Comme à mon habitude, je me levai tôt ce matin-là. Dug ne voulait apparemment pas que je me réveille plus tard que 6 heures du matin, il disait que ça écourtait considérablement mes journées. Ayant la flemme immense de m’énerver, je me dis qu'il fallait qu'un jour, je le remette vraiment à sa place.
Or donc, me voilà debout, 6h00 précises. Je n'avais aucun envie d'aller vagabonder dehors ce jour là. Il faisait grand soleil, et les rues étaient infestées de travailleurs vêtus en costard/cravate, à fleur de peau à cause de leur boulot harassant. De plus, aujourd'hui, mes cours commençaient l'après-midi. Donc, c'était le temps parfait pour corriger les copies.
En pyjama, je m'assis en tailleurs son mon lit pas encore fait, et allumai la télé.

-Hoo non... Tu vas pas me dire que tu vas passer la matinée à regarder ces énormités que profère cette boîte. S'il-te-plais, ne me dis pas ça.

Je soupirais. Aujourd'hui, l'énorme chien noir allait être particulièrement casse-pieds. Il adorait par dessus tout sortir pour se promener dehors, mais refusait de me laisser seule. Et je n'étais pas d'humeur à marchander.

-Allez, viens là.

Je tapotais le côté droit de mon lit où il y avait assez de place pour qu'il s'affale.

Dans un ronchonnement, il élança son énorme masse musculaire à mes côtés et s'enroula en boule. Je posais un main sur son dos, ce qui finit de lui faire oublier ces appréhensions. De l'autre, je saisissais les copies. Du français. Le français était une langue particulièrement complexe à apprendre, et rien que l'idée de voir les fautes qui se trouvaient dans ce tas de feuilles me décourageait.

Soudain, sortie de nul part, un écureuil orangé bondit sur le paquet que je tenait dans la main. Les contrôles des élèves s’élancèrent dans la petite pièce telles des énormes flocons de neige et je les regardait tomber lentement, fatiguée. Il était 6 heures du matin et j'avais passé un très mauvaise nuit. Dug m'avait réveillée plusieurs fois pour que j'arrête de poussait des rugissement de lion qui faisaient trembler le petit apparemment.

-Iris ! Ramasse tout de suite !

Mais cette petite ingrate l'avait fait exprès.

-Hé ! Vous allez rester ici toute la journée, où j'rêve ?

Elle monta sur la truffe du chien qui éternua puis dans mes cheveux, et ensuite, je ne sais comment, elle s'empara de la télécommande et éteignit la petite télé. Le son s'éteignit instantanément, et les images de noir et blanc disparurent. Cet animal était particulièrement intelligent.

-Ca se passera pas comme ça.

Dug était maintenant descendu du lit, et, s'en allant dans un coin de la pièce, il s'enroula sur lui-même dans un signe de retrait. De toutes manières, il ne comprendrait pas notre futur entretient.

-J'ai une tonne de papiers à corriger. Alors, si, ça se passera comme ça.
-Je suis sure que Dug est d'accord avec moi. Regardes le temps !

Je pris ma tête entre mes mains, un horrible mal de crâne me prenant. Ici, on étouffait. Je me levai pour ouvrir la fenêtre, faisant entrer un air frais matinal dans mon cerveau. Iris n'avait peut-être pas tord. M’oxygéner le cerveau serait sûrement utile avec cet nuit agitée. Je me détournais de la vue médiocre que j'avais sur les autres immeubles en décomposition et dis:

-C'est d'accord. Je vais courir. Mais ramasse ce que tu as fait tomber par terre, dis-je à l'adresse d'Iris. Elle s’exécuta tendis que j'expliquais à Dug ce que je voulais faire. Ils ne parlaient pas la même « langue ».
-Hé bien, ça doit être une de tes meilleures décision. Le gros chien s'étira puis : il faut absolument que je me dégourdisse. Rester ici durant des journées entière me bloque les os.

En effet, je le comprenais : pour un animal de cette masse, être tout le temps dans un petit appartement ne devais pas être très agréable.

Prenant une rapide douche, je choisis au strict hasard un jogging ample noir de sport et un débardeur gris. Ensuite, je tentais de faire entrer ma chevelure dans un élastique mais, j'abandonnai aussi vite. Après avoir pris un bouteille d'eau et un sac-à-dos pour la ranger dedans, j'enfilais mes baskets noires et entrai dans le hall, où je retrouvais Iris et le chien. L'écureuil entra dans mon sac et, Dug sur mes talons, je sortis de mon appartement branlant. Direction Central Park.

Arrivée là-bas, je m'élançais, sentant la terre battue s'écraser sous mes pas. Iris était sortie de mon sac et entreprenait, comme tous les autres de sa race, de s'élancer d'arbre en arbre et de grimper le long des branches nues. Le chien courait à mes côtés. Je ne pensais plus à rien, je sentis ma tête se vider, et mes soucis partir.

De bonne humeur donc, je m'assis sur un banc, hors d'haleine, et bu une gorgée d'eau.

Mallory avait passé une nuit particulièrement dure. Il n'avait pas réussi à fermer l'oeil. Et pourtant, il avait essayé de trouvé les bras de Morphée. Mais rien n'avait fonctionné. Alors, après avoir attendu en vain le sommeil, Mallory avait décidé de sortir.

Il décida donc d'aller errer dans les rues de New-York. Ce que le jeune photographe apprécié particulièrement dans New-York, c'était son impossibilité à rester calme. La ville ressemblait à un adolescent qui voudrait faire les quatre cents coups toute sa vie. Armé de son appareil photo, il s'arrêtait de temps en temps pour capturer la ville et ses secrets dans sa pellicule.

Au bout d'un moment, il décida de s'arrêter dans un petit restaurant pour grignoter. La nuit était longue et pourtant, Mallory ne sentait pas le sommeil pointer le bout de son nez. La seule chose qui se faisait violence était son estomac qui demandait à être rempli. Il dévora son repas sans trop le savourer et repartit déambuler dans les rues.

Après une bonne heure de marche, il se dirigea vers Central Park. Il aimait la quiétude de la nuit et ainsi il pourrait s'occuper de ses amies. Mallory passait souvent dans le parc pour parler avec les plantes. Il aimait garder une relation avec elle. Et comme ça, il savait que quelqu'un s'occuper un peu d'elle.

Il y passa quelques heures, avant de voir le soleil se lever. Il en profita pour continuer à prendre quelques photos avant de décider de rentrer chez lui. Peut-être arriverait-il à dormir cette fois ?

Les gens s'étaient réveillés et la ville commençait à prendre vie. Le mystère de la nuit avait disparu quand le soleil avait éclairé les rues. Beaucoup de gens étaient là à courir et Mallory se fit vite dépasser par une jeune femme et son chien. Elle avait l'air perdu dans ses pensées. Mallory resta la regarder courir et eut subitement l'envie de la prendre en photo. Elle était si … brute. Un peu sauvage. Alors, quand elle s'arrêta pour s’asseoir sur un banc, il s'approcha d'elle et lui demanda, gêné

« Excusez-moi de vous déranger, je voulais savoir si c'était possible de vous prendre en photo vous et votre chien ? »

Il lui sourit. Il était clairement gêné de demander ça.