J'avais toujours eu l'habitude de bouger, restant jamais longtemps au même endroit, c'était la vie que je menais. Et donc rapidement cet appartement m'ennuyait en particulier ma voisine du dessus, qui semblait se croire seule de jour comme de nuit...
Mais c'est le jour où une amie débarqua chez moi comme une furie avec le journal sous le bras, et l'adresse d'un nouvel appartement que je décidais de partir.
L'avantage de la télékinésie c'est que pour tout ranger dans les cartons ça allait nettement plus vite, je m'occupais des meubles avec une amie mutante également pendant que ma vaisselle et mes vêtements se ranger dans des cartons. L'inconvénient c'est que j'avais besoin de quelqu'un pour charger et décharger les meubles j'avais réquisitionné un collègue du bar.

J'arrivais devant mon nouvel immeuble assez rapidement, je passais la porte d'entrée de l'immeuble pour trouver la concierge qui malmenait sa serpillière tout en ronchonnant ou en grognant je n'étais pas bien sûre...
Je me présentais et demandais donc qu'elle me remette les clés, visiblement la concierge était de mauvaise humeur puisqu'elle me balança les clés avant de grogner "deuxième étage à gauche", et dire que je songeais me prendre un animal de compagnie pour me rassurer avec une concierge pas besoin...
J'attrapais deux cartons que j’empilais l'un sur l'autre et montais au deuxième étage et je tournais à gauche, avant de déposais les cartons et de sortir la clé afin d'ouvrir la porte. Enfin ça c'était en théorie puisqu'une fois que ma clé tourna dans la serrure rien ne se passa. Je commençais à m'acharner sur la porte, tout c'était dérouler si simplement que ça m'étonnait que ça dure...

Je commençais rapidement à perdre patience songeant peu à peu à m'infiltrer à l'intérieur grâce à ma mutation, seulement au même moment un couple passa et resta un peu plus loin. Je m'acharnais contre la porte une dernière fois, sans vraiment me soucier de mon voisin de palier. Je voulais juste que cette porte s'ouvre l'homme qui était avec sa petite amie s'approcha, ça ne lui aura pris que dix minutes pour s’apercevoir que quelque chose n'allait pas...

- Vous avez besoin d'aide ?
- Non je cogne cette porte parce que j'ai rien d'autre à faire !
- D'accord...

Et avec ça l'homme partit, alors que je continuer à martyriser la porte. Je relevais les yeux pour le voir s'éloigner, non mais il était sérieux là ? Je soupirais avant de me laisser glisser contre la porte, peut-être que mon collègue aura plus de chance que moi. Utiliser mon don à la vue de tous n'était pas vraiment une idée exploitable...

- Bon sang c'était du sarcasme...

Oliver était parvenu à se trouver un appartement. Il aurait pu crier victoire, mais seul, il aurait beaucoup de mal à ne pas passer pour un junkie en plein trip, éléphant rose et tout le tralala. Avec son look, c'est ce que les gens pourraient croire. Grand, cheveux blonds en désordre, piercing au nez, tatouages, cuir et jean tombant, de quoi vous cataloguer en un claquement de doigt. Mais Oliver n'était pas du genre à se soucier du regard des autres. Seulement, pour l'heure, il préférait se concentrer sur le lieu où se trouver son immeuble afin de trouver son nouvel appartement. C'est donc à bord d'une Chevrolet Chevelle Malibu noire de 1965 que le jeune homme parcourait la ville en observant attentivement les panneaux d'indications. Et c'est après une demie-heure de route que l'immeuble apparu dans son champ de vision. Oliver trouva rapidement une place réservée aux habitants de l'établissement et ferma soigneusement les portières pour éviter qu'on ne vienne lui voler ses cartons.

