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 Nice claws, buddy.

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Nice claws, buddy.  Vide
MessageSujet: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeVen 17 Juin - 23:13



    Nice claws, buddy.  11061711142699333
    Nice claws, buddy.


    Raven avait toujours aimé la nuit. Certains psychologues de bas étages vous diront que cela est révélateur d'une certaine noirceur d'âme, mais n'importe qui la connaissant aujourd'hui aurait ri au nez de ces charlatans s'il leur avait dit une telle chose sur sa personne. Pourtant, ils auraient eu raison. Si en apparence, elle était douce et naïve, au fond d'elle, une certaine colère couvait. Ces mêmes psychologues auraient invoqué le fait qu'elle était une sans famille pour l'expliquer. Orpheline, reniée par les siens... Effectivement, son passé n'était pas reluisant et cela aurait pu la rendre mauvaise. Mais il n'en était rien. Grâce à un petit garçon qui l'avait pris sous son aile, enfant. Son désormais frère, Charles. Certes, ils n'avaient pas un même sang en commun. Mais ils avaient une mutation du génome pour les lier, et c'était bien plus fort que quelques allèles identiques. Raven se sentait proche des mutants, tous autant qu'ils sont. Elle en avait fait sa famille, les retrouver et les aider à accepter leur don, son but. Charles se moque d'ailleurs gentiment d'elle quand elle lui dit ça, du fait qu'elle ne s'accepte pas elle-même entièrement alors qu'elle demande aux autres de le faire. Mais ce n'est pas lui qui est né bleu et qui est obligé de se cacher sous une peau artificielle pour ne pas effrayer les gens ! Il ne peut pas comprendre ce que c'est que d'avoir à se renier soi-même pour ne pas être regardée comme un monstre de foire. Une abomination. Lui, son don est invisible. Il n'altère pas son physique. Et Raven a beau l'adorer et le respecter plus que tout homme au monde, ce genre de remarques de sa part la blessent, et elle éprouve une certaine rancœur à les évoquer. Ce n'est d'ailleurs la seule source de rancœur qu'elle peut éprouver à son égard. Parfois, s'y mêle un soupçon de jalousie... Comme présentement.

    Charles était accoudé au bar depuis dix minutes. Elle, était restée en retrait, assise à une table avec vue sur la rue, quelques mètres en arrière. Ils avaient un peu bu, comme tous les samedis soirs où ils finissaient dans les rues et dans les bars, comme celui-ci, un bar irlandais. D'humeur légère, Charles était sensé être allé leur commander deux pintes de bière mais il s'était égaré en route. Il avait croisé une jolie fille, une blonde aux yeux noirs. Et le voilà qui s'était mis à déblatérer tous charmes dehors sur cette particularité génétique. Raven soupira et détourna le regard. Elle avait senti ses doigts se resserrer autour de son verre vide et dut expirer un grand coup pour ne pas aller s'immiscer entre eux et lui péter son coup. Il lui avait dit de ne plus faire ça, mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'éprouver ce sentiment dévorant de jalousie. Cette peur panique qu'il la préfère à elle, qu'il l'oublie, seule à sa table. Qu'il s'amuse plus avec elle. Toutes ces pensées la rongeaient de l'intérieur. La rancœur lui retournait l'estomac et elle s'en voulait que ce sentiment arrive à surpasser son affection pour lui. Qu'elle ne soit pas plus forte que ce zeste de sentiments négatifs qu'il provoquait en elle. Pourtant, cela aurait dû. Quand elle le regardait, elle aurait dû se sentir infiniment reconnaissante. Se sentir rassurée, aussi. Et savoir que jamais il ne se détournerait d'elle. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher de douter, d'avoir peur de se faire évincer... N'y tenant plus, elle finit par se lever et se couler à son tour jusqu'au bar, sans toutefois les interrompre. Elle resta à nouveau en retrait, dans son dos. D'un geste vague, sans les quitter des yeux, elle commanda une vodka banane - je vous entends rire dans le fond, c'est pas beau de se moquer des gens originaux ! Et, pour se venger, elle demanda à ce que la note soit mis sur le compte du brun, là bas, en pleine séance de drague. Cela lui tira un sourire narquois. A côté d'elle, elle entendit un verre se poser sur le comptoir. Se retournant vaguement pour s'en saisir, elle ne remarqua qu'en touchant une main que ce n'était pas sa commande et releva les yeux vers l'inconnu en retirant ses doigts, confuse. ▬ Oh, pardon, je ne voulais pas vous voler votre verre rassurez-vous. C'est alors que ses yeux tombèrent sur ses... Ongles n'aurait pas été le mot correct. C'était des griffes ! Fines et acérées, comme celles d'un félin. Raven resta un instant fascinée, relevant soudain les yeux vers l'inconnu. Toute sa gêne s'était envolée. ▬ Jolies griffes. Elle eut soudain envie de transformer ses propres ongles en griffes mais se contint. Ses yeux pétillaient alors qu'elle regardait d'un oeil nouveau sa soirée : elle tenait là une distraction qui effaçait toute sa rancœur quant à l'intérêt de son frère pour la blondasse aux yeux noirs. Elle, elle avait trouvé une bien meilleure compagnie pour le remplacer...


Dernière édition par Raven Darkhölme le Mar 21 Juin - 0:28, édité 5 fois
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Nice claws, buddy.  Vide
MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeSam 18 Juin - 0:21


Ce n’était pas la première fois qu’il arpentait les rues pour trouver un bar et ce n’était surement pas la dernière. Un instant où il se retrouvait seul. Seul avec ses souvenirs ? C’est exactement ca, et ces foutus souvenirs n’avaient pas envie de le laisser en paix… Les souvenirs de cette vie qui n’était qu’une suite incessante de mauvais coup du sort pour lui. Mais une chose lui avait été apprise : la vie est une lutte sans fin, et qui est encore plus vrai pour un homme dont la vie n’est pas prête de se finir.

Il avait trouvé la lumière d’un bar Irlandais. L’odeur du tabac lui monta jusqu’aux narines quand il passa la porte… Il n’y avait pas que ca… Il pouvait sentir l’odeur de chaque personne, comme ce porc qui avait encore cette tâche de mayonnaise sur sa chemise, alors qu’il sentait encore les frittes à pleins nez… Ou encore le parfum de certaines demoiselles qui cherchaient à plaire… L’odeur de l’alcool, et même ce que quelques pauvres bougres avaient renvoyé dans les toilettes de cet endroit… Enfin la routine quoi… Victor s’installa au bar et se commanda une bière.

Privé de sommeil par ses instincts… par des souvenirs plus violents les uns que les autres… Des souvenirs du passé. Il passait ses nuits souvent sur sa couchette à regarder le plafond d’un air absent. Il n’arrivait pas à dormir alors autant faire un tour que de perdre son temps de toute manière. La bière arriva devant lui, le mutant l’attrapa et commença à la boire doucement. Il reposa la canette, alors qu’il commença à gratter le comptoir, dans un geste qu’il aimait faire… Une sorte de rituel qui montrait qu’il était passé par là. Toujours le même smiley… Peut être qu’au fond de lui, il espérait que James passe par là et le voit… Qu’il tente de le suivre… Mais c’était peine perdu. Il est seul maintenant. Il leva un regard vers le barman et lui tendit sa première canette vide. Il lui demanda quelque chose de plus consistant qu’une bière.

Victor pourrait faire tous les efforts du monde. Il pourrait picoler autant qu’il le voulait, cela ne l’affectait absolument pas. Alcoolique ? Il ne pouvait pas l’être, mais comme si cela pouvait avoir un effet sur son esprit, il buvait pourtant… Et beaucoup… Ce qui étonnait souvent les barmans, car il repartait comme quand il était arrivé. D’un air des plus sobres. Mais ce lot d’alcool lui faisait aussi remonter trop loin dans le passé.

Une main large et puissante l’attrapant. Une main de travailleur. Il était gamin. Souvent dans ce qu’il se rappelait, la table volait en éclat. Il pouvait entendre ce surnom que pouvait lui donner l’homme saoul. Cabot. Mais souvent Victor s’arrêtait de boire quand les coups douloureux que lui infligeait l’homme venaient à refaire surface. Whisky. Il avait peur d’aller plus loin… Vous me direz : Victor Creed avoir peur ? C’était inimaginable, mais ces souvenirs lui faisaient peur, comme son père qui le battait à cette époque. Souvent la haine montait avec la terreur. Mais à ce moment, il n’était qu’un enfant, et il ne pouvait absolument rien faire contre cette grande personne qui le martyrisait. C’était alors à ce moment-là qu’il quittait le bar, la haine au ventre, cette envie de meurtre plus violente que jamais et c’est là qu’il commettait le pire…

Peut-être que ces retenus de violence face aux jeunes enfants découlaient de ses souvenirs… Comme une envie de ne pas ressembler à cet homme… Il pouvait revoir le garçon se cachant sous le meuble pour échapper aux coups de ceinture. Ce garçon qui n’était autre que lui. C’était lâche… de s’attaquer à un gosse, alors que le réel problème se trouvait ailleurs. C’était cette pensée-là qui revenait en mémoire. Il posa son verre qu’il venait de finir, il fit un signe au barman pour qu’il lui serve la même chose.

C’est alors que Victor sentit un parfum sucré. Un parfum très agréable. Une jeune demoiselle venait à s’asseoir près de lui. Il ne tourna pas les yeux. Il l’entendit pourtant clairement commander une vodka banane. Ha ces femmes… J’vous jure… Elles vous sortent toujours des cocktails des plus improbables… Le barman posa alors son verre sur le comptoir. Il avança sa main pour l’attraper, mais la jeune femme en fit autant, si bien qu’elle posa sa main sur la sienne. Victor leva un sourcil et leva les yeux vers la jeune fille. Il aurait pu lui dire assez abruptement de faire gaffe, mais elle le devança en lui lançant une sorte de…blague… qui n’avait pas vraiment lieu de le faire sourire. Elle fixa alors ses mains ou plus particulièrement ses griffes.

Et c’était reparti. Elle allait s’excuser en balbutiant et se barrer de l’autre côté de la pièce. C’était toujours comme ca. Il allait lui demander si elle avait un problème pour mettre court à cette inspection que Victor n’aimait pas particulièrement. Mais contre toute attente, elle fit une remarque sur ses griffes, plutôt… étrange.

Victor eut un rictus qui eut pour effet de montrer ses canines apparentes. Il pensait bien évidemment que c’était ironique. Comment pouvait-on être fasciné par une telle étrangeté de la nature. Surtout que clairement ses mains faisaient plus peurs qu'envie... Soyons clair...

    VICTOR « Tu sais quoi ? T’as un humour à ch*er. Je ne peux pas saquer les gens ironiques… Tu sais où je vais te les foutre mes griffes ? »

Et pour illustrer ses paroles aux gestes, ses griffes se mirent à pousser de quelques centimètres. Ce qui était étrange, c’est qu’il pouvait voir dans le regard de la jeune fille, une lueur pétillante et réellement intéressée. Il continua de la fixer donc, en attendant de voir sa réaction.
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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeSam 18 Juin - 0:50



    Un sourire fin planait sur les lèvres de la mutante lorsque l'homme aux griffes eut un rictus agacé, dévoilant de longues canines. Un nouvel éclat traversa les prunelles de Raven qui jubilait en son for. Il avait également des dents de félin, c'était stupéfiant ! Admirative, son sourire s'était élargi alors que le brun, visiblement de mauvaise humeur, l'envoya méchamment paître. Elle ne cilla même pas sous l'assaut de ses paroles bourrues. ▬ Tu sais quoi ? T’as un humour à ch*er. Je ne peux pas saquer les gens ironiques… Tu sais où je vais te les foutre mes griffes ? Si elle eut peur ? Non, pas le moins du monde. Elle était trop fascinée. Elle haussa simplement un sourcil sceptique, avant de se mettre à rire sans la moindre gêne. Elle n'avait rien raté de ses griffes qui s'étaient allongées, accompagnant sa menace, et elle n'en avait été que davantage hypnotisée. Faisant claquer sa langue contre son palet, elle s'accouda au bar et le regarda sans montrer le moindre signe d'une quelque frayeur ou d'une envie de fuir qu'il semblait attendre, plutôt provocante. La partie ne faisait que commencer. ▬ Mais c'est qu'en plus, il mordrait. Elle eut un nouveau rire amusé et leva sa main devant lui, une lueur espiègle au fond des yeux. Transformant le bout de ses doigts, elle y fit pousser des griffes identiques aux siennes, fière d'elle, et surtout d'autant plus fascinée par le résultat. Ces griffes étaient vraiment superbes, une pure merveille. ▬ Magnifique. Souffla-t-elle en fixant ses doigts transformés et faisant tourner sa main pour les observer sous toutes les coutures. Elle se serait bien amusée à faire les dents, aussi, par curiosité, pour sentir quel effet cela faisait en bouche, mais se contint à nouveau. Elle ne voulait pas trop en faire, et surtout, le barman risquait de revenir vers eux à tout moment. Elle refit prendre à ses doigts leur état d'origine, ou plutôt, celui du physique qu'elle avait remprunté pour en faire "le sien", et eut un nouveau sourire pour l'homme. Et dans la continuité de son geste, elle lui tendit sa main pour qu'il la serre, engageante. ▬ Je m'appelle Raven, à qui appartiennent ces"'jolies" griffes ? Répêta-t-elle exprès en appuyant cette fois sur le mot "jolies", pour bien montrer qu'il n'y avait aucune animosité dans ces paroles, et aussi par défi. Raven était de ceux qui adorent jouer de tout et pour qui prendre des risques était source d'adrénaline. Elle ne craignait presque rien, si ce n'est l'abandon. Et d'ailleurs, en parlant de ça, Charles l'avait bien abandonné ce soir, pour le coup. Sans même lui couler un regard, elle continua de fixer son nouvel interlocuteur et lança, pour bien appuyer le fait qu'elle ne se moquait pas du tout de lui. ▬ Tu sais, moi non plus, je ne suis pas fan des ironiques. Tu vois le gars là bas ? C'est mon frère. Lui et son meilleur ami adore l'ironie et le sarcasme. Je déteste ça. Et d'une petite pique gratuite envers Charles - et un peu aussi pour Magneto, il fallait l'avouer. Elle les mettait de toute manière dans le même panier. Les deux hommes de sa vie qu'elle avait peur de prendre plus que sa propre vie et qui, parfois, la décevait, comme Charles ce soir. Elle, rancunière ? A peine. C'était même plutôt peu dire ! Oubliant Charles et Magneto, elle sourit de nouveau à son nouvel ami alors qu'on lui servait enfin sa vodka banane dont elle se désintéressait totalement également. Toute son attention allait à l'homme aux griffes et au mystère qu'il dégageait.
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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeSam 18 Juin - 1:30


Non mais là, c’était le bouquet ! Vraiment ! Il la vit claquer sa langue et s’accouder près de lui. Victor ne cilla pas, se demandant même ce qu’il devait faire dans ces cas-là. Elle ne semblait pas avoir peur du tout de lui. Au contraire… Etait-ce cela qui l’empêcher de l’étriper à l’instant ? Il était aussi un peu étonné de voir qu’une personne puisse réagir comme cela, même après la lourde menace qu’il venait de lui envoyer en pleine figure. Et le plus étrange, c’est qu’elle recommença à le charrier. Et elle riait en plus, il roula des yeux et tout en s’approchant d’elle, il ajouta :

    VICTOR « Ouais, et je bouffe des gonzesses qui ont une trop grande gueule, comme toi par… »


Il n’ajouta rien d’autre alors qu’elle leva sa main devant son visage et qu’étrangement son doigt se changea et que doucement son ongle devint une griffe comme la sienne. Bouche entrouverte, mine renfrogné, il bloqua sur le doigt un instant, alors qu’elle s’émerveillait. Victor cligna des yeux et tout en haussant les sourcils, il souffla, un peu plus pour lui-même que pour elle :

    VICTOR « Une métamorphe… »


Alors que le barman revenait, sa main reprit une allure normale et elle lui tendit la main pour qu’il la serre. Lui redisant exactement le même refrain que la première fois, mais en soulignant un peu plus le mot « jolie » comme pour lui montrer qu’elle le pensait réellement. Victor regarda un instant sa main, et finit par la prendre. Il évita, bien entendu, de la lui broyer, car avoir une force surhumaine peut avoir ce genre d’inconvénient.

