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 Ticket gagnant [PV Jean Grey]

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Ticket gagnant [PV Jean Grey] Vide
MessageSujet: Ticket gagnant [PV Jean Grey]   Ticket gagnant [PV Jean Grey] Icon_minitimeMar 31 Juil - 0:26


La Reine blanche aurait pu compter sur les doigts d'une seule main le nombre de fois où Roberto l'avait autorisée à quitter l'Atomic Club, depuis son intronisation au rang de Roi noir des damnés. Moins globe-trotteur que son prédécesseur, DaCosta faisait partie de ces leaders "cérébraux" qui préfèrent mûrir leurs plans des mois durant, anticipant chaque scénario possible dans l'intimité de leur bureau obscur pour ne mettre la machinerie en route qu'à la toute dernière seconde. Aussi la belle trentenaire rayonnait-elle, adossée à la rambarde métallique d'un détestable vert tilleul qui l'empêchait de plonger dans l'océan Atlantique.

L'après-midi battait son plein, sur l'esplanade de Coney Island, et comme tous les autres jours, une foule bigarrée bourdonnait autour des parcs d'attractions implantés à l'ouest de Long Island. Les hurlements paniqués, joyeux, les détonations et les rengaines des forains provoquaient une réconfortante cacophonie. Tout ceci n'était malheureusement pas du goût de la businesswoman, qui ne tarda pas à sentir poindre une migraine aiguë. Vite écœurée par les relents de barbe à papa et de cacahuètes grillées, la jeune femme en pantalon évasé blanc et veste de cuir du même ton immaculé se prit à regretter ses propres décisions. Se massant doucement les tempes des doigts, une paire de lunette de soleil sur les yeux, Emma se demanda si, au final, la tranquille Liberty Island n'aurait pas tout aussi bien fait l'affaire...


* Tu sais pertinemment que les jeunes adultes sont friands de fêtes foraines. Alors cesse de te plaindre, et pense à ta mission. Ou plutôt, à ton objectif : rencontrer Jean Grey. *

Le Club des damnés devait à Erik Lehnsherr d'avoir eut vent de l'existence d'une télépathe telle que la jeune rousse. Lors de sa brève participation au groupe de l'Atomic Club, le maître de magnétisme fit référence à une époustouflante fillette de douze ans, allant jusqu'à donner assez de détails pour que les damnés identifie plus tard l’intéressante recrue potentielle qui, toujours selon Erik, débordait de puissance. Le problème majeure du cas Grey se trouvait, ironiquement, dans sa surpuissance, qu'Emma ne parvenait pas à outrepasser. Brider la mutante relevant de l'impossible, et l'idée de recruter une adolescente en pleine puberté ne récoltant pas la majorité des suffrages, les têtes pensantes des damnés optèrent pour une mise en statut quo du dossier. Une décision qui évita probablement nombre de complications aux forces de DaCosta, mais qui rendit aussi possible l'entrée de Jean à l'Institut Xavier. Une nouvelle des plus fâcheuses, et qui provoqua une discussion des plus houleuses au sein de la hiérarchie du Club. S'opposèrent ceux qui rêvaient de posséder une membre de l’acabit de la jeune Grey aux modérés qui ne voyaient en la télépathe qu'une bombe à retardement ; selon le point de vue, l'entrée à l'Institut de la puissante mutante sonnait soit le glas des damnés, soit au contraire celui du Professeur X.

De mauvaise grâce, la Reine blanche s'élança dignement dans la foule, fouillant du regard les passants à la recherche d'une crinière de feu et d'une paire d'yeux émeraude. Volontairement, elle ne déploya pas sa télépathie, ce qui lui aurait pourtant immédiatement donné la position de sa cible. Seulement, à la demande exprès de son supérieur hiérarchique, la PDG de Frost international devait se garder d'user de ses dons, afin de retarder au maximum l'instant où Jean Grey comprendrait qu'une autre télépathe la traque.


* Dire que l'idée venait de moi, et que je n'en ai rien retiré d'autre qu'un ridicule "bien vu, Miss Frost". Mais il m'était impossible d'agir sans éveiller les soupçons du grand chef, à l'évidence. * Songea tristement la femme d'affaire manipulatrice en déplorant l'absence de lucidité du Roi noir.

