maya-leene & alexander

Moi, une bad girl ! non, juste un peu

Généralement quand on est une chasseuse de primes, on vit la nuit. Car le sale boulot est bien plus facile dans le noir. Cependant, ma nouvelle cible était un peu différente des autres. j’avais étudié sa façon de vivre pendant une semaine pour connaître son emploi du temps sur le bout des doigts afin de pouvoir trouver le meilleur plan. Je ne connaissais pas celui qui m’avait engagé, et je m’en foutais carrément. Ce qui m’intéressait, c’était la belle petite somme que je gagnais à la fin. Pourquoi je devenais tuer ce commerçant ? Aucune idée non plus. Dans ce métier, on apprend très vite à poser les bonnes questions et à ne pas fouiller n’importe où et n’importe quand. Parce que la cible pourrait changer, je pourrais devenir celle qu’on doit abattre. Je ne pense pas que ça serait le cas. Je suis beaucoup trop importante pour cette population bourrée d’argent qui ne pense qu’à en gagner encore plus. Et ça tombe bien car moi, j’aime faire monter le tarif un peu plus chaque fois. Ce n’est pas parce que je raffole de l’argent. Ça, je m’en fous royalement. Mes comptes doivent être remplit jusqu’en haut. Non, ce qui me plait, c’est maitrise mes cibles et me sentir bien lorsque j’accomplis ma mission. J’aime les entendre dire qu’ils sont besoin de moi, que je suis essentiel pour leurs futurs.

Chinatown. Voilà où habitait ce très cher Mr Chang. Un quartier comme tant d’autres. Le paysage n’avait pas grande importance. Habillée de noir, je déambulais dans la rue. Aucun sac en mains, tout est bien placé à l’intérieur de ma veste. Je ne devais pas éveiller avec mon pistolet en pleine main. Je marchais tranquillement en répondant aux personnes qui me saluaient. Lorsqu’on me voyait comme ça, on n’imaginait pas une seule seconde que j’étais un véritable démon. Quand on parle de chasseur de primes, la plupart du temps, on image des mecs baraqués aux visages durs et méchants. Et bien, moi je suis tout le contraire et on peut dire que c’est un bon point car ça donne de la surprise. Personne ne s’attend à ce que je sorte un pistolet de ma veste ou que je dérobe un butin. On peut dire que je me fonds bien dans la masse. Me voilà enfin arrivée devant le petit commerce de marchandises chinoises. Mr Chang devait avoir quelque chose derrière ce magasin. On ne pouvait pas s’attaquer à lui seulement parce qu’il était commerçant. Ça devait être un revendeur de drogue ou un trafiquant d’objets rares. En début d’après-midi, Mr Chang fermait sa boutique afin d’aller faire une petite sieste dans l’appartement qu’il avait au-dessus. Il ne dormait pas très longtemps mais ça avait l’air de le remettre en forme pour la fin de la journée. C’est pendant qu’il dormait tranquillement que j’allais lui mettre une balle en pleine tête. Aucun bruit. Aucune preuve. J’allais faire passer ça pour un suicide. La police ne poserait pas de question et classerait le dossier en quelques secondes. La porte pour accéder à l’appartement était dans la petite rue d’à côté. Elle était fermée à clé bien sûr. Mais grâce à une de mes épingles à cheveux, la serrure s’ouvra par magie. Je poussais la porte doucement et monter les quelques marches à pas de velours. Aucun bruit. J’étais discrète comme un chat. L’appartement de Mr Chang n’était pas très grand. Un immense salon avec la cuisine. Deux chambres dont sa chambre qui se trouvait tout de suite à droite en rentrant. Je me faufilais en même temps de sortir mon arme que je laissais pendre le long de ma jambe. C’est d’un coup sec et rapide que j’ouvrais la porte et que je visais le lit de Mr Chang. Au moment où j’allais tirer, je m’apercevais que le lit était complètement vide. Pas de Mr Chang. Personne. Seulement, un lit vide sans personne. Non, ça ne pouvait pas être vrai. Je ne ratais jamais une seule mission. Ça n’allait pas être la première. Je ne devais pas avoir un seul échec sinon je ne serais plus cette chasseuse de primes qui ne fait jamais de fautes. Si Mr Chang, il devait surement être dans une autre pièce. C’est dans le salon que j’aperçus un homme. Je le visais de mon arme. Ce n’était pas Mr Chang. L’homme était bien plus grand. Et puis, il était entrain de réparer quelque chose. Pas le genre de Mr Chang. Je m’approchais lentement et en sourdine. Posant mon arme sur sa tempe, l’homme ne pouvait plus bouger. S’il le faisait, je lui mettais une balle en pleine tête. « Un seul mouvement est la balle transperce votre boite crânienne. » Je ne bougeais pas laissant le pistolet à sa place. « Vous allez vous retourner avec délicatesse. N’essayez surtout pas de jouer au héros, je ne suis pas vraiment d’humeur. »