Quelques minutes plus tard, Oliver avait monté tous ses cartons devant son pallier et avait pris le soin de récupérer la clé que lui avait confié le concierge qui semblait pressé de rentrer dans son petit logement pour ne pas rater une seule seconde de son soap ou autre émission sans intérêt. Oliver avait eu à peine le temps de se présenter. Tant pis, le voilà en route pour découvrir son petit appartement. Et c'est avec un rat posé sur son épaule que le garçon monta les escaliers, un par un, effrayant une dame au passage alors qu'il posait le pied à son étage. Là, il ne fit même pas attention à la personne qui se trouvait juste à coté de lui et glissa la clé dans la serrure. « ... D'accord, ça c'est une très mauvaise blague. » Le regard du blond se dirigea vers la jeune fille qui était assise sur le sol, apparemment désespérée - ou un peu. « Toi aussi, ta clé n'entre pas dans la serrure ? » Oliver avait l'air assez bizarre avec son rat sur l'épaule et sa grenouille qui essayait de sortir de sa boite qu'il tenait entre les mains.

Je soupirais... J'ai même pas emménager que je me retrouvais à la porte... Si ce n'était pas de la chance ça. Je m'étais laissé glisser contre la porte, j'en revenais pas. A cause d'une réplique sarcastique j'avais fait fuir un type qui voulait m'aider. Bravo Ariel continue comme ça et tu vas pouvoir dormir sur un paillasson...

Bon et bien je n'avais plus qu'à attendre ou descendre retourner voir la concierge. Bien évidemment ma flemme l'emporta sur tout le reste et je restais assise contre la porte. Jusqu'à ce que plus personne ne passe. Je m'apprêtais donc à utiliser mon don, mais juste à ce moment là une femme descendit et ne m'accorda pas même un regard, peut être que me mettre à chanter n'était pas une si bonne idée, puis j'entendis cette même femme poussant un cri avant de voir un jeune homme avec un rat sur l'épaule.

Je passais une main derrière ma nuque avant que ce même jeune homme ne se mette à râler, disant que c'était une très mauvaise blague, sur ce point on était d'accord... Je me redressais légèrement, je n'étais visiblement pas la seule à avoir le même problème.

- Toi aussi, ta clé n'entre pas dans la serrure ?

Je me tournais vers le jeune homme à l'apparence étrange, enfin je ne la trouvais pas si étrange mais quand on était mutant on revoyait assez rapidement sa vision de l'étrange... Enfin pour moi ça avait été comme ça. J'observais la boîte qu'il tenait entre ses mains priant pour que ce ne soit pas un serpent...

- On peut dire ça...

J'avais retenu ma leçon, pas de sarcasme cette fois ci. Si c'était pour qu'il fasse comme l'autre type qui avait tourné les talons, ce n'était pas la peine... Je me relevais, rester là ne changerait rien et utiliser ma mutation devant un étranger était hors de question.

- Je n'avais pas envie de retourner voir la concierge mais il semblerait que je n'ai pas trop le choix...

Je chassais la poussière de mon pantalon, c'était bien ma veine me retrouver avec une clé qui ne fonctionner pas... Pas plus que celle de mon voisin visiblement, décidément cette concierge elle n'en rater pas une... Avec un peu de chance on la verrait cracher du feu comme un dragon...

- Tu viens ? Sauf si tu as une meilleure idée et là je suis totalement preneuse ?

La force est dans le nombre non ? Et puis ce n'était pas plus mal comme ça, je me sentirais moins seule et elle ne pourrait pas dire que le problème venait de moi...

