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 Long lost but never forgotten [Arthur]

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MessageSujet: Long lost but never forgotten [Arthur]   Long lost but never forgotten [Arthur] Icon_minitimeMar 30 Juil - 23:34


Elle l’avait observé pendant qu’il prenait connaissance des quelques mots qu’elle lui avait adressés sur le papier. Appréhendant sa réaction, un rejet possible, même s’il lui avait laissé comprendre qu’il…Oh, et puis comment pouvait-elle supposer quoi que ce soit ? Même si à une époque Arleen avait si bien appris à le lire, devinant presque ses pensées par avance, qu’en était-il aujourd’hui ? Six ans s’était écoulés depuis et il avait probablement changé, tout comme elle. Les signes qu’elle percevait ici, voulaient-ils dire ce qu’elle se souvenait avoir appris à lire ? Ou bien rien à voir ? Elle n’était plus sûre de rien, ne pouvait plus croire en ses propres expériences, car la donne avait changée, la situation était critique et elle devrait y remédier, quand bien même cela aboutirait à un statu quo entre eux. Ils s’étaient quittés sans réelle fin à leur histoire et c’était une plaie encore à vif pour la jeune femme, bien qu’elle s’efforce de le cacher. Arthur n’avait pas à supporter le poids de cette plaie qui n’était en rien de sa faute. Alors oui, elle craignait un peu sa réaction.

Si elle n’était pas sûre de savoir le déchiffrer, elle fut – en partie – rassurée par son départ. Non pas du départ en lui-même, mais de sa réaction. La chaise, le départ précipité…Elle avait l’impression de retrouver l’adorable Arthur qu’elle a toujours connue…Et aimé. Elle eut un petit sourire entre amusé et attendri. Amusé par ses agissements et attendri par ce que ça représentait et voulait dire. Si elle n’avait pas été au travail, Arleen aurait probablement laissé échapper toute une série de sons tout à fait indigne d’un commissariat. Elle se sentait d’un coup si heureuse, si vivante…Puis, les jours la rapprochant de leur retrouvailles en privé s’éteignant les uns après les autres, la jeune femme commença à ressentir un tout autre sentiment. D’abord une légère excitation à l’idée de le revoir. Puis une peur illogique ; est-ce qu’il allait venir ? Est-ce qu’il allait juste lui demander des comptes puis partir ? Etc…Et enfin, la phase dans laquelle elle se trouvait depuis le début de la journée : une presque panique générale. Arleen ne savait plus par où commencer. Elle avait rangé quatre fois son studio, avait fait tellement de pâtisserie qu’elle s’attendait presque à ce que James les lui rende pour ne pas non plus exagérer.

Elle tournait en rond dans son appartement à attendre de voir s’il venait ou pas. Elle avait changé quarte fois de tenue ; puis de coiffure. Avant d’opter pour une robe écrue toute simple et ses cheveux au naturel. Mais la même question la tourmentait. Bien plus que de savoir ce qu’il attendrait de cette rencontre et de ce qu’il en découlerait, il y avait la question de ce qu’elle pourrait bien lui raconter pour expliquer sa disparition impromptue et de longue durée. Surtout sans le contacter. Elle y avait réfléchir pendant de longues heures et espérait avoir trouvé une excuse qui pourrait coller, tout en ayant cet atout de lui faire comprendre qu’il n’y était pour rien et qu’elle s’en voulait de l’avoir laissé dans l’ignorance comme ça…Arleen fut sortie de ses songes par la sonnette de sa porte d’entrée. Ca y est, il était là. La secrétaire prit une grande inspiration et incita son cerveau et cœur à se calmer, à ne pas la lâcher maintenant. Elle se saisit de la poignée et ouvrit la porte, s’armant d’un beau sourire pour l’accueillir. Même si elle savait que c’était lui – intuition vous savez – le voir, là, sur le pas de sa porte lui fit tellement de bien, la rassura d’une telle façon…

"Bonjour Arthur. Entres je t’en prie."

Elle s’effaça pour le laisser entrer et…Ne sut plus quoi faire ou dire une fois la porte fermée. Elle se tritura les doigts nerveusement de nervosité.

"Tu veux quelque chose ? Un café, thé, boisson fraîche ? Bien que je n’ai pas grand-chose dans cette section-là." Dit-elle avec un petit rire nerveux "J’ai fait des gâteaux aussi…"

Elle disait vraiment n’importe quoi quand elle était nerveuse. Sans le cadre officiel et professionnel du poste de police, Arleen redevenait une simple femme qui retrouvait un amour longtemps disparu…
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MessageSujet: Re: Long lost but never forgotten [Arthur]   Long lost but never forgotten [Arthur] Icon_minitimeSam 10 Aoû - 1:07


Il était parti. Il avait marché droit lorsque la porte du poste s’était refermée derrière lui. Il avait sourit aux caméras, aux gens. Il avait donné la main des centaines de fois. Il n’avait rien dit. Il n’avait fait aucune allusion à quoi que ce soit. Mais ce jour-là, on lui avait demandé quelques petites choses qu’il avait catégoriquement refusées. On s’était un peu offusquer de son peu d’intérêt pour ces activités qui habituellement l’enchantait. On lui avait demandé pourquoi. Il avait reniflé puis répondu que ça ne les regardait pas. Arthur ne confondait jamais vie privée et travail. Bien qu’il n’ait jamais vraiment l’occasion de posséder une vie privée passionnante qui s’était toujours résumée à un peignoir, du pop-corn bien salé, son canapé et un bon film. Rien d’extraordinaire. Aussi ne se gênait-il pas pour dire qu’il voulait passer un peu de temps seul. Mais pas cette fois. Cette fois, on lui reprocha sa mauvaise humeur constante. Il grommela que ça n’arrivait jamais. Bien sûr, c’était je genre de comportement auquel il s’attendait… Raison sans doute pour laquelle il s’était toujours montré aussi discret sur sa petite vie qu’agréable en publique, le moindre mot ou geste de travers lui valant automatiquement les reproches de toute la planète. Enfin, pour si peu, pas vraiment. Il sourit et souhaita bon soir avant de s’en retourner, sans plus.

