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 Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.

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Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.  Vide
MessageSujet: Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.    Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.  Icon_minitimeMer 15 Jan - 15:34


«Je te jure que j'ai entendu quelque chose.»

C'était Felix et ses idées à la con. C'était aussi Felix l'angoissant qui se croyait dans un film d'horreur. Il était un peu cette figure que la paranoïa fait sursauter le spectateur. Et pourtant, il était aussi l'acteur téméraire qui se faisait égorgé le premier par l'assassin, puis qu'on revoyait revenir à la vie à la fin du film, après l'avoir cru mort tout du long. Coup de théâtre monumentalement prévisible. Il avait entrainé Isaac, une fois de plus, dans l'une de ses aventures brodées de péripéties parfois imprévisibles et surprenantes. Il lui avait dit avoir entendu parler d'une échange d'informations un peu louche entre deux députés et peut-être même plus proche du Président. Il avait évidemment embelli l'histoire. Mais Isaac le connaissait assez bien pour savoir ce qu'il trafiquait. Et pourtant, il était tout de même là, à le suivre dans les pires emmerdes du monde. Ça le rassurait, au fond, de le savoir près à rattraper ses bourdes, même s'il ne tenait pas forcément à en faire, c'était parfois inévitable.

Alors il était là, sur le qui-vive, essayant de faire mouche avec un appareil photo et de se camoufler à même le mur. Mur qu'il avait longé, d'abord, doucement, puis un peu plus de témérité, avec un pas plus rapide jusqu'à en atteindre son bout, question d'avoir une meilleure vue sur ce qu'il se passa. Des menaces fusaient. On avait sortit une arme à feu, quelque part, dans le noir. Il en voyait le reflet du lampadaire sur son métal d'argent. L'intonation s'éleva, il tenait son appareil comme d'une arme à la vérité absolue: on ne contredit pas une photo. Un mot de trop fut prononcé, peut-être, parce qu'on appuya sur la détente. Un corps tomba. Une seconde, deux... trois. Puis il bougea, et frappa si violemment que le premier se retrouve hors de portée de vue de l'objectif. C'était tout simplement impossible. Et il entendit un cri qui était à présent loin d'être humain, du moins de son point de vue. Puis, il se retourna vers sa tout son corps anxieux qui dépassait du mur, qui s'était planté là, dans la lumière, sans qu'il ne s'en soit rendu compte, par besoin de s'avancer encore, ne serait-ce que pour discerner un visage.

«Ho shit!»

Et de se retourner en vitesse lorsque le type s'étant pris la balle de plein fouet sembla les remarquer. Il avait attraper Isaac par les vêtements pour l'entrainer, tout simplement, le plus loin possible. Et lorsqu'ils furent suffisamment éloigner et qu'il ne sentit pas forcément les ennuis leur coller aux fesses il se tourna vers lui, enthousiasmé plus qu'effrayé.

«C'était in-croya-ble! Il lui a tiré dessus et il s'est relevé comme si de rien n'était! Et j'ai tout pris, tout! T'imagines ce qu'ils vont dire quand on montrera ça?»

Il ne songea pas une seconde au fait qu'il aurait put se faire descendre aussi et ne pas se relever, lui. Ce n'était pas la première fois qu'il se mettait dans se genre de situation et il avait bien faillit y passer, une fois. Bien que ça n'avait fait qu'accentuer son envie de tout dévoiler...
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MessageSujet: Re: Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.    Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.  Icon_minitimeVen 24 Jan - 4:03


Ils marchaient dans une ruelle sombre, éloignée de tout ou presque. Pas un chat, pas une voiture, pas âme qui vive, du moins en dehors des leurs et de celles qui les avaient amenés jusqu’ici. Le bruit de leur pas étouffés, ils s’étaient approchés le plus possible de la rencontre entre les deux députés qu’ils étaient venu espionner. Seuls quelques lampadaires éclairaient l’endroit faiblement, bien insuffisant à rendre le tout moins inquiétant. Il n’aurait en fait manqué que la brume et une pluie glaçante pour compéter parfaitement le tableau. Mais bon ce n’était pas comme si c’était la première fois qu’Isaac se retrouvaient à suivre Felix dans des lieux sordides, il était même capable de s’y aventurer seul en réalité. La seule chose que la présence de son ami augmentait c’était les chances que le tout tourne mal ou qu’ils doivent fuir à toute jambe. Une chose qu’il avait vite appris, courir vite c’était survivre, mais les deux journalistes n’en étaient pas encore là.

La piste donnée par le photographe était des plus intéressantes, un scandale politique, ça pouvait être un bon scoop et le public appréciait souvent en général. Pas besoin de le prier pour qu’il suive, il était de toutes les aventures ou presque, après tout c’était toujours mieux quand il y en avait un pour sauver les fesses de l’autre. Arrivés au bout de la ruelle, le photographe c’était avancé, bombardant la scène, l’immortalisant dans ses clichés. Jetant un coup d’œil par-dessus l’épaule de ce dernier Isaac essayait d’apercevoir un peu mieux de ce qu’il se passait, se hissant presque sur la pointe des pieds, ne voulant rien rater de l’échange. Les deux hommes étaient trop loin pour que la conversation puisse être entendue distinctement. Et l’éclairage était trop mauvais pour que le reporter puisse en distinguer assez pour tenter de déchiffrer quelques mots sur leurs lèvres. Sentant la silhouette de Felix commencer à bouger légèrement, il s’était quelque peu reculé, alors que le photographe s’avançait un peu plus.