Jean Gey à l'Institut, Emma s'était immédiatement penchée sur la possibilité de retourner la mutante contre ses pairs. Sachant que les dons de la jeune femme pouvaient, lors de crises, se révéler meurtriers, une excellente exploitation de l'élève modèle du professeur Xavier consistait à provoquer une des pertes de contrôles susmentionnées, si possible lorsqu'elle se trouve entourée d’étudiants de l'académie. Plus les rangs des X-men se clairsemaient, mieux se porteraient les affaires du Club. Naturellement, pour réussir la manœuvre, une rencontre préalable était nécessaire, dans le but d'analyser l'esprit de Jean et d'y dénicher la faille à exploiter, le bouton sur lequel appuyer pour libérer une déferlante psionique au moment voulu. Autant de choses que seule une télépathe confirmée saurait faire (mais encore fallait-il y penser...).
Jusqu'à ce point, Roberto s'en était tenu à un visage neutre. Pas impressionné le moins du monde, il lui avait fallu également entendre l'idée géniale de son bras droit pour consentir à une froide félicitation, articulée du bout des lèvres. Cette concession saluait la trouvaille de la Reine blanche, qui résolvait le problème majeur des damnés.

Les télépathes puissants savaient empêcher qu'on ne les localise par lecture de pensée conventionnel, et Charles Xavier possédait l'unique modèle de Cérébro breveté à ce jour. Car pour rencontrer Jean, il fallait savoir où la trouver. Or, l'emplacement de l'Institut état jalousement gardé, et même Erik Lehnsherr fut incapable d'expliquer aux damnés sa position. Comment planifier une rencontre lorsqu'on ignorait où trouver la personne, et que cette dernière ne lisait plus le courrier envoyée chez ses parents ? Réponse : en faisant parvenir, via le journal, une invitation à toute une journée dans un parc d'attraction pour Mademoiselle Jean Grey. Tous les mois, des jeux-concours étaient organisés par l'hôtel de ville, avec tirage aléatoire de cinq vainqueurs résidant dans la grosse pomme et sa proche banlieue. Ces loteries permettaient de gagner un ticket pour toute une journée d'attractions gratuites, un moyen d'encourager le secteur des loisirs de la ville (les heureux chanceux se chargeaient de vanter les attractions à leurs proches, qui, curieux, revenaient en nombre à Coney Island). De part ses accointances avec la mairie, le Club avait arrangé (autrement dit,
truqué) le dernier tirage pour que le nom voulu sorte. De cette façon, Emma se trouvait à peu près certaine de tomber sur Jean Grey en un lieu précis, et à une date connue. D'autant que la jeune rousse n'avait pas remporté une journée gratuite de visite d'un cimetière, mais vingt-quatre heures de montagnes russes, de tirs au pigeon et de palais des glaces. Les risques qu'elle dédaignât une telle occasion d'aller s'amuser frôlaient le zéro absolu, si on prenait en compte son âge.

* A vingt ans, à moins d'être vraiment dingue, on ne reste pas en permanence dans sa résidence étudiante. Enfin, moi, je sais que je ne l'aurais pas fait... * Se remémora brièvement la trentenaire, juste avant d'apercevoir les reflets cuivrés d'une longue chevelure d'un roux éclatant.
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Ticket gagnant [PV Jean Grey] Vide
MessageSujet: Re: Ticket gagnant [PV Jean Grey]   Ticket gagnant [PV Jean Grey] Icon_minitimeMar 31 Juil - 17:19


    Depuis qu'elle était arrivée à l'institut Jean se méfiait de la ville. Oh elle connaissait la ville, mais en ce moment elle était légèrement paranoïaque, peut-être bien la fatigue. Elle n'était que très peu sortie, elle craignait ce qu'étaient devenus ses pouvoirs. Oh avant elle sortait avec des pouvoirs incontrôlables, et elle avait tenu ainsi huit ans, quelle logique pensa-t-elle. Elle devenait cynique dès le matin, c'était mauvais. Certes le professeur avait bridé ses pouvoirs et Jean avait constaté une différence. Pourtant on n'effaçait pas huit ans de vie où elle avait été sous la force de ses pouvoirs. Si aujourd'hui Jean se méfiait de ses sentiments, il n'en n'avait pas été de même auparavant. Autant chasser ses pensées de son esprit, elle s'entraînerait bien cet après-midi, comme d'habitude. Son regard clair se posa sur le journal du jour. Autant s'occuper l'esprit avant de décider du programme de la journée. Elle regrettait d'avoir fait une pause dans ses études de médecine. Mais si tout se passait bien avec ses pouvoirs peut-être pourrait-elle reprendre ? Peut-être bien se dit-elle. Être docteur pourrait être utile au sein de l'institut.

