sa supplication subtile en prononçant son prénom : «Benjamiiiin? S’il te plait, s’il te plait, je n’ai plus de lait mon cœur! En allant reconduire les jumeaux à la garderie pourrais-tu me rendre ce service?» Trop serviable, sans doute, il ne pourrait dire non. Même s’il ne lui avait pas répondu, il était incapable de mentir ou de faire comme si de rien n’était. Les jumeaux qu’il vit d’ailleurs le premier à descendre l’escalier, à lui lancer un regard inquiet alors qu’il se relever d’en travers les débris de verre cassé. Il les rassura rapidement et fila à la cuisine pour constater qu’il avait du verre dans la main et dans l’avant-bras dont il avait du se servir pour se protéger, sans vraiment s’en rendre compte. Verre qu’il retira rapidement, attrapant la première serviette à vaisselle du bord pour tout dissimuler, sortir les bols, les ustensiles, les céréales… Plus de céréales? Le gruau, alors. Il hurla de ne pas aller dans le salon avant de retourner à l’étage, de se vêtir d’une chemise en prenant soin de garder son bandage improviser, d’un jeans et redescendit aussitôt, attrapant au passage une fillette qui s’était décidée de s’habiller comme une diva et la retournant dans sa chambre pour se changer. Balai, salon, on ramasse le verre comme on peut… «Faut partir à l’école, Beeen!» Exaspération. Il sent la migraine lui marteler le crâne. Non seulement il n’aura pas fermé l’œil de la nuit pratiquement mais en plus le gamin s’époumonait toujours autant. Gamin qu’il attrapa par la main, d’ailleurs, et qu’il traina jusqu’à la cuisine, attrapant aussi le combiner du téléphone par la même occasion. Il avait pourtant l’habitude de ce genre de réveil. Mais normalement, il n’y avait pas le facteur migraine, blessure, verre cassé et surmenage épuisant. Il téléphona d’abord à son boulot voir si on ne pouvait pas lui envoyer quelqu’un, ne serait-ce que pour ce matin. Nope, pas cette fois, apparemment. Il ne su pas exactement pourquoi il composa le numéro suivant. Parce qu’il lui avait dit pouvoir faire appel à lui, un jour. Peut-être parce que c’était son dernier recourt à l’instant. Ou peut-être était-ce simplement parce qu’il y prenait un malin plaisir, quelque part. Ian, donc. Et il lui téléphona dans cette ambiance de hurlement bruyant, n’étant pas certain si l’homme au bout de la ligne puisse comprendre un traitre mot de ce qu’il racontait… ou était-ce simplement son ton suppliant plutôt que sa phrase «Pourrais-tu passer à la maison? J’ai besoin d’une paire de bras ce matin…».Racroche, sac à dos, brosse les dents, et hooop, il laissa les plus vieux, soit la majorité de la maisonnée qui était déjà entrant dans l’âge de l’adolescence. N’en restait plus que trois… Les jumeaux au salon et son plus jeune qui hurlait toujours autant à la table de la cuisine. Ce n’était pas forcément sa journée de rêve…
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




War is like babysitting: it's just a little more relaxing Vide
MessageSujet: Re: War is like babysitting: it's just a little more relaxing   War is like babysitting: it's just a little more relaxing Icon_minitimeDim 22 Sep - 5:02


Chacun avait ses problèmes, ses mauvaises nuits, ses mauvais rêves, pour causes différentes. L’un par la faute d’un pouvoir, l’autre par la faute de la guerre, qui venait tourmenter ses moments de repos. Ce n’était pas des rêves, c’était des mémoires, des souvenirs ravivés, revécu pour un énième fois, le tenant entre le sommeil et l’éveil. Parfois fréquent, parfois non, tout dépendant de ses états et préoccupation avant de rencontrer le matelas. Mais pour une fois, nous pouvions dire qu’il avait été plus chanceux que d’autres, il avait pu dormir sans mal, garder son habitude de lève tôt sans peine ni grandes cernes. Et surtout sans manquer de se casser quelque chose. Évidemment, les conditions étaient bien loin d’être les mêmes. Deux extrême, l’un la tranquillité et l’autre… Le chaos? Enfin, ce n’était certes pas l’apocalypse, mais disons que c’était assez mouvementé n’est-ce pas? Comparé à Ian, qui avait droit au silence, au sol sans obstacle en vue… En fait, il n’avait tout simplement rien à gérer. La belle grosse vie sale, si l’on la comparait au petit enfer que vivait présentement Benjamin. Plutôt, une situation d’urgence, ou des bras de plus serait bien voulus.  

