AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
-35%
Le deal à ne pas rater :
Pack Smartphone Samsung Galaxy A25 6,5″ 5G + Casque Bluetooth JBL
241 € 371 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 The little lamb and the dreadful Wolf

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Invité
Anonymous

Invité




The little lamb and the dreadful Wolf Vide
MessageSujet: The little lamb and the dreadful Wolf   The little lamb and the dreadful Wolf Icon_minitimeDim 12 Jan - 2:57


Saint Louis. Une ville par laquelle Nathanael n'aurait jamais cru passer s'il n'en avait eu l'extrême nécessité. Et en l'occurrence, l'état actuel des choses était amplement suffisant pour expliquer sa présence dans les rues de la ville du Missouri. Sa mutation. Cet étrange phénomène qui avait bouleversé sa vie et transformé son quotidien heureux en une suite graduelle et en continuelle dégradation d'événements catastrophiques. La mort de sa fiancée. Les fuites toujours plus terribles. La peur grandissante envers son don. C'était pourquoi il était ici sur des rumeurs entendues à New York. Un homme qui serait capable d'apporter une aide, une solution à son fardeau. S'il avait été quelque peu méfiant en premier lieu et peu enthousiaste à l'idée d'effectuer un tel trajet sans raison, un incident alors qu'il était dans un centre commercial où il avait failli tuer des innocents l'avait conforté dans l'idée de quitter sa nouvelle vie pour cette "super aventure" -terme ironique qu'il aimait à se répéter de manière sarcastique- même si cela n'aboutissait pas.
Pour la première fois de sa vie, Nathan était véritablement terrorisé à l'idée de déraper et de tuer quelqu'un... D'autre. Il s'était exilé, avait fui toute compagnie et décidé de vivre sans vivre, et pourtant il savait que ce n'était pas suffisant. Il savait qu'à tout moment il pourrait être surpris, effrayé ou sujet à toute autre émotion que semblait particulièrement bien affectionné son pouvoir pour se manifester.

Aussi était-il là à chercher à l'aide d'un bout de papier, sur lequel était griffonné à la hâte une adresse, la personne qui pourrait peut-être le sauver. Cela faisait déjà une heure qu'il déambulait dans les rues à la recherche de la rue de son possible rédempteur, mais il ne parvenait toujours pas à s'orienter. Peut-être -et surement en grande partie- à cause de son sens de l'orientation mais aussi parce qu'il n'avait pas eu la décence d'esprit de se renseigner à l'avance sur le quartier dans lequel vivait cette personne. Fatigué de tourner en rond, il s'arrêta lorsqu'il arriva à proximité d'une école. Il ne put réprimer un sourire, un flot continu de souvenirs heureux de son enfance lui exposant les images d'un monde qui avait été autrefois bien plus simple. Celui d'un enfant. Le jeune homme s'assit un instant sur un banc qui faisait face au portail d'entrée, de l'autre coté de la route, et regarda un instant les jeunes enfants affluer à la sortie pour rejoindre leurs parents. Leurs cris et rires accompagnaient leur sortie et Nathanael put voir des parents forcés de tirer leur progéniture pour les emmener avec eux, loin de leurs amis. Après un long moment, une fois que la plupart des enfants avaient été emmenés chez eux et que le brouhaha s'était dissipé, Nathanael se résigna à reprendre ses recherches. Il se releva avec peu d'enthousiasme et jeta un regard sur son morceau de papier tout en traversant.

Il n'entendit pas le bruit de moteur de la voiture qui fila droit vers lui, mais le coup de klaxon qui retentit alors le ramena droit à la réalité et il fut littéralement pris dans les phares de la voiture, paralysé par la peur. Ce fut toujours à cause de la peur qu'il trébucha et s'écrasa sur le bitume en cherchant à s'écarter. La peur, émotion engendrée par la présence d'une menace, et engendrée sur le plan neurologique par l'activation des amygdales. Mais toujours une émotion.
Curieusement, pour la première fois, Nathanael fut soulagé d'être un mutant. Le moment où son corps toucha le sol, la gravité tout autour de lui se décupla de manière alarmante, tandis que le sol de la route, sous un effet de baisse catastrophique de densité, vit son volume exploser. Le résultat en simple, La voiture qui était sur le point de l'écraser s'enfonça dans le sol avant d'être projetée au loin par le brusque mouvement du bitume qui gonfla et craqua.