« Arrêtes ça tu vas finir par te faire repérer. »

Comme pour lui donner raison, son murmure fut couvert par la détonation, son attention désormais entièrement tourné vers le spectacle sordide dont ils étaient les témoins. Les ennuis commençaient ce n’était pas peu dire surtout quand la victime de ce qui aurait pu être un simple meurtre se releva pour envoyer voler son vis-à-vis au loin. Bien incapable de bouger Isaac était focalisé sur l’impossible qui venait pourtant de se produire, allumant des souvenirs et des pensées qu’il essayait de taire habituellement ou auxquels il ne se livrait que dans le plus grand secret. Non il n’était pas fou. Il le savait, il l’avait au fond toujours su même s’il avait été amené un moment à douter. La poigne forte de Felix l’avait pourtant bien vite entrainé loin de là sans plus le temps de réfléchir. On les avait repérés et c’était maintenant l’heure de courir, comme bien d’autre fois. Si Isaac n’avait rien d’un grand sportif, il avait quand même avec le temps réussi à développer des talents de sprinteurs presque digne d’un coureur de 100m.

Perdu au milieu de nulle part, ils avaient fini par s’arrêter, reprenant un peu de leur souffle alors que le photographe se tournait vers lui. Et Isaac ne pouvait s’empêcher de sourire de joie tel un gamin face à l’excitation de Felix. Ils avaient vu la même chose, ils avaient même des preuves. Il n’était plus seul, il avait quelqu’un pour le croire désormais. Et bien qu’autant enthousiaste que son ami, il était aussi un tout petit peu plus terre à terre.

« Oh oui j’imagine ! Ils ne vont pas en revenir, avec ça on tient le sujet du siècle. Par contre, il va falloir qu’on se montre prudent, on a déjà manqué se faire tomber dessus, donc si en plus on veut être pris au sérieux, il va falloir qu’on s’appuie sur quelques faits. »

Des recherches sur ce genre de choses inexplicables il en faisait depuis qu’il était ressorti vivant de cet accident et qu’il y avait vu un homme disparaitre comme par magie. Il avait épluché tous les faits divers et tout ce qu’il avait vu ou presque et si il avait quelques pistes, il avait aussi eu quelques doutes que la scène de ce soir venait de balayer. Il savait où aller. Publier la découverte ne suffisait pas à Isaac, il se devait dans son écriture d’expliquer un minimum ce dont il retournait si ils voulaient être pris au sérieux. Et puis il fallait comprendre son sujet avant de se lancer dans l’écriture. Voilà pourquoi il avait entrainé Felix jusqu’à la bibliothèque. Voilà pourquoi ils étaient maintenant en train de parcourir plusieurs livres et documents archivés afin de trouver quelque chose qui les aideraient à comprendre dans quoi ils venaient de mettre les pieds. Au début du moins, jusqu’à ce que le photographe ne commence à décrocher, laissant son ami finir seul les recherches, dénichant au bout d’un moment un livre qui semblait plus prometteur que les autres. C’était donc avec empressement qu’il était revenu sortir son collègue du sommeil, le secouant de sur son livre.

« Hey don’t sleep ! Je crois que j’ai trouvé un truc intéressant. »
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MessageSujet: Re: Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.    Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.  Icon_minitimeLun 27 Jan - 3:48


Être pris au sérieux. Ce seul commentaire sembla faire descendre d'un cran l'excitation du photographe. Il valait mieux éviter qu'il ne s'emporte trop maintenant sur les délire que la situation semblait provoquer. C'était plutôt invraisemblable, mais l'attitude de son ami lui rappela qu'il ne lui avait jamais vraiment dit la vérité sur ce qu'il pensait du sujet. Et il se sentait bien assez mal de l'avoir laisser penser seul a leur existence. Felix la connaissait, mais il avait choisit de la nier pour son bien, pour le leur. Peut-être en partie pour le bien de ces gens tout sauf ordinaire. Peut-être pur garder un secret qui pourrait mener leur petit univers tranquille à basculer entièrement. Et il n'était pas certain que le monde y était paré. Et peut-être était=ce là ses véritables intentions: dénoncer et protéger. Parce que ces gens qu'il voyait un peu comme des héros potentiels, comme ceux de son enfance, comme ceux qu'il s'imaginait lorsqu'il courait dans le vidanges du ghetto où il demeurait. Mais il se doutait que ce n'était pas aussi beau qu'il se permettait de rêver: il y avait des hommes bon parmi eux comme il devait y en avoir de mauvais. Ils étaient comme eux, ou presque, c'était certain. Mais il ne se déplaisait pas à rêver de ce qu'il en était.

