formulaire d'intro Type du sujet : [] Flash-Back [x] Présent Date du rp : 12 mai Météo (approximative) : Ciel ensoleillé, température chaude Matin, après-midi, soir : Fin d'après-midi Statut du sujet : [] libre [x] privé Statut du rp : [x] en cours [] terminé

Catherine jeta un dernier regard à son reflet dans la vitrine du café. N'en avait-elle pas fait trop ? La robe qu'elle avait décidé de porter était à imprimés floraux roses avec quelques feuilles vertes. Sans manches, elle était cintrée à la taille et descendait en s'évasant. Elle l'avait acheté sur un coup de tête peu de temps après son arrivée à New-York. Ivy lui avait assuré que la robe lui allait parfaitement, mais Catherine commençait à regretter sa décision. Elle avait trop l'habitude des blouses d'hôpital et des pantalons qu'elle mettait pendant ses jours de repos pour se sentir parfaitement à l'aise dans une robe. En plus, avec ses collants opaques noirs et ses bottines blanches, elle avait l'air complètement ridicule !
Elle jeta un coup d'oeil à sa montre. Non, il était trop tard pour qu'elle rentre chez elle se changer. Rosalee allait arriver d'une minute à l'autre.
Catherine grinça les dents, et sentit son ventre se nouer d'appréhension. Qu'est-ce que la jeune femme allait penser d'elle ?
Elles discutaient facilement ensemble lorsque Rosalee venait passer régulièrement des examens à l'hôpital. Mais là, c'était un tout autre contexte. Ça faisait longtemps que Catherine n'avait pas eu de rendez-vous - même avec Ivy elles avaient passé cette étape et leur rupture avait été trop récente pour que Catherine se sente prête à se lancer dans une nouvelle relation - et elle avait l'impression que son esprit était complètement vide. De quoi allaient-elles bien pouvoir discuter ? Ce serait déprimant de parler de l'hôpital, leur seul point commun pour le moment, alors qu'elles se voyaient enfin en dehors. Et Catherine ne se voyait pas parler de Vancouver ou des années qui avaient suivi. Cette époque était trop associée à Ivy, et même Catherine savait qu'il ne fallait mieux pas aborder le sujet des ex lors d'un premier petit ami.
Oh mon dieu ! Rendez-vous ! Catherine ferma les yeux et inspira profondément, espérant relâcher ses nerfs.
Et si elle s'était trompée ? Et si elle avait mal lu les signes et Rosalee n'était pas du tout intéressée ? Catherine serait une bien belle idiote ! Déjà qu'elle n'avait pas été très brillante la veille...
La jeune femme sentit le rouge lui monter aux joues alors qu'elle se rappelait comment, après avoir fini leur habituel entretien, elle avait proposé au milieu de la conversation d'aller boire un verre. Elle avait bégayé ! Elle, Catherine Millers, bégayer ! Elle qui était si sûre d'elle-même et ne se laissait démonter par rien, avait été comme une collégienne face à son premier petit ami. Ugh, ça serait forcément un désastre. Catherine n'aurait jamais dû proposer cela, elle n'aurait jamais dû venir.
Il était encore temps de partir, et tant pis si Rosalee lui en voudrait. Au moins, elles auraient une excuse pour ne plus se parler et Catherine pourrait reprendre le cours normal de sa vie.
Ferme dans sa décision, l'infirmière s'apprêta à traverser la rue lorsqu'elle aperçut de l'autre côté du passage piéton Rosalee. Aussitôt Catherine s'arrêta et ne put s'empêcher de sourire. Elle était venue !
Elle commença à lever la main pour faire signe à Rosalee mais se ravisa au dernier moment. Rosalee n'était pas idiote, elle devait déjà l'avoir vu, pas besoin de faire un spectacle d'elle-même.
Oh mon dieu ! Ça y était. Elle ne pouvait plus s'échapper.

