formulaire d'intro Type du sujet : [] Flash-Back [X] Présent Date du rp :  26 Mai 1962 Météo (approximative) : Ciel couvert, laissant passer quelques éclaircies Matin, après-midi, soir : Fin d'après-midi Statut du sujet : [] libre [X] privé Statut du rp : [X] en cours [] terminé (à changer dès que vous terminez votre sujet pour qu'on puisse le verrouiller. Merci    )

Le soleil se faisait bien timide. Alekseï marchait d'un pas dynamique dans les rues de Manhattan. Il avait pris le métro, 20 minutes auparavant. Désormais, il se dirigeait vers le Corvus, en espérant y trouver son supérieur, mais aussi son fidèle ami Clyde. Depuis quelques années, les deux mutants étaient devenus des amis très proches : de par leur caractère semblable peut-on imaginer. Clyde avait su accueillir Alek comme il se fallait dans le Club des Damnés et Alekseï avait toujours été loyal envers son compère. Ils étaient devenus complices au fil du temps et, au vu de leur cercle d'amis respectif assez restreint, ils avaient besoin de pouvoir compter l'un sur l'autre.
Alekseï descendit quelques marches arriva devant l'entrée du club qui, étant donné qu'il était à peine 18h, n'était pas encore ouvert. Néanmoins, il longea la façade et tomba sur une porte d'accès où trônaient STAFF en lettres rouges capitales. Il n'hésita pas une seule seconde et pénétra au sein de l'établissement, un sourire malicieux aux lèvres. A l'intérieur, plusieurs personnes courraient dans tous les sens, les bras chargés parfois de gros cartons ou alors on pouvait voir deux ou trois employés qui inspectaient une dernière fois les lieux avant d'accueillir, pensait Alekseï, la soirée de ce soir.

Il décida de se rapprocher du bar, scrutant l'horizon à la recherche de Clyde qui visiblement n'était pas là. Il fut stoppé net dans son élan par ce qui semblait être un videur du club. De 10 centimètres plus grand que le jeune russe, il lui barra la route avec son bras.

C'était une de ses journées où rien n'allait, rien qu'en me levant ce matin la cafetière m'avait lâché, Zip avait rencontré le chat du voisin, heureusement mon corbeau était plus malin que le félin, j'avais dû me rendre dans le café le plus proche pour obtenir ma dose de caféine, puis l'exposition me contacta pour me dire qu'il leur manquait un tableau, j'avais du courir dans tous les sens et surtout dans tout New York pour délivrer le tableau. Et ça ce n'était que pour la matinée. Les galères s'enchaînèrent si bien que je me demandais s'il ne valait pas mieux que je rentre me coucher.

Je chassais cette idée pour faire face aux autres problèmes, notamment un soucis de plomberie au club, un des lavabo qui ne se vidait pas correctement, et trouver un plombier ce n'était pas toujours simple. Le barman était également au abonné absent, la soirée promettait d'être animé, je contactais quelques serveurs de plus afin d'équilibrer le manque. Après avoir bataillé toute l'après-midi au sujet de l'organisation de la soirée, du rangement des bouteilles et autre, je m'accordé une bonne dizaine de minute de calme. Enfin ça c'est ce que je pensais. On ne tarda pas à venir me déranger, un des nouveaux videurs, fraîchement engagé que je ne pouvais pas m'encadrer entra sans frapper. Tout ce que j'aimais.

- Surtout te gênes pas, on t'as jamais dit de frapper avant d'entrer ?

L'homme sembla surpris et il tourna les talons se dirigeant vers la porte de mon bureau. Non mais c'était une blague là, je me redressais sur mon fauteuil de bureau avant d'appeler l'homme l'arrêtant dans son élan, avant qu'il n'ait eu le temps de partir.

- Mais qu'est-ce que tu fais ?

- Je sors et je frappe.

Avant que je n'ai le temps de lui dire que ce n'était pas la peine, il était là maintenant le videur sorti du bureau. J'émis un soupir, avant de l'entendre toqué à la porte. Abasourdi par son comportement je ne tardais pas à lui dire de rentrer. Mais c'était la pleine lune ce soir où quoi ?

- Il y a quelqu'un qui m'envoie vous cherchez.

- Et bien ? Qui ?

- Un certain Alek monsieur.

Je mis quelques secondes avant de me lever de mon fauteuil avec tout ce temps qu'on avait perdu, je n'aimais pas faire attendre mes amis. Je n'étais pas le genre d'homme qui en faisait la collection, je m'entourais des "meilleurs" ceux qui me ressemblaient, ceux en qui je pouvais avoir confiance, qui ne me trahirait pas. Je ne tardais pas à voir l'homme en question, le sourire aux lèvres je m'avançais vers le russe.

- Alek ! Comment vas-tu ? Je vois que tu as rencontré le nouveau videur...

Je ne tardais pas à indiquer à Alekseï d'avancer, mes amis ne restaient ni à la porte ni dans l'entrée de mon établissement. Je m'avançais également avant de demander au mutant la raison de sa venue, afin de savoir si nous pouvions rester là à discuter tranquillement où si on devait se rendre dans mon bureau.