Nathanael battit plusieurs fois des paupières pour reprendre ses esprits avant de se relever en vitesse. Ce qu'il craignait était encore arrivé, et plus violemment qu'il n'avait osé le croire. Si lui s'en sortait sans une égratignure, il espérait de tout coeur que l'accident n'avait pas été aussi violent qu'il avait paru l'être. Il gravit rapidement le monceau de goudron expansé qui représentait maintenant la route et fut satisfait de voir de l'autre côté une jeune femme quitter le véhicule encore sur ses roues, apparemment sans blessure. Sans demander son reste, le jeune homme dévala la route déformé. Il courut peu longtemps car il glissa sur une partie de sa chaussure qui s'était transformer en liquide, tout comme une partie de son T-shirt avait décidé de prendre la voie des airs sous forme de petites bulles colorées. A quatre pattes, il releva la tête et son sang se glaça. Il était face à une petite fille qui le fixait de son regard.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




The little lamb and the dreadful Wolf Vide
MessageSujet: Re: The little lamb and the dreadful Wolf   The little lamb and the dreadful Wolf Icon_minitimeMer 15 Jan - 23:49


C'était un jour tout ce qu'il y a de plus normal. Aussi normal qu'il pouvait l'être pour Nastasia du moins. Mais il avait commencé aussi normalement que le sous-entendait la définition qu'elle en avait et bien plus normalement que toute journée qu'elle avait passé avant de venir vivre chez sa grand-mère. Dans son monde, normal n'avait en commun avec le mot banal que la rime mais, en 12 ans elle avait trouvé le temps de s'en accommoder. Pas de repas en famille, pas de sorties scolaire, pas de soirées pyjama, juste des murs, le dos des gens qui vous ignorent ou vous craignent et un mot sifflé au travers des murs, chut.
Elle avait mis du temps à s'habituer à sa nouvelle vie familiale mais maintenant elle descendait presque d'elle-même prendre le petit déjeuner qu'on lui préparait et ressentait presque l'impatience de rentrer chez elle après les cours. Oui, sa vie commençait enfin à être normale et elle avait le sentiment que cela ne faisait que commencer. Mais ce qui n'allait jamais changer, c'était sa maladie comme l'appelait ses parents. Depuis quelques temps, elle doutait même que ça puisse être une maladie. A sa mémoire, elle n'avait jamais vu de médecin en dehors de la visite annuelle de son école, ses parents n'avaient jamais cherché à la faire soigner et n'avaient fait que la séquestrer.

Mais revenons en à cette journée. Elle était assise tout au fond de la classe, exclue et quasi-invisible. C'est à peine si l'on remarquait que sa table était décalée par rapport à celles de ses camarades, comme en marge. Mais c'était son fait à elle en premier lieu et elle en était inconsciente tant elle était focalisée sur les propos du professeur. Elle ne craignait plus d'être interrogée depuis un incident qui lui avait valu un séjour dans le bureau du principal et pouvait se consacrer entièrement à ses études.
Le son de la cloche annonçant la fin des cours la fit sursauter tant elle ne s'y attendait pas. Elle commença ses devoirs alors que ses camarades de classes quittaient la salle. Elle cherchait avant tout à éviter tout contact avec les autres élèves dans le couloir qui aurait pu mener à un accident. Le brouhaha qui lui parvenait du couloir ne tarda pas à s'estomper. Elle s'empressa de ranger ses affaires dans son sac et le jeta sur son épaule avant de se hâter vers la sortie en faisant un court crochet pas les casiers.

La scène qui s'étala devant ses yeux la figea. Des gens criaient et s'agitaient en tout sens, tant autour d'une jeune femme en état de choc, qu'autour d'une énorme montagne de goudron. Quant à elle, elle fit tout son possible pour les éviter. Son cœur battait à tout rompre dans sa petite poitrine. Elle allongea le pas pour s'éloigner de là, captant au passage des bribes concernant un jeune homme à l'origine de l'accident, d'une explosion de matière, de voiture volante. Elle n'y prêta qu'une oreille distraite, se concentrant plutôt sur les gens qui accouraient à son encontre, sans doute pour voir l'accident, évitant de les toucher pour leur transmettre sa panique.