Le concierge était un rigolo. Oliver soupira en entendant la réponse de sa voisine de palier. Elle non plus ne parvenait pas à entrer chez elle, ce qui était problématique. « Génial. » Oliver lâcha le carton au sol et prit son rat dans les mains pour calmer son stress, car l'animal commençait à s'agiter à cause du changement de décor. « Je n'avais pas envie de retourner voir la concierge mais il semblerait que je n'ai pas trop le choix... » Le geste de la jeune femme affola encore plus le rat qui semblait vouloir trouver refuge dans la manche d'Oliver, mais il en était hors de question. Le blondinet se débattit donc avec son animal de compagnie, le forçant à rester en place dans ses mains et à ne pas bouger, mais il n'y avait rien à faire. Dans ce cas, César allait devoir entrer dans son petit sac de transport, bien qu'Oliver déteste l'y mettre, mais c'était pour sa sécurité. Une fois que ce fut fait, le jeune homme écouta d'une oreille distraite sa voisine qui l'attendait pour aller voir la concierge. Oliver prit alors les clés des mains de la jeune femme et lui donna les siennes, essayant une tactique comme une autre pour voir si la proprio n'avait pas juste fait une erreur de locataire.

La porte de l'appartement d'Oliver s'ouvrit et le jeune homme ne fit rien de plus que d'afficher un sourire triomphant en lançant un regard à sa voisine. Sans rien ajouter de plus, il prit ses affaires et entra dans son nouvel espace vital en claquant la porte avec le pied. Charmant, non ? Oliver n'était pas du genre à faire la causette, même si la demoiselle qui vivait juste derrière le mur de son salon et certainement de sa chambre était ravissante. De plus, il était temps pour lui d'installer ses animaux dans leurs coins respectifs tout en enclenchant le tourne disque où se trouvait le vinyle d'un groupe de rock à la mode. Mais Oliver avait oublié un petit quelque chose qui s'était soit introduit dans l'appartement de sa voisine, soit dans les étages du dessus ou du dessous : sa grenouille, Frigouille. En tout cas, s'il y en avait bien un qui se plaisait dans son nouvel environnement, c'était bien son petit Varan qui sortait de son sac pour se mettre au soleil.

- Génial.

- Comme tu dis...

En me levant mon regard se posa sur l'animal que tenait le jeune homme, un rat qui semblait plus effrayé qu'autre chose, j'aimais les animaux, je n'étais pas très fan des rats mais tant qu'il ne grimpait pas dessus pour me mordre, tout allait bien... Je le regardais se débattre avec son rat et je décidais donc de faire quelques pas pour m'éloigner d'eux le temps que l'inconnu calme le rat, qu'il enferma dans un petit sac.

Je proposais donc au jeune homme que l'on retourne voir la concierge, seulement il ne sembla pas prêter attention à ce que je pouvais dire. Puis sans un mot il saisit les clés que je tenais et me donna les siennes, euh... il comptait faire quoi là ? La concierge n'avait tout de même pas inversé nos clés ?

- Attends-tu crois que...

J'entendis le "clic" indiquant que la porte se déverrouiller, il se tourna vers moi un regard triomphant s'étirant sur ses lèvres, et avant même que je n'ai le temps d'ajouter quoi que ce soit, mon voisin attrapa ses cartons et claqua la porte me faisant sursauter au passage.

- Ravie d'avoir fait ta connaissance...

Je soupirais avant de déverrouiller la porte à mon tour, et de pousser les cartons dans mon appartement, bon place à l'installation et au rangement maintenant. La première chose que je décidais de monter c'était une grande étagère près de la fenêtre. Une fois fait et quelques bibelots installés l'appartement commencer peu à peu à ressembler à quelque chose, seulement j'eu une drôle d'impression un peu comme celle que l'on ressent quand on se pense observé, je regardais autour de moi, rien... Je relevais la tête vers l'étagère et rencontrais deux petits yeux noirs.

- Qu'est-ce que...

Une petite grenouille verte installée sur l'étagère, mais d'où elle venait ? Puis je repensais à mon voisin qui avait un rat, avec un peu de chance la grenouille lui appartenait. Et même si le jeune homme n'était pas le plus bavard je me devais bien de lui rendre la petite grenouille. J'approchais délicatement ma main de l'animal afin de l'attraper avec le plus de douceur possible.

- Allez viens par là...