Il se changea. Il abandonna la cravate qu’on lui voyait à chaque instant de la journée. Il abandonna aussi sa veste couteuse et sa chemise dans les tons de gris. Une douche rapide. Une paire de jeans, un t-shirt, une veste un peu veillotte. Coiffure ordinaire, chaussures ordinaire. Il détonnait comparé à ses habitudes. Mais c’était différent. Il ne voulait pas qu’Arleen l’associe à ce type de la télé que tout le monde connaissait, que tout le monde voyait et reconnaissait en pleine rue. Arleen n’était pas toutes ces personnes qu’il côtoyait, qu’il rencontrait. Aussi opta-t-il pour une allure beaucoup plus naturelle. Et en s’observant rapidement dans la glace, il constata qu’il n’avait changé qu’un peu du temps de leurs études. De cette allure, il avait l’impression de revenir en arrière, au tout début de leur fréquentation. Et c’était peut-être l’effet recherché, involontairement. Un sourire dans la glace, comme pour s’encourager. Il attrapa le sac sur la table du salon et sortie rapidement.

Il attendait devant la porte, immobile, fixant sa montre et serrant le sac entre ses doigts de l’autre main. Il attendait, à la minute près, à la seconde près, entre anxiété et perplexité. Elle était partie la première fois. Pourquoi l’invité maintenant? Cherchait-elle à se faire pardonner? Ou était-ce à lui de s’excuser? C’était une drôle de situation… Et sans doute lui aurait-on conseillé de ne pas se présenter au rendez-vous… Pas après tout ça. Pas après ces années. Plus maintenant. Les cœurs ne changeaient-ils pas? Et si Arleen n’était pas seule? Il tomberait peut-être nez à nez avec son compagnon… Une hésitation. La minute précise fut dépassée de quelques secondes avant qu’il n’ose enfin appuyé sur la sonnette. Il n’attendit d’ailleurs qu’un instant avant de voir la porte s’ouvrir, comme une bouffé d’air frais, sur la blonde à qui il décrocha un sourire inévitable, qu’il ne pouvait retenir, comme si ça seule vue le provoquait. Et c’était sans doute le cas. Il resta une seconde sur le pas de la porte, incertain, puis se laissa porter par la voix, devant lui et entra, tout simplement, un peu timidement, se sentant plus petit, soudain. Il ne put s’empêcher de lancer un regard rapide à l’endroit, comme pour se rassurer lui-même de toutes les illusions qu’il s’était fait sur le seuil.

J’adore tes gâteaux, répondit-il franchement, heureux. Tout simplement heureux. Il avait l’impression de reprendre pied. Ou de retrouver quelque chose qu’il avait perdu depuis longtemps. De la retrouver elle, comme un baume sur ses jours pluvieux, comme un feu d’artifice dans ces nuits trop longues. Se souvenant brusquement de son sac, il le souleva un peu rapidement.

Hooo, j’oubliais. Je t’ai trouvé un petit truc. C’est euh… un bouquin, tu vois! Il est tout récent. Le type a dit qu’il était excellent, mais je ne suis pas certain si je dois vraiment me fier à son avis compte tenu de ses affiches d’invasion extraterrestre un peu partout dans la boutique…

Et effectivement, il s’agissait d’un bouquin de science-fiction. Comme quoi il semblait peut-être avoir perdu le fil des intérêts de la jeune femme. Ou alors avait-il un peu peur de se souvenir…
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MessageSujet: Re: Long lost but never forgotten [Arthur]   Long lost but never forgotten [Arthur] Icon_minitimeVen 16 Aoû - 0:35


Le voir sourire ainsi, franchement, sans sembler lui demander des explications dans la seconde, rassura grandement Arleen qui sentir la nervosité qui l'agitait s'effacer doucement. Il restait toujours ce fond de nervosité; celle de revoir quelqu'un que l'on a pas revu depuis longtemps et qui nous a terriblement manqué. Ce fut son commentaire qui finit de la rassurer et elle partir chercher le plateau de muffins qu'elle avait préparé, le déposant sur la table basse alors qu'il lui tendait un sac. Curieuse et surtout extrêmement touchée qu'il lui ait amené quelque chose, elle se saisit du livre, l'observant et lisant rapidement la quatrième de couverture. Elle n'était pas très familière de la science-fiction, hormis quelques travaux de H.G Wells, mais elle était curieuse, et ce livre-la - Les Profondeurs de la Terre par Robert Silverberg - avait l'air prometteur. Elle releva les yeux vers Arthur, lui offrant un grand sourire avant de rire. C'est vrai qu'un type qui possède autant d'affiches d'invasion extraterrestre...On pouvait se poser la question de son aptitude à juger de la littérature.

"En même temps, après Roswell et le canular radio d'Orson Welles, on est en droit de se poser des questions, tu ne crois pas?" Son ton était léger, amusé et définitivement heureux "En plus ça tombe bien; je n'avais plus rien à lire être me voyais mal bouquiner les dossiers de vieilles affaires avant d'aller dormir. Merci beaucoup Arthur."

Elle a hésité à lui faire une bise sur la jour, comme ils le faisaient quand ils étaient encore des étudiants insouciants et inconscient de la cruauté du monde. Cependant, elle n'en fit rien. Est-ce qu'elle avait seulement encore le droit de faire une chose pareille? D'avoir des gestes aussi affectueux envers lui, alors qu'elle l'avait lâchement abandonné quelques années plus tôt? Aujourd'hui, il ressemblait plus que jamais au jeune homme dont elle était tombée sous le charme, mais elle le savait parfaitement: l'habit ne fait pas le moine et ils avaient changé depuis l'Université. Ils ne sont plus les mêmes. Elle n'était plus la même et supposait qu'il en soit de même pour Arthur. Surtout...Il se pouvait, très probablement, qu'il ne soit pas seul. Après tout, plus de cinq ans sans aucune nouvelle de votre copine de fac...En général on ne reste pas accroché aussi longtemps. Loin des yeux, loin du cœur comme on dit. Sans compter sa renommée actuelle...De toute façon, elle espérait surtout retrouver un contact amical avec lui, elle n'osait même pas envisager quoi que ce soit d'autre.

Elle lui indiqua de s'installer à son aise dans le canapé et lui prit sa veste pour la ranger dans le placard le temps de sa visite. Puis elle revint dans la pièce principale avec deux tasses de café...Avant de se rendre compte qu'au final, il ne lui avait même pas dit ce qu'il voulait boire. Elle fit une moue ennuyée.

