Après avoir vécu un moment plutôt tragique au sein du siège secret de la CIA désormais totalement détruite, Erik et Charles Xavier avaient décidés d'ouvrir une école pour jeunes mutants. Cette école était initialement le manoir dont avait hérité Charles et, puisqu'il y vivait seul avec Raven, autant accueillir plus de personnes. Au début ils étaient trois, Alex, Hank et Sean, puis plusieurs élèves firent leur apparition après que Charles soit allé les chercher. Grâce au Cerebro, Xavier avait accès à tous les mutants qui se trouvaient sur la planète. Malheureusement, il ne pouvait pas tous les récupérer et la majorité d'entre eux déclinaient l'offre de Charles. Son école commençait à prendre vie, il voyait le regard des jeunes mutants, tous rassurés d'avoir des personnes pour les guider. Ils étaient également beaucoup plus autonome avec leurs pouvoirs depuis qu'ils s'entrainaient. Il le fallait bien, après ce qu'il était arrivé quelques jours plus tôt, les mutants devaient être prêts à se défendre.

Sa dernière trouvaille avait été un jeune enfant. Enfin, sa trouvaille, pas exactement. Une de ses élèves, Rosalie Jones, avait vu ce petit garçon dans un Orphelinat et elle avait bien évidemment découvert qu'il s'agissait d'un mutant. Aussitôt, Charles en fut informé. Pour lui, il était presque impératif de trouver cet enfant, car il pouvait non seulement être en danger à cause des humains mais aussi à cause de Sebastian Shaw. Il savait de quoi ce dernier était capable et comment celui-ci "formait" ses mutants. Le lendemain de l'annonce de Rosalie, Charles était déjà en route pour aller retrouver l'enfant. Il se servit de son don de télépathe pour parvenir à ses fins. L'enfant se trouvait dans une forêt, seul. Charles sortit de son véhicule et commença à passer les arbres, à la recherche de l'enfant. Il posa son index sur sa tempe et continua son chemin, cherchant à avoir un lien avec l'enfant. Lorsqu'il crut apercevoir une présence, il marcha plus rapidement. Ses pas le menèrent vers... rien du tout. Le mutant était encore là, mais où ?

/ Tu n'as pas à avoir peur. /

Charles venait d'entrer en contact avec l'enfant par télépathie.

/ Je m'appelle Charles. Je ne te veux aucun mal tu sais... /

Jamais encore Charles n'avait eu à parler à un enfant et il trouva cela bien difficile. Peut-être qu'il s'y prenait mal, mais il espérait ne pas le faire fuir, au risque de mettre la vie du petit garçon en danger.

Il avait entendu des bruits de pas, des pas qui accélérait, qui s’approchait de lui, pris de panique il se transforma, en écureuil, souvent il se transformait en le dernier animal qu’il avait vu, parfois il voulait se transformer en quelque chose et ce ça ne fonctionnait pas ou il se transformait en autre chose. Quand il avait peur, il avait tendance à se transformer en un petit animal et quand il était en colère en un animal plus menaçant, par chance, ça ne lui arrivait pas souvent. Le jeune enfant vit l’homme qui arrivait sous la branche où il était, il le regardait du haut de la branche, toujours en écureuil. Liam avait beaucoup de mal à faire confiance aux hommes, à cause d’un homme en particulier, qui avait été très violent avec celui-ci, d’ailleurs il en a gardé plusieurs marques sur son dos. Il fut surpris quand il entendit quelque chose, ce n’était pas comme d’habitude, la voix semblait être à l’intérieur de sa tête.

/ Tu n'as pas à avoir peur. /

Comment l’homme avait fait, Liam ne comprenait pas, jamais ce n’était arrivé avant, il ne bougea pas, il ne parla pas non plus. Puis ça recommença, il entendit à nouveau une voix dans sa tête…

/ Je m'appelle Charles. Je ne te veux aucun mal, tu sais... /

Donc, cet homme s’appelait Charles, comment il savait qu’il était là. Comment faisait-il pour lui parler? Ne pouvant pas lui parler en écureuil, il se transforma, pour être à nouveau lui, un humain. Il resta assis sur la branche, il n’osait pas descendre pour le moment, mais étant un curieux de nature, il voulait savoir comment il faisait pour lui parler dans sa tête, mais aussi comment il avait sût qu’il était là. Du haut de sa branche, il se sentait plus en sécurité, car il était n’inaccessible et il pourrait se sauver rapidement en se transforment à nouveau, enfin s’il y arrivait, il dit ensuite de sa petite voix…

— Comment t’as fait?