Alors en accompagnant volontiers Isaac jusqu'à la bibliothèque, il songea à s'excuser auprès de lui de l'avoir laisser seul si longtemps, de l'avoir laissé penser qu'il avait peut-être perdu un peu la tête, de ne pas l'avoir soutenu comme un bon ami qu'il disait l'être aurait dû le faire. Mais il ne dit rien. Il se contenta de bavarder bruyamment en vantant tout ce que ça pourrait rapporter comme histoire. Du moins jusqu'à ce que sont compagnon se décide à le ramener à l'ordre: la prudence était de mise. Et c'était bien qu'Isaac ait une tête sur les épaules plus que Felix et son exubérance.

Il avait parcouru les ranger de livres à ne plus en finir. Et c'était probablement la partie de son travail qu'il détestait le plus et qu'il préférait laisser à des mains plus littéraires que les siennes. Lui, il était du genre à sauter d'un toit, d'un hélico sans parachute, d'un ravin pour prendre le meilleur clicher qui soit. Et il était réputé pour ce risque, mais ça l'avantageait: il avait toujours les premiers scoops. Isaac, s'il se laissait influencer par lui, était moins téméraire, bien qu'il l'était à sa manière. Pas de là à risquer sa vie, c'était là toute la différence, peut-être. Alors il avait attrapé un livre, puis un second, avait déposé un sac de bonbons sur une table et s'y était laissé choir avec son calepin et son stylo. Il s'appliqua, d'abord, à sa tache, lisant à voix haute quelques passages qui pourraient intéresser Isaac. Mais il s'ennuya rapidement. Il avait fermé les yeux une ou deux minutes, feignant de fatiguer et de s'y remettre après, mais s'endormit, carrément, la tête sur son bouquin.

Il fut tout de même brusquement réveiller par un Isaac enthousiasme, ayant un marque d'encre sur la joue. Grognon, il lui balança le bouquin à la figure en lui reprochant qu'il n'était pas nécessaire de le secouer comme un pommier pour le réveiller.

«Bon, vas-y... t'as trouvé quoi... Et j'espère que ça vaut la peine, je faisait un de ces rêves...» lâcha-t-il en bayant bruyamment. Un bon café ne lui ferait sans doute pas de tort.
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MessageSujet: Re: Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.    Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.  Icon_minitimeVen 7 Fév - 3:16


Il n’était pas plus rabat-joie ou moins enthousiaste que le photographe. Si il avait pu il en aurait bien immédiatement couru annoncer la nouvelle et faire développer les clichés, mais il savait ce qui les attendrait dans ce cas. Il le savait trop bien même. Si tous semblaient avoir oublié ses débordements, lui n’avait pas oublié les regards qu’on lui avait lancé en pensant qu’il ne voyait rien, les mots bas qu’on murmurait dans son dos. Il avait fini par se taire, effaçant tout, revenant à comme si rien n’avait jamais eu lieu mais au fond il n’avait jamais réellement renoncé. Parce qu’il voulait croire. Croire en quelque chose de plus grand, quelque chose de révolutionnaire et qui changerait le monde, même si il était conscient que ça ne se ferait jamais en un simple claquement de doigt. Croire en l’avenir tout simplement. Alors pour éviter que ce numéro ne recommence, pour éviter à Felix de tomber dans la même spirale que lui, il avait pris les devants, argumentant qu’il leur faudrait plus de preuves que les quelques photos, qui leur fallait un dossier en béton.

Voir un homme apparaitre puis disparaitre devant ses yeux c’était impossible, voir un homme se faire tuer puis le voir se relever également. Pourtant ces deux évènements avaient bien eu lieu, et des faits divers de ce genre il avait su en relever quelques uns au cours des années, sans jamais réussir à les expliquer entièrement encore. Mais peut-être ce soir avait-il une nouvelle chance. Ils avaient commencé leurs recherches des plus sérieusement, chacun avec sa pile de livre. Isaac avait rapidement noté les exemples donné par Felix, avant de repartir dans les rayonnages pour chercher de nouveaux livres en rapports. Il avait commencé par consulter les ouvrages de magies ou de science ésotérique, en laissant quelques un sur la table pour que le photographe continu, avant de repartir à la pêche après avoir à son tour trouvé une nouvelle information prometteuse. Ca l’avait amené dans un nouveau rayonnage, parmi des livres aux informations plus sérieuses et plus scientifiques que ceux qu’il avait pris juste avant. Isaac avait alors commencé à lire un des livres, jusqu’à trouver une note qui le renvoyait vers un autre ouvrage. La thèse d’un certain professeur Xavier. Il l’avait finalement trouvé d’ailleurs, au fond d’une rangée, commençant à le lire rapidement avant de retourner montrer sa trouvaille au photographe endormi, enthousiaste.

Il n’avait pas reçu un accueil chaleureux en tirant Felix de ses songes, récoltant plutôt un bouquin qu’il évita de peu. C’et vrai qu’il était tard et tout le monde n’était pas comme lui capable de se priver de sommeil quand quelque chose lui occupait trop l’esprit. Isaac eu néanmoins un sourire en s’installant à côté du brun et en sortant ses lunettes. Oui leur découverte de ce soir valait sans doute tous les rêves.

