Une fête foraine en ville ? Pourquoi pas y faire un tour le Corvus était fermé ce soir-là, ma soirée était libre je pouvais donc faire tout ce que je voulais... Seulement j'ignorais quoi faire jusqu'à ce que mon regard ne se pose sur l'article d'un journal, annonçant l'arrivé des forains.

Une fois douché et habillé, j'arrivais au lieu de la fête avec Zip mon corbeau sur l'épaule, la fête avait attirer du monde et je me frayais un chemin à travers cette foule. Zip émit un léger cri en voyant la grande roue au fond, qui éclairait les autres stands à côté. J'observais les différents manèges présents, puis les différents stands avant de voir une ribambelle d'enfants qui se courraient après avec une pomme d'amour à la main une barbe à papa ou encore un autre genre de bonbon.

Je les regardais passer évitant d'en prendre un de plein fouet, tout en continuant ma route, observant à présent les gens venues avec leurs enfants, des gens venus seul comme moi ou encore des couples toutes générations confondus. Pour le moment je n'étais pas tombé sur quelqu'un que je connaissais mais la soirée n'était pas terminée, et je ne comptais pas la passer seul. Zip ne tarda pas à lâcher un cri alors que l'on passait à côté d'un manège à sensations fortes et rien qu'en entendant les bruits de la structure, j'émis quelques réticences...

- Ces humains sont fous...

J'ignorais si quelqu'un m'avait entendu, je parlais autant pour moi que pour les autres. J'étais d'humeur sociable ce soir chose qui n'arrivait pas souvent...

Elle adorait les festivals, les fêtes, les manèges, tout ce qui était haut en couleurs et en bruit. Tout ce qui détournait l'attention de sa personne, finalement. Elle adorait ce genre de chose ou elle se sentait plus à l'aise, plus enthousiasme. Elle avait choisit d'y aller, contactant Rosalee pour l'accompagner. Pourquoi? Elle ne savait pas exactement. La jeune femme avait un petit quelque chose de spécial en quoi la mutante avait pu s'accrocher. Non pas uniquement parce qu'elle lui avait sauvé la peau des fesses un soir. Simplement... elles s'entendaient bien. Alors pourquoi pas? L'italienne pouvait encore compter sur les doigts de la mains le nombre de ses amis proches, et très peu de connaissance, en fait. Elle en prenait soin et, si l'occasion se présentait de sortir en public sans avoir à se dévoiler, elle le faisait.

Elle avait entendu la jeune femme à l'entrée de la fête foraine. Elle se tenait là, aussi réservée qu'à son habitude mais avec ce petit quelque chose qui la rendait plus fébrile, et sans doute que ça se sentait à travers son petit sourire moins discret, plus clair, plus évident, finalement. Elle trainait toujours ses fameuses lunettes, mais, vu l'éclairage coloré, et tout le reste, peut-être oserait-elle les retirer? Elle n'avait rien dit son amie à ce propos: c'était un détail qui la faisait flipper un peu trop elle-même, elle n'osait jamais imaginer la réaction de ses proches. Pour le reste de son allure, elle était plutôt simple dans son jeans d'un bleu un brin délavé, tout à fait ordinaire, et sa chemise foncée dans laquelle elle flottait légèrement, mais quelle aimait tant.

En plissant un peu des yeux sous le filtre sombre qu'elle portait, elle finit par apercevoir la silhouette si semblable à la sienne que ça pouvait en être un peu déstabilisant. Elle fit de grand mouvements de bras, pour qu'on la remarque. Ce qui, ma foi, n'arrivait sans doute qu'une fois durant toute une vie qu'on assiste à ce genre de scène de sa part.

«Rosalee!»

Elle avait crié son nom dans le simple but de la faire se repérer en même temps. Pas question de se perdre de vue juste à l'entrée de la fête, n'est-ce pas? Une fois face à la jeune femme, elle lui décrocha un sourire accueillant, comme quoi elle était vraiment ravie qu'elle ait acceptée son invitation.

«Je suis contente que tu sois venue!»

Une fête foraine ?

Oui une fête foraine, ce qui signifiait plusieurs personnes regroupées au même endroit. Chose plus simple pour les gens comme moi, si certaine personne on horreur de se retrouver dans un lieu un peu trop peuplé, personnellement ça m'allait très bien, non parce que l'idée de me retrouver plaquer contre des inconnus me plaisait mais la proximité joué beaucoup quand vous étiez comme moi, une voleuse. Bien évidemment je repérais mes victimes d'abord, dans la rue c'était souvent des "gosses" de riche, à qui un gros billet ou deux n'allait pas manquer. Ceux qui n'étaient pas très agréables, étaient aussi sur ma liste. J'émis un soupir avant d'arpenter l'intérieur du loft aménagé par mes soins, pour trouver une tenue pour la soirée. J'optais pour un jean, un petit haut gris et une veste noire. Puis je décidais qu'il était temps de me mettre en route...

