Un jour de congé, depuis le temps que j'attendais çà. J'étais parti très tôt a la fraiche du cirque.

Quoi de mieux que de se prélasser au soleil toute la journée, j'avais fait pas mal de kilomètres avant d'arriver dans ce parc bizarre, si propre et si calme. Un château qui devait appartenir a une famille très riche se dressait devant moi.

J'étais allongé même affalé sur un banc de pierre, magnifiquement taillé, sous ce soleil qui tapait déjà fort. Il devait même pas être dix heure. J'étais si bien sur mon petit piédestal. Au loin, je pouvais apercevoir les habitants du château qui passaient par intermittence devant les fenêtres.

Deux heures et une sieste plus tard, une envie de se dégourdir les pattounes, ah oui! Un chat, une fois et demi plus gros que la normal, ne marchait pas sur des pieds ! A l'habitude, j'arborais un pelage très noir avec de petites taches grisonnantes typé léopard et des yeux noirs.

Relevé, je m'étirais pour ensuite descendre du banc. Je marchais sans inquiétude le long du chemin qui conduisait au château, on entendais les petits cailloux s'entrechoquer sous mes pattes. Arrivé au bout du chemin, je montais les quelques marches qui me séparaient de la cour. A découvert, je la traversais en espérant de pas être vu pour finir collé contre le mur. Il ne me restait que quelque pas jusqu'à l'entrée. Je me demandais si je pouvais avoir quelque chose a mangé si je rentrais et que je faisais les yeux doux. Qui tente rien, n'a rien!

Je grimpais le perron, passais l'immense double porte entrouverte...C'était incroyablement grand même pour un chat de grande taille. Les habitants passaient et repassaient dans le hall, devant moi sans me voir.

Mais ce qui me frappait, c'est encore et toujours cette odeur. Je la sentais de plus en plus souvent, a croire qu'elle était incrustée dans mon nez. Cette odeur était partout ici, tapis, murs, objets...mais il y avait un peu quelque chose de différent, c'étaient plutôt deux odeurs, dont une plus douce que je connaissais très bien et l'autre qui était la même mais plus forte...plus masculine. Je venais de trouvais enfin la différence entre les femmes et les hommes qui me ressemblaient. Le seul inconvénient, c'était que je ne pouvais pas savoir combien ils étaient.

Après avoir regardé tout ce petit monde allait de droite a gauche ou inversement. Je me dirigeais vers une porte dérobée pas loin, entrouverte, qui ressemblait aux murs. Quand je fus rentré, je vis un grand bureau tout aménagé, quatre fois plus grand que ma caravane.

Il faisait encore meilleur et plus chaud que dehors, alors pourquoi ne pas s'installer un peu pour encore dormir ? Je sauta sur le premier fauteuil capitonné, fis quelques tours sur moi même pour finir allongé en une énorme boule de poils noir a taches grises et deux oreilles qui dépassaient.

Je finissais par somnoler et m'endormir sur le fauteuil le plus douillé que je connaissais...