AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Invité
Anonymous

Invité




Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven Vide
MessageSujet: Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven   Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven Icon_minitimeDim 26 Juin - 23:07


    C’était une après-midi ensoleillé. Ce jour là, Moira s’était levée avec un sentiment d’oppression lui comprimant la poitrine. De l’oppression, de l’inquiétude, et un sentiment d’insécurité. Pourquoi ? Probablement à cause de tous les derniers événements qui s’étaient déroulés durant ces quelques mois. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Moira avait découvert l’existence des mutants. Cette information déjà difficile à digérer avait été accompagnée par la découverte des plans de Sebastian Shaw. Aujourd’hui encore, Moira craignait les desseins de cette personne qui semblait bien dangereuse, et qui, de plus, était bien encadrée. Un peu trop même. Fort heureusement, Moira avait fait la connaissance de Charles Xavier. Sans lui, elle aurait eu bien du mal à convaincre les dirigeants de la CIA du danger imminent que représentait Shaw. Sans lui, et sans Raven. C’était elle qui avait pu les mettre au pied du mur en leur faisant une petite démonstration de ses pouvoirs. La jeune femme se souvenait de ce moment comme si c’était hier. Bouche bée, elle avait vu Raven, cette charmante jeune fille blonde se transformer en l’agent Stryker. Il lui avait fallu de bonnes minutes avant de s’en remettre. Savoir qu’une personne possédait un tel don : c’était à la fois fantastique, magnifique et effrayant. Ce jour là, elle avait également appris que le professeur Xavier était lui aussi un mutant, et que son pouvoir pouvait être tout aussi impressionnant…

    Depuis, il ne se passait pas une journée sans que Moira ait son lot d’émotions. La recherche d’autres mutants, l’attaque à la CIA, l’arrivée à l’Institut. Tout s’était passé très vite. Et même si à présent, Moira était bien installée dans le Manoir, elle se sentait tout de même mise à part. Après tout, elle n’était qu’une humaine. Entre Erik qui l’ignorait superbement et semblait la haïr au plus au point, et Raven, elle était servie. Mais des deux, c’était la réaction et le comportement de cette dernière qui blessait le plus Moira. Après tout, Erik ne lui disait rien qui vaille. Elle se méfiait de lui et de ses motivations. Il avait des yeux inquiétants, dangereux. Mais Charles lui faisait confiance. Et il était le mieux placé pour juger les gens, non ? Après tout, il avait bien du lire ses pensées… Mais Raven… Moira l’appréciait beaucoup et l’admirait même. Elle avait toutefois été déçue du traitement dont elle était sujette. Raven lui lançait des regards ambigus, comme si elle lui en voulait. Mais de quoi ? Elle était leur allié, elle voulait les aider. Pourquoi cette animosité ?

    Heureusement que son frère n’était pas ainsi à son égard. Moira était flattée de la façon dont Charles se comportait avec elle. Entre eux, le respect était mutuel, de même que leur entente. Tous les deux ont été diplômés à Oxford, et se spécialisait dans la mutation génétique. Cet aspect les unissait et leur donner des sujets de discussions inépuisables. Et puis… il faut être honnête, le professeur X –comme il avait été nommé par Raven/Mystique – était vraiment charmant….

    Sortant de sa rêverie, Moira, qui regardait l’extérieur du Manoir depuis quelques minutes déjà, décida d’aller prendre l’air. Elle quitta la fenêtre de sa chambre, et traversa la grande demeure, non sans être une fois encore impressionnée par les lieux. L’Institut était l’endroit idéal pour toutes ces jeunes recrues, songeait-elle, en croisant des adolescents dans les couloirs. Spacieux, et surtout, à l’abris des yeux indiscrets, il représentait un véritable QG, mais aussi un refuge pour tous les mutants.