Quand j'arrivais sur place les odeurs des confiseries ne tardèrent pas à m'atteindre. Je me dirigeais vers le premier stand que je voyais afin de récupérer une barbe à papa, une fois fait je m'avançais profitant de la fête, puisque l'avantage était que ça allait rendre le repérage un peu plus facile. Et une fois encore je repérais ma cible, j'émis un sourire continuant mon chemin et ma barbe à papa par la même occasion, suivant ma prochaine victime laissant une certaine distance, le but n'était pas de le coller non plus.

Seulement alors que je tentais de tourner afin de ne pas laisser ma cible s'échapper quand je fus tamponné par une autre personne. Je lâchais un soupir après avoir retrouvé mon équilibre, c'était bien ma veine ça, qu'on me rentre dedans alors que je passais à une distance raisonnable. J'avais perdu ma cible des yeux, je la retrouverais peut-être plus tard. La soirée ne faisait que commencer après tout, je ne tardais pas à me tourner vers la personne en question avant de prendre la parole.

- Laissez moi deviner vous ne m'avez pas vu ?

Une fête foraine. Pourquoi pas ? William avait entendu parler de l'événement à plusieurs reprises dans son salon de tatouage. Il s'était donc mis en tête d'aller faire un tour à Coney Island, histoire de rencontrer quelques personnes et de se détendre un peu. Seul, il s'ennuierait peut-être dans les attractions que pourrait proposer les forains. Au moins, il lui restait de quoi faire près des stands de tirs et autres jeux dans le genre. S'il venait à rencontrer une connaissance, alors oui, peut-être ferait-il plus que tenter de gagner des peluches. William aimait les sensations fortes. Il avait besoin d'un peu d'adrénaline pour se ressourcer, parfois. En temps normal, il pratiquait quelques sports qui avaient cet effet. Ce soir, c'était l'occasion pour lui de ne pas trop se dépenser tout en ayant ce sentiment de bien-être qu'il recherchait.

À peine avait-il mis un pied à l'intérieur de Coney Island que déjà les odeurs de pommes d'amour et de barbe-à-papa venaient lui chatouiller les narines. William huma l'air avec l’impression de retomber en enfance. Il était certain qu'il se retrouverait avec une pomme d'amour dans les mains au cours de la soirée. Grand gourmand, il ne pourrait pas laisser passer cette occasion. Mais pour le moment, William se contenta de prendre le chemin du stand de tir. Voilà maintenant près de six ans qu'il n'avait plus pris une carabine entre ses mains pour tirer dans des ballons de baudruche. Il déposa quelques billets devant le forain qui lui donna l'arme dont-il avait besoin pour remporter la peluche mis en avant : un petit chien avec un os dans la bouche. Concentré, le mutant réussit son coup sans ratés. Un petit garçon à coté de lui le regardait avec de grands yeux brillants. Il avait tenté de le remporter aussi mais n'était pas parvenu à éclater les trois ballons. William tendit alors la peluche vers lui avec un sourire. « Je crois qu'il préfère aller avec toi. Si tu le veux. » Le gamin hésita avant de prendre la peluche, sous le regard de son père qui remerciait déjà William pour son geste. Le petit garçon lui dit merci à son tour, avant de sourire à la peluche qu'il avait tant désiré. À son âge, William aussi était ce genre de gamin. Très peluches.

Avec William

La fête foraine, je l'attendais avec impatience, non pas que je n'avais pas d'autres occasions pour sortir puisqu'en tant que serveuse, je passais presque toutes mes soirées dans un bar. Heureusement pour moi pas en tant que cliente. Et un soir Maureen une de mes collègues m'avait parlé de la fête foraine, et d'ailleurs on était censé se croiser ce soir là. En voyant le journal je m'étais assurée de faire circuler la nouvelle à d'autres personnes de l'institut, afin que l'on aille à ce fête foraine en groupe.
Et en effet on se retrouva en petit groupe pour se rendre là-bas, après m'être préparée, une fois les cours terminer, j'avais filé à la douche puis j'avais enfilée des vêtements propres avant de rejoindre les filles et on ne tarda pas à se mettre en route.

Une fois arrivée on ne tarda pas à attendre devant le guichet d'entrée. Quand on réussit enfin à passer des filles du groupe se jetèrent sur le stand de sucreries. Pommes d'amour, barbe à papa et bonbon en tout genre, j'émis un sourire en les voyants faire. Je préférais attendre personnellement avant de me jeter sur les confiseries.


Puis on admira les différents manèges et les stands jusqu'à ce qu'une silhouette me semble familière. Je m'arrêtais pour voir l'homme armé de la carabine détruire l'ensemble des ballons sous les yeux ébahis d'un jeune garçon. J'inclinais la tête pour voir un tatouage dans son cou, et j'étais sûre que ça ne pouvait appartenir qu'à une seule personne, du moins à ma connaissance, l'homme qui avait gagné la peluche ne tarda pas à l'offrir au jeune garçon qui commença à s'éloigner avec son père. Je ne tardais pas à faire signe aux filles d'avancer, je n'aurais qu'à les rejoindre plus tard. Je ne tardais pas à applaudir avant de m'avancer vers l'homme, un client du bar nommé William.

