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MessageSujet: Back to you   Back to you Icon_minitimeMer 22 Juin - 11:17


    Lorsqu’on oubliait les Buildings, New York n’était somme toute pas si différente de Londres et les problèmes des civils changeaient agréablement de ceux dont il avait été témoin durant son séjour à l’armée. Plus rien ne le choquait à présent et il voyait les jours défiler avec un détachement tranquille. Un jour, puis un autre, l’occupant assez pour qu’il n’ait pas besoin de penser, sans jamais le presser assez pour qu’il se sente débordé ou même un rien nerveux.

    Le vrai grand changement entre l’Angleterre et les Etats-Unis étaient le pourcentage de gens différents. Jusqu’alors, il n’avait à peine rencontré que deux personnes qui lui « réveillaient la main ». Speed et Albert. Depuis qu’il bossait à l’hôpital, ils étaient beaucoup plus nombreux. Cela l’intriguait. Pourquoi pouvait-il soigner plus facilement les américains que les autres ? Y avait-il un rassemblement de ces gens quelque part ? Fuyaient-ils tous le communisme des pays de l’Est ? Il n’en savait rien.

    Il s’était d’ailleurs bien gardé de montrer quelque différence que ce soit, ne soignant par son talent que des gens inconscients, incapable d’expliquer ce qui avait bien pu lui arriver. De toute façon, sa spécialité à lui ne dépendait absolument pas de son pouvoir. Les victoires qu’il gagnait il les devait à lui seul et aux traitements parfois douloureux qu’il infligeait. Mais surtout, il les devait à son silence.

    Oui. Depuis qu’il était arrivé à New York, la vie s’était décidément faite bien tranquille. A une exception près.

    Il y avait cette fille. Non, pas dans ce sens là, mais une patiente ou plutôt une rencontre puisque, si elle était perturbée, il s’agissait de la réaction saine d’un esprit sain face à quelque chose qui visiblement la dépassait. Il n’avait pas pu mettre le doigt sur ce qu’était cette chose en question, malheureusement. Après tout, quand on interroge un agent de la CIA (même s’il ne faisait pas bien la distinction entre la CIA, le FBI et les autres lettres de l’alphabet), il ne fallait pas s’attendre à des réponses précises. Il l’avait donc laissée partir avec un traitement pour l’angoisse au cas où, retenant ses questions mais le cœur battant un rien plus vite que d’habitude. Peut-être reviendrait-elle reprendre ce truc aux plantes qu’il lui avait prescrit.

    Si c’était le cas, ce serait dans la semaine. Or on était jeudi et la jeune femme n’avait pas encore montré le bout de son nez. Tant pis.

    Sortant d’une consultation particulièrement pénible avec un déprimé chronique qui ne pouvait pas s’empêcher de voir la vie en noir malgré un travail intéressant et rémunérateur, une épouse aimante et aimée et deux enfants qui réussissaient leurs études – mais le chat est malade – Julian sortit dans le couloir et s’alluma une cigarette, les yeux vaguement posés sur l’horloge décorant le mur. Autour de lui, des patients, assis épars sur les sièges et une machine à café.

    Rejetant une bouffée de nicotine, il se dirigea vers cette dernière, paya, regarda le liquide brun couler dans le verre, se brûla la main à vouloir le prendre et se retourna pour tomber nez à nez avec celle qu’il n’attendait plus.

    « Miss MacTaggert, si je ne m’abuse ? »

    Il avait eu une légère hésitation quant au nom. Il s’en souvenait surtout a cause de ses consonances celtiques qui allaient bien avec la chevelure châtain de son propriétaire. Probablement des racines irlandaises ou écossaises.