« Du calme, tu auras tout le temps de te rendormir après. Regarde ça plutôt, c’est la thèse d’un professeur sur les mutations génétiques. Il raconte que depuis bien longtemps ces mutations jouent un rôle important dans notre évolution. Je n’ai pas encore terminé, mais peut-être qu’il fait également mention d’évolution future qui pourrait peut-être expliquer ce que l’on a vu. »

Il avait feuilleté l’ouvrage en diagonale, relevant simplement les informations qui lui paraissait importante. Cette théorie avait au moins le mérite de reposer sur des faits scientifiques et représentait au final une très grande avance dans l’explication de ces phénomènes qui le préoccupaient tant. C’était une découverte formidable, mais qui demandait également une très grande prudence quand on pensait à ce qui s’était produit ce soir. Des êtres extraordinaires, ça pouvait à coup sûr changer le monde.

« Imagines qu’il existe sur terre des humains plus évolués, ça expliquerait tout, même ce que j’ai cru voir. Enfin ce qu’on a vu ce soir surtout. Qu’est ce que tu en penses ? »

Il s’était rapidement rattrapé, essayant d’oublier son propre accident pour se concentrer sur l’explication de ce que Felix avait pu photographier. Il ne doutait pas que les deux incidents puissent être liés, mais il avait peur qu’en remettant son histoire sur le tapis on recommence à s’inquiéter de sa santé mentale. Même si il avait toute confiance en son ami, il ne voulait pas l’inquiéter avec ça.
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MessageSujet: Re: Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.    Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.  Icon_minitimeJeu 27 Fév - 5:09


Un dossier en béton. C'était ce que Isaac disait. C'était aussi très probablement ce qui l'avait convaincu pour l'accompagner jusqu'à ce monde où fiction et réalité s'embrassaient et parfois, même, s'embrasaient dans l'étreinte mortelle des esprits qui s'échauffent, qui se contredisent, qui s'entretues dans une guerre violente d'idéaux et de conventions. Il s'était sentie retenu par cette suggestion, cette obligation de construire une base logique, une base solide, quelque chose de vraisemblable pour contredire autre chose qui ne semblait que trop peu l'être. Il avait donc étouffé son impulsion et avait écouté la raison. La raison qui se nommait Isaac dans la situation actuelle. Comme s'il se sentait un peu moins tête brulée lorsque le journaliste était dans les parages Mais il avait raison Se construire un dossier en béton. Construire quelque chose que personne n'avait encore osé faire. Aller plus loin que quiconque dans leur démarche. Aller risquer, pour l'amour d'une vérité fantaisiste, tout. Tout ce qu'offre l'avenir, sa sécurité, ses idées. Sa vie, même, peut-être, pour quelque chose qui lui semblait aussi gros qu'important. Bien qu'il comprenait les effets autant que les conséquences que ce genre de révélation pouvait avoir sur le monde, sur lui, sur deux, au final Un impact si monumental qu'il ne pouvait s'empêcher de se questionner. Le monde était-il seulement paré à un telle révolution révélatrice, à un tel changement dans l'existence, telle qu'il la connaissait, de l'impression de s'être fait mentir depuis toujours.

Alors, une petite idées germa dans son esprit irréfléchi. Celle qu'il irait plus loin que tous les autres. Plus loin qu'Isaac lui-même pourrait le croire capable d'aller. L'idée qu'il n'avait aucune limite dans ce genre de situation. Il était pourtant si fragile, si faible face à ces êtres que tout semblait favorisé, que l'évolution de l'espèce améliorait et faisait pencher la balance de la force dans leur direction. Qu'était-il, lui, à leur côté, sinon qu'un insecte curieux qui ne valait pas la peine d'éviter de piétiner par bonté de cœur. S'il partagerait ses idées avec son ami? Sans doute. Sans doute les lui partagerait, comme d'habitude, lorsque tout se serait déjà produit ou en plein feu de l'action, ne serait-ce que pour sauver ses fesses.

Il s'était donc redressé, ayant l'impression d'avoir l'encre du livre sur lequel il s'était endormi de tatoué sur la joue. Il se frotta le visage, observa la paperasse qui l'entourait et se secoua pour reprendre le contrôle de lui-même. Il lança tout de même un regard un peu fatigué ou grognon vers le brun. Bah ouais, c'était pas l'idée du siècle de le secouer comme ça, bien que ce n'était pas la première fois que ce genre de situation lui prenait. Il avait finalement attrapé le bouquin que lui secouait le brun sous le nez, sans trop lui demandé son avis, posa son regard rapidement sur quelques mots qui ressortaient du lot à travers quelques pages. Il l'écouta parler, laissant son regard suivre les lignes et son cerveau, à présent bien éveillé, fonctionner à mille et une à l'heure. Puis, d'un coup sec, il se levant, renversant sa chaise au passage, poussa ses paperasses, attrapant le bouquin qu'il garda en main et s'assit directement sur la table. Au diable la bonne conduite.