Elle finit par ralentir quelques pas plus loin pour reprendre son souffle et se calmer. Marchant doucement, elle entreprit quelques exercices de respiration qu'elle interrompit brutalement.
Devant elle se trouvait un homme à quatre pâte dans un bien piètre état. Elle se figea, la respiration coupée, le regard rivé dans le sien. Pendant l'espace d'un battement de cœur elle hésita à prendre ses jambes à son cou mais devant son air abattu et sa mine fatiguée, elle ne put s'y résoudre. Prenant son courage à deux mains autant que reprenant son souffle, elle lui fit un petit signe de la main pour lui faire signe de la suivre et se dirigea vers un petit parc peu fréquenté, à quelque pas de là.

Elle lui fit alors signe de se rapprocher d'elle, pour qu'elle lui glisse un mot à l'oreille. Elle se racla silencieusement la gorge et lui demanda dans un murmure presque inaudible.

C'est toi ? Elle se tordit nerveusement les mains puis, retrouvant contenance, elle ajouta courageusement. Moi aussi, je suis malade.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




The little lamb and the dreadful Wolf Vide
MessageSujet: Re: The little lamb and the dreadful Wolf   The little lamb and the dreadful Wolf Icon_minitimeDim 19 Jan - 23:58


La jeune fille devant laquelle Nathanael s'était écrasé sembla se figer, tant physiquement qu'au plan de son esprit, les lèvres entrouvertes. Le jeune homme n'eut aucun mal à deviner que la petite venait sans nul doute de l'école devant laquelle il avait effectué un bref arrêt. Et aux vues de l'expression que ne dissimulait aucunement le visage enfantin, Nathanael supposa que l'écolière avait assisté à l'accident, sinon compris que c'était lui qui avait causé l'accident. A moins que ce ne soit simplement sa tenue effilochée qui ait tant surpris celle-ci -et pour être franc, il ne lui en aurait pas voulu-. S'il n'y avait eu la petite fille, il se serait lui même surpris à suivre du regard les quelques bulles colorées, maintenant difficile à associer à ses vêtements, qui longeaient la route, signes de son passage. Comme sujet à un réflexe latent, le jeune homme s'empressa de tirer comme il put les lambeaux de tissus qui le couvraient encore, dont la physique avait troqué celle des vêtements pour une physique plus... Caoutchouteuse. Il se sentit couvert de honte en comprenant qu'il devait ressemblait à Halle Berry dans Catwoman (qui ne sortirait que 30 ans plus tard, un détail).
Mais son principal soucis était la réaction attendue de la petite fille. Nul doute que s'il lui prenait l'envie de fuir à toute jambe, elle hurlerait et il serait poursuivi non seulement pour l'accident, mais aussi pour harcèlement sexuel sur mineur. Quoiqu'il suffirait que quiconque les aperçoive tous deux ainsi pour en arriver à la mauvaise déduction.

Mais alors qu'il s'apprêtait à tenter la carte de la fuite, la petite fille lui fit un signe de la main avant de s'enfuir discrètement dans la direction opposée à l'accident. Nathan resta pantois un instant, ne sachant trop comment interpréter la réaction de l'écolière. Elle désirait qu'il la suive? Il ne voyait pas dans quelles conditions une décagénaire aiderait un homme aux vêtements en lambeaux à se cacher suite à un accident. Et où était passé le "attention aux étrangers?"
Mais Nathanael n'était pas du genre à refuser de l'aide quand il en avait besoin, aussi il se releva et rattrapa la jeune fille qui avait pris de l'avance. Il n'eut pas à attendre longtemps pour découvrir qu'elle l'emmenait dans un parc vide de toute fréquentation. Sachant qu'il n'aurait droit à une seconde chance, le jeune homme déchira quelques morceaux de ses tissus, tira sur d'autres qui se déformaient comme de la pâte à modeler afin d'apparaître le plus présentable possible. Relevant les yeux, il vit que la petite fille lui intimait de se rapprocher de lui.
Lorsqu'il s'exécuta, celle-ci lui murmura à l'oreille de cette voix qu'ont les enfants qui veulent partager un secret. Et ce qu'elle lui dit lui fit sauter un battement de coeur.


-Je... Malade? Qu'est-ce que...

Le jeune homme se tut, respirant un bon coup pour se calmer. Elle avait deviné qu'il était responsable de l'accident... Cela paraissait logique d'un certain coté. Mais pourquoi avait-elle dit qu'il était malade "comme elle". Il l'était?

-Je suis... Plus ou moins responsable de l'accident, si c'était bien ce dont tu parlais. Mais c'est plus compliqué que ça...