- Le mystérieux joueur de billard tatoué, si je m'attendais à vous voir ici.

Je m'avançais en repensant à la conversation que nous avions eu la dernière fois, échangé avec le jeune homme avait été agréable, contrairement à celles que j'avais pu avoir là-bas. Puis j'observais l'endroit où les ballons auraient dû être, il n'en avait pas raté un seul, et je me demandais où il avait appris à faire ça, ou alors c'était peut-être de la chance...

- Vous êtes doué. Où vous avez appris à viser comme ça ?

La fête battait son plein, toutes les lumières virevoltaient devant les yeux du jeune Alekseï qui – de la manière la plus nonchalante qui soit – déambulait dans les différentes allées, devant les différents stands. Pas nécessairement friand de ce genre d’événements, il était néanmoins ravi de pouvoir s'aérer un peu l'esprit. La solitude, qu'Alekseï éprouvait, était chaque jour grandissante. Non pas qu'il ne voyait personne, bien au contraire… Il lui manquait simplement certaines personnes : celles sur qui il pourrait compter, à qu'il pourrait tout raconter et qui jamais ne le jugeraient.

Le jeune russe continuait d'errer parmi les attractions, il lui fallait attendre un signal, une identification. Spontanément, il faut croire qu'Aleskeï ne serait pas venu en ces lieux ce soir. Toutefois, quoi de mieux qu'un tel rassemblement pour augmenter ses troupes, n'est-ce pas ? Shaw et Frost avaient été du même avis et scrutaient désormais les horizons afin de repérer des potentiels mutants que les « sbires » – dont faisait partie Alekseï, bien qu'il aimait à croire qu'il était plus que ça pour le Club – se feraient un plaisir de cueillir.

Alekseï était bien placé pour mener une opération de recrutement. Cinq ans plus tôt, il avait été à la place de ces jeunes qui, un peu perdus (il en avait conscience avec le recul désormais), étaient faciles à embrigader. De jeunes individus qui, déboussolés par la découverte de leur mutation, n'avait jamais cessé de se sentir différents et, de ce fait, cherchaient à trouver des personnes « comme eux ». Alekseï était ce genre de personnes : celle qui était ravie d'offrir à ces jeunes, parfois rejetés par leur famille – et par la société en général selon lui – une famille, un but dans leur vie et, cela était arrivé par le passé, un toit.

La foule était dense et il était désormais difficile de marcher – ou du moins, de marcher sans écraser le pied de personne. Alekseï s'efforçait de se frayer un chemin, parsemant ses différentes tentatives de « pardon », « désolé » par ci et là d'un ton très froid. Agacé par toute cette marée humaine, il décida de s'écarter un peu de la voie pour se placer contre un arbre, quelques mètres plus loin. Bien qu'en dehors des allées principales, Alekseï y avait une vue imprenable sur la foule qui passait devant lui, tels des troupeaux de moutons. Il décida de rester à cet endroit, en attendant les instructions.

Ces odeurs, ces rires, ces cris... Meaghan avait gardé un si bon souvenir des fêtes foraines qu'il lui était difficile d'apprécier pleinement l'ambiance actuelle en étant seule. Autrefois, son fiancé l'accompagnait et n'hésitait pas à s'arrêter à plusieurs stands pour acheter des confiseries ou pour tenter de remporter la peluche la plus adorable avec un lancé de fléchettes ou un tir à la carabine. Son esprit semblait hanter les lieux, car Meaghan avait l'impression de le voir partout où elle posait les yeux. Elle revoyait clairement tous ces bons moments passés en sa compagnie, tous les rires qu'ils avaient partagé et toutes ces attractions qu'ils avaient osé faire ensemble. Elle poussa un soupir tout en essayant de retenir une larme. Ce n'était pas le moment. Elle avait une mission, ce soir, et devait rester attentive à ce qu'il se passait. Si Shaw venait à comprendre qu'elle semblait ailleurs, il la renverrait au club ou chez elle et n'apprécierait sûrement pas le manque de volonté de la jeune femme. Meaghan était une tour blanche et avait gagné ce rang d'une façon totalement banale, d'après elle.

Une fois imprégnée de l'ambiance de la fête, Meaghan se força à adopter une attitude détendue. Elle se posa donc près d'un stand et paya le forain pour qu'il lui donne une carabine. Dans son esprit, elle entendait la voix de son fiancé qui lui donnait des conseils pour bien viser. Elle prit une profonde inspiration et tira une fois. Un ballon éclata alors, ce qui lui tira un petit rire. Autour d'elle, des hommes semblaient impressionnés, dont un mutant que Emma Frost avait repéré plus tôt. « Quel coup de chance ! » Meaghan jouait à la jeune femme naïve et innocente. Elle se repositionna après avoir chargé son arme et tira sur un deuxième ballon, qui éclata à son tour. Le troisième n'eut aucune chance de s'en tirer non plus, ce qui étonna un peu plus les hommes près du stand. « En fait, je pense être plutôt douée à ce jeu. » Elle récupéra une peluche qu'on lui tendait et offrit un sourire à tous ces garçons abasourdis. Au moins, elle avait attiré l'attention du mutant.