Cela faisait la cinquantième fois que Rosalee passa sa main sur sa robe pour défroisser, un pli devenu depuis un moment imaginaire. Respirant profondément elle essaya de chasser sa nervosité. La jeune femme avait passé un temps pharaonique à choisir ses vêtements et se maquiller, chose plus rare. En temps normale cela ne lui aurait pas demandé plus d’une dizaine de minutes. Rosalee tenta de se ressaisir, on aurait dit une gamine de douze ans. Mais c’était plus fort quand elle pensait a cette sortie avec Catherine. Elle n’osait pas penser le mot rendez-vous par peur de se faire des idées et de lourdement se tromper. Dans quelques minutes elles seraient bientôt arrivées à l’endroit convenue. Avec un petit sourire en coin elle se souvient à quel point Catherine avait eu du mal, elle avait même bégayé ce qui avait totalement surprise Rosalee. Elle semblait toujours aussi sur d elle, ne douter de rien. Bien sur la demoiselle avait accepté en quatrième vitesse avec un joli sourire. En y repensant bien elle se dit qu’elle avait dû avoir l’air stupide. Mais elle avait trouvé ce geste tellement courageux, bien qu’elle ait aimé pouvoir faire la même chose. Ce n’était pourtant pas l’envie qui lui avait manqué, mais dans le doute, peut être aussi la peur elle n’avait jamais pas osé lui poser la question de savoir si elle voulait venir sortir avec elle.
Le décompte se faisait à présent en secondes et sa nervosité avait grimpé d’un cran. Passant sa main dans ses cheveux pour les remettre correctement Rosalee leva les yeux et la vit sur le trottoir d’en face. Un grand sourire fendit son visage, la jeune femme eu du mal à le faire un peu diminuer pour ne pas avoir l’air niaise. Traversant le passage piéton elle ne lâcha pas Catherine du regarde, elle la trouvait très belle dans sa robe. L’espace d’un instant elle se demanda si la jeune femme c’était volontairement fait aussi jolie pour elle. Parce que c’était le genre de chose que l’on faisait pour aller à un rendez-vous. Rosalee secoua doucement la tête, mieux valais ne pas trop y penser tout de suite, risquant d’embrouiller ses pensées. Enfin elle arrivait devant elle, la petite boulle dans son estomac semblait vouloir jouer au flipper. Cependant la jeune femme s’en fichait à présent, respirant profondément, en souriant doucement elle lui dit

"Bonsoir ! Tu es très jolie comme ca…..prête ?! ‘’

C’était sans doute un peu maladroit, mais Rosalee ne savait pas trop quoi dire pour commencer puisqu’il fallait bien commencer quelque part. Regardant son reflet fugacement dans la vitrine, la jeune femme se demanda si Catherine allait apprécier sa tenue. Aillant opter pour une couleur plutôt neutre, Rosalee avait pris une robe noir. Le buste était fendu d’un élégant col en v puis serrer au niveau du ventre et de la taille avant de s évasé un peu. Le tout avec des manches qui arrivait un peu en dessous des coudes. Ses chaussures aussi étaient noir, de simples escarpin. Passant distraitement sa main sur son autre poignet, elle sentit la présence familière de son bracelet. La tension qui la tiraillait avait semblé diminuer un peu. La petit sourire qui était apparus sur ses lèvres n’avait pas disparu.

Rosalee était... époustouflante. Catherine se sentit encore plus ridicule avec sa tenue dépareillée. Mais elle inspira profondément et se força à chasser son malaise et sa nervosité tandis que la jeune femme arrivait à son niveau et la saluait.

" Bonsoir ! Tu es très jolie comme ça... Prête ? "

Catherine se sentit rougir lorsque Rosalee la complimenta. Sérieusement ? Elle, Catherine Millers, rougir parce que quelqu'un lui disait qu'elle était jolie ? Qu'avait-on fait d'elle ? Peut-être que Rosalee avait des pouvoirs, comme Ivy et Cath, et elle pouvait réduire n'importe qui à un âge mental très très très bas. La jeune femme sourit intérieurement à cette pensée. La boule qu'elle avait au ventre se détendit un peu.

" Tu es très belle aussi, lui répondit-elle d'un ton qu'elle espérait ferme tout en la regardant à nouveau de haut en bas. "

A vrai dire, Rosalee avait une très grande classe dans sa robe sobre, et Catherine cligna plusieurs fois des yeux en détournant le regard. Ça ne voulait probablement rien dire. Au cours de leurs discussions, Catherine avait deviné que Rosalee venait d'un milieu aisé (et pourquoi elle s'intéressait à Catherine, une nana sortit de nulle part qui avait fui sa maison, Cath se le demandait tous les jours) et elle avait probablement l'habitude de s'habiller ainsi tous les jours. Ça ne voulait rien dire. Non. Nope. Rien du tout.

