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 Gravity does not exist here

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Gravity does not exist here Vide
MessageSujet: Gravity does not exist here   Gravity does not exist here Icon_minitimeMer 14 Mai - 2:10


«Qu'est-ce que tu en dis? »

«J'en dis que c'est vraiment très moche. »

Un rire sorti de nulle part, tout naturel, un brin distrait, qui secoua ses boucles rouge contre ses épaules alors qu'elle secouait la tête, doucement. Elle n'était pas d'accord, et de toute évidence, leur opinion ne pouvait que différer. Elle adorait, au contraire, perdre son regard contre le reflet distrait de la lumière sur la porcelaine lustrée des poupées immobilisées dans le temps. Ça l'intriguait, la fascinait discrètement. Ou peut-être que ceci lui rappelait quelque chose, remontant peut-être un souvenir à son esprit, mais elle était bien incapable de dire de quoi il s'agissait précisément. Elle entendit encore la voix de la blonde, à ses côtés, qui se remettait à fonctionner à mille à l'heure. Mais elle ne l'écoutait plus. Du moins, si elle entendait, elle ne comprenait plus les mots qui sortaient de sa bouche en flot de vagues constantes. Du moins, jusqu'à qu'elle ne sente une main presser son épaule, la forçant à détourner son regard curieux vers son amie, même si elle ne croyait pas vraiment que là était leur relation. Elle ne croyait pas vraiment en toutes ces conneries et se contentait de vivre un peu comme tout le monde, ou de s'en donner la brève illusion rassurante que c'était ce qu'il fallait faire. La rousse lui décroche un sourire et lui dit de partir, qu'elle avait encore quelques courses à faire. L'autre grommèle plus par principe que par inquiétude. Individualiste, elle pense davantage à l'idée de ne pas avoir l'occasion de raconter sa soirée de la veille une cinquième fois.

Libération. Jodi n'attend pas de réponse de sa part et file rapidement à travers la petite foule grouillante. Et en passant devant une petite boutique de cuisine et objets curieux en tout genre, elle se rappela qu'elle avait fracassé ses dernières assiettes ce matin même et qu'il ne lui restait strictement rien dans son pauvre armoire nu. Elle resserra donc son emprise sur son sac en bandoulière et se glissa entre deux corps parlants qui ne semblèrent même pas la remarquer, sur le coup, avant de parvenir à entre dans l'ambiance un peu plus fraiche et délicate de l'endroit. C'était exactement le genre de boutique où on avait peur de toucher ou de marcher trop rapide de crainte de renverser un pot, de le casser et de devoir le rembourser aux commerçants. Bref, exactement le genre de boutique qu'elle devrait éviter. Sauf qu'elle oubliait, parfois, son incroyable talent à foutre le bordel là où elle passait.

Elle s'était arrêtée devant la section vaissellerie à la solde, parce que non, elle n'était pas la plus riche des pauvres, et qu'avec ce qu'elle faisait, elle préférait ne pas dépenser sa peau des fesses dans quelque chose qui se fracasserait dans son dos, à n'importe quel moment imprévu. Un modèle plus coloré avait attiré son attention et, en tendant une main dans cette direction, elle se ravisa aussitôt, songeant que si elle n'avait pas les moyens de mettre le plein prix, elle ne l'avait pas non plus pour rembourser quelque chose qu'elle casserait. Un sourire un peu déçu, elle se tourna vers un commis qui passait à proximité.

«Excusez-moi, est-c - ... »

Le commis s'était retourné en se sentant probablement interpellé. Ou peut-être s'était-il retourné en entendant le verre tablettes qui supportait les démos craqué, grincé. Elle avait rougis en voyant ses yeux ronds comme des billes et en s'écartant rapidement d'un pas sur le côté en entendant le vis qui retenaient le tout tomber au sol... suivit de tout ce qui était accroché au mur, finalement. Inévitablement s'enchaina la catastrophe, comme si plus rien n'avait de sens, comme si la gravité elle-même avait abandonné l'endroit. Elle avait porté ses mains au-dessus de sa tête, dans un geste pour se protéger elle-même des tuiles qui se décrochaient brusquement du plafond, à quelques endroits, s'en prenant une au passage, grommelant un peu, plus par principe, plus par habitude. La caisse enregistreuse, elle, avait explosé et la petite monnaie qu'elle renfermait roulait à présent aux pieds des clients surpris. Elle avait fait quelques pas pour s'éloigner, mais semblait aussi avoir oublié qu'elle-même était le centre de l'ouragan et que peu importe où elle s'installait, les malheurs la suivaient aussi.
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Neal Mathesson
Neal Mathesson

Agent de la CIA

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Gravity does not exist here Vide
MessageSujet: Re: Gravity does not exist here   Gravity does not exist here Icon_minitimeDim 1 Juin - 3:30


L’étonnement avait laissé place à la confusion dans les yeux de l’homme, tandis qu’il contemplait le vague reflet de sa personne que lui renvoyait la vitrine devant laquelle il s’était arrêté. La confusion de se trouver ici, l’étonnement de voir son reflet alors qu’il avait l’impression de lire un de ses dossiers les plus épais, à la recherche du moindre petit détail, il y a tout juste quelques instants. Lui laissant cette impression qu’on lui avait dérobé plusieurs heures de sa vie en profitant d’un instant d’inattention. C’était d’ailleurs cette même impression qui l’avait surpris dans la relecture de ce fameux dossier, bien des heures auparavant… après encore une nuit presque blanche au compteur. Cette dernière constatation avait dans un premier temps était accueillie par un bâillement et un haussement d’épaule, au fond c’était loin d’être la première, alors il aurait pu s’en soucier comme d’une guigne. Mais hélas, c’était également un phénomène qui avait augmenté de manière inquiétante ces derniers temps, le poussant cette fois dans de profondes réflexions.