    Quelques minutes plus tard, Moira arrivait dans le parc. Elle salua quelques connaissances, mais ne s’attarda pas auprès d’eux. Les mutants avaient pratiquement tous un sentiment de retenue en sa présence. Ils étaient polis, souriant, mais se crispaient lorsqu’ils sentaient son regard sur eux. Moira comprenait leur réaction… mais cela ne l’empêchait pas d’être blessée et rejetée par ce comportement. L’agent de la CIA se trouva un coin à l’ombre et s’assit contre un arbre. Elle n’avait rien apporté avec elle, pas de livre, pas de sac. Elle voulait juste prendre l’air, observer les autres, et s’éclaircir les idées. Ses rêveries précédentes n’étaient rien comparées à tout ce qui lui passait par la tête ces derniers jours. Les jambes repliées sur le côté, elle joua quelques minutes avec l'herbe qui frôlait ses jambes nues quand un bruissement de feuille sur sa gauche la fit légèrement sursauter. Charles Xavier venait d’apparaître à quelques mètres de là, les mains dans les poches, débordant de charme et de nonchalance. Et il venait dans sa direction. Moira lui adressa un sourire spontané et le salua dès qu’il fut à sa hauteur :

    « Bonjour Charles. Je vous croyais avec Hank, en train de travailler sur une nouvelle invention… »

    Non pas que ça la dérangeait de le voir ici, avec elle, bien au contraire. Elle était loin de s'imaginer qu'il ne s'agissait pas du professeur, mais d'une personne aux intentions beaucoup plus perverses...
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven Vide
MessageSujet: Re: Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven   Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven Icon_minitimeLun 27 Juin - 16:54



    Une à une, Raven tourna les pages de l’énorme livre de génétique qu’elle avait emprunté dans la bibliothèque personnelle de son frère juste pour empêcher Moïra de le lire alors que Charles le lui avait chaudement recommandé. Leur donner une raison d’avoir une discussion intime et passionnante ? Et puis quoi encore ? Comme s’il ne lui accordait pas déjà bien trop d’attention à cette humaine prétentieuse qui n’avait, tout bonnement, rien à faire ici. Elle n’était pas comme eux. Elle n’avait pas à se croire en droit de partager leur existence, puisqu’elle ne partageait pas leur souffrance. C’était trop facile de choisir une vie pour ses avantages en occultant ses inconvénients. Car ce n’était pas elle qui devait vivre cachée, vivre dans la peur qu’un jour on découvre ce qu’elle était, vivre à moitié. Les griefs de Raven à son encontre pouvaient paraître excessifs, mais au fond, c’était surtout la jalousie qui parlait. Elle avait été si longtemps la seule à compter dans la vie de Charles que c’était dur de le voir s’intéresser en profondeur à une autre fille qu’elle. Dur de le voir trouver quelqu’un qui lui ressemblait tant. De par son intelligence, sa passion, et même jusqu’à leur deux caractères approchants, tranquilles et pragmatiques. Dès qu’elle avait senti leur rapprochement, elle s’était sentie menacée, et depuis, elle n’arrivait plus à se défaire de cette pensée. Sans même faire attention à leur contenu, elle faisait voleter les pages en soupirant d’une seule main, l’autre ancrée dans sa joue, l’air qui en résultait faisant à son tour voler ses cheveux. Tout ce charabia n’était qu’un ramassis de formules et de déblatérations scientifiques que même avec la meilleure volonté du monde elle ne pourrait comprendre, autant ne pas perdre son temps à essayer. De toute façon, il n’y avait que Moïra, et Hank bien sûr, pour pouvoir accéder à ce genre de connaissances. Foutus génies... Elle était lasse. Tellement lasse. Lasse de se sentir laissée pour compte, tout le temps. De devoir faire la queue, à présent, pour pouvoir être près de Charles. Pour pouvoir se sentir privilégiée, comme avant, quand il n’y avait qu’eux deux et le reste du monde. Furieusement, elle referma le pavé d’un coup sec, la poussière qu’elle souleva la faisant éternuer. Elle le jeta agacée sur son lit en se frottant le nez et soupira longuement. Sur un coup de tête, elle décida alors de sortir dans le parc s’aérer et sauta agilement par la fenêtre du premier étage.