    Elle pourrait ainsi soigner certains mutants. Cette pensée l'emplit d'une bonne humeur joviale tandis qu'elle tournait les pages du journal. Elle fronça les sourcils en voyant son nom affiché dans le papier. Elle crut d'abord qu'elle rêvait mais les mots étaient bel et bien là. Un bon pour un parc d'attraction ? Qu'est-ce que cela voulait-il dire ? Jean n'était pas sûre de comprendre, surtout pour une fête foraine. Elle n'avait fait aucun concours. Pourtant c'était bel et bien son nom et prénom qui étaient affichés. Elle hésita, pourquoi pas après tout ? Une petite sortie lui ferait le plus grand bien, et puis, elle se contrôlait. Elle avait moins de migraine comme quelques mois auparavant, et elle risquait beaucoup moins de faire une crise au milieu d'une foule. La jeune femme hocha la tête, parfait alors. Elle se redressa, le journal sous le bras et traversa le manoir pour attraper une petite veste dans le hall et partir en direction de Coney Island. C'était partie pour l'aventure !

    La jeune mutante se sentait toute excitée et déjà ses pas la portèrent en avant. Elle prit un bus en direction de l'extérieur de New-York, cela devait être plus ou moins proche du manoir. Jean observa le paysage pensant involontairement à sa famille. Ils lui manquaient, énormément. La dernière image qu'elle conservait d'eux n'avait rien de glorieuse à dire vrai. Elle était née dans l'état de New-York mais c'était bien la première fois qu'elle passait autant de temps dans la grosse Pomme. Son regard clair se posa sur les engins de la fête foraine et elle descendit du bus. La télépathe pénétra les lieux et se mit à observer les manèges sans utiliser son bon. Elle se sentait étrangement tendue et Jean se stoppa devant un stand de tir. La mutante s'apprêtait à tendre son bon quand elle sentit une présence dans son dos et se retourna pour voir une femme. Juste une femme, pas de quoi se sentir autant alerte. La jeune femme sourit à l'inconnue.

    « Vous voulez passer avant moi ? Je doute réussir à ce jeu mais vu que ça m'est offert... Je me dis que peut-être. »

    Elle fit un sourire désabusé face aux cibles. Elle préférait laisser passer son ainée en première. Après tout, Jean avait bien remarqué que son homologue était beaucoup plus âgée qu'elle. Elle était ainsi, polie et gentille. Elle ne représentait pas forcément le mythe du bisounours. Après tout, sous cette carapace se cachait une jeune femme colérique et en proie à ses émotions. La mutante télépathe et télékinésiste ne se doutait pas une seule seconde qu'elle avait face à elle une mutante qui la cherchait. Jean ne savait pas qu'elle était cherchée, ni même connue. Elle se considérait juste comme une jeune femme incapable de contrôler ses pouvoirs, alors, non elle ne comprenait pas forcément qu'elle était forte... trop forte même.


Dernière édition par Jean Grey le Sam 4 Aoû - 22:12, édité 1 fois
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Ticket gagnant [PV Jean Grey] Vide
MessageSujet: Re: Ticket gagnant [PV Jean Grey]   Ticket gagnant [PV Jean Grey] Icon_minitimeMer 1 Aoû - 0:00


Ses prunelles étincelantes braquées sur la nuque de la jeune mutante, Emma louvoya au sein de la foule, obligeant si nécessaire les passants à s'écarter en usant de sa télépathie. Rapidement, comme animée par une puissance divine forçant le peuple à lui ouvrir la voie, la Reine blanche se positionna juste derrière Jean, face à un stand de tir à la carabine tenu par un forain à la queue de cheval. D'un geste ample, la businesswoman releva ses lunettes de soleil sur son front, dégageant ses yeux d'un bleu clair limpide et cristallin. L'animateur, de son côté, ne cessait de haranguer bruyamment les New-Yorkais de passage, répétant à qui voulait l'entendre :