Il lui demandait comment il faisait pour parler à l’intérieur de sa tête. Mais, aussi il lui demandait comment il avait fait pour le trouver, pour savoir qu’il était là, quelques mots qui voulait dire beaucoup. Il n’avait pas confiance, il était méfiant. Il était maintenant visible, car la branche n’était pas cachée par des feuilles. Il ne disait rien d’autre pour le moment, c’est un petit très bavard, mais seulement avec les personnes en qui il a confiance et pour le moment Charles était un inconnu et une menace, même s’il lui disait qu’il ne lui voulait pas de mal, il avait déjà attendu cela et il avait fait l’erreur de croire cet homme, il ne voulait pas à nouveau faire cette erreur…

Malgré qu'il avançait encore de quelques pas, Charles n'arrivait à percevoir l'enfant. Peut-être qu'il avait développé un pouvoir d'invisibilité. Charles continua ses pas, doucement, sans faire trop de bruit. Il ne savait pas encore si le contact avec l'esprit de l'enfant allait-être concluant, mais il espérait. Finalement, une petite voix retentit. Charles fronça les sourcils et se mit à chercher la provenance de la voix. Elle semblait venir des arbres. Charles leva les yeux vers les branches, pensant que l'enfant s'y était réfugié. Tout ce qu'il vit, c'est un petit écureuil qui le fixait. Il n'y avait pas de doute, l'enfant était cet animal. Charles garda son index contre sa tempe, au cas où.

— Je n'aurais jamais pensé parler à un animal un jour...

Charles s'était parlé à lui même, tout en observant le petit rongeur. Il n'avait pas encore eu affaire aux mutants capables de reproduire la génétique des animaux, même si mystique devait en être capable avec son pouvoir. C'était assez amusant en fait. Charles regrettait de ne pas avoir Erik à ses cotés ou bien Rosalie, celle qui connaissait l'enfant. Un petit écureuil, ça va vite et Charles n'était pas sûr de pouvoir le suivre s'il venait à s'enfuir.

— Je me suis servi de mes pouvoirs. Tout comme toi, pour devenir un petit écureuil.

Un sourire apparut sur le visage de Charles. Il voulait montrer sa bienveillance à l'enfant, ne surtout pas l'effrayer. C'était vraiment très très étrange de parler à un écureuil, Charles ne cessait d'y penser. Il se serait mis à rire de lui même s'il n'avait pas été dans cette situation. Sans oser bouger, il continuait de fixer l'enfant, espérant trouver les mots justes pour le décider à redevenir lui même, ou au moins pour le faire descendre de l'arbre.

/ Tu vois, je peux entrer dans tes pensées et te parler en secret. C'est plutôt bien non ? /

Peut-être qu'à force d'utiliser son don, Charles arriverait à intriguer le jeune enfant. Mais cette situation allait lui apprendre à parler aux plus jeunes mutants. Plus tard, il sera certainement confronté à cela une nouvelle fois. Des tas d'enfants mutants étaient éparpillés dans le monde, pour la plupart sûrement effrayés d'être différent des autres. Il y en avait même en danger. Si des familles venaient à découvrir des choses étranges concernant leurs enfants, elles pourraient très bien tenter de s'en débarrasser ou pire, les faire suivre par des docteurs qui les enfermeraient soit dans un hôpital psychiatrique, soit dans un laboratoire pour faire des expériences. Charles voulait éviter ça et c'était le moment ou jamais.

Liam pouvait parler avec une voix d’humain même lorsqu’il était sous une forme d’animal, donc il pouvait rester en écureuil pour parler à l’homme, comme cela s’il devait fuir, il pourrait le faire assez facilement, étant très rapide sous cette forme. Il entendit l’homme parler, mais il ne parlait pas à lui, il se parlait à lui même.

— Je n'aurais jamais pensé parler à un animal un jour...

Le petit le regardait, il restait immobile sur la branche, fixait l’homme, il ne semblait pas méchant, mais Liam avait appris malgré son jeune âge qu’il ne fallait pas se fier aux apparences. Rosalie ne lui avait pas parlé de Charles, en tous cas pas pour le moment, il serait peut-être moins méfiant si elle lui en avait parlé ou encore si elle avait été là. Mais ce n’était pas le cas. Liam l’écouta, il était curieux, il savait qu’il n’était pas le seul à avoir des pouvoirs, puisqu’il savait que Rosalie avec des pouvoirs. Mais, il ne savait pas qu’il y en avait encore plusieurs autres.

— Je me suis servi de mes pouvoirs. Tout comme toi, pour devenir un petit écureuil.

Donc il avait des pouvoirs, Liam se demanda ce qu’il pouvait faire autre chose, alors il lui demanda.

— Tu peux faire autre chose ?

Le petit n’était pas encore prêt à se montrer sous sa vraie forme. Puis l’homme parla à nouveau dans ses pensées.

/ Tu vois, je peux entrer dans tes pensées et te parler en secret. C'est plutôt bien non ? /

— Oui… Comment t’as fait pour me trouver ?