«Ce que j'en dis? J'en dis que l'on pourrait essayé de parler avec ce professeur. Faire développer les clichés, pour commencer, voir s'ils sont bon. On était pas à côté, quand même

On pourrait aussi foncer dans le tas et faire un appel aux mutants voulant auditionner pour une séance photos top secrète. Adieu la folie furieuse, c'est la gloire! Ou un plan pour se faire assassiner. Il avait réfléchit rapidement, jetant un coup d'oeil sérieux à son ami. Un de ces coups d'oeil qui ne faisaient pas part entière de son caractère. Un de ces sérieux qui le faisait passer de gamin irresponsable en un adulte de son âge.

«Faut que je te dise un truc... J'ai jamais cru que tu étais cinglé. Je sais ce que tu as vu et je sais que c'est la vérité. Je regrette un peu de ne pas t'avoir poussé dans cette direction maintenant que nous en sommes là. Je ne t'ai pas soutenu à l'époque, et je ne sais pas trop pourquoi... Mais je les ai déjà aussi, tu sais, à Cuba? Ils ont enterrés l'affaire, mais elle est toujours là, dans l'histoire. Bon certes, je n'étais qu'un ado... pas comme si j'avais changé depuis! Mais... Je témoignerai tout ce que tu veux pour ce plan.»

Et au fond, ça le soulageait de lui déballer toute cette histoire, s'en étant toujours un peu voulu de laisser son ami dans le doute, dans le questionnement, dans la certitude d'avoir raison, mais de n'avoir personne sur qui compter.
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MessageSujet: Re: Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.    Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.  Icon_minitimeDim 9 Mar - 23:15


Il avait réussi a finalement capter toute l’attention du brun, le tirant si bien de ses pensées et rêves, l’asticotant peut-être un peu trop pour que la machine se remette en marche. Toujours est-il que ça avait porté ses fruits, Felix semblant être reparti au quart de tour et prêt à le suivre si ce n’est plus. Tant est si bien qu’il en avait renversé sa chaise dont le bruit, se répercuta fortement dans se sacro-saint lieux de silence et de calme pour permettre la grandeur des esprits. Ca leur avait valu un regard un peu lourd, un peu réprobateur surtout quand son ami avait fini par grimper sur la table pour une meilleur installation dans ce nid de papier et de livres qu’ils avaient crées. Un regard d’excuse d’Isaac avait suffi à détourner le reste des regards alors qu’il s’assurait que tout ceci n’avait pas alerté le cerbère qui gardait ce temple. Il avait ensuite acquiescé en silence face aux paroles du photographe, qui avait raison de le rappeler un peu à la réalité alors que lui aussi commençait à se laisser entrainer. Une étrange et rapide inversion de leur rôle habituel en quelque sorte. Même si Isaac se mettait très bien dans les ennuis tout seul, il avait juste l’habitude de se montrer un brin plus prudent quand il s’embarquait avec Felix dans une affaire.

Il s'apprêtait donc simplement a accepter et repartir les tâches, laissant le brun se charger du développement des clichés, puisqu’il était indéniablement plus doué que lui pour ça. Lui s’occuperait de se renseigner et de trouver ce fameux professeur Xavier afin de pouvoir le rencontrer et parler avec lui. Il risquait même de l’interroger très longuement se connaissant, afin d’être le mieux préparer pour le moment où il se chargerait de la rédaction. Car même s’il concevait que cette révélation changerait la face du monde et qu’elle serait délicate, il continuait de penser que la vérité était préférable au silence. Pas qu’il ne savait pas s’y résoudre, mais mettre un peu de lumière limitait les agissements malveillants qui se tramait dans l’ombre. Il avait un devoir d’information à respecter envers le monde et même si il concevait que cela puisse être dangereux et difficile c’était aussi de permettre l’expression et la liberté d’une sorte de minorité, chose dont il s’était toujours fait un devoir.

« Espérons que les clichés soient bon alors, même si je ne doute pas que dans le cas contraire tu ferais tout pour en obtenir d’autres. »

Quand à lui, sa plume savait se montrer assassine quand il le fallait et ses articles reflétaient bien souvent son esprit et son caractère progressiste, afin de sensibiliser ses lecteurs aux sujets auxquels il s’attelait. Relayer les bonnes idées et permettre ainsi de faire mieux accepter certaines choses de la vie ou au contraire de se révolter contre celle trop vilaine c’était son boulot. Au point qu’il réfléchissait toujours à bien choisir ses mots qui étaient au fond ses seules armes. Et ce sujet ne faisait sans doute pas exception et s’il voulait pouvoir défendre la cause qu’ils s’apprêtaient à mettre en lumière, il fallait avant tout la comprendre. Et c’était pour ça que l’avis et les réponses du professeur seraient très importantes. Essayer d’avoir l’avis de certains de ses humains pouvait également être un atout. Et après ce serait à lui de tout faire pour préparer son public au mieux avant de leur raconter une nouvelle histoire.