Il fixa la petite fille du regard qui ne semblait pas inquiète. Curieusement, il ne savait trop ce qu'il devait penser de sa réaction.

-Mais que veux tu dire par mala...

La réaction de la petite fille, l'aide qu'elle lui avait apporté, le fait qu'elle semblait avoir compris qu'il n'était pas "normal"... Est-ce que par maladie elle voulait parler de sa mutation? Bien que cela allait à l'encontre de tout ce que s'était infligé Nathanael pour ne pas être traqué, poursuivi par la police ou devenir un meurtrier à nouveau, le jeune homme, dans un élan d'affection peut-être envers cet enfant au visage candide, eut confiance en lui-même. Et en elle.

-Ta maladie, tu veux dire que tu peux faire des choses comme... ça?

Et pour illustrer sa question, le jeune homme attrapa une feuille de mauvaise herbe à ses pieds et la tint en se concentrant sur une émotion qu'il n'avait trop de difficulté à ressentir. Le soulagement.

La feuille devint transparente, le spectre d'absorption de sa masse complètement altéré, tandis qu'elle se mit à fondre comme du yaourt, coulant dans sa main en une flaque épaisse.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




The little lamb and the dreadful Wolf Vide
MessageSujet: Re: The little lamb and the dreadful Wolf   The little lamb and the dreadful Wolf Icon_minitimeSam 25 Jan - 23:59


Il n'était jamais venu à l'esprit de la petite fille que, ne connaissant pas la nature du jeune homme, celui-ci aurait pu être dangereux. A vrai dire, la notion même de danger dans le sens externe du terme lui était étranger. Le danger c'était elle, pas les autres et ça, ses parents le lui avait bien fait comprendre. On ne lui avait jamais appris à se méfier des autres, on ne lui avait jamais donné de conseil quant à sa sécurité. Ces choses-là, elle les avait appris toute seule et même si elle était un peu jeune pour juger les gens, elle avait aujourd'hui décidé de faire confiance à son instinct.
Pour une fois, ce dernier ne lui commandait pas d'ignorer, il ne lui disait pas de fuir. Elle avait pesé le pour et le contre et finalement, le pour l'avait emporté. Qu'avait-elle à craindre ? Elle avait de toute façon plus de chance de lui faire du mal que la réciproque, ou du moins en était-elle persuadée.

Aux quelques mots qu'elle avait difficilement prononcé, il avait paru interloqué. Elle le fixa en l'observant attentivement, d'un grand regard candide, et le vit passer d'émotion en émotion. Si il y avait quelque chose qu'elle connaissait, c'était bien les émotions. Même aveugle, elle aurait pu les sentir, c'était sa maladie. L'incompréhension, le doute puis la compréhension, le soulagement, elle les observa toutes avec curiosité. Car connaitre ne veut pas toujours dire comprendre, tout était question d'interprétation.

- Mais que veux tu dire par mala...

Elle n'eut aucun mal à comprendre que le mot qu'elle avait employé n'était peut-être pas des plus approprié. Mais comment aurait-elle pu qualifier cela autrement ? Pour elle ce n'était que ça, une maladie. Elle savait qu'il avait compris de quoi elle parlait. Elle ouvrit la bouche, s'apprêtant à confirmer ses propos quand il ajouta.

- Ta maladie, tu veux dire que tu peux faire des choses comme... ça?

Elle avait deviné qu'il était à l'origine du nouveau visage de la route devant son école mais c'était autre chose de le voir de ses propres yeux. Elle vit la feuille dont il s'était saisit devenir transparente et fondre dans sa main.
Sous le coup de l'étonnement, ses yeux s'élargirent pour devenir deux grandes soucoupes. Sa bouche s'ouvrit, puis se referma et s'ouvrit encore avant de se refermer pour de bon. Pendant une minute elle ressembla à un poisson hors de l'eau et la seconde suivante elle n'avait qu'une envie, toucher pour en connaitre la consistance. A regret, elle mit ses mains derrière le dos pour résister à son impulsion. Ce n'est pas la perspective du danger que cela pourrait représenter qui la fit agir ainsi, mais un réflexe découlant de sa capacité à influer sur les émotions des autres. Elle avait envie de le toucher, mais elle avait peur de lui faire du mal. Même après cette démonstration, elle persistait à croire que sa maladie était la plus dangereuse de toutes.

