Une voleuse à New York [pv LRP]

Sujet: Une voleuse à New York [pv LRP] Ven 24 Juin - 15:44

- Maman dis tu m'achétes une glace s'il te plait ? J'ai faim !
- Mes pas de problème ma chérie! Je t'achéterai toutes les glaces que tu veux quand tu voudras pour que tu n'es plus jamais faim!
- Maman ?
- Oui ma chérie ?
- Je t'aime.
- Moi aussi je t'aime tout fort Léa !

Voir des petites filles avec des mères qui prennent soin d'elles était sans aucun doute ce qui énervait le plus Diana. C'est à cet instant qu'elle se savait prête à tuer, qu'elle savait que le moindre petit élèment qui viendrait la perturber la mettrait hors d'elle. C'est à cet instant aussi qu'elle ne controlait plus son pouvoir, qu'elle réussissait à envoyer des illusions à n'importe qui sans croiser leur regard... des faibles illusions certes mais elle ne maîtrisait rien. Et un jour cela pourrait être dangereux. Elle adorait son pouvoir, si elle devait le perdre un jour c'était évident qu'elle ne s'en remettrait pas. Pouvoir créer des illusions il n'y avait rien de plus beau, pouvoir entrer dans un monde qu'on a conçu, qu'on a imaginé, et sentir ces parfums, ces aromes... C'était sans aucun doute lui qui lui avait permis de survivre du manque d'affection de ses parents... Et puis il y avait eu Azazell et sa promesse, une promesse d'avenir, une promesse de véritable famille... Voilà qu'elle devenait nostalgique et triste. Deux choses qu'elle détestait plus que tout. Il fallait que cela change ! Et c'était impératif. Il fallait qu'elle se distraie, et pour cela tout elle connaissait le meilleur des moyens : le vol !

Le vol : le meilleur moyen pour se vider la tête de ses pensées pessimistes. Lorsqu'elle se mettait à voler plus qu'une chose ne comptait ! Ce n'était pas tellement le fait de voler en lui-même qui l'exaltait... Elle s'en fichait des objets qu'elle rapportait, d'ailleurs souvent elle préférait ramener des objets de valeurs moyennes... de quoi vivre mais pas de quoi devenir milliardaire... Et puis même si elle ne manquait plus de rien elle aurait continué de voler. Voler c'était la seule chose qui importait. Et cette adrénaline qu'elle sentait circulait dans son corps, cette même adrénaline qui faisait battre son coeur bien plus vite qu'ordinairement, cette adrénaline qui lui prouvait que même dans le monde imaginaire qu'elle s'était créé elle n'avait pas tout, qu'il lui manquait cette si agréable sensation de vivre. Oui tout simplement voilà. Cette sensation de vivre ! D'exister! De risquer de tout perdre à chaque seconde ! Rien ne serait mieux que cette sensation !

La première fois qu'elle avait essayé de voler c'était une pomme lorsqu'elle accompagnait sa mère au marché... elle se souvient avoir véritablement insisté pour que sa mère la laisse venir avec elle. Cependant le marchand l'avait remarqué et Madame Mortador avait été obligée de payer de la pomme... et se fâcha par la même occasion énormément avec sa fille, ce qui eut pour cause simplement de la faire rire. Voler était devenu un jeu. Puis il y avait eu cette fois où ils avaient été invités, elle et ses parents, à une réception. Elle se souvient de beau châle que l'hôtesse portait. A un moment elle l'avait laissé sur la chaise et Diana était passé par là. La soirée se termina par une recherche active du châle disparu, mais personne n'aurait pu le trouver Diana l'avait tellement bien caché ! Le soir elle avoua son acte à ses parents qui se contentèrent de lui rèpondre : "Diana nous aimerions que tu nous laisses tranquille maintenant nous sommes occupés." Voler devint donc un moyen d'attirer leur attention... Mais aussi longtemps qu'elle s'en souvienne le vol a fait parti de sa vie et jamais ça ne la quittera. C'était en quelque sorte son âme soeur, celle dans laquelle elle a toujours tout noyé.

Ainsi elle pénétra à la cinquième avenue de la ville et trouva une belle maison assez luxueuse qui lui plaisait réellement. Aussitôt l'eut-elle vu qu'elle y rentra, forçant la poignée au passage. La chance lui souriait à priori que la maison était vide. Elle commença à visiter les lieux avant de trouver la cuisine et de se servir un café, histoire de faire durer le suspens avant de commencer à fouiller cette maison... Elle avait tout son temps, les volets étaient fermés cela signifiait donc qu'ils n'avaient pas pris simplement une journée de travail.