Seulement la grenouille en décida autrement et bondit je tentais à plusieurs reprises de l'attraper sans succès, elle n'était ni décider à se faire attraper ni à sortir de mon appartement, je décidais donc de sortir pour toquer à la porte, attendant que mon voisin daigne l'ouvrir et surtout espérant que la grenouille soit la sienne. La porte ne tarda pas à s'ouvrir pour laisser apparaître le jeune homme.

- Je pense que j'ai quelque chose qui t'appartient, une petite grenouille verte ? Elle refuse de quitter mon appartement.

« Attends-tu crois que... » Oliver avait entendu cette phrase, mais se fichait bien d'être galant ou attentif. Il avait de gros progrès à faire dans son comportement social et devrait prendre exemple sur... ah eh bien, il n'avait personne sur qui prendre exemple. Même son cousin Flynn n'était pas du genre très accueillant, à croire que la froideur était héréditaire chez les Whistler - même si la mère d'Oliver était apparemment passée entre les filets, car on la surnommait souvent "sunshine". Les seuls qui pouvaient profiter de la bonne humeur du grand blond étaient ses animaux. Mais l'un d'eux manquait à l'appel et Oliver commença à s'inquiéter. Il ne voulait pas que Frigouille se retrouve chez la concierge ou dans les égouts. Ni une ni deux, Oliver commença à soulever tous les cartons avant de lancer un regard suspicieux à son varan. « Tu n'as quand même pas mangé Frigouille toi ? Si jamais je retrouve des cuisses de grenouilles dans tes excréments, je te prive de ta peluche fétiche pendant deux semaines ! » Le varan observait Oliver comme s'il avait dit qu'il allait danser des claquettes au sommet de la tour Eiffel avec des ballerines, à savoir, comme s'il était réellement inquiet de perdre le privilège de dormir avec sa peluche.

Frigouille ne pouvait être que dehors, dans le couloir ou chez les voisins, mais lequel ? Peut-être la nouvelle, qui avait certainement ouvert son appartement depuis le temps, à moins qu'elle ait encore des surprises avec ses clés. Oliver prit donc la direction de la porte de sortie lorsque tout à coup, le visage de la voisine apparut devant ses yeux. C'était donc elle qui avait toqué ? « Je pense que j'ai quelque chose qui t'appartient, une petite grenouille verte ? Elle refuse de quitter mon appartement. » Oliver fronça les sourcils. « Elle a dû se tromper d'appartement, elle aussi. » Sans demander la permission, Oliver se rendit dans l'appartement d'à coté, à la recherche de sa grenouille. « Je ne la vois nulle part... » La maline s'était aventurée dans un carton de vêtements...

Pour la seconde fois je me trouvais confronter à mon nouveau voisin qui était tout sauf loquace et ce n'était rien de le dire... Cette fois-ci je venais le voir pour qu'il récupère sa grenouille, étrangement je préférais avoir la grenouille dans mon appartement que le rat...

- Elle a dû se tromper d'appartement, elle aussi.

- Une erreur commune il parait.

Oui il parle ! Cependant je décidais de garder cette remarque pour moi, vu comment c'était terminer la dernière fois où j'avais usé de cette technique, c'était bien plus sage que de se taire, d'afficher un petit sourire et... Mais qu'est ce qu'il fait là ? Le jeune homme ouvrait déjà la porte de mon appartement comme si l'immeuble lui appartenait. Cette fois ci je ne put pas vraiment me retenir.

- Fais comme chez toi, si ce n'est pas déjà fait.

- Je ne la vois nulle part...

Je regardais le lieu où elle avait élu domicile pour voir qu'elle n'y était effectivement plus. Non mais c'est pas vrai ? Je m'installe quand moi ? Entre la concierge qui ne prête pas attention aux clés qu'elle donne et une grenouille qui refuse de rejoindre son propriétaire.