(Se déroule après mon RP avec Savannah au poste de police)

Tout était finalement rentré dans l’ordre. Après ses déboires avec la justice dans les derniers jours, Alexander était finalement de nouveau un homme libre. Enfin…libre était un bien grand mot puisqu’il devait encore et toujours travailler…et éternellement cacher sa véritable nature. À son retour à l’appartement, rien n’était plus pareil. Malgré qu’il est été innocenté dans cette histoire de vol et de corruption, plus personne ne le regardait de la même manière. Même s’il aimait le petit nid douillet qu’il s’était approprié, Alex songeait véritablement à déménager. Peut-être était-ce son petit côté parano qui prenait le dessus, mais depuis l’incident avec la police, il se sentait constamment épié par ses voisins de paliers. Et cela rendait le jeune mutant très nerveux et inconfortable. Tellement, qu’il n’osait même plus user de ses pouvoirs dans son propre domicile, par peur que les regards trop curieux et indésirables de ses voisins ne captent quelque chose.

Après quelques journées de congé bien méritées pour se remettre de son escapade au poste de police, l’homme à tout faire était de retour, en pleine forme, pour le travail. Bien des gens n’auraient pas été pressé de retourner faire le genre de travail qu’il fait, mais lui adorait ça. Même si plus souvent qu’autrement on lui demandait de faire le ménage et que ce genre de tâche consistait en la grande majorité de son chèque de paye, régulièrement Alex devait accomplir d’autres boulots annexes qui mettaient à profil ses autres talents. Pour le jeune homme, c’était en quelque sorte le boulot idéal...Un échappatoire parfait qui lui permettait de faire ce qui lui plaisait, sans se prendre la tête, en oubliant ses tracas du quotidien. C’est entre autre pour ça qu’il avait été si pressé de retourner travailler. À défaut d’avoir pu terminer ses études et devenir un grand ingénieur, il mettait à profil le maximum de ses connaissances acquises pour son travail. Et Alex savait que cela lui rapportait. Dans notre monde en plein essor, où les nouveautés technologiques et mécaniques se multipliaient, on avait toujours besoin de lui. Souvent, dès qu’une personne était suffisamment riche pour s’offrir toutes ces nouveautés ménagères à la mode, elle le faisait. Et bien souvent, ces engins n’étaient pas encore tout à fait au point, loin de là même. Dans ces cas-là, les compétences d’Alex étaient toujours indispensables et très utiles. D’autres fois, quoique plus rarement, on lui demandait de faire des courses, d’aller chercher des paquets, d’effectuer des livraisons. Avec ce genre de boulot cependant, Alexander se méfiait toujours un peu plus…Il en acceptait à l’occasion lorsqu’il avait besoin d’argent, mais c’est tout. Puisque avouons-le franchement, la plupart du temps ceux qui lui offraient des contrats pareils n’étaient pas très fréquentable.

