Michael n'a pas connaissance de l’existence des mutants et ne se doute absolument pas de ce qui se trame autour de lui. La guerre des missiles de Cuba ? Il n'y a pas participé. S'il se serait trouvé sur un navire à ce moment-là, peut-être que sa vie aurait déjà changé. Pour l'instant, Michael mène son petit train-train quotidien à New-York et pense déjà avoir tout vu en exerçant son métier qui n'est pas facile tous les jours. Comment réagira-t-il en apprenant que des hommes sont capables de maîtriser les éléments, les pensées et plus encore ?

Michael est né en Australie, et plus précisément à Canberra, où il vécu jusqu'à l'âge de cinq ans avant de déménager à Melbourne. Il fut élevé par ses deux parents, John et Mia, qui lui inculquèrent des valeurs dès son plus jeune âge. Ils voulaient que leur fils comprennent le fonctionnement de la vie et surtout qu'il sache que rien ne venait en un claquement de doigt. Michael était d'ailleurs un garçon plutôt serviable et agréable à vivre, toujours heureux et plaisantin avec ses petits camarades d'écoles. Peut être un peu trop, en fait. Michael avait parfois la fâcheuse habitude de s'inventer des histoires et de laisser croire à ses amis qu'il les vivait vraiment. Cette attitude lui valut de se retrouver presque seul à l'école, si bien que ses parents lui apprirent qu'il ne fallait pas mentir, même pour s'amuser, car ses bobards pouvaient se retourner contre lui. Depuis, Michael n'osa plus raconter de mensonges, mais son coté malicieux restait rattaché à sa personnalité.

Durant la seconde guerre mondiale, en Janvier 1943, la ville de Melbourne avait organisé une grande fête pour accueillir les soldats du pacifique qui revenaient des îles japonaises et qui avaient besoin de se détendre. Michael avait donc demandé à son père de l'emmener voir ces soldats, fasciné par leurs histoires et leur héroïsme. Il rêvait de pouvoir faire comme ces hommes, qui partaient en guerre pour sauver leurs pays. Il voulait faire un métier qui le ferait se sentir utile, qui pourrait lui permettre d'aider des gens.

Durant son adolescence, Michael fut bien moins sage que dans sa petite enfance. Ses parents avaient divorcés et il était parti vivre avec son père à New York, aux États-Unis. À l'école, il fut vite mis de coté car il était Australien et qu'il paraissait étrange vis à vis des autres enfants. Sa vie n'était pas un grand luxe mais Michael ne comprenait pas pourquoi il était si difficile de se faire des amis dans son nouvel environnement. Il resta donc solitaire et devînt bagarreur, impulsif. Il rentrait souvent chez lui avec des bleus et des égratignures, ce qui ne plaisait pas du tout à son père. Et puisque son comportement changeait avec l'adolescence, John demanda à son fils de faire un sport qui lui permettrait de canaliser son énergie et son impulsivité. Michael entreprit donc de faire des cours de boxe dans un club tenu par un policier à la retraite. Ce fut d'ailleurs cet homme qui donna à Michael l'envie de devenir flic à son tour.

Aujourd'hui, le trentenaire vit seul dans un vieux duplex qui se situe au dessus d'un club de blues-jazz où il avait travaillé par le passé pour payer ses études. Son père était décédé peu avant ses dix-sept ans et Michael avait dû s'installer dans cet endroit, aidé par le propriétaire du club qui l'avait alors élevé comme son propre fils, ayant lui-même perdu son enfant dans un tragique accident. Et malgré son travail d'enquêteur dans la police, Michael prend toujours quelques heures de son temps pour passer dans le club et jouer du piano, comme au bon vieux temps.