Je suivais le regard du jeune homme qui fixait les cartons ou figurer le mot "vêtements" au feutre noir. Je croisais les doigts pour ne pas que l'on tombe sur un carton d'objets que j'avais obtenu d'une façon, peu orthodoxe cependant je n'allais pas marquer "Objets volés" sur le carton, j'avais donc opté pour "vêtements" seulement j'avais tellement de cartons portant le nom vêtement, que savoir lequel était piégé relever du miracle. Je décidais de prendre la parole avant que le jeune homme recommence à faire comme s'il possédait les lieux et se mettent à étriper mes cartons de vêtements...

- Tu as une technique pour l'attraper ? Si oui je pourrais peut-être m'en charger et tout le monde peut retourner à ses occupations ?

Et donc tu pourrais garder tes mains loin de mes cartons. Je songeais à lui dire que c'était un carton plein de sous-vêtement s'il insistait, mais je n'étais pas sûre que ce genre de détails allait l'arrêter...

« Une erreur commune il parait. » Oliver ne répondit pas à sa voisine, trop occupé à entrer chez elle comme s'il visitait un moulin. Où pouvait être passée Frigouille ? Oliver observa les lieux les plus hauts puis les meubles qui pouvaient se trouver là. « Fais comme chez toi, si ce n'est pas déjà fait. » Encore une fois, aucun signe d'attention de la part du blondinet qui regardait derrière toutes les portes, qu'elles mènent à une pièce où qu'elles fassent partie d'un placard. Malheureusement, Frigouille n'y était pas. Oliver se tourna donc vers les cartons, seuls objets susceptibles d'abriter sa grenouille. Mais lequel ouvrir, il y en avait tellement et pas sûr que la voisine apprécie qu'Oliver soit nonchalant au point de fouiller des affaires plus intimes que des portes et des placards.

« Tu as une technique pour l'attraper ? Si oui je pourrais peut-être m'en charger et tout le monde peut retourner à ses occupations ? » Enfin, le blondinet posa ses yeux sur la voisine et lui adressa même un sourire. Quel exploit ! Mais Oliver portait son attention sur elle pour une bonne raison. Son sourire s'élargit alors qu'il arquait un sourcil, apparemment amusé. « Tu veux déjà te débarrasser de moi ma jolie ? » Puis, sans attendre, Oliver s'accroupit devant un carton et commença à fouiller à l'intérieur. Une chance pour sa voisine, il s'agissait bien de vêtements. Enfin, une chance c'était vite dit. Le blondinet s'amusa à sortir lentement une tenue assez légère du bout des doigts et lança un regard vers sa voisine, comme s'il commençait déjà à l'imaginer portant ce vêtement. Pendant ce temps-là, Frigouille dormait paisiblement dans une autre pile de linges. « Sympa tes fringues. » À coté de lui se trouvait le carton où était sa grenouille et le carton que sa voisine ne voulait sûrement pas qu'il ouvre. Et déjà, le blond ne savait que choisir.

Le jeune homme ne daigner me répondre que de temps en temps, à croire qu'il ne m'entendait pas la moitié du temps, ou alors ma voix se perdait dans le couloir, ou tout simplement il ne ressentait pas le besoin de me répondre, charmant non ? Tant qu'il ne me mettait pas son rat sous le nez ça m'irait, un voisin silencieux le rêve non ?

Et sans gêne ! Ce dernier entrait et se déplacer dans l'appartement comme s'il lui appartenait, bon j'étais pas mal dans le genre mais je ne me permettais pas ce genre de chose, du moins chez les gens que je ne connaissais pas... Mais en le voyant s'approcher dangereusement des cartons de vêtements donc certains contenaient tout sauf des cartons je décider de passer à l'attaque et donc de lui demander s'il avait une technique pour l'attraper ? Et de ce fait il pourrait retourner à ses occupations pendant que je faisais la chasse à la grenouille.