Et quelque chose vint troubler un peu cet état zen dans lequel se trouvait notre homme, et deux sonneries plus tard il ne l’était plus du tout. Il dut reculer un instant le combiné, ses yeux prenant une ampleur anormale. Bonjour la brutalité auditive. Qui diable pouvait-il appeler? Avec autant de bruit? Il lui fallut peut-être une petite seconde avant de s’y habituer, se résignant à coller l’appareil à son oreille, plissant les yeux ou était-ce ses tympans pour tenter de déceler le message du vacarme. Il reconnut la voix, ce cet homme qu’il avait connu à la boxe, connaissance devenu ami. Il le fallait bien, car il n’offrait pas son aide à n’importe qui, du moins pas ce fameux ''Call me anytime if you need help ''. Au courant de sa situation, un homme à la charge de dix enfants, cela ne devait pas être aisé les deux doigts dans le nez quoi. À ses yeux, s’il pouvait lui venir en aide pour quoi que ce soit, ça lui faisait plaisirs. Ce n’était pas non plus comme si cela était la première fois qu’il lui lâchait un coup de fil, par manque de temps, par besoin d’avoir une doublure pour reconduire les enfants à l’école. Et comme toujours il répondait à l’appel, se pointant, lui rendant ce service avec un sourire en prime. Car il devait l’avouer, cette image d’un Ben débordé l’avait toujours fait un peu rire oui.

Après avoir capté les mots ''passer '', ''maison '' et ''bras '', il raccrocha, n’ayant rien besoin d’entendre au fond. Il avait capté l’essentiel, avec tout ce bruit, devinant assez aisément qu’il ne l’appelait pas pour simplement discuter de maison et de bras non, en prime de se ton, ayant décelé une certaine supplication. Le message était assez évident… Soit ''amène ton popotin j’ai besoin de ton aide ''. Il n’eut besoin que de 5 petites minutes quittant en catimini le loft de Neal, optant pour le taxi pour plus de rapidité. Ça sentait l’urgence à plein nez après tout.  Un chauffeur maître dans l’art de la vitesse, des stops rapides, et pour passer parfois les lumières rouge à point, couper à gauche et à droite pour gagner quelques secondes. Un billet glissé et le voilà devant la porte désirée. Il aurait pu s’y rendre les yeux fermés, les voix, le bruit sortant d’entre les murs. Lui laissant cette drôle d’impression d’être à un pas de rentrer dans un champ de bataille. Plus douce et remplis d’enfants certes, rien de bien violent, ni rien de parfaitement comparable aux véritables champs de combats. Il ne prit pas la peine de cogner, s’apprêtant à faire le mouvement, mais se ravisant, sa raison lui faisant comprendre que personne n’entendrait rien de toute manière. La main dirigé vers la poignée de porte, il se permit de la tourner, ouvrant doucement, amplifiant le bruit à ses oreilles. Il se pointa la tête d’abord, gardant ses réflexes de soldat… On regarde les alentours et évalue le danger avant de foncer. Hum. Puis le corps suivi, accompagné de ce petit malaise dû à son manque d’impolitesse. Il n’avait pas l’habitude de rentrer ainsi, avant de d’abord faire savoir qu’il était là. Mais la situation le demandait non?  Toujours est-il qu’Ian termina à la cuisine, croisant les adolescents au passage, qui reconnurent cette tête, l’un d’entre eux élevant la voix, pour annoncer l’invité.

-Beeen! Y’a Ian dans la cuisine!

Bon eh bien, il n’aurait pas besoin d’attirer l’attention, même pas besoin d’ouvrir la bouche en fait. Et un hochement de tête suffisait à remercier le jeune homme pour cela.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
 

War is like babysitting: it's just a little more relaxing

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
• RAGE AND SERENITY™ • :: SALLE D'ARCHIVES :: ARCHIVES : ANCIENNES VERSIONS :: ANCIENS SUJETS RP-