Lorsqu'elle eut finit son café elle gravit les escaliers, allumant au préalablement la lumière, l'endroit était tellement obscure ! Elle finit par trouver la chambre et n'eut qu'à ouvrir le placard.... lorsqu'elle entendit des bruits dans l'escalier....

Emily Carver ne se considérait pas comme étant normale. Elle détestait les journées durant lesquelles elle ne travaillait pas. Anormal? Etrange? Peut-être. Mais la bibliothèque était le seul endroit où la jeune femme se sentait véritablement en sécurité. Elle pourrait passer des heures entières à contempler les étagères, à parcourir les livres qui l'entouraient et à passer d'un monde fictif à un autre avec le même émerveillement, avec le même sourire rêveur. La lecture avait été son seul moyen pour échapper à la réalité durant des années, pendant que son père ne cessait de lui faire des reproches, pendant qu'elle se débattait avec son invisibilité, pendant qu'elle restait seule dans son coin alors que personne ne voulait jouer avec elle ou lui parler. Cela ne l'atteignait plus, elle préférait largement lire et être en compagnie de personnages fictifs plutôt que d'être mal accompagnée. Elle avait peu d'amis et cela lui suffisait. Asociale? Oui, ne serait-ce qu'un peu. Alors, lorsqu'elle ne travaillait pas à la bibliothèque, elle faisait deux choses : soit elle lisait chez elle ou à l'institut, soit elle parcourait la ville de New York à pied. Elle avait choisi la deuxième option cette fois-ci.

Emily avait rangé dans son sac une bouteille d'eau, deux livres, et une carte de la ville, au cas où elle se perdrait, puis elle était partie pour découvrir une partie de la ville. Elle vivait à New York depuis plusieurs années mais la ville ne cessait jamais de la surprendre, tout comme ses habitants. L'Angleterre lui manquait, elle ne pouvait pas le nier, et beaucoup de choses différaient de l'Amérique mais elle avait réussi à s'adapter à ces changements. Elle décida de s'aventurer près de la cinquième avenue, après avoir pris un café pour se donner un peu d'énergie. Elle voulait simplement trouver un coin tranquille pour lire et passer le restant de sa journée, tout en songeant qu'elle pourrait retourner à la bibliothèque le lendemain. Mais alors qu'elle marchait dans la cinquième avenue, elle aperçut une jeune femme forcer la poignée d'une maison assez luxueuse. Emily écarquilla les yeux et se tourna, elle ne vit personne près d'elle. Elle ne pourrait pas la laisser faire, après tout elle violait la priorité d'honnêtes gens. Pourtant, si elle l'en empêcherait, elle ferait exactement la même chose. Après avoir pris une profonde inspiration, elle devint invisible et se faufila dans la maison silencieusement.

Elle observa soigneusement les lieux et reconnut qu'il s'agissait d'une très belle maison, qui attirerait l'oeil de n'importe qui. Emily, même en se sachant invisible, n'avait pas l'esprit tranquille et gardait sa main crispée sur la lanière de son sac. Elle arriva juste à temps pour voir la jeune femme de plus près qui sortait de la cuisine et montait les escaliers pour visiblement se rendre dans la chambre. Emily hésita avant de monter les escaliers lentement, à la suite de la jeune femme. Elle devait se montrer extrêmement prudente. Elle ignorait pourquoi elle faisait cela, après tout faire partie de l'institut de Charles Xavier ne l'avait pas transformée en justicière, mais au fond d'elle, elle savait qu'elle devait faire cela. Et au cas où elle s'attirerait des ennuis, des années de pratique en boxe pourraient peut-être lui servir. Mais en se perdant dans ses pensées, elle en oublia de regarder où elle allait et trébucha sur une marche. Le bruit avait dû attirer l'attention de la voleuse dans la chambre. Tant pis, se dit Emily qui poursuivit son chemin et entra dans la chambre. Ce fut à ce moment précis qu'elle se révéla aux yeux de la jeune femme, son invisibilité était incroyablement imprévisible. Elle jeta un coup d'oeil autour d'elle, tâchant de ne pas perdre ses moyens puis braqua son regard sur l'inconnue qui avait ouvert le placard de la pièce.

— Vous vous attendiez à trouver quoi ici, au juste?

Se révéler de cette façon devant une parfaite inconnue et entamer la conversation ainsi n'étaient peut-être pas les meilleures façons d'éviter les ennuis.