Des réflexions qui s’étaient d’abord formés autour de l’individu concerné par le dossier sous ses yeux, du moins avant qu’elles ne s’abandonnent à une certaine stérilité. Il avait toujours regardé le monde en scientifique. Chaque chose, chaque être vivant, chaque évènement devait être classifié systématiquement dans la catégorie qui lui correspondait le mieux. Et pour la seconde fois il avait fait face à une chose qui ne rentrait dans aucune catégorie existante. Oui, toute sa vie il s’était efforcé de donner un semblant de logique au chaos dans lequel sa naissance l’avait immergé, une logique à laquelle il s’était accroché comme un naufragé s’accrochait à une planche de salut au beau milieu d’un océan déchainé. Cette logique qui depuis le temps, lui avait fait faux bond plusieurs fois. Si bien qu’une multitude de contradictions s’étaient établies entre les faits, faisant voler en éclat tout ses points de repères. Certes, il avait réussi à colmater tant bien que mal les brèches de son univers, conciliant certaines contradictions avec ses convictions, mais bien d’autres demeuraient encore et encore, dans son propre comportement comme dans le monde qui l’entourait… Oui sa conscience s’était abandonné à des réflexions aussi stériles que stupides, et la direction qu’elle avait ensuite poursuivi n’avait pas été mieux.

Il savait bien à quel point la vie pouvait être désespérante quand elle se réduisait à son seul travail. Et il n’avait pas eu besoin d’attendre d’avoir choisi de s’y enfoncer pour s’en rendre compte. Une réalisation qui avait poussé Neal à s’interrompre au beau milieu de sa lecture. Parce que quand il prenait la peine d’y penser, la dernière fois que son comportement était devenu aussi mécanique et dénué de spontanéité remontait à … une époque qu’il préférait finalement ne pas laisser trop remonter. Il n’était certes pas des plus raisonnable, mais il n’aimait guère se sentir réduit à un paquet d’habitudes qui se déclenchaient d’elles-mêmes, telles les rouages d’un automate effectuant les mêmes mouvements encore et encore, et se passant très bien d’une conscience. Aussi après une minute d’incertitude à contempler le lourd dossier ouvert, le mathématicien avait secoué la tête de peur que son esprit ne sombre à nouveau dans le vide, avant de se décider à changer d’air.

Finalement, se concentrer sur des détails plus terre à terre avait réussi à le maintenir fermement accroché à son quotidien, commençant par un café, ce, après quoi, son corps s’était mis en mouvement de lui-même, le laissant arpenter la ville, prenant les choses en main et abandonnant là sa conscience inutile pour ne revenir que dans le seul but de se rendre compte qu’il faisait face à son reflet dans la vitrine. Sans forcément se rappeler de tous les endroits qu’il avait pu fouler du pied entre ces deux moments, évitant pour une fois de tout analyser. Neal se rassurait par la satisfaction d’avoir tenu un certain personnage loin de son esprit pendant tout ce temps, même si c’était pour le laisser un instant perdu devant son reflet. Son reflet… il avait disparu… et pour cause, il n’était plus devant la vitrine, mais devant quelques pièces de vaisselles colorées, reposant sur leurs présentoirs. Avançant de quelques pas dans la boutique, il s’était approché d’une nouvelle rangée étroite et qui lui donnait cette impression de devoir redoubler d’attention à chaque mouvement. Cette impression qu’il n’était peut-être pas des plus à sa place dans cet endroit, mais tant pis. Puisque ses pas l’avaient amené jusqu’ici autant en faire le tour. Et puis il était aussi sans doute temps qu’il s’occupe de racheter tout ce qui avait brûlé dans l’explosion ravageuse de sa maison. Et il avait fait tout cela naturellement, sans même y penser. C’était … effrayant. Aussi était-il grand temps pour lui de se reprendre en main et de se secouer un peu, la confusion laissant la place à la frustration de voir ce que le chaos d’une seule personne pouvait provoquer chez lui.

« Qu’est ce que… »

Le chaos… où qu’il aille finalement, le chaos semblait le poursuivre pour entrer dans son univers bien rangé. Bien que présentement ce n’était pas lui la victime, mais la boutique dans son ensemble, alors qu’il regardait l’étagère entière qui se trouvait sur le côté, s’effondrer au sol. Il avait regardé avec effarement les premières tuiles tomber sur une jeune femme non loin et avait bien tenté de les éviter à son tour, mais sa taille faisait qu’il était finalement frappé bien avant les autres clients. Bras en protection au dessus de sa tête pas forcément efficace, il s’était approché de la jeune femme aux boucles rouge, essayant de l’entrainer loin des étagères et du reste, la mettant en partie à l’abri de sa stature. Il avait tenté de reculer et de s’écarter pour éviter les dernières tuiles qui se détachaient encore, mais le crochet de fer mal fixé et ressortant d’une des étagères s’était accroché à son jean, l’empêchant finalement d’avancer, du moins avant que la dite étagère ne se disloque entièrement dans son dos, le couvrant d’un déluge de vaisselle et d’il ne savait quoi encore. De son avis, un séisme n’aurait sans doute pas fait pire dégâts, et en dehors de ça ou d’une étrange attaque il n’avait aucune explication à donner au phénomène et ça l’inquiétait déjà beaucoup plus, faisant monter cette petite pointe d’adrénaline en lui qui l’empêcherait de ressentir pendant un moment quelques courbatures et qui éveillait ses réflexes d’agent.

« La sortie… vite ! »

Ne sachant plus vraiment s’il valait mieux continuer de protéger sa tête et celle de la jeune femme ou essayer de maintenir les meubles tombants debout, c’était la solution du repli stratégique qui s’était finalement imposé. Un repli loin du chaos de la boutique et des pièces qui continuaient de s'écrouler pour le moment.
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MessageSujet: Re: Gravity does not exist here   Gravity does not exist here Icon_minitimeMer 25 Juin - 8:42


Elle avait sentit tout son avant-bras s'engourdir sous l'impacte de la tuile lui étant abruptement tombée dessus. Elle ne jeta vraiment qu'un coup d'œil rapide pour s'assurer qu'elle n'était pas sa propre victime plus que de raison et buta inévitablement contre tous les objets qui roulèrent à ses pieds. Et s'apprêtait à tenter une nouvelle manœuvre pour prendre ses jambes à son coup avant que ça ne dégénère davantage encore, mais elle se sentit brusquement rattrapée dans son élan. Une main, un bras ou deux, une tête, légèrement au-dessus d'elle, alors qu'elle se laissait entrainer sous la carrure protectrice. Par réflexe, elle s'était callée contre le corps qui lui servait à présent de bouclier, bien plus petite, d'ailleurs. Elle avait suivit son mouvement, pendant une seconde, se perdant encore dans la catastrophe qu'elle essayait vainement de contrôler. Elle n'y était encore jamais parvenue. Son pouvoir se déclenchait toujours accidentellement et elle ne parvenait jamais à en maitriser l'ampleur ni la direction. Comment le pouvait-elle puisque tout ce qui l'entourait semblait simplement ne plus avoir aucune gravité ni logique. Elle ignorait comment s'y prendre... Elle avait cherché maintes fois à maitriser ses émotions, mais lorsque la machine s'était mise en branle, il lui semblait impossible d'arrêter la réaction en chaine. Un petit cri de surprise de sa part en sentant sans doute l'homme se raidir sous un nouvel impact dont elle-même ne reçu que de petits débris.

Et brusquement, plus rien. On entendait encore les débris qui roulaient au sol pour s'immobiliser dans un coin de la pièce. Mais surtout, on entendait le vacarme de la panique, étouffé par la peur, par la surprise, souffles entrecoupés de petits gémissements. Elle était demeurée sous son abris temporaire encore un court instant, risquant un coup d'œil autour d'elle, prenant sans doute un air faussement perplexe, comme une imitation flagrante de l'expression générale, comme pour se fondre subtilement dans la masse, comme pour éviter l'accusation. Par habitude. Parce qu'avec toutes ces histoires de mutants dans les médias, il valait mieux pour elle faire figure basse. Mais la chose n'était pas évidente lorsqu'on a Catastrophe pour deuxième prénom. Un regard vers l'homme, captant son regard du ton de l'orage grondant, elle lui décrocha un sourire maladroit en reprenant pied elle-même sur le sol qu'elle sentait étrangement inégale, comme s'il s'était courbé violement dans l'élan terrible dans la dévastation d'une banale mutation dont elle ne trouvait pas sa propre source.

«Ça va? Pfioou! On aurait dit un bombardement russe! Merci pour les tuiles, en tout cas... »

Comparaison ridicule, ne serait-ce que pour détourner un peu l'attention de l'étrangeté de la chose. Elle savait bien qu'en mettant les pieds dehors, on se rendrait compte que ça n'avait vraiment affecté que la petite boutique. Petite boutique pour laquelle elle se sentait particulièrement coupable, d'ailleurs, en se dégageant complètement de l'homme pour rapidement glisser ses pas maladroits vers la monnaie étalée un peu partout qu'elle ramassa pour mieux la rendre au commis plancher encore confus. Elle le question une seconde sur les assurances, et il haussa des épaules, éperdu dans le phénomène, ne sachant lui répondre. Ce n'était vraiment pour elle qu'une façon de voir ce qu'elle pourrait faire pour réparer les torts causés. Elle ne savait pas forcément comment, mais elle trouverait bien. Elle questionna le commis pour savoir s'il n'y avait pas une pharmacie à proximité. Nouveau haussement perplexe des épaules. Constatant que les autres clients avaient rapidement fichés le camp entre temps, elle s'obligea à se tourner de nouveau vers l'homme de deux têtes plus grandes qu'elle.

«Il y a une pharmacie quelque part? »

Elle ne supposait pas forcément qu'il le savait, mais elle pointa quand même mollement son bras particulièrement douloureux, un peu enflé par l'impact et vaguement difficile à mouvoir sur le coup. Elle ne cherchait vraiment qu'une compresse froide, ayant l'habitude de ce genre de petit bobo physique. Et peut-être que lui-même en avait un peu besoin... Mais un dernier client de toute évidence avait entendu son questionnement qui ne s'adressait que plus ou moins à quelqu'un en particulier, bien qu'elle ne le vit pas de prime abord et qui lui répondit que sous eux, directement, il devait y en avoir une, normalement, à moins qu'elle n'ai aussi été touchée par la catastrophe...

«Super! Vous devriez allez vous chercher des compresses... au moins pour votre dos, je pense! » lâcha-t-elle rapidement, d'un nouvel élan amical, avant de prendre la direction de la sortie et... fracasser le cadre de porte, sans trop regarder où elle allait dans sa conversation. Décidément, ce n'était pas sa journée.


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Neal Mathesson
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MessageSujet: Re: Gravity does not exist here   Gravity does not exist here Icon_minitimeDim 13 Juil - 16:25


Son corps s’était instinctivement raidis, son dos se voutant sous le poids finalement conséquent de ce qui s’effondrait sur lui. Mais il n’avait pas bronché plus que ça, serrant des dents sans bouger puisque son corps servait de bouclier à la jeune femme qu’il venait d’approcher. Les derniers objets et étagères finissait de se décrocher du mur dans la panique et l’incompréhension totale qui avait gagné la clientèle. Une perplexité que Neal partageait mais qui n’avait plus rien à voir avec celle de se retrouver devant une vitrine sans savoir trop pourquoi. C’était plutôt la perplexité face à un phénomène qui n’avait à priori aucune explication. Et si, tout comme celle qu’il avait voulu aider, il avait commencé à jeté un coup d’œil au reste de la petite boutique, ce n’était pas seulement pour vérifier que tout le monde allait bien. Non ce que son regard cherchait déjà dans cet environnement chaotique, c’était quelques indices pouvant indiquer ce qui avait pu provoquer pareille catastrophe. Parce que rien n’arrivait jamais sans raison et qu’il y avait toujours une explication, même si elle n’était pas évidente. Et pour lui qui avait l’habitude de chercher et relever le moindre petit détail inhabituel, une telle situation ne pouvait qu’accaparer son attention.

Il n’avait cependant, pas eu l’occasion de se perdre complètement dans ses habitudes d’enquêteur, la question de la jeune femme lui faisant détourner le regard des restes de l’étagère qui avait été la première à chuter. Croisant son regard, il avait rendu un mince sourire à la demoiselle, politesse des plus élémentaires, s’amusant presque, si la situation avait été autre, de croiser une couleur d’iris si proche de la sienne et qu’on ne croisait pas à chaque coin de rue. S’écartant doucement de sa silhouette fine pour qu’elle puisse se dégager, il avait répondu simplement de ce murmure un peu distant qui lui était propre.

« De rien, c’était normal… Et je pense que ça ira. »

Il avait commencé à frotter ses vêtements pour se débarrasser des quelques morceaux de vaisselles ainsi que de la poussière blanche du plâtre qui était resté accroché à lui. Mouvements qui déclenchèrent quelques tiraillements dans les courbatures qu’il commençait à sentir dans son dos. S’avançant à son tour au milieu des débris, il avait regardé curieusement la jeune femme aux boucles rouges qui s’attelait à ramasser la monnaie de la caisse enregistreuse désormais totalement déglingué, là où le reste des clients étaient pour la plupart pressé de se réfugier loin de ce lieu, en dehors de quelques âmes encore un peu secoué. Une attention admirables mais qui au fond n’était pas si courante non ? Enfin, au moins, aucun blessé grave n’était apparemment à déplorer. Ne regardant plus où il mettait les pieds, Neal avait d’ailleurs bien failli manquer se casser la figure sur le roulement à bille de cette dernière, se retenant au final du mieux qu’il avait pu. Se massant doucement la nuque en poursuivant son exploration et son observation du lieu, il avait fini par remarquer la coupure légère qui ornait le dos de sa main et qui avait du être provoquer par un éclat de tuile au moment où ces dernières leur tombaient sur la tête.

Interpelé par la voix de la jeune femme qui le tirait une fois de plus de ses observations, il s’était à nouveau tourné vers elle, laissant de côté sa recherche des causes de l’incident en constatant que malgré la protection qu’il avait tenté de lui offrir, son bras n’avait pas été si épargner. Il s’était approché d’elle, prêt à s’assurer de l’état de son bras avant d’appeler une ambulance si besoin, mais déjà un autre client s’était occupé de répondre à la question, permettant à la jeune femme de sortir sans attendre, si ce n’est en emmenant avec elle le cadre de la porte. De quelques foulées, Neal l’avait alors rapidement rattrapé, la retenant doucement par son bras valide, déjà pour la ralentir dans son élan et peut-être pour lui éviter une éventuelle chute. Certes elle avait raison et son dos finirait bien par le ramener à l’ordre à un moment, mais c’était pour le moment le cadet de ses soucis. Et en comparaison des derniers évènements cette douleur là n’était pas grand-chose en rapport avec celle des coups de poignards qui lui avait transpercé l’abdomen ou avec celle provoqué par un certain poison.

« Doucement, je ne pense pas que la pharmacie s’envole quand bien même elle aurait été épargné. Et il serait dommage de vous blesser plus gravement à cause de ça. »

Il était finalement préférable pour Neal de s’assurer qu’elle arrive bien là-bas en un seul morceau et que ce petit accident n’était dû qu’à une légère désorientation et non à un choc plus grave qu’elle aurait pu subir au cours de l’incident. Son intérêt pour la boutique était loin d’être éteint, surtout que maintenant qu’il se trouvait à l’extérieur, il pouvait constater qu’elle semblait être la seule touchée, les autres passants vacants à leurs affaires sans inquiétude. Mais il préférait veiller en premier lieu sur cette inconnue que le destin avait mit sur sa route, se disant qu’il aurait tout le temps de revenir à la boutique de vaisselle et mener son enquête plus tard après tout.

« Comment va votre bras ? Il est peut-être préférable de faire appeler une ambulance ? »

L’idée de la pharmacie ne lui paraissait pas des plus raisonnable, du moins pour elle, car lui s’en contenterait parfaitement, aussi bien pour la coupure sur sa main, que pour son dos dont il ne s’occuperait certainement et en toute discrétion, qu’une fois de retour chez celle qui l’hébergeait actuellement.
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MessageSujet: Re: Gravity does not exist here   Gravity does not exist here Icon_minitimeVen 25 Juil - 4:42


Ça avait été davantage par élan d'empressement, mélangé à une distraction surhumaine qui lui avait fait rencontrer en tête à tête pas de chandelles le cadre de porte qui avait un peu vibré sous la collision frontale dont elle échappa miraculeusement à la violence, malgré tout, sentant de nouveau cette main qui lui semblait, maintenant qu'elle y réfléchissait, drôlement familière, bien qu'elle soit incapable de dire pourquoi exactement. Elle attribua la faute à la chute des débris, un peu plus tôt. Mais ça n'était pas ça. Elle le savait. Mais elle ne parvenait pas à mettre le doigt sur cette impression, sur ce qui se cachait derrière ce regard-là qu'elle croisa rapidement, un peu inévitablement. Elle émit un petit sourire désolée, s'avouant être un peu trop survoltée pour réfléchir, parfois, dansant, à l'occasion, bien plus vite que la musique. Elle pris le commentaire comme une plaisanterie. Du moins, avait-elle l'impression que c'était le but, même si pas forcément. Un sourire, unique, frais simplement parce qu'elle trouvait touchant qu'on se préoccupe de son pauvre état. Elle réfléchit, une fraction de seconde, en songeant de prime abord à lui expliquer qu'elle en avait l'habitude, que c'était son quotidien que de se prendre tous les cardes de porte et les tuiles tombant du plafond. C'était chose commune, qui ne l'étonnait plus vraiment, maintenant. Mais sans doute l'aurait-il trouvé un peu bizarre. Alors, elle se contenta de sourire, bêtement, en échange de sa non explication évasive. Il ne le lui avait pas demandé, de toute façon.

Elle avait suivit son regard, sur la boutique, pendant un cours instant. L'observant, une seconde, non pas de ce regard curieux, interrogatif, mais un brin désolé, à sa manière. Elle aurait souhaité que, pour une fois, aucun accident ne survienne. Mais ca semblait impossible. Ça lui semblait impossible de passer une seule journée sans créer elle ne savait trop quelle catastrophe. Distraitement, elle avait soupiré, un peu ennuyé par tout ceci frottant doucement une main contre son bras toujours endolori. Si elle n'avait pas réagit immédiatement au questionnement de l'homme, elle lui accorda un nouveau regard. Elle secoua doucement de la tête, balançant ses boucles d'un rouge vif contre ses épaules.

«Non, non! Ça ne vaut pas la peine, vraiment. Je... ça va! C'est un peu comme un gros ecchymose, rien de cassé. »

Elle n'aurait de toute façon pas osé lui dire qu'elle fuyait les ambulances et les hôpitaux comme la peste. C'était probablement le pire endroit au monde où elle voulait se retrouver. Entourée de patients alités qui dépendaient de machines pour survivre qu'elle pourrait déglinguait par accident, sans le vouloir, et causer le mort? Faire rater une opération à cœur ouvert? Déclencher une panne de courant généralisée? Non. Pour rien au monde elle ne voulait se trouver dans ce genre d'endroit. Elle s'était montrée aussi rassurante que possible, pour la peine. Bien qu'elle sentait dans ces yeux là quelque chose d'un peu plus difficile à dissuadait. Comme si toute sa carrure imposante insistait dans la description d'un caractère borné et entêté. Il y avait quelque chose, chez lui, si elle ne comprenait pas exactement de quoi il s'agissait, elle comprenait son importance. Plus que la sienne, du moins, à travers une société rebelle. Comme un coup de fouet pour maintenir le peuple sur la bonne voie. Et pourtant, il y avait quelque chose d'affaissé, de douloureux, détail souffrant d'une existence chaotique. La sienne. La leur. Différemment. Il y avait quelque chose de la droiture sous ses allures banales du quotidien. Un nouveau sourire de sa part: elle s'efforça de changer le tournant de la conversation, de détourner l'attention de sa personne, alors qu'elle se mettait en route d'un pas feutré, léger.

«Je suppose qu'ils ont une bonne assurance. Se serait dommage... C'est une jolie boutique! Ils avaient quelques pièces qu'on ne trouve pas ailleurs. Mais c'est un peu comme si on avait laissé un éléphant en liberté dans un musée de porcelaine. »

Ses pas s'apprêtèrent à la guider vers l'escalier... mais le panneau ''plancher mouillé'' l'arrêta et elle s'obligea à continuer son chemin jusqu'au mécanique, l'observant rouler, pendant une seconde, avant d'y poser rapidement un pied, se laissant emporter par son lent mouvement de descente, jetant tout de même un coup d'oeil pour constater que le géant avait effectivement opté de lui emboiter le pas. Détournement d'attention, elle plissa une seconde du nez, en posant une main sur la rampe pour garder son équilibre médiocre et tourner son air curieux vers lui.

«C'est amusant. Est-ce qu'on ne se serait pas déj-... »

Sursaut. Elle n'eut jamais l'occasion de lui poser la question qui la démangeait qu'un grincement inquiétant la força à s'agripper plus fermement. Brusquement, l'escalier s'arrêta, en crissant sur ses gonds de métal rouillé, sous leur pied. Elle resta debout, à travers ces gens qui n'y comprenait rien. Elle, elle comprenait. Et elle souhaita que ça s'arrêta là, alors que croyant l'escalier en panne, elle s'apprêta à suivre le mouvement de descente de la foule. Elle n'en fit rien. L'escalier se remit en marche... ou plutôt, il se remit en mode triple accéléré de manière à ce que tout un chacun soit brutalement propulsé en arrière, jusqu'à en arrivant en bas d'où elle sauta la dernière marche avant qu'on ne lui tombe littéralement dessus en arrière plan, s'écrasant elle-même un peu bêtement sur le carrelage froid. Et elle se compta chanceuse que la chose ne soit pas pire encore que seulement ce petit incident, parmi tout ce qu'elle était involontairement capable de provoquer. À croire que ce n'était vraiment pas son jour. Ni le sien, ni le jour de celui qui l'accompagnait, décidément.

«Sommes-nous vendredi 13? » avait-elle fini par lâcher, en ayant un drôle de rire un peu effrayé, qu'elle chercha tout de même à contrôler, en se relevant finalement. Parce que oui, parfois, ça pouvait devenir effrayant de voir les choses perdraient le contrôle et les pédales, comme si on avait brusquement coupés les cordes aux pantins et que le destin se déglinguait à son tour.


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Neal Mathesson
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MessageSujet: Re: Gravity does not exist here   Gravity does not exist here Icon_minitimeMer 20 Aoû - 16:43


Front légèrement plissé, une moue peu convaincue sur le visage en la voyant frotter son bras tout en lui affirmant que ce n’était presque rien. Comme quoi il lui en faudrait certainement beaucoup plus pour se laisser convaincre qu’elle ne risquait vraiment rien. Et si son expression contrariée s’était rapidement évanoui, la pensée, elle, n’en restait pas moins bien présente dans son esprit. Comme quoi il n’était pas facile de le voir se séparer de sa maniaquerie, comme de son habitude à diriger. Oh certes il aurait très bien pu ignorer ses dires et appeler l’ambulance quand même tout en trouvant le moyen de la retenir. Mais sa conscience l’avait retenu d’en faire trop cette fois-ci. Mais il fallait bien avouer qu’il devait lutter fortement, lutter pour que les mauvaises habitudes ne prennent le dessus. Lutter pour ne pas sortir le badge au poids familier dans sa poche et demander à passer la boutique au peigne fin. Lutter pour ne pas prendre son ton autoritaire et insister pour qu’elle attende avec lui une ambulance, comme il aurait pu le faire avec une fillette déraisonnable.

Mais quelque chose l’avait retenu. Sa conscience lui rappelant sournoisement qu’il avait choisi de sortir, pour au moins essayer de se tenir loin d’une certaine affaire le temps de quelques heures et que ce n’était pas pour se jeter dans une autre qui n’atteignait même pas pour l’instant le domaine du probable. Si Neal était donc parvenu à rester raisonnable, certaines habitudes n’avaient néanmoins pas raté. C’est donc loin de laisser seule la jeune femme aux boucles rouges et loin d’oublier ses questions et inquiétudes qu’il avait emboité le pas à cette dernière. Affichant un air qui laissait penser qu’il l’écoutait de manière un peu distraite, l’agent du gouvernement était pourtant des plus attentifs à leur environnement et à ce que lui racontait la jeune femme. Comme si cet intérêt qu’elle portait pour la seconde fois à l’assurance de la petite boutique éveillait en lui quelques radars. Comme si une quelconque impression un peu étrange essayait de se glisser un chemin dans son esprit en espérant attirer son attention, mais qu’il mettait de côté pour le moment. Rendant plutôt son sourire à son interlocutrice et à ses propos.

« Un éléphant oui… »

Ou une autre chose bien plus destructrice et bien plus susceptible d’attirer son intérêt. Mais avant de mettre son nez plus en avant dans cette étrange histoire, il préférait s’assurer que tout allait et irait bien pour la jeune femme. Elle avait quelque chose des plus intriguant en réalité, un quelque chose sur lequel il ne pouvait encore mettre le doigt, comme un mystère qui se dévoilait peu à peu et qui éveillait sa curiosité. Comme une étonnante surprise dont il ne voyait pas encore tous les aspects.

Il avait suivi naturellement quand elle avait choisi de pousser le chemin jusqu’aux escaliers mécaniques, sans se méfier, prenant place une marche derrière elle, en glissant une main dans la poche de son jean. Il avait baissé son regard sur elle quand elle s’était tournée vers lui avant d’être coupé par le grincement du métal et de l’escalier qui venait de stopper. En panne ? Neal avait lancé un regard intrigué autour de lui, mais avant même qu’il n’ait songé à descendre le reste de l’escalier en marchant, celui-ci repartait déjà. A une vitesse qui déséquilibra l’agent et le força bien contre sa volonté à manquer une marche et raté la fin de la descente pour finir par rencontrer le sol froid de ses coudes. Et il lui avait fallu rouler rapidement sur le côté pour éviter la personne qui le suivait et qui n’avait pas réussi non plus à garder son équilibre. Au moins il n’avait rien de casser et il semblait en être de même pour la jeune femme à la chevelure écarlate qui avait eu l’occasion de sauter bien avant lui. Se relevant en même temps qu’il lui tendait la main pour l’aider à en faire de même, il n’avait cette fois-ci pas pu répondre d’un sourire.

« Vendredi 13 ? Je n’y crois pas trop. Mais il doit bien y avoir une explication. »

Il n’était pas superstitieux, loin de là. Et si il admettait que le hasard avait parfois un rôle il restait convaincu qu’il y avait quand même toujours une explication à chaque chose. Et même si se retrouver victime deux fois dans la même journée d’évènements plus ou moins catastrophique pouvait laisser penser à la malédiction, c’était là une idée qui ne lui avait même pas effleuré l’esprit. Car il restait beaucoup trop rationnel pour ça, malgré tout ce qu’il avait déjà pu voir. Mais l’étrangeté était là c’était un fait… et elle semblait le suivre. A moins que ce ne soit elle ? Une pensée qui n’avait pu s’empêcher d’apparaitre, lui faisant tourner le regard vers la jeune femme debout à ses côtés. C’était peut-être idiot, c’était peut-être lui qui en faisait encore trop, mais c’était aussi une hypothèse qu’il ne pouvait rejeter d’aucune manière. Pas plus qu’il ne pouvait la confirmer.

« Est-ce que ça va toujours ? Pour votre bras ? »

S’éloignant de l’escalier mécanique accompagné de sa rencontre de la boutique, rien chez lui ne semblait laisser paraitre le bouillonnement de pensées et d’interrogations qui se jouaient dans son esprit. Reprenant naturellement le chemin vers la pharmacie, entrainant doucement la jeune femme avec lui, il avait gardé une attitude des plus naturelle, mais son regard n’avait pu s’empêcher de se faire plus observateur de l’environnement, plus scrutateur aussi. Ce n’était rien de méchant, mais il y avait finalement quelque chose dans cette histoire qui l’intriguait assez pour qu’il cède et oublie qu’il n’était venu au départ que pour faire quelques achats et rien d’autre. Et malheureusement la jeune femme qu’il avait tenté de protéger dans la boutique pouvait bien en faire partie. Arrivée devant la pharmacie il avait alors repris la conversation, tout en cherchant à éclaircir tout ceci.

« Sacrée journée quand même. A croire que je ne peux pas être tranquille. Mais vous vouliez me demander quelque chose il me semble ? »

Souriant doucement, il l’avait invité à faire le premier pas dans la pharmacie, lui tenant la porte avant de la suivre et de chercher les compresses froides dont ils avaient tous deux besoin.

« Au fait je m’appel Neal. Et vous êtes ? »
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MessageSujet: Re: Gravity does not exist here   Gravity does not exist here Icon_minitimeLun 8 Sep - 17:39


Il s'était relevé le premier, près d'elle, alors qu'elle esquissait un premier geste en l'imitant. Elle avait volontiers glissé ses doigts dans sa paume qu'il lui tendait au même moment, question d'avoir un maigre appuyé en se remettant debout sur ses pieds, dans un soupire un peu ennuyé par tout ceci, un peu exaspéré, un peu de toute sorte de sentiments qu'elle gardait pour elle, finalement. De nouveau libre, elle ne tarda pas à se jeter un coup d'oeil rapide, ne serait-ce que pour constater des dégâts dont elle ne sentait pas encore les effets. Mais il n'y avait rien. Quelques courbatures qui s'éveillaient, légèrement, un peu de saleté qu'elle chassa rapidement du revers de la main avant de se redresser complètement, tirant une drôle d'expression dans sa direction à l'écoute de sa réponse. Ça n'avait pas été une réelle question. Et à vrai dire, il ne sembla pas de son opinion sur l'humeur un peu léger qu'elle voulait bien mettre sur la situation pas si dramatique que ça, finalement. Ça aurait pu être pire. En fait, tout pouvait toujours être pire quand ça la concernait. Un nouveau soupire, de sa part, un peu agacé cette fois, sans doute alors qu'elle haussait vaguement des épaules en signe d'abdication devant son trop plein de sérieux et de son manque de légèreté. Mais c'était dans son apparence... Il ne lui avait pas donné l'impression, dans la boutique, d'être du genre à faire ou dire la moindre petite folie, aussi maigre fut sa plaisanterie sur la date superstitieuse. Une impression qu'elle avait gardé pour elle, comme tout le reste, et qui ne faisait que ce confirmer à présent.

«Mais oui, bien sûr, une explication... Pas la peine d'être si borné. C'était une plaisanterie, vous savez... Et ça va, vous dis-je. »

Elle boudait un peu, et c'était sans doute la moindre des évidences, peut-être pour faire passer la curiosité, peut-être juste pour lui faire comprendre qu'elle n'avait pas besoin qu'il l'accompagne davantage s'il se sentait si facilement irritable. Du moins n'était-ce qu'une fois de plus une drôle d'impression, invariable, et son expression momentanément de fillette capricieuse de volatilisa deux secondes plus tard, comme quoi elle ne se prenait pas elle-même très au sérieux. C'était peut-être ça aussi, que de marcher dans ses basquets. Avec tout ce qui arrivait continuellement autour d'elle, elle oubliait la façon de voir des autres sur les phénomènes étranges et sans queue ni tête qui faisaient pourtant partie de son quotidien chaotique. Et elle ne lui en voulait pas de voir la chose ainsi. Elle, elle avait perdu l'habitude de voir les chose avec un logique infaillible quand, dans son cas, les explications logiques n'existaient pas. Ou trop peu.

Elle avait choisit de faire fi de tout ceci en l'accompagnant de nouveau vers la pharmacie. Ou était-ce lui qui l'accompagnait, plutôt, elle n'aurait su trop dire exactement. Un nouveau sourire de sa part en entrant, comme si elle n'avait reproché quoi que ce soit, quelques instants plus tôt seulement. Elle avait exploré les lieux d'un regard, cherchant les écriteaux, passant rapidement dans la rangée où elle trouverait les compresses et peut-être même quelques antidouleurs. Elle n'avait pas répondu immédiatement, marmonnant un peu, comme si elle avait peur d'oublier ce qu'elle faisait là, au départ, répétant le mot ''compresse'' à quelques reprises, à voix basse, jusqu'à parvenir à mettre la main dessus, avant d'enfin tourner son regard aux tons d'un ouragan paisible vers lui, une fois de plus. Nouveau haussement des épaules.

«Çe devait être sans importance... » souffla-t-elle finalement. Bien sûre qu'elle se souvenait ce qu'elle avait tenté de lui demandé. Et l'impression étrange qu'il lui était familier ne l'abandonnait pas pour autant. Elle ne parvenait simplement pas encore à mettre le doigt sur une possible rencontre précédente. Ça lui semblait pourtant si improbable qu'elle choisit de faire comme s'il n'y avait tout simplement jamais eu de questions à poser. Malgré tout, elle se contenta de répondre à égalité à son sourire, doucement, comme si le chaos avait non seulement quitté l'ambiance, mais tout le reste aussi. Son sourire qui, étrangement, se mua en une drôle d'expression perplexe qui lui faisait remonter ses interrogations à la surface. Et expressive, elle ne pouvait décemment pas dissimuler les pensées qui se percevaient forcément un peu trop.

«Je m'appelle Jodi. Je disais tout à l'heure que j'avais l'impression de vous avoir rencontré quelque part, mais je ne sais où. »

Voilà, c'était dit. Elle ne posait pas de question, elle affirmait simplement ce qui clochait dans ses réflexions momentanées.

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Neal Mathesson
Neal Mathesson

Agent de la CIA

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MessageSujet: Re: Gravity does not exist here   Gravity does not exist here Icon_minitimeMer 22 Oct - 3:57


Il ne s’était jamais réellement demandé quelle pouvait être la vision d’une personne laissant la place au hasard et au possible face à une situation identique à la sienne. Jamais il n’avait cherché à savoir quelle pensée pouvait traverser un esprit qui ne jurait pas que par le rationnel et qui ne cherchait pas une explication logique à chaque chose. Ainsi, jamais il ne s’était dit que les évènements étranges venus perturber sa journée ne pouvaient être perçu que comme la simple malchance venue frapper son quotidien comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. C’était sans doute une des raisons qui expliquait qu’ il n’était pas toujours facile de le voir comme un être humain avec qui on pouvait sympathiser et non comme une arrogante machine à raisonner. Arrogance qu’on pouvait rattacher à la logique implacable qui guidait ses raisonnements, autant qu’à ce sentiment de certitude qui irradiait de toute sa personne. Il fallait d’ailleurs réussir à le voir dans un contexte bien particulier pour apercevoir les failles et faiblesses humaines qui se dissimulaient derrière autant de rationalisme. Des failles et faiblesses qui n’étaient rien de plus que des sentiments qui lui aurait parfois permis de paraitre plus humain.

Rien d’étonnant donc à ce que ce côté plus humain échappe à la jeune femme qu’il avait rencontré ce jour. Rien d’étonnant à ce qu’elle ne voit là que son côté incroyablement borné. Non il n’y avait là pour lui rien de bien étonnant, même en remarquant enfin cet air un brin agacé et boudeur apparaitre sur les traits féminins. Une plaisanterie ? Neal avait été largement à des milles de saisir l’ironie qu’il y avait eu quant à la mention du vendredi 13 pour explication. Et là encore il avait été trop spontané pour ne pas répondre avec sérieux à une remarque qui ne réclamait pourtant aucune explication ou justification.

« Entia non sunt multiplicanda proeter necessitatem. »

C’était la réponse qu’il avait échappé dans un semi murmure, alors qu’il la regardait s’éloigner de quelques pas. Soit en termes sans doute plus compréhensibles pour la jeune femme aux boucles rouges, nous ne devons pas nous embarrasser de plus de théories pour expliquer les faits qu’il n’est nécessaire. Des mots qui pour une oreille attentives pouvaient sonner comme une confession désabusé de la part d’un homme qui essayait par tous ses moyens de garder un semblant de cohésion à son univers qui avait largement eu de quoi voler en éclat.

C’était pourtant simple à suivre, mais il doutait que son interlocutrice elle puisse apprécier. Aussi s’était-il finalement abstenu de tout autre commentaire, affichant simplement un air amusé en emboitant le pas alors qu’ils poursuivaient leur chemin, poursuivant intérieurement les réflexions qui visaient à trouver une logique à cette journée un peu trop folle pour lui. Etait-ce réellement une succession d’incidents naturels ? Etait-ce au contraire le résultat de choses beaucoup plus surnaturelles ? Etait-ce lui qui était poursuivi par la malchance ou bien elle ? Il avait là deux hypothèses pour expliquer tout ce qui s’était passé, or une seule d’entre elle pouvait s’avérer être bonne. Un dilemme qu’il pouvait essayer de trancher à l’aide du rassoir d’Occam. Parce qu’il était finalement impossible pour lui de ne pas mettre son nez dans cette histoire et d’en éclaircir les points. Impossible de se contenter de la solution du hasard. Si le monde réel est un chaos, une terrible logique gouverne l’imagination. C’est ce qu’avait dit Oscar Wilde. Une phrase qui n’avait presque jamais été aussi juste pour caractériser la pensée de Neal et son besoin quasi compulsif de chercher une logique et une explication derrière chaque chose qui se dressait sur sa route, comme c’était le cas ici. Et même si les réponses étaient encore loin d’être à portées de mains, il n’en démordrait pas. Alors en attendant une nouvelle réponse, il s’avança à sa suite dans les rayons de la pharmacie, attrapant à son tour une boite de compresse, toutes ses questions tournant simplement dans son esprit comme une chose naturelle. Il n’avait pour l’instant aucunes réponses certes, alors il lui fallait simplement continuer ses investigations jusqu’à ce que l’une de ses hypothèses s’avère incapable de s’accorder avec ses résultats.

Il avait ainsi de nouveau posé son regard aux couleurs d’orages sur elle, de manière un peu étrange, un peu dubitative aussi en entendant ses mots. Etait-ce réellement sans importance ? Après tout les choses qui nous traversaient l’esprit ne le faisaient pas sans raisons. Des raisons propres à chacun certes, mais quand on en venait à les exprimer c’était bien justement parce qu’elles revêtaient à nos yeux une certaine signification. Il ne voulait néanmoins pas poussé la gêne à la questionner plus, acceptant son haussement d’épaule, malgré la curiosité qui aurait pu le pousser à chercher ce que cachaient exactement ses pensées. Il avait à la place poursuivi la conversation le plus banalement du monde, sans s’attendre à ce que cela ne provoque plus de réactions chez la jeune femme qu’aurait pu le faire toute autre question. Il en avait pour tout dire même déjà pris le chemin pour régler son achat quand la réponse lui parvint, le faisant se tourner à nouveau vers celle qui avait jusqu’alors partagé les mésaventures chaotiques de cette journée.

« Vraiment curieux. Je ne pense pourtant pas vous avoir déjà rencontré. »

Ses paroles étaient venues spontanément, sans que pour une fois il ne prenne le temps de la réflexion, parce que le visage qu’il avait en face de lui ne lui disait pourtant rien. Il ne pensait pas la connaitre non, mais quelque chose dans l’expression que la jeune femme affichait à présent l’invitait à y réfléchir plus sérieusement qu’il ne l’aurait sans doute vraiment fait. Il se targuait certes d’une assez bonne mémoire, mais il n’était pas non plus infaillible. Fouillant dans sa mémoire, il avait donc cherché à mettre le doigt sur ce quelque chose qui pourrait peut-être les éclairer tous les deux sans savoir exactement ce qu’il cherchait. Non rien ne lui sautait aux yeux en l’observant de manière plus attentive, mais les traits de son visage n’étaient désormais plus sa seule piste. Jodi. Un prénom qui le faisait automatiquement associer une autre personne. Parce qu’il n’était pas totalement inconnu. Mais la pensée qui s’insinuait à cet instant lui semblait encore trop impossible pour qu’il n’ose réellement l’envisager. Peut-être parce qu’elle était un peu rattaché à autant d’amertume que de culpabilité, le laissant un bref instant surpris et dérouté avant qu’il ne reprenne une certaine maîtrise de soi.

« Cependant, il est possible que ma mémoire me fasse défaut. Vous vivez ici depuis toujours ? »

Non décidément avant d’envisager l’impossible il fallait bien sûr que son esprit rationnel élimine toutes autres possibilités jusqu’à ce qu’il ne reste aucun doute. Il pouvait raisonnablement éliminer l’avoir croiser au cours de son travail mais pour ce qui était du reste les possibilités restaient nombreuses.

Les réflexions se bousculaient dans son esprit tandis qu’il faisait quelques nouveaux pas en direction de la caisse de la pharmacie, l’air pensif avant de s’arrêter de nouveau et de se tourner une fois de plus vers la jeune femme.

« C’est vraiment intriguant… Mais si vous avez le temps on peut toujours essayé d’en discuter. »
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