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 Your quiet heartbeats shine like millions.

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Your quiet heartbeats shine like millions. Vide
MessageSujet: Your quiet heartbeats shine like millions.   Your quiet heartbeats shine like millions. Icon_minitimeDim 17 Juil - 4:38


Your quiet heartbeats shine like millions. Tumblr_ljvhcotgai1qeyuguo1_500


    20h25, heure du Japon. Localisation, Tokyo, dans un petit hôtel huppé. Propriétaire : Di Falcone Impresas. Chambre 1201, dernier étage. Et, seulement pour frapper à cette porte, l'ennui.

    C'est long, l'ennui, je préfère encore la mort...

    Un claquement de langue impatient résonna contre les murs gris. L'attente. C'était tellement pénible. Ce que cela pouvait être éreintant, de ne rien faire. A écouter le vieux tic tac de l'horloge. Lancinant, cyclique, régulier, seul son bruit dérangeait le silence hormis la respiration irrégulière de la jeune femme allongée en travers sur le grand lit, l'entrecoupant de soupirs plus ou moins longs. Il était temps. Tendant lentement la main au dessus de son visage auréolé de longs cheveux roux, ses yeux bleus tout juste entrouverts, elle referma son poing dans le vide... La lumière s'éteignit alors, plongeant la pièce dans le noir. L'étage, d'un claquement de doigt, avait été privé d'électricité. Et, dans la pénombre, la jeune femme souriait largement. Elle attendit quelques instants encore, bien qu'elle sache que cela ne prendrait pas bien longtemps, avant de se relever. Pour son confort personnel, elle rendit une légère luminosité à la pièce, bien que toute relative. Chaussant ses Vivienne Westwood en cuir noir, l'une près du lit et l'autre à mi chemin, les ayant enlevée en marchant, elle sangla les trois lanières en sautillant sur un pied dans sa longue robe blanc cassé, humhumant un air d'un tout nouveau groupe, les Beatles, avant de se diriger vers la porte dans le noir d'un pas gracile. Dans le couloir, les gens s'agitaient. Enfin, elle savourait ce qu'elle avait déclenché : de l'agacement allant à la colère, et même un brin de panique chez les plus anxieux, craignant un tremblement de terre... Se demandant si l'électricité allait finir par revenir. Seulement si je le désire..., pouvait-on lire au coin des yeux moqueurs de la belle, passant sur eux sans retenir le moindre aspect de leur visage. Ah, ces pauvres humains, si fragiles, si prévisibles ! Si ennuyeux, même s'il était toujours drôle de voir à quel point. Le noir... Une peur classique, mais toujours efficace. Privez les de lumière, ils seront déboussolés. Incroyable. Même les animaux étaient mieux lotis par la nature. Et, si Mona ne pouvait se targuer d'être nyctalope elle non plus, au moins ne s'effrayait-elle pas pour quelques instants d'obscurité. Glissant sa main contre le mur, Mona dépassa tout ce beau monde pour rejoindre l'ascenseur, qu'elle avait lui aussi privé d'électricité, faisant grésiller les lumières autour d'elle sur son passage. Arrivé devant, elle lui intima de la laisser entre. Puis, montant dans la boîte de métal, elle referma rapidement les portes avant de croiser les bras en laissant son dos choir contre la paroi du fond. Elle lui ordonna ensuite mentalement le rez de chaussée, accélérant légèrement sa vitesse de descente et lui interdisant de s'arrêter à un quelconque autre étage que sa destination, ce que la machine fit. Pour combler l'attente, elle attacha ses cheveux d'une main experte en un chignon appliqué, pour se rendre présentable. Une fois dans le hall, elle se dirigea vers le comptoir le plus proche et appuya sur la petite sonnette avant de tapoter ses ongles sur le bois. Takashi apparut quelques secondes plus tard, visiblement contrarié mais essayant de le dissimuler derrière un sourire factice, alors que la voix jeune et distinguée lâcha simplement, dans un japonais impeccable – son père l'avait bien élevée :

    « Mon chauffeur est là ? »
    « Il vous attend déjà. »

    Un simple hochement de tête, et déjà, elle s'éloignait sans la moindre considération, avant de se raviser.

    « Oh, et le problème d'électricité, c'est réglé. »

    Fin sourire alors qu'elle ouvrit la paume dans son dos. Elle avait presque oublié. Par ailleurs, Mona d'ordinaire était avare de mot, ce soir elle lui faisait un petit cadeau. Par bonté d'âme, rien n'était moins sûr. Plutôt pour sa loyauté à sa famille. Ou alors une légère saute d'humeur, allez savoir. Sans traîner plus longtemps, elle se retourna avant de s'engouffrer dehors pour monter dans sa berline de luxe chinoise. Elle donna la destination à Dosan avant de se laisser tomber contre les fauteuils en cuir blanc, le regard tourné vers le dehors. Elle se remémorait les raisons de sa présence ici, et cela tenait en deux mots : son Père. Il le lui avait demandé, elle l'avait fait. Que n'aurait-elle pas fait pour lui, là résidait tout le mystère. Mais cela ne l'enchantait pas pour autant. D'argent, voilà ce dont il était question. Une réunion des riches investisseurs que le Club avait dans ces rangs. Son père était un homme occupé et elle y allait en sa qualité. Il n'y a qu'en toi que j'ai confiance pour ce genre de mission, voilà ce qu'il avait dit. Et puis, elle connaissait les affaires comme personne. Ce soir, Sebastian Shaw les avait réuni pour discuter de divers placements. Le Japon bénéficiait d'un vrai miracle économique depuis quelques années, ce qui le rendait attractif, et avait l'avantage géographique de se trouver pile entre les deux grandes puissances de cette époque. Il avait, apparemment, décider d'y établir son fief dans un futur proche. Il préparait donc le terrain, à l'aide de ses précieux collaborateurs... Et, surtout, de leurs fonds personnels.

    Le lieu de rendez-vous était restaurant honorable, réservé entièrement pour l'occasion. Ni un bouge, ni un palace, il ne recelait certainement pas la classe du Club mais avait l'avantage de la discrétion. La voiture la déposa juste devant, et elle le regretta en voyant sa montre. 20h48. Elle n'avait pas déjà pas envie d'être à l'heure, mais encore moins à en avance. Une moue capricieuse tordit sa bouche alors qu'elle se résigna à sortir et à congédier Dosan. Il reviendrait dans trois heures, tel le carrosse de Cendrillon. Cela lui tira un rictus amusé alors qu'elle traversait la route, ses pas claquant contre le bitume. Finalement, elle s'arrêta sous un lampadaire pour sortir son étui à cigarette de son sac duquel elle retira une Dunhill, puis un zippo de la même marque, tout fait d'argent. Alors, elle l'alluma, les yeux dans le vague, et tamisa l'éclairage. Elle aimait être en lumière, mais pas trop. Non pas parce qu'elle était une femme seule dans la rue, ça elle s'en foutait. Plus pour préserver une aura de mystère autour d'elle, le temps de rejoindre sa place à l'intérieur. Elle arriverait à 21h01, parce qu'elle l'avait décidé. Alors, de nouveau l'attente. Le cours des choses...
    Un éternel recommencement.
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