- Qu'est ce qui t'amène ? Des problèmes ?

CLYDE
« Alek ! Comment vas-tu ? Je vois que tu as rencontré le nouveau videur...
Qu'est ce qui t'amène ? Des problèmes ? »

Alek s'exécuta et se dirigea vers son ami. Ils échangèrent une poignée de main assez chaleureuse. Néanmoins, comme pour taquier Clyde, Alek ne put s'empêcher d'ajouter avec un petit rictus :


ALEKSEÏ
« Très aimable ton nouveau chien de garde. Ça m'aurait gêné d'avoir à lui mettre sa muselière. »

Il lui lança cette petite pique tout en sachant qu'elle donnerait lieu à une réponse tout aussi pimentée. C'était bon de revoir Clyde. Les deux hommes se voyaient assez régulièrement mais, cela était souvent au détour d'une réunion au Club. Aussi, ces moments-là n'étaient jamais vraiment appropriés pour dépasser la conversation de collèges au bénéfice de celle d'amis.


ALEKSEÏ
« Non. Tout va bien. Je passais juste prendre des nouvelles. Cela dit, un verre ne serait pas de refus. »

Non, tout n'allait pas bien et Alekseï comptait bien sur Clyde pour le comprendre. Les deux hommes partageaient beaucoup de points communs et le jeune russe savait pertinemment que son apparence sereine de façade de tiendrait pas longtemps devant son ami.
En vérité, Alek avait probablement plus besoin de parler que d'autre chose et, au vu du si petit nombre d'amis qu'il avait, il ne voyait personne de mieux qualifié pour écouter ses doléances. Non pas qu'il en avait beaucoup… Néanmoins, elles étaient plutôt d'ordre existentielle. Pour dire vrai, Alekseï était perdu dans sa vie. Son rôle au Club et son manque de responsabilités lui faisait remettre en question beaucoup de chose. Il le savait, bien qu'il ait loyalement servi les rangs du Club depuis désormais cinq ans, il lui manquait encore quelque chose pour pouvoir gravir les échelons. Ou du moins, il avait quelque chose en trop : son humanité. Bien qu'elle s’entachait de jours en jours, son reste pacifisme et de diplomatie étaient en réalité les barrières à son ascension. Et cela commençait à lui peser.

Je devais bien avouer être content mais légèrement inquiet quant à la venue de mon ami Alekseï, je ne tardais donc pas à contourner un des videurs pour rejoindre l'homme qui me faisait à présent face, sans perdre de temps, je lui serrais la main avant de me décider à prendre de ses nouvelles, plaisantant légèrement sur la façon dont mon employé l'avait accueilli.

- Très aimable ton nouveau chien de garde. Ça m'aurait gêné d'avoir à lui mettre sa muselière.

- J'ai tenté la laisse pendant un temps ils ne l'ont pas très bien supporter...

J'ai tenté la laisse pendant un temps ils ne l'on pas très bien supporter... Je voyais souvent Alekseï en coup de vent, dans une soirée au club, au détour d'une réunion, mais jamais plus de cinq minutes ou juste le temps de se saluer. Nous étions tous les deux des hommes très occupés et j'avais souvent tendance à laisser ma vie privée de côté...

- Non. Tout va bien. Je passais juste prendre des nouvelles. Cela dit, un verre ne serait pas de refus.

Mes yeux scannèrent le jeune homme, comme si la véritable réponse du russe allait me sauter au visage... Mais j'avais la sensation que ce n'était pas une simple visite de courtoisie. Non il y avait autre chose, et je n'avais pas vraiment envie qu'il en parle dans le bar où tout le monde pouvait l'entendre.

- Je reviens tout de suite.

Je ne tardais pas à tourner des talons pour rejoindre le bar, j'étais du mauvais côté mais je savais précisément ce que je cherchais et surtout son emplacement. Mes doigts ne tardèrent pas à rencontrer le capuchon d'une bouteille de bourbon et j'émis un sourire.

- Bingo !

J'attrapais deux verres avant de montrer ma "trouvaille" à Alekseï, d'un signe de tête je lui indiquais mon bureau, et quand on arriva au niveau d'un videur qui resterait à cette place pour la soirée à venir. Je m'arrêtais face à lui pour lui faire part de mes recommandations. Et gare à lui s'il ne les respectait pas...

- Une fois dans mon bureau je veux que tu restes là bien sagement et tu empêches quiconque de rentrer, je ne veux pas qu'on nous dérange c'est bien clair ?

Le videur hocha la tête et je lâchais un petit "bien" avant de passer la porte de mon bureau, sans oublier de dire à Alekseï de prendre place, j'en fis autant posant un verre en face de lui et gardant l'autre pour moi, je dévissais le bouchon de la bouteille avant de nous servir, je levais mon verre afin de trinquer avec le jeune russe.

- Voilà ton verre, maintenant, raconte-moi ce qui ne vas pas.