Comment avait-il fait pour le trouver, comment il avait pu savoir que lui en écureuil était un humain, qu’il n’était pas un vrai écureuil. Finalement, il petit est revenu lui, pas volontairement, mais parfois il n’arrivait pas à rester longtemps en animal, mais il arriva à rester sur la branche, il resta assit sur la branche. Liam, était un petit garçon, il portait une paire de jean et un t-shirt rouge. Il ne savait pas où était ses vêtements lorsqu'il se transformait, mais il savait que lorsqu'il se transformait à nouveau pour redevenir un humain, il avait toujours ses vêtements sur lui, mais il ne s'était jamais vraiment demander ce qui advenait de ses vêtements lorsqu'il se transformait. C'était pas vraiment important pour l'enfant, l'important c'est qu'il ne se retrouvait pas sans vêtements lorsqu'il était a nouveau un humain. Il regardait l’homme, il se sentait un peu moins a l’aise, comme s’il était moins en sécurité, vu qu’il pourrait fuir moins rapidement, car il n’était pas sûr d’arrivé à se transformer pour se sauver si un danger survenait…

— Tu peux faire autre chose ?

Charles afficha un petit sourire bienveillant, mais également rassuré. Si l'enfant était intrigué, peut-être aurait-il envie de se montrer tel qu'il était. Rien n'était encore gagné, mais c'était déjà un bon début. Cependant, Charles hésitait. Devrait-il lui montrer l'étendu de son pouvoir maintenant ou plus tard ? Son choix se porta sur la seconde option, il devait d'abord être sûr que l'enfant ne soit pas effrayé par sa présence. Un petit pas de plus vers l'arbre, le doigt sur la tempe, le regard vers le haut et son éternel sourire sur le visage.

— Bien sûr, je peux faire d'autres choses.

Et Charles parla à nouveau dans l'esprit du petit garçon, essayant de tourner la situation au jeu, car les enfants ont tendance à aimer le jeu. Charles se souvenait que enfant, il adorait se servir de son don pour s'amuser. Parfois, il trichait même. Mais ce n'était pas le moment de se souvenir de son passé, il fallait aider l'enfant à prendre confiance. Le petit garçon, toujours sous sa forme d'écureuil, répondit à la question de Charles.

— Comment t’as fait?

— Je suis un mutant. Et, je pense que toi aussi.

L'enfant ne resta pas bien longtemps sous sa forme d'écureuil. Aussitôt, l'animal se changea en un petit garçon avec une paire de jean et un tee-shirt de couleur rouge. Charles n'avait pas besoin de sa télépathie pour voir que l'enfant semblait peu à l'aise sous cette forme. Charles ne s'avança pas, préférant garder un peu de distance entre lui et le jeune mutant. S'il faisait un pas, peut-être que le garçon prendrait ça pour une menace et fuirait. Charles voulait absolument montrer qu'on pouvait avoir confiance en lui.

— Tu aimes te transformer en animal ? Tu aimes les écureuils en particulier ou tu peux te changer en d'autres animaux ?

Il fallait poser ce genre de questions pour amener l'enfant à parler. Charles n'était pas sûr de l'efficacité de cette méthode, mais c'est tout ce qu'il avait en réserve. Il pourrait aussi entrer dans les pensées du petit garçon ou lui faire un tour de magie... c'était plutôt une bonne idée, de créer une illusion.

— Regarde. Un de mes pouvoirs consiste à créer une illusion.

Et là, un petit papillon apparaissait. Charles ne le voyait pas, mais il savait que l'enfant pouvait le voir, car c'est dans son esprit qu'il avait fait naître cette illusion. Un papillon, c'était mieux que faire surgir un animal susceptible d'effrayer le mutant. Le papillon ne resta pas longtemps et disparut. Il n'avait été là que le temps de quelques secondes.

Liam lui avait demandé s’il pouvait faire autre chose et celui-ci, lui répondit...

— Bien sûr, je peux faire d'autres choses.
— Tu peux faire quoi ?

Mais Charles ne lui répondit pas tout de suite, il répondit plutôt à sa prochaine question, à comment il avait fait pour le retrouver. Car, normalement un humain n’aurait pas pu savoir qu’il était un humain, malgré son apparence d’écureuil.

— Comment t’as fait?
— Je suis un mutant. Et, je pense que toi aussi.

Alors, d’après ce que le petit comprenais, c’est parce qu’il était un mutant qu’il avait pu le retrouver, le petit ne savait pas que des mutants pouvaient faire ça, à vrai dire il n’avait aucune idée de combien il pouvait y avoir de mutants à New York et aussi quel était leur pouvoir, la seule qu’il connaissait exception faite de Charles était Rosalie. Liam aurait aimer rester plus longtemps sous sa forme d’écureuil, mais il ne contrôlait pas encore parfaitement ses pouvoirs et il ne pouvait pas rester aussi longtemps qu’il le voulait en un animal, le seul qu’il arrivait à contrôler plutôt bien c’était en chien, il se transformait souvent en chien, son animal préférer, donc il se contrôlait mieux et pouvait rester longtemps en chien, d’ailleurs s’il avait un problème il pourrait peut-être se transformer en chien pour se sauver, en chien il courrait sûrement plus vite que Charles. Puis, le petit sortit de ses pensés pour regarder Charles qui lui posait une question.

— Tu aimes te transformer en animal ? Tu aimes les écureuils en particulier ou tu peux te changer en d'autres animaux ?
— Oui j’aime ça ! J’peux me changer en n’importe quel animal… j’ai juste à pensé à l’animal que j’veux et j’me transforme. Mais sa fonctionne pas toujours… des fois j’me transforme pas en l’animal que j’veux.