« Approchez, approchez ! Cinq essais pour cinq dollars ! Vous mettez dans le mille trois fois, et c'est gagné ! De superbes lots à remporter : peluches, modèles réduits, et autres merveilles ! Approchez, mesdames et messieurs ! »

Sous cape, la distinguée trentenaire grimaça. Le timbre rauque (quasiment guttural) du baladin lui arrachait les tympans, sans compter ses yeux de fouine louchant sur les chutes de reins des demoiselles, et sa tenue complètement dépareillée. Loin de paraître répugnant cependant (il arborait la vingtaine agréable à regarder, avec un teint bronzé et une musculature sèche, piquetée de tatouages décolorés), le responsable du stand de tir dégageait une impression de grossièreté primitive qu'une petite lecture de pensée confirma à la dédaigneuse PDG de Frost International.

* Il tient plus du babouin que de l'homme, celui-là... * Songea, acide, la femme d'affaire, en se préparant à aborder sa voisine subtilement.

L'intéressée, pleine de surprises, prit les devants, proposant à Emma de la précéder, un grand sourire candide aux lèvres. Encore un problème, avec les télépathes : comme on ne pouvait pas sonder leur esprit, ils étaient tout à fait à même de surprendre par des décisions inattendues. En un éclair, la vis-à-vis dejean effaça toute trace de dégoût de son délicat visage, remplaçant l’écœurement que lui évoquait la fête foraine et ses clients par son expression coutumière respirant la douceur, la politesse et la convivialité. Retournant un sourire éclatant à son interlocutrice, elle la remercia d'un timbre allègre et léger, teinté de stupeur :


« Oh, vous me laisseriez passer ? C'est vraiment trop aimable de votre part ! Merci de me le proposer, en tout cas. Hum... Réfléchit-elle à toute vitesse en tâchant de juger où son intérêt se situait. En haussant les épaules, elle improvisa sur le tard : Puisque vous m'en donnez l'occasion... J'aurais tort de me priver ! Allons-y, donnez-moi donc un fusil. » Pria-t-elle d'un ton un peu trop autoritaire au forain, tout en tendant un billet de cinq dollars à ce dernier.

Apparemment, le jeune homme aimait les blondes autoritaires, aussi loin que la télépathe put en lire dans ses pensées du moment. S'efforçant de ne pas lever les yeux au ciel, elle se saisit de l'arme à air comprimée, mit en joue et entama un babillage de circonstance pour amorcer le dialogue entre Jean et elle.


« Ah la la ! Soupira la comédienne J'avais hâte de trouver une attraction où me passer les nerfs. J'adore les fêtes foraines, n'allez pas croire ! Mais tout de même, c'est lassant...A chaque fois que je m'y rends, il se trouve des prestidigitateurs me pensant assez crédule pour gober leurs abracadabrantes histoires de magie. Tenez ! Il y a cinq minutes, un homme prétendait être en mesure de lire dans mes pensées. Ha ha ha... Non mais, sérieusement, ais-je l'air si simple à berner ? Qui avalerait pareilles sottises ? » Fit la tireuse, hilare, en prenant sa voisine rousse pour témoin.

Emma n'avait jamais prit la peine d'apprendre à tirer avec une arme. Elle se reposait davantage sur ses dons, son intelligence, son charisme, voire ses charmes, pour obtenir ce qu'elle désirait. Aussi ne se sentit-elle pas à son mieux, fusil en main, à tenter d'aligner le canon avec l'un des trois ballons de baudruche qui se balançaient insolemment sous son nez. Le premier tir se perdit dans le décor, tout comme le second. S'interrompant un instant, la Reine blanche déclara, une expression indécise sur les lèvres :


« Honnêtement, je ne pensais pas être à ce point mauvaise... J'aurais juré pouvoir toucher l'un de ces ballons sans mal. D'un autre côté, ça reste défoulant, de tirer à la carabine. Même si je ne touche pas ma cible, je peux toujours imaginer que je crible de plomb mon patron ! »

