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Sur un lit, un jeune homme se tortillait tel un lézard comme pour se sauver de la réalité. Il était en train de réver de cupcakes géants nomdediou, et cette satanée Blake ou Britanny qui n’arrêtait pas de ronfler... D'un geste brusque, il ramena le coussin d'un rose criard sur sa tête, mais après quelques minutes, il perçu doucement son rêve s'enfuir et il n'eut alors d'autre choix que de passer à son activité favorite numéro deux : Manger. En se redressant, Jun constata que malgré ses frasques de la veille, il était frais comme un gardon, ce qui n'était pas le cas de sa copine qui avait l'air de s'être fait roulé dessus par un semi-remorque. D'un geste presque félin il s'écarta des draps et s'habilla rapidement tout en essayant de reconstituer ses souvenirs de la veille. Il avait fait des folies, les 8 ou 9 griffures qu'il avait constaté sur son corps en était la preuve. Il sorti de l'appartement et fonça droit sur un café qui faisait angle, là il engloutit à peu près son poids en bouffe américaine et ressorti aussitôt, non sans allumer au passage des étincelles dans quelques regards féminins. En effet, son physique androgyne avait le don de rameuter toute la populasse féminine, et pour peu qu'il faisait ressortir son côté enfantin, on aurait pu voir très distinctement le filet de bave qui coulait le long de leur bouche.

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Il marchait le long des rues les mains dans les poches et l'air un peu candide. Il avait toujours cet air de gamin nonchalant bien qu'il avait maintenant 21 ans. De nombreuses personnes s'en étonnait d'ailleurs, son apparence frêle et sa bouille de bébé le faisait plutôt ressembler à un adolescent de 16 ans. Au détour du ruelle, Jun fit une rencontre malencontreuse. Trois gaillards faisant 1m95 tout au plus se mirent à l'insulter puis à le suivre, et c'est lorsque l'un des voyous le poussa contre un mur en lui susurrant un « t'es bien mignonne toi » qu'il prit la peine de répondre à l'agression. Un, deux, trois coups peut être quatre, et s'en était fini de son adversaire qui gisait à terre tel une loque, ce qui eut pour effet immédiat de faire détaler les deux autres hommes. Quelques secondes après, il senti un liquide chaud couler sur son abdomen, en baissant les yeux il vit que l'agresseur avait profiter du moment ou il l'avait frapper pour lui enfoncer une lame d'à peu près 12 cm dans le gosier. Ça avait l'air sérieux et pourtant, aucune expression de douleur ne tordait le visage de Jun qui se contenta de fermer les yeux et de se concentrer, l'hémorragie s’arrêta aussitôt. D'un coup sec, il acheva la chose informe au sol.

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Ce n'était pas la première fois qu'il se faisait agresser. Il n'aimait pas les humains ou du moins, il avait perdu toute foi en eux depuis cette fameuse nuit, où il découvrit combien ils pouvaient être barbares avec les mutants. Oui, il avait eu l'occasion d'en croiser trois ou quatre, et la façon dont ils finirent le révolta au plus haut point. Torturés, mutilés par des hommes hurlant de rire. « Vermines », « Ce ne sont que des animaux », « Tu crois qu'on pourrait le vendre ? », « Et si on lui enlevait un petit bout de ça ? ». Les paroles de ces individus résonnaient encore sinistrement dans sa tête. Depuis ce jour, il n'a aucun scrupule à traiter les humains comme eux traite les gens de son espèce. Et lorsque Shaw le trouva en lui disant qu'il n'était pas seul et en lui miroitant monts et merveilles sur la manière dont il forcerait les humains à accepter les mutants tels qu'ils sont, il le cru et accepta de rejoindre le club.

Il replaça une mèche de cheveux flamboyante et se remis tranquillement à marcher, tandis qu'il se disait que la tache sur sa chemise pourrait aisément passer pour de la sauce tomate.