Un spectacle merveilleux! Des éclats de verre fendre l’air après avoir explosé violèrent contre le mur et en prime un petit Daryl criant de rage. Pathétique, tout ça était très pathétique! Il n’était même pas capable de garder ses émotions en lui, un petit rire fit son chemin dans sa gorge, mais fut couvert par ses applaudissements.

-Toujours aussi… Calme. – Dit-il de ton clairement sarcastique.

Son regard fixait toujours son ancien ami, scrutant, cherchant un mauvais pli, une plaie toujours ouverte. Il se sentait d’humeur à torturer quelque chose de vivant.  Il avait bien remarqué la tension qui s’était formée dans le corps du jeune barman au son de sa voix. Un sourire en coin s’était tranquillement formé, mais retomba sèchement à la vue du visage de son « ami ». Un pied devant l’autre, Toby se fraya un chemin entre la forêt de tables pour finir devant le comptoir. Un verre d’alcool fut dirigé vers lui, pourvu que ça soit gratuit, ça ne le dérangeait guère.

- Que fais-tu ici, Toby ?

Le jeune homme scruta à nouveau le visage de Daryl, il n’avait pas le droit de visiter un vieil ami? D’accord, il est plus qu’évident qu’il n’était pas ici pour le plaisir de le voir. En fait, Toby était à la recherche de l’oubli. Même s’il désirait ardemment de compresser ses émotions et de rester le plus froid et neutre possible, il ne réussissait pas toujours haut la main. Aujourd’hui, cela faisait un an, jour pour jour, que la femme, envers qui il avait ressenti un lien si fort, était décédée.  Son corps en entier ne dégageait aucun soupçon de faiblesse ou de douleur, mais à l’intérieur, tout son esprit crié, faisant vibrer le sang dans ses veines, une rage immonde grandissait en lui. Le jeune noiraud avait donc, logiquement, besoin de faire sortir cette rage, et la manière la plus efficace et amusante était simplement de rendre la vie de quelqu’un d’autre misérable. Le hasard avait simplement fait qu’il soit entré dans ce bar, même s’il était écrit « fermé » sur la porte, et qu’il était tombé sur Daryl… D’accord, il avait peut-être fait un peu de recherche avant, mais il aimait bien se faire croire que le « hasard » jouait un rôle important.

-Je n’ai pas le droit de rendre visite à un vieil ami?

Toby pouvait lire dans les yeux de Daryl que celui-ci ne mordait nullement dans son histoire un peu bidon.  Qui pouvait le blâmer? Un soupir glissa entre ses dents serrer. Il prit l’un des verres que Daryl avait essuyé et versa de l’alcool dedans puis le tendis au barman.

-Je ne vais tout de même pas boire seule!

Il lui fit signe de boire le liquide, et prit lui-même le contenu de son verre, qu’il avait reçu un peu plutôt.

-En fait, je suis ici, parce qu’il n’y avait plus rien pour moi là-bas, tout et oublier et enterrer… -Bien sûr c’était une petite allusion de l’enterrement de la « femme de sa vie » qu’il n’avait pas assistée. Elle était probablement la seule qui réussissait à calmer ses envies meurtrières et la seule chose qu’il ne pouvait pas contrôler, mais que celle-ci le pouvait. – Et je me suis dit, tien! Je vais prendre un verre! Et le hasard m’a amenée ici! – Ses paroles furent accompagnées d’un sourire noir.

« Je n’ai pas le droit de rendre visite à un vieil ami? »

Daryl posa son regard azur sur Toby. Un vieil ami ? Il aurait plutôt dû dire à ma vieille victime ! Non mais, ne se rappelait-il pas quand il a voulu le tuer ? Pourquoi était-il de retour après tant d’années ? Daryl avait beaucoup trop de questions à lui poser, mais ne savait pas par où commencer. Toby prit un des verres et le rempli d’alcool afin de le donner au barman. Celui-ci le prit sans même dire merci et en prit tout de suite une gorgée.

« Je ne vais tout de même pas boire seule! »

Daryl poussa un long soupir tout en fixant le fond de son verre. Il but une nouvelle fois afin de finir le verre au complet. Il le remplit une deuxième fois. Toby lui fit signe de boire à nouveau. Que voulait-il exactement ? Le rendre saoul ? Ah non ! Il pouvait oublier cela !

« En fait, je suis ici, parce qu’il n’y avait plus rien pour moi là-bas, tout et oublier et enterrer… »

L’expression sur le visage de Toby semblait s’être adoucie pendant quelques secondes. Daryl le fixa longuement tentant de trouver la faille qui le fera craquer, mais rien. Même pas un seul signe. Alors qu’il prit une autre gorgé, Toby se remit à parler.

« Et je me suis dit, tien! Je vais prendre un verre! Et le hasard m’a amenée ici! »

Levant les yeux au ciel, Daryl lui tourna le dos un instant afin de ranger quelques verres. Il était peut-être doué à la torture mentale et physique, mais il n’était pas très bon menteur. Il y avait toujours ce même petit sourire froid lorsqu’il mentait. Daryl le connaissait trop bien pour tomber dans son piège une deuxième fois. Ils se sont connus lorsque Daryl avait fait un voyage en Allemagne dû à ses études. Ils se sont croisés dans un petit musée peut populaire dans la section des armes. Vite, ils sont devenus de très bons amis. Ils avaient beaucoup de points en commun. Cependant, le point qu’ils avaient le plus en commun était le fait qu’ils étaient tous deux mutants. C’est là que les choses se sont compliquées. Toby n’avait qu’en tête d’assassiner son meilleur ami afin de lui voler son pouvoir. Daryl a compris son jeu et s’est enfui à New-York. Malheureusement, l’homme qui hantait sa vie était de retour et il n’a toujours pas changé. Le silence flottait lourdement dans le bar alors que les jeunes hommes en étaient à leur troisième verre chacun.  Daryl pouvait sentir sa tête qui tournait, mais ignora rapidement ce sentiment étrange, puis continua de boire. Puis, afin de briser le silence, il se mit à parler.

« Tu sais quoi, Toby ! Je ne crois pas que tu sois venu jusqu’ici seulement pour prendre un verre. Parce que clairement … »

Daryl prit une pause afin de se remettre sur ses jambes. Il tituba jusqu’en arrière du comptoir et continua.

« Parce … Parce que tu en es à ton quatrième. »

Le barman agrippa la première bouteille qu’il vit et versa le contenu dans le verre de Toby, puis éclata de rire avant de tomber au sol. La soirée s’annonçait longue.

Saoul : dont le comportement est gravement perturbé par l'absorption d'alcool. C’était exactement dans cette situation que Sylar  se trouvait. Son esprit était vague et son cerveau lui jouait des tours. Un simple bruit risquait de déclencher un fou rire immense et incontrôlable. Il avait légèrement dévié de son plan improvisé de rendre la vie de son « hôte » misérable. Est-ce que quelque verre de boisson alcooliser peu détruire la rivalité entre deux êtres humains pour quelques heures? Bien sûr…

Toby regarda,  enfin,  essaya de regarder Daryl droit dans les yeux. Brandit une main vers lui et le pointa du doigt pour lui faire la morale du siècle, mais bizarrement, le tabouret, ou il se trouvait présentement assit sur, décida de quitter les lieux tout bêtement, ne voulant pas écouter, son grand discourt. Ce qui causa la chute brutale de monsieur Smith et s’effondra sur le sol. Le contenu de son verre se retrouva alors tout sur son chandail, bien sûr à cause de monsieur « gravité ».

-Je s-savais pas qu’il pouvait pleuvoir dans un immeuble…

Toby regarda son chandail qui était désormais imbibé d’alcool. Il leva le bras et regarda l’intérieur de son verre.

-hey! Qui a bu mon verre? - Le jeune homme chercha l’alcool disparu en revirent son verre de glace de tout le côté. – Ce n’est pas drôle! Ou là tu cacher? – Il se promena à quatre pattes sur le plancher, espérant trouver des indices ou une piste qui pourrait l’amener à son alcool porté disparu.

-Alors! Je voulais te dire que, je suis venue ici, dans ce bar, parce que je voulais te tuer. – À se parole, le pauvre jeune homme qui avait perdu tous ses moyens éclata de rire pour aucune raison, peut-être simplement le fait qu’il était saoul. – J’espère que tu ne vas pas faire ton difficile, et t’enfuir! Parce que je ne vais pas être content. – Il fit à ce moment une grimace tout en lançant son verre vers l’autre homme.

L’homme se tira du plancher et marcha en zigzaguant vers le comptoir, arracha une bouteille des mains de Daryl et bu directement dans le contenant. C’était la première fois depuis des années qu’il s’était saoulé comme cela. Il n’avait jamais vraiment aimé l’alcool, au point de perdre ses moyens. Car son père était un alcoolique et il voulait être tout sauf être comme son père. Donc le simple fait de boire jusqu’en devenir fou le rendait malade. Mais peut-être son passé l’avait rattrapé. Peut-être le simple fait de revoir son ancien ami le mettait dans un état vulnérable, le mettait à nu devant ses émotions, ce qui le rendait « faible ». Et bien sûr, la simple pensée qu’il avait laissé échapper de  la femme qu’il avait laissée derrière lui avait eu comme impacte de vouloir oublier à nouveau, un reflex, essayant le plus possible d’acquérir une certaine protection peut-être.

Alors que ce cher Toby se promenait à quatre pattes sur le plancher à peine nettoyé du bar, Daryl tenta de grimper sur le comptoir pour garder son hôte bien en vue. Cependant, avant même qu’il ne puisse jeter un coup d’œil au sol, le noiraud se remit brusquement sur ses pieds, faisant sursauter le pauvre mutant.

« Alors! Je voulais te dire que, je suis venue ici, dans ce bar, parce que je voulais te tuer. »

Daryl le fixa longuement avant d’éclater de rire en compagnie de de Toby. Le barman tapa trois coups sur son comptoir, puis prit une gorgé de sa bouteille de vodka.

« J’espère que tu ne vas pas faire ton difficile, et t’enfuir! Parce que je ne vais pas être content. »

Le jeune homme haussa les épaules, une grimace sur son visage. En quelques secondes, il put ressentir un drôle de sentiment de peur. Comme s’il se sentait en danger. Le temps s’était arrêté autour d’eux. Toutes sortes de drôles de sentiments semblaient prendre contrôle de Daryl. Son visage était en feu, sa tête allait exploser. Il ferma doucement les yeux et baissa la tête pour tenter de se calmer, mais en vain. Son cœur battait à une vitesse folle et la voix de son compagnon semblait lointaine. La dernière phrase qu'il avait dit résonnait encore dans sa tête :

« J’espère que tu ne vas pas faire ton difficile, et t’enfuir! Parce que je ne vais pas être content. »

Daryl leva son regard azur vers Toby avant de tenter l’impossible. Fuir. Il tituba alors entre les tables et s’approcha de la porte. Malheureusement pour lui, il un verre d’alcool heurta le derrière de sa tête. Il s’écroula au sol en douleur. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il avait l’impression d’être sur un bateau pirate. Le plancher faisait des vagues et sa vision se faisait floue. Toujours étendu sur le ventre, il entendit les pas de son ancien ami d’approcher. Celui-ci prit la bouteille de vodka que Daryl tenait toujours faiblement de sa main gauche. Il crut entendre Toby lui adresser la parole à nouveau. Puis, silence total. Le jeune barman ne pouvait plus sentir aucun de ses membres. Il était là, allongé sur le sol comme un cadavre. Seul exception, il était encore vivant. Mais pour combien de temps encore. Il était en compagnie de Toby, l’homme qu’il redoutait le plus, seul, dans son bar, tous deux saouls. Tout pouvait arriver. Le raisonner était une tout autre chose. Ses paupières se faisaient lourdes et le derrière de sa tête ne pouvait pas lui faire plus mal. Il sentit alors deux mains agripper ses chevilles et le traîner sur le sol.

Il aurait voulu crier à l’aide, mais c’était comme si sa bouche ne pouvait même pas s’ouvrir. Tout était noir. Une voix résonnait au loin, mais les mots étaient trop flous. Il ouvrit doucement les yeux, les cligna quelques fois pour que sa vue s’habitue à la nouvelle lumière de la salle où il se trouvait. Devant lui se trouvait Toby, un sourire aux lèvres et une bouteille de vodka dans une main. Daryl prit le temps de regarder autour de lui. Il était encore dans son bar, mais dans le sous-sol où les bouteilles d’alcool étaient rangées. Le jeune homme voulu frapper son agresseur, mais remarqua rapidement que ses mains étaient liées à l’arrière de son dos. Assis sur une chaise, complètement ligoté, la seule chose que Daryl pouvait faire était d’envoyer promener Toby :

« Mhhffmmm ! … Mfffhhhmmm ! »

Classique. Le ruban sur la bouche. Daryl fronça les sourcils. Il ne pouvait pas parler, ni bouger. Il était complètement faible à comparer de Toby. Il ne pouvait rien faire. Un liquide chaud coulait sur sa nuque. C'est alors qu'il se rappelait de tout. Le verre qui l'avait heurté, l'alcool, les planchers qui faisaient la vague, etc. Toby avait tout planifié. Il n'avait pas du tout changé. Il voulait encore sa peau. L'agresseur enleva le ruban qui empêchait Daryl de parler d'un coup sec. Daryl gémit dû à la douleur. Il baissa la tête refusant de croire que cela allait arriver. Il ne voulait pas l'accepter.

Son plan se déroulait comme prévu. Tout allait comme sur des roulettes, même un peu trop bien. Toby le savait, le présentait. Avec des années de pratiques et de nombreux plans diaboliques, il était habitué,  lorsqu’un plan fonctionne trop bien, il va certainement y avoir quelque chose qui va foirer quelque part, une situation inattendue va faire surface, ou encore il va être pris lui-même au piège. Cela lui était déjà arrivé, quand il se prenait contre un homme plus intelligent que lui, celui-ci avait pu déduire son plan et c’était alors préparer pour lui faire une charmante petite surprise.  De toute façon, cela ne risquait guère d’arriver, car son adversaire aujourd’hui était Daryl. Non, ce n’est pas le fait qu’il ne soit pas intelligent, en fait, ceci pourrait être un des facteurs certes, mais c’était plutôt le fait que l’homme était saoul.



Mais, il n’avait guère planifié de boire lui aussi. Son plan était de rendre le pauvre homme saoul et misérable pour ensuite en finir avec lui une bonne fois pour toutes. Il ne savait pas pourquoi il désirait tant vouloir tuer son ex-ami. Certes, il aurait son pouvoir pour quelques heures ou voir même une journée ou deux, mais à part la satisfaction de tuer un être humain, qu’allait-il vraiment en retirer.  Ils étaient de bons amis auparavant, qu’était-il arrivé pour que leur amitié se transforme en chasse à l’homme.  C’est même peut-être que c’était lui qui était rendu misérable et non Daryl. Aucune « vraie » personne dans sa vie, pour lui tout le monde n’était que des pions qui l’aideraient à acquérir plus de pouvoir. Un long soupir sortir d’entre les lèvres du jeune homme. C’était probablement l’alcool qui empoisonnait son corps qui le faisait délirer. Le pauvre homme se trouvait devant lui, ligoter sur une chaise devant Toby. La bouteille de vodka en main, Toby se fit un plaisir de parader son canif devant les yeux du pauvre Daryl.



-Alors, de quelle façon veux-tu que cela se passe?



Il arracha d’un mouvement nonchalant le ruban se trouvant sur la bouche de Daryl. Celui-ci gémit de douleur, ce qui arracha un petit sourire de la part du jeune sociopathe.  À vrai dire, il retirait quand même un peu de plaisir de voir les gens souffrir, cela le réconfortait. Comme cela, il savait qu’il n’était pas le seul à souffrir. Sa vision était un peu affectée par le poison qui coulait dans ses veines. Il prit une longue gorger de vodka ce qui lui arracha une grimace, il pouvait sentir le liquide chaud lui brulait la gorge.  



-Tu sais, on aurait pu être ami, mais naaaaah! Tu vois je ne pense  pas que je peux être ami avec quelqu’un comme toi.


Il déposa un de ses pieds sur la base de la chaise et poussa légèrement ce qui fit pencher la chaise de bois vers l’arrière. Prit une autre gorger du « poison », et poussa complètement la chaise par terre. Laissant Daryl dans une chute violente contre le plancher froid. Il étouffa un petit rire.


-Oh, je suis vraiment désolée! Cela a probablement fait mal… Mais en fait, non je ne suis pas désolée!



Il déposa tranquillement son pied sur la gorge de sa pauvre victime et l’écrasa tranquillement. Une éclaire de folie voila les yeux marron du jeune assassin. Il avait la vie de son ex-ami entre ses mains. Toutes ses années qu’il avait entendu, traquer, essayer de l’avoir dans cette position, de l’avoir entre ses mains et enfin pouvoir le tuer.



-Tu ne t’échapperas pas cette fois!

L’air coupé, Daryl tenta aussi bien que de mal de reprendre son souffle, de ressentir la vie entrer dans son corps, mais rien. Le pied de Toby s’appuyait de plus en plus fort sur sa gorge, faisant remonter tout son sang à la tête. Puis, le jeune pyrokinésiste ferma les yeux acceptant le fait qu’il allait mourir de cette façon. De plus, qu’avait-il à perdre ? Son père le détestait plus que tout puisqu’il était la raison dont laquelle sa mère était décédé. Daryl n’avait pas beaucoup d’amis non plus. Arthur ? Cela faisait très longtemps qu’il ne l’avait vu. David, quant à lui, c’était sauvé après ce qui c’était passé dans les ruelles. Il ne l’a jamais revu depuis. Lysann avait décidée de quitté leur petit groupe de tueurs afin de se faire une meilleure vie. Micheal était un humain, donc Daryl ne pu s’empêcher de le renier. Meaghan aussi est une de ses bonnes amies à qui il ne parle plus beaucoup. Jackie est décédée il n’y a pas si longtemps que cela. Elle s’est ‘’suicidée’’ quand elle a découvert qu’elle était un mutant. En fait, c’est ce qu’ils disent. Daryl était fou amoureux d’elle. Elle était la seule à le comprendre et à le faire sourire. Il n’alla même pas à ses funérailles. Le jeune homme croit très bien que tout cela n’était qu’un meurtre. Causé par qui ? Nul autre que Toby, bien sûr. Bon… Il n’était pas sûr à 100 % que c’était de sa faute, mais il le sait très bien que cet être veut seulement voir le barman vivre misérablement avant de le tuer.

Alors qu’il croyait mourir, Daryl ressentit une chaleur derrière son dos. Ses mains étaient en flamme. Un petit sourire apparu sur son visage alors qu’il sentit la corde qui le ligotait devenir de plus en plus lousse. Toby ne semblait pas comprendre pourquoi sa victime prenait plaisir de la douleur qui lui infligeait. Tout à coup, sans crier gare, Daryl empoigna la cheville de son agresseur et le fit tomber au sol. La bouteille que celui-ci avait en main éclata en morceau et le liquide s’étendit un peu partout. À son tour, il embarqua à cheval sur Toby et encercla son cou de ses mains en feu afin de l’étrangler à son tour. Ses yeux maintenant dorés fixaient l’homme avec plaisir. Le voir souffrir à son tour était tout une satisfaction. Malheureusement, ce ne fut pas pour très longtemps puisque le pauvre Daryl reçu un coup de poing au visage. Il tomba par en arrière, complètement assommé et étourdi. Il tenta aussi bien que de mal de se relever. Il y arriva, lentement, mais sûrement. Une fois debout, il essuya le sang qui coulait de sa bouche du dos de sa main.

« Tu crois vraiment que je vais me laisser mourir par un trou de cul comme toi ? »

Toby étant encore au sol ne répondit point à ce que Daryl venait tout juste de dire. Daryl donna un coup de pied à son adversaire en plein estomac.

« RÉPOND-MOI ! Pourquoi veux-tu tant avoir mon pouvoir quand tu sais clairement que se ne sera que pour quelques jours ? Où sera ta satisfaction ? »

Il le savait très bien que ses paroles allaient passer dans le beurre, mais ça valait toujours la peine d’essayer d’obtenir des réponses.

« Reprends ton souffle, calme-toi. Rien ne peut t’affecter maintenant. Tout est fini, la vie peut recommencer maintenant, tu es libre. Fais en sorte que ça ne se reproduise plus jamais.

Mais voilà que ça recommençait. Les pieds lourds, il avançait tranquillement à travers un monde indéfini.  Il se sentait faible, endormit, était-il dans un rêve? Tout semblait n’être que des ombres, criant espérant d’avoir un peu d’aide pour apaiser leur âme tourmentée par la peur et la douleur. Comment sortir d’ici? Il étouffait, cherchait son air, il donnerait n’importe quoi pour ravoir ses eux pies ancrées dans le vrai monde. Il pouvait capter un éco. Une voix lointaine, qui l’appelait, qui l’invitait à quitter les lieux. Sans aucun ne regrettait il suivit cette voix, laissant ainsi ses vagues de douleurs et de peur. Mais malgré tout cette horreur, il toucha à un sentiment chaleureux, de l’amour? Il ouvrit les yeux tranquillement, sa main se trouvait délicatement déposer sur le front d’une jeune femme, étendue dans son lit de mort, dans son lit d’hôpital. Le cancer n’avait guère été la cause de sa mort, Toby était à réelle raison. L’empathie était le pouvoir qui lui avait volé. Il avait ressenti ses dernières penser, ses émotions, son amour. »