" Tu veux rester ici ? demanda Catherine en désignant le café derrière elle. Ou tu voulais aller boire un verre ailleurs ? "

Ça ne faisait que deux, trois ans que Catherine était à New-York et, n'ayant pas l'habitude de sortir, elle ne connaissait pas très bien les endroits tendances du moment. Elle avait choisi ce café car c'était un des rares qu'elle connaissait à Manhattan. Elle était tombée dessus par hasard un après-midi où Ivy et elle flânaient, quelques semaines à peine après leur arrivée dans la Grosse Pomme. Elles y étaient retournées régulièrement et à la réflexion, songea Catherine en fronçant légèrement des sourcils, ça n'avait pas forcément été une brillante idée que d'amener Rosalee ici. Catherine n'avait jamais osé retourner à ce café après sa rupture avec Ivy. Pourquoi avait-elle voulu emmener Rosalee là-bas ? C'était d'une incroyable stupidité !
La jeune femme releva les yeux vers Rosalee et sourit, tentant de masquer son nouveau malaise.

" Je suis sûre que tu dois connaître un tas de bars sympas ! lança-t-elle en souriant. Enfin, je dis pas que tu passes toutes tes soirées à te saouler, mais tu as l'air d'être du genre à sortir. Enfin, je veux pas dire que... "

Catherine ferma les yeux et ferma la bouche, espérant sincèrement que la terre allait s'ouvrir soudainement sous elle pour l'engloutir. Les prochaines heures allaient être difficiles...

Prenant le temps d’observer la jeune femme, Rosalee souriait doucement, n’aillant que faire des gens qui les entouraient. Distraitement elle jouait nerveusement avec ses doigts comme à son habitude, son sourire s’élargit alors quand Catherine lui dit à son tour qu’elle était belle. La jeune femme pouvait même sentir le rouge lui venir sur les joues, respirant doucement elle fit de son mieux pour qu’on ne puisse pas voir son trouble. Dire que Rosalee avait pris l’une des rares robes de son armoire était chose peux commune, sachant parfaitement tenir sur des talons haut grâce au cours de maintient qu’elle avait reçu dans son éducation. Alors que de manière générale durant le travail, la jeune femme préférait mettre un pantalon et un haut. Autant parce que c’était plus simple que pour éviter d’être embêter par les clients masculins un peu trop lourd. Durant ces quelques minutes Rosalee crus voir Catherine l’observer de haut en bas, aillant peur de sa tenue ne lui plaise pas ou alors qu’elle se dit qu’elle devait faire bourgeoise dans cette tenue son ventre se serra.
La voix de la demoiselle la coupa alors dans ses pensées, éloignant un peu son doute, désignant le café derrière elle, elle dit

" Tu veux rester ici ? Ou tu voulais aller boire un verre ailleurs ? "

Haussant dans un geste doux les épaules, Rosalee ne savait pas trop finalement. Elle aurait bien aimé dire à Catherine que peu importait ou elles iraient cela lui allait très bien puisqu’elle était avec elle. Cependant la raison, ainsi que la petite voix dans sa tête lui disait que ce n’était pas spécialement une bonne idée de dire ce genre de chose là, mais avant qu’elle est pus répondre, la jeune femme enchaina avec un petit sourire aux lèvres comme si elle ne se sentait pas très à l’aise elle non plus

" Je suis sûre que tu dois connaître un tas de bars sympas ! Enfin, je dis pas que tu passes toutes tes soirées à te saouler, mais tu as l'air d'être du genre à sortir. Enfin, je veux pas dire que... "

Les sourcils de Rosalee se froncèrent doucement alors qu’elle put voir son interlocutrice fermer les yeux pendant quelques minutes. La jeune femme ne put s’empêcher de se dire qu’elle devait être nerveuse. Ses paroles ne l’avaient pas vexer, sans doute parce qu’elle venait d’elle, mais aussi parce qu’elle pouvait voir que cela était juste maladroit. Doucement un petit sourire revint sur ses lèvres et en quelques secondes elle sépara la distance qui était entre elles. Puis avec naturel, Rosalee posa sa main sur l’avant-bras de Catherine la regardant droit dans les yeux

‘’Ne tant fait pas j’ai bien compris ce que tu voulais dire, mais doucement calme toi, tout va bien, je n’ai jamais mangé personne encore’’

Rigolant doucement, elle retira alors sa main de là, bien qu’elle-même soit nerveuse, cela ne lui semblait pas dur de rassurer Catherine. Comme ça ne lui avait pas parus dur de poser sa main sur le bras de la demoiselle, elle qui mettait un point d’honneur à ne toucher personne et ne pas être toucher. Puis Rosalee se tourna sur la droite, regardant au loin, à quelques rues de là elle connaissait un petit pub, qui était dans l’esprit nordique sans pour autant en faire des tonnes, le genre d’endroit simple et agréable, se tournant vers Catherine elle dit alors

‘’Je connais un endroit sympathique, allons s y tu me diras si cela te vas.’’

Ne se souciant toujours pas de la foule, Rosalee avança avec la demoiselle vers l’endroit dont elle venait de parler.