Il en était là de ses pensées, quand la voix du photographe lui avait fait reporter son regard sur lui, rencontrant cet air sérieux qui ne lui était pas vraiment habituel, lui faisant légèrement froncer des sourcils derrière ses lunettes. Et la révélation fut un choc, le faisant poser ses fesses sur une chaise alors qu’il ne savait comment réagir. Il avait soudainement l’impression d’avoir était trahi et que ses croyances s’effondrait une fois de plus. Et il ne savait que faire, que dire, n’arrivant pas tout à fait à simplement accepter et continuer. Parce que la trahison que l’on voit venir est sans importance alors que celle qu’on ne voit pas est terriblement plus dure. Il n’était pourtant pas du genre colérique ou rancunier, mais il ne pouvait pas dire non plus que ça lui faisait plaisir.

« Alors tu savais ?! Déjà ? Je veux dire avant ce soir et même avant que j’en parle ? »

La surprise transperçait dans sa voix, le choc pas vraiment encore digéré. Ce n’était pas facile à entendre, mais sans doute estimait-il trop le brun pour se braquer immédiatement. Sans doute ça nature prenait-elle le dessus pour tout savoir avant de céder à une quelconque autre réaction face à ces aveux. A une quelconque réaction ou jugement. Un faible sourire avait néanmoins étiré ses traits, un sourire un peu fatigué sans doute, de tout ce qu’avait été ces dernières années et qui prenait fin grâce au photographe.

« Tu dois bien être le seul sur cette planète à ne pas y avoir cru alors. »

Même lui avait par moment douté de son propre esprit, avant de s’y raccrocher dur comme fer et de tenir bon, avant de douter à nouveau, avant de finalement continuer à chercher dans un cycle qui ne cessait de se renouveler. Et sans doute de tel mots n’avait jamais été aussi important pour lui, mais d’un autre côté il ne voulait pas qu’on se force pour lui.

« Ecoutes Felix avant qu’on se lance vraiment là dedans… je ne veux pas que tu fasses tout ça juste à cause de moi. Alors ne te force pas à témoigner si c’est juste par souci pour moi. Je m’en remettrai. Il doit bien y avoir une raison pour que tu n’ais rien dit non ? Une raison pour que toi tu décides de garder ça secret ? »

Il y avait les raisons du gouvernement certainement, mais lui ? Pour qu’il ne fonce pas directement, il devait y avoir quelque chose d’important. Quelque chose qu’il voulait savoir sans doute plus que ce qui avait pu pousser le photographe à le laisser dans le doute.
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MessageSujet: Re: Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.    Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.  Icon_minitimeDim 23 Mar - 14:37


Il semblait ne pas avoir remarqué les regards mauvais dans sa direction, avait fait fi des pensées ruminantes qu'il recevait comme une épée laser plantée entre ses omoplates. Ou peut-être ignorait-il volontairement l'avertissement silencieux qui le tuait mentalement d'un regard perçant et un brin assassin. Il observa une seconde l'épave de sa chaise renversée, balança ses pieds dans le vide, comme s'il cherchait une prise qui n'existait pourtant pas dans son escalade improvisée. Il avait émis un drôle de grognement, son regard lorgnant vers l'appareil photo endormi dans son sac protecteur, reposant plus loin sur la surface plane de la table. Il ne croyait pas que ces clichés-là valaient véritablement la peine d'être seulement développés. Certes, il s'en sortait généralement très bien pour photographier dans un moment intense d'action et de précipitation, mais sur ce coup, il pensait que c'était probablement raté. Finalement, il laissa glisser son attention jusqu'au journaliste, lui déclarant un sourire moqueur et léger. Il n'avait pas tort de penser que le brun était probablement le plus entêter à obtenir quelque chose de valable, quitte à aller se fourrer là où personne ne voudrait le voir mettre ses grosses pattes maladroites.

Du haut de sa table, du haut du sérieux inhabituel qui hanta momentanément ses traits, il observa son ami se décomposé une seconde et regretta aussitôt ses paroles. Il se savait stupide de s'être tut. Mais il n'avait peut-être pas imaginé, jusqu'à maintenant, les conséquences de son propre silence. Et pourquoi, au départ, n'avait-il rien dit? Pour le protéger? Pour se protéger lui-même du regard des autres? Ce n'était pourtant pas son genre de s'inquiéter pour ces broutilles. Peut-être avait-il gardé le silence sur la chose parce qu'il craignait quelque chose de plus gros. Peut-être parce qu'à l'époque, il sentait que lui-même n'était pas encore tout à fait prêt à ce genre de révélation. Aurait-il voulu oublié, mettre de côté et abandonné cette folie qu'il en aurait été incapable. Mais était-ce folie ou vitalité, à l'époque, il aurait bien été incapable de l'avouer. Alors oui, lorsqu'il avait entendu Isaac et son histoire, il avait hésité. Il avait hésité entre embrouiller la piste ou l'éclaircir au risque de mieux se faire planter un couteau dans le dos par la suite.