    VICTOR « Victor. Et c’est bien la première fois qu’on me dit ca... Sincèrement… J’ai eut le droit à… ongles de clocharde une fois… Un type que j'aurai bien étripé... Bon, désir que j'ai assouvi quelques années plus tard... »


Souvenir de Wade qui l’avait provoqué, et il était clair que si James n’avait pas été là pour le calmer, il aurait fini étripé sur place. Il eut, malgré lui, un sourire en coin amusé. Bon, peut-être qu’il n’allait pas passer la soirée si seul en fin de compte. Elle lui confia qu’elle n’était pas fan des ironiques, et elle montra un gars qu’elle présenta comme son frère. Victor y jeta un rapide coup d’œil, sans vraiment s’y attardé. Ce type était dans la phase « sur le point de conclure ». Victor eut un petit rire en voyant cela et il répondit :

    VICTOR « Il préfère une autre compagnie, c’est ca ? T’inquiètes je connais… J’ai un frère aussi, je lui faisais confiance et il m’a laissé derrière pour préférer fonder sa petite vie normale avec son institutrice modèle. Comme si on pouvait être normal… Un p*tain de bucheron ! J’étais de trop semblerait… Pas de nouvelles, même pas une carte postale. »


Il attrapa son verre qu’il vida cul sec. Il tapota une griffe sur le bar pour demander un autre verre. Le type commençait déjà à le regarder bizarre. Victor le fixa d’un regard de prédateur qui voulait dire : « Sers-moi sans poser de questions, si tu veux un jour pouvoir avoir une descendance… ». Il eut un rictus, et se tourna vers Raven :

    VICTOR « Raven, c’est ca ? Alors t’es métamorphe ? Ou un truc dans le genre… ? Intéressant… C’est la première fois que je rencontre une personne qui a ce pouvoir-là. Et je te prie de croire que j’en ai déjà rencontré des mutants… Ton pouvoir s’étend jusqu’où au juste, gamine ? Tu peux vraiment prendre l’apparence de n’importe qui ? Ou c’est seulement limité ? »


Il attrapa son nouveau verre d’alcool qu’il descendit aussi rapidement que celui d’avant. Dans un sourire, il lui dit :

    VICTOR « On va jouer à un jeu. Dis-moi qui tu es, je te dirai qui je suis… Vu que j’ai l’air de vraiment te fasciner à ce point. Ca tombe bien, je m’ennuie et j’adore jouer… J’espère que toi aussi mais à te voir, je n'en doute pas… »


Il leva son verre, regarda à travers la paroi translucide tout en disant :

    VICTOR « Étrangement l’alcool ne m’a jamais atteint, je ne sais pas ce que veut dire le mot « être ébréché » ou encore « saoul »… J’ai pourtant essayé. J’ai déjà bu une quantité d’alcool qu’une personne dite normale n’aurait pu assimiler. »
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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeSam 18 Juin - 2:15



    Depuis quand l'humour attirait-il des menaces de mort par ingestion ? C'était bien la première fois que Raven suscitait une telle colère avec son assurance et ses boutades on ne peut plus innocentes, mais elle ne se laissa pas démonter, malgré son air on ne peut plus sérieux et récalcitrant quand à sa présence. ▬ Ouais, et je bouffe des gonzesses qui ont une trop grande gueule, comme toi par… Elle était trop occupée à transformer sa main pour se formaliser de ses menaces, et puis, de toute façon, elle n'avait aucune crainte à avoir, elle le savait. Si Charles avait entendu dans son esprit des menaces de mort sérieuses à l'encontre de sa soeur, il serait intervenu, non ? Il n'aurait pas privilégié cette blondasse, même si dans sa tête, ses neurones dansaient la Carioca enivrées par un peu trop de bière irlandaise ? ▬ Une métamorphe… Elle eut un sourire en l'entendant souffler le nom scientifique de son don, que les non initiés au jargon appelait "changeur", et devina ainsi qu'elle n'était pas la première mutante qu'il rencontrait. Intéressant. Calmé, il finit par se détendre et saisir la main qu'elle lui tendait, toujours aussi sereine. Au contact, elle sentit qu'il contrôlait sa force car il serra à peine ses doigts entre les siens. Elle lui adressa un nouveau sourire amical, flattée par l'attention, alors qu'il répondait aux présentations. ▬ Victor. Et c’est bien la première fois qu’on me dit ca... Sincèrement… J’ai eut le droit à… ongles de clocharde une fois… Un type que j'aurai bien étripé... Bon, désir que j'ai assouvi quelques années plus tard... En réponse, elle eut un rire amusé, à nouveau. Finalement, il avait de l'humour, à sa manière, lorsqu'on passait le mur de son insensibilité. Il avait effectivement dû en baver. Elle retint un commentaire sur le fait qu'elle comprenait ce qu'il ressentait, elle, qu'on avait quand même osé nommer un jour "peau de lézard nucléaire", et préféra attendre pour ce genre de confidences. Elle avait d'abord une petite vengeance pour l'attitude de Charles à extérioriser. ▬ Il préfère une autre compagnie, c’est ça ? T’inquiètes je connais… J’ai un frère aussi, je lui faisais confiance et il m’a laissé derrière pour préférer fonder sa petite vie normale avec son institutrice modèle. Comme si on pouvait être normal… Un p*tain de bucheron ! J’étais de trop semblerait… Pas de nouvelles, même pas une carte postale. Surprise qu'il s'ouvre ainsi à lui, elle sentit qu'elle devait faire un commentaire alors qu'il vidait son verre cul sec pour essayer de calmer le jeu. Ces souvenirs avaient l'air douloureux, pour qu'il en vienne à devoir avaler d'une traite une telle dose d'alcool... Elle eut un sourire compatissant et avoua, un peu gênée d'en avoir voulu à Charles pour des broutilles alors que lui avait visiblement de réels motifs de rancœur à l'encontre de son frère. ▬ On dirait qu'on a un peu les mêmes griefs, toi et moi. Pour les surnoms déplaisants, j'ai connu. Et être de trop pour mon frère, c'est exactement comme je me sentais ce soir, avant que tu n'entres dans mon champ de vision. Nouveau sourire engageant, première gorgée de vodka banane. Raven essayait de détendre l'atmosphère mais Victor semblait plus disposée à effrayer le personnel du bar. Elle aurait bien ri, si Charles ne lui avait pas souvent fait le morale sur le fait qu'il fallait qu'ils soient prudents, et tout le toutim. Elle se contenta donc de sourire, encore et toujours, alors que Victor relevait les yeux sur elle. ▬ Raven, c’est ca ? Elle hocha la tête pour signifier que c'était bien son nom alors qu'il continuait sur sa lancée. ▬ Alors t’es métamorphe ? Ou un truc dans le genre… ? Intéressant… C’est la première fois que je rencontre une personne qui a ce pouvoir-là. Et je te prie de croire que j’en ai déjà rencontré des mutants… Ton pouvoir s’étend jusqu’où au juste, gamine ? Tu peux vraiment prendre l’apparence de n’importe qui ? Ou c’est seulement limité ? Ga-min-ne. Le mot raisonna dans sa tête alors qu'elle eut une moue boudeuse. Bon, certes, il avait l'air plus âgé qu'elle, mais n'empêche qu'elle n'aimait pas du tout qu'on la sous-estime. Surtout que, même si elle n'en était qu'au début de sa vie, elle vivrait aussi longtemps que lui, même s'il n'en savait rien pour l'instant, et elle non plus, d'ailleurs. ▬ Je suis effectivement métamorphe, entre autres. Des limites ? Ce mot ne fait pas partie de mon vocabulaire. Elle se mordit la lèvre alors qu'il descendait à nouveau un verre sous ses yeux. Elle fit de même et demanda à être resservie sur le champ alors qu'il reprenait, ayant visiblement senti qu'elle était d'humeur joueuse. Cela se lisait sur son visage jusque dans ses yeux brillants. ▬ On va jouer à un jeu. Dis-moi qui tu es, je te dirai qui je suis… Vu que j’ai l’air de vraiment te fasciner à ce point. Ça tombe bien, je m’ennuie et j’adore jouer… J’espère que toi aussi mais à te voir, je n'en doute pas… Un sourire complice vint confirmer sa théorie alors qu'il continuait. ▬ Étrangement l’alcool ne m’a jamais atteint, je ne sais pas ce que veut dire le mot « être ébréché » ou encore « saoul »… J’ai pourtant essayé. J’ai déjà bu une quantité d’alcool qu’une personne dite normale n’aurait pu assimiler. Avalant à son tour son deuxième verre, elle décida de changer de crèmerie - Raven adorait le changement au cas où cela aie pu vous échapper - et demanda à ce qu'on lui serve un mètre de Tequila. Elle avala les deux premiers shooters sans même un rictus. ▬ J'ai également une très bonne descente. Mes cellules s'adaptent à l'alcool, jusqu'à un certain point cependant. Mais en général, c'est mon porte monnaie qui m'arrête le premier... Commenta-t-elle, poussant un shooter vers lui avant de reprendre. Elle n'avait effectivement été bourrée qu'une fois dans sa vie jusque là, et elle avait bu assez pour assommer un éléphant. ▬ Donc, si j'ai bien compris ton jeu, tu viens de me donner un indice sur toi. En plus de griffes et de dents qui s'allongent, et qui m'ont l'air bien acérées, l'alcool n'agit pas sur toi. A moi, donc. Je t'ai dit n'avoir aucune limite. En fait, ce n'est pas tout à fait exact. Je ne peux copier que le génome humain. C'était en dire sacré long sur elle, à ce stade. Peu de personnes, mis à part ses semblables, étaient conscients de cela, et, pour rire, elle ajouta tout en faisant virer ses yeux au gris, y déposant des lunettes et raccourcissant ses cheveux. Assez peu de changements pour ne pas trop attirer l'attention, mais suffisamment pour montrer un peu plus l'étendu de son pouvoir. ▬ Je peux faire des tas de choses. Des choses dont tu n'as pas idées... Et tout aussi soudainement, elle reprit son apparence "lambda" alors que le serveur repassait devant eux, apparemment méfiant. Elle lui sourit pour donner le change et s'enfila un autre shooter de Tequila sans ciller.


Dernière édition par Raven Darkhölme le Sam 18 Juin - 13:09, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeSam 18 Juin - 11:29


Cette jeune fille l’intéressait vraiment et il en faut pour intéresser ce bougre de Victor. Car loin de sa dernière jeunesse, notre mutant pouvait rapidement se lasser de ce que le monde actuel lui apportait. Il en avait tellement vu qu’il ne semblait plus pouvoir s’étonner de rien et pourtant cette jeune demoiselle finissait réellement par l’étonner. Par son naturel et, il faut l’avouer, elle dégageait un charme très envoutant. Quand elle parla de surnoms déplaisants qu’elle pouvait avoir, Victor eut un rictus.
    RAVEN « On dirait qu'on a un peu les mêmes griefs, toi et moi. Pour les surnoms déplaisants, j'ai connu. »

Un sourire en coin qui laissait apparaitre une canine, il lui répondit :
    VICTOR « Toi t’as le don de pouvoir camoufler ce que tu veux. Pas moi… Ca m’aurait peut-être évité des emm*rdes à une époque, mais maintenant… disons que je suis rodé, et personne –jusqu’à aujourd’hui- » Dit il en aparté et qui bien sûr concernait Raven « …ne tente de me chercher des noises. Comme ce br*nleur de barman là-bas. C’est comme ca que ca marche. Le monde est une jungle, soit tu es le prédateur, soit tu es la proie… J’ai appris à me méfier des humains… Ce sont des loups déguisés, et qui un jour se feront exterminer par la nouvelle génération plus enragé et plus féroce que jamais. Moi, je suis un pionnier et le temps m’a fait comprendre une chose : Peut être que les choses peuvent changer mais les gens… eux… ne changent pas… Les humains ont peur de ce qui est différent d’eux et comme le rat venant à se retrouver en danger, il va mordre, répandant sa propre maladie. »

Bien entendu, il pensait à Stryker qui s’était joué de lieu. Il l’avait bien mené en bateau. Lui qui pensait qu’il lui apporterait quelque chose… En fin de compte il était comme les autres : il voulait tous les mettre en cage. Les dompter… Victor ne l’a compris que trop tard… Il revoyait encore les buchers d’une époque lointaine alors que la chasse aux sorcières battait son fort… Les premiers mutants exterminés. Des suppôts de Satan… Ils étaient la réincarnation du Diable… C’était toujours la même chose de toute manière.
    VICTOR « La chasse aux sorcières… Attends que les humains apprennent notre existence et là tu verras leur vrai visage. Je l’ai déjà vu, je l’ai déjà vécu. Salem n’est pas un mythe et j’ai vu une gamine innocente se faire brûler vive sur un buché simplement parce qu’elle était… comme nous. »

Il parlait de la petite Rebecca. La première mutante que James et lui avaient rencontrée après s’être enfuit du Canada. Ils ne savaient pas trop ce qu’ils étaient à cette époque-là, mais l’horreur de la scène était toujours présente en lui, et souvent c’est ce qui réveillait sa haine envers les humains. Victor ne parlait rarement de son passé, mais la solitude pouvait peser. Et puis, le regard que pouvait lui porter Raven le poussait à discuter avec elle. Elle lui ressemblait quelque part, même si elle était encore jeune et innocente. Pourtant il sentait qu’elle contenait sa colère. Amusée de voir que Victor terrorisait le barman, mais pas assez franche pour en rire ouvertement.
    RAVEN « … Et être de trop pour mon frère, c'est exactement comme je sentais ce soir, avant que tu n'entres dans mon champ de vision. »

Et là, le souvenir de James lui revint. Il se demandait ce que son frère faisait à l’instant précis. Surement à se rabibocher avec son institutrice préférée.
    VICTOR « Comme quoi… Au moins, je peux me consoler en me disant que ce n’est pas entièrement de ma faute. »

Il lui posa alors des questions sur ses capacités. Vraiment intéressé par ce qu’elle pouvait faire. Il était rare que Victor Creed s’intéresse comme ca à quelqu’un et il faut vraiment que la personne l’intéresse. Il ne put s’empêcher de voir la moue qu’elle prenait quand il l’appela « gamine ». Elle lui dit qu’elle n’avait pas de limites à son pouvoir. Intéressant. Victor eut un petit rire en entendant cela, et il pivota sur son tabouret pour faire face à la jeune femme. Elle commença à descendre aussi rapidement ses verres que lui. Ouh, elle aimait jouer la petite… Encore un point que Victor appréciait. Il ne put s’empêcher d’avoir un sourire large en constatant cela.
    VICTOR « Ne pas avoir de limites ? Je connais aussi… »

Après qu’il ait lancé son petit jeu, elle commanda alors un mètre de téquila. La nuit promettait d’être sympathique… Lui qui se plaignait de l’ennuie… Elle lui avoua qu’elle ressentait peu les altérations que pouvaient causer l’alcool. La liste des ressemblances s’agrandissait à vue d’œil. Elle l’invita à boire à sa suite. Il s’enfila trois verres, sans broncher. Elle comprit alors le jeu dans lequel Victor s’adonnait et elle lui avoua qu’elle ne pouvait que copier le génome humain. Dans un demi-sourire et constatant ses changements d’apparences, il siffla et dit :
    VICTOR « Jolie… »