Le petit ne savait pas s’il en disait trop, s’il devait se méfier et ne pas répondre aux questions, mais pour le moment, l’homme n’avait rien fait pour lui faire du mal, il ne semblait pas lui mentir, il lui parlait de ses pouvoirs sans se cacher, il n’essayait pas de l’approcher trop rapidement comme certains le font ce qui le fait fuir la plupart du temps. Mais, lui, Charles, restait à une bonne distance, il s’était approché un peu lorsqu’il était en écureuil, mais pas de beaucoup, pas assez pour faire fuir Liam. Puis Charles lui dit…

— Regarde. Un de mes pouvoirs consiste à créer une illusion.

Le petit se demandait quoi regarder, mais il compris quand il vit un papillon, un magnifique papillon qui resta que quelques secondes, ce qui fit apparaître un petit sourire sur le visage de l’enfant. Puis il demanda curieux…

— Tu peux faire apparaître ce que tu veux ?

Il se demandait ce qu’il pouvait créer d’autre comme illusion. C’était un moyen de l’approcher de le faire devenir curieux, il devenait moins timide lorsqu’il se montrait curieux, il osait plus approcher, plus parler. Il pouvait même en oublier qu’il n’avait aucune confiance en Charles, mais pour le moment, il n’était pas prêt de bouger de l’endroit où il était. Il était bien sur sa branche, il se sentait en sécurité et comme il était petit et léger, il n’avait pas à craindre que la branche ne cède.

— Oui j’aime ça ! J’peux me changer en n’importe quel animal… j’ai juste à pensé à l’animal que j’veux et j’me transforme. Mais sa fonctionne pas toujours… des fois j’me transforme pas en l’animal que j’veux.

Par chance, Charles avait réussi à tirer quelques phrases au petit garçon face à lui. Une première mission réussie, se disait-il. L'enfant n'était peut-être pas réellement en confiance, Charles n'allait pas s’emballer après cette minime réussite. Il fallait encore sûrement beaucoup de temps pour que l'enfant se sente en sécurité. Le jeune mutant avait donc la capacité de se changer en n'importe quel animal. C'était un pouvoir extraordinaire, mais peut-être dangereux. Qu'adviendrait-il de cet enfant s'il venait à se changer en un animal et qu'un autre se battait avec lui ? Et pour les hommes, c'était aussi dangereux s'il se changeait en animal domestique pour ensuite finir dans une fourrière ou pire encore. Charles devait réussir, il n'avait pas envie de voir ce jeune garçon seul.

— C'est très bien. Tu dois beaucoup t'amuser.

Bon, peut-être ne fallait-il pas parler de s'amuser, mais s'il parler de danger, l'enfant aurait peut-être peur et pourrait être traumatiser par son pouvoir, on ne sait jamais. Charles ne voulait faire aucun pas de travers, il prenait son temps, s'amusait à faire quelques petites illusions pour amuser l'enfant et le mettre un peu plus à l'aise. Mais ce petit homme avait raison de se méfier des inconnus, c'était tout à son honneur. Le papillon avait disparu, laissant place à une nouvelle question de l'enfant. Nouveau bon point, il commençait à parler avec Charles. Peut-être se serait-ils rencontrés ailleurs, la discussion aurait été beaucoup plus simple.

— Tu peux faire apparaître ce que tu veux ?

— Oui, ce que je veux. Tu veux encore voir quelque chose ? Quelque chose de ton choix ?

Amuser l'enfant pour le mettre à l'aise, c'était bien, mais peut-être que Charles devrait également poser des questions plus personnelles afin de connaître les raisons pour lesquelles l'enfant était ici, seul en pleine forêt.

— Tu n'as pas peur tout seul dans cette grande forêt ? Avec qui vis-tu ?

D'après ce que lui avait dit Rosalie, une des élèves de son institut, le petit garçon était dans un orphelinat. Parler des parents de l'enfant, en demandant par exemple où il se trouvait, l'aurait peut-être rendu triste. Charles devait faire extrêmement attention, il ne voulait surtout pas risquer quoi que ce soit. L'enfant était toujours sur sa branche, confortablement installé. Charles avait donc sans cesse la tête en arrière pour pouvoir dialoguer avec le jeune garçon.

Liam lui avait parlé du fais qu’il pouvait se transformer en n’importe quel animal, il adorait, c’était pratique parfois pour se cacher, pour passer inaperçu, bref, ça lui était souvent très pratique. Même s’il ne contrôlait pas parfaitement ses transformations, parfois il se transformait sans le vouloir ou il n’arrivait pas à rester transformer aussi longtemps qu’il le souhaitait.

— C'est très bien. Tu dois beaucoup t'amuser.
— Oui, beaucoup!

Le petit savait que ça pouvait être dangereux, il avait déjà failli se faire attraper par des hommes qui ramassent les chiens errants, mais il avait réussi à se cacher dans une ruelle pour se transformer à nouveau en enfant et les hommes ont simplement continué leurs chemins en cherchant le chien, en vain. Liam avait regardé l’illusion du papillon puis il avait demandé à Charles s’il pouvait faire une autre illusion. Puis Charles lui répondit...