    A peine avait-elle fait quelques mètres que déjà, l'air frais qui la vivifiait jusque là devint plus lourd. Son regard jaloux tomba sur Moïra, à l'ombre d'un arbre, et elle serra les poings. On pouvait jamais être tranquille, hein ? Quand est-ce qu'enfin, elle comprendrait qu'elle n'était pas la bienvenue ici ? Son regard torve devint soudain plus léger. Une idée lumineuse venait de lui traverser l'esprit et lui tira un sourire mesquin. Il était grand temps de pousser ce parasite à s'en aller... Deux secondes plus tard, les bras croisés dans le dos, Raven se dirigeait vers elle, le regard bleu pétillant et les cheveux bruns au vent, sous l'apparence chérie de son frangin. A quoi elle pensait ? A tant de choses, si vous saviez... De suite, Moïra remarqua sa présence et lui sourit. Raven aurait bien grimacé de dégoût si elle n'avait pas eu peur de craqueler sa couverture. ▬ Bonjour Charles. Je vous croyais avec Hank, en train de travailler sur une nouvelle invention… ▬ Bonjour, Moïra. J'ai senti que des pensées mélancoliques émanaient du parc, alors, quand j'ai su qu'elles venaient de vous, je me suis dit que je pouvais laisser Hank qui s'en sortirait très bien sans moi. Sourire dégoulinant de tendresse, Raven se donnait elle-même la nausée. Elle retint un petit tressaillement de dégout et reprit, assurée et posée. Elle avait assez observé et côtoyé Charles pour connaître ses mimiques et ses tics de langages par coeur. ▬ Mais je ne me suis pas immiscée plus loin dans votre tête, et je ne le ferais pas. Cependant, si vous souhaitez me parler de ce qui vous préoccupe, sachez que vous le pouvez. N'ayez pas peur de m'ennuyer. Nouveau sourire engageant. La discussion était jusque là un peu hasardeuse, mais n'ayant pas copié le don de Charles, Raven devait se protéger en mentant sur le fait qu'elle gardait son don de télépathe en retrait. Elle s'assit aux côtés de Moïra dans l'herbe et croisa ses bras autour de ses genoux. Les yeux fondus sur l'institut, elle/il ajouta alors. ▬ Je sais que les élèves sont assez réfractaires à votre présence. Est-ce cela qui vous pousse à l'isolement ? Essayer d'y aller en douceur était compliqué, surtout que Raven essayait évidemment de la blesser à demi-mots. C'était dur de se contenir et de ne pas trop en faire pour lui montrer qu'elle devait partir, mais elle se contenait jusqu'ici plutôt bien. Pourvu que ça dure...
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven Vide
MessageSujet: Re: Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven   Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven Icon_minitimeMer 29 Juin - 11:33


    Moira ne s’était pas vraiment attendu à voir Charles à cet instant précis. Pour un peu, elle aurait préféré se « morfondre » seule dans son coin. Mais elle ne pourrait jamais regretter la présence de Charles, c’était impossible. Tout simplement parce qu’elle appréciait sa compagnie, que ses paroles lui faisaient toujours du bien, et qu’il y avait une certaine alchimie entre eux. Elle en oublia donc très vite ses idées sombres, et se secoua pour ne rien laisser paraître aux yeux du télépathe. Elle espérait d’ailleurs qu’il ne lierait pas dans ses pensées pour découvrir ce qu’elle y cachait. Elle savait que ce n’était pas le genre de la maison, mais sait-on jamais. S’il relâchait sa vigilance et laissait son pouvoir vagabonder…
    ▬ Bonjour, Moïra. J'ai senti que des pensées mélancoliques émanaient du parc, alors, quand j'ai su qu'elles venaient de vous, je me suis dit que je pouvais laisser Hank qui s'en sortirait très bien sans moi. Le cœur de Moira manqua un battement et son sourire s’effaça légèrement alors qu’elle sentait une petite panique s’emparait d’elle. Etait-elle donc si transparente ? Elle s’était cru plus maitresse d’elle même. Elle ne savait pas si Charles avait volontairement entendu ses « pensées mélancoliques », mais ce n’était pas bon pour elle. A présent, elle allait devoir se justifier, alors qu’elle avait tout fait jusqu’à maintenant pour cacher ses doutes et son mal être passager. ▬ Mais je ne me suis pas immiscée plus loin dans votre tête, et je ne le ferais pas. Cependant, si vous souhaitez me parler de ce qui vous préoccupe, sachez que vous le pouvez. N'ayez pas peur de m'ennuyer. Moira battit plusieurs fois des paupières, comme si elle tentait de remettre ses idées en place, cherchant mentalement un moyen de se sortir de cette situation embarrassante. Heureusement qu’il ne s’était pas immiscé plus loin ! Quel problème aurait-elle eu alors. La personne en face d’elle avait le même ton et le même vocabulaire que Charles, elle ne doutait pas une seule minute de son identité. Pour cette raison, elle avait relâché sa vigilance, même si elle avait toujours quelque chose à cacher au professeur X. En l’occurrence, ce point qu’il avait évoqué. Il prétendait qu’elle pouvait lui en parler. Que cela ne l’ennuierait pas. Et même si la tentation était grande, Moira préférait éviter ce genre de confession. Elle ne voulait pas se montrer faible. Elle n’était qu’une humaine, alors si elle se montrait faible d’esprit, elle risquait bien de se faire marcher sur les pieds. Pas par Charles, bien entendu, mais par les autres…