Quand elle lui dit qu’elle pouvait faire des choses dont il n’avait pas idée, il secoua la tête, attrapa un autre shooters et se l’enfila en même temps qu’elle. Ne daignant même pas regarder le serveur. Il eut un sourire amusé tout en disant :
    VICTOR « Vraiment charmante… J’vais t’montrer un truc dont tu n’as pas idée tiens... »

C’est dans un sourire qu’il écrasa le verre de son précédant shooter. Le verre fit littéralement broyé, alors qu’un faible bruit de casse retenti dans le bar. Un geste rapide et efficace, très pratique pour rompre la nuque de n’importe quel bougre qui cherche l’embrouille. Il leva alors la main, quelques éclats de verre plantés dans la main. Quelques gouttes de sang coulant le long de son poignet. Puis doucement, ces éclats de verre vinrent à glisser de sa paume pour tomber sur le comptoir alors que les plaies se refermaient. Il reposa sa main sur le comptoir, attrapa un autre shooter qu’il descendit. Tout en reposant le verre il dit :
    VICTOR « Tu peux tout essayer : m’empaler, me tirer dessus, m’éviscérer, me brûler… Je reviendrai toujours… »
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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeSam 18 Juin - 14:48



    Elle avait laissé entendre qu'ils étaient un peu pareils, qu'ils avaient connu un peu les mêmes choses. Mais rien qu'un peu était déjà excessif. En comparaison à l'homme aux griffes, Raven n'avait rien vu, rien vécu, pas ressenti assez de maux pour pouvoir prétendre comprendre ses sentiments. Jamais elle ne pourrait comprendre l'Enfer comme lui. ▬ Toi t’as le don de pouvoir camoufler ce que tu veux. Pas moi… Ça m’aurait peut-être évité des emm*rdes à une époque, mais maintenant… disons que je suis rodé, et personne –jusqu’à aujourd’hui- ne tente de me chercher des noises. Comme ce br*nleur de barman là-bas. C’est comme ça que ça marche. Le monde est une jungle, soit tu es le prédateur, soit tu es la proie… J’ai appris à me méfier des humains… Ce sont des loups déguisés, et qui un jour se feront exterminer par la nouvelle génération plus enragé et plus féroce que jamais. Moi, je suis un pionnier et le temps m’a fait comprendre une chose : Peut être que les choses peuvent changer mais les gens… eux… ne changent pas… Les humains ont peur de ce qui est différent d’eux et comme le rat venant à se retrouver en danger, il va mordre, répandant sa propre maladie. Raven resta bouche bée devant tant de pessimisme, tant de... Souffrance. Car tant de haine ne pouvait être qu'un moyen de pallier à la douleur. On ne détestait pas toute une race sans raison. Il avait bien fallu que des évènements viennent déclencher cette haine colossale. Des évènements d'une noirceur qu'elle peinait à imaginer. D'ailleurs, elle ne s'attendait pas du tout à ce qu'il pousse la confidence jusqu'à les lui nommer, mais il le fit, et elle leva sur lui des yeux emprunts d'une tristesse sincère. Elle partageait sa douleur, sans pourtant l'avoir jamais ressenti, ni en être même capable. Elle était trop jeune alors lorsqu'elle avait été exhibée comme un monstre de foire ou une expérience ratée pour comprendre ce qu'on lui faisait subir, et encore, ce n'était en rien comparable aux massacres inhumains qu'il évoquait. ▬ La chasse aux sorcières… Attends que les humains apprennent notre existence et là tu verras leur vrai visage. Je l’ai déjà vu, je l’ai déjà vécu. Salem n’est pas un mythe et j’ai vu une gamine innocente se faire brûler vive sur un buché simplement parce qu’elle était… comme nous. Raven réprima un frisson et tenta de cacher sous un masque neutre à quel point ses paroles l'affectaient. Elle ne voulait pas avoir l'air faible et naïve. Elle ne voulait pas non plus défendre les humains, même si cela aurait certainement été son rôle, puisqu'à l'institut, on prônait la tolérance au dessus du tout. Mais elle ne pouvait pas. Elle était comme... Tétanisée. Cette discussion faisait remonter des relents de souvenirs des génocides qu'elle avait eu la chance de pouvoir fuir, grâce à sa faculté génétique, mais qui avait touché plusieurs de ses connaissances et les avait marqué à vie. Elle pensa à Magneto et eut soudainement envie de le voir, de se blottir contre lui, et de lui faire oublier toute cette souffrance indigeste qui lui donnait la nausée. Avalant difficilement sa salive, elle tenta de lui sourire de nouveau et, incapable de mieux, elle tapa au hasard dans un sujet approchant de celui qu'il avait abordé. Elle n'avait pas le cœur de parler des horreurs que l'humain était capable de commettre. Avalant un shooter d'une traite, elle répondit alors, évasive. ▬ Si tu vivais du temps de Salem... Je comprends mieux pourquoi je suis une gamine à tes yeux. Puis, elle ramena la discussion à son frère, pour définitivement couper court avec ces souvenirs qui avaient meurtri Victor et qui la meurtrissaient à son tour, ce à quoi il répondit, plus léger, même si on ressentait toujours la tristesse dans sa voix. ▬ Comme quoi… Au moins, je peux me consoler en me disant que ce n’est pas entièrement de ma faute. Elle eut envie de poser sa main sur la sienne et de la lui serrer pour lui prouver qu'en effet, il n'était pas en cause, et que sa compagnie était réellement agréable, mais cette dite main attrapa un shooter et se l'enfila, alors, elle se contenta de le regarder avec tendresse. Il la touchait, vraiment. Et, en plus, il s'intéressait à elle, la faisait se sentir considérée et appréciée, exactement ce dont elle avait besoin. ▬ Ne pas avoir de limites ? Je connais aussi… Jolie... Commenta-t-il alors qu'elle jouait gentiment avec son don, bien que sans y mettre réellement les formes puisqu'elle ne voulait pas attirer l'attention. Mais Victor, lui, s'en fichait complètement de s'afficher. Et alors qu'elle jouait tout en finesse, le jeu prit une nouvelle dimension, sur ton de spectacle... ▬ Vraiment charmante… J’vais t’montrer un truc dont tu n’as pas idée tiens... Et soudainement, il écrasa un shooter sous sa main. Elle étouffa un petit cri de surprise et posa une main sur sa bouche alors qu'il la relevait vers elle, saignant, du verre planté dans la paume. ▬ Oh non, ce n'était pas la peine de te blesser pour me montrer ta force... Laissa-t-elle échapper, esquissant un geste vers sa main dans l'optique de le soigner alors que, sous ses yeux, et alors qu'il souriait, sa peau se reformait tranquillement et expulsait le verre intrus. ▬ Tu peux tout essayer : m’empaler, me tirer dessus, m’éviscérer, me brûler… Je reviendrai toujours… Il ravala un shooter alors que, soulagée, elle le regardait en se mordillant la lèvre. Elle avait envie elle aussi d'assurer le spectacle, mais elle avait peur du regard des quelques humains présents. Bon, ce n'était pas le bar dans lequel ils allaient d'habitude, mais tout de même... ▬ Bien joué. J'avoue que je suis réellement impressionnée. Ça ne t'a pas fait mal, au moins, hein ? Je connais un mutant qui se régénère. Mais lui, il n'est pas immunisé à la douleur. Heureusement qu'elle ne le nomma pas. La réaction de son interlocuteur aurait pu être assez... Violente, à n'en pas douter. Mais aussi vite qu'elle évoqua Wolverine, aussi vite elle se rappela que c'était à son tour de jouer et ne lui laissa pas vraiment le temps de répondre. ▬ Donc, c'est mon tour de t'épater. Je crois que j'ai quelque chose à te montrer qui pourrait faire l'affaire... Mais pas ici. Allons un peu à l'écart. Après avoir avalé son dernier shooter, elle l'attrapa par la main et l'entraîna au fond de la salle, de manière à ce qu'un pan de mur la cache du reste du bar. Et, dans un sourire espiègle, elle reprit, toute excitée à l'idée de ce qu'elle allait faire. Si Charles avait été conscient du risque qu'elle prenait, il l'aurait certainement sermonné, mais comme Charles l'avait oublié, elle avait décidé d'oublier ses directives contraignantes pour ce soir. ▬ Je vais te présenter tous mes amis. Et, sans attendre, elle pensa à un nom et tout son corps se changea en la première personne qui lui était passée par la tête : peau bleue, poilu, je vous le donne en mille... ▬ Bonsoir, je suis Hank, alias Beast. Super smart, scientifique fou à mes heures, je suis un vrai petit génie. Commenta-t-elle, prenant la voix du jeune garçon-bête, en terminant sur un clin d'oeil avant de changer derechef d'apparence. Le but était de montrer qu'elle pouvait changer très vite et du tout au tout, en se basant sur un simple souvenir. Cheveux blonds, charisme de surfer, sourire en coin, celui là était plus passe partout... ▬ Salut, moi c'est Alex, mais mes potes m'appellent Havok. Le soleil est mon plus fidèle allié. Et non, il ne me sert pas qu'à donner à mes cheveux soyeux des reflets dorés. Avec son énergie, je peux te clouer sur place en une décharge, et tu verras rien venir. Elle lui tira la langue, amusée, tandis que ses cheveux devenaient noirs et longs, sa peau basanée... ▬ Ororo, enchantée. Déesse des éléments, on me nomme Tornade. La météo est sensible à mon humeur, alors vaut mieux pas m'énerver. Elle aurait pu continuer ainsi des heures, et d'ailleurs, elle allait le faire. Elle hésitait juste sur le prochain. Elle pensa vaguement à Wolverine, ou bien Malicia, tiens. Ou bien Jean Grey ? Magneto aussi était tentant... Tant d'idées et de possibilités fourmillaient dans son esprit qu'elle ne s'était pas encore décidée. Qui vivrait verrait.
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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeSam 18 Juin - 18:25


Peut être aurait-il dut éviter ce genre de discours à cette jeune fille. Mais il ne pouvait s’empêcher de cracher sur ces stupides petites choses qu’étaient les humains. Il avait vu bien plus de carnage que n’importe qui… Une trop longue vie qui avait fait de lui ce qu’il était. Il était né dans la souffrance, il avait grandi… même vieillit dans cette souffrance. Bien que les marques corporelles n’étaient pas présentes… Les humains avaient fait de lui ce qu’il était maintenant : Un tueur froid et sans aucunes scrupules. Car oui, il n’avait pas toujours été le monstre qu’il est devenu aujourd’hui. Il avait été amoureux, il avait ressenti une réelle fraternité pour son frère et au final… Le peu d’humanité qui lui restait face à Logan, s’était échappé lorsque celui-ci l’avait laissé derrière lui. L’ultime coup de poignard dans le cœur… Il ne pouvait pas mourir, mais il semblait certains jours qu’il n’était plus que l’ombre de ce qu’il était il y a fort longtemps… Le Cabot avait disparu, et avait bel et bien été remplacé par un monstre bien plus sanglant que n’importe qui : Dents-de-Sabre. Il ne voulait plus être poignardé… De toute manière, il n’y avait plus rien à arracher à Victor. Il était seul, n’avait plus de limites et faisait réellement ce qu’il avait envie de faire.

Il constata que le discours qu’il eut sembla l’affecter. Il n’en fut pas étonné. Elle ne fit pas de commentaires. De toute manière, il n’y en avait pas à faire. Elle fut plongée un instant dans ses pensées, but un verre avant de lancer une remarque qui le fit légèrement sourire.
    VICTOR « Ouais… je connais pas la date exacte de mon anniversaire... Depuis le temps, j’ai oublié et des fils de domestiques comme moi, n’était pas censé savoir lire et se repérer sur un calendrier… »

Il eut un sourire en coin et ajouta en plaisantant :
    VICTOR « Presque deux cents ans. Je suis plutôt pas mal conservé, tu ne trouves pas ? »

Il avait l’impression de retrouver une ancienne part de lui-même qu’il avait perdu, il y a longtemps de ca. Elle était vraiment une fille pleine de ressources, et incroyablement sympathique. Même pour un cœur de pierre comme Victor. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas réellement discuté comme ca, avec quelqu’un. La discussion tourna autour du frère, ce qui lui rappela James. Et bientôt l’heure des démonstrations arriva. Victor avait écrasé littéralement un verre sur le bar. La réaction de Raven fut immédiate. Et il ne put s’empêcher de voir qu’elle s’était vraiment inquiéter pour le coup. Personne ne s’était inquiété comme ca pour lui depuis… Rose… Elle n’avait pas peur de lui, bien au contraire. Il ne put se retenir de laisser échapper un sourire. Le plus réel qu’il soit avec une lueur dans son regard… Une lueur qu’il n’avait plus eut depuis sa première jeunesse. Cabot revenait face à elle. Bien qu’il savait ce qu’il attendait s’il venait à trop s’amuser à cela. Il se mettait en danger et surtout… il la mettait en danger. Etait-il en train de chercher à l’impressionner dans un sens ? Quand elle lui dit qu’elle l’était, Victor ne put que se sentir flatté, même s’il ne le montra pas. Elle lui demanda s’il pouvait ressentir la douleur, avant de lui dire qu’elle connaissait un autre mutant comme lui.

Son sourire s’effaça un peu à l’entente de cela. Il n’y avait pas trente-six milles mutants comme eux deux… La régénération de Wade n’avait été qu’artificiel et vu où il se trouvait… Tête décapitée. Cela ne pouvait être lui. A vrai dire, il y avait pleins de nouveaux mutants à l’heure actuelle, ils n’étaient plus vraiment seuls… Peut être qu’un régénérant se baladait dans le coin. Mais il ne préféra pas y penser… Voulant, avant tout, passer une agréable soirée.
    VICTOR « Même si je ne suis pas croyant… Je me demande si Dieu n’a pas fait en sorte de nous rappeler qu’on ne sera jamais à la taille de sa grandeur. La douleur, je la ressens. Mais ne t’inquiètes pas, ce n’est pas quelques morceaux de verre qui vont venir à me terrasser. »

S’inquiéter de lui ? Sachant ce qu’il était… Qu’il ne pouvait mourir… S’inquiéter qu’il ressente la douleur, c’était bien la première fois qu’on lui faisait ce coup-là. Et il était clair qu’il ne pouvait se trouver gratifiant pour ce geste. Il s’arrêta un instant, se demandant s’il devait quand même évoquer Logan, mais bien empressée de montrer de quoi elle était capable. Elle but un dernier verre avant d’attraper sa main. Geste qui étonna Victor par sa nature si franche. D’habitude, les gens, même mutants, ne tentait pas d’attraper la main de Victor comme ca. Après tout, il avait au bout de ses doigts des choses dangereuses qui pouvaient vous lacérer en moins de temps qu’il n’en faut. Victor se laissa guider jusqu’au fond du bar, à l’abri des regards. Il se planta devant elle et attendit qu’elle lui montre ce qu’elle savait faire. Elle introduisit cela en lui disant qu’elle allait lui montrer ses amis.