En quittant le stand, Meaghan remarqua la présence de quelques uns de ses collègues, dont Clyde et Alexkseï. Eux aussi semblaient attendre le signal du Lord Imperial, qui était sûrement pas loin, en train de repérer tous les mutants potentiellement intéressants.

La fête foraine ou comment replonger en enfance. Ces bruits polyphoniques intégré dans les machines, les cris et les rires des amateurs de grand frissons. Ces odeurs de barbes à papa et de cacahuètes grillées, ces lumières psychédéliques et multicolores qui vous aveugle mais qui vous donne cette sensation d'être dans un monde utopiste où rien ne peut vous arriver. Elle s'y sentait bien, ce n'était que la deuxième fois qu'elle pouvait admirer ce spectacle et pourtant, cela lui semblait si familier. La jeune blonde avait reçu les ordres de missions. Elle qui venait d'être enrôlée ches les Damnés prenait sa mission très à cœur. Elle devait faire ses preuves, prouver à Shaw qu'il pouvait compter sur elle et qui sait elle pourrait peut-être s'offrir le luxe d'une place confortable dans la hiérarchie. Elle comptait bien prouver sa loyauté sans failles et sa détermination à toute épreuve et pour ça elle allait faire mouche à cette fête foraine et dénicher la perle rare. Lucy s'était discrètement faufilée au sommet d'un arbre. De là elle pouvait observer le point de vue que lui offrait la hauteur et constater qu'il y avait pas mal de monde. L'endroit idéal pour passer inaperçu. Elle qui arborait fièrement son costume, avait opté aujourd'hui pour une tenue assez basique. Un t-shirt blanc à l'effigie des Rolling Stones, un jeune groupe en vogue, et un jean bleu ciel assez moulant l'habillait pourtant très bien. Elle cacha le soleil à l'aide de sa main droite pour mieux observer les alentours lorsqu'un homme se dirigea vers elle.

Elle ne mit pas longtemps à reconnaître Alekseï Koskinen, un membre du club avec qui elle avait déjà discuté longuement. Cela ne l'étonnait pas qu'il eut décidé de se mettre à l'écart de la foule, il lui ressemblait tellement. C'était la première fois qu'elle tombait sur quelqu'un qui avait tant de point commun avec elle. Elle afficha un sourire en coin alors qu'il venait de s'appuyer contre l'arbre. Shaw et Frost n'allaient pas tarder à donner leurs instructions et il était temps pour Lucy de se mettre en action. En une fraction de seconde et comme si c'était facile, elle descendit de l'arbre, branche après branche, pour atterrir sur ses deux pieds juste aux côtés d'Alek.

LUCY Alors le bouclier ? On est agoraphobe?

Elle avait pris pour habitude de l'appeler de cette façon, elle ne savait pas vraiment si ça lui plaisait mais ça c'était le cadet de ses soucis. Un rictus sur les lèvres elle avait fixé son regard sur la grande roue qui tournait paisiblement. Lucy semblait paisible et détendue, elle a cette qualité d'être sûre d'elle et lorsqu'elle entreprend quelque chose elle fonce et ne recule devant rien. Cette foi démesurée en elle peut en dérouter plus un, alors que d'autres pensent que ça lui jouera des tours, mais elle s'en fiche, c'est comme ça qu'elle fonctionne. Elle se retourne à présent sur le russe.

LUCY Prêt à sortir le grand jeu à Shaw? Je te préviens que la meilleure recrue est pour moi!

Comme pour appuyer sa phrase qu'elle avait jeté sur le ton du défi, elle posa à nouveau son regard sur la foule qui se faisait de plus en plus dense. Étrangement, elle savait que ça ne serait pas si simple, mais elle avait plus d'un tour dans son sac. Elle allait également garder un œil sur Alek', histoire de voir ce qu'il avait dans le ventre. Sur le pied de guerre elle n'attendait que les consignes.

À ROSALEE ET CLYDE

Elle était contente. Elle était contente de la tournure de la situation, de s'entendre avec quelqu'un aussi surprenant cela puisse-t-il être venant de la jeune femme. Elle se contenta d'un petit signe de la tête pour répondre qu'elle était prête. Prête à fuir son univers à se cacher pour plongé dans celui plus normal, plus humains, plus festif. C'était différent de ses habitudes et, dans un sens, c'était pour le mieux. Elle se laissa rapidement entrainé de façon toute délicate vers la foule gonflée et prête à explosé dans l'euphorie de la soirée qui, à son avis, débutait de façon idéale. Et son sourire ne s'était pas encore décrochée lorsque, curieuse, elle fut attirée par un petit homme et ses ballons aux couleurs vives dansant dans les airs. Elle accorda un coup d'œil joueur à Rosalee, lâcha finalement sa maigre prise sur elle et se glissa d'un pas enfantin vers le petit homme à qui elle tendit de l'argent, sélectionnant un ballon violet dont on lui tendit, en retour, la corde. Elle s'en saisit, ravis. C'était inévitable qu'elle choisisse cette couleur, par instinct. Mais ça, il n'y avait qu'elle pour l'apprécier de façon très précise... Parce qu'elle faisait partie d'elle-même et qu'elle la voyait à chaque matin, dans la glace.