"Zut...Par force de l'habitude j'ai fais du café, mais tu voulais peut-être autre chose à boire?" s'approchant du canapé, elle déposa tout de même les deux tasses, avant qu'un sourire ne lui fleurisse sur le visage "Tu sais à quoi ça me fait penser? A nous quand on étudiait comme des chevronnés pour nos examens. On enfilait tasse de café sur tasse café. Je me demande encore aujourd'hui comment on...Je fais pour encore aimer ça, d'ailleurs."

Un on qui lui avait échappé, par habitude. Une qu'Arleen avait perdue fut un temps mais qui revenait en force depuis qu'elle se trouvait avec Arthur.

Le sujet principal qui l'avait pousser à inviter le jeune homme en premier lieu s'échappait, se cachait, presque volontairement; elle avait peur de ce que ça pourrait provoquer entre eux. Elle ne voulait pas en reparler, surtout pour lui mentir. Il le fallait bien cependant, parce qu'elle ne pouvait pas faire comme s'il ne s'était rien passé (sa fuite, le silence radio...) mais elle ne pouvait pas non plus lui dire la vérité. Alors il faudrait bien qu'elle se résigne, à un moment ou à un autre à lui parler.
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MessageSujet: Re: Long lost but never forgotten [Arthur]   Long lost but never forgotten [Arthur] Icon_minitimeSam 24 Aoû - 21:13


Il l’écouta rire. Il la regarda sourire. Et c’était le genre de scène qu’il aurait contemplé des heures durant, fut-il une époque. Et il songea qu’il s’installerait sur le canapé pour l’entendre rire encore mille fois. Pour voir ce petit air gêné. Pour voit se dessiner un sourire et ses pommettes rosirent. Il l’observa se perdre quelques secondes dans la lecture de la quatrième de couverture. Et ca le fit sourire, de la voir, comme ça, toute naturelle, elle. Simplement elle. Et finalement, il s’était penché sur le plat de gâteaux et en avait kidnappé un lorsque sa voix s’éleva de nouveau dans la pièce. Elle avait relevé ses yeux vers lui, et il avait sourit, de nouveau, lorsqu’elle s’était mise à parler, comme s’il ne savait rien faire de mieux en cet instant. Puis il mordit dans la pâtisserie, tout simplement ravit. Ou était-ce autre chose? De l’anxiété. Il la sentie lui traverser tout le corps, et particulièrement l’estomac lorsqu’il avala enfin sa bouchée. Il ricana une seconde en se souvenant cette histoire de canular. Y avait-il cru lui-même? Pas vraiment. Pas du tout, à vrai dire. Ça lui faisait un peu la même impression qu’à chaque fois où on annonçait la fin du monde. Ça pouvait peut-être arriver, peut-être que non, et il n’était pas celui qui pouvait le savoir. Ce n’était pas le genre de chose qui le préoccupait ou qui le questionnait. Mais une invasion d’extraterrestre? Il avait eu du mal à croire que les mutants existaient. Ou que du moins lui en était un… alors les hommes verts venus d’une autre planète? C’était bon pour le cinéma et les contes abracadabrants. Pas pour lui, bien que ça l’amusait grandement.

Il avait finalement opiné de la tête sous le remerciement, haussement des épaules un peu détaché. Était-ce mieux d’agir ainsi? C’était étrange… étrange d’avoir vécu une partie de sa vie des plus importante avec la blonde et pourtant de se sentir comme dans le besoin familier de faire comme si rien ne s’était jamais passé entre, comme s’ils se connaissaient de longue date, mais sans forcément les aléas de leur petite vie.

Baaah je ne sais pas. Tu y crois? C’est un peu comme si je te disais qu’en fait je suis un robot programmé pour faire la cuisine et le repassage des vêtements.

Petit air taquin, sans doute était-ce le rêve d’une femme d’avoir un homme qui fasse tout pour elle alors qu’elle végète comme un plante dans le selon avec des gâteau et sa série télé préférée. Une drôle d’image qu’il ne collait pas du tout à la petite blonde. Il opina de nouveau de la tête, répondant à l’appel silencieux, lui tendant sa veste, tout simplement, et se glissa, un peu gêné quand même, jusqu’au canapé où il décida d’engloutir d’un seul coup ce qui resté de sa petite part, manquant s’étouffer avec. Ou du moins manquant la recracher, par le même fait. Après quoi il s’installa, l’observant filer puis revenir aussitôt avec ses deux tasses de cafés. Et il sourit, encore une fois. Il ne lui dirait pas qu’il ne buvait plus de café, qu’on le lui décommandait de toute façon. Il ne lui dirait pas que ça lui causait toute sorte de douleur à l’estomac qui ne supportait plus la moindre goutte de caféine depuis qu’il travaillait comme un acharné sur les plateaux télévisés.

Du café, c’est parfait, répondit-il simplement, tout souriant qu’il pouvait être. Il ne lui disait rien, parce qu’il savait le mal qu’elle s’était donné, parce qu’elle avait eu une petite pensée pour lui, peut-être, en les faisant et qu’il s’en satisfaisait, quelque part.

Hooo! Je me souviens bien. Et je me souviens aussi m’être endormie en cours malgré les tonnes de café ingurgité. Et je me demande surtout comme j’ai fait pour ne pas exploser entre temps. Je suis peut-être vraiment un robot… qui sait? Quiii sait?

Il rit. De bon cœur. Avec elle. Comme s’ils tenaient une conversation de tous les jours. Comme si, en fait, ils parlaient sans jamais s’être quitté. Comme si elle avait toujours été là, dans sa petite vie mouvementée, et qu’elle n’était jamais partie. Ou qu’elle n’était partie qu’un jour ou deux, sans plus, en voyage, en vacances, chez ses parents ou il ne savait trop où encore. Il parlait. Tout simplement, avec elle, comme il l’aurait naturellement fait. Mais son sourire s’effaça, lentement, mais il s’effaça alors qu’il fixait quelques secondes son regard noisette sur elle.