Il l’observa alors que son corps entier changea totalement d’apparence, sa peau se couvrant d’une fourrure bleue, ses yeux devenant jaunes. Quand elle prit la parole, ce n’était plus sa voix mais celle qui devait surement appartenir au garçon. Victor eut un sourire en coin. Elle était vraiment douée la petite. Elle changea encore d’apparence… Une autre totalement différente… Et puis une autre… Victor l’observait faire cela. Elle était vraiment douée.
    VICTOR « Tu peux donc vraiment prendre toutes les caractéristiques d’une personne ! Tu es donc la pro du camouflage et du déguisement… Et là, je me pose une question… Comment savoir si ce que j’ai vu est vraiment toi. Si ce que tu es, est vraiment Raven. »

Il s’approcha d’elle dans un sourire et passa le dos d’une griffe sur sa joue, car loin était son but de la blesser. Visage qui était encore celui de celle qui s’appelait Ororo et qui manipule les éléments météorologiques. Il fixa son regard dans le sien et souffla :
    VICTOR « Montres moi Raven. »

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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeDim 19 Juin - 0:13



    Utiliser son grand âge pour se détacher du sujet des massacres avait été le seul contre qu'elle avait trouvé, du tac au tac, mal à l'aise à l'idée de discuter de souffrances, aussi vraies soient elles. Raven aimait trop la vie pour s’apitoyer sur ses mauvais côtés ou regarder dans le passé. Elle avait foi en l'avenir et elle aurait aimé que Victor en entrevoit un à son tour. Ou, qu'au moins, cette soirée ancre en lui de bons souvenirs pour supplanter tous ces mauvais qui le hantaient. Elle avait donc choisi son non vieillissement pour réengager un dialogue plus léger, et cela fit son effet. ▬ Ouais… je connais pas la date exacte de mon anniversaire... Depuis le temps, j’ai oublié et des fils de domestiques comme moi, n’était pas censé savoir lire et se repérer sur un calendrier… "Les monstres non plus", retint-elle, préférant ne pas le couper alors qu'il continuait, osant même l'humour après de si sombres révélations. ▬ Presque deux cents ans. Je suis plutôt pas mal conservé, tu ne trouves pas ? ▬ On ne peut mieux ! Lui sourit-elle avec entrain, dans un sourire franc. Le courant passait vraiment bien entre eux, elle en était plus qu'étonnée, vu comment leur discussion avait débuté. Heureusement qu'elle ne s'était pas laissée démonter ! Elle serait vraiment passé à côté de quelque chose. De plus, il se pliait en quatre pour lui plaire, ayant joué la carte du "jouons un jeu", comme s'il avait deviné qu'elle n'attendait que ça. La partie était d'ailleurs fort distrayante, bien qu'il lui fit une frayeur en se plantant du verre dans la main... Avant qu'elle ne découvre qu'il se régénérait. Quel idiot ! Elle avait vraiment failli se jeter sur lui pour jouer les infirmières... Elle lui demanda tout de même s'il avait senti la douleur, inquiète, et il lui répondit par un sourire doux. Le premier qu'il lui adressait avec tant de sincérité. Elle en fut plus que touchée. ▬ Même si je ne suis pas croyant… Je me demande si Dieu n’a pas fait en sorte de nous rappeler qu’on ne sera jamais à la taille de sa grandeur. La douleur, je la ressens. Mais ne t’inquiètes pas, ce n’est pas quelques morceaux de verre qui vont venir à me terrasser. Elle haussa les yeux au ciel avant de détourner la conversation sur elle, avide de reprendre le jeu. Il était réellement impressionnant, mais elle aussi voulait à son tour jouer de ses capacités et assurer le spectacle. Pour ce faire, elle l'entraîna un peu à l'écart, dans son sillage. Et alors, elle commença à jouer des cellules pour prendre l'apparence de ses amis un à un avec un plaisir non dissimulé en observant l'admiration se peindre dans les yeux de son interlocuteur. ▬ Tu peux donc vraiment prendre toutes les caractéristiques d’une personne ! Tu es donc la pro du camouflage et du déguisement… Et là, je me pose une question… Comment savoir si ce que j’ai vu est vraiment toi. Si ce que tu es, est vraiment Raven. Elle se mordit la lèvre et, sentant qu'il fallait qu'elle lui ôte cette idée de la tête au plus vite, tenta de s'échapper par une pirouette. ▬ La vraie Raven ? Ce sera pour le dessert. Avant, j'ai encore pleins de choses à te montrer, tu vas voir... Elle avait commencé à réfléchir à sa prochaine imitation lorsqu'elle se stoppa net. Il avait esquissé un pas vers elle et le dos de sa main vint caresser sa joue. Elle déglutit alors qu'il soufflait : ▬ Montres moi Raven. D'emblée, elle baissa les yeux sur le plancher et perdit le sourire...

    Une sueur froide joua le long de sa colonne vertébrale alors qu'elle redevenait la "fausse" elle-même, son identité de prédilection, dirons-nous. Passant ses lèvres l'une contre l'autre, elle réfléchissait. Elle ne pouvait pas quitter son habit de chair pale aux cheveux blonds. Elle avait peur du regard des autres, du regard de quiconque, même d'un mutant comme Victor. Peur d'être jugée. Peur de susciter du dégout et de la peur. Elle ne se sentait à l'aise ainsi que devant Erik, et encore, parfois, elle avait encore l'impression que si elle avait été normale, elle aurait été davantage désirable. Relevant les yeux vers Victor, elle triturait ses mains l'une dans l'autre. Elle avait finalement décidé de ne pas obéïr et prit l'apparence d'Erik, justement, pour se redonner contenance. ▬ Erik. Ich bin Erik Lensherr. Commença-t-elle avec un fort accent allemand, essayant de reprendre le fil de son numéro, avant de finalement renoncer, redevenant celle qui était devenue son visage le plus connu. ▬ Je sais, ce n'est pas ce que tu veux voir... Mais, je... Je ne peux pas te la montrer. Me montrer. Pas ici. Pas... Comme ça. Je déteste voir ce déclic dans le regard des gens quand je suis moi-même. Cette apparence est rebutante. Je t'assure, tu ne veux pas voir ça... Elle eut un sourire triste, sourcils tirés en arrière, et, pour prouver ses dires, elle posa une main sur son bras, inspirant un grand coup. Et, sous leurs deux regards, le sien étant clairement apeuré, sa main devint bleue électrique et rugueuse. Elle n'osait même pas lever les yeux vers lui, appréhendant trop sa réaction. Elle poussa la transformation jusqu'au coude avant d'hésiter, se stoppant finalement à l'épaule. Elle n'osait pas aller plus loin. Elle avait peur. Tellement peur... ▬ Tu vois, c'est... C'est... Elle ne put même pas finir sa phrase, celle-ci bloqua dans sa gorge. Les yeux baissés, elle fit revenir d'un coup son bras couleur chair et le serra contre elle. En son for, elle se répétait qu'elle n'aurait jamais dû faire ça et que maintenant, il allait fuir, et déjà, elle regrettait d'avoir joué le jeu dans les règles...


Dernière édition par Raven Darkhölme le Dim 19 Juin - 3:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeDim 19 Juin - 1:58


    RAVEN « La vraie Raven ? Ce sera pour le dessert. Avant, j'ai encore pleins de choses à te montrer, tu vas voir...»

Elle se défilait. Victor comprit pourquoi, presque immédiatement… Elle ne devait pas apprécier sa réelle apparence. Mais elle avait piqué sa curiosité. Peut-être n’aurait-il pas dû s’avancer de la sorte comme ca vers elle. Quand il vit la gêne qu’il avait occasionnée, il laissa tomber sa main, après qu’elle soit redevenue la fille qu’il avait rencontrée au bar. Froncement de sourcils face à ce changement soudain. Elle ne voulait pas le faire. C’était simple. Mais il ne pourrait pas la forcer à le faire… Enfin si… Il le pourrait, mais pourquoi le ferait-il ? Il n’était pas en colère, juste dubitatif. Il la regarda se tordre les mains, l’esprit ailleurs un moment. Il allait poser une main sur son épaule, en lui disant qu’elle n’avait pas à s’en faire comme ca. Quand soudain, elle se changea de nouveau pour prendre l’apparence d’un homme, surpris sur le coup, il s’arrêta dans son geste. Elle présenta le nouveau personnage qu’elle incarnait, en allemand.
    VICTOR « Es ist nicht das, was ich will. Keine Angst.*» Répondit-il dans la même langue.

Victor savait parler l’allemand et le russe. Il avait pas mal voyagé avec son frère et disons qu’au bout de deux cents années on finit par acquérir quelques savoirs. Elle finit par reprendre son apparence. La gêne ne l’avait pas quitté, et l’enthousiasme n’était qu’un souvenir de début de numéro. Elle parla alors du sujet en question. Un léger froncement de sourcil accompagna l’écoute de Victor.
    RAVEN « Je sais, ce n'est pas ce que tu veux voir... Mais, je... Je ne peux pas te la montrer. Me montrer. Pas ici. Pas... Comme ça. Je déteste voir ce déclic dans le regard des gens quand je suis moi-même. Cette apparence est rebutante. Je t'assure, tu ne veux pas voir ça... »

Voilà le fort du sujet. C’est ce qu’elle pensait d’elle-même alors. Il la regarda, silencieux, se demandant ce qu’elle pouvait cacher sous ses traits actuels. Il haussa à son tour les sourcils avant d’ajouter :
    VICTOR « Tu dis ca à un type qui a des ongles de clocharde j’te rappelle… Et qui a une fâcheuse tendance à faire peur à tout ce qui vit sur terre… Tu crois quoi ? Que je suis le genre de mec qui va s’barrer en courant en te voyant et en criant sauve qui peut ? Alors s’il te plait Raven ne me fais pas le coup : n’aies pas peur de moi…»

Il avait peut-être été un peu trop cassant dans ses propos. Et il savait comment il pouvait être quand il était comme ca. Un peu… voir beaucoup intimidant, et il risquait peut être de la bloquer dans sa manœuvre d’approche. Il expulsa l’air de ses poumons ce qui fit papillonner légèrement ses narines, laissant échapper un léger grognement roque. Pas ce genre de grognement qu’il pouvait pousser quand il était en colère, mais plutôt… un grognement… contrarié. Elle posa alors une main sur son bras, Victor baissa les yeux vers sa main qui commença à changer pour prendre un aspect bleue et rugueux. Il eut un léger froncement de sourcil, une lueur d’étonnement mais surtout curiosité dans le regard. Il pouvait sentir et entendre en même temps les battements du cœur de Raven. Elle n’était pas à son aise de faire ca devant lui. Il observa le spectacle, sans rien dire. Elle effectua la transformation jusqu’à son épaule.
    RAVEN « Tu vois, c'est... C'est... »
    VICTOR « … ce que tu es…»


Elle ramena son bras contre elle, alors qu’elle fit marche arrière dans sa transformation. Dans un geste, Victor attrapa cette main qui avait été bleue, en essayant de ne pas trop la brusquer. Car il faut dire qu’il n’avait pas l’habitude de faire des gestes dit « tendre » ou encore « amicaux », sa spécialité étant le meurtre et le carnage. Il s’approcha encore, passa un doigt sous son menton, en veillant à ne pas y mettre l’aspect tranchant, pour relever son visage vers le sien.
    VICTOR « Hey ! J’suis là, j’ai pas bougé. Et arrêtes de tirer cette tronche, car c’est plutôt elle qui me donne envie de me tirer…»

Il fit une pause, un sourire en coin laissant échapper un croc, avant d’ajouter :
    VICTOR « Et j’vais t’dire un truc : De toute les transformations que j’ai préféré, c’est celle-là… Bon, ok, ca compte pas parce qu’elle n’était pas complète… Mais en fait, c’est pas du jeu. J’te croyais joueuse pourtant. Et puis de toute manière…»

Il la poussa contre le mur et posa son coude sur celui-ci, lui barrant le passage, la maintenant toujours avec son autre main. La bloquant d’une éventuelle fuite. Il était ferme, mais veillait à ne pas lui briser les os en faisant cela, ni même à lui laisser une marque de griffe. Ses yeux étaient fixés dans les siens, il pouvait même sentir son souffle sur son visage.
    VICTOR « … J’te laisserais pas partir, tant que tu n’auras pas fait cette transformation. J’te lâcherais pas. Ou du moins… Jusqu’à ce que ton imbécile de frère remarque que tu n’es plus dans la salle.»

Il leva les yeux vers le plafond se concentrant sur ses sens olfactif et auditif, humant l’air, crocs légèrement sortis, il ajouta avec une mine ingénue :
    VICTOR « D’après son odeur, et le rire grinçant de sa pouf blonde, il n’est pas prêt de quitter le bar avant… une petite demi-heure voir plus. Et s’il a décidé de conclure… On peut en arriver à avoir toute la nuit devant nous. De plus son haleine en dit long sur le nombre de verres qu’il s’est enfilé. Oui, j’ai cette particularité là aussi. Je vois aussi dans le noir… loin… En gros, tout ce qui peut servir à la chasse. Voilà ma part du marché, montres moi la tienne... Attends non... On va faire autre chose. Tu l'fais et j'te raconte mon histoire. Toute mon histoire... Sans exception. Ca, j'le fais pas... J'aimerai plutôt l'oublier que d'y faire face. Peut être sur plusieurs rendez-vous, car j'vais t'dire, mon histoire est très longue... Je pense que c'est honnête comme marché. C'est bien le seul marché honnête que j'aurai fait dans ma vie. Au fait… Désolé si la position n’est pas très confortable… Allez Raven, regardes moi droit dans les yeux et fait le… Tu verras que tu n’as pas à avoir peur de ma réaction.»

* Ce n'est pas ca que je veux. N'aies pas peur.
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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeDim 19 Juin - 3:10