Ce n'est qu'à ce moment-là que mon voisin daigna enfin me regarder et j'eu même droit à un sourire, tiens il sait que j'existe soudainement. Puis son sourire s'élargit face à ma demande et il arqua un sourcil visiblement amusé, qu'est-ce que j'avais bien pu dire de drôle ?

- Tu veux déjà te débarrasser de moi ma jolie ?

- Tu me crois si je te dis que l'idée m'a traversé l'esprit à plusieurs reprises ?

Mais j'eu à peine le temps de finir ma phrase qu'il venait de se pencher sur le premier carton, et fouiller déjà à l'intérieur, je n'eu pas le temps non plus de l'arrêter que mon voisin sortait déjà une tenue légère que je ne portais que lors de certaines représentations. Je soupirais croisant les bras sur ma poitrine, je ne lui donnerais pas le plaisir d'être gênée ça il pouvait rêver.

- Sympa tes fringues.

- Te gêne pas surtout, c'est une tenue pour les représentations je te signale.

Non mais pourquoi je tenais tant m'expliquer ? C'était lui qui fouiner dans mes affaires, chose qu'il n'avait pas à faire, bon sang mais elle était où cette grenouille, il y avait deux cartons proches du jeune homme et quelque chose de brillant attira mon attention je décalais donc le carton avant de lui indiquer l'autre, s'il voulait chercher il aurait de quoi faire. En espérant qu'il ne soit pas intrigué par mon geste et farfouille dans ce carton aussi...

- Tu prends celui-là et je prends l'autre ?

Ce n'était pas vraiment une question, mais je me voyais mal lui donner des ordres, d'une parce que ça ne se faisait pas et de deux parce que ça aurait trop attiré l'attention sur ce carton.

« Tu me crois si je te dis que l'idée m'a traversé l'esprit à plusieurs reprises ? » Ce qui était certain, c'est que Oliver allait bien s'entendre avec sa voisine ! Amusé, contrairement au moment où il était entré dans l'appartement, Oliver ne se gênait pas pour fouiller dans les affaires intimes de la demoiselle, quitte à sortir une tenue assez légère d'un carton, sans permission. Comme si c'était tout à fait normal de faire une inspection des lieux en osant faire des commentaires sur ce que pouvait porter ou non la jeune femme. « Te gêne pas surtout, c'est une tenue pour les représentations je te signale. » Pour les représentations ? Oliver arqua les sourcils en dévisageant sa voisine de bas en haut, imaginant déjà à quoi elle pourrait ressembler avec cette tenue pour une... représentation. « Tu es quoi ? Assistante du magicien ? Ou, peut-être, strip-teaseuse ? » S'il l'a taquinait ? Oui. Mais qui sait, peut-être avait-il raison. Il ne savait rien de sa voisine, ni de ce qu'elle faisait de ses temps libres, ou pour gagner sa vie. « [color=#669966]Sans jugement, hein.[/b] » Oliver reposa la tenue, prêt à ouvrir d'autres cartons si sa grenouille ne daignait pas se montrer.

Surpris que sa voisine déplace un carton pour lui éviter de fouiller à l'intérieur, Oliver lui lança un regard, intrigué. « Tu prends celui-là et je prends l'autre ? » Cette aide soudaine n'était pas logique. Ou alors, la jeune femme n'aimait pas qu'on fouille dans ses affaires personnelles, ce qui était compréhensible. Mais pour Oliver, ce n'était pas une histoire de gêne. Il était certain qu'elle ne souhaitait pas qu'il mette les yeux dans ce carton, pour une raison obscure. Ou alors, il s'agissait de son carton de sous-vêtements. N'ayant pas mis son coté taquin de coté, Oliver ne se gêna pas pour faire de nouvelles suppositions. « Tu caches quoi dans l'autre carton ? Des instruments de tortures ? » Sur ces mots, le blondinet plongea ses mains dans le carton devant lui, celui qu'il avait l'autorisation de fouiller. « Ah enfin, te voilà ! Ça t'amuse de te cacher comme ça dans des cartons inconnus ? » Frigouille était saine et sauve !

Je n'étais pas du genre à me laisser impressionner, ou encore marcher sur les pieds, ce n'était pas dans ma nature et ça le serait probablement jamais. Du coup les remarques et les piques allaient bon train, une chose était sûre c'est qu'on n'allait pas s'ennuyer. Le jeune homme était vraiment sans gêne n'hésitant pas à fouiller dans les cartons sans mon autorisation et d'en sortir des tenues pour faire quelques remarques.

- Tu es quoi ? Assistante du magicien ? Ou, peut-être, strip-teaseuse ?

- Danseuse dans un cabaret.

Je répondis avec un sourire forcé attendant la prochaine attaque et préparant mentalement qu'elle pique cinglante. Le voisin ne tarda pas à reposer la tenue, danseuse dans un cabaret c'était mieux qu'ancienne voleuse ou pickpocket de temps à autre ? Les vieilles habitudes ont la vie dure.

Puis quand il s'approcha trop près du carton contenant mon butin je décidais de prendre les choses en main, faisant glisser ce dernier dans ma direction, tout en lui proposant de se charger de l'autre. Bien évidemment ça ne manqua pas d'intriguer le jeune homme qui ne tarda pas à faire une nouvelle remarque.

- Tu caches quoi dans l'autre carton ? Des instruments de tortures ?

- Pourquoi, tu es volontaire ?

Je souris plus franchement cette fois-ci, pendant qu'il plongeait ses mains dans le carton qui lui faisait face, et il en sortit avec une petite grenouille, je lâchais un soupir de soulagement avant que le jeune homme ne reprenne la parole.

- Ah enfin, te voilà ! Ça t'amuse de te cacher comme ça dans des cartons inconnus ?

On disait tel maître tel chien, mais est-ce que ça s'appliquait à tous les animaux ? Vu la façon dont il c'était introduit chez moi et avait commencé à fouiller mes cartons, je commençais à me poser de sérieuse question. Je devais bien avouer que je la trouvais attachante cette grenouille enfin quand elle ne se cache pas dans mes cartons...

- Mission sauver la grenouille est un succès il semblerait.

« Danseuse dans un cabaret. » Oliver hocha la tête, un peu surpris, sans plus. Il avait presque vu juste, sauf que danseuse de cabaret était moins dégradant que le terme de strip-teaseuse qu'il avait mis sur le tapis sans hésiter et sans se demander comment le prendrait sa voisine, une parfaite inconnue avec qui il commençait déjà à se montrer désagréable. Mais Oliver était ainsi. Il était totalement ouvert d'esprit, franc, peut-être un peu trop, et pensait que ses paroles ne dérangeaient que ceux qui se vexaient facilement. Et, il ne fallait pas croire, le jeune homme était quand même tout à fait correct avec certaines personnes. Seulement, ce n'était pas visible d'un premier aperçu. Oliver devait aussi faire des efforts pour avoir un peu plus de tact, se réserver. Sa voisine n'avait pas bien l'air méchante, qui plus est, mais il avait pensé qu'en étant ainsi, il pourrait l’intéresser. l'agacement amenait parfois à une bonne amitié, voire plus. C'est que le blondinet visait déjà un premier rencard.

Curieux, Oliver avait demandé à sa voisine ce qu'elle cachait dans le carton qu'elle tentait désespérément de faire oublier. Il avait donc proposé une idée, farfelue mais plausible. Après tout, il était à New York. « Pourquoi, tu es volontaire ? » Cette proposition fit sourire un peu plus Oliver qui haussa les épaules, partagé dans ses idées. « Qui sait, je pourrais être un très bon cobaye. Je ne suis pas très douillet. » Blague à part, le sadomasochisme n'était pas une activité à laquelle s’adonnait Oliver, et sa plaisanterie pourrait lui donner une vilaine réputation. C'est alors que Frigouille réapparut, faisant taire son maître qui allait continuer la discussion sur le carton interdit. Sauvez par la grenouille, comme on pourrait dire. « Mission sauver la grenouille est un succès il semblerait. » En effet, un franc succès. Maintenant qu'il avait récupéré l'un de ses animaux de compagnie et qu'il avait fait connaissance avec sa voisine, Oliver n'avait plus rien à faire ici. Bien qu'il aurait pu se proposer pour aider à ranger les cartons de la demoiselle.

