L'univers de la médecine et l'hôpital en lui même est dit impitoyable. Chaque erreurs peut être fatale, des gens souffres et d'autre meurent. Moi je pense qu'il reflète le monde. La mort fait partie de la vie, la souffrance avec et si des gens expire pour la dernière fois chez nous, certain survivent, des bébés y naissent aussi. ce n'est n'y plus ni moins qu'un cercle naturel. Ce qui est moche c'est les gens. La médecine c'est une bénédiction. Mais les gens sont moche, les gens sont des connards. Y a des personnes qui atteigne des sommets que même moi je ne pourrais pas concevoir.
A vrai dire aujourd'hui c'était produit un évènement qui m'avait profondément heurté. Qui en plus d'être vraiment dégueulasse avait fait revenir des souvenirs douloureux à la surface. Une mère de famille avait donnée naissance à un enfant difforme au niveau du visage. Rien qu'une chirurgie ne puisse arranger. Mais le père à grimassé, à traité l'enfant d'immondice avant de s'emporter contre son épouse pour avoir donner naissance à un monstre. Je suis intervenue, j'ai même été plutôt vulgaire. Evidement le grand con c'est pas fait prié pour me crier dessus. Et c'est parti tout seul. Une gifle. J'ai pas été viré seulement parce qu'on a promis la chirurgie plastique gratuite au gosse se qui fait qu'il n'y a pas eu de plainte. Et ensuite parce que visiblement, tout le monde aurait volontiers noyer l'affreux salopard au sein du service, ce qui me faisait un peu de soutien.
Ceci dit je trainais maintenant dans un bar accompagné d'une bière bientôt vide en ressassant les événements de mon enfance que cet épisode m'avait rappeler. "J'ai donné naissance à un monstre", "il faut qu'elle vienne au labo avec moi demain, elle n'est pas humaine, ce n'est pas notre fille, elle est peut-être dangereuse! " Voilà ce qui revenait. L'homme qui m'avait donné la vie, un salaud du même type. Je faisais tout pour pas pleurer. Et quand j'aurais fini ma bière je rentrerais chez moi, je me foutrais au lit et je regarderai des séries stupides à la pelle.

Trois maigre gorgée de bière et je rentrerai chez moi, dans mon appartement vide muni d'un frigo vide. Non en fait il restait peut être une part de pizza de la veille. L'avantage à être une rapide, c'est que visiblement je grille beaucoup de calorie. Regardez, ma vie c'est pas de la merde à ce point. Mary remplace les êtres immorales qui m'ont donnés la vie, je réussi dans mon travail et mon don est un atout précieux. Je ne suis pas un monstre, je ne blesse pas d'innocentes personnes. Je ne crache pas sur un magnifique bébé, innocent qui n'a pas demander à naître ainsi. J'ai réussi ma vie, malgré les têtes de cons que j'ai eu pour parents et j'espère que ce bébé fera pareil. J'ai réussi, je me le répète, en revoyant des image, des fragments. Je suis intelligente, je suis brillante, je ne suis pas un monstre...

Aleksei - Je vous proposerais bien ma compagnie mais j'ai peur que vous le regrettiez.

Je tourne la tête et inspire un grand coup pour retenir la larme qui se forme au coin de mon œil avant de l'essuyer comme si de rien n'était. Et je plais, je suis belle, j'ai tout papa. Et je ne serais jamais aussi immoral que toi... Balayons ces pensées, elles trottes, toujours les mêmes avec les mêmes images. Passe, pense à autre chose, concentre toi sur la personnes qui te parles essayes d'avoir l'air heureuse maintenant, essaye de te convaincre toi même, pourquoi te torturer avec ça. C'est fini, tu es grande et heureuse maintenant. J'affiche un petit sourire en coin tentant de paraître le moins crispée possible. J'allais répondre gentiment, telle une charmante jeune femme qui sait se faire désirer mais c'est sortie tout seul. Comme quand je me sens vraiment mal, le côté obscure de la force reprend le dessus et je retombe dans le cynisme.

Désirée - Très charmant ce petit air de bad boy dangereux. .

Puis avec mo petit sourire et mon ton détaché. Non je suis méchante, je dois arrêté c'est pas en faisant ma gueule de dix pied de long en bouffant des glaces tout le week-end que je vais aller mieux. Si je m'essayais aux œuvres caritatives ? Pff la blague, j'ai même pas remboursé mon deux pièces. Bon tenter d'avoir l'air aimable, ou juste correcte, ça suffira, juste correcte.