Je suis resté accroché à ton ombre toutes ces années, Arleen, déclara-t-il soudainement, devenant brusquement sérieux, perdant son air toujours aussi jovial et de bonne humeur pour opté pour quelque chose d’un peu plus négatif… peut-être juste un peu angoissé. Ou parce qu’il se devait de s’exprimer, en pensant qu’il n’en aurait peut-être plus jamais l’occasion.
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MessageSujet: Re: Long lost but never forgotten [Arthur]   Long lost but never forgotten [Arthur] Icon_minitimeMar 27 Aoû - 18:27


Elle rit de plus belle en imaginant l’hypothèse d’Arthur. Il avait toujours eu ce dont de trouver le mot juste pour la faire rire, la réconforter, la faire sourire, la faire fondre…Arleen aurait aimé pouvoir encore profiter de ces mots qui n’étaient réservés qu’à elle, qu’elle gardaient avec elle et qu’elle chérissait du plus profond de son être en les gardant tout près de son cœur, pendant toutes ces années. Pendant toute cette année fatidique où elle a dû jouer les fantômes sur ordre de sa mère et qui, malgré la joie que lui apportait sa grossesse, avait ressenti un vide à la place qu’aurait dû occuper Arthur pendant toute cette période. Seulement, aujourd’hui elle ne pouvait pas lui dire cela. Elle n’avait pas le droit de lui mettre un tel poids sur les épaules. Alors elle profita de la distraction pour oublier momentanément ce sujet délicat qu’ils devraient aborder tôt ou tard.

"Pas vraiment. Mais bon, on ne sait jamais. On a encore tellement à découvrir que rien n’est impossible."

Puis elle revint avec le café et ils glissèrent dans une aise qu’elle n’avait pas retrouvée depuis des années. Une glissade vers un terrain qu’ils connaissaient bien et qu’Arleen avait regretté et rêvé durant tout ce temps. Pas à chaque minute de sa vie, mais quand elle le voyait à la télé, ou l’entendait à la radio, ou encore retrouvait des objets ayant appartenus à cette époque bénie de l’Université, elle ne pouvait empêcher la tristesse et le profond regret d’étreindre son cœur et une profonde nostalgie s’empare d’elle pour ne plus la laisser tranquille jusqu’à ce qu’elle ne s’occupe à nouveau l’esprit. Même si ça n’est pas toujours au-devant de son esprit, toutes ces émotions sont présentes en elle, gardées, cachées aux yeux des gens. Cachées à Arthur en ce moment-même, alors qu’il parle, qu’elle rit et sourit et boit son café, comme au bon vieux temps.

Sauf qu’au bon vieux temps, Arthur ne devenait pas soudainement sérieux, pour dire une simple phrase qui fait s’abattre une culpabilité aussi lourde qu’une chape de plomb sur les épaules de la blonde. Elle se sent mal soudain et repose sa tasse, de peur de renverser son café tant les tremblements de ses mains menaçaient de faire tanguer et tomber la tasse sur son parquet qui a déjà vu de meilleurs jours. Elle évite son regard et reste silencieuse un long moment, alors qu’elle cherche quoi dire, quoi faire pour tenter une amorce de pardon. Parce que c’est ce qu’elle cherche par-dessus tout, son pardon, à lui. Qu’il lui pardonne de l’avoir abandonné ainsi, alors qu’elle n’en n’avait aucune envie. Déglutissant finalement, elle prit la parole, d’une petite voix rendue faible tant la culpabilité lui noue la gorge.

"Je suis désolé Arthur. Je ne voulais pas…" elle se sent idiote "Je n’ai pas eu le choix." Durant un quart de seconde elle hésite à tout lui dire, pour le bébé, pour sa mère, pour la honte et la douleur qu’elle a ressenti à cette époque…Mais elle lève les yeux vers lui, une seconde, et elle revient sur son envie, la retient et l’enferme au fond d’elle-même, préférant rester sur son idée de base "J’ai…Eté gravement malade. Je ne l’ai pas vu venir, je ne suis toujours pas sûr de ce que c’était, ma mère a été bien incapable de comprendre un traître mot du pourquoi du comment, tant qu’on me guérissait." Elle lui donnait un beau rôle, contrairement à la réalité "Personnellement, j’étais tellement assommée par la maladie et les médicaments que mon cerveau n’était pas en état de penser à autre chose que dormir et essayer de comprendre où j’étais. Pour plus de tranquillité, mes parents m’ont ramené chez nous, à Bâton Rouge. Je suis resté là-bas près d’un an. Désolé que mes parents ne t’ai pas prévenu mais…Ils n’étaient pas au courant, tu le sais. Et après…La peur, je suppose. Pas de nouvelle, tu avais commencé ta carrière…"

Elle n’osa plus ajouter quoi que ce soit. Arleen tritura nerveusement ses mains, attendant la réaction d’Arthur.
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MessageSujet: Re: Long lost but never forgotten [Arthur]   Long lost but never forgotten [Arthur] Icon_minitimeDim 8 Sep - 17:20


Il n’était pas stupide. Il ne l’avait jamais été. Mais peut-être sentait-il que dire des bêtises, sur le ton de la légèreté, était ce qu’il fallait pour remettre un peu d’ordre dans cette relation qui lui paraissait si lointaine et pourtant si récente encore. Comme une blessure dont il n’avait jamais vraiment su guérir. Comme un vide que son unique sourire semblait combler. Comme un creux dans le fond de son être qui le laissait, parfois, amorphe. Un petit manque qu’il s’était brusquement, un peu trop, peut-être, permis de combler par quelques mots, par un air moins drôle, par un air qu’elle ne lui connaissait peut-être pas. Il perdait de son charme d’étudiant, un instant, peut-être pour gagner celui d’un oiseau blessé, momentanément, et qui avait besoin de le faire comprendre. De le dire. Tout simplement de le dire, ne serait-ce que pour s’éloigner de sa propre douleur, ne serait-ce que pour la partager. Et il l’observait, de son coin du canapé. Il l’observait sérieusement, mature, adulte. Il l’avait observé réagir, il l’avait vu se briser sous ses mots comme une tasse de porcelaine. Et il avait aussitôt regretté les avoir prononcé. Mais il n’avait rien fait. Il était demeuré silencieux et immobile sur son coin du canapé, attendant, frémissant, au fond, d’avoir quelques mots sur ses maux, quelques baumes sur ses inquiétudes. Quelques réponses à ses questions pourtant muettes. Parce qu’il ne lui avait rien demandé. Il lui déclarait qu‘elle lui avait manqué. Plus qu’il n’y parait. Plus qu’il ne veut vraiment le dire lui-même. Elle ne le regarda pas. Pas de face, comme une honte qu’il sentait planer au-dessus de sa jolie tête blonde qu’il aurait eue envie d’embrasser si ça ne tenait qu’à lui. Mais ce n’était pas le cas, n’est-ce pas? De la serrer, peut-être, un instant, pour lui faire passer ce trouble qu’il avait imposé à ses traits pourtant tranquilles jusqu’à maintenant.