Sur cette plaisanterie, la trentenaire expira longuement par la bouche, promenant son ébauche de viseur sur les trois objets à éclater pour gagner un lot, et fit feu à deux autres reprises. Les deux tirs manquèrent leur objectif, laissant la télépathe avec une seule munition, et trois ballons à toucher. Le forain, goguenard, enfonça une porte ouverte en prévenant très inutilement :

« Ça m'a l'air mal parti, votre affaire... Allez, essayez d'éclater un ballon, au moins. A partir de maintenant, si vous mettez dans le mille, je vous redonnerai un plomb. » Offrit le tatoué en s'accoudant au stand, dans une pathétique manœuvre de séduction.

Biceps gonflés, son torse moulé par un tee-shirt trop petit, il lança à Emma une œillade qu'il espérait charmeuse, mais qui ressemblait plus à un coup d’œil torve de pervers sexuel. Intriguée, elle explora un peu les pensées du jeune homme, découvrant que derrière cette démarche commerçante se dissimulait un petit numéro de séduction adressé à Jean. Les rousses avaient plus de succès que les blondes, chez ce gentleman du dimanche.


* Je pourrais l'obliger à me donner plus de munitions... Ou lui suggérer de sauter par-dessus la rambarde pour impressionner l'élue de son cœur. Pauvre insecte qui se figure m'impressionner avec son teint cuivré ! Je te tuerais d'un battement de cils, si l'envie m'en prenait.. * Siffla en son for intérieur l'envoyée du Club des damnés, qui résolut de privilégier une approche plus diplomatique.

Sur un ton faussement menaçant, elle pointa sa carabine sur le forain, feignant de le menacer avec un grand sourire :


« J'ai une meilleure idée : vous me donnez le lot de mon choix, sinon je vous tire mon dernier plomb entre les jambes. Qu'en dites-vous ? »

Le souffle coupé, queue-de-cheval ouvrit de grands yeux estomaqués, avant d'exploser de rire (un rire franc). Tapant du poing sur le comptoir, il déposa deux plombs supplémentaires face à la trentenaire au regard envoûtant.

« J'les aime bien, les clientes dans vot'genre ! Alors, pour pas que vous m'ayez menacé les bijoux de famille pour des prunes, et pour les jolis yeux d'vot' copine avec la veste, là, j'vous laisse deux autres chances. Les gâchez pas, surtout. Ce s'rait dommage. »

Poursuivant son petit jeu de sous-entendus qui ne manquerait pas d'intriguer Jean, Emma regroupa ses dernières munitions, et, le plus sérieusement du monde, déclara d'un ton débordant d'assurance :

« Dans ce cas... Je vais arrêter de me retenir, et user de mes mystérieux dons para-psychiques pour guider mes trois prochains tirs en plein centre de ces baudruches. » Mentit-elle en agitant les doigts en l'air pour ajouter au mystère, tout en sachant que son affirmation aiguillonnerait forcément la curiosité de la véritable télékinésiste qu'était Jean Grey. Néanmoins, l'illusion s'estompa rapidement, puisque les deux tirs qui suivirent ne furent pas plus concluant que les précédant. Hilare, l'animateur s'exclama bruyamment, devant la foule rassemblée par le spectacle d'une belle trentenaire se débattant avec sa carabine :

« Faut y croire, mam'zelle ! La Magie, ça ne prend que si on y croit de tout son cœur. » Et le jeune homme de recommencer à rire en se tapant les cuisses.

Se composant une expression misérable, l'infortunée tireuse se retourna vers la jeune étudiante de l'Institut, lui jurant avec une sincérité parfaitement retranscrite :


« Si, par miracle, je gagne un lot, il sera pour vous, je vous en donne ma parole. Parce qu'à moins de m'avoir portée chance, je ne vois pas comment je réussirai à crever trois cibles... »