    Or, les murs ont des oreilles. Et même s’ils étaient à présent dans le parc, Moira savait que n’importe qui pourrait les entendre et les couper dans leur discussion. Malgré le sourire engageant de Charles, elle secoua donc la tête avec un petit sourire de dépit.

    « Merci de votre proposition, mais il n’y a rien à en dire. J’essaie juste de me faire à l’idée que je suis là, avec vous, et avec tous ces jeunes aux pouvoirs et à la volonté ambitieuse… Il faut un peu de temps pour mon pauvre petit esprit pragmatique…».

    Charles était à présent assis à ses côtés dans l’herbe et observait l’Institut qui se dressait devant eux, dans toute sa splendeur. ▬ Je sais que les élèves sont assez réfractaires à votre présence. Est-ce cela qui vous pousse à l'isolement ? Les paroles de Charles eurent l’effet d’une douche froide pour Moira. Malgré le ton calme et sympathique du professeur, ses paroles pouvaient être aussi cruelles que s’il l’avait insulté directement. Il avait mis dans le mil en évoquant ce sujet. Était-ce volontaire ou non, elle ne le savait pas. Mais le silence s’installa entre eux, alors que les yeux de Moira se perdait dans la contemplation du Manoir. Elle avait froncé les sourcils, comme si elle avait été profondément touché dans ses paroles. Tant bien que mal, elle essaya de reprendre le contrôle d’elle même. Elle évitait soigneusement de regarder Charles, afin de ne pas craquer devant lui. Enfin, elle se racla la gorge.

    « Pensez-vous que je devrais changer quelques choses chez moi… afin de ne pas me faire détester par les élèves ? »

    Elle n’avait pas répondu à sa question, ni affirmer ses paroles, mais sa réponse était pour le moins implicite. Effectivement, les élèves étaient réfractaires. Et cela la blessait plus qu’elle ne le voulait. Etait-il obligé de le souligner ? Tout ce qu’elle désirait, c’était trouver une solution. Changer cette situation. Même si elle en était affectée, son caractère ne la poussait pas à démoraliser en baissant les bras. Au contraire, elle voulait chercher une solution et améliorer la situation. Même si cela pouvait s’avérer difficile et blessant. La jeune femme se passa une main dans les cheveux pour rabattre une mèche derrière ses oreilles. Toujours sans regarder Charles, elle osa quelques révélations :

    « A vrai dire… je crois que votre sœur est celle qui me rejette le plus. Je pensais pourtant que le contact passerait bien entre nous, de par notre rencontre. Mais… »

    Elle secoua la tête. Elle ne comprenait définitivement pas le comportement de Raven. Peut-être qu’en parlant avec Charles, elle aurait un début de réponse. Peut-être pourrait-il l’aider à recoller les morceaux ? Mais ces morceaux avaient-ils seulement été assemblés entre eux un jour ?


Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven Vide
MessageSujet: Re: Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven   Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven Icon_minitimeMar 5 Juil - 2:14



    ▬ Merci de votre proposition, mais il n’y a rien à en dire. J’essaie juste de me faire à l’idée que je suis là, avec vous, et avec tous ces jeunes aux pouvoirs et à la volonté ambitieuse… Il faut un peu de temps pour mon pauvre petit esprit pragmatique… Elle ne voulait tout de même pas qu'elle la plaigne ? Pauvre, ô pauvre petit humaine, avec ses petits, tout petits problèmes d'humaine. Comment osait-elle débiter de telles énormités devant un mutant ? Elle ne connaissait rien de la peur, du rejet, de la honte qu'eux ressentaient. Cette impression de s'être trompé de monde, d'époque, qui les tenaillait. Elle n'avait pas eu un jour à se réveiller et à découvrir qu'elle était un monstre, une bête de foire, qui n'entrerait jamais dans le moule, qui serait borné à vivre en marge de la société, qui devrait faire face à des pouvoirs qui le dépasserait, qui serait jusqu'à renié par sa famille dont les gênes, aussi plats que les siens, diffèreraient. Elle, elle était normale. Comme ses millions d'autres qui finiraient par les traquer. Et elle se disait malheureuse ? Que savait-elle au juste du malheur..? Raven dut se faire violence pour rester calme. Un instant, ses yeux étaient redevenus jaunes et elle eut tout juste assez de contrôle pour desserrer ses mâchoires crispées et rendre à ses iris leur bleu limpide emprunté, esquissant un sourire compatissant on ne peut plus fin lorsque Charles se retourna vers elle. Elle n'eut cependant pas assez de force pour poser la main rassurante que son frangin aurait sûrement posé sur son épaule. Il ne fallait pas trop compter sur elle pour dépasser le strict minimum nécessaire à sa couverture. Lorsque Moïra reprit, Raven s'intimait à retrouver le sang froid le plus parfait. ▬ Pensez-vous que je devrais changer quelques choses chez moi… afin de ne pas me faire détester par les élèves ? Elle eut un rire sarcastique qu'elle ne put retenir et qu'elle cacha en passant sa main dans ses cheveux et lâchant une demi boutade qui lui semblait assez appropriée. Charles aurait peut être gardé davantage son sérieux mais ce genre de petites taquineries devaient passer entre eux. Elle l'espéra alors qu'elle frottait ses lèvres l'une contre l'autre, avant de finalement répondre. ▬ Je crois qu'à part en trouvant le moyen de modifier votre génome, il n'y a rien que vous puissiez faire contre cela ! Une fois la boutade placée, elle reprit, plus sérieuse, regardant de nouveau dans le vague. Dans cette phrase, il n'y avait pas seulement Charles qui parlait, mais elle aussi. ▬ La différence effraie et effrayera toujours, c'est ainsi. Vous êtes différente. Ils se protègent de vous, à tort ou à raison. Il lui fallait tempérer ses propos. Ne pas se montrer trop directe et trop blessante, et elle mettait beaucoup d'efforts à adoucir sa voix et son franc parler. La suite de leur discussion fut une perche si