Désirée - Excusez moi c'était déplacée, je ne voulais pas être désagréable. .

Pitoyable Didi, pitoyable, ça te correspond tellement pas la sociabilité, surtout l'amabilité en fait.

Aleksei - Je suis encore bien plus dangereux que vous pourriez l'imaginer. Je m'appelle Alekseï, enchanté. .

Je ne fis qu'un saut rapide dans l'univers de la fille sage et des paroles innocentes et gentille. Le jeune homme avait piquer ma curiosité avec ses air de mauvais garçon distinguée et sa belle petite gueule. Rencontre dans un bar, d'un bad-boy sexy, galant et dangereux. Un film comme on en a vu des centaine. Ca m'arrache un petit sourire en coin, je dévisage mon interlocuteur de mes grand yeux bleus.

Désirée - Si je vous disiez que je suis dangereuse, cela vous ferez-t-il partir et me croiriez vous seulement ? Je m'appelle Désirée, enchantée également..

Si il savait ce que je pouvais faire. Je n'étais pas un petit agneaux sans défense. Mon connard de père ne pouvais rien faire contre moi avec un fusil, à bout portant j'étais plus rapide que la balle, que pouvais-je craindre de plus ? Il avait un petit rictus arrogant au coin des lèvres. Si ce sourire aurait-pu en faire tomber dans les pommes, je ne me laissais pas impressionner, même si je dois avouer que cette assurance me plaisais. J'appréciais les personnes qui s'affirmaient. Et rien de plus sexy qu'un mauvais garçon, beau comme un dieu avec ses airs de paons.

Aleksei - Vous avez l'air assez contrariée, je me trompe ? .

*Non ? Sérieusement, une taupe l'aurait vu. Bref, gentleman donc toi aimable Didi, aimable.*

Désirée - Je bosse dans un hôpital, je vois des connard tous les jours, mais disons que aujourd'hui ça à dépassé des sommets et ça m'a rappeler de mauvais souvenir. Certaines personnes ne devrait jamais avoir d'enfants.

Il ne s'attarda pas sur ma remarque qui sembla finalement le mettre mal à l'aise. Je confirmais presque cette théorie lorsqu'il changea l'orientation de la conversation. J'ai toujours eu une certaine intuition pour sentir ce que pouvait ressentir les gens. De plus en général dans ces situation, il y a un temps de réflexion. Personne ne s'en rend compte, mais j'ai tendance à ressentir les demis secondes plus longues que les autres. L'homme réoriente donc la conversation vers mon travail en lui même. Je n'insiste pas, mais je crois que je laisse échapper un regard compatissent ( pas niais, faut pas abuser, juste un regard qui veut dire " d'accord j'insiste pas, je comprend". ).

Alekseî - « Tu travailles dans un hôpital donc ? »

Désirée - Je suis en deuxième année de résidence pour devenir chirurgienne cardio-thoracique. C'est passionnant, c'est vraiment un métier ou on ne peut pas s'ennuyer, on apprend toujours de nouvelles choses, puis ou on se sent utile, c'est pas toujours facile mais c'est génial, je ne regrette pas mon choix. .

Je me laisse un peux prendre par mon élan, en fait tout de suite en rappelant les bons côtés, j'arrive à confirmer la première et la deuxième étape de "ma vie n'est pas une merde. Je sauve des vies, je ne suis donc pas un monstre et j'ai réussit sans vous, je suis brillante. Un instant de flirt ( et les quelques bière sans doute ) ça aide à remonter la confiance en soit puis le moral. Je soupire discrètement baisse les yeux sur un bracelet brésilien que m'avait fait un de mes jeunes patient. C'est sans doute naïf mais j'avais fait un vœu, j'avais demander la guérison du gosse. Ouai j'suis cucu ? Et bien aller vous balader dans un autre cerveau. En fait je suis assez rêveuse et idéaliste. Mais je ne le dirais sans doute jamais à voie haute.

Désirée - Et te concernant, que fais-tu dans la vie ? Dis m'en un peu plus. .

Je m'accoude au bars et pousse mon verre afin d'éviter les maladresses, et plante ainsi mes yeux bleus dans ceux de mon interlocuteur. Une personne qui me paraissait de plus en plus intéressante à vrai dire.