    ▬ Es ist nicht das, was ich will. Keine Angst. Si elle avait compris ? Bien sûr. Et ce n'était pas grâce à l'apparence d'Erik qu'elle avait emprunté, elle n'empruntait pas les capacités ni les caractères de ceux qu'elle copiait, mais parce qu'elle parlait assez d'allemand pour avoir saisi le sens de ses paroles, bien qu'elle parlait mieux le slave. Lui aussi, d'ailleurs, comprit, lorsqu'elle lui dit qu'elle ne pouvait pas accéder à sa requête. Qu'elle ne pouvait pas se montrer telle qu'elle était vraiment. Il comprit, mais il essaya de tout de même de la pousser à le faire, et, bien sûr, elle se braqua. ▬ Tu dis ca à un type qui a des ongles de clocharde j’te rappelle… Et qui a une fâcheuse tendance à faire peur à tout ce qui vit sur terre… Tu crois quoi ? Que je suis le genre de mec qui va s’barrer en courant en te voyant et en criant sauve qui peut ? Alors s’il te plait Raven ne me fais pas le coup : n’aies pas peur de moi. ▬ Je n'ai pas peur ! Pas de toi ! Sa voix était pressante, presque désespérée. Elle ne pouvait pas lui laisser penser cela ! Ce n'était pas de lui, qu'elle avait peur, mais de son instinct primitif, de sa réaction qu'il ne pourrait pas contrôler, comme tous les autres, face à la bizarrerie génétique qu'elle était. Elle n'avait rien d'humain ni d'animal, mais plus trait à un alien. Il n'avait certainement jamais vu quelque chose comme elle, et c'était ça, qu'elle craignait. La peur face à l'inconnu. Et elle ne voulait pas lire cela dans ses yeux à lui, alors qu'ils venaient de créer quelque chose de... Fort. Plus par peur de le voir ce désintéresser d'elle que par confiance - c'était quelque chose pour elle d'impossible que d'arriver à avoir confiance quand elle revêtait sa peau bleue - elle finit tout de même par prendre le risque de s'exposer, dévoilant une main, puis son bras tout en entier. Mais pas plus. Elle ne pouvait pas plus. C'était déjà trop. Trop dur, trop anormal. ▬ Tu vois, c'est... C'est... ▬ … ce que tu es… Compléta-t-il alors qu'elle retira vivement sa main, se re-transformant sous l'étonnement. Oui, effectivement, c'était ce qu'elle était. Un monstre. Tête recroquevillée contre sa poitrine et bras serré contre son corps, elle n'osait plus le regarder. Elle avait peur de croiser son regard et d'y voir ce qui la faisait trembler. Mais il ne lui laissa guère le temps de se morfondre, se saisissant de sa main passé en quelques secondes de bleue à chair et, incroyablement doux pour le mastodonte qu'il était, il releva son menton vers lui alors qu'elle se mordait la lèvre, mal à l'aise. Elle put alors remarquer avec un certain soulagement qu'il n'avait aucune intention de fuir. Ou presque. ▬ Hey ! J’suis là, j’ai pas bougé. Et arrêtes de tirer cette tronche, car c’est plutôt elle qui me donne envie de me tirer… Elle eut l'intention de se confondre en excuses mais il ne lui en laissa pas le temps. Dans un sourire, oui, un sourire que l'on aurait même pu qualifier de tendre bien que cela jurait avec la personnalité de Dents de sabre, il tenta de la rassurer. ▬ Et j’vais t’dire un truc : De toute les transformations que j’ai préféré, c’est celle-là… Bon, ok, ca compte pas parce qu’elle n’était pas complète… Mais en fait, c’est pas du jeu. J’te croyais joueuse pourtant. Et puis de toute manière… ▬ Eh, je suis joueuse ! Ne remets pas tout en question quand m- Elle fut coupée dans son élan par sa poigne qui vint l'enserrer et la plaquer contre le mur. Un coude se posa ensuite entre elle et un éventuel échappatoire - si elle avait seulement eu l'intention de fuir - et, plantant ses yeux dans les siens, les canines pointant, il mit des mots sur sa brusque capture alors qu'elle se mordait l'intérieur de la joue. ▬ J’te laisserais pas partir, tant que tu n’auras pas fait cette transformation. J’te lâcherais pas. Ou du moins… Jusqu’à ce que ton imbécile de frère remarque que tu n’es plus dans la salle. Vit-il la détresse dans ses yeux ? Est-ce cela qui le poussa à s'adoucir ? Certes, techniquement, elle aurait pu s'enfuir, si elle avait voulu. En termes d'agilité et de souplesse, Mystique était réputée pour être une sacrée gymnaste. Mais elle n'essaya même pas. Parce que premièrement, il aurait fallu qu'elle force le passage, et elle n'avait pas envie de lui fausser compagnie. Et aussi parce qu'elle savait qu'il ne lui ferait aucun mal. Beaucoup aurait pu en douter, mais elle, elle le sentait, intuitivement. Même s'il la tenait effectivement d'une main de fer, il n'irait jamais jusqu'à la blesser. Pour preuve, il rentrait ses griffes dès qu'il approchait ses mains de son corps. Il modérait sa force alors qu'il aurait pu la broyer. Non, elle n'avait rien à craindre. Rien du tout. Alors qu'elle réfléchissait, perdue, il lui offrit une diversion qu'elle saisit au vol en embrayant sur son frère. Tant qu'il ne lui demandait pas de se re-transformer en son moi originel, elle n'avait plus à s'en faire. ▬ D’après son odeur, et le rire grinçant de sa pouf blonde, il n’est pas prêt de quitter le bar avant… une petite demi-heure voir plus. Et s’il a décidé de conclure… On peut en arriver à avoir toute la nuit devant nous. De plus son haleine en dit long sur le nombre de verres qu’il s’est enfilé. Oui, j’ai cette particularité là aussi. Elle eut un sourire face à la nonchalance avec laquelle il ajouta une carte à la liste déjà longues de ses extraordinaires facultés. Et, lorsqu'il continua sur le même ton, elle laissa même échapper un rire. ▬ Je vois aussi dans le noir… loin… En gros, tout ce qui peut servir à la chasse. Voilà ma part du marché, montres moi la tienne... Attends non... On va faire autre chose. Tu l'fais et j'te raconte mon histoire. Toute mon histoire... Sans exception. Ça, j'le fais pas... J'aimerai plutôt l'oublier que d'y faire face. Peut être sur plusieurs rendez-vous, car j'vais t'dire, mon histoire est très longue... Je pense que c'est honnête comme marché. C'est bien le seul marché honnête que j'aurai fait dans ma vie. Aurait-elle dû se sentir flattée ? Au fond, elle le fut. Mais la peur était redevenue la note dominante parmi toutes les émotions qui la traversèrent à cet instant. Elle n'allait pas avoir le choix, il allait falloir qu'elle se transforme... Mais elle n'y tenait toujours pas. Vraiment pas ! ▬ Au fait… Désolé si la position n’est pas très confortable… ▬ Pas de soucis. Tu ne l'as pas senti mais j'ai adapté mon épaule à la taille de ta main... Impressionnant, hein ? Elle, essayer de noyer le poisson ? Pas-du-touuut... Bon, d'accord, elle jetait une dernière carte en désespoir de cause pour éviter l'inévitable. Mais le stratagème ne prit pas. ▬ Allez Raven, regardes moi droit dans les yeux et fait le… Tu verras que tu n’as pas à avoir peur de ma réaction. Baissant la tête, elle ferma les yeux et inspira profondément. On y était. Elle allait se montrer crue, réelle, plus vraie que jamais. Il allait la voir dans son intimité la plus secrète, la plus profonde. Elle ne rouvrit pas les yeux lorsque ses cellules, dictées par un signal invisible qui leur avait dit qu'elle était prête à se jeter à l'eau, avait commencé à effacer le subterfuge pour laisser place à sa peau bleue à écailles, ses cheveux rouges plaques en arrière, et ses pupilles jaunes, cachées sous ses paupières restées closes. Les jeux étaient faits.

    Ses lèvres tremblèrent lorsque, peinant à relever le menton, elle ouvrit la bouche et les yeux en même temps, quelque peu amère. ▬ Alors, heureux ? Grinça-t-elle, un soupçon rancunière du fait d'avoir dû contre son gré, pour prouver qu'elle était joueuse et à la fois qu'elle lui faisait confiance, faire une telle concession. Mal à l'aise, elle ne savait pas où poser ses mains, sur sa poitrine, au niveau de son bassin, elle ne trouvait aucune place où les poser sans se trouver ridiculement embarrassée. ▬ J'espère que ton histoire vaut le coup, hein, parce que là, tu n'imagines pas à quel point ça me coûte de ne pas recouvrir tout de suite ce corps contre-nature d'un voile apaisant de banalité... Souffla-t-elle, attendant le signal qui lui permettrait de reprendre un visage plus neutre. Il y avait des humains, autour d'eux, et plus que le regard de Victor qu'elle avait craint, elle voulait plus que tout au monde passer inaperçue à leurs yeux... Mais son vœux ne fut pas exaucé. Soudain, elle croisa le regard du barman qui s'était déporté et rapproché pour aller nettoyer une table, et y lut cette peur sourde qu'elle connaissait si bien. Son sang ne fit qu'un tour et sa métamorphose fut sans surprise : elle, de chair et de blondeur. Les yeux exorbités, elle fixait l'homme qui la regardait du même œil. P*tain. Là, elle avait merdé. Sérieusement merdé... Elle chercha Charles du regard, ne le trouva pas, et finit par aller chercher du soutien dans les yeux de Victor. Il n'y avait plus que lui, ce soir. Lui pour la protéger du reste du monde.
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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeLun 20 Juin - 9:12


Elle le regardait avec des yeux suppliant. Mais ca, ce ne jouait pas avec Victor. Il ne bougea pas d’un poil. Il n’était pas du genre à se laisser amadouer, mais il n’était pas non plus là pour l’effrayer… Ou du moins, il ne le souhaitait pas. Elle lui dit qu’elle n’avait pas peur de lui d’une manière si franche et directe que Victor ne pouvait que la croire. Il aurait pu s’en sentir reconnaissant mais il n’y arrivait pas. Il baissa les yeux un instant. Il ne put s’empêcher de souffler sur une mine désolé :

VICTOR « Tu devrai pourtant. »

Oui, car Victor avait ses moments qu’il ne contrôlait pas du tout. Quand la bête venait à sortir et tout détruire sur son passage. Il était alors régit par ses instincts primaires et ne faisait plus la différence entre ennemis et amis. A une époque, James avait toujours été là pour le maitriser. Il avait été le seul à pouvoir lui résister et surtout lui survivre dans ces moments-là. Il lui était déjà arrivé à faire des choses atroces sans s’en rendre compte. Il avait rapidement compris qu’il était un psychopathe qui avait besoin de sa dose de massacre et de sang. Il était comme un Junkie réclamant sa dose… Voir pire. Son enfance ? Son pouvoir ? Qu’est ce qui était en cause… Thomas Logan était passé par là, William Stryker et ses expériences n’avaient pas arrangé les choses… c’était même devenu pire avec lui. C’était clair, mais sa bestialité n’avait pas aidé… Et Victor savait très bien qu’il avait laissé trop de liberté à la bête, voulant assouvir son besoin obsessionnel de se sentir tout puissant. Sur le coup, il voulait lui donner un conseil.

VICTOR « Juste une chose entre nous, Raven. Si un jour tu me vois disjoncter. Cours… Le plus vite, le plus loin. Ne t’arrête pas. Tu n’es pas capable de m’arrêter. C’est un ordre, compris ? »

S’ils venaient à se revoir bien sûr, mais il n’en doutait pas. Il avait peur de ce qu’il pourrait faire dans ces moments-là. Il avait bloqué la jeune fille contre le mur. Il veillait à ne pas lui faire mal malgré sa force et ses airs bourrus. Quand elle lui dit qu’elle s’était adaptée à la position, Creed eut un léger sourire en coin et lui dit :

VICTOR « Toujours pleine de ressources à ce que je vois. »

Mais il ne se démonta pas. Elle allait faire cette transformation sous l’insistance de Victor. Bien qu’il sentait la peur de Raven sous ses doigts, par ses battements de son cœur, il pouvait presque sentir l’adrénaline couler doucement dans ces veines. Notre Mutant ne bougea pas. Il la vit fermer les yeux. Et là commença la transformation. Comme promis, il la fixa et doucement la peau de la jeune femme se couvrit entièrement d’une peau bleue et écailleuse, ses cheveux prirent une teinte rouge. Il ne cacha pas sa légère surprise. Il était clair que c’était bien la première fois qu’il voyait une mutation comme celle-là. Un sourire vint à esquisser ses lèvres quand elle ouvrit les yeux. Des yeux jaunes et vraiment… extraordinaires. Victor n’avait jamais vu un tel regard. Il ne fut pas étonné qu’elle lui relance la faute, et c’est en riant doucement qu’il la laissa parler, se reculant un peu pour lui laisser un peu plus d’air.

VICTOR « Moi, c’que j’en dis, c’est que c’est dommage de cacher de si beaux yeux sous un air d’Homo Sapiens. »

Elle n’était pas à l’aise et ne savait pas quoi faire de ses mains qui étaient devenue bleues. Il les lui prit, baissant les yeux sur celles-ci et caressant le dos de l’une d’entre elle pour mieux sentir l’aspect de sa peau si fascinante. Raven ne cessait de jeter des regards dans la salle pour inspecter si personne n’approchait. Elle n’avait pas l’habitude de se montrer comme ca, et à vrai dire, l’espèce humaine ne devait pas vraiment apprécié cet aspect-là. Une remarque sur son histoire. Si elle était intéressante ? Il était peut-être un des rares types sur terre à avoir vécu aussi longtemps.

VICTOR « J’espère qu’elle sera intéressante pour toi, ou du moins qu’elle t’apprendra quelque chose. »

Il s’était alors demandé si faire cela n’était pas une bourde monumentale. Donner des informations sur ce qu’on est… Surtout celles-là pouvaient rapidement se retourner contre la personne. Pas qu’il n’avait pas confiance en Raven, mais il y avait toujours des mutants capables de fouiller dans votre tête comme pour rigoler. Victor avec le temps, avait réussi à se forger une barrière mentale. Bien entendu, cela bloquait son esprit sur les mutants les moins expérimentés. Il ne pouvait pas arrêter n’importe qui… Et surtout… Il choisissait à qui il l’ouvrait. Lui pouvait se dresser une barrière mentale, James en était capable aussi... Mais Raven était encore bien jeune et il sentit une pointe de contrariété... voir même de peur qu'on s'en prenne à elle, si un quelconque mutant venait à vouloir lui nuire. Et Victor, avec le temps, s'est fait vraiment beaucoup d'ennemis... Venait-il de s'attacher à elle ? Il ne pensait ne plus pouvoir le faire depuis l'épisode "Cameroun".

La respiration de Raven se fit plus courte, alors qu’il vit une lueur de stupeur dans son regard. Victor leva les yeux vers son visage, qui reprit une apparence Lambda avec une vitesse proche du désespoir, avant de regarder dans la direction où elle avait tourné la tête.

L’imbécile de barman était là et il était en train de les fixer ou plutôt, de LA fixer. La bouche mi ouverte, une expression d’horreur sur son visage. Un souffle… Le mot « monstre » à peine murmuré était parvenu jusqu’à l’ouïe fine de notre homme. Une lueur de colère dans le regard de notre mutant se fit voir. Victor lâcha les mains de la jeune femme pour se tourner vers lui. L’homme fixa alors ses yeux sur un Victor au regard obscur qui commença à avancer vers lui. L’homme en fit tomber son plateau avant de commencer à reculer à tâtons, ne quittant pas des yeux Victor. Il avait bien envie de lui faire sa fête à ce guignol, mais il n’était pas seul et il voulait aussi éviter des emmerdes à Raven… C’était surtout ca… Elle n’avait pas besoin de ca. Et puis c’était un peu de sa faute sur ce coup. Son excès de panique ne passa pas inaperçu et les yeux se tournèrent vers eux. Pour être discret, ca allait être raté.

Bon ben… Tant pis… Il choppa le gars par le bras fermement, et avec beaucoup moins de délicatesse qu’avec Raven, il l’empêcha de partir.

VICTOR « Dis ce que tu as vu et je te prie de croire que je t’ouvrirai le bide pour t’y extirper tes tripes et t’étrangler avec. T’as pigé ? »

Le mec ne savait pas quoi répondre. Il regardait Victor avec des yeux terrifiés. Comme il était trop long à la détente, il resserra un peu plus l’étreinte de sa main alors que ses griffes vinrent à forcer sa chair. Les dents serrés, il répéta d’une voix roque à la limite du grognement :

VICTOR « Pigé ???... J’ai dit !! »

Le mec gémit en guise de réponse à la douleur et c’est en pleurant qu’il acquiesça frénétiquement.

SERVEUR « O… O… Ou… Oui… »

Attiré par le spectacle, le gérant vint à leur rencontre. Victor lâcha le bras du pauvre type, mais gardant toujours son regard fixé dans le sien.

SERVEUR « Qu’est-ce qu’il se passe ici ? »

En voyant que le type devant lui était prêt à se pisser dessus et qu’il n’arrivait pas à dire quoi que ce soit à son patron, Victor prit la relève, tout en tournant les yeux vers le vieil homme dans un air plus ouvert :

VICTOR « Il a glissé, il est tombé, je l’ai rattrapé. Fin de l’histoire. »

Il accompagna le geste à la parole, alors qu’il abattit une main colossale sur son épaule, le type faillit s’effondrer sur le sol sous la force, et balbutia sous le geste, se rattrapant de justesse à la table. Le patron fronça les sourcils et se tourna vers le barman, qui commença à acquiescer de nouveau frénétiquement pour confirmer ses dires. Non mais il est vraiment pathétique ce gars… Bon chose qu’il ne disait pas, mais qu’il pensait fortement, c’est que ce pauvre type, près de lui, allait y passer de toute manière plus tard dans la soirée. Et il se ferait un malin plaisir d’accompagner le geste aux menaces qu’il avait proférées plus tôt. Il n’aimait pas laisser partir une proie comme ca, et puis, il ne supportait absolument pas ce genre de réaction. Eliminer les faibles, il était là pour ca. Le gérant ne chercha pas plus loin. C’était mieux pour lui. Le type allait le suivre, mais Victor serra sa poigne sur son épaule pour l’empêcher de partir.