Aujourd’hui, c’était une de ses journées. Après avoir passé un peu plus d’une semaine sans travailler, Alex ne demandait qu’une chose et c’était de regarnir son compte en banque. En écoutant les messages sur son répondeur téléphonique, le jeune homme était tombé sur la demande d’un certain M. Chang. L’homme voulait qu’on lui rapporte un paquet oublié derrière le radiateur défectueux de son ancien appartement, un paquet qu’Alex ne devait absolument pas ouvrir selon le message. Notre protagoniste savait très bien qu’il ne s’agissait pas d’un contrat honnête, mais l’appât du gain était trop fort. Malgré ce que sa conscience lui dictait de faire, son côté avare était plus fort et lui commandait d’accepter. Un petit coup de fil plus tard et le boulot était pour lui. M. Chang était bien spécifique et accordait une attention particulière aux détails. Alexander devait se rendre à son appartement de Chinatown en milieu d’après-midi, lorsque sa boutique était fermée.

Alors qu’il vagabondait dans les rues du quartier chinois, le mutant se sentait retomber en enfance. Une mission secrète, un objectif mystère…cela lui donnait l’impression d’être un véritable agent secret, comme dans les films et les BD qu’il regardait dans sa jeunesse. C’était un peu stupide de penser de la sorte, puisque ce travail sentait l’illégalité à plein nez, mais il s’agissait de son côté enfantin qui refaisait surface. Finalement, Alexander s’arrêta, coffre à outil en main, devant un petit magasin/épicerie chinois comme on en croisait des vingtaines dans le coin. Ne voulant pas perdre trop de temps, le jeune homme se dirigea immédiatement vers l’escalier de service à l’arrière du magasin qui menait directement au petit appartement au-dessus de la boutique, comme lui avait indiqué M. Chang au téléphone. Comme indiqué, la porte de secours était ouverte. Alex la poussa délicatement, sans faire de bruit, pour n’attirer l’attention d’aucun colocataire de l’immeuble. Le petit corridor crasseux qui menait d’un bout à l’autre du bâtiment empestait, suffisamment pour faire grimacer le jeune homme. Alcool, nourriture, animaux, sueur…Un cocktail olfactif loin d’être ragoutant. Une main sur le nez, l’autre sur la serrure, Alex pénétra dans l’appartement que lui avait indiqué M. Chang. Dès qu’il eut poussé la porte, le jeune homme se sentit comme transporté dans un monde différent. Une fois la porte refermée, l’odeur avait disparu. Ici, aucune crasse sur les murs, pas de poussière et de tâches sur le plancher. Tout était impeccable. Même s’il voulait en finir au plus vite, l’homme à tout faire ne pu s’empêcher de faire un petit tour du propriétaire. L’appartement était petit, mais pourtant très bien meublé. Sans dire qu’il était luxueux, il était tout de même mieux que le sien à Manhattan. En s’improvisant une petite visite, Alexander trouva finalement le radiateur dont lui avait parlé son employeur, dans le salon sur un mur adjacent à la fenêtre. Alors qu’il essayait de dégager le radiateur du mur, le jeune homme fut surpris par la présence de quelqu’un d’autre dans la pièce…Et surtout par le canon d’un pistolet sur sa tempe !! « Un seul mouvement est la balle transperce votre boite crânienne. » En entendant ces mots, Alex s’immobilisa immédiatement, un sentiment de peur nouveau l’envahissant. « Vous allez vous retourner avec délicatesse. N’essayez surtout pas de jouer au héros, je ne suis pas vraiment d’humeur. » Il n’essaya pas de faire le malin, du moins pas pour l’instant. Son interlocutrice n’avait pas l’air de rigoler, alors Alex décida de se plier à ses demandes. Il se releva lentement pour ne pas qu’elle croit à une quelconque tentative de sa part et il se retourna. Immédiatement, ses yeux se rivèrent sur le pistolet qu’elle tenait à quelques centimètres de son visage.

C’est là que le mutant paniqua. Son pouvoir prit tranquillement le dessus sur son corps et son esprit, la pupille de ses yeux passa du vert à un bleu intense et brillant comme à chaque fois. Alex sentait maintenant son pouvoir picoter jusqu’au bout de ses doigts, puis la sensation disparu soudainement. Entre lui et la jeune femme, entre son visage et le canon du pistolet, se dressait maintenant une paroi translucide et bleuté. Et merde…Le mutant, à l’abri, reprit ses esprits et afficha de nouveau une expression de confiance sur son visage. « Moi non plus je ne suis pas d’humeur. Qui êtes-vous? Et qu’est-ce que vous me voulez? »