« Bon, je pense que je vais filer dans mon appart. Si jamais tu t'ennuies, tu peux toujours venir me voir. Je ne suis pas très loin. » Oliver haussa plusieurs fois ses sourcils, histoire de faire passer le message. C'est qu'il pouvait se montrer très agaçant, voire arrogant. Au fond, cette situation l'amusait. C'était plus intéressant que de se montrer fermé. Il aurait passé alors plusieurs minutes dans un silence de mort, ou à échanger des sourires forcés. Non, ce n'était pas son truc. Avant de passer le pas de la porte, Oliver se tourna légèrement, en posant ses yeux sur la tenue de cabaret de sa voisine. « J'espère avoir l'occasion de tomber sur ton lieu de travail. Ça pourrait être très intéressant. » Et il ne disait pas ceci pour plaisanter. Oliver était le genre de garçon à se lancer des défis. Il était donc capable de partir à la recherche de sa voisine uniquement dans le but de montrer son intérêt.

Il m'avait interrogé sur le contenu du carton que je tenais à garder à une bonne distance de lui, me demandant si c'était des instruments de torture, et bien évidemment j'avais répliqué en lui demandant s'il était volontaire et le jeune ne tarda pas à enchaîner.

- Qui sait, je pourrais être un très bon cobaye. Je ne suis pas très douillet.

- Très tentant.

J'émis un sourire en coin, pendant qu'il fouillait le carton à la recherche de sa grenouille. Je le regardais faire avec attention jusqu'à ce qu'il finisse enfin par retrouver sa grenouille. J'allais enfin pouvoir terminer de m'installer, déballer le reste de mes cartons, ranger celui que j'avais poussé avec ma jambe et le curieux voisin allait pouvoir rentrer chez lui avec sa grenouille et donc ne plus fouiller dans mes cartons sans la moindre gêne.

- Bon, je pense que je vais filer dans mon appart. Si jamais tu t'ennuies, tu peux toujours venir me voir. Je ne suis pas très loin.

Le jeune homme haussa plusieurs fois ses sourcils, et sur ce coup-là il m'étonna vraiment et pendant quelques secondes je ne trouvais pas une réplique cinglante à lui envoyer, et ça c'était une première pour moi. Cependant je ne tardais pas à ressaisir.

- Et bien si l'idée me traverse l'esprit j'irais me prendre une douche froide, tu devrais en faire autant.

J'émis un léger rictus avant de le reconduire à la porte d'entrée, seulement il se tourna une dernière fois et posa son regard sur la tenue de danse poser bien en évidence sur un des cartons. Et pendant l'espace de quelques secondes je me demandais ce qu'il voulait cette fois.

- J'espère avoir l'occasion de tomber sur ton lieu de travail. Ça pourrait être très intéressant.

- Bonne chance avec ça, c'est plutôt grand New-York alors que tu tombes dans celui où je travaille ça tiendrait du miracle.

Cependant le regard qu'il me lança me fit douter, j'eu la sensation qu'il était capable de retourner New York de fond en comble rien que pour trouver le bon cabaret. Dans qu'elle embrouille j'étais encore tombée. Ce genre de chose n'arrivait qu'à moi...
Je refermais la porte derrière moi avant de m'appuyer contre cette dernière, puis mon regard se posa sur ma tenue de cabaret, je me dirigeais vers cette dernière, l'attraper et la balancer dans le carton que le jeune avait fouillé.