Un bruit suspect de marches d'escalier fit accélérer le coeur de la jeune femme. Diana n'était pas rassurée. C'était la première fois qu'elle volait si tôt, elle préférait ordinairement voler le soir les gens se montraient moins observateurs. Et si elle n'était pas seule ? Après tout qu'est-ce qui lui disait que personne ne l'avait suivi ? Et si cet individu avait la possibilité de résister à ses illusions ? Que se passerait-il si elle était incapable de lui faire face ? Et bien... La vérité c'était qu'elle n'avait aucune rèponse à ces questions, alors y penser ne lui servirait à rien. Et puis peut-être avait-elle simplement imaginé des bruits, peut-être que son cerveau se contentait de lui jouer des tours. Mais alors qu'elle s'apprêtait à reporter son attention sur le placard une jeune femme apparut comme par magie en face d'elle. Elle ne put s'empècher de lâcher un sifflement admiratif. Si elle avait pu être invisible tout aurait été tellement plus simple pour voler ! C'était le pouvoir qu'elle aurait du avoir! Invisible elle aurait même essayé d'aller voler chez le président de la République ! Elle serait la plus grande voleuse de tous les temps ! Peut-être pourrait-elle travailler en équipe avec cette jeune brune ! Cependant lorsque cette dernière ouvrit la bouche tous les espoirs qu'elle avait bâti prirent fin. Tout ça était faux... Jamais elle n'aurait d'équipière de vol... Parce que cette femme invisible employait son pouvoir à faire le bien... Mais peut-être pourrait-elle encore changer d'avis...

- Pour tout te dire je cherchais une robe à ma taille pour passer une agréable soirée... Hélas il semble que cette bonne femme ait quelques pointures de trop. Cela n'est nullement étonnant lorsqu'on voit dans quel genre d'endroit elle vit... Être riche et grosse ça va souvent de paire, n'es-tu pas d'accord ?

Inutile de s'énerver immédiatement. Tant que la jeune femme invisible ne l'insultait pas et ne compromettait pas ses plans elle n'avait rien à craindre. Et puis un peu de compagnie ne faisait jamais de mal. Quant à ce qui était de la vouvoyer ce n'était même pas possible. Toute sa vie elle avait tutoyé les personnes alors pourquoi changer maintenant ? Devait-elle considérer le tutoiement comme un manque de respect ? Elle ne le pensait pas, surtout lorsque son interlocutrice était une femme d'à peu près son âge... D'autant plus que dans cette situation c'était elle qui avait le pouvoir, elle qui était armée. Et puis son pouvoir était tellement supérieur à celui d'être invisible ! Elle pouvait faire plonger d'un instant à l'autre cette inconnue dans un monde rempli d'images irréelles, d'autant plus qu'elle ne semblait pas bien maîtriser le sien... ou sinon aurait-elle choisi une mise en scène plus marquante. Si Diana avait eu ce pouvoir et avait remarqué quelqu'un volant chez elle sans aucun doute elle se serait allongée sur le lit et lui aurait demandé si il désirait un coup de main avant de lui envoyer des images pour qu'il quitte son chez elle immédiatement... Quand elle y pensait peut-être que justement cette jeune femme qu'elle avait en face d'elle habitait ici, avec ses parents... Parce qu'elle voulait bien la mettre au défi d'entrer dans des vètements qui taillaient aussi larges !

- Oui je n'entre vraiment pas dans ces vètements... Quelle tristesse, je me contenterai donc des bijoux... Avec un peu de chance il y en aura qui me plairait... du moment qu'ils ne soient pas trop gros et trop voyants... Au fait charmante maison, tu habites ici ?

Tandis qu'elle lui parlait la voleuse fit le tour du lit pour venir chercher la boite à bijoux qu'elle trouva facilement. Les riches étaient tellement surs d'eux que des fois les voler n'avait aucun intérêt... Lorsqu'elle l'ouvrit Diana eut du mal à retenir son émerveillement. Tant de luxe réunit dans une seule boite ! Cela la dégouttait... A quoi cela pouvait-il bien servir d'être aussi riche ? Ca et là des gros carats d'or, des diamants, aussi bien des émeraudes que des saphirs... Même en réunissant toutes ses économies elle n'aurait jamais l'argent pour s'acheter de tels bijoux ! Cependant cela ne l'intéressait pas, elle ne se voyait pas les porter et elle ne volait jamais que pour elle. Par chance au fond de la boite se trouvait une petite chaine en or plutôt discréte avec un pendentif en forme de tête de renard. Elle le prit, le vêtit et tendit la boîte à Emily.

- Vas-y fais toi plaisir. Ces bijoux ne m'intéressent pas, mais peut-être que tel n'est pas ton cas. Après tout n'importe qui rêve de richesse et de luxe, n'est-ce pas ?

Diana attendit avec impatience une réponse de la jeune femme, puis elle ferait une autre chambre, peut-être que là trouverait-elle une robe qui puisse l'intéresser... Elle ne perdait jamais espoir lorsqu'elle cambriolait.

