Retrouvailles hasardeuses… retrouvailles périlleuses ?

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Type du sujet : [] Flash-Back [x] Présent
Date du rp : 17 juin
Météo (approximative) : Temps clair
Matin, après-midi, soir : Après-midi
Statut du sujet : [] libre [x] privé
Statut du rp : [x] en cours [] terminé (à changer dès que vous terminez votre sujet pour qu'on puisse le verrouiller. Merci )

Assise à la table d’un vieux café, côté fenêtre, une tasse fumante de thé à la menthe sous son nez, Dylan semblait songeuse. La vérité c’était surtout que son attention était entièrement focalisée sur ce qu’il se passait de l’autre côté de la vitre du café. C’était un de ces établissement classique que l’on trouve à peu près n’importe où, quel que soit la ville, avec des banquettes en vinyles bordeaux et des tabourets de comptoir de couleur identique. Comptoir où trônait bien souvent profusion de pâtisseries et gâteaux, tous sous cloches. Elle venait d’avaler une nouvelle gorgée, sans pour autant quitter du regard la foule new-yorkaise piétinant à l’extérieur. Ce qui pouvait autant attirer son intérêt ? Certainement la devanture de la bijouterie sur le trottoir d’en face et les allées et venues des riches clients. Avait-elle prévu d’aller y exercer ses talents sous peu ? Pas tout à fait, c’était le hasard qui l’avait conduit à ce petit endroit, mais la tentation qu’offrait ce point de mire n’avait pas manqué de faire travailler son esprit depuis. Et il était bien possible que d’ici la fin de sa journée, la tentation soit trop forte pour qu’elle y résiste.

Oui Dylan est une voleuse. C’est un fait établit depuis plusieurs années maintenant. Dylan est une manipulatrice. Dylan est une opportuniste. Mais surtout Dylan était un électron libre. Trop imprévisible, trop impulsive, elle s’était bien vite éloignée des sentiers de la vie propre et rangée que dictait la société. En fait si elle y repensait, elle avait dû voler dès qu’elle avait été en âge de marcher. Elle arrivait à piquer les clefs de son père et à les cacher parmi ses peluches pour ne pas qu’il parte travailler… Oui aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle avait toujours volé et aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle avait toujours adoré ça. Même si c’est tout de même souvent par nécessité qu’elle l’avait fait. Elle avait bien tenté une fois sa situation stabilisé de revenir à une vie et honnête et tranquille, mais l’excitation et l’étincelle que sa vie d’arnaqueuse lui procurait l’avait rapidement rendu dépendante et accroc. Même en ressortant d’un magasin avec une brosse à dent qu’elle n’a pas payé ce frisson la traverse. Oui croyez-le ou non mais la demoiselle se brosse mieux les dents avec celle qu’elle a piqué. Et puis il y avait l’amour du geste.

Ayant terminé sa tasse, elle s’était approché du comptoir pour simplement régler son addition avec les quelques billets qu’elle avait en poche, en profitant au passage pour acheter un muffin qu’elle aurait tout le temps de grignoter en continuant ses repérages. A côté une autre cliente, payait aussi sa consommation. D’ailleurs, voir passer le portefeuille suffit à provoquer cette envie irrépressible. Ce début de frisson qui fait que bien évidemment lorsqu’elle sortit à son tour du café, elle suivit le même chemin que l’autre cliente. S’approchant, se faufilant, entrainant une fausse bousculade qui d’un geste habile et discret de voleuse professionnelle lui permettrait de dérober le dit portefeuille à sa propriétaire.

J'avais commencer ma garde depuis déjà depuis vingt deux heures, j'avais pratiquée une opération en solo de six heures et demi, pratiqué une intervention de deux heures en urgence et assuré mes post-opératoire ainsi que donné un cours théorique aux petits internes, le maillon faible de la chaîne alimentaire de l'hôpital. On est tous passé par là. Ceci dit je m'en suis toujours sortie. Mon don m'a éviter pas mal de flop dans ma profession surtout dans ces années d'exploitation pures et dures. J'avais donc besoin d'un bon café après ces heures de boulots. Quand je pense que grâce à mes faculté, j'avais le temps de dormir, de faire tellement plus de choses, même en devant garder une allure à peu près normale pour l'intégration. Nan franchement, j'avais quand même une certaine admiration pour ces petits humain qui travaillaient dans le milieu impitoyable de la médecine.

En quelque seconde j'étais donc au café du bout de la rue, c'était meilleur que celui de la cafétéria de notre établissement. J'entrais dans la boutique et souhaitais le bonjour au serveur, j'avais adoptée le statut d'habituée. Je me posais au bar et passais commande en adressant quelque politesse au barman. Je jetais un œil rapide à ce qui m'entourais, décrivant du regard les quelques clients aux alentours. Un vieux monsieur à la barbe blanche, un homme d'affaire, une dame au chignon sévère et au nez allongé, une chevelure blonde sur la banquette près de la fenêtre, un chauve de dos à l'opposé. Mon breuvage arriva vite, encore fumant. Je posais mes mains sur la tasse brulante avant de les retirer avec précipitation. Je regardais autour de moi pour voir si personne n'avais fait attention à cette rapidité étonnante. Puis après avoir attendu un peu, je portais la petite tasse blanche à mes lèvres.

Vient le moment de payer, je sortis mon porte feuille en cuir noir, un billet de vingt, on aller devoir me faire de la monnaie, je n'avais rien de plus petit sur moi. Puis je quittais le lieux en lançant un au revoir enjoué au personnel. J'étais de bonne humeur, oui ça m'arrivais. En plus j'avais été choisi par le chef du service pour l'assister sur une opération particulièrement délicate, un cas qu'on ne voit qu'une fois dans une vie. Evidement ça rendait guilleret. J'avançais dans la rue, me préparait à reprendre mon allure... "rapide" ( parce que là, j'avais un peu l'impression de faire du surplace pour pas grand chose ) lorsque je sentis quelque chose dans ma poche. j'y mis aussitôt la main. Mon porte feuille. Volte face, vitesse de l'éclair, il ne fallut pas un cinquième de seconde pour que j'eu attraper le bras de la blondinette qui avait tenté de me voler, à vingt mètre de moi. Ah ! Si elle savait ce que je sais, elle n'aurais même pas essayé. J'étais à la fois amusé de ma supériorité et à la fois pas trop contente, parce que bon quand même... Un geste vif et mon dû était dans mes mains.

T'as de la chance je suis de bonne humeur.

Elle devait être surprise mais après tout, que pourrait dire à mon sujet ? Qu'elle a tenter de voler une sorcière ? Ceci dit son visage ne me semble pas inconnu, je reste perplexe à fixer le minois de la blondinette.