Mais son regard se porta sur les hurlements, l'éclairage un peu lointain de la roue qui tournait et tournait encore sur elle-même, rejetant quelques lueurs colorés au sol et tout autour. Comment pouvait-elle ne pas la voir? Pis encore: comment pouvait-elle ne pas avoir envie de savourer un petit tour dans l'une des nacelles? Elle pointa finalement la grande roue et se tourna doucement vers la jeune femme qui l'accompagnait.

«Tu veux aller faire un tour là?» lança-t-elle finalement, sans insister, demandant doucement son avis. Si elle lui répondait que non, sans doute n'irait-elle pas... Elle était ainsi faite: seule, elle semblait parfois perdre un peu son courage à affronter la foule. Elle lui avait tout de même décroché un nouveau sourire, peut-être pour l'inciter gentiment à lui faire comprendre qu'elle, en tout cas, en mourrait d'envie, secrètement.

Mais en s'apprêtant à attirer la jeune femme à sa suite, son regard furtif se glissa sur une tête plus connue. C'était plutôt rare: elle qui ne sortait que trop rarement n'avait pas vraiment l'occasion de faire connaissance avec des gens. Il n'y avait vraiment que trop peu de personne dans son groupe de connaissances et sans doute encore moins dans son groupe d'amis... Elle n'était pas associable, pourtant, mais c'était sa peur d'être jugée qui la poussait à s'éloigner de tout et chacun. Elle avait donc rapidement reconnu le visage du Damné, bien qu'elle fut particulièrement surprise de le trouver là. Elle se planta finalement dans le dos du roi...

«Clyde! Salut!»

Au fond, le voir aussi lui faisait plaisir. C'était pas plus mal, finalement.

Avec Neal

C'était bien ma veine ça, suivre ma prochaine victime pour me faire rentrer dedans par un type. Et si c'était fait exprès ? Si ce n'était pas un hasard qu'il me tombe littéralement dessus... Mais non Echo arrête ta paranoïa, ce n'est simplement pas possible n'est-ce pas ? Sur le moment je ne me rendis pas compte du destin tragique de ma barbe à papa qui reposait à présent sur le sol, alors que je tenais encore ma main serrer comme si je tenais encore le petit bâton en bois... Je ne tardais pas à répliquer que bien évidemment il ne m'avait pas vu et sa réponse ne se fit pas attendre.

- Non en effet, toutes mes excuses. Je tentais d’éviter une bousculade mais c’est raté visiblement.

- Il semblerait...

Quelque chose me disait de me méfier, et j'avais beau scruter l'homme du regard je ne parvenais pas à savoir d'où me venait ce sentiment... Et étrangement mon esprit l'imagina habiller d'un costume et je ne tardais pas à mettre le doigt dessus, il faisait partie d'une organisation, laquelle je l'ignorais mais il n'était pas un citoyen lambda, j'avais été assez arrêtée pour reconnaître un de ses types-là, des kilomètres à la ronde... L'homme émit un léger sourire auquel je ne tardais pas à répondre.

- Et je suis également désolé pour votre barbe à papa.

- Pas de soucis je n'aurais qu'à m'en... Racheter une...

Je lâchais un sourire plus franc, songeant que je n'aurais qu'à piquer un gros billet ce soir et ça rattraperait ma soirée qui commençait plutôt mal. Mais bon, j'avais déjà vu pire. Et puis justement ce n'était que le début de la soirée, j'ignorais encore ce qui allait bien pouvoir se passer.

- Et vous, vous n'avez rien perdu à cause du choc, je n'aimerais pas me retrouver avec un morceau de pomme d'amour collé dans les cheveux.

Je laissais un petit rire m'échapper, tentant de faire la conversation, même si ma crainte était plutôt fondé. J'aurais aimé éviter une scène de ce genre, tout reposer sur la discrétion dans ma profession, si jamais ça tourner mal, les forces de l'ordre mettraient du temps pour retrouver une jeune femme brune, mais une jeune femme brune avec un morceau de pommes d'amour dans les cheveux ? Beaucoup moins.

