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 Candle in the Wind

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Candle in the Wind Vide
MessageSujet: Candle in the Wind   Candle in the Wind Icon_minitimeLun 20 Oct - 1:04




Castiel D. Putnam & Adora U. Fox

"Candle in the Wind"

« Prends tout le temps qu’il te faut, Putnam. Ne t’en fais pas pour le boulot. Je te promets qu’on te tiendra au courant de l’avancement de l’enquête.» Tels avaient été les paroles de son patron à la sortie du cimetière, une main posée sur l’épaule de l’entomologiste. Cela partait d’un bon sentiment, mais Castiel dut mobiliser toutes ses forces pour ne pas lui envoyer son poing dans la figure. Il savait comment les inspecteurs géraient les enquêtes sur les meurtres de mutant et il avait pleinement conscience que sa sœur avait très peu de chance de voir son meurtrier être condamné pour son crime par la justice.
Après l’enterrement, il avait ramené sa mère à la gare en lui promettant de prendre soin de lui et de l’appeler tous les jours. Puis il était rentré dans son appartement et avait enfin laissé éclater sa rage et son chagrin. Loin des regards, où il pouvait le faire sans risquer de blesser qui que ce soit. Les seuls objets qui ne finirent pas en morceaux ou jetés rageusement contre un mur furent les affaires de Lauralee. Il ne put se résoudre à les abîmer. Quand il n’y eut plus rien à jeter ou briser, il se laissa glisser le long d’un mur et cacha son visage entre ses bras croisés pour se mettre à sangloter comme jamais. Elle n’était plus là... elle ne serait plus jamais à ses côtés pour l’empêcher de sombrer. « C’est toi et moi contre le reste du monde… »… ils s’étaient fait la promesse solennelle de se protéger l’un l’autre et à présent, Lauralee était morte sans que son frère ait pu faire quoi que ce soit. C’était arrivé si vite : une balle avait suffi. Une seule balle, comme il en avait retiré tellement des corps qu’il avait eus sur sa table d’autopsie. Un simple bout de métal avait suffi à l’arracher à ce monde. Jamais Castiel ne s’était senti si misérable, si impuissant. Sa sœur était morte dans ses bras sans qu’il soit capable de rien faire pour l’empêcher. Tuée pour avoir voulu protéger une de leurs sœurs mutantes.
Après être resté à pleurer plusieurs dizaines de minutes à laisser libre court à son chagrin qu’il avait retenu tant bien que mal jusqu’à ce qu’il se retrouve seul, il sécha ses larmes et rangea l’appartement machinalement. Ses araignées semblaient l’observer avec inquiétude, mais Castiel était loin de s’en soucier pour le moment. Au bout d’environ deux heures, il sortit de chez lui pour aller acheter de l’alcool. Ce n’était certes pas la meilleure chose à faire dans sa situation, mais il s’en fichait bien pas mal. Son cœur le faisait souffrir au point qu’il aurait voulu se l’arracher de la poitrine pour exorciser la douleur. À défaut de pouvoir faire complètement taire cette souffrance, il pouvait au moins s’anesthésier un peu. Le chagrin, le désespoir, la rage et la haine hurlaient en chœur dans son âme et il voulait juste les assourdir quelques instants.
De retour chez lui, il se servit un grand verre de bourbon et alla s’installer à son piano pour jouer un peu, gardant la bouteille non loin de lui. Il commença à jouer le Requiem de Mozart en se permettant une petite pause entre les différentes strophes pour boire un peu du liquide ambré contenu dans son verre. Il joua jusqu’à ce que ses doigts lui fassent mal, puis décida d’essayer d’aller dormir un peu. Il prit soin de ses araignées, puis alla se laisser tomber sur son lit tout habillé. L’épuisement prit bientôt le pas sur sa douleur et il s’endormit comme une masse, mais sa nuit fut emplie d’horribles cauchemars dont il ne pouvait se réveiller. Il revivait le meurtre de sa sœur comme s’il était un spectateur de la scène, se revoyait prendre sa sœur dans ses bras en pleurant, ressentait toute son impuissance à la sauver.
Au matin, il se réveilla en sueur, complètement paniqué et son lit en pagaille complète. Il se passa la main sur le front pour tenter de se calmer avant d’aller prendre une douche fraîche pour se remettre les idées en place. Les restes de bourbon qu’il avait dans le sang étaient apparemment venus se réfugier sous son cuir chevelu et prendre un malin plaisir à le cogner avec des marteaux. Une fois propre et réveillé comme il le fallait, il alla se prendre un cachet d’aspirine et préparer le petit-déjeuner. Il ramassa le journal devant sa porte et le lut en mangeant. Tout était bon pour tenir son esprit occupé. Après avoir lu jusqu’à la dernière petite annonce, il alla directement chercher un livre qu’il avait déjà lu une bonne dizaine de fois et alla s’asseoir dans un fauteuil. Malgré tous ses efforts, il ne put empêcher ses larmes de couler sur ses joues en se rappelant que quand il arrêterait de lire, sa sœur ne serait pas là pour lui dire qu’il devrait sortir un peu pour profiter de sa journée de congé. Quand sa vue se retrouva trop brouillée par les larmes, il posa son livre et se mit à pleurer. Il était seul, personne ne le verrait faire et il savait que retenir ses larmes en public serait assez dur comme ça.
Une fois qu’il se fut un peu calmé, l’entomologiste retourna s’asseoir à son piano et se mit à improviser une mélodie et ses variations. Il n’avait jamais vraiment pu développer son goût pour la composition puisque son père avait déjà eu du mal à accepter de lui payer des cours de piano. Au-delà des insectes et des araignées, la passion de Castiel était la musique et il était plutôt doué. Cela lui permettait d’apaiser son esprit, de se distraire en créant une certaine forme de beauté dans ce monde qu’il savait violent et bien souvent laid. Quand il était rentré de l’hôpital après sa tentative, il avait joué du Mozart, du Liszt et du Chopin à en dégoûter sa sœur presque à jamais.
Il fut tiré de sa musique par la sonnette de la porte et il alla voir qui c’était. Quand il reconnut la jeune femme, son visage, quoi que toujours rougi par les sanglots, s’alluma d’un semblant d’éclair de bonheur et il lui ouvrit la porte.
- Salut, ma belle, comment vas-tu ?