— Oui, ce que je veux. Tu veux encore voir quelque chose? Quelque chose de ton choix?

Le petit pensa un moment, il se demandait ce qu’il pourrait bien lui demander, le petit ne savait pas trop ce qu’il pourrait demander de voir, alors il lui dit…

— euh… n’importe quoi!

Liam était bien sûr sa branche, mais Charles devait sûrement avoir mal au coup, à force de le regarder assit sur cette branche, le petit descendit de sa branche, il était très agile, il gardait l’agilité des animaux même lorsqu’il n’était pas transformé, à le voir descendre on dirait qu’il était un singe, pourtant il était toujours sous sa forme d’humain. Il assit ensuite au pied de l’arbre, gardant une bonne distance avec l’homme, toujours prêt à se sauver si besoin. Puis Charles lui demanda…

— Tu n'as pas peur tout seul dans cette grande forêt ? Avec qui vis-tu?
— Non, j’ai pas peur, j’me sens bien ici… je sais pas pourquoi, mais j’suis bien ici. J’vis à l’orphelinat…

C’était peut-être son côté animal, c’est ce que son père lui disait quand il était encore en vie. Il aimait la nature, il s’y sentait beaucoup mieux quand dans l’orphelinat, où il ne se sentait vraiment pas à sa place, mais ce qui intriguait le petit c’était pourquoi Charles lui posait plein de questions, pourquoi il voulait savoir s’il avait peur dans cette forêt et avec qui il vivait. Alors il lui demanda…

— Pourquoi tu veux savoir tout ça?

Charles devait créer une autre illusion pour montrer à l'enfant l'étendu de ses pouvoirs. Un papillon, c'est bien, mais quelque chose de plus grand, c'est encore mieux. Charles se mit donc à observer les arbres, l'espace vert autour d'eux, puis, progressivement, un lac apparut avec une cascade, de belles fleurs, des oiseaux chantants et des papillons par centaine. Tout n'était qu'illusion et Charles ne put rester trop longtemps. Tout s'effaça après une minute et Charles sembla légèrement fatigué. Son pouvoir lui prenait beaucoup d'énergie, il devait travailler sur ça. Il n'y avait pas que ses élèves à aider, il devait également s'aider lui même.

— Je peux tout créer. Je n'ai pas osé faire venir d'autres animaux, je ne sais pas si certains te font peur.

En parlant de peur, Charles avait bien évidemment demandé à l'enfant s'il n'était pas effrayé de se retrouver dans cette forêt tout seul. Il pouvait arriver n'importe quoi. Même si Charles savait très bien d'où l'enfant venait, il était mieux de le faire dire par le garçon. Peut-être qu'il était même temps de parler de l'école. Si Charles arrivait à convaincre l'orphelinat de le recueillir, ce sera vraiment très bien. Évidemment, il devrait user de son pouvoir pour que cela fonctionnes. Il ne pourrait pas l'adopter et en même temps, il avait besoin de le faire venir si l'enfant le désirait.

— Non, j’ai pas peur, j’me sens bien ici… je sais pas pourquoi, mais j’suis bien ici. J’vis à l’orphelinat… Pourquoi tu veux savoir tout ça?

Cette question, il fallait s'y attendre et elle tombait juste. Charles prit une profonde inspiration et observa l'enfant. Il réfléchissait aux mots qu'il devait employer, à la manière dont-il devait tourner la discussion. Il pensait toujours qu'au moindre faux pas, l'enfant pourrait s'en aller. Dans le pire des cas, si l'enfant se sentait plus en sécurité avec Rosalie, la jeune fille pourrait lui parler de l'institut.

— Une jeune fille m'a parlé de toi. Rosalie. Je pense que tu te souviens d'elle. Tu sais, j'ai une grande école pour les enfants comme toi. On s'amuse bien là bas. Tu pourras même apprendre à te transformer en animal plus longtemps. Il y a beaucoup d'enfants qui ont des pouvoirs tout comme toi. Si tu veux, un jour, tu pourras y venir.

Le petit regarda la cassade, le lac si se formait sous ses yeux, les animaux qui apparaissaient devant lui, les oiseaux qui chantait, un sourire se forma à nouveau sur le visage de l’enfant, qui trouvait cela vraiment beau, il n’a rien dit, mais il regardait le paysage, jusqu’à ce qu’il disparaisse, puis Charles lui dit…

— Je peux tout créer. Je n'ai pas osé faire venir d'autres animaux, je ne sais pas si certains te font peur.
— Les animaux m‘font pas peur, ils sont gentils avec moi…

Il n’avait pas l’odeur des humains, enfin pas totalement, il avait aussi l’odeur des animaux, il prenait l’odeur des animaux quand il se transformait, la plupart des animaux qui l’ont rencontrer s’approchait le sentait, parfois il jouait même avec eux, où il passait simplement leur chemin. Un jour, il a même rencontré un loup, il s’est transformé en louveteau et il a jouer avec le loup et lorsqu’il s’est transformer en humain il a pu caresser le loup, qui l’a accompagner jusqu’au bout de la forêt. C’est pourquoi qu’il se sentait bien dans la forêt, contrairement à l’orphelinat. Puis il demanda à l’homme pourquoi il lui posait plusieurs questions, et l’homme lui répondit…