    « Je peux vous aider. Peut-être. »
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MessageSujet: Re: Back to you   Back to you Icon_minitimeJeu 23 Juin - 14:17


    Cela faisait quelques semaines seulement que Moira connaissait l’existence des mutants. Même si elle vivait à présent à l’Institut avec Charles Xavier, elle avait toujours un peu de mal à croire ce qu’elle avait découvert. C’était si invraisemblable, inquiétant. Effrayant. Tout s’était passé également très vite, et elle se retrouvait à présent à aider un mutant à en entraîner d’autres. Cela ne la dérangeait pas, bien entendu. Mais cela la dépassait totalement. Et elle était encore très chamboulée. Pour cette raison, la jeune femme était entré en contact avec un psychiatre de New-York. Un étranger qui venait tout juste de débarquer sur le sol américain, d’après ce qu’elle avait compris. Lors de leur première séance, elle avait confiée ses sentiments, ses troubles, etc sans pour autant nommer directement le mot « mutant » devant lui, bien entendu. Il s’agissait d’un secret d’Etat, mais elle ressentait le besoin d’en parler tout de même.

    Parfois, parler suffisait à se soulager. Et cet homme l’avait immédiatement mise à l’aise, malgré son physique pour le moins impressionnant et intimidant. Il lui avait prescrit à la fin de sa séance un traitement à base de plantes, qui semblait plus ou moins marché. Cela faisait déjà plus d’une semaine qu’elle l’avait vu. Et même si Moira ressentait une certaine honte à aller voir un psy –après cela n’était-il pas signe d’une déficience mentale ?!- elle ressentait le besoin de le revoir maintenant, pour lui parler des derniers événements et de la façon dont tout avait évoluer.

    Elle quitta donc l’Institut assez tôt, en prévenant le professeur Xavier qu’elle avait rendez-vous en ville. Elle n’ajouta rien d’autres, et espérait qu’il ne lise pas dans ses pensées pour découvrir qu’elle allait voir un psy. Elle arriva en ville à bord d’un taxi et pénétra dans l’hôpital un quart d’heure plus tard. Elle n’avait pas pris rendez-vous, car sa décision avait été prise sur un coup de tête. Elle espérait pouvoir au moins le croiser, et dans le cas contraire, elle prendrait rendez-vous le plus tôt possible.

    A l’accueil, la file était longue et découragea immédiatement Moira. Elle hésita un instant, et prit la direction de la section psychiatrie. Dans le couloir, près d’une machine à café, elle vit un homme vêtu de la fameuse blouse blanche des médecins, une cigarette dans le bec, alors que c’était strictement interdit dans les lieux tels que celui-ci. Devant l’aubaine qu’elle avait, Moira sauta sur l’occasion, et le rejoignit en quelques foulées.

    « Miss MacTaggert, si je ne m’abuse ? »

    Il avait pris la parole avant même qu’elle ne puisse l’aborder réellement. Elle était étonnée qu’il se souvienne de son nom alors qu’il devait avoir des centaines de patients comme elle. Elle hocha la tête avec un sourire poli :

    « Moira MacTaggert, en effet, docteur Amerawdwr. Ravie que vous vous souveniez de moi. »

    Elle avait notée son hésitation à l’évocation de son nom, mais intérieurement, elle était pour le moins flattée.

    « Je peux vous aider. Peut-être. »


    « A vrai dire, je venais justement vous voir. Je n’ai pas pris de rendez-vous, mais je me suis dit que vous pourriez peut-être m’accorder une séance dès que vous auriez un peu de temps… »

    Elle regarda autour d’elle, où les patients étaient assis sur les bancs en attendant leur tour. Ils n’étaient pas tous des patients du psychiatre, car d’autres médecins avaient leur salle d’auscultation dans ce couloir. Mais il devait sans aucun doute être occupé. Elle eut donc une petite grimace, ramenant son sac à main contre son flan, et demanda :


    « J’abuse peut-être ? »

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MessageSujet: Re: Back to you   Back to you Icon_minitimeMer 6 Juil - 9:50


    Julian tira une bouffée de nicotine en écoutant la jeune femme poser sa requête avec un aplomb assez impressionnant avant de sembler soudain se rendre compte de ce qu’elle demandait. Un fin sourire étira son visage sévère et réchauffa un instant ses yeux clairs.

    « Clairement. »

    Il tira une autre bouffée, fit attention à ne pas lui souffler la fumée au visage et ôta la cigarette de sa bouche.