Phantasmagøria


Dernière édition par Castiel D. Putnam le Lun 20 Oct - 12:57, édité 1 fois
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Candle in the Wind Vide
MessageSujet: Re: Candle in the Wind   Candle in the Wind Icon_minitimeLun 20 Oct - 7:17


Adora U. Fox & Castiel D. Putnam
« Candle in the Wind »


« Adora, tu ne peux pas me faire cela....Pas ce soir ! »

C'est toujours comme cela. Ce n’est jamais le bon soir, avec lui. Il faudrait que je sois constamment prête à prendre la scène pour offrir le meilleur spectacle à ses clients.

« J'ai des choses plus importantes que la scène, aujourd'hui, Mark ! Laisse-moi partir ! "

Je suis indispensable, c'est vrai. Je suis la meilleure ! L'attraction principale de son Cabaret. Ma réputation est déjà faite ramenant de nombreux curieux qui désirent me connaître davantage. Dès qu'ils franchissent la porte, ils sont pris au piège. Ils me voient, dans mon bel habit moulant entouré de plumes et de paillettes. Mes yeux les fixent, mes lèvres les attirent et mon corps les torture. Plus rien ne compte que moi sur cette scène. Ils s'installent, boivent et payent pour me regarder. Je les vois m'applaudir, je les entends siffler, mais aucun ne peut me toucher... C'est ce qui semble plus difficile pour eux. Je deviens un objet de désir, un fantasme inatteignable, leur femme convoitée. Ils doivent rester sur leur chaise ne pouvant que me cajoler du regard. Bien sûr, il y a des exceptions pour ceux qui sont prêts à payer le montant élevé, mais j'ai toujours le contrôle. Sinon, ils doivent retenir leur soif jusqu'à ma prochaine apparition, mais ils ne sont jamais rassasiés. Ils en veulent plus. Je leur offre des numéros variés qui les incitent à revenir. Et ils reviennent.... toujours.

Malheureusement pour eux, ils devront se passer de moi, ce soir. Il n'était pas question que je travaille aujourd'hui.

J'étais seulement venue pour récupérer quelques affaires. Mon gros sac à main ouvert sur le comptoir de ma coiffeuse, je ramassais quelques produits dont mon rouge à lèvres rouge préféré. Je savais que Mark était derrière moi, dans ma loge, mais je ne l'écoutais pas. Probablement qu'il me faisait le même sermon comme les autres fois où j'ai dû m'absenter pour la soirée. Il me reprochait une perte de gain ayant annoncé mon numéro dans la vitrine du Cabaret. Des clients importants seraient là et il perdrait crédibilité à cause de moi. Ce n'était plus un moyen de pression pour moi. Je le connaissais trop bien pour sentir une quelconque menace de sa part. Que ferait-il ? Me renvoyer ? Je suis la pièce maîtresse de son salaire. Il serait perdant s'il osait. Je n'aurais qu'à me retourner vers son plus grand compétiteur. On m'accueillerait les bras ouverts.

« Tu n'as qu'à mettre Wanda en avant-plan pour ce soir. Elle attend juste cela, une occasion... Seulement, je reviens prendre ma place, demain. » dis-je en posant mes lunettes fumées sur mon nez fin.

Je savais qu'elle était là avec les autres filles. Elles regardaient la scène au seuil de la porte habillée ou non, trop curieuses pour retourner se préparer. Je n'avais qu'à me retourner pour la voir, me faisant un sourire mesquin. Elle rêvait de prendre ma place. Moi qui l'ai délogé, il y a quelques années, elle doit prier chaque que le bon Dieu amène pour retrouver la gloire. Dommage pour elle, mais à son âge, ce n'est pas que sa réputation qui descend...

D'un pas décidé, je déambulais sur le trottoir. Mes talons claquaient contre le béton annonçant mon arrivée à quiconque dans les environs. Je n'avais pas besoin de détourner mon regard pour constater les yeux braqués sur moi. J'avais cette tendance de sortir du lot. Pour ma beauté, certes, mais aussi pour mon accoutrement. Je refusais de porter cette tendance des années soixante-dix. Cette mode de vêtements déchirés et sales. Voir ces femmes décoiffées ne s'étant pas lavées depuis des semaines. Rien que d'y songer me donnait la nausée.

J'étais conservatrice. J'optais pour les années cinquante: période où la femme prenant le temps qu'il fallait pour se sentir belle et désirable pour son homme. Rendre la fierté à celui qui l'accompagnait tout en ayant cette confiance dans le regard.

Une belle robe fleurie couvrait mon corps et ces lunettes fumées sur mon nez, je ne quittais pas mon objectif. Plus le temps s'écoulait plus j'étais inquiète. Je le connaissais trop bien pour rester insensible. Je voulais me dépêcher, mais j'avais du mal à me contenir. Je ne ressentais peut-être pas la même douleur que lui, mais une pression vive venait me freiner. Mon coeur faisait trois tours alors que je me tenais devant cette porte...

J'ai connue Lauralee. Je l'ai vu grandir et mener sa vie auprès de son frère. Ils étaient inséparables. C'était tellement beau de les voir. Cela me faisait toujours quelque chose de les observer, s’aimant sans compter. Il avait sa soeur, elle avait son frère et moi, j'avais renié ma famille... Il me restait mes amis.

C'est pourquoi j'étais là, devant lui, ébranlée, les lèvres rouges entrouvertes sous le coup de l'émotion.

Il était si pâle, si faible... Son visage tâché par les larmes. Son regard éteint. Cette lumière que j'aime tant chez lui n'y était pas... Mon coeur était compressé.

Mon tendre bisounours...

Je me suis jetée sur lui, d'un coup. Je l'entourais de mes bras blancs le ramenant près de moi. Je lui frottais le dos d'une main et de l'autre, mes doigts doux caressaient tendrement sa nuque.

J'avais les larmes aux yeux, cachés par mes lunettes fumées. Une boule me rongeait la gorge ne parvenant pas à dire quoi que ce soit pendant un moment.

Après une bonne respiration, la voix enrouée:

« Je sais que tu nous as dit de ne pas te déranger pendant un certain temps, aux funérailles, hier, mais tu sais que j'ai une tête de cochon... Je ne supportais pas de te laisser seul comme cela... »
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