magnifiquement tendue qu'elle ne put qu'en sourire, intérieurement. Là, elle allait pouvoir réellement dire ce qu'elle pensait, au travers son frère, certes, mais en l'incluant dans l'équation, l'occasion était trop belle pour être manquée. ▬ A vrai dire… Je crois que votre sœur est celle qui me rejette le plus. Je pensais pourtant que le contact passerait bien entre nous, de par notre rencontre. Mais… Elle secoua la tête et Raven croisa les bras de Charles autour de ses jambes. Elle évitait son regard pour qu'elle n'y lise pas la satisfaction immense qu'elle éprouva en commençant son discours. ▬ Raven a ses raisons. Elle doute de vous. De l'institution à laquelle vous appartenez. De vos réelles intentions. Des doutes tout naturels, bien qu'elle les exprime peut être un peu trop franchement. C'est vrai qu'elle ne fait rien à moitié... Il lui avait souvent reproché de prendre les choses trop à coeur, elle ne faisait que citer son frère. Elle n'aurait pas pu être plus proche de la vraie réponse qu'il aurait certainement tenu, si elle lui avait un jour parlé de ses doutes. Elle lui refusait l'accès à son esprit, et ces temps ci, il passaient plus de temps à se disputer qu'à discuter. Mais Raven était décidément bien trop gentille. Il lui fallait cesser de compatir et attaquer un peu plus. Toujours en douceur, mais plus frontalement. ▬ Mais je ne veux pas prendre parti, ne m'y poussez donc pas. Car c'est ma soeur, et... Et toi, tu n'es rien. Rien du tout, retint-elle à grand peine. ▬ Et ce qui la concerne me concerne. Je n'aurais pas à réfléchir si je devais choisir entre ma famille et le reste du monde. Raven aurait dit cela pour lui, et elle espérait qu'il aurait tenu les même propos pour elle, bien qu'elle n'en était pas intimement persuadée ces derniers temps. Si elle lui avait posé un ultimatum entre elle et cette MacTaggert, l'aurait-il évincé..? S'en voulant de douter de lui, elle se racla la gorge et se força à reprendre, pincée par la jalousie, et par conséquent un peu plus amère. ▬ Peut être que cette vie n'est pas faîte pour vous, si vous vous sentez mal parmi nous. Avez-vous déjà... Songé à reprendre votre vie où vous l'aviez laissé ? C'est peut être ce dont vous avez besoin. Je peux vous y aider. Son ton amer pouvait passer pour bien des choses et elle avait essayé de garder une expression des plus neutre et désintéressée, mais elle avait du mal à faire table rase de tous les sentiments qui l'assaillaient. Grand Dieu que cette fille l'énervait. Si seulement elle pouvait comprendre qu'elle n'avait rien à faire ici par elle-même ! Ce serait un immense soulagement. Elle ne savait pas à quel point cela leur faciliterait la vie à toutes les deux. Raven n'aurait plus à se servir du corps de CX pour agir, et elle, elle pourrait reprendre ses grandes certitudes et ne serait plus troublée et malheureuse. Tout bénef', non ?
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven Vide
MessageSujet: Re: Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven   Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven Icon_minitimeSam 9 Juil - 10:42



    Pas une minute Moira aurait pu se douter que ce n’était pas Charles à ses côtés. Raven connaissait toutes ses mimiques, son timbre de voix, sa façon de parler, d’être. Les silences entre chaque réponse, comme s’il pesait toujours le pour et le contre. La retenue dont il faisait sans cesse preuve. Elle connaissait son frère par cœur, probablement parce qu’elle le côtoyait depuis toujours, depuis des années. Et naïve comme elle l’était, Moira n’avait jamais pensé à ce qu’on se joue d’elle de cette façon. Elle connaissait pourtant le pouvoir de Mystique, mais ne pensait pas que cette dernière puisse l’utiliser à des fins… cruelles. Aussi, la jeune humaine parla avec toute franchise, faisant toutefois des efforts pour fermer son esprit au télépathe. Si elle avait su que tous ses efforts étaient inutiles… Alors que Moira laissa entrevoir enfin sa faiblesse, demandant à Charles si elle devait changer pour eux, pour les mutants, ce dernier eut un rire sarcastique qui résonna désagréablement aux oreilles de la jeune femme. Elle sentit son cœur se serrer, et préféra ne pas regarder Charles, de peur de craquer devant lui. Pourquoi réagissait-il ainsi ? Sa question était-elle si idiote ? se moquait-il d’elle ? ▬ Je crois qu'à part en trouvant le moyen de modifier votre génome, il n'y a rien que vous puissiez faire contre cela ! C’était une boutade, mais alors que Moira affichait un sourire de circonstance, elle resta glacée intérieurement. Ayant du mal à avaler ce qu’elle venait d’entendre. Et de voir. S’était-elle trompé à propos de la gentillesse de Charles ? Ou voulait-il seulement la taquiner pour ne pas qu’elle broie du noir. Elle n’arrivait pas à se faire une raison, et à y voir plus clair dans son comportement. Si seulement c’était elle la télépathe ! ▬ La différence effraie et effrayera toujours, c'est ainsi. Vous êtes différente. Ils se protègent de vous, à tort ou à raison. Il y eut un silence qu’aucun d’eux ne brisa. Les jambes repliées contre sa poitrine, Moira réfléchissait aux paroles du professeur. Il avait raison. Cela marchait dans les deux sens d’ailleurs, pour les humains comme pour les mutants. La différence avait toujours créé des problèmes et cela tout au long de l’histoire. N’était-ce pas la cause première des guerres et des conflits entre les différents peuples. Le territoire n’était pas l’unique raison des combats. La peur de l’autre, la peur de la puissance de l’autre poussait les hommes à agir bêtement. Et égoïstement. Charles avait raison, elle devait se rendre à l’évidence. Elle ne pouvait rien faire contre ce sentiment. La seule chose qui pourrait faire avancer les choses serait probablement d’agir pour leur prouver le contraire. Leur prouver qu’elle ne leur voulait aucun mal, et qu’elle était de leur côté. ▬ Si quelqu’un doit se protéger ici, c’est moi, vous ne croyez pas… Commença la jeune femme après avoir jeté un coup d’œil rapide sur son vis-à-vis. ▬Je me demande parfois comment je pourrai m’en sortir si je me retrouvais nez à nez avec un mutant de Shaw. Je sais malheureusement que tous les mutants ne sont pas aussi bons que vous et les enfants de l’Institut. Et ma nature humaine me renvoit toujours une piètre image de moi dans ces situations…. Elle ne cherchait pas à se faire plaindre. C’était une simple constatation. Elle avait vite réalisée que si quelqu’un devait avoir peur de l’autre, c’était bien les humains envers les mutants. Car des deux, les mutants étaient plus évolués et plus puissants que les simples humains. La suite de la conversation dévia sur Raven, la personne qui semblait la plus réticente à son propos. Bien que Moira la respecte et l’admire secrètement, ce n’était pas réciproque, et c’était bien dommage. Elle en fit part à Charles, espérant qu’il pourrait l’éclairer à ce propos. Après tout, c’était son frère, il devait connaître les raisons de tant de haine à son encontre. Elle espérait ainsi pouvoir arranger les choses. ▬ Raven a ses raisons. Elle doute de vous. De l'institution à laquelle vous appartenez. De vos réelles intentions. Des doutes tout naturels, bien qu'elle les exprime peut être un peu trop franchement. C'est vrai qu'elle ne fait rien à moitié... A ses mots, Moira eut un petit sourire sur les lèvres. Elle garda le silence, mais n’en pensa pas moins. Charles avait raison, Raven était du genre passionnée, à faire dans l’extrême. Elle aimait, ou elle n’aimait pas. Elle ne faisait pas dans la demi mesure, malheureusement. Devant les paroles du professeur, elle ne put toutefois s’empêcher d’éprouver une pointe d’envie pour Mystique. La manière dont Charles protégeait sa sœur, et parlait d’elle. Elle en était envieuse, voir jalouse. Elle savait que c’était stupide. Qu’il s’agissait là que d’un sentiment fraternel, normal. Mais c’était plus fort