VICTOR « Hep hep. Avant de partir, je passe commande. Vodka banane pour la demoiselle et une Vodka simple pour moi. Bien entendu les consommations de ce soir, sont offertes par la maison. »

Il allait faire un pas en avant de nouveau mais Victor ne le lâcha pas, il grogna face au geste de fuite.

VICTOR « Hey, j’ai pas terminé. J’aimerai des excuses pour la demoiselle aussi. Ce n’est pas bien de dévisager les gens comme ca. Après ca, tu pourras te pisser dessus et aller pleurer ta petite maman chérie dans l’arrière-boutique. Ca, je t’en donne l’autorisation. »

En espérant qu’il n’ait pas la stupide idée d’appeler les flics. Il aurait été plus facile de le tuer tout de suite, mais... Son regard se porta sur Raven, et il finit par le lâcher à contre cœur, juste après bien entendu que le type ait fait un balbutiement d'excuses à l'encontre de Raven...
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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeLun 20 Juin - 21:10



    La peur était un sentiment qui lui était trop familier pour qu'elle en réchappe cette fois encore. Raven avait fini par se dire que quoi qu'elle fasse, elle aurait toujours peur de se montrer telle qu'elle était vraiment. Toujours. Mais avoir peur de lui ? Alors qu'elle ne s'était plus sentie si en confiance avec quelqu'un instantanément, comme avec lui, depuis des lustres ? Certainement pas ! ▬ Tu devrais pourtant. Elle fut étonnée de la froideur de son ton lorsqu'il lui rétorqua cette phrase. Elle qui cherchait à le rassurer était définitivement loin du compte. Mais elle n'arrivait pas à comprendre les dessous de cette affirmation. Il n'y avait là aucune espèce de menace, mais presque un regret. Le regret qu'elle n'aie pas peur de lui. Lui reprochait-il d'être trop téméraire ? Trop confiante ? Elle n'eut pas le temps de se poser plus de questions qu'il reprenait. ▬ Juste une chose entre nous, Raven. Si un jour tu me vois disjoncter. Cours… Le plus vite, le plus loin. Ne t’arrête pas. Tu n’es pas capable de m’arrêter. C’est un ordre, compris ? Elle ne comprit pas pourquoi mais elle hocha vivement la tête. Elle avait bien sûr eu envie de protester mais sentit que ce serait complètement inutile et qu'il n'en démordrait pas. Il lui avait déjà bien démontré sa force de persuasion, tout comme il n'allait pas la lâcher tant qu'elle ne se serait pas dé-transformée. Il voulait voir sa vraie nature et il insisterait jusqu'à ce qu'elle craque, elle le savait. Aucune de ses entourloupes et de ses diversions, tel que le coup de l'épaule, ne prendraient. Au mieux, elles lui tireraient un sourire en coin et une remarque amusée, comme celle qui fusa alors. ▬ Toujours pleine de ressources à ce que je vois. Raté. Elle n'y couperait pas, inutile de résister plus longtemps. Résignée, Raven décida alors de jouer le jeu jusqu'au bout. Au fond d'elle, elle essayait de se persuader qu'il avait raison et qu'elle ne risquait rien, mais son coeur battait à mille à l'heure lorsqu'elle reprit sa forme originelle. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle fut étonnée de lui découvrir un sourire et un air ravi. Quoi ? Sa transformation n'avait pas marché ? Elle ne pouvait pas être bleue, écailleuse et aux yeux jaunâtres pour qu'il tire une telle tronche, c'était pas possible. Mais lorsqu'il se saisit de ses mains, elle observa que si. Elle était bel et bien au naturel, et ça... Lui plaisait. Il ne la trouvait pas bizarre, hideuse ni repoussante, et il le lui confirma en mots. ▬ Moi, c’que j’en dis, c’est que c’est dommage de cacher de si beaux yeux sous un air d’Homo Sapiens. Rougissant, de plaisir plus que de gêne, elle lui lança tout de même lancer une réplique boudeuse en minaudant que son histoire avait intérêt à valoir le coup plutôt que le merci qui aurait été de mise. On est rancunière et fière ou on l'est pas ! ▬ J’espère qu’elle sera intéressante pour toi, ou du moins qu’elle t’apprendra quelque chose. La sérénité qu'il affichait face à son corps bleu et qu'il lui transmettait fut de courte durée. Le barman avait tout vu. Tout. Ses yeux jaunes écarquillés reprirent au choc leur teinte bleue et elle déglutit bruyamment. Son premier réflexe fut de chercher CX dans le bar, pressentant qu'il allait la tuer s'il apprenait le risque inconsidéré qu'elle venait de prendre, mais elle ne le trouva pas. Il n'était plus près du bar. Elle n'eut pas le temps de le chercher plus longtemps que Victor accapara de nouveau toute son attention. Hargneux, il se dirigeait vers l'impoli barman, tous ses muscles bandés. Il avait l'air fou de rage. Raven fit un pas en avant, se stoppant net. Il lui avait donné un conseil un peu plus tôt. Fuir s'il pétait les plombs. ... Mais il restait maître de lui-même, pour l'instant, non ? Victor attrapa le jeune homme par le bras et, tous crocs dehors, lui ordonna d'un ton qui la fit presque trembler. ▬ Dis ce que tu as vu et je te prie de croire que je t’ouvrirai le bide pour t’y extirper tes tripes et t’étrangler avec. T’as pigé ? ... D'accord, non. Que faire ? Que lui avait appris Charles dans ce genre de situation ? De ne pas se mettre en danger, certes. Mais elle ne pouvait pas le laisser se mettre en danger pour elle, si ? ▬ Victor, non ! Ou comment glisser une phrase inutile, dans le genre de la demoiselle en détresse qui sert à rien, elle se posait, là. Trop aveuglé par sa colère, il ne dût même pas l'entendre. ▬ Pigé ???... J’ai dit !! ▬ O… O… Ou… Oui… Gémissement, pleurs. L'équation parfaite pour signifier, au cas où ça aurait échappé à quelqu'un, que la situation était bel et bien en train de déraper. ▬ Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Raven plaqua une main devant sa bouche en voyant un tiers s'en mêler. Oh non. Comment si un humain potentiellement en danger ne suffisait pas. Nouveau regard circulaire faisant le tour du bar à la recherche de Charles qui avait décidément disparu. Mais où était-il, bon sang ? Aux toilettes ? Sorti prendre l'air ? Certes, ce n'était pas vraiment le moment de s'en faire pour lui alors qu'il n'était pas en danger immédiat, pas comme ce barman qui avait posé ses yeux aux mauvais endroit au mauvais moment, mais quand même, c'était louche! ▬ Il a glissé, il est tombé, je l’ai rattrapé. Fin de l’histoire. Réplique parfaite, ton assuré. Raven voulut entrer en jeu et l'aider à se tirer de là mais sa voix à demi paniquée n'aidait, finalement, pas tant que ça. ▬ Je suis témoin ! Si vous aviez vu ce sauvetage in extremis... Du grand Art ! Ou sinon, tu peux te taire, chérie, au lieu de dire des conneries... Par chance, le patron n'avait pas l'air très futé, et le motif invoqué ne souleva aucune autre question. Le barman, docile, n'intervint pas non plus pour les contredire. Soulagée de voir celui là repartir, Raven soupira profondément avant de couler son regard vers Victor. ▬ C'est bon, tu peux le lâcher, maintenant. Souffla-t-elle, un peu tendue. Mais, visiblement, il n'en avait pas fini avec lui. ▬ Hep hep. Avant de partir, je passe commande. Vodka banane pour la demoiselle et une Vodka simple pour moi. Bien entendu les consommations de ce soir, sont offertes par la maison. Raven leva les yeux au ciel et croisa ses bras sur sa poitrine. Quel profiteur celui là ! Comme s'il ne pouvait pas se contenter d'avoir évité les ennuis... Secouant la tête, elle le regarda en coin ficher la trouille avec un plaisir non dissimulé au jeunot qui était à deux doigts de syncoper. Ah, celui là, il aimait jouer avec les nerfs des gens, hein ! Et pas qu'un peu ! La preuve, il n'avait pas assez mortifié le petit à son goût et reprit : ▬ Hey, j’ai pas terminé. J’aimerai des excuses pour la demoiselle aussi. Ce n’est pas bien de dévisager les gens comme ça. Après ça, tu pourras te pisser dessus et aller pleurer ta petite maman chérie dans l’arrière-boutique. Ça, je t’en donne l’autorisation. Et, la queue entre les jambes, celui-ci s'exécuta comme un parfait petit toutou avant de filer plus vite que jamais derrière le bar. Jamais il n'oserait revenir pour leur ramener leurs commandes, c'était certain. Dans un soupir, elle se tourna vers Victor, à la fois reconnaissante et blasée, encore sous le choc de la panique qui l'avait prise. ▬ Tu n'aurais pas dû faire ça. Ça n'en valait pas la peine... Mais... Elle eut un sourire timide, ses joues rosissant alors qu'elle avouait : ▬ Peu de gens auraient fait ce que tu viens de faire pour laver mon honneur. Un merci serait trop faible pour te remercier, alors... Se hissant sur la pointe des pieds, elle saisit son menton entre ses mains et déposa un baiser, bien que chaste, au coin de ses lèvres. Puis, elle se laissa glisser en ondulant jusqu'au bar et alla reprendre sa place sur le tabouret qu'elle avait quitté. Elle, et cet incident inopiné, venaient de clore le jeu. A moins que...
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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeLun 20 Juin - 23:50


Victor suivit des yeux le type qui fila comme un malade derrière le bar, se retenant à peine de courir. Victor eut un petit sourire amusé en le regardant s’en aller de la sorte. Il ne perdait rien pour attendre. Il se tourna vers Raven qui semblait un peu moins tendue. Il lança alors :

VICTOR « Comme j’t’ai dit : Docile comme des agneaux quand on leur fait comprendre à qui ils ont affaire. »

Oui, il était comme ca et étant félin de nature, il aimait jouer avec ses proies. Il adorait ca même. Il ne devrait pas pourtant, la loi du tueur voulait qu’on tue sa proie et qu’on ne bavarde pas, mais où se trouvait le plaisir alors ? Bien qu’il savait faire la différence entre le jeu et la menace. Mesurant les degrés de danger de son ennemi… Il était doué pour ca, et les guerres avaient affutés ce point d’honneur. Raven prit la parole, lui disant que ce n’était pas la peine, qu’il n’aurait pas du faire ca. Il aurait dû le laisser faire alors ? Le laisser crier « Au monstre ? ». Il l’avait déjà laissé faire, et cela avait terminé sur un bucher, et le génocide d’une ville presque entière. Il allait répliquer mais elle continua, et voyant son sourire timide, il préféra l’écouter jusqu’au bout.

Elle le remercia. C’était bien la première fois qu’on lui disait si ouvertement. Il ne savait pas trop comment réagir à cela. Il n’était pas vraiment doué pour les relations humaines. Et recevoir des remerciements n’étaient pas trop son trucs, par contre des menaces et des messages de haine, ca il savait comment les prendre. Et il trouvait qu’elle exagérait un peu en disant que peu de gens aurait fait ca.

VICTOR « Raven, n… »

Il ne continua pas, pris au dépourvu face au geste qu’elle lui fit. Déjà rien que le fait de lui attraper le menton le fit taire et quand elle déposa un baiser sur le coin de ses lèvres, Victor se figea et en resta coït. Ses pensées s’entrechoquèrent, si bien qu’il ne savait plus trop comment… penser. Elle se détacha de lui pour retourner s’asseoir près du bar. Victor la suivit des yeux, sans savoir quoi répondre. Que se passait-il ? Comment réagir ? Que faire ? Il n’était pas entrainé à ce genre de situation… Toutes sauf celle-là et puis il repensa à une discussion qu’il avait eue avec James : « Un truc que tu peux m’dire… Est-ce qu’elle en valait la peine ? ». Il avait posé cette question à son frère avec une pointe de rancœur. Aujourd’hui, il se posait la question sur une toute autre longueur d’onde… « Est-ce qu’elle en vaut la peine ? » Bien sûr qu’elle en valait la peine… Mais est-ce que LUI en valait la peine ? C’était bien là la question. Celle qu’il avait prise pour une gamine sans importance, venait de le faire vivre en l’espace d’à peine une heure… A peine une soirée, toute cette complicité et ce désir qu’il avait cherché dans les bars de Strip-Tease et les Maisons Closes en vain.

Elle l’avait séduite sans qu’il ne s’en rende compte, au départ avec un jeu qui était là pour le distraire le temps d’une soirée. Ils en étaient arrivés à faire des concessions, des promesses… Il la regarda onduler jusqu’au bar. Gracieuse, féline, parfaite à ses yeux. Elle pouvait prendre n’importe quelle apparence, il avait été séduit par Raven. Celle de tous les instants. Celle qui n’avait pas peur de lui, celle qui voyait en lui quelqu’un d’autre qu’un monstre sanguinaire. « On ne peut être rien d’autre, on est ce qu’on est… On a toujours fait ca, alors que veux-tu faire d’autre ? Moi, j’peux pas… » Il avait traité d’imbécile son frère à l’époque, mais il en venait à se poser des questions. Etait-il prêt à faire ce choix ? Etait-il prêt à… « J’me casse, tu m’suis ? » Il poussa un soupir. Elle venait en l’espace d’un geste de remettre en cause tout ce qu’il était.