    « Mais vous avez de la chance, mon prochain patient a décommandé. Que cela ne devienne pas une habitude cependant. Si vous voulez un rendez-vous régulier je peux vous en proposer un mais venir en dehors sort totalement du cadre normal de la thérapie vous comprenez ? »

    Cette fois, ce fut le café qu’il porta à ses lèvres, essayant de masquer à la fois son amusement, sa joie, sa curiosité et le léger agacement qu’il ressentait tout de même à être considéré comme acquis. Le gout du breuvage se mélangea à celui du tabac. Délicieux. Et aussitôt, il sentit son calme habituel le reprendre. D’un geste de la main tenant la cigarette, il montra la porte de son cabinet.

    « Après vous. »

    Calmement, il la suivit, éteignant au passage (et avec un rien de regret) sa drogue dans une poubelle, finissant son café en trois gorgées pour en jeter le gobelet dans une autre poubelle près de son bureau.

    La pièce était différente des autres chambres de l’hôpital. Julian avait beaucoup étudié le Dr Freud et s’il n’était pas toujours d’accord avec sa vision des choses, il lui reconnaissait beaucoup de talent dans la compréhension d’autrui. Il avait donc décoré son espace de façon à ce que l’endroit soit sécurisant pour des patients souvent très perturbés et/ou effrayés. Les murs étaient tapissés d’un papier beige clair, neutre mais chaleureux, décoré de quelques tableaux dans les tons bleus, représentant des paysages désolés mais vivants. Au sol, sur le carrelage tout moche de l’institution, il avait mit un tapis aux motifs géométriques, lui aussi dans un camaïeux de bleus et de beige. Un grand bureau et une chaise noire en occupait un coin, un divan se trouvait le long d’un mur et un autre siège était placé à la tête de celui-ci. Devant le bureau, deux chaises attendaient les visiteurs. Julian les désigna à la jeune femme pour lui intimer de s’installer et prit place à son tour derrière le bureau. Il ne sortit pas le dossier. Ce n’était pas la peine. Il le connaissait déjà par cœur.

    « Alors. Comment allez-vous ? Mieux ? Qu’est ce qui vous ramène ici ? »

    Il parlait d’une voix calme, posée et détachée comme a son habitude mais avec un sourire bienveillant pour la mettre en confiance. Il était réellement heureux de la revoir. Ce qu’elle disait l’intéressait au plus haut point et, il devait bien l’avouer, pas du tout de façon professionnelle. Il ne savait pas vraiment ce qu’elle cachait mais il pouvait parfois sentir une excitation sous-jacente qui lui promettait beaucoup. Il fallait qu’il sache. Ce n’était peut-être rien mais cela pouvait également être la réponse à toutes ses questions. Et à celles de Speed.

    Cachant du mieux qu’il pouvait son impatience, il resta silencieux, conscient qu’il fallait surement du temps à la jeune femme pour démarrer. Il se cala bien confortablement dans son fauteuil, le dos droit, les mains visibles, posées sur la table et immobiles (pour une fois) et il attendit. Il avait trois quarts d’heure rien que pour elle. Il pouvait se permettre d’être patient.

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MessageSujet: Re: Back to you   Back to you Icon_minitimeSam 9 Juil - 22:23


    Moira ne connaissait pas assez le psychiatre pour savoir quel type de personne il pouvait être. Aussi, lorsqu’elle posa sa requête avec un peu trop d’aplomb, elle s’empressa de demander si elle abusait pour ne pas paraître présomptueuse. Elle ne voulait pas qu’il la croit trop culottée et imbue d’elle même. Elle ne voulait pas s’imposer et passer devant les autres. Elle était venue au hasard, avec l’espoir de pouvoir lui parler, si c’était possible. Dans le cas contraire, elle aurait pris tout simplement rendez-vous. Ce fut avec soulagement qu’elle vit le médecin sourire discrètement avant de répondre « Clairement. » d’un ton qui démentait son mouvement de lèvre. Mais déjà, il ajoutait :