Alentour, les promeneurs, attirés par les éclats de rire du forain, cessèrent de discuter, observant un silence religieux tandis que l'anonyme joueuse se préparait à appuyer sur la gâchette. Un ange passa, puis, au ralenti, l'index de la businesswoman se plia sur la détente. Une détonation sèche claqua, suivie de l'explosion d'un premier ballon. D'une trajectoire surréaliste, le plomb ricocha sur la protection métallique entourant l'enceinte du ballon, provoquant un concert de tintements, au court duquel retentirent deux autres explosions de baudruche. La mâchoire descendue de six bons centimètres, queue-de-cheval avisa successivement les trois cibles touchées par la bourgeoise toute de blanc vêtue, qui lui souriait innocemment, et ne referma la bouche qu'au moment où le public rameuté se lança dans une série d'applaudissements. Encore sidéré, le propriétaire de l'attraction décrocha, avec la lenteur d'un escargot, la peluche de poussin qui constituait la récompense. Haute de quinze centimètres, elle embaumait le pop-corn sucré et l'iode, mais était très douce au toucher.

« Une promesse est une promesse... » Fit la Reine blanche en passant le poussin géant à la mutante qui l'avait laissée passer, souriant largement aux citoyens qui la félicitaient de part et d'autre du stand. S'éloignant de trois pas du comptoir, elle soupira, se passant une main dans sa chevelure, et fit volte-face, comme si une idée lui était brusquement venue.

« En fait, je crois que je vais avoir besoin d'un milk-shake. En vérité, Emma avait ces boissons ultra-caloriques et insipides en horreur. Mais la mission passait avant ses préférences gastronomiques. Est-ce que vous vous laisseriez tenter, vous aussi ? Ce n'est pas tous les jours que je défie les lois de la probabilité devant une témoin... Ça mérite amplement que l'on en discute, vous ne pensez pas ?» Incita délicatement la manipulatrice, en décochant un regard pétillant de malice à sa porte-bonheur. Ses doigts graciles jouaient distraitement avec une branche de ses lunettes de soleil.

[HRP]Je te laisse libre de choisir si Jean est ou non intervenu dans la réussite "miraculeuse" d'Emma :x002: [/HRP]


Dernière édition par Emma G. Frost le Ven 3 Aoû - 10:26, édité 1 fois
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Ticket gagnant [PV Jean Grey] Vide
MessageSujet: Re: Ticket gagnant [PV Jean Grey]   Ticket gagnant [PV Jean Grey] Icon_minitimeMer 1 Aoû - 20:22


    Jean sourit face aux paroles de la femme, après tout elle était timide de nature. Elle cacha son étonnement face à l'histoire du faux télépathe. La mutante savait que ce sujet était secret. Celui de relever au monde entier que les mutants existaient. Même si elle comprenait le désir du professeur de cohabiter avec les êtres humains. La rousse ne savait pas quoi en penser. En seraient-ils seulement capable, de cohabiter avec des êtres plus forts qu'eux que certains tueraient sans aucun mal ? La jeune femme observa les tires de la blonde et fit une petite grimace après ses paroles. Elle n'était pas douée, c'était une certitude que Jean avait et qu'elle ne put taire. Elle tenta juste d'enrober ses paroles d'un peu de douceur.

    « Je vous l'accorde. Mais nous sommes tous doués en quelque chose. »

    Et elle ? Une ancienne étudiante en médecine, en quoi était-elle douée ? C'était difficile à dire mais ses pensées furent détournées par l'intervention du vendeur. Elle l'observa et un long frissonnement l'envahit. Elle avait bien vu le regard de cet homme, les hommes avaient une fâcheuse tendance à la regarder ainsi. Elle se souvenait encore de son premier baiser et de la violence qui en avait suivi. Jean détourna le regard, sentant une sueur froide glisser entre ses omoplates. Elle ne devait pas paniquer pour si peu pourtant quelque chose en elle remuait ses tripes. Jamais ce porc ne poserait un seul doigt sur elle et elle lui accorda un regard. S'il le faisait, elle savait qu'il ne survivrait pas, qu'elle se protégerait. Car seule sa survie comptait, et avait toujours compté. Jean pourrait utiliser sa télépathie et lire dans son esprit mais elle n'y tenait pas vraiment. Son regard dégueulasse suffisait à lui donner la nausée, elle n'osait même pas imaginer ses pensées les plus salaces. Un sourire étira ses jeunes traits tandis qu'elle observa l'inconnue retenter son coup sans y parvenir réellement. A croire qu'elle n'était vraiment pas douée.