Il joua avec sa tasse un instant, l’observant toujours comme s’il cherchait à y déceler quelque chose, une expression, un doute. Doute qui pourtant l’envahissait depuis qu’elle s’était mise à ce monologue. Pour comme désespérément chercher un prétexte. Comme pour s’excuser sauf que ce n’était pas exactement ce qu’il était venu chercher. Mais il voyait bien ce regard le fuir, un peu honteux. Il avait attendu. Et il avait téléphoné aux endroits qu’il avait cru possible la trouver, les premiers jours, un peu vainement, d’ailleurs. Il était resté là, dans son ombre, à attendre bêtement, sans doute, un certain temps. Et elle était là, maintenant, à lui dire qu’elle avait été malade? Était-ce plutôt une manière de lui dire qu’elle l’avait laissé là, pour ne pas lui faire de mal? Ou était-ce vrai? C’était étrangement quelque chose qu’il n’arrivait pas à envisager. Pourtant… il regarda son café qu’il n’avait pas touché puis la regardait elle… C’était un peu la même situation, à bien y réfléchir : il ne le lui dirait pas. Ou pas maintenant, du moins, qu’il n’en croyait pas un mot. Ça n’était pas suffisamment ‘’Arleen’’ pour qu’il y croit vraiment…

Contre toutes attentes, il déposa sa tasse et tendit un bras vers elle. Il se fichait bien de savoir si c’était approprié ou non, il le fallait, tout simplement. Il l’attrapa, un peu forcé, peut-être, dans un élan pourtant de douceur. Et il l’attira à lui, donc, sur ce canapé dont il ne savait que trop peu les secrets, pour la serrer contre lui, une seconde, une minute, peut-être davantage, ne serait-ce que pour calmer la nervosité qu’il avait perçu chez elle. Ne serait-ce que pour se dire que la vérité lui importait peu à ce moment. Elle était là, près de lui… n’était-ce pas suffisant…

C’est stupide d’avoir eut peur de mes réactions. Tu me connais mieux que ça, Arleen. Tu me connais mieux que ma propre mère. Je ne pouvais pas m’arrêter et attendre que tu me rappelle en pensant que tu ne reviendrais peut-être pas de toute façon… J’ai avancé… Mais j’ai attendu, tout de même. Je voulais juste que tu le sache. Je ne tenais pas à te faire angoisser comme ça ce soir…

Voilà, c’était dit. Il ne lui avouait pas ce qui l’agaçait vraiment dans cette histoire, mais il lui avouait tout de même sa propre douleur, doucement, rassurant. Mais il lui faisait comprendre qu’elle lui avait manquer et d’un soupire pendant qu’il la serrer contre lui, qu’il était soulagé, dans un sens, de la retrouver, ne serait-ce qu’un soir, et de savoir qu’elle allait bien…
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Long lost but never forgotten [Arthur] Vide
MessageSujet: Re: Long lost but never forgotten [Arthur]   Long lost but never forgotten [Arthur] Icon_minitimeDim 22 Sep - 9:48


Voilà, c'était dit. Ce mensonge plus gros qu'elle qui sonnait faux même à ses propres oreilles qui voulaient y croire. Mais ça serait toujours mieux que de lui avouer la vérité. À lui, qui avait toujours entretenu le penchant rêveur d'Arleen là où ses parents le bridait. Il avait réellement fait rêver la jeune femme, lui donnant des envies de grandeurs modérées, la poussant à toujours croire en ses rêves et elle, à défaut de pouvoir le pousser comme lui l'avait fait, elle l'avait toujours soutenue, l'avait toujours suivie fidèlement, parce que pendant ces quelques mois passés en couples il avait été son monde entier et indéfectible. Sans compter qu'il avait toujours été cet homme adorable qu'elle retrouvait ce soir et qu'elle comprenait que ce charme qu'il dévoilait à la télé n'était pas réel, n'était qu'une pâle copie de ce à quoi elle avait eut droit. Qu'est-ce qu'ils avaient pu en avoir des rêves à l'époque. Des rêves à deux; on ne parlait pas d'enfants à ce moment-là, ils étaient encore bien jeunes pour cela, mais ils avaient envisagés d'aménager ensemble quand les études seraient finies. Parce qu'ils avaient vraiment cru à un avenir à deux et qu'elle avait tout gâcher. À ne pas être attentive et à faire attention. Aujourd'hui, elle avait l'impression de le retrouver, presque comme avant, plus mature peut-être mais toujours cette douceur, ce rêveur présents, là où elle avait finie par être désabusée, frappée par la vie là où on ne pouvait pas lui faire plus mal.

Alors oui, elle lui mentait, mais c'était mieux ainsi.

Ce à quoi elle ne s'attendait pas fut l'étreinte qu'il lui offrit. Elle ouvrit des yeux ronds en se sentant happée vers lui sans la moindre mise en garde. Elle ne bougea pas pendant quelques secondes, le temps de le laisser répondre. Ses mots...Ce fut comme si un barrage s'était effondré en elle, et elle se rapprocha de lui, passant ses bras autour de son cou, dans cette hâte douce entre timidité un besoin de contact trop longtemps retenu. Arleen se serra contre lui, de peur qu'il ne disparaisse si elle le lâchait.

"Je suis désolée...Je suis tellement désolée. Si tu savais..." sa voix se brisa sur la fin et les larmes commencèrent à tomber doucement alors qu'elle enfouissait son visage dans son cou, cherchant à être le plus proche possible. "J'ai voulu t'appeler, plusieurs fois, mais je n'en n'ai jamais eu le courage et..." Elle avait relevé la tête, cherchant son regard, voulant lui prouver que ce qu'elle disait était vrai. Que si ce qu'elle avait dit avant était faux, ça, ici et maintenant, était la pure vérité. "Je me suis accrochée à ta lumière, pour ne pas te perdre de vue..."