Peut-être devait-il fuir. Prendre la porte et la laisser seule à ce bar. Lui éviter des emmerdes… SES emmerdes. Mais il en était incapable. A la place, il s’avança vers le bar et il vint à se poser près d’elle… Proche d’elle… Il la fixait. Se demandant si le geste qu’elle avait fait était bien plus qu’un simple baiser de remerciement. Il voulait lui demander pourquoi elle avait fait ca… Mais impossible… Qu’est-ce qu’elle lui répondrait : J’te l’ai dit ! Surement… S’il voulait répondre à ca, il n’y avait qu’une solution et il pouvait tout gâcher en l’espace d’une seconde. Il fallait qu’il arrête de se poser des questions, ca ne lui ressemblait pas. Il devait écouter son instinct… Mais son instinct n’était peut-être pas le meilleur conseiller du monde et s’il l’écoutait, il pouvait rapidement partir en vrille. Un désir devenant trop intense, il savait qu’il pouvait en oublier sa partenaire et aller bien trop loin… Il savait que s’il se contenait de trop, c’est ce qu’il risquait d’arriver… Comme avec Rose d’ailleurs… Peut-être que James avait raison à l’époque, s’il n’était pas intervenu, il serait arrivé quelque chose qu’il n’aurait jamais pu se le pardonner. Il souffla alors :

VICTOR « Raven… Regardes moi. »

Il attendit qu’elle tourne les yeux vers elle et qu’elle lui fasse face. Il l’attrapa alors par la nuque et tout en s’approchant d’elle, l’embrassa avec fougue sans attendre une seconde de plus. Il posa néanmoins sa seconde main sur le bar pour ne pas perdre conscience avec la réalité, car il savait que s’il partait de trop dans ses désirs là, il pouvait en venir à perdre totalement pied. Puis il se détacha doucement, murmurant :

VICTOR « J'ai peur de te faire du mal. »
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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeMar 21 Juin - 18:24



    ▬ Comme j’t’ai dit : Docile comme des agneaux quand on leur fait comprendre à qui ils ont affaire. Il n'y avait aucun doute à avoir à ce sujet : le barman avait bien compris son intérêt à faire profil bas désormais. La crainte que Victor lui avait inspiré demeurait et demeurerait certainement longtemps en lui, le poursuivant jusque dans son sommeil, qui serait bordé de cauchemars cette nuit là. Et les nuits qui suivraient. Tous trois savaient aussi bien les uns que les autres que cet insignifiant humain venait de frôler un voyage sur le Styx, fleuve des morts, et qu'il aurait dû être reconnaissant du fait que le mutant faisait preuve d'assez de contrôle pour l'avoir épargné. Car Victor aurait tué pour elle, Raven n'en doutait pas une seconde. Et ce sentiment, cette espèce de reconnaissance, de gratitude, aurait pu s'exprimer de bien des manières. Il aurait pu détenir une dette, lui faire penser qu'elle devrait lui renvoyer l'ascenseur tôt ou tard pour les risques qu'il venait de prendre pour elle. Qu'ils étaient désormais liés par ce fardeau. Mais Raven ne se contenta pas d'éprouver ce sentiment de lui être simplement redevable, il y avait plus. Tellement plus. Bien plus qu'un simple merci n'aurait pu exprimer. ▬ Raven, n... Inconscience ? Excès de confiance ? Acte irréfléchi ? Peut être. Elle n'avait eu une once d'hésitation avant de s'emparer de son visage, puis de ses lèvres, pour lui faire comprendre à quel point son geste l'avait touché. Elle s'était sentie importante, protégée, placée au devant de tout le reste. Elle s'était sentie acceptée, pleinement. Sans aucun défaut dans ses yeux à lui. Elle aimait qu'il la regarde. Il la faisait se sentir normale. Et au de là de ce sentiment de se sentir enfin à sa place qu'elle avait toujours recherché, et qu'il lui offrait, elle éprouvait à son égard plus que de la gratitude. Ce baiser signifiait plus qu'un merci. Il signifiait : « J’ai envie d’être avec toi. » ... « Ne détourne jamais tes yeux de moi... Car ton regard me comble. » Elle l'avait senti se raidir quand elle l'avait embrassé et n'eut pas le courage d'affronter son regard après son effronterie. Baiser aussi vite déposé, aussi vite quitté. Un tas de questions fourmillaient dans son esprit alors qu'elle retourna s'asseoir au bar, à l'endroit exact où ils s'étaient rencontrés. Son cœur battait à tout rompre alors qu'elle fixait le comptoir. Lui, dans son dos, n'avait pas bougé. Elle espérait de toute son âme de ne pas avoir dépassé une limite qu'elle n'aurait pas dû franchir. Elle ne savait même pas, après tout, si son cœur n'allait pas déjà à quelqu'un. Et le sien, d'ailleurs, n'était même pas à prendre, bien qu'elle n'aie de réel engagement nulle part. Elle n'était pas la seule pour Erik, même s'il était ce qui se rapprochait le plus de l'Amour pour elle. Et à l'égard de Hank, ce qu'il restait de ce flirt était on ne peut plus flou. Sûrement était-elle considérée comme volage, allant là où son cœur lui dictait d'aller sans s'embarrasser de savoir si elle faisait erreur ou non, suivant instinctivement les battements de son palpitant. Et s'il battait pour Victor, était-ce mal ? Aurait-elle dû garder ça au fond d'elle ? Charles aurait su, lui. Mais Charles n'était pas là. Elle était donc seule avec ses dilemmes, dans le flou, comme souvent dernièrement. La voix de Victor coupa court à ses réflexions. ▬ Raven… Regardes moi. Elle expira longuement avant de se retourner. Elle avait peur de lire du reproche dans son regard. Ses yeux exprimaient cette crainte, comme une enfant prise en faute, lorsqu'elle les posa sur son visage. Mais elle n'eut pas le temps d'esquisser la moindre excuse. Il n'y en avait de toute manière aucune à lui faire. Il avait fondu sur elle, saisit sa nuque, et presque violé ses lèvres, si tant est qu'elle ne les lui avait pas offerte, répondant à son baiser avec presque autant d'empressement. Lorsqu'il se détacha d'elle, elle ressentit une pointe de frustration qui lui pinça le cœur lorsqu'il murmura. ▬ J'ai peur de te faire du mal. Il relève de l'impossible de décrire la vague de tendresse qui passa dans son regard brûlant de désir alors qu'elle lui répondit sur le même ton. ▬ Je t’assure que là, tu me fais tout sauf mal. Lâcha-t-elle, le souffle court. Elle passa une main derrière son cou et suivit l'arrête de sa mâchoire du bout des lèvres avant de revenir capturer sa bouche. Le reste du monde n'existait plus. Seule la flamme dans le regard de Victor la guidait, toujours plus loin, à mesure que leurs deux désirs grandissaient. Entre deux pressions de lèvres, elle eut toutefois un sursaut de conscience la poussant à susurrer, avalant l'air par inspirations saccadées. ▬ J'espère que dans ton histoire, il n'y a pas une femme... Contre laquelle je devrais me battre... Suite aux lignes que nous sommes en train d'écrire... Non pas qu'elle le pensait une seule seconde infidèle, il lui avait clairement montré sa fidélité envers elle en prenant sa défense corps et âme alors qu'ils ne se connaissaient qu'à peine. Ses yeux redevenus jaunes - ils avaient cette tendance quand une émotion, telle que la passion, la submergeait - fouillaient ses iris avec l'intention d'y trouver quelque chose. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle avait envie d'y lire, ni si elle attendait réellement une réponse. Elle avait envie de reprendre ses lèvres en otage et de lui dire d'oublier son intervention, mais quelque chose la poussait à attendre qu'il en prenne lui même l'initiative s'il ne souhaitait pas faire de commentaires. Elle se mordilla la lèvre, pendue aux siennes. Elle ne savait pas combien de secondes elle pourrait encore rester immobile...


Dernière édition par Raven Darkhölme le Lun 27 Juin - 0:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeMar 21 Juin - 22:59


Il savoura l’instant, ne sachant pas trop ce qu’il faisait. Ce qui avait autour de lui n’avait plus d’importance. Elle venait de le séduire plus qu’il ne l’avait pensé. Il ne se doutait pas que bientôt, elle allait devenir sa drogue, celle qui risquait de changer beaucoup de choses en lui. Il se retint pourtant, et même si c’est à contre-coeur qu’il se recula. Il savait que c’était pour eux, il savait la violence qu’il contenait. Ce que les femmes qu’il avait côtoyé devenaient… Il était plus qu’un assassin, il était aussi un violeur sans vergogne quand l’envie bestiale lui prenait. Il voulait le hurler à Raven, se reculer… Fuir pendant qu’il en était encore temps, mais il gardait ces pulsions qui le contrôlait et qui pouvait, à tout moment, tout dévaster sur son passage. Il réussit pourtant à la prévenir du danger, elle lui assura vivement qu’il ne lui faisait pas mal. Et encore, c’est parce qu’il se contrôlait à l’instant. Il voyait cette lueur de désir dans ses yeux, qui renforça son propre désir.

Il plongea son regard attisé par la flamme de cet appétit qui ne faisait que grandir. Il ne put dire de mots, alors que ce fut elle qui vint à coller ses lèvres contre les siennes. Le goût si particulier de ses lèvres, alors qu’elles firent pression sur les siennes. Victor avait du mal à se tenir à la réalité. Il voulait se laisser aller totalement, mais il la sentait. La bête était proche et il ne voulait pas qu’elle vienne à perdre le contrôle, c’est ce qui l’empêcher de profiter de cet instant pleinement. Il n’osa pas poser ses mains sur elle, venir à trop s’approcher d’elle. Elle se recula, elle avait le souffle court. Victor ouvrit doucement les yeux et vit que les yeux de Raven avait repris une teinte doré.

Juste magnifique… Parfaite… Un regard qui l’avait hypnotisé. Il aurait voulu lui hurler de s’enfuir, de lui dire qu’elle ne maitrisait pas la situation, pas plus que lui à présent et qu’elle risquait de beaucoup perdre en faisant cela. Mais ces mots restèrent bloqués dans son esprit. Il ressentait le désir… Il aimait ce désir charnel, mais il ne pouvait pas aimer… Il en était convaincu. Elle risquait de devenir sa possession, son territoire… Mais il était déjà trop tard. Il fut trop tard depuis le moment où il avait consenti à venir poser ses lèvres sur les siennes. Il aurait préféré une gifle de sa part… ou alors était-ce cet instinct qui l’avait poussé à faire ca pour reprendre le contrôle sur lui ?

Il se contenta de la fixer. Ne pouvant répondre à ses mots… mais est-ce que ses mots avaient percé sa raison ? Elle était doucement en train de s’étouffer et le souffle contre son visage, la chaleur de ses mains contre son visage. Son regard si… hypnotique… Il pouvait sentir les battements de son cœur dans ses propres tympans. Un battement sauvage, qui était très mauvais signe… Sa vision se fit différente. Ses sens venaient de s’éveiller. Il pouvait ressentir, voir chaque cellule de la femme qui lui faisait face. Sa respiration, son cœur, son odeur, chaque partie d’elle. P*tain, contrôle toi Victor… Tu sais comment ca va se terminer. Il baissa alors la tête dans un geste en grognant et enfonça ses griffes dans le bois du bar avec violence pour retenir son envie bestiale de se jeter sur elle alors que des pensées morbides venaient à l’assaillir. Souffle roque, il tentait de retenir la bête mais elle avait déjà fait un long chemin dans son esprit et dans son corps. Il était incapable de parler, l’animal venait de prendre le contrôle de ses fonctions orales. P*tain de mauvaise idée… Qu’est-ce qu’il m’est passé par la tête bordel ? Il voulait que quelque chose lui vienne en aide… N’importe quoi pour l’arrêter…. Et il maudit que son frère ne soit pas là… James, p*tain… Pourquoi tu m’as fait ca ? et c’est dans un ultime cri silencieux qu’il tenta de retenir son appétit bestial. Mais la bête était devenue forte, trop forte pour lui.

L’humanité de Victor venait à se mettre en silence. Est-ce que Raven avait capté le danger qui émanait de lui ou simplement ressentait-elle l’incompréhension totale ? Il releva doucement la tête. Son regard n’était plus vraiment le même. Le désir était présent, mais c’était un désir pur. Un désir malsain qui brillait dans son regard gris. Elle était à lui. Rien qu’à lui… C’est avec violence qu’il l’attrapa sans ménagement pour se coller à elle, la poussant littéralement contre le bar. Des bruits de verres brisés, des cris de surprise… Cela n’avait plus d’importance pour Creed, il était devenu l’animal. Celui qui ne connaissait pas les codes de principe de l’humanité. Ses mains descendant jusqu’à ses cuisses, il la souleva sans aucune difficulté. La collant contre le bar et lui prêt à faire l’inconcevable. Ses lèvres rencontrèrent de nouveau brutalement les siennes voulant assouvir un désir incontrôlable.

    HJ: Bon hum... Charles tu peux intervenir quaaand tu veux. Je pense que ca nous fera plaisir à tous les deux là. -ou pas- xD
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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeJeu 23 Juin - 22:09




Accoudé au comptoir dans un bar de la ville, Charles était en pleine discussion avec une charmante demoiselle. Il lui racontait comment fonctionnait les gènes, la mutation. Un discours qu'il tenait souvent lorsqu'il avait envie de séduire. En tant normal, Charles était parti chercher deux pintes de bières, mais cette rencontre lui avait un peu fait oublier sa mission. Il avait donc laissé Raven seule à sa table, pensant bientôt la rejoindre. Ce n'était pas s'en compter la passionnante discussion qu'il avait en ce moment même. Les minutes passaient mais Charles ne s'en rendait pas compte. Pour s'aider à séduire, il avait même recours à son petit tour de passe-passe privé, la télépathie. Dans l'esprit de la jeune femme, Charles était un homme charmant. Elle désirait commandé un petit whisky avec glaces et avait une grande passion pour les sacs à mains. Bien sûr, ce dernier détail n’intéressait pas Charles, mais au moins, il le savait maintenant. Il se perdit donc dans une discussion avec elle au sujet du monde et de l'avenir. Charles ne pouvait bien évidemment pas parler de ses réels désirs, alors il se contentait de fouiller l'esprit de la demoiselle. Puis, après une bonne heure, la jeune femme devait s'en aller. Charles ne pouvait pas laisser sa sœur toute seule, alors il refusa gentiment l'offre de celle-ci. Elle voulait que Charles vienne dans son appartement, pour faire plus ample connaissance. Très tentant, mais peu probable pour ce soir. Mais la jeune femme regarda Charles avec des yeux de biches, désirant simplement qu'il l'a raccompagne à son véhicule. Une simple petite demande ne pouvait être refusée. Lançant un regard furtif à sa sœur, il vit qu'elle était en compagnie d'un homme plutôt fort en musculature. Mais il ne prit pas le temps de voir plus loin, il ne fouilla pas dans l'esprit de l'homme et il aurait peut-être dû.

Voila maintenant plusieurs minutes que Charles parlait à la jeune femme qui n'était pas encore monté dans sa voiture. Et pendant cette discussion, Charles ressentit un léger mal de tête, l'obligeant à se servir de son esprit pour voir ce qu'il se passait. Il se projeta donc dans l'esprit de quelqu'un, un client du bar assit à une table vers le fond. le regard de l'homme changea en un instant, comme s'il venait de recevoir une charge électrique. Charles était maintenant dans sa tête et observait le bar avec attention. Il y avait du remue-ménage, Raven était près du même homme que Charles avait vu en quittant le bar et celui-ci dégageait beaucoup de haine. Il semblait s'en prendre au serveur pour une raison que Charles ignorait encore. Ayant peur pour sa jeune sœur, Charles rompit le contact avec l'homme du bar.

Excuse moi Elleanore, je dois rejoindre ma sœur. Peut-être qu'on se reverra.

Et c'est sur ces dernières paroles que Charles partit en direction du bar. Il entra à l'intérieur et tout sembla plus calme. Enfin, pas tellement calme lorsque Charles porta son attention sur Raven. Elle était là, près de cet homme qui ne semblait pas très équilibré. Charles entreprit donc de poser son index et son majeur sur sa tempe gauche et entendit quelques paroles à travers son esprit. Contrôle toi Victor… Tu sais comment ca va se terminer. P*tain de mauvaise idée… Qu’est-ce qu’il m’est passé par la tête bordel ? Et aussitôt Charles rompit le contact. Mais l'homme emprisonna Raven contre le le bar, collé à elle. Charles ne pouvait pas laisser faire, il s'approcha donc d'eux sans aucune gêne.

Raven !

En appelant sa sœur, Charles espérait attirer l'attention de l'individu. Il n'avait pas très envie de le tirer par le bras, ne sachant pas trop à qui il avait affaire. Maintenant, Charles devait attendre la réaction de l'homme et aviser. Sa sœur était en danger, il le sentait. Cet homme, contre elle, était un mutant. Ses ongles ne pouvait certainement pas prouver le contraire, ni les traces qu'il avait laissé sur le bar.