Des choses comme ça avait-il dit. Elle avait compris où il voulait en venir mais elle secoua tout de même la tête. Elle en avait déjà beaucoup dit. Si ses parents avaient omis de lui dicter des règles concernant les étrangers, ils n'avaient pas cessé de lui répéter de ne pas parler et encore moins de parler de sa maladie. Elle se dandina légèrement, passant d'un pied sur l'autre, mal à l'aise. Elle voulait lui en dire plus et en même temps, elle craignait comment il réagirait. Par habitude, elle mit son pouce dans sa bouche et commença à se ronger l'ongle avec une expression torturée. Quand elle réalisa son geste, elle se laissa tomber sur le banc près d'eux et gratta le sol avec le bout des pieds.
Peut-être que, même sans parler, elle pourrait lui faire comprendre ce qu'elle avait. Et ainsi, elle ne désobéirait pas complètement à ses parents. Peut-être que, sans tout à fait comprendre, il comprendrait où elle voulait en venir et ne prendrait pas peur.
Une idée germa finalement dans sa petite tête. Elle était comme lui, il était comme elle. De plus, il l'avait interrogée. Serrant les poings pour rassembler tout son courage, elle le regarda dans les yeux avec sérieux et se pencha en avant pour murmurer au vent.

- Je.. peux donner ce que je sens.

Elle se tapa la poitrine pour ponctuer cette phrase presque inaudible puis, craignant qu'il n'ait pas compris de quoi elle parlait, elle ajouta avec un peu plus de conviction.

- Les sentiments. Elle déglutit. Je.. transmets mes sentiments. Finit-elle par avouer après avoir trouvé les mots juste.

Ses épaules se détendirent et elle fixa le sol pour ne pas le regarder lui. Elle avait peur de ce qu'il allait dire, peur qu'il la traite de monstre comme tant d'autres. Mais surtout, surtout, elle espérait pour la première fois, avoir trouvé quelqu'un qui la comprenne.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




The little lamb and the dreadful Wolf Vide
MessageSujet: Re: The little lamb and the dreadful Wolf   The little lamb and the dreadful Wolf Icon_minitimeLun 3 Fév - 17:05


Lorsque Nathanael avait fait montre de ses "talents" comme il lui était arrivé de nommer sa malédiction avec ironie, la petite fille avait blêmi et conservait de grands yeux écarquillés. En une fraction de seconde, le sentiment de soulagement qu'avait ressenti Nathanael s'évanouit, pour laisser place à une angoisse terrible. Comme pour illustrer ses émotions, la feuille sous forme de gelée dans sa main se mit à luire d'une lumière étrange, durcissant à nouveau tout en se contractant. Il s'était mépris. La jeune fille n'était pas une mutante, comme était leur dénomination ; tout ce qu'elle avait vu lui avait semblé être une étrange coïncidence, et par maladie elle sous-entendait peut-être uniquement une malchance maladive. Mais elle n'était pas comme lui, et il venait de dévoiler son secret à une petite fille, parfaite inconnue, qui hurlerait lorsqu'elle aurait repris ses esprits, et devrait à nouveau fuir les forces de l'ordre, et...

Mais contre toute attente, au lieu de se détourner de lui en hurlant comme savent si bien le faire les enfants, la jeune fille eut un mouvement quasiment imperceptible de la main en direction de la feuille en gelée durcie, émettant une faible lumière surnaturelle. Nathan aurait pu croire avoir rêvé ce geste, mais lorsqu'il vit l'enfant glisser ses bras dans son dos, comme pour maintenir un étau de sa propre force afin de s'empêcher de tendre le bras, il sut qu'elle n'était qu'intriguée. Curieuse peut-être même de ce qu'était devenue la feuille.
Devant cette situation, dans un réflexe irrépressible, Nathan rit doucement. Cette simple expression de son soulagement fit disparaître toute trace d'angoisse de son visage, et par analogie de ses pensées.

Le jeune homme conserva son regard fixé sur la petite fille, qui commença à se dandiner sur ses pieds, comme en proie à ses propres démons. Il trouvait curieux qu'un enfant de cet âge puisse-t'avoir des émotions aussi violentes, aussi matures. Des émotions qu'il retrouvait sur son visage chaque matin devant la glace. Mais Nathanael, plutôt que de se morfondre, détailla la petite du regard. Elle ne devait pas avoir plus de la douzaine, des cheveux bruns plutôt longs pour son âge, un visage angélique et adorable assombri d'une mélancolie que le mutant ne connaissait que trop. Il la vit ronger son pouce, puis s'élancer vers le banc non loin d'eux. Peu certain de la réaction de vigueur, Nathanael la suivit, sans toutefois s'asseoir, attendant l'action de la jeune fille contre laquelle elle semblait en conflit.