— Une jeune fille m'a parlé de toi. Rosalie. Je pense que tu te souviens d'elle. Tu sais, j'ai une grande école pour les enfants comme toi. On s'amuse bien là bas. Tu pourras même apprendre à te transformer en animal plus longtemps. Il y a beaucoup d'enfants qui ont des pouvoirs tout comme toi. Si tu veux, un jour, tu pourras y venir.
— Oui, j’connais Rosalie, elle est gentille. Y’a tu beaucoup d’enfants ?

Le petit semblait être intéresser, surtout quand il entendit le nom de Rosalie, tout de suite en entendant le nom de celle-ci il fut plus à l’aise, elle était gentille, il avait confiance en elle. Donc, si elle faisait confiance à Charles, lui aussi pouvait lui faire confiance. Il s’approcha donc un peu de Charles et ajouta…

— Mais je sais pas si les personnes à l’orphelinat faudrait que j’y aille dans ton école…

Liam le regarda, il avait la main dans une de ses poches, il touchait la photo qui était dans sa poche, une photo de ses parents, la seule qu’il avait. Puis Liam lui demanda…

— Elle est où ton école ?

Le petit se demandait à quoi pouvait ressembler une école de mutants, il n’a jamais été dans une école, on lui apprenait à lire et écrire à l’orphelinat, il y avait un professeur à l’orphelinat qui leur apprenait ce qu’il devait savoir. Le petit était d’ailleurs l’un des plus doué de sa classe…

— Les animaux m‘font pas peur, ils sont gentils avec moi…

Voila une bonne nouvelle. L'enfant semblait vraiment très intelligent et plutôt débrouillard. Charles fouilla un peu dans son esprit pour voir comment le jeune garçon se débrouiller avec son don. Il vit alors l'enfant se transformer en jeune louveteau alors qu'un loup était dans les parages. Il vit également que le loup n'avait pas mal réagit en voyant que le jeune louveteau était redevenu humain. Ne souhaitant pas chercher davantage dans l'esprit du petit garçon, Charles interrompit le contact et répondit à la question de l'enfant. Celui-ci avait voulu savoir comment Charles l'avait découvert. Charles expliqua alors que Rosalie avait parlé de lui et de son pouvoir mais il informa également le garçon qu'il possédait une école pour jeunes mutants. La réaction de l'enfant ne se fit pas attendre.


— Oui, j’connais Rosalie, elle est gentille. Y’a tu beaucoup d’enfants ?
— Oui, il y en a beaucoup. Il y a des grands aussi, mais ils sont très gentils.
— Mais je sais pas si les personnes à l’orphelinat faudrait que j’y aille dans ton école…
— Si un jour tu veux venir, je pourrais faire quelque chose. Je connais les histoires des grandes personnes... je peux réussir à te donner l'autorisation.

L'enfant était soudainement très curieux, bonne nouvelle, une fois de plus. Charles ne put s'empêcher de sourire, il était heureux de voir que l'enfant parlait. Celui-ci avait une main dans sa poche et Charles y prêta attention furtivement, pensant qu'il serait bon de lire encore dans l'esprit du jeune garçon, mais l'enfant s'était remis à parler.

— Elle est où ton école ?

Tiens, ce fut une très bonne question et il était juste que l'enfant sache où l'institut se trouvait. Bien sûr, Charles n'allait pas donner de détails, mais il aurait peut-être une idée en tête pour montrer à l'enfant comment était celle-ci.

— Ici, à New-York. Mais elle est cachée, pour éviter aux... personnes qui n'ont pas de bonnes intentions d'y venir. Regarde, elle ressemble à ça...

Là, Charles fit une nouvelle illusion. Les arbres semblèrent s'effacer à la gomme en laissant apparaître l'institut non loin d'eux. Il y avait des arbres autour de l'école, une toute petite forêt, alors, peut-être que Liam serait rassuré de voir que même là bas, il pourrait se promener à l'extérieur.

Le petit avait appris que dans la vie si on voulait quelque chose il fallait le faire soit même, il l’avait appris à ses dépends, lorsqu’il vivait chez son père adoptif, cet homme violent et dur, qui l’a battu à plusieurs reprises. L’homme ne s’occupait pas de lui, alors le petit devait se faire à manger alors qu’il n’avait que trois ans alors il se nourrissait surtout de fruit et légumes, de barre tendre qui était dans l’armoire, de tranche de pain ou il tartinait du beurre d’arachide parfois il y mettait aussi du Nutella par-dessus le beurre d’arachide ou encore de la confiture de fraise s’il en avait dans le frigo. Puis Charles répondit à sa question…

— Oui, il y en a beaucoup. Il y a des grands aussi, mais ils sont très gentils.