    La mutante jeta un regard noir à l'homme qui se moquait de la blonde. Comment osait-il ?! Elle posa son regard sur l'autre femme, ce n'était pas la peluche qui l'intéressait mais autre chose. Jean savait qu'elle ne devait pas faire cela mais ce fut plus fort qu'elle. Elle se concentra, son regard se fixa sur un ballon et elle sentit sa télékinésie picoter le bout de ses doigts. Le temps se ralentit autour d'elle et elle vit la balle surgir. Levant légèrement les épaules, son pouvoir s'intensifia. Elle ne le savait pas mais ses barrières psychiques bloquèrent ses pouvoirs qui se débattirent. Elle pouvait le faire, elle atteint un tel stade de concentration qu'elle oublia littéralement qui elle était. Ce qu'elle faisait ici et surtout, qu'elle n'aurait jamais dû faire ce qu'elle faisait. Ne pas jouer avec le feu mais elle jouait avec le feu. Le ballon éclata et Jean tituba tandis qu'un affreux poussin atterrit dans ses bras. Elle ne comprit pas tout de suite ce qui venait de se passer, se trouvant dans un état second. Elle leva son regard vert sur la femme qui lui proposait à boire. Ce fut là que cet étrange sentiment naquit, la peur, tout simplement.

    « Qui êtes-vous ? Je ne crois pas avoir entendu votre nom madame. »

    La mutante recula de quelques pas, serrant le poussin géant dans ses bras. Comme si l'espèce de chose rembourré de plume pourrait l'aider. Ses yeux se plissèrent. Qu'avait-elle fait par tous les saints ? Pourquoi cette femme la collait-elle tant ? Comment aurait-elle pu se douter qu'on la désirait ? Personne ne lui avait dit, comme personne ne l'avait réellement avertie sur le potentiel de ses pouvoirs. Jean représentait la seule mutante dans son genre, et cela allait créer sa propre mort. La rousse tendit la peluche de manière brutale en direction de la blonde pour que celle-ci prenne son trophée truqué.

    « Je ne devrais pas être là. Je n'ai pas le temps de boire avec vous. Je suis désolée madame. »

    Elle n'était pas désolée pour un sou, juste polie. Passant une mèche rousse derrière son oreille, la femme se figea soudainement. Son regard se figea dans le vide et elle ne bougea pas. Elle avait l'impression d'étouffer, d'être dans une cage. Elle cligna des yeux et revint péniblement à la réalité. C'était dur pour elle d'avoir soudainement ses pouvoirs bridés et cela avait des conséquences sur son comportement. Des sautes d'humeur en moins mais des absences en plus. Jean savait qu'elle n'aurait pas dû venir ici en voyant un simple bon avec son nom. Le fait que son nom apparaisse n'était pas normal. Et si cela avait été un piège ? Mais pourquoi et surtout qui ? La mutante regarda autour d'elle puis reposa son regard sur cette inconnue qui lui semblait soudainement très dangereuse. La mutante se comportait comme une enfant, comme la petite fille de douze ans qui avait reçu la visite de deux mutants huit ans auparavant. Comme la petite fille qui avait compris ce que valait ses pouvoirs et qui tenait tout un quartier sous son pouvoir. Comme la petite fille qui avait terrorisée ses parents, avant de grandir et d'oublier en partie ce qu'elle avait été. Un monstre en puissance, un bébé phénix.


Dernière édition par Jean Grey le Sam 4 Aoû - 22:12, édité 1 fois
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Ticket gagnant [PV Jean Grey] Vide
MessageSujet: Re: Ticket gagnant [PV Jean Grey]   Ticket gagnant [PV Jean Grey] Icon_minitimeVen 3 Aoû - 13:04


Le changement de ton alerta Emma tout autant que les signes extérieurs de tension de sa jeune interlocutrice : froncement de sourcils, contraction des pupilles, ainsi qu'un mouvement impulsif de retraite ; le corps entier de Jean criait sa méfiance à l'égard de la Reine blanche, qui, se pensant découverte, érigea de son mieux un rempart télépathique de dernière minute.

* Elle se serait introduite dans ma tête sans que je puisse le découvrir ? Cette petite a donc des dons à ce point supérieurs aux miens ? * Redouta la financière, soudainement mise à nue et stupéfiée par l'écart de niveau entre son homologue télépathe et elle.

Afin de donner le change, la trentenaire leva les mains dans un geste d'apaisement, se préparant à jouer l'innocente touriste ne comprenant rien à la situation. Si Jean l'avait démasquée, l'unique chose à faire était de quitter les lieux au plus vite. Toute la supercherie planifiée dans cette rencontre fortuite se basait sur l'anonymat d'Emma. Celui-ci éventé, la businesswoman se retrouvait sans atouts pour mener la discussion. Une unique question subsistait : si la mutante rousse avait effectivement fouillé ses pensées, pourquoi alors lui demandait-elle son identité ? Par soucis de discrétion ? Il fallait reconnaître qu'hurler soudainement "je sais pourquoi vous êtes en train de me parler !" ne serait pas une excellente idée, compte tenu de la politique en vigueur à l'Institut. Après tout, les deux demoiselles se tenaient au beau milieu d'une foule d'ignares humains inconscients de l'existence même des mutants... Jean visait-elle donc à se défaire de la Reine blanche d'une manière qui apparaîtrait comme logique aux yeux des passants ? Par exemple, en amenant son interlocutrice blonde à se démasquer par ses déclarations ? Si l'explication se trouvait là, la naïve télékinésiste risquait de s'en mordre cruellement les doigts. Son adversaire tenait déjà le verbe haut à des PDG de multinationales que la petite Grey apprenait tout juste à lire. Éviter de dire à voix haute la moindre phrase compromettante constituerait une plaisanterie pour la manipulatrice aux yeux bleutés.

Craintive, tête rentrée dans les épaules et peluche brandie comme en barrage à sa vis-à-vis en blanc, la cible du Club recula lentement, en une parfaite incarnation de l'adolescente terrifiée par un horrible monstre issu de ses pires cauchemars. Plissant les paupières, Emma réalisa que le comportement de la jeune mutante se teintait un peu trop d'irrationnel pour être véritablement qualifié de "stratégie de fuite". Les actes de Jean manquaient de cohérence ; il en émanait plutôt l'aura glaciale et haletante caractéristique de la peur primaire. Une forme insidieuse d'attaque de panique, qui surgissait fréquemment chez les nouveaux mutants découvrant l'étendue de leurs capacités.


* Peut-être n'a-t-elle pas découvert l'origine de mes motivations, finalement... * Reconsidéra l'inflexible femme d'affaire tout en restant à distance respectable de sa cadette rousse.

Pareille à un jeune félin surpris, Jean risquait de détaler par réflexe si Emma s'avisait de faire le moindre pas en sa direction. La priorité du moment était donc d'apaiser l'adolescente en lui parlant calmement, sans hausser le ton ni accélérer le débit de parole. Plus que les mots employés, l'intonation de la litanie joueraient sur le psychisme de la jolie étudiante aux yeux émeraude. Derrière son comptoir, Queue-de-cheval assistait à toute la scène, les sourcils haussés jusqu'à la racine des cheveux. Son expression indiquait clairement qu'il ne comprenait rien à ce qui se tramait. Lassée de sentir son regard de poisson pesant sur elle, la télépathe retarda sa prise de parole de quelques secondes, braquant ses iris dans celles du forain.


¤ Il ne se passe rien, par ici. Retourne t'occuper de tes clients, et oublie que tu nous as vues. ¤ Exigea la mutante des damnés au cerveau du garçon tatoué.

Brutalement inexpressif, l'intéressé se tourna avec la grâce et la légèreté d'un pachyderme, tirant un fin sourire victorieux de la maîtresse de ses pensées. Une épine en moins dans le pied, la prévenante trentenaire revint sur Jean, qu'elle découvrit plus rigide qu'une baguette, le pauvre poussin en peluche gisant entre ses doigts crispés.


« Est-ce que ça va ? » Demanda d'une voix soucieuse la PDG de Frost International dans l'unique but de passer pour une secourable passante.

Intérieurement, la fausse blonde décryptait ce qu'elle voyait, listant mentalement la liste des explications probables au comportement quelque peu aléatoire de la puissante mutante. De plus en plus convaincue qu'elle ne jouait pas la comédie pour échapper à la Reine blanche, cette dernