♣ La fatigue lui martelais la tête depuis le petit matin, ayant du redoubler d’effort et de caféine pour que rien de paraisse lorsqu’elle fit son entré dans la maison blanche. Elle savait parfois faire des miracles pour cacher ces fois ou elle avait si peu fermé l’œil, voire pas du tout quelques fois. Tout était dans l’art du maquillage. Ainsi que de la concentration pour ne pas sombre dans la lune et le sommeil. Enfin, ce n’était pas comme si elle n’y était  pas tant habituée, le prix à payer pour ses longues soirées, le prix à payer pour le secret de ses activités hors boulot. Chasseuse de reliques, vendeuses de reliques… Rien de bien légale elle le savait bien, mais elle adorait avoir le nez dans les vieux bouquins, à trouver une piste, des indices qui la mènerait vers une nouvelle quête. Il lui arrivait parfois de le faire pour son simple plaisir, embellir sa collection, et parfois car on la contactait pour quelque chose de précis. Un autre moyen de se faire un peu plus d’argent, pas qu’elle ne avait tant de besoin non plus mais enfin… Et cette opportunité qu’elle avait, de suivre le président partout où il allait, lorsqu’il voyageait dans certains pays, elle la prenait, ne devant pas le suivre toujours partout, ayant parfois quelques jours de plus pour visiter, des petites vacances payés.  

Et cette fois, il ne s’agissait que de longues et passionnantes recherches, tant absorbé que l’heure en fut oublié, les premiers rayons du soleil venant la perturber. Comme dans attendez une petite minute… Soleil!? Du coup elle n’avait que deux petites heures pour tenter de dormir. Heureusement pour elle que la caféine existait. Mais bon elle ne pouvait plus rien y faire, son pouvoir ne concernant malheureusement pas la temporalité, ô combien l’aurait-elle souhaité. Elle arriva malgré tout à l’heure prenant le temps de saluer quelque uns et quelque unes avant de s’installer à son bureau, consultant l’horaire du président en cette nouvelle journée. Oh misère, il n’y avait pas pire scénario. Elle aurait préféré devoir travailler un peu plus… Physiquement, mentalement. Que de devoir l’écouter prononcer un discourt. Rien de pire dans son état, si peu souhaitable…

Et elle eut cette forte impression que le café ne lui serait pas d’une grande utilité. Déjà bien éveillé, il était tant aisé de tomber dans la lune après à peine 10 minutes. Alors imaginez un peu lorsqu’on a trop de fatigue dans le corps et que son obsession de la journée semble être un lit douillet et une image de soi en train de dormir comme un véritable bébé. Cela allait être un défi de taille, une torture qui allait lui demander un maximum d’effort pour garder ses paupières bien ouverte. Et d’autant plus de ne pas se faire croire ce mensonge « Oh allez, on ferme les yeux juste deux petites secondes… ». Le pire d’entre tous, le deux seconde devenant un sommeil de buche… ou alors s’étirant encore trop longtemps. Et l’option de se mettre du papier collant pour les tenir ou encore des cure-dents n’était pas pensable. Pas très subtil quoi, surtout si notre tête risque de se retrouver à l’écran. Et bon, je vous l’accorde, un peu trop drastique et douloureux niveau cure-dents.

Il ne lui restait plus beaucoup de temps avant que le discourt ne commence, rassemblant ce dernier, ainsi que quelques autres papier, prenant la voiture pour se rendre au point de rendez-vous. On lui offrit une chaise, ce cadeau empoisonné qui ne l’aiderait encore moins, encore quelques minutes avant le silence, et la voix du président se faisant entendre. Une minute, puis deux, puis trois… Elle tenait encore le coup, mais pas encore pour bien longtemps… Dawn entendait sans écouter, la phase lune déjà entamé, elle fixait l’homme sans pour autant le regarder, perdu dans sa tête, dans sa bulle confortable que la plongeait dans cette sorte de transe. Entre l’éveil et le sommeil… Elle se laissa emporter malgré tout, ne résistant plus, mettant fin à sa raison, osant même murmurer pour elle-même un : « Fuck it…» avant de fermer doucement ses yeux.  Elle tenta en de dernier mouvement de paraître plus subtil, sortant des lunettes de soleil de sa poche (oh quoi il faisait soleil dehors après tout) et les posant sur son nez, prenant une pause qui se voulait plus droite et la voilà partie.

Toutefois… La subtilité n’y fut pas, sa respiration démontrant son sommeil, et sa tête qui était penché d’une drôle de manière… Mais on ne la réveilla pas, seulement lorsque le discourt fut terminé, un regard réprobateur de certain s’abattant sur elle. Évidemment. Rien qui ne puisse vraiment l’affecter, ce petit air de ''je m’en foutisme'' apparaissant sur son visage. Comme quoi rien ne semblait être de sa faute, ou plutôt, ce n’était tout simplement pas grave. Elle n’avait pas à parler, elle n’avait pas ronflé ni rien interrompu. Alors pourquoi? Certes, elle ne pouvait s’en sortir sans que le grand patron ne vienne ne lui parler, pas tant aussi réprobateur que les autres cela dit.

-Mon discourt ne vous a pas plût mademoiselle Allison?

Un hochement d’épaule, accompagné des mains en geste, ne changeant pas pour autant son attitude devant lui. Elle restait, peu importe, toujours la même. Toujours cette même femme qui… N’avait pas la langue dans sa poche.

-Oh vous savez… Je ne suis pas la seule à m’être endormis et tous deux le savons très bien. Et puis bon, je ne vois pas en quoi cela serait de ma faute si votre discourt est propice au sommeil.

Eh oui, elle avait bel et bien osé. Mais que voulez-vous, l’homme s’y était habitué ou alors pas tant que cela. Qui sait? Toujours est-il que malgré tout, elle était toujours là. Pourquoi? Car elle faisait un travail impeccable, et que cet aspect d’elle, qui semblait pour cette fois amuser le président, lui était ainsi permis. Elle était précieuse, elle savait faire preuve d’intelligence, de tactique pour les sortir du pétrin en cas de besoin. Et encore bien d’autres chose, personne n’avait à se plaindre.  Ce pourquoi on ne s’y attardait jamais trop lorsque ce genre de situation arrivait, on passait l’éponge rapidement et c’était vite oublié. Mais enfin… Certainement changeraient-ils d’avis, le jour où ils découvriraient toutes ses choses qu’elle cachait si bien. Ô si seulement ils savaient…