Le petit n’ajouta rien, ça l’inquiétait, beaucoup de grands, beaucoup d’hommes sûrement, lui qui ne faisait pas confiance aux hommes. Il n’aimait pas être proche d’homme, d’être touché, bref, comme il allait faire s’il y avait plein de grands là-bas, tout d’un coup, il avait beaucoup moins le goût d’y aller, même si ça voulait dire qu’il aurait pu voir Rosalie plus souvent, il aimait mieux la voir moins souvent et être avec des enfants plutôt que des adultes…

— Si un jour tu veux venir, je pourrais faire quelque chose. Je connais les histoires des grandes personnes... je peux réussir à te donner l'autorisation.
— Ah d’accord…

Liam touchait à la photo de ses parents qui était dans sa poche, il continua de la toucher en posant une question à Charles, lui demandant où était son école. Puis l’homme lui répondit…

— Ici, à New York. Mais elle est cachée, pour éviter aux... personnes qui n'ont pas de bonnes intentions d'y venir. Regarde, elle ressemble à ça...

L’enfant regarda les arbres disparaître pour laisser place à l’institut, elle semblait immense, surtout pour un enfant de cinq ans, qui était bien plus grands que l’orphelinat, qu’est-ce qui arriverait s’il se perdait? Tout d’un coup, il y avait de plus en plus d’inquiétude à propos de l’institut, il ne savait pas s’il voudrait y aller finalement… il dit simplement à Charles…

— C’est immense…

— C’est immense…

L'institut entouré Charles et Liam depuis un petit moment déjà, mais cela ne dura pas. Charles avait besoin de reprendre des forces. Il fit donc disparaitre l'illusion, laissant place aux arbres et au paysage qui avaient semblé disparaître quelques secondes plus tôt. Mais Charles n'en avait pas fini avec ses pouvoirs. Il essaya d'entrer dans l'esprit du petit garçon et ressentit une certaine inquiétude. Charles n'avait pas réussi son coup. Il fallait maintenant trouver les mots juste pour éviter à l'enfant de se faire une mauvaise idée de l'institut. Peut-être qu'il ne le suivrait pas après ça, mais ce n'était pas important. Charles ne voulait pas non plus forcer les gens à venir dans son institut, surtout un enfant. D'une autre part, il voulait protéger les jeunes mutants, au cas où.

— Oui, c'est grand mais, à l'intérieur, on s'y retrouve. Si tu veux, un jour, tu pourras y venir. Pas pour y vivre, non, plutôt pour voir comment c'est là bas. Rosalie pourrait t'y emmener si tu préfères être avec elle.

Rosalie était peut-être la personne en qui Liam avait le plus confiance. Charles ne voulait pas insister sur la discussion, c'est ainsi qu'il décida que pour lui, il était peut-être temps de partir. Si l'enfant voulait poser de nouvelles questions, il y répondrait volontiers, bien évidemment. Mais pour l'instant, la rencontre était toute récente, l'enfant devait peut-être instaurer beaucoup plus de confiance en Charles avant de l'écouter attentivement.

— Si un jour tu veux arriver à bien te servir de tes pouvoirs, te faire des amis comme toi, tu pourras venir. La porte sera toujours ouverte.

Charles avança près de l'arbre en regardant le jeune garçon. Il voulait que les paroles qu'il allait dire seraient bien entendues. C'était très important aux yeux de Charles, il y tenait. C'est donc de son regard le plus doux et de son sourire le plus sympathique qu'il parla à l'enfant, d'une faible voix, comme s'il y avait des risques que quelqu'un les entendent.

— Et si un jour, tu as des problèmes, si un jour, un mutant te fait peur, tu devras en parler avec Rosalie, si elle vient te revoir. C'est très important.

Charles pensa à Sebastian Shaw, mais il ne voulait pas faire peur à Liam en lui disant qui était cette personne, ce mutant. Dire à un enfant de quelques années qu'un homme était capable de tuer des personnes sur son passage pour récupérer des mutants dans son camp, c'était presque semblable à du suicide. Les intentions de Charles étaient nobles, il n'avait pas envie de causer un traumatisme dans l'esprit de l'enfant. En espérant qu'un jour, Charles puisse le revoir si jamais il ne cherchait pas à le suivre aujourd'hui. Rosalie serait aussi d'une grande aide. Elle serait le lien entre le professeur et l'enfant.

Le petit regardait l'institut, c'était immense, ce qui faisait un peu peur à l'enfant, il n'était pas habitué à voir des bâtisses aussi grandes, l'orphelinat était grande, mais pas autant que l'institut. Celui-ci avait peur de qui il pouvait y avoir à l'intérieur de l'institut, bon, Charles lui avait dit qu'elle était gentille ces personnes, mais on ne sait jamais, il pouvait y avoir des personnes méchantes et celui-ci avait le don pour tomber sur de vilaines personnes. Bien que c'est temps s'y il avait plus de chance. Puis l'homme lui répondit...