Ah, elle n'avait pas littérature dans que ça ne laisse une petite marque dans sa façon d'être. Pour la suite elle n'hésita pas plus d'une seconde. Elle pourrait, pourtant, avoir de quoi hésiter; mais elle l'avait déjà trop fait en ce qui concernait Arthur dernièrement. Il n'avait pas hésité à l'enlacer, elle n'hésita pas à l'embrasser. Oh! Bien chastement. Juste un lèvre contre lèvre qui lui avait manqué, qu'elle n'avait jamais retrouvé malgré des tentatives. Elle pourrait s'inquiéter: il pourrait avoir une autre femme dans sa vie, ou bien simplement vouloir renouer une amitié avec elle, mais elle assumerait ses actes. Elle lui avait déjà menti sur les raisons de sa disparition, elle ne lui mentirait pas sur la nature de ses sentiments. Arleen avait beau avoir cru qu'elle avait passée cette étape de sa vie qu'était Arthur, sans l'oublier, ni le regretter, simplement en se disant "voilà, c'est fini" toujours avec ce petit pincement au cœur, mais ça n'était pas le cas. Elle n'avait pas dépassé cette étape de sa vie sentimentale, probablement la raison pour laquelle elle s'était toujours refusée à une relation sérieuse depuis. Elle avait toujours y gardé un espoir en elle.
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MessageSujet: Re: Long lost but never forgotten [Arthur]   Long lost but never forgotten [Arthur] Icon_minitimeMer 1 Jan - 18:29


Peut-être était-ce mieux ainsi, qu'elle n'ait jamais appelé, comme disait-elle l'avoir voulu. Il aurait souhaité lui dire d'arrêter de s'excuser, mais au fond, quelque part, un peu tordu ceci pouvait-il être, ça le soulageait, ça lui faisait un bien miraculeux de l'entendre marmonner un quelconque mot d'excuse pour lui. Peut-être comprenait-il le mensonge, sans le dire. Peut-être comprenait-il ce qu'elle avait ressenti, tout du long. Et peut-être ne savait-elle pas exactement tout le mal que ça lui avait fait, dans le fond, malgré l'étreinte, malgré le sourire, malgré toute la douceur du monde dont il faisait preuve. Dont il avait toujours fait preuve, en fait. Il resta immobile, un temps ou deux, se traitant d'idiot une seconde puis se surprenant à soupirer subtilement contre elle, contre son odeur, contre sa chevelure qui lui chatouillait le visage. Puis elle bougea un instant, sans qu'il ne s'y attende vraiment. Peut-être, oui, l'avait-il pensé, mais il ne l'avait pas forcément cherché. Juste une embrassade, toute innocente pouvait-elle sembler l'être. Il ne l'avait pas repoussé, mais il s'était perdu, un instant, dans la confusion de l'action elle-même. Comme si ça lui semblait improbable. Comme s'il manquait encore quelque chose au tableau. Comme s'il refusait, peut-être, de l'accepter tel quel ou que ça lui semblait trop impossible. Comme un mur, peut-être, qui s'était créer, invisible, entre les deux êtres pendant ces années de doute et d'incertitude. Ou ceci ne venait-il que de lui plus que d'elle-même.

Puis il se détacha d'elle, parce que c'était coutume, parce qu'ils en étaient bien obligés, d'une façon ou d'une autre. Et parce qu'un étrange malaise s'installa chez lui dans ces condition. Il attrapa finalement la tasse de café qu'il avait déposé sur la petite table et en avala une longue gorgée, dans l'hésitation de sa propre réflexion. Bien sûr qu'elle lui avait manqué. Mais tout au fond de lui, n'y avait-il pas ce petit quelque chose qui faisait en sorte qu'il n'était pas certain de vouloir reprendre là où ils avaient tout abandonné, là où elle avait tout arrêté, plutôt, pas force d'énergie.

«J'ai attendu.» continua-t-il finalement, comme s'il ne s'était jamais arrêté de parlé entre avant l'accolade et maintenant. «Est-ce que tu comprends? J'ai attendu et puis j'ai cessé parce que je n'y croyais plus vraiment. Ça été long. Ça été difficile. Plus que n'importe quoi d'autre. Et je ne sais pas... Tu ne peux pas me prendre, me jeter sans me prévenir puis me reprendre comme un vulgaire animal. Non pas que je considère que c'est ce que tu penses, mais il faut que tu saches que je ne sais pas ce que j'en pense et que je ne suis pas certain de vouloir le trouver maintenant

Peut-être était-ce cette embrassade qui le perturbait. Peut-être avait-il peur, au fond, que tout ne se reproduise. Il avait l'impression qu'elle ne lui disait pas tout vrai et il ne savait pas pourquoi, comme il ne savait pas la réalité. Et s'il était content, il y avait cet autre sentiment qui lui disait de ne pas céder à ses propres envies.
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MessageSujet: Re: Long lost but never forgotten [Arthur]   Long lost but never forgotten [Arthur] Icon_minitimeLun 3 Fév - 23:26


A quoi s'était-elle attendue au juste en initiant ce baiser? Qu'ils oublient tout de ces années sans nouvelle l'un de l'autre? Qu'Arthur fasse soudainement fie du mal qu'Arleen lui avait causé en ne lui donnant pas une seule nouvelle? Ou bien autre chose? Elle ne saurait y répondre. Elle avait espéré, peut - être, qu'il la pardonne, malgré un mensonge plus gros qu'elle et des remords qui n'avaient pas de sens maintenant qu'elle les exprimait. Car c'est vrai: elle regrette, elle se sent mal de l'avoir ainsi laissé dans le noir, mais à quoi servaient ces regrets quand elle ne pouvait pas lui dire la vraie raison derrière ce silence de plusieurs années? A dire vrai elle n'était pas mieux qu'une hypocrite opprtuniste. Arthur avait toujours été un garçon si gentil et adorable, elle s'y etait accroché parce qu'il était ce souffle de liberté dont elle avait besoin pour survivre à sa mère castratrice et rogide au possible. Elle avait besoin de lui pour croire à ses rêves et c'est encore vrai aujourd'hui.