Il était couché par terre, sur le sol glacé. Étouffant cherchant son air, la chose qu’il espérait ne jamais ressentir à nouveau s’était reproduite. Il devait peut-être faire plus de recherche avant de tuer un mutant pour son pouvoir.  Ce n’était guère une bonne idée d’avoir pris le pouvoir d’une jeune femme une journée avant sa visite « inattendue » dans le bar de son « ami », surtout quand le pouvoir se trouve à être l’empathie.  Il n’avait jamais réalisé, jusqu’à maintenant, comment il pouvait être détesté, comment il pouvait détruire une vie. Toute la douleur que le pauvre Daryl ressentait, ou avait ressentie, Toby pouvait maintenant la ressentir, qu’elle soit physique ou psychologique.


Il reçut alors un coup direct dans l’estomac, ce qui lui coupa le souffle davantage. Des larmes roulaient sur ses joues, trop d’émotion s’infiltrait en lui en même temps. Il avait pris la précaution de porter des gants, pour certes cacher ses empreinte quand il allait tuer Daryl, mais aussi pour empêcher le contacte de leur peau, pour justement ne pas avoir à sentir tout ce que l’homme ressentait. Mais il ne portait plus ses gants, pour une raison qu’il ignorait. Peut-être que l’alcool n’avait  pas aidé. Alors, à chaque contacte qu’il avait avec la peau de Daryl était pénible, C’était une autre vague d’émotion qui l’envahissait, et à chaque fois plus grande et plus puissante.


« RÉPOND-MOI ! Pourquoi veux-tu tant avoir mon pouvoir quand tu sais clairement que ce ne sera que pour quelques jours ? Où sera ta satisfaction ? »


-PARCE QU’AU MOINS JE SAURAIS QUE JE T’AURAIS TUÉ SANS QUE ÇA SOIT UN ACCIDENT! JE NE VEUX PAS QUE ÇA SOIT UN ACCIDENT! CE N’EST PEUT-ÊTRE PAS LOGIQUE POUR TOI, TU NE COMPRENDRAS JAMAIS! C’EST LE SEUL MOYEN QUE J’AI TROUVÉ POUR ME PROTÉGER. SI JE LE FAIS, JE POURRAIS ME CONVAINCRE QUE ÇA NE ME FAIT RIEN! ALORS LAISSE-MOI TRANQUILLE BORDEL DE MERDE. POURQUOI FAUT-IL ME RENDRE LA VIE DIFFICILE!... Je n’ai jamais demandé pour tout ça… Putain… tout a dégénéré.


Il étira son bras vers la bouteille d’alcool qui avait éclaté près de lui. Mais les pieds de son « ennemie » compressèrent son poignet dans les morceaux de verres, et il ne se gêna pas à mettre de la pression. Un cri de douleur s’enfuit des poumons du jeune homme. D’une vitesse incroyable, il agrippa la cheville de Daryl pour le faire tomber, mais à la place, il eut une autre vague d’émotion. Tous les bons moments qu’ils avaient passés ensemble quand ils étaient plus jeunes, dans le temps qu’il n’était même pas encore au courant qu’il possédait se pouvoir.


-SALOP!


Ses jambes se rapprochèrent de son corps de façon à ce qu’il se retrouve dans une position fœtale, laissant toujours son poignet à la merci du jeune homme, sa tête était penchée de façon à ce que Daryl ne puisse voir son expression, pour la première fois de sa vie, il se sentait vaincu, faible, réduit au statut d’un enfant en larme. Après un long moment de silence, un petit rire attristé sorti d’entre les lèvres de Sylar.


-Faut croire que j’ai toujours eu le don de tout foutre en l’air. – Dit-il dans un faible souffle- Tu le savais très bien que cela allait finir comme ça…


Il pouvait sentir le sang sur son poignet, mais la pression exercée par le pied de Daryl restait la même. Il appréciait probablement le fait de le voir aussi faible et inférieur. Il ne pouvait pas le blâmer pour ça non plus. C’était une des grandes joies dans la vie de Toby, les voir ramper a ses pieds comme de petits esclaves, mais cette fois, c’était à son tour d’être le « bon à rien ».