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 This is my bad [Adam]

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This is my bad [Adam] Vide
MessageSujet: This is my bad [Adam]   This is my bad [Adam] Icon_minitimeLun 4 Juil - 3:51


    Il y avait des traces de larmes sur son visage alors qu'elle attendait dans un couloir, regardant des adolescents lui passer devant en coup de vent, riant aux éclats. Elle n'avait pas tant pleuré pour le fait que le Professeur Templeton l'avait puni - parce qu'elle n'avait pas rendu le devoir qu'il avait demandé et ce plus par manque de compréhension que par réelle volonté – ni parce qu'elle ne comprenait pas le concept de la punition, ça elle l'avait plutôt bien intégré du vivant de sa mère, mais plutôt pour tout ce que cela faisait ressurgir. Si Caleigh avait pleuré en se dirigeant vers ce couloir, pour attendre devant la porte du bureau du Professeur, c'était simplement parce qu'elle était en proie à une sensation nouvelle qui était la peur. La peur que tout recommence, qu'elle soit à nouveau l'objet de la colère des uns et du désir de blesser des autres.

    Quand Adam avait tendu la main devant elle dans l'attente d'une copie de sa part et que Caleigh n'avait pas répondu à son geste, il avait employés des mots qu'elle ne connaissait que trop bien et son cerveau avait assimilé le tout à ces incessantes menaces de punition de sa mère. Pourtant on lui avait dit que tout serait différent ici, qu'elle vivrait mieux et que tout ce passerait bien. Mensonges s'était elle surprise à penser. Un peu plus et elle aurait été trouvé Mr. Xavier – comme elle l'appelait parce que sa mère lui avait apprit à appeler les hommes par Mr – pour lui faire ravaler ses belles promesses, persuadée qu'il l'avait abandonné.. Et il ne fallait pas abandonner Caleigh, à moins d'en subir ses crises.

    Heureusement qu'on lui avait expliqué ce que cela signifiait d'être punie par Adam Templeton, aidant la jeune fille à comprendre qu'il y avait une sacré différence entre l'injustice qu'elle vivait avec génitrice et le fait de payer de son manque de rigueur ici.
    Et les larmes s'étaient arrêtées, effacées par des mains un peu tremblantes qui s'occupèrent ensuite de prendre un cahier et de rejoindre l'emplacement qu'elle occupait alors, observant les mutants de l'institut faire des aller-retour, quand ils ne traversaient pas les murs et que sais-je encore.

    Cela ressemblait plus à un spectacle de cirque qu'à une Institut, et Caleigh ne se sentait que davantage comme une bête de foire, obligée de faire le pitre pour se fondre dans le moule bien que malheureusement elle n'y parvenait pas.
    Pourquoi riaient-ils ? Pourquoi s'amusaient-ils ? Ne réalisaient-ils pas qu'ils seraient vus comme des créatures étranges, tout juste bonne à service de cobaye, lorsque le monde ouvrirait les yeux ? Cette question, évidemment, ne venait pas d'elle mais de quelques commérages qu'elle avait surprit dans les locaux de la grande demeure. Et autant l'avouer, cela la laissait un peu perplexe. D'une comment le monde pouvait-il ouvrir les yeux alors qu'il n'en avait pas.. Bha oui, concrètement c'était les habitants du monde qui avaient des yeux, alors évidemment partant du fait que Caleigh ne comprenait déjà pas que cette expression n'était pas à prendre au pied de la lettre, il semblait évident qu'elle ne pourrait pas comprendre l'ampleur de la question qu'elle avait entendu et qui tournait en boucle dans son crâne.
    Mais au fond, il lui semblait comprendre sans parvenir à réellement expliquer ce qu'avait pu vouloir dire cette personne.

    Un peu perdue, la jeune fille n'entendit pas la porte s'ouvrir et encore mois la voix du Professeur mais lorsqu'elle leva les yeux et remarqua qu'il lui faisait face, elle entra dans le bureau sans attendre bien que d'un pas un peu lent sans être traînant. La porte se referma derrière elle, et Caleigh sentit une boule gonfler dans sa gorge l'obligeant à se répéter que ce n'était pas comme avec sa mère. Pourtant elle fut presque tentée de rejoindre le coin comme quand on l'y envoyait de force. Heureusement qu'elle arrivait à retenir certaines pulsions sinon elle aurait eu l'air fine de se diriger derechef vers un coin de la salle, les mains dans le dos.