— Oui, c'est grand, mais, à l'intérieur, on s'y retrouve. Si tu veux un jour, tu pourras y venir. Pas pour y vivre, non, plutôt pour voir comment c'est là-bas. Rosalie pourrait t'y emmener si tu préfères être avec elle.

C'est sûr, que pour le petit c'était plus intéressant d'y aller avec Rosalie, car il la connaissait bien et qu'il avait confiance en elle, bien que Charles lui inspirait confiance, il avait encore plus confiance en Rosalie, il répondit donc à Charles...

— Oui, j'aimerais bien y aller avec... Rosalie...

Il ne voulait pas être méchant, il ne voulait pas laisser Charles croire qu'il ne l'aimait pas, mais il ne se sentait juste pas totalement à l'aise avec celui-ci, donc s'il avait le choix en une personne en qui il avait totalement confiance et une personne qu'il venait juste de rencontrer, c'était sûr qu'il choisissait la personne en qui il avait confiance. Puis Charles ajouta...

— Si un jour tu veux arriver à bien te servir de tes pouvoirs, te faire des amis comme toi, tu pourras venir, la porte sera toujours ouverte.
— D'accord... merci.

Le petit se disait qu'il pourrait y aller quand il serait un peu plus vieux, qu'il serait plus en mesure de se défendre, bien que l'idée de rencontrer d'autres personnes comme lui était très intéressante, il aimerait bien avoir des amis qui ont des pouvoirs comme lui.

Puis Charles s'avança vers lui pour lui dire...

— Et si un jour, tu as des problèmes, si un jour, un mutant te fait peur, tu devras en parler avec Rosalie, si elle vient te revoir. C'est très important.
— Pourquoi? Pourquoi c'est important?

Le petit se demandait pourquoi c'était si important, si le jeune homme lui disait cela, peut-être que c'était parce qu'il y avait une personne vraiment dangereuse...

— Oui, j'aimerais bien y aller avec... Rosalie...

Cette réponse n'étonna guère Charles. En réalité, il s'y attendait et c'était tout à fait normal. L'enfant avait établi une confiance envers Rosalie, elle était la seule à pouvoir faire quelque chose pour protéger l'enfant. S'il voulait venir avec elle, s'il était prêt, alors il viendrait. Charles ne voulait pas le forcer et il aurait pu, avec ses pouvoirs, mais ce n'était pas ses intentions, il n'était pas comme ça. Les seules fois où il usait de son don de persuasion, c'est lorsqu'il n'avait pas le choix. Sur les humains pour faire oublier toutes traces de mémoires en rapport avec un mutant, ou encore sur des personnes qui le voulaient bien ou qui étaient en danger. L'enfant était peut-être en danger, mais Charles avait comme un blocage, il ne pouvait pas faire son tour de magie sur un enfant indépendamment de sa volonté. La seule option était Rosalie et par chance, l'enfant avait répondu qu'il irait à l'institut avec elle. Intérieurement, Charles remercia Rosalie de lui avoir parlé de Liam et d'être celle qu'elle était. Sans elle, l'enfant aurait très bien pu avoir eu peur. Ce n'était pas le cas, tant mieux.

Alors, je lui dirais de te parler. Tu décideras avec elle. Tu pourras y réfléchir calmement.

Cette discussion, au départ calme, devînt un peu plus sérieuse. Charles avait mis en garde le jeune Liam sur la venue de mutants dangereux, il le devait. Le club des damnés était dirigé par un homme qui n'avait aucun scrupule à attaquer les humains, à les tuer. S'il enrôlait le jeune enfant dans son monde, qu'adviendrait-il de son innocence ? Il deviendrait comme Erik ? Une expérience ? Oui, Erik avait été une expérience, Sebastian Shaw usait de la colère et de la peur pour faire grandir son pouvoir, pour que son petit cobaye lui montre de quoi il était capable en manipulant le métal. Liam était un jeune enfant, il ne méritait pas que ce genre de chose lui arrive. Il devait être au courant, même si Charles hésitait, car il avait peur de l'effrayé...

— Pourquoi? Pourquoi c'est important?

... Mais peut-être en avait-il déjà trop dit. L'enfant posa une question, alors que pour cette fois, Charles n'avait pas envie de l'entendre. Il ne voulait pas y répondre, il ne voulait pas que Liam ait peur du moindre individu qui pourrait s'approcher de lui, et pourtant.

Parce que, si un mutant te fait peur, ne crois-tu pas qu'il serait bon d'en informer une grande personne ? On ne sait jamais. C'est ce qu'il faut faire, c'est tout. Peut-être que Rosalie saura t'expliquer mieux que moi.

Charles mit ses mains dans les poches et soupira discrètement.

Je pense que je t'ai tout dit. Si tu as besoin de venir me voir à l'institut, même pour rester qu'une petite heure, n'hésite surtout pas. Rosalie pourra t'y accompagner, je lui en donne l'autorisation.

Et il fit un sourire, comme pour prouver au petit garçon qu'il avait de bonnes intentions. Cette fois, il se dit qu'il était temps pour lui de partir, de laisser l'enfant réfléchir.

Tu arriveras à rentrer tout seul j'imagine. On se revoit bientôt ?