qu’elle. Elle aurait aimé qu’on puisse parler d’elle de cette façon. Mais ce n’était pas le cas. Comme pour illustrer ses propres pensées, Charles reprenait, achevant de la démoraliser. ▬ Mais je ne veux pas prendre parti, ne m'y poussez donc pas. Car c'est ma sœur, et... Et ce qui la concerne me concerne. Je n'aurais pas à réfléchir si je devais choisir entre ma famille et le reste du monde. Le message était clair. Et pendant un instant, Moira resta muette, figée, comme si elle avait du mal à croire ce qu’elle venait d’entendre. Mais était-ce si étonnant que cela ? Après tout, elle aurait du s’en douter non ? Qu’attendait-elle de lui au juste ? Qu’il la préfère à sa sœur ? C’était idiot, débile, complètement naïf. Jamais elle ne ferait le point face à un tel lien fraternel. C’était tout naturel, et pourtant, ces mots la blessait plus qu’elle ne le voudrait. Comme si elle s’était attendu à autre chose de lui. Une marque d’affection. Pour lui montrer qu’il ne la considérait pas seulement comme une simple humaine, une alliée utile pour son combat contre Shaw… La discussion prenait un tournant qui ne plaisait pas à Moira. Mais elle l’avait lancée d’elle même, et devait assumer les conséquences de ses actes. Silencieuse, elle ne pouvait rien dire, rien ajouter. Que pouvait-elle dire, de toute manière. « Oui, vous avez raison. La famille est plus fort que tout ? » Non, elle ne le pouvait pas, parce qu’égoïstement, elle ne voulait pas que ce soit le cas. Elle réalisait à présent qu’elle voulait être plus pour Charles Xavier. Qu’au fil des jours, son admiration et son respect pour lui s’était mué en quelque chose de plus fort. Si elle s’était laissé aveuglée jusqu’à maintenant, elle ne pouvait plus le renier. Il suffisait de voir l’effet qu’avait ses mots sur elle. ▬ Peut être que cette vie n'est pas faîte pour vous, si vous vous sentez mal parmi nous. Avez-vous déjà... Songé à reprendre votre vie où vous l'aviez laissé ? C'est peut être ce dont vous avez besoin. Je peux vous y aider. Crac… Moira eut l’impression que son cœur venait d’éclater en mille morceau. Malgré elle, et les efforts qu’elle fit pour cacher son émotion, sa douleur apparut très clairement sur son visage, alors que ses yeux s’assombrissaient et que sa tête se baissait spontanément. Ainsi… il préférait qu’elle parte. N’était-elle qu’un fardeau pour lui ? Elle avait pensé –peut-être était-elle trop présomptueuse –qu’il avait besoin d’elle. Qu’il avait besoin de son aide pour l’Institut. Elle avait été heureuse d’être à ses côtés pour voir cette institution s’ouvrir. Et voilà qu’il lui suggérait de partir… certes, il le faisait de façon poli, comme s’il agissait dans son propre intérêt. Mais quelque chose dans sa voix, et sa façon de parler, faisait clairement comprendre qu’il ne voulait plus d’elle ici. Le message était clair, et bien cruel. Moira était tellement bouleversée et sous le choc qu’elle ne put donner une réponse intelligible. Elle ouvrit la bouche… mais rien ne put en sortir. Jusqu’à ce que… ▬ Je… je n’ai jamais songé à partir ou à faire machine arrière. Je… j’ai fait ce qu’il me semblait être juste. Et partir maintenant serait bafouer tous mes principes sur… enfin… je ne peux fermer les yeux sur ce qui se passe aujourd’hui. Je veux faire quelque chose : pour l’Amérique, pour les mutants. Contre Shaw et… Moira avait fini par parler très vite, comme si elle avait du mal à canaliser son flot de paroles, tout en ne sachant pas vraiment ce qu’elle devait dire. A sa plus grande honte, et à son désespoir, elle sentit ses yeux s’humidifier. Et pour ne pas se laisser voir dans cet état, elle se leva brusquement, tournant son visage dans le sens opposé à Charles, encore assis. Les bras croisés, elle rassembla tout son courage. Mais il était bien difficile de continuer, quand on entendait l’unique personne qui vous soutenait jusqu’à présent, vous suggérer de partir. ▬ Je croyais que vous compreniez cela… Que vous me compreniez…Que vous compreniez mes raisons, la raison de ma présence ici…Elle finit par fermer sa bouche, préférant ne pas en dire plus. Elle avait l’impression d’avancer dans des sables mouvants. Peu importe ce qu’elle pouvait dire, ou ajouter, son cas était perdu, et elle s’enfoncerait lentement, jusqu’à mourir à petit feu…
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé






Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven Vide
MessageSujet: Re: Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven   Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven Icon_minitime


Revenir en haut Aller en bas
 

Les apparences sont parfois trompeuses || PV Raven

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
• RAGE AND SERENITY™ • :: SALLE D'ARCHIVES :: ARCHIVES : ANCIENNES VERSIONS :: ANCIENS SUJETS RP-