    « J'ai pris mon cahier.. » fit-elle en baissant les yeux sur le support qu'elle tenait toujours contre elle. « Mais j'ai oublié de prendre de quoi écrire.. » ajouta-t-elle en réalisant sa bêtise, levant vers Adam un regard presque honteux.
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This is my bad [Adam] Vide
MessageSujet: Re: This is my bad [Adam]   This is my bad [Adam] Icon_minitimeLun 4 Juil - 11:35


Le nombre de copies à corriger était tellement important que quand je regardais la pile je la voyais s'étirer jusqu'au plafond. Mais non loin de là, mon imagination me jouait souvent des tours. Il devait y'en avoir une trentaine. Bon d'accord par rapport à d'autres professeur ce n'était pas énorme mais rien que l'idée de devoir me coller à ma chaise pendant tout le temps de la correction me faisait sursauter. Depuis une bonne heure, je corrigeais donc une copie avant de faire quelques tours de mon bureau à cloche-pieds et me mettre à une autre copie. Et puis de toute façon, il était bientôt l'heure, j'attendais une élève qui n'avait pas rendu son devoir à temps (encore une copie de plus, je soupirais). Elle le ferait donc devant moi, une punition sans vraiment l'être. Je voulais que mes élèves travaillent, les plus passionnés étaient les plus intéressants mais ce n'était pas une raison pour laisser derrière ceux qui avaient des difficultés et cette jeune fille n'avait pas l'air d'une mauvaise graine. C'était donc un problème avec l'histoire. En tout cas c'était ce que j'avais supposé avec mon cerveau qui s'arrêtait rarement pour respirer.

J'ajoutais un commentaire sur la copie qui était sous mes yeux avant de l'envoyer sur la pile des copies corrigées. Je me levais alors d'un bond pour refaire le tours de mon bureau. Bon. 16H58. Autant la faire entrer dès maintenant car je ne savais pas comment j'allais tuer ces 2 minutes restantes de toute façon. Je sortis alors dans le couloir, elle ne sembla pas me remarquer. Allons-bon je n'avais pas tout mon temps. Bon en fait si. Mais j'avais du mal à rester sans bouger très longtemps. Je postais devant elle, mon pieds battant une mesure invisible jusqu'à ce qu'elle lève le nez vers moi. Je lui adressais immédiatement un grand sourire et lui fit signe d'entrer. Elle était devant moi et son pas lent comme si elle se dirigeait vers la potence me rendait malade. Je trépignais derrière elle en me mordant la lèvre de son manque de dynamisme. Une fois entrés, je refermais la porte derrière nous et la laissais s'asseoir à la place qu'elle voulait. J'attrapais leur livre de cours pour le feuilleter un instant avant de venir au pas de course vers elle. J'allais parler mais ne m'ayant probablement pas vu faire, elle commença en premier.

« C'est pas un problème c'est pas un problème ! J'ai de quoi faire ! Mais d'abord je voudrais savoir la raison pour laquelle tu n'as pas rendu ton travail. Tu n'as pas l'air d'une élève mauvaise ou perturbée. »

Je parcourais les pages du livre tout en parlant pour lui trouver un sujet qui correspondait au programme que je leur enseignais. Je finis par claquer une page avec un immense sourire. Je venais de trouver le sujet parfait. L'histoire moderne de l'Europe n'était pas très compliqué du moment que l'on suivait les faits.

« Tu me feras une petite dissertation sur les caractéristiques de l'époque victorienne. »

Inutile de préciser que le sujet se dérouler en Angleterre, cela me paraissait complètement évident. Je refermais vivement le livre, de manière un peu incontrôlée. Je grimaçais légèrement contre moi-même et mon peu de délicatesse. Quoique j'étais hyperactif tout en état délicat. Étrangeté de la chose. Je levais les yeux vers la jeune fille Caleigh Winters pour l'écouter. Je m'étais assis sur le bureau face à elle et mes jambes balançaient dans le vide sans donner l'impression de se fatiguer.
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