Je rentrais chez moi après une journée qui à vrai dire avait était plutôt courte. Même si cette dernière c'était finie tard, j'avais eu la rare occasion de roupiller jusqu'à midi ce matin. La première fois depuis deux mois que j'avais eu une nuit digne de ce nom. Ceci dit comment tenaient ses pauvre petit humain, sans don du ciel dans un hôpital. Si je n'avais pas la capacité d'aller aussi vite et donc d'économiser un temps précieux, ma vie sociale serait un champs de ruine. Quoi que elle en est déjà un, ma réflexion intérieur m'arrache un petit rire intérieur. Bizarre ? Moi ? Sans doute.

Comme à mon habitude je rentrais à pied. Je suis plus rapide que n'importe laquelle de vos engin. Même une fusée ne fait pas le poids. Je suis fière de mon tallent. En passant je m'arrête un instant en voyant les lumière de la fête foraine. Ridicule me dis-je. Déni. En fait mes yeux pétillait devant toute les petites luciole, les tentes des forains ainsi que la grande roue. J'avais vécue d'agréable moment dans des animation comme celle-ci. Mais absolument stupide de s'y rendre seul. Je commence à avance, dans l'intention de passer mon chemin.

Pourtant je fini par faire demi tour et me diriger vers la foule. Je suis sans doute pitoyable. Je me justifie par mon estomac. J'ai faim, j'ai besoin d'énergie et une soudaine envie de Churros ou barbe-à-papa. Je n'ai rien à perdre après tout, puis j'ai quelque année de bonheur et d'insouciance à rattraper. Je ne risque pas grand chose, je ne connais pas grand monde.

Raffaël et Rosalee

J'admirais la foule dans un manège cherchant une future recrue indiquée par Emma, mais je ne semblais pas la voir, pour une fois que je ne travaillais pas au Corvus, et que je prenais une soirée pour me rendre à la fête foraine, je me retrouvais entourés des membres du club des damnés pour un recrutement inopiné. Chose que je n'aimais pas vraiment, il y avait trop de monde, trop de variables que je ne pouvais pas prendre en compte ni encore moins contrôlé et ça avait le don de m'irriter passablement...

Cependant je ne tardais pas entendre une voix provenant de derrière moi, une voix familière que je n'avais pas entendue depuis un petit moment, je me tournais pour voir face à moi non pas une jeune femme que je connaissais mais deux, deux de mes protégées rien que ça. Raffaël fut la première à prendre la parole, suivit par Rosalee.

- Clyde! Salut!

- Clyde ! Je suis contente de te voir ici.

J'émis un sourire, j'étais content également de les voir, mais là, un soir de recrutement ce n'était peut-être pas le meilleur soir, et si jamais ça tourner mal, et que les deux jeunes femmes se retrouver blessés... Non je ne pouvais pas penser à ça, je devais garder les idées claires en cas de besoin je n'aurais pas qu'à les éloigner ou leur demander de partir en espérant que la reine blanche ne fasse pas un tour dans mes pensées, sachant très bien que penser à autre chose ne marcherait pas, elle irait fouiner et trouverait la raison de mon absence soudaine...

- Je suis également content de vous voir, vous profitez aussi de la foire à ce que je vois ? J'ignorais que vous vous connaissiez ?

J'avais beau m'adresser à elles, j'étais tendue, mes yeux scannaient les alentours, et Zip sur mon épaule en fit autant. Quelque chose allait mal tourner, je le savais, je le sentais et quelque chose me disait de rester constamment sur mes gardes, peut importe ce qui allait arriver.

- Vous voulez qu'on aille prendre un verre ou quelque chose à grignoter ? A moins que vous ayez d'autres projets ?

Avec Meaghan à la fin

Une fête foraine. Vraiment? Comment pouvait-il ne simplement pas aller pointer le bout de son nez dans ce genre de festivité à son avis particulièrement réjouissant? C'était inévitable d'apercevoir au moins du coin de l'oeil sa tête vaguement échevelé, trop curieuse, qui ne pouvait s'empêcher de fixer ce drôle de mélange de couleur. Et bien que la machinerie servant à mettre en marche et à arrêter les montagnes russes l'attirait plus que l'attraction elle-même, c'était positif. Pour lui, en tout cas. Non pas qu'il n'était pas sociable, loin de là. Il l'était peut-être un peu trop, d'une certaine façon. Enfin, sans doute s'agaçait-on très rapidement de lui. C'était Viktor, après tout, et il n'y avait pas âme qui vive qu'il n'avait pas tenté de provoquer. Quoi que pas exactement non plus: il ne s'était pas essayé encore à gagner sur l'esprit de la fillette qui l'interpella, de dos, alors qu'il s'apprêtait à appuyer sur un bouton, beaucoup trop intriguant pour lui, ne serait-ce que pour voir que ça fait. Il suspendit son geste et jeta un coup d'oeil curieux par-dessus son épaule pour apercevoir cette petite chose humanoïde avec sa petite salopette et sa barbe à papa de collé dans une mèche blonde de sa chevelure.

«T'es un genre de prince?»
«Un quoi? Non!»

Malaise. Ce n'était pas vraiment ce à quoi il s'attendait. Ho, il ne disait pas avoir attiré quelques créatures, par le passé, mais... hey bien, ce n'était pas qu'il ne les trouvait pas charmante, mais elles n'entraient simplement pas dans ses priorités. Pas dans son cadre habituel. Et encore moins une gamine qui ne faisait qu'apprendre à lire. Bon, il exagérait... mais il y avait une raison pour son manque d'attache ou d'affection: il n'avait trouvé personne d'assez intéressant psychologiquement. À son avis, en tout cas. Et peut-être était-ce ainsi fait: finir seul, ce n'était pas plus mal. Il appuya finalement sur le gros bouton qui lui faisait tant envie. Grincement de métal. Cri de stupeur. Il avait, en conclusion, appuyé sur le bouton d'arrêt d'urgence et sans doute donne mal au coeur à tous les passagers du manège qui venait si brusquement de s'arrêter dans une boucle, à l'envers... Haussement des épaules, il passa son chemin: tout perdait toujours un peu trop rapidement d'intérêt à son avis. Mais la fillette le suivit. Ce qui n'était pas forcément la meilleure idée du siècle: il ne tenait pas à ce qu'on le prenne pour un sale pédophile voleur d'enfants ou il ne savait trop qu'elle imbécilité encore.

«T'as pas de parents dans les parages, princesse?»
«Hi hi hi!»
«Hum.»

Décidément, cette conversation était passionnante... sarcastiquement parlant. Et son petit comportement dura un certain temps avant qu'il ne la supporte plus et tente de disparaitre dans la foule. Ou en tout cas, de la perdre, mais elle semblait plus persistante qu'il ne s'y était attendu et, d'une certaine manière, il ne tenait pas non plus à ce qu'elle ne retrouve pas son chemin. Il s'était donc arrêté à un stade de tir, la gamine sur les talons, l'air particulièrement de mauvaise humeur alors qu'il se tournait dans sa direction: s'il réussissait, elle devrait retourner d'où elle venait. Le problème était qu'il était doué pour beaucoup de chose, mais les enfants sortaient officiellement de son domaine d'expertise. Alors, mauvais tireur qu'il était, après avoir gaspiller une certaine quantité de son argent, pauvre à présent, il remporta finalement une petite peluche, ne serait-ce que parce que le forain prit pitié pour lui, sans doute. Peluche qu'il tendait à la gamine qui... s'en rejoint et s'aggrava davantage à lui encore. Gamine qu'il attrapa brusquement par la main, l'entrainement entre quelques personnes et, lorsqu'il en repéra finalement une qui ne lui semblait pas pire qu'une autre, il l'accrocha brusquement:

«J'ai trouvé ta mère!»

Et poussa la fille en avant pour lui faire rencontrer la jeune femme blonde qui lui était pourtant entièrement inconnu. Évidemment, il s'apprêta à faire un rapide volteface que la gamine se mit à hurler et à pleurer à tout va. Comme si ses larmes mettaient la faute sur son dos. Il n'avait rien fait, pourtant, hein! Un soupire, un regard désespéré vers la jeune femme vers qui il se tourna cette fois.

«Voulez-vous m'aidez? J'ai un petit monstre que je ne connais pas-du-tout qui me suis partout depuis une heure! Faut que je la ramène à sa famille, j'imagine...Désolé pour le coup de la... mère. Ah... ahah...»

Avec Neal

Percuté quelqu'un sans le voler, ça devait surement être une première, en y repensant j'aurais peut-être pu profiter de la situation, mais non sous le choc, ma surprise m'avait empêcher de faire ce que je savais faire de mieux, si ce n'était pas triste ça... Mais le pire ce qui m'ennuyait le plus c'était le triste sort de ma barbe à papa... Et sans même faire attention, je manquais de déclarer que je n'aurais qu'à voler un autre billet pour en reprendre une. Ah non mais bravo, y' avait rien à dire je ne faisais pas les choses à moitié, bonnes ou mauvaises...

- Je vous rassure il n’y a rien dans vos cheveux… ni pomme d’amour, ni aucun autre morceau de sucre.

J'avais tenté un peu d'humour, mais je devais bien avouer que j'étais contente de ne pas me retrouver avec je ne sais quoi de coller je ne sais où, finalement cette petite péripétie d'avérer bien sympathique, presque autant que l'homme qui ne tarda pas à proposer un dédommagement.

- Laissez-moi vous en offrir une autre, après tout, c’est de ma faute.

- D'accord mais à une condition...

Je fis mine de chercher quelques secondes avant de me concentrer à nouveau sur l'homme face à moi. Bien évidemment j'avais une petite idée derrière la tête, comme la plupart du temps. Il avait été plutôt sympa avec moi et l'homme m'apparaissait comme s'il avait besoin de passer un bon moment pour changer.

- Que vous preniez vous aussi quelque chose, vous avez l'air tout tendu, détendez-vous, c'est une fête foraine, qu'est-ce qui pourrait bien se passer ?