Il baissa le regard le premier, comme si l'étonnement ou l'état d'Isaac le forçait à se recroqueviller dans ses propres excuses, dans ses pensées désolées qu'il ne parvenait pourtant pas à lui exprimer. Comment faire, de toute façon? C'était le passé... Il ne pouvait pas revenir en arrière et débarquer genre ''Hey Isaac! Je te crois! Je les ai vu!'' C'était un peu comme donner vie à l'existence des extraterrestres. Mal à l'aise, il se tortilla un peu sur sa table avant d'oser relever ses iris bleutés sur lui et de lui décrocher un nouveau sourire, un peu désolé.

«Tu te crois le roi du monde pour que je ne le fasse que pour toi et tes beaux yeux? » lança-t-il sur le ton de la taquinerie, sans vraiment se croire. Peut-être voulait-il juste oublié sa bourde précédente. Il avait compris. Il avait bien compris son erreur avec Isaac et s'en voulait bien plus qu'il ne le laissait transparaitre. Évidemment, il le faisait majoritairement pour lui. Peut-être était-ce une forme de pardon qu'il s'accordait. Il secoua la tête, haussa les épaules et attrapa la thèse du professeur dont il observa les pages, un court instant.

«Ce que toi tu as vu... ce n'est pas ce que moi j'ai constaté. C'est que j'ai peut-être rapidement jugé la situation... mais j'avais que dix-sept ans, à l'époque, que pouvais-je penser? Tu t'es fais sauver la peau des fesses ce jour-là. Moi, j'ai vu l'imminence d'une guerre monstrueuse... Ils ont tout fait pour ne pas se révéler jusqu'à maintenant. Pourquoi, crois-tu? Pourquoi est-ce qu'on en aurait jamais entendu parler? Nous ne sommes certainement pas les seuls à avoir été témoin de certains exploits... comment dire... surnaturels! Il doit forcément y avoir une raison pourquoi à tout ce secret? »

Il réfléchissait en parlant. Peut-être redoutait-il un nouveau regard perplexe de son ami. Enfin, non pas que ça ne se produisait pas déjà souvent, mais c'était différent. Il avait la drôle d'impression d'avoir brisé quelque chose entre eux, et ça l'affectait, derrière son sourire. Il ne voulait pas laisser tomber le brun. Il en avait ressentit le besoin de se taire, à défaut de tendre un bras stable pour le soutenir. Il lui devait bien la part de ses pensées qu'il refoulait sur le sujet, n'est-ce pas?

«Quand j'étais là-bas, c'est à un conflit que j'ai assisté. C'est à un choix. Un choix violent et terrible. J'ai vue une pluie de missile se retourner contre les envoyeurs. Il n'y avait pas de ''ho tiens! Pourquoi ne pas simplement les faire couler dans la mer! Mais nooon, essayons de tuer ces hommes, à la place!'' Je ne sais pas par quel foutu miracle aucun mal ne s'est produit. Mais il y avait quelque d'effrayant. De vraiment effrayant. Je ne sais pas ce qu'il se produira lorsque nous les révèleront. Mais... ce ne sera joyeux pour personne. Avant, il était trop tôt. Mais... maintenant, j'ai le sentiment de l'imminence de la chose. Ils se dévoilent de plus en plus, avec violence. »

Il avait surtout l'impression de se confondre dans ses propres explications. Il n'avait rien contre eux. Ce qui le dérangeait, en revanche, c'était de se considérer si faible face à leur colère.

«Et je n'ai pas l'intention de te laisser seul affronter une marrée d'humains ou de mutants en colère contre tes propos de journaliste. »

Nouveau sourire, plus rassurant, peut-être, cette fois. C'était ça aussi... Il l'avait laissé tombé une fois et il n'avait pas dans l'intention de renouveler l'expérience.


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MessageSujet: Re: Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.    Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.  Icon_minitimeDim 13 Avr - 4:05


Il avait besoin d’un peu de temps, de quelques minutes, peut être plus pour remettre ses pensées en ordre, pour se sortir de ce flou bourdonnant qui s’était abattu sur lui un instant. Ses premières paroles avaient reflété son incompréhension et sa perplexité face à la révélation de Félix. Avant qu’Isaac n’essaye de se focaliser sur ce que l’inattendu tendait à effacer. Sur ces vérités si importantes qui avaient fait qu’elles étaient restées silencieuse. Même si aujourd’hui elles sonnaient amer pour tout deux bien que pour des raisons différentes. Alors le journaliste avait réussi à aligner plus d’une phrase, à mettre les ressenti de côté et à l’interroger sur le véritable fond de toute cette histoire. Ils étaient ainsi restés coincés dans le silence, chacun dans ses propres réflexions, ses propres tourments, mais il le savait ce n’était pas ça qui allait les aider à avancer.

Il adressa quand même un sourire au photographe, échappant presque un début de rire. Il avait déjà bien assez de souci à être seulement lui, pas la peine de rajouter ceux de roi du monde. Non franchement, il laissait la place à quelqu’un d’autre. Mais peut-être leur fallait-il ça à tout deux pour repartir, pour aller de l’avant. En tout cas Isaac sentait bien qu’ils étaient sur quelque chose de trop important pour vouloir se déchirer ou s’apitoyer maintenant. Et même si le gout amer était toujours là, il était trop tard pour revenir en arrière. De toute façon il préférait encore absoudre que de se torturer un peu plus l’esprit qu’il ne le faisait déjà.