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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeLun 27 Juin - 0:30



    Elle ne resta pas longtemps immobile à observer Victor lutter contre quelque chose qui la dépassait littéralement. Il ne s'en fallut que d'une poignée de secondes pour que la bataille invisible qui se jouait devant elle n'éclate au grand jour. Elle était allée trop loin. Elle avait agi sans réfléchir, encore une fois. Foncer tête baissée, voilà ce qu'elle faisait, à chaque fois. En faisant fi des risques, en se fiant à son instinct de jeune écervelée. Comment pouvait-elle être aussi confiante ? Aussi naïve ? Aussi irréfléchie ? Pourquoi n'arrivait-elle pas à retenir la leçon que Charles essayait de lui inculquer à chaque fois qu'elle se fourrait tête la première dans les ennuis ? A être raisonnable, comme il le lui demandait si souvent ? Elle était pourtant loin d'être idiote, loin de ne pas savoir que le mal existe en ce bas monde. Mais elle finissait toujours pas se jeter dans la gueule du loup. Métaphore parfaitement adaptée à la situation présente.
    Raven avait libéré la bête. C'était sa faute à elle et à elle seule. Elle avait joué avec son désir. Joué, comme toujours, avec sa candeur et son insouciance. Elle jouait avec le feu, avec les gens, avec les mots, avec son don. Quand cesserait-elle donc de tout prendre comme un jeu ? De réaliser que la vie n'en était pas un ? Et que la mort, et le danger, rôdaient bien plus près qu'elle ne voulait bien le croire. Le voir. Plongée dans les iris de Victor, qui se voilèrent de bestialité, l'occasion lui fut offerte d'être aux premières loges lorsque celui-ci se glissa dans le jeu. Le vice était là, devant elle. Violent et irrépressible. Il avait répondu à ses murmures crevants de désir. Et il ne serait pas tendre. Même face à une créature aussi délicate et fragile. Lorsqu'il l'envoya contre le bar, son dos heurta avec violence le bois et lui coupa la respiration. Si elle tenta de se débattre ? Pour se faire briser les os ? Elle n'eut même pas le temps d'essayer que déjà, il l'attrapait par les cuisses et la soulevait en la poussant plus fort encore contre le comptoir. Elle tenta de glisser ses bras en arrière pour prendre appui et faire contre-poids, mais elle se heurta à du verre brisé. Partout. Elle les sentit craquer sous sa peau, certains se plantant dans sa chair. Un gémissement s'échappa de ses lèvres qu'il ne lâchait plus. Les gens étaient scandalisés autour d'eux mais personne n'intervenait. Personne. Le barman devait se dire qu'elle l'avait bien cherché. Qu'elle l'avait mérité. Et il n'avait pas si tort. Elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle, et à son imprudence qui un jour, causerait sa perte. Elle essaya de récupérer sa bouche, et de l'oxygène, pour lui dire qu'il lui faisait mal, mais il l'écrasait littéralement de sa puissance. Elle était oppressée, dans l'impossibilité de la moindre action salvatrice. Elle lui mordit la lèvre aussi fort qu'elle put pour essayer de lui faire comprendre sa douleur mais rien n'y fit. Jusqu'à ce que la voix de Charles, comme un halo divin, retentisse dans le bar.
    ▬ Raven ! Son attention détournée, elle sentit la poigne de Victor se desserrer et, trouvant enfin une brèche pour se libérer, s'extirpa de sa prise pour se jeter dans les bras de son frère. ▬ Charles ! Recroquevillée contre lui, ses bras entaillés par endroits enserrant son cou, elle enfouit son visage dans son tee shirt, tremblante comme une feuille. Elle avait eu la peur de sa vie. Pire que lors de l'attaque au QG de la CIA où elle n'avait pas été réellement menacée, même si elle avait vu l'un de ses amis 'mourir' sous ses yeux. Elle avait entrevue la mort. Jamais elle n'avait eu aussi peur de se faire briser en mille morceaux...
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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeLun 27 Juin - 1:11


Il ne savait plus trop ce qu’il faisait. Il était principalement régi par des instincts primaires. Ces instincts qui prenaient le contrôle de lui. Et à l’instant, il avait peur de ce qu’il pouvait faire à Raven, mais… il était incapable de se contrôler. Sa raison aillant été étouffé par ce désir si intense qu’il éprouvait à son égard. Il ne fit pas attention à elle quand il la plaqua contre le bar, ni même quand il plaqua sa bouche contre la sienne. Il n’avait pas l’intention de lui faire du mal et pourtant… C’est ce qu’il faisait et il était prêt à aller bien loin. Il la sentit se débattre sous ses mains, mais Victor la tenait si fermement qu’elle ne pouvait fuir. Il sentit qu’elle lui mordait la lèvre. Il avait le gout métallique du sang qui se rependit dans sa bouche et ceci a eu simplement pour effet de réveiller encore plus la bête en lui.

Puis tout changea. Il entendit le nom de Raven qui fut prononcé derrière lui. Qui était en train de l’interrompre. Il relâcha légèrement son emprise sur la jeune femme. Il était à la limite de bondir sur l’impudent derrière lui. C’est alors qu’il sentit Raven glisser sous ses doigts, d’une souplesse assez éloquente. Victor se retrouva alors mains sur le bar. Il avait encore le souffle court, un regard noir fixé sur le bois du comptoir. Il était à la limite entre disjoncter totalement ou reprendre pied. Entre la bête en lui qui lui disait qu’il devait agir et bondir maintenant sur l’impudent et reprendre là où il était, et cette envie folle de reprendre le contrôle et de partir en courant.

Il regarda ses mains sur le bois du comptoir… Les secondes défilaient et doucement, il pivota. Doucement le battement de son cœur devint moins présent dans ses tympans et il réussit enfin à lever les yeux. Il n’y avait plus un seul bruit dans le bar. On le regardait, avec cet air qu’il connaissait tant… Cet air qu’il détestait voir sur le visage des gens… ou alors une partie de lui adorait voir ces regards horrifiés… Lui ? Puis il se rappela doucement ce qu’il s’était passé et son regard se fixa sur les deux personnes qui lui faisaient face. Un homme tenait Raven dans ses bras. Il devait être le fameux frère.

Victor vit alors les marques de Raven sur ses bras. Elle tremblait comme une feuille. Il ne fallut pas longtemps à Victor pour constater qu’elle avait eu la peur de sa vie et Victor… la comprenait. Il avait lui-même peur de lui. Il les fixa alors que les secondes semblaient devenir des minutes. Il commença à s’en vouloir… Heureusement qu’il était intervenu sinon… Il ne sait pas comment cela se serait terminé. Elle ne voudrait plus le revoir après ca et il le comprendrait. Que faire alors ? Fuir ? Ca serait la meilleure option…

VICTOR « Raven, je suis dé… »

Sa voix fut étranglée au fond de sa gorge nouée. Il entendit alors un cliquetis derrière et remarqua le gérant du bar qui le pointait d’un fusil qui semblait chargé. En temps normal, Victor s’en fichait totalement et souvent cela tournait en bain de sang. Mais à vrai dire… Cette soirée avait tourné à tout sauf à quelque chose de normal. Et il ne voulait pas en rajouter à la soirée de Raven.

SERVEUR « Barres toi d’ici, espèce de monstre avant que je ne te plombe la cervelle… »

Victor ferma les yeux et se retint une réplique cinglante et surtout de l’attraper par le col et l’envoyer valser dans la pièce. Il détestait ce genre de noms qu'on pouvait lui donner, bien que c'était exactement ce qu'il était devenu...C’est pas l’moment, t’as déjà fait assez de dégâts… Tu devrais partir avant que ca ne devienne pire qu’avant… Victor leva les mains et commença à partir sur le côté pour se diriger vers la porte. Il posa une dernière fois son regard sur Raven. Faut toujours que quand il t’arrive un truc bien, tu fais tout foirer… P*tain Victor… Il lui lança un regard profondément désolé, avant de passer la porte et de commencer à partir et prendre la fuite à travers les rues de New-York… Il ne savait pas où il allait, mais il s’en contrefichait de toute manière.
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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeMer 29 Juin - 11:56




Jamais Charles n'aurait dû laisser sa sœur seule dans ce bar. Charles avait été égoïste, il en payait maintenant le prix. Le pire dans toute cette histoire, c'est qu'en arrivant près de Raven, Charles n'avait pas remarqué à quel point elle été en mauvais état. Elle s'était blottit contre lui, effrayée, tremblante. L'homme, ou plutôt le mutant qui l'avait emprisonné pour lui faire subir ses souffrances semblait désolé de ce qu'il venait de se passer. Le regard de Charles s'attardait sur les moindres détails, sur les moindres gestes de l'individu, craignant une mauvaise réaction de sa part. La seule chose qu'il réussi à dire était un début de pardon à peine audible. Mais il ne put aller plus loin. Le gérant du bar tenait un fusil et le pointait sur le mutant, menaçant de le tuer s'il ne partait pas immédiatement. En quelques secondes, Charles s'imagina le pire. Le mutant qui lui faisait face n'était pas des plus tendres, il semblait renfermer une grande force en lui et il aurait certainement réussi à éviter une balle dans la tête. Mais il ne fit rien, à la surprise générale. Charles pouvait voir la peur de l'homme, tenant son fusil de ses deux mains tremblantes. Il avait appelé le mutant « Monstre », un adjectif auquel avait pensé Charles en voyant ce qu'il avait fait à sa sœur, mais qui, dit par l'homme, avait une tout autre définition. Les mutants étaient des bêtes de foire pour les hommes, mais Charles avait espoir qu'un jour, tout serait différent. Si seulement il aurait pu prédire le futur...

Le moment où le gérant du bar avait demandé au mutant de partir et le moment où celui-ci exécuta l'ordre avait semblé durer une éternité. Charles avait posé son regard sur le mutant, essayant de percevoir en lui un espoir. Il le faisait en regardant tous les mutants, de toute manière. Il l'avait vu en Erik, son ami torturé par un lourd passé. Charles voulait y croire pour chaque personnes, chaque mutants. C'était l'espoir qui le faisait vivre dans ce monde de brutes. Et peut-être que les pensées du mutant que Charles entendait étaient un espoir... C’est pas l’moment, t’as déjà fait assez de dégâts… Tu devrais partir avant que ca ne devienne pire qu’avant… Faut toujours que quand il t’arrive un truc bien, tu fais tout foirer… P*tain Victor… Ces mots étaient comme un appel à l'aide, indirectement envoyé à Charles. Cependant, malgré son envie de faire le bien, de canaliser les grosses brutes, Charles avait d'autres préoccupations dans les minutes qui suivirent le départ du mutant. Sa sœur se trouvait là, dans ses bras, toujours dans un horrible état.

Je suis désolé Raven. On va rentrer maintenant.

Mais avant d'avoir une réponse, Charles porta quelques doigts contre sa tempe en fixant le gérant du bar.

Oubliez tout... Les marques sur votre bar ont été faites par un client qui avait un canif.

Et puis, pourquoi pas faire le ménage autour de lui. Le peu de clients qui étaient derrière lui avait également besoin d'oublier. Malheureusement, il ne pouvait user de ce pouvoir sur sa sœur, car il l'a mettrait en danger en lui faisant oublier le visage de son agresseur. Charles ne comprenait pas. Qui était ce mutant ? Pourquoi avait-il fait toutes ces choses à Raven ? Des questions qu'il lui poserait tôt ou tard. Inquiet, Charles posa son regard sur chaque blessures que portait Raven. Décidément, Charles n'en avait pas fini de rencontrer des mutants avec de mauvaises intentions, bien qu'il ait compris que le mutant qui venait de quitter le bar s'en voulait énormément. Charles pensait que ce dernier avait du mal à canaliser son état, ses pouvoirs ou sa force et il espérait bien avoir raison. Les pensées qu'il avait entendu ne pouvait qu'affirmer.

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MessageSujet: Re: Nice claws, buddy.    Nice claws, buddy.  Icon_minitimeMar 5 Juil - 3:36



    Raven entendit à peine la scène qui se joua dans son dos. Les demi excuses, l'arme pointée sur Victor. En sentant les bras de Charles se resserrer contre elle, elle comprit que quelque chose se passait, mais n'eut pas le cœur de quitter la bulle sécurisante qu'il lui offrait. Elle en avait assez vu pour ce soir. Assez vu pour la semaine entière. La voix du gérant, affreusement haineuse, lui tira un frisson. Le mot monstre la blessa profondément, même s'il ne lui était pas adressé, et elle redressa la tête les yeux grands ouverts, en l'entendant. Pour peu elle se serait retournée pour hurler qu'il n'avait rien d'un monstre, mais elle n'en eut pas le temps. Au dessus de l'épaule de Charles, elle put voir Victor quitter la salle et disparaître dans la rue, telle une ombre lointaine. Elle resta un long moment à méditer sur sa fuite et la voix de Charles lui parut tout aussi lointaine lorsqu'elle lui parvint. ▬ Je suis désolé Raven. On va rentrer maintenant. Tétanisée, elle ne put même pas esquisser un semblant de réponse pour le rassurer. Elle était sérieusement touchée, encore à demi en état de choc, les yeux bloqués sur la porte qu'il venait de franchir. Petit à petit, tout ce qui venait de se produire s'imprimait dans son crâne. Elle avait déclenché tout ça. Pas lui, ni Victor. Elle. Elle avait créé ce chaos, déclenché ce désir et cette violence, malgré les avertissements et malgré toute raison. Elle était la seule à blâmer. Cela lui apparaissait maintenant comme une évidence, une vérité douloureuse. A trop jouer, on se brûle, on le lui avait si souvent répété... Quand retiendrait-elle ça ? Quand comprendrait-elle le mot danger ? Quand arrêterait-elle de se croire invincible ? Car à en croire le sang qui glissait sur ses bras, et son omoplate qui avait heurté le bar lorsqu'il qu'il l'avait maintenu fermement alors qu'elle se débattait et qui serait encore douloureuse le lendemain, elle ne l'était pas. ▬ Oubliez tout... Les marques sur votre bar ont été faites par un client qui avait un canif. Entendit-elle son frère murmurer alors qu'il nettoyait ses dégâts. Tristement, elle pensa qu'elle aussi, elle voulait oublier ces marques qu'elle portait sur le corps, oublier cette soirée. Oublier qu'elle avait mal. Davantage d'avoir perdu Victor et de l'avoir exposé, de lui avoir fait entendre ce mot horrible, "monstre", à son encontre, que sur l'épiderme, d'ailleurs. Les blessures internes étaient plus profondes que ces malheureuses entailles. Elle souffrirait de long jour durant de cet échange malheureux, et s'en voudrait plus longtemps encore. ▬ C'est moi... C'est moi qui suis désolée... Articula-t-elle alors qu'elle sentit ses yeux s'embuer et se mordit la langue en essayant de retenir ses larmes. Ils passèrent la porte, alors qu'elle continuait de s'agripper à Charles et reprit difficilement, luttant contre les larmes qui menaçaient alors que l'adrénaline retombait. ▬ J'ai merdé... J'étais tellement jalouse... Et là, au milieu de tous ces nases, y'avait ce mutant... Seul, lui aussi. Quelqu'un comme moi. Alors j'ai voulu... J'ai juste voulu... Parler à quelqu'un ! Les dignes cédèrent et les larmes commencèrent à rouler sur ses joues pâles. Elle abattit presque violemment ses mains sur son visage en s'arrêtant dans la rue. Derechef, ses mains revinrent s'agripper au tee-shirt de Charles, alors que secouant la tête et essayant de tarir ses sanglots, elle se confondit de nouveau en excuses. ▬ Pardon... De toujours te causer des ennuis... Tu dois en avoir tellement marre de réparer mes conneries ! J'en ferais plus, promis. Je te jure que je voulais pas... Entre ses larmes, elle essayait d'exprimer à quel point elle s'en voulait, à quel point elle avait besoin qu'il la rassure. Elle avait tellement peur qu'il ne veuille plus l'emmener avec lui, avec tous les ennuis qu'elle s'attirait tout le temps... Elle avait tellement besoin de lui, et de l'entendre dire que tout irait bien. Que pour toujours ils seraient eux deux, envers et contre tout, mais surtout, contre le monde. Ce monde qui n'avait pas fini de la meurtrir et qu'elle commençait sincèrement à haïr...
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