.../////♣ Tout le monde dort, ou presque

La journée avait pourtant très bien commencé, mais la soirée allait tout gâcher. Même si nous sommes pour certains majeurs, ou indépendant depuis une longue période, nous devions obéir à certaine règle, et l'une d'entre elle pouvait être qualifiée d'abominable. Dès que le couvre-feu est lancé, nous n'avons plus le droit de sortir de notre dortoir, étant donné que nous sommes que des étudiants. Cela me chagrinait beaucoup, car il allait y avoir une manifestation en ville, et je trouvais cela bien dommage de ne pas pouvoir y assister. Dès que le repas du soir, fut servit, je ne pouvais pas m'empêcher de regarder l'horloge du petit salon, voyant les minutes défilées à grande vitesse, et quand onze heures retentît, mon coeur s'arrêta de battre pendant deux secondes. Il fallait se coucher !

Le couvre-feu était lancé dans l'institut, toutes les lumières de la vieille bâtisse s'éteignirent. Il était l'heure pour tous les élèves de se coucher, alors qu'il n'était que vingt-trois heures. Comme toutes les filles de mon dortoir, je me trouvais sagement dans mon lit, je ne fermais pas les yeux, car je n'avais pas sommeil. Je me demandais bien pourquoi le professeur Charles Xavier nous faisait coucher aussitôt. Si je voulais avoir une réponse, je n'avais qu'à lui demander, mais je n'osais pas faire une telle chose. J'avais peur qu'il me renvoie, ou bien qu'il est une mauvaise impression sur moi, alors je préférais me taire. Même si cela est sans doute inutile, parce que notre cher professeur est télépathe et qu'il peut lire dans nos esprits comme dans un livre ouvert. Les minutes défilaient à une lenteur déconcertante, j'avais l'impression que cela faisait des heures que j'étais dans mon lit. Malheureusement, cela ne faisait que dix minutes que les lumières étaient éteintes.

Cela faisait maintenant une heure que je me tracassais l'esprit, ne trouvant pas le sommeil, j'avais décidé de violer le couvre-feu. Je me levais doucement, sans faire le moindre bruit et je me dirigeais vers le lit de l'une de mes camarades. Je m'approchais de Jean Grey, j'aimais beaucoup cette jeune fille, un peu trop sérieuse à mon goût, mais très agréable de vie. J'avais envie de lui faire-faire des bêtise avec moi, oui je sais se n'est pas très sérieux tout ça, mais bon, on est jeune et il faut en profiter. Je posais mes mains sur son corps afin de la secouer, et je lui murmurais ces paroles :

- Et, Jean, réveille-toi ! Et réveille-toi ! Dis-je à voix basse et en secouant la jeune femme.

J'espérais que Jean allait se réveiller, et qu'elle accepterait de me suivre, même si on ne va pas en ville, ce n'est pas grave. Du moment que l'on quitte les lieux pour une petite durée de quelques heures, et puis on se retrouvera entre fille, cela ne peut être que chouette.