Lorsqu'enfin elle prit la parole, un léger murmure dans la brise soufflante, après avoir visiblement rassembler tout le courage dont peut faire preuve le cœur d'une enfant et les poings serrés, Nathanael resta pantois un instant.
Tandis qu'il s'asseyait à ses cotés, comme pour mieux comprendre cette étrange déclaration, la jeune fille posa sa main à sa poitrine, et le jeune homme crut comprendre ce qu'elle voulait dire.


-Les sentiments... murmura-t'il dans un souffle inaudible, d'une même voix avec la petite.

Elle pouvait transmettre les sentiments. Curieusement, Nathanael trouva cette facette de la personne qu'était la jeune fille d'autant plus curieuse et surprenante que celle du seul autre mutant qu'il avait jusque là rencontré, Chase. Peut-être parce qu'il voyait tout à coup en cet enfant un don qui aurait pu le débarrasser de sa malédiction, sa mutation.
Nathan resta coi un instant, mais se ressaisit aussitôt à la vue de l'air penaud, sinon presque apeuré que cherchait à dissimuler la mutante en fuyant le regard du jeune homme. Doucement, il se releva et se posta face à elle avant de s'accroupir pour se tenir en équilibre sur la pointe des pieds. Son état était misérable, mais il se voulut le plus réconfortant possible lorsqu'il s'adressa à elle.


-Tu peux communiquer les sentiments des autres... C'est un don incroyable que tu as là, certainement pas une maladie.

Doucement, le jeune homme attrapa du bout des doigts la pâte durcie et brillante d'un éclat terni qui avait autrefois été une feuille. Curieusement, les émotions les moins fortes ne provoquaient sa mutation que dans des zones localisées de son corps, et particulièrement au niveau de ses mains. Aussi, il put constater que la pâte se détendait de nouveau, lui sujet à une émotion forte. L'empathie. Il roula la pâte en une sphère presque parfaite et se concentra sur cette émotion qui lui avait fait sentir une proximité avec la petite fille que seul peut expliquer l'incapacité à supporter sa différence. Doucement, il glissa la sphère qui rayonnait doucement de bleu au contact de la lumière sur les genoux de l'enfant, en prenant bien soin de ne pas la toucher.

-Tu n'es pas malade. Je ne sais pas qui as pu te faire croire ça, mais ce que tu as, ce don, n'est pas une maladie. C'est une mutation, comme la mienne...

Nathanael aurait voulu en dire plus, que son don aurait pu lui permettre de reprendre le contrôle de sa vie en prenant le contrôle sur son don, mais il s'obligea à taire ce sujet. Il ne savait trop comment aborder le sujet sans effrayer la jeune fille, et espérait lui faire comprendre à quel point sa mutation était quelque chose de fabuleux. Tout du moins à ses yeux.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




The little lamb and the dreadful Wolf Vide
MessageSujet: Re: The little lamb and the dreadful Wolf   The little lamb and the dreadful Wolf Icon_minitimeJeu 6 Fév - 19:06


Le jeune homme quitta le banc pour se placer devant elle et s'accroupit pour être à sa hauteur. Elle se concentra sur ses petites mains qu'elle avait joint sur son giron pour ne pas avoir à le regarder. Elle ressentait une légère pression dans sa poitrine, un mélange d'appréhension et d'embarras pour ce qu'elle avait fait. C'est d'une voix douce et réconfortante qu'il lui dit.

-Tu peux communiquer les sentiments des autres... C'est un don incroyable que tu as là, certainement pas une maladie.