Oui mieux valait-il aller de l’avant, ils n’avaient pas beaucoup d’autres choix de toute façon. Aucun d’eux ne pouvait rembobiner ou effacer pour recommencer. Non ils pouvaient seulement assumer avec ou sans regret, pour continuer leurs chemin dans cette voie qui venait de s’offrir à eux. Alors il avait écouté Félix sans rien dire, avec attention, écouté ses mots qui effaçaient un peu de ce chaos et qui lui permettait d’entrevoir une certaine logique. Ils avaient vécu une situation opposé, avaient du affronter des choses différentes. Sans doute qu’à la place du photographe il ne se serait pas accroché lui non plus et aurait laissé les choses s’enterrer. Oui il comprenait d’une certaine façon et la trahison s’effaçait peu à peu, pour ne laisser qu’une pointe de regret de ce qu’il prenait pour un manque de confiance. Mais ce n’était pas lui qui le blâmerait, car à une époque il avait aussi été de ceux qui ne voulait s’associer à personne. Avant de comprendre que se mettre dans la merde seul n’impliquait pas automatiquement de s’en sortir seul. Mais là encore là situation était différente entre eux.

« Je veux bien nous croire chanceux, mais en effet on ne doit pas être les seuls. Quant au pourquoi, il est sans doute plus simple de vivre dans le secret pour certain. Enfin plus simple non, mais préférable… »

Pour vivre heureux, vivons cachés. Etait-ce ça la raison ? Ou y avait-il encore autre chose qui lui échappait ? Valait-il mieux garder le secret au fond ? Le problème c’est que les secrets étaient rarement éternels, de la même façon que vivre dans le secret ne semblait jamais être une véritable solution. Une question qu’ils auraient peut-être à creuser. Il était important de se poser les bonnes questions pour savoir quoi faire. Et les propos de Félix renforçaient étrangement cette impression. Oui Isaac ne semblait avoir vu jusqu’alors qu’une partie de l’iceberg, là où le brun avait apparemment déjà vu le problème dans son ensemble. Et une petite trahison, un petit secret, ça lui paraissait bien risible d’un coup à côté de ces explications.

« Je crois comprendre… et je me sent idiot de ma réaction. Je n’ai jamais cru que ce serait quelque chose de facile et joyeux et je te fais confiance. Tu as l’air d’en savoir bien plus que moi sur le sujet. Mais même si ce que tu dis est un peu inquiétant, j’ai quand même l’impression que couper l’herbe sous le pied à toutes ces personnes reste le meilleur moyen d’en aider d’autres… enfin je me comprends. »

La discrétion semblait les arrangeaient tous pour le moment. Le gouvernement pour ne pas avoir à géré une population terrifié et pour pouvoir agir dans l’ombre sans répondre à des questions dont il n’avait peut-être même pas la réponse. Et ces êtres surnaturels pour mieux vivre sans doute. Mais si Félix disait vrai, alors certains commençaient à ne plus être de cet avis. Et c’était là qu’il était bon de se demander quelle place à l’avenir cela laissait-il. Un avenir aux personnes comme lui, ou seulement aux personnes comme eux ? Et la coexistence dans tout ça ? D’après le photographe la situation semblait devenir instable et qui sait jusqu’où cela pouvait finir.

« Toi et moi contre le reste du monde alors ? »

Il lui avait rendu son sourire. Au fond ça le rassurait un peu comme idée, ça prouvait qu’il était capable de continuer en laissant ce qui avait été fait derrière lui. Et puis franchement ça n’aurait sans doute pas été la même chose sans Félix. Parce qu’il savait pouvoir compter et faire confiance au photographe autant que ce dernier pouvait compter sur lui.

« Enfin merci … parce qu’avec ce qu’on s’apprête à faire j’ai quand même l’impression d’aller sonner l’apocalypse. Parce que tout sera certainement différent une fois qu’on l’aura révélé, même si ce n’est pas le but premier. »

Oui il avait cette impression que rien ne serait plus jamais comme avant. Et d’un autre côté il savait que ce n’était pas complètement vrai. Qu’il y aurait des choses qui ne changeraient surement jamais. Comme pour eux. De la même manière qu’ils formaient une équipe, ça, ça n’avait pas changé. De même que ce qu’ils s’apprêtaient à faire ils pensaient le faire pour les bonnes raisons. Malgré les risques qu’il y avait que tout cela échappe à tout contrôle.

« Enfin procédons dans l’ordre d’abord… il faut trouver ce professeur et s’occuper de tes photos. »

De nombreuses choses attendaient encore le journaliste avant de voir un début de lumière, mais il était bien décidé à aller jusqu’au bout, tout en tenant compte des implications et des risques que cela représentait. Chacun savait quoi faire, Isaac devant rencontrer à tout pris ce professeur Xavier, alors ils avaient finalement quitté la bibliothèque.
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MessageSujet: Re: Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.    Un paquet d'humains au sel et vinaigre, s'il vous plait.  Icon_minitime


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