Avec Rosalee et Clyde




Finalement, tout se déroulait très bien. La jeune femme n'avait plus aucune raison d'être effrayée ou même craintive. Pas avec Rosalee à qui elle avait un peu l'impression de devoir une petite dette, un petit quelque chose, un petit n'importe quoi pour lui signifier à quel point elle était reconnaissante de ce qu'elle avait fait pour elle. Elle s'était contentée d'un sourire discret, distraite qu'elle était à ce moment par tous ces bruits, toutes ses couleurs, toutes ces sensations peu habituelles.

«Ça ne... fait pas très longtemps. Rosalee m'a donné un coup de main et... voilà! Et je ne savais pas que vous vous connaissiez non plus, alors... »

Elle ne parla pas de l'attaque considérable qu'elle aurait pu subir si la jeune femme n'était pas intervenue, ce soir-là. Attaque dont elle ne pourrait sans doute pas parlé si elle n'était arrivé que quelques instants plus tard ou plus tôt, d'ailleurs. Et puis, elle ne voulait pas inquiété Clyde avec cette histoire: c'était oublié et passé, à présent. Enfin, oublié, non pas exactement. Mais ça l'avait forcé à prendre conscience de sa faiblesse et de l'obligation qu'elle avait de se renforcir un peu. Comment? Elle ne savait pas trop comment exactement, encore, mais ça devenait une nécessité. Quelqu'un ne sera pas toujours là pour protéger ses arrières et lorsque ça se produira, mieux valait être prête. Mais Raffaël était la naïveté timide réincarnée: elle ne remarqua rien. Ni le comportement un peu inhabituel de Zip, ni la suspicion de Clyde. Elle se contentait de sourire doucement, sous l'éclairage parfois vert, parfois bleu, qui passait sur ses traits dissimulés bêtement sous ses lunettes.

«En vérité, nous allions... enfin j'allais, j'entrainais, surtout, vers la grand roue... »


Vraiment? Ce n'était pourtant pas trop dans ses habitudes de se montrer si aventureuse et si franche. Mais elle était bien. Et peut-être sentait-elle que, pour une fois, elle n'avait pas grand-chose à cacher. Ou du moins, elle ne le faisait pas nécessairement en ne réfléchissant qu'à ça. Ça se faisait un peu automatiquement, à présent, et ce n'était franchement pas une mauvais chose.

«Tu veux venir? On pourrait prendre un verre après! »

Pourquoi pas? Bien que ça ne semblait pas forcément être son genre, elle ne risquait rien à demander pas très subtilement.

Avec Raffaël et Rosalee

Je ne m'attendais pas à tomber sur Rosalee ni Raffaël, et encore moins ensemble... J'ignorais d'ailleurs qu'elles se connaissaient, comme quoi le monde était vraiment petit, et vous vous retrouviez dans ce genre de situations fassent à deux amies qui étaient déjà elles-mêmes des amies. Raffaël ne tarda pas à apporter une réponse à mon questionnement, suivit de peu par Rosalee.

- Ça ne... fait pas très longtemps. Rosalee m'a donné un coup de main et... voilà! Et je ne savais pas que vous vous connaissiez non plus, alors...

- Et oui le monde est petit n’est-ce pas !

- Il semblerait oui...

J'émis un léger sourire, et même si je n'étais pas entièrement à l'aise ce n'était en rien leur faute... Et comme j'avais le pressentiment que quelque chose de mauvais aller se passer et que mes protégées se retrouvaient en plein milieu, je tentais subtilement de les éloigner, mais ce n'était pas gagné.

- En vérité, nous allions... enfin j'allais, j'entraînais, surtout, vers la grande roue...

J'opinais m'apprêtant à les laisser passer, je savais à présent où elle se rendait, ce qui signifiait que si les choses tournaient vraiment mal je savais où les trouver, je n'étais pas complètement rassuré mais c'était déjà un début. Et alors que je m'apprêtais à leur souhaiter une bonne soirée Raffaël reprit la parole.

- Tu veux venir? On pourrait prendre un verre après!.

Je jetais un coup d'oeil au autre membre des damnés un peu plus loin. Mais tout était calme. Pas le moindre signe "d'attaque" de prévu. Cependant je n'allais pas m'imposer dans leurs sorties, seulement quand je m'apprêtais à poliment refuser l'offre c'est Rosalee qui prit de nouveau la parole.

- Pour tout dire, on te laisse pas vraiment choix, tu viens officiellement de te faire kidnapper mon cher !

Cela te détendra peut-être ! J'émis un sourire en coin, me détendre ? Il me faudrait plus qu'un tour dans une grande roue pour me détendre ce soir. Je ne pouvais désobéir aux ordres, tout roi que j'étais. Je jetais donc un dernier coup d'œil aux autres damnés avant de passer mon bras sur les épaules de Raffaël, lançant le message que ces deux-là étaient hors limites...

- Et bien puisqu'on ne me laisse pas le choix, je dois vous prévenir je ne suis pas le meilleur des otages mais je suppose qu'on pourrait effectivement y faire un tour.