Peut - être était-ce là la raison de ce baiser. Un énième rêve qu'elle ne pourrait accomplir que par sa présence.
Pourtant la voilà qui avait tout gâché de ces retrouvailles, qui commencaient pourtant bien, avec un simple baiser. Ses paroles lui firent mal car c'était vrai. Elle ne le considérait pas comme un chiot abandonné au bord de la route ou comme un quelconque autre animal, loin de là, cependant le reste était vrai. Elle ne pouvait pas décemment croire qu'il reviendrait sagement sans rien demander ou même sans rien dire. Elle hocha la tête, montrant sa compréhension de la situation et se sentit minable à juste titre. Pourtant elle aurait voulu être égoïste une dernière fois, pour ne pas le perdre une nouvelle fois. Cependant elle lui offrit simplement un sourire, doux, affectif (comment pourrait il en être autrement?), quoi qu'un peu triste.

"Je comprend et je suis désolée de mes agissements. Enfin..." elle soupira "Je suis désolée de ne pas avoir réfléchi avant de le faire surtout. Et je suis si, si désolée pour ces années de silence. J'étais jeune, un peu stupide et désespérément effrayée pour pas grand chose. J'ai fait une énorme erreur en te laissant sans nouvelle et j'espère que malgré tout, on peut au moins rester en contact cette fois. Et que tu me pardonnera mon audace de tout à l'heure..."

D'un coup elle se sentit rougir de gêne. Bon sang, que lui était il passé par la tête pour qu'elle en vienne à faire une chose pareil à un homme qu'elle avait délaissé il y a des années et retrouvé moins d'une semaine plus tôt. Elle n'avait pas osé dire, cependant, que sa plus grosse erreur fut de le quitter, tout simplement. D'avoir arrêté de croire qu'il serait prêt à l'écouter et peut être à la pardonner si seulement elle reprenait contact avec lui. Même sans lui parler du bébé, son mensonge actuel aurait peut être été plus crédible juste après son absence d'un an qu'après cinq ans...clairement. Pourtant elle n'a pas dit cela, parce qu'elle ne voulait pas lui imposer sa présence plus nécessaire. Il venait de subir le choc de leurs retrouvailles, Artgur ne savait pas trop par où commencer avec cette histoire alors hors de question qu'Arleen lui mette une pression supplémentaire.
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MessageSujet: Re: Long lost but never forgotten [Arthur]   Long lost but never forgotten [Arthur] Icon_minitimeDim 16 Mar - 15:18


Il ne lui en voulait pas. Quoi que oui, tout de même un peu, mais pas pour ça. Pas pour une étreinte. Pas pour une embrassade fiévreuse à laquelle il avait choisit, lui, de se dérober. Ce n'était pourtant pas l'envie qui lui avait manqué depuis le temps. Il se mettait, lui, de côté. Peut-être un peu par rancune. Peut-être un peu pour respect, pour elle, pour lui. Pour respect de ce qui avait été et qui n'était plus, de toute évidence. Par respect à un souvenir qu'il ne voulait pas tacher et qu'il rattachait à son odeur, à ses lèvres, à son visage doux. S'il se sentait coupable de la douleur de ses mots. Oui, malgré tout, oui. Mais il se devait de le dire. Il se devait de lui exprimer, malgré ses airs doux, malgré ses sourires, à lui, et tout ce qu'il pouvait bien lui sortir comme conneries ne serait-ce que pour un petit rire de sa part, parce que c'était ça aussi, la vérité. Et s'il sentait qu'elle ne lui disait pas tout, il n'était pas certain de vouloir connaitre absolument tout ce qui se cachait derrière ces grands cils. Reprendre là où l'histoire s'était arrêtée, donc? Sa logique d'homme effarouché par l'abandon lui disait de fuir à toute vitesse. Mais ce n'était pas non plus dans ses habitudes.

Il avait sourit, malgré tout, ne serait-ce que pour la rassurer une seconde qu'il n'était pas spécialement en colère contre elle. C'était plutôt qu'il ne savait pas très bien que penser. Pour le moment, c'était la confusion. Il n'avait pas cru qu'elle reviendrait. Et elle ne l'aurait sans doute jamais fait s'il ne l'avait pas croisé au poste de police. C'était du moins ce qu'il songeait, en l'observant sur ce canapé. Alors oui. Il croyait avoir le droit de prendre le temps de se perdre dans sa propre confusion, autant qu'elle avait pris le droit de le laisser dans l'inconnu quelques années. Il avait eu mal aussi. Et même s'il savait que l'avouer était douloureux pour l'oreille attentive, il se devait de le dire. Parce qu'il l'avait aimé. Raide. À la folie. Dingue. Et que la voir disparaitre sans un souffle, sans un mot, comme un rêve, ça l'avait blessé. Il avait tout de même sourit devant elle, pour la rassurer, peut-être, qu'il n'était pas un sans cœur qui oubliait tout. Peut-être avait-il trop de cœur, justement, pour complètement laisser derrière lui le passé.

«Ho, écoute, je ne t'en veux pas. C'est juste... Je devais te dire, c'est tout.»

Quelques mots pour faire tombé la pression dramatique qu'il sentait dans la petite pièce. Il se tourna vers sa tasse de café toujours posée sur la table. Et même s'il s'était résignée à ne plus consommé de caféine, trop d'élan émotif, peut-être, il en calla le contenu un peu rapidement, quitte à s'en bruler le gosier. Fallait qu'il fasse quelque chose de ridicule, ne serait-ce que pour éviter un nouveau malaise.

«Et je ne veux pas te sortir de ma vie... J'aurais pu ne pas venir. Je suis là, non? Donne-moi juste le temps de me remettre les idées en place.»

Nouveau sourire dans sa direction. Ce n'était pas un non catégorique. Disons plutôt un peut-être.
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MessageSujet: Re: Long lost but never forgotten [Arthur]   Long lost but never forgotten [Arthur] Icon_minitimeDim 23 Mar - 23:00


Parfois, elle se demandait si Arthur était réel des fois. C'était déjà vrai lorsqu'ils étaient ensembles, à l'époque. Lui toujours si compréhensif, toujours si à l'écoute et elle...Elle en profitait allègrement. Oh, elle avait ses propres qualités qui avaient attiré Artur, bien évidemment, ses propres petites attentions envers lui qui expliquaient pourquoi il s'étaient lui aussi attaché à elle. Cependant, dans un moment comme celui qu'ils vivaient maintenant, elle se demandait si elle n'avait pas été qu'une simple opportuniste. Tout ce qu'elle revoyait était les attentions d'Arthur à son égard, probablement parce que celles de sa part à Arthur lui avaient semblées si normales, logiques et...justes, qu'elle n'y avait prêtées plus attention que cela. Alors le fait qu'il ne lui en veuille pas (ou du moins qu'il lui dise cela) rajoutait à cette impression de ne pas être juste envers lui. Comme s'il faisait beaucoup alors qu'elle faisait trop peu. Un café, alors qu'il n'en boit plus, quelques gâteaux pour tenter de racheter son comportement. Un baiser qu'elle n'aurait pas du initier. Voilà tout ce qu'elle avait fait en ce jour pour tenter de se faire pardonner. Alors qu'il était venu, avait écouté ses mensonges honteux et même offert un livre.