    « Mais vous avez de la chance, mon prochain patient a décommandé. Que cela ne devienne pas une habitude cependant. Si vous voulez un rendez-vous régulier je peux vous en proposer un mais venir en dehors sort totalement du cadre normal de la thérapie vous comprenez ? »

    Les yeux de Moira suivirent le mouvement du médecin qui alternait entre la cigarette et le café. Cet homme avait tous les vices, visiblement, songea t-elle avec un brin d’amusement. Etait-il seulement médecin ? Ignorait-il donc que la cigarette n’était pas bon pour la santé ? C’était un phénomène de mode que Moira ne partageait pas, et n’appréciait guère. Mais il semblerait qu’à cette époque, tout homme normalement constitué et désireux d’affirmer sa virilité avait soit un cigare soit une cigarette dans la bouche. Mais là n’était pas la question, et Moira s’empressa de répondre au psychiatre :

    « Ne vous inquiétez pas, je ne voulais pas en faire une habitude, c’est juste que je passais dans le coin et… je me suis dit que je pourrai tenter ma chance au cas où. On dirait que j’ai bien fait ! »

    Tout en entrant dans le cabinet du psychiatre qui s’effaçait pour la laisser entrer, Moira ajouta :

    « Je ne sais pas vraiment si un rendez-vous régulier est nécessaire. J’avais juste besoin de parler aujourd’hui. Ca m’arrive de temps en temps, mais je suppose que tout le monde est dans cette situation à un moment ou à un autre. »


    Surtout si ses personnes découvrent l’existence des mutants, ajouta t-elle mentalement. Une fois dans le cabinet, elle alla s’asseoir sur une des deux chaises devant le bureau, non sans jeter un coup d’œil autour d’elle. Lors de sa première visite, elle avait déjà été étonnée par la décoration du médecin. Non pas qu’elle ne l’appréciait pas, au contraire. Elle s’y sentait à l’aise. Mais déjà, l’homme assis en face d’elle s’enquérit des raisons de sa présence. Posant son sac à main par terre sur sa droite, la jeune femme croisa les mains sur ses jambes et répondit :

    « Je vais mieux, grâce à vous. Enfin… c’est pas comme si j’allais pas bien, avant, n’est-ce pas ?! »


    Ajouta t-elle avec précipitation. Bien qu’elle soit soulagée de pouvoir parler à quelqu’un, elle n’aimait pas l’idée de voir un psychiatre car pour elle, ils étaient synonyme de problèmes mentaux. Or, elle n’en avait pas. Elle était juste perdu, et ne savait pas à qui parler de genre de chose, à quelqu’un d’autre que les mutants de l’institut. Ils ne pouvaient pas comprendre son désarrois, ce sentiment d’être complètement perdu et dépassée par les événements. Bien sur, elle aurait pu voir un psychiatre de la CIA, qui aurait été mis au parfum. Mais Moira se méfiait un peu de ses supérieurs depuis qu’elle avait pu découvrir leur opinion sur Charles et les autres. Elle n’avait pas envie que le psychiatre en question aille révéler tous ses états d’âmes, trahissant ainsi le secret professionnel. Ainsi, elle avait fait le choix d’aller voir un psychiatre de la fonction publique. Il était difficile de se confier sans tout dire. Mais Julian l’écoutait sans la brusquer et sans vouloir en savoir plus. Il la savait de la CIA ,et savait qu’il s’agissait d’un secret d’Etat. Et elle se sentait donc rassurée de pouvoir parler, sans avoir peur de le vexer en ne disant pas tout.

    « Je commence à me faire à l’idée de ce que j’ai découvert. Mais ce qui me préoccupe c’est d’être la seule dans ma… condition. Je n’ai personne qui puisse comprendre et vivre la même chose que moi, et c’est assez… frustrant. Je ne peux pas en parler à mon entourage, ni à mes amis… Ils risqueraient d’ailleurs de me prendre pour une folle ! »


    A présent qu’elle avait commencé à parler, Moira commençait à se détendre. Ses doigts n’étaient plus crispés sur sa jupe, et elle s’exprimait plus librement, encouragée par le regard franc du psychiatre et son sourire engageant.
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