Elle se crispa comme si un "mais" allait suivre cette déclaration. Mais il n'en était rien. Il n'était pas le premier à lui dire ça, sa sœur le lui avait dit une fois mais juste une fois. Elle n'avait jamais insisté après avoir vu sa réaction ce jour là. C'était la toute première fois où Nastasia s'était mise en colère, vraiment en colère. Elle n'avait pas voulu se mettre en colère, et encore moins envers sa sœur, mais elle s'était sentie offensée quand celle-ci avait évoqué sa maladie sous le terme de don, encore plus quand elle lui avait avoué qu'elle l'enviait. Depuis, elle savait mieux se contrôler, ses réactions surtout car rien ne permet de contrôler ses propres sentiments, mais ce n'était jamais assez. Elle était un monstre. Une notion qu'elle avait eu tôt fait d'intégrer après avoir fait souffrir tant de personnes qui lui son chère.
Mais elle ne releva pas, elle se contenta de lever la tête pour le regarder avec curiosité. S'il disait que c'était un don, avait-il raison ? Il était comme elle, n'est-ce-pas ? Elle ingéra l'information en souriant faiblement. Un papillon bâtit des ailes dans sa poitrine alors qu'un peu d'espoir naissait en elle, un sentiment d'appartenance. Elle n'avait pas été rejetée, il ne l'avait pas traitée de monstre et c'est ce qui lui importait à l'instant.
Il attira son attention en jouant avec ce qui restait de la feuille dans sa main. Alors qu'il la malaxait et la roulait en boule, elle se teinta d'un éclat bleuté dont elle ne put détourner le regard alors qu'il la posait sur son genoux.

-Tu n'es pas malade. Je ne sais pas qui as pu te faire croire ça, mais ce que tu as, ce don, n'est pas une maladie. C'est une mutation, comme la mienne...

Elle ne comprit pas tout ce qu'il voulait dire par là mais elle avait envie de le croire. Un don. Pas une maladie. Mais qu'est-ce qu'était une mutation ? Qu'est-ce que cela impliquait ? Elle sépara ses mains et saisit la petite boule entre le pouce un l'index puis la leva à hauteur d’œil pour l'examiner de plus près. Elle ressemblait à une perle mais sa texture était particulière, jamais elle n'avait ressenti ça avant.
Incapable de toucher les gens sans leur faire du mal, elle se nourrissait du contact des objets, des murs, de toute chose autre qu'organique. Elle adorait sentir le goudron sous ses mains, le contact lisse de la carrosserie des voitures, la texture des vêtements,.. Elle fit rouler la petite boule entre ses doigts et referma sa main dessus pour ne plus la lâcher.

Elle voulait lui dire quelque chose, mais rien ne sortait. Elle avait beaucoup de choses à dire mais ne pouvait pas les prononcer. Elle en avait déjà tellement dit mais en même temps ressentait le besoin d'en savoir tellement plus.
Elle plongea ses grands yeux dans ceux du jeune homme. Elle ne s'était jamais imaginée rencontrer ses propres sentiments sur le visage de quelqu'un. Elle prit sa décision à cet instant précis quand l'horloge de l'église la plus proche sonna, lui arrachant un cri de frayeur. Elle colla sa main devant sa bouche pour étouffer le cri qui s'était échappé à son insu. Instinctivement, l'horloge lui avait rappelé son père et elle mit un moment à calmer les battements de son cœur qui s'affolait. Son père ne l'attendait plus à la maison pour l'enfermer dans sa chambre à la moindre occasion, elle vivait chez sa grand-mère. Mais certaines habitudes ont la vie dure. Elle coula un regard d'excuse au jeune homme qui n'avait pu que ressentir ses émotions au travers de cette expression vocale.

Une fois qu'elle eut pu calmer la chamade, elle inspira un bon coup pour vider son esprit.

- Tu t'appelles comment ? demanda-t-elle le plus simplement du monde. Moi c'est Nastasia, ajouta-t-elle en guise de présentation.

Ce n'était pas la première question qui lui venait mais c'était une question essentielle, une question qui signifiait beaucoup de chose et qui marquait un commencement.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




The little lamb and the dreadful Wolf Vide
MessageSujet: Re: The little lamb and the dreadful Wolf   The little lamb and the dreadful Wolf Icon_minitimeJeu 27 Mar - 14:24


Bonjour :)

Pourrions-nous avoir des nouvelles du rp? Ce rp est-il toujours d'actualité ?
Si au bout de 14 jours, nous n'avons pas de nouvelles, votre rp sera archivé, dans le cas contraire ce message sera supprimé.

Merci d'avance.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé






The little lamb and the dreadful Wolf Vide
MessageSujet: Re: The little lamb and the dreadful Wolf   The little lamb and the dreadful Wolf Icon_minitime


Revenir en haut Aller en bas
 

The little lamb and the dreadful Wolf

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
• RAGE AND SERENITY™ • :: SALLE D'ARCHIVES :: ARCHIVES : ANCIENNES VERSIONS :: ANCIENS SUJETS RP-