— Pour tout te dire je cherchais une robe à ma taille pour passer une agréable soirée... Hélas il semble que cette bonne femme ait quelques pointures de trop. Cela n'est nullement étonnant lorsqu'on voit dans quel genre d'endroit elle vit... Être riche et grosse ça va souvent de paire, n'es-tu pas d'accord ?

Emily arqua légèrement l'un de ses sourcils avant qu'un rictus ne se dessine sur ses lèvres. Même si elle n'approuvait pas ce que faisait la voleuse en ce moment même, elle était d'accord sur la dernière partie de ses paroles. Son travail ne se limitait pas à être une simple bibliothécaire. Elle parcourait les ventes aux enchères pour trouver des livres, elle prenait rendez-vous avec de riches vendeurs dans l'espoir d'enrichir la bibliothèque new-yorkaise qui renfermait de véritables trésors littéraires. Mais en côtoyant temporairement la haute société de New York, Emily rencontrait la plupart du temps des femmes qui ne pensaient qu'à leur argent et dépensaient sans compter. Par contre, pour ce qui était de dépenser en exercice pour perdre du poids, il ne fallait pas tellement y compter.

— Je ne peux qu'être d'accord avec toi. Et les personnes qui vivent aussi près de leur argent, qui ne voient aucune autre raison de vivre et qui ne vivent que pour ça perdent toute richesse d'âme. Franchement, si on devait estimer la valeur monétaire d'une personne riche par rapport au nombre de kilos pris à cause de cette richesse, elle rendrait n'importe qui millionnaire.

Tout en parlant, Emily tentait de rester calme et se contentait d'observer la jeune femme. Après avoir été sous forme invisible, le corps d'Emily restait pâle et froid durant plusieurs minutes, ce qui était présentement le cas. Elle n'avait pas honte d'être une mutante, bien au contraire. Elle aimerait juste mieux contrôler son don et ne pas avoir l'impression que son pouvoir la contrôlait selon ses émotions. Elle ferma les yeux pour prendre une profonde inspiration puis en les ouvrant, elle réalisa que Diana faisait le tour du lit tout en lui parlant. Elle secoua alors sa tête pour reporter son entière attention sur la jeune femme, tout en espérant que son invisibilité ne ferait pas des siennes, même si elle restait étonnée que Diana n'ait eu aucune réaction, hormis un sifflement admiratif. Avait-elle déjà vu un mutant...? Tout en se posant cette question, elle écouta sagement Diana qui venait de reprendre la parole.

— Oui je n'entre vraiment pas dans ces vètements... Quelle tristesse, je me contenterai donc des bijoux... Avec un peu de chance il y en aura qui me plairait... du moment qu'ils ne soient pas trop gros et trop voyants... Au fait charmante maison, tu habites ici ?

— Non, je n'habite pas ici... en réalité, je t'ai vue entrer par effraction, et je t'ai suivie, pour voir ce que tu allais faire ici... même si la réponse était évidente, répondit Emily en observant les bijoux avant de détourner le regard pour observer les vêtements de la propriétaire des lieux.

Mais alors qu'elle allait toucher du bout des doigts une robe de soie, la voix de Diana résonna encore près d'elle. Cette fois-ci, elle lui tendait la boîte à bijoux généreusement remplie de splendides bijoux, dont l'éclat et la valeur firent rêver la jeune mutante durant quelques minutes. Avec un tel argent, elle pourrait s'acheter un appartement beaucoup plus grand, avoir sa propre bibliothèque, ne jamais manquer de rien, et être totalement indépendante. Mais elle appréciait pleinement l'indépendance qu'elle avait pu obtenir grâce à ses propres efforts. Elle ne pouvait pas s'empêcher de rêver, néanmoins.

— Vas-y fais toi plaisir. Ces bijoux ne m'intéressent pas, mais peut-être que tel n'est pas ton cas. Après tout n'importe qui rêve de richesse et de luxe, n'est-ce pas ?

— Non merci, je ne porte que rarement des bijoux. Mais tu as choisi une très jolie chaîne. En revanche, j'aimerais savoir pourquoi tu as décidé de cambrioler cette maison. Ce n'est pas ton premier cambriolage, n'est-ce pas? Tu as l'air d'avoir de l'expérience. Je ne suis pas là pour te poser des questions telle un flic, je te rassure, répliqua Emily avant de poursuivre en posant la question qui lui tenait réellement à coeur. Et comment se fait-il que tu n'aies eu aucun mouvement de surprise en me voyant apparaître ainsi?!

Oui, quand Emily avait des questions, elle les posait toutes d'un coup. Elle s'était habituée au tutoiement de Diana, cette dernière devait s'habituer à sa curiosité.

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