Elle avait conscience de cet état de fait, pourtant elle ne pu empêcher le sourire qui vint peindre son visage, illuminant ses traits, parce qu'il acceptait de réfléchir à eux deux, à ce qu'ils pourraient avoir, s'ils méritaient d'avoir quelque chose à eux deux. En le voyant prendre et vider sa tasse de café d'un coup, elle fut inquiète une seconde, le temps de se demander s'il n'était pas allé trop vite. Puis elle sourit de nouveau à ses mots, heureuse de l'entendre dire quelque chose aussi rempli d'espoir. Après tout, n'était-ce pas ce qu'il avait toujours fait pour elle, lui donner de l'espoir à ne plus savoir quoi en faire? De l'espoir à pouvoir déplacer des montagnes? Si, encore et toujours. Reportant son regard franchement sur lui, elle retint un rire en plaçant une main devant sa bouche déjà plissée d'amusement. Dans sa hâte de boire son café, il en avait un peu autour de la bouche. Oh! rien de bien méchant ou ridicule, mais ça lui rappelait tant le passé, leurs années de fac...

"Tu en a partout Arthur...Attends je reviens." sur ces quelques mots elle se leva pour aller à son coin cuisine, allant chercher un mouchoir puis revint vers lui, s'agenouillant face à lui et, de quelques gestes délicats et tendre, lui essuya les contours de la bouche "Là, beaucoup mieux. Il aurait été dommage que tu te sois tâché, non?"

Sans dire qu'elle était heureuse, une potentielle réconciliation était plus qu'elle n'avait espéré avec ces retrouvailles et cela suffisait à illuminer sa journée sans que rien ne puisse la contrarier plus. Arleen se rassit sur le canapé et appuya sa tête sur l'épaule d'Arthur, un simple contact chaste, innocent au possible.

"Merci pour tout. D'être venu, de m'avoir écouté, de m'avoir ouvert les yeux aussi. Merci, surtout, de bien vouloir réfléchir à tout cela. Prends ton temps, je te dois bien cela..."
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MessageSujet: Re: Long lost but never forgotten [Arthur]   Long lost but never forgotten [Arthur] Icon_minitimeVen 18 Avr - 18:07


Il n'était pas de nature maladroite. À vrai dire, il ne l'était vraiment qu'avec elle, faisait parfois exprès, ne serait-ce que pour déclencher un sourire ou un rire pour dérider un peu ce petit air morne qu'elle avait parfois sur les traits. Quitte à se ridiculiser. Quitte à jouer les clowns un peu burlesques. Mais il n'avait pas fait exprès de se tacher. C'était sa nervosité intérieure qui ressortait, bien malgré lui. Il était pourtant de nature plutôt zen, habituellement. Mais la situation était quelque peu différente à ses habitudes, justement. Il se contenta de l'observer s'éloigner doucement, déposant sa tasse et ne faisant pas un mouvement pour s'essuyer la bouche, puisqu'il avait compris son intention. Il n'était pas un gamin, mais ça semblait divertir Arleen qu'il se comporte un peu comme tel. Peut-être ceci réveillait-il quelque chose en elle de protection maternelle qu'il ne reconnaissait pas, ou qu'il ne comprenait pas. Mais s'il avait l'occasion de faire oublier un peu les douleurs du passé, alors il n'hésitait pas à tourner les choses différemment, à un avantage, à une douceur quotidienne à laquelle on avait envie de goûter de nouveau, et ce, de jour en jour.

Puis, il ne bougea pas d'un pouce lorsqu'elle s'accroupis devant lui. L'image qu'elle produisait lui donnait une drôle d'impression qu'il n'osa pas relever devant elle, mais qu'il garda en mémoire, dans un recoin de sa tête et qu'il ferait peut-être ressortir un jour. Il l'avait laissé faire, tout simplement. Il l'avait laissé faire en sachant que ça lui faisait probablement plaisir de jouer à ce jeu un peu plus intime, mais sans plus. Et lui, ça le soulageait un peu. Sans doute avait-il été effrayé de la contrarier. Ou peut-être avait-il eu peur de la casser émotionnellement comme une poupée de porcelaine qu'il aurait échappée sur le sol de céramique. Elle était forte, il n'en doutait pas, mais d'une fragilité tout à la fois qui n'échappait pas à son regard curieux. Il avait bien noté son envie irrépressible de renouer avec lui, et c'était peut-être, au départ, ce qui l'avait poussé à accepter de la revoir. Il aurait pu ne pas se présenter au rendez-vous, tout simplement, mais il était là tout de même, comme une promesse silencieuse qu'il lui avait faite par le passé d'être toujours là, peu importe les circonstances.

Puis, lorsqu'elle s'était redressée pour revenir se caler dans le canapé, il lui avait sourit, doucement, sans trop savoir où il en était. Et il la gratifia d'un regard de bien vouloir comprendre ses propres sentiments vis à vis de toute ceci. De ne pas forcer les choses parce qu'il en avait souffert bien plus qu'il ne voulait le laisser paraitre. Aussi, en se callant contre lui, il huma une seconde l'odeur de ses cheveux et osa passer un bras dans son dos contre ses épaules. Chaste attitude? Il ne voulait pas d'avantage. Et il n'était pas non plus celui qui profitait des femmes ou des situations, bien au contraire.

«Arrête, tu ne me dois rien du tout. C'est moi qui suis désolé de ne pas m'investir davantage et c'est moi qui te remercie de me comprendre...»

Qu'ils laissent passer le temps, qu'ils voient où cela les mène, tout simplement, rien de plus rien de moins, sans rien forcer. C'était tout.
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