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 • Tell me how I'm suppose to breathe with no air... •

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• Tell me how I'm suppose to breathe with no air... •  Vide
MessageSujet: • Tell me how I'm suppose to breathe with no air... •    • Tell me how I'm suppose to breathe with no air... •  Icon_minitimeLun 20 Juin - 20:59


• Tell me how I'm suppose to breathe with no air... •



New York, une ville qui a ses charmes comme ses dangers où des cultures et des nationalités se mélangent. L’ancienne terre promise vers laquelle tant de gens se sont rués. Elle imaginait ses ancêtres quitter la chine pour venir en ces contrées encore inconnues. Elle se demandait ce qui les avait poussés à quitter leur pays natal, un pays ancien avec une histoire et une culture incroyable pour venir aux Etats Unis d’Amérique, un pays qui promettait beaucoup, mais qui ne pouvait bien entendu pas tenir toutes ses promesses.
Encore aujourd’hui on croit à cette ascension sociale accessible à tous ceux qui en valent la peine. Mais en réalité elle est réservée à ceux qui peuvent y accéder. Elle, la plus jeune d’une famille chinoise rattachée aux traditions de leur pays d’origine, elle ne pouvait prétendre à faire de bonnes études. Condamné à travailler dans le petit restaurant familial, elle avait au moins l’avantage d’être leur livreuse, ce qui lui permettait de s’en tenir éloignée la majeure partie du temps. Ses parents lui avaient également cédé le dernier et troisième étage de leur établissement qui leur servait d’habitation aussi bien que de commerce auquel ils réservaient le rez-de-chaussée. Le troisième étage consistait en une pièce plutôt petite, au plafond trop bas par endroit pour que l’on puisse se tenir debout et possédait une unique fenêtre qui donnait sur la cour que formaient plusieurs immeubles construits autour d’elle. Cela lui suffisait amplement. Elle avait la tranquillité dont elle avait besoin et l’escalier de secours accessible depuis sa fenêtre était une véritable bénédiction pour elle qui préférait se tenir loin de « ces humains si terriblement normaux ». Elle était le mouton noir de la famille, celle qui est comme une étrangère et que personne n’arrive à cerner.

Sur ses rollers elle en oublie ses problèmes, sa solitude, son espoir de rencontrer quelqu’un comme elle qui se semble jamais vouloir se réaliser. Les roues et leur bruit mat contre les imperfections du sol des ruelles qu’elle traverse à toute allure, esquivant les poubelles et les rares passants. Dealers, mendiants, ils se sont habitués à la voir passer tout comme elle s’est habituée à les croiser. Son moyen de déplacement n’est certes pas le plus rapide, mais au moins elle n’est pas prise dans les embouteillages et puis… es clients savent que leur nouilles n’arrivent jamais froides.
Après un freinage aussi sec que contrôlé, Sun ouvre le sac de transport de sa livraison pour en vérifier le contenu. Des boites vides calent les boites qu’elle doit réellement livrer, empêchant de cette manière que quoi que ce soit se renverse. Elle passe sa main à quelques centimètres des boites… Aucune chaleur ne s’en dégage. Vérifiant qu’il n’y a personne aux alentours, elle penche la tête vers son sac et, gonflant légèrement les joues, elle envoie un souffle chaud sur les boites pendant quelque secondes, une petite flammes dépassant de ses lèvres. La première fois qu’elle avait essayé de le faire elle avait mis le feu à son sac et aux ordures avoisinantes, mais maintenant elle savait comment faire, comment contrôler son souffle. Après quelque secondes, le sac dégageait une douce chaleur. Elle pouvait à présent sortir sur la rue principale et entrer dans le bâtiment où elle devait faire sa livraison.

Après une montée et une descente en ascenseur entre lesquelles elle avait à peine échangé quelques mots avec un client quelconque, elle reprit sa route au travers des ruelles peu fréquentés, là où elle pouvait filer à toutes allure sur es roller sans risquer une collision avec un passant. Mais voilà qu’au détour d’un virage, un choc se produit, la projetant à terre sans qu’elle ait le temps de comprendre ce qui lui arrive. Elle sent un coup dans son dos, avec le cri que cela lui arrache, une faible flamme s’échappe d’entre ses lèvres. Le souffle coupé, elle entend à peine ce que dit la personne qu’elle a percuté. Se tenant les côtes, elle ne peut qu’essayer de récupérer son souffle, sans arriver à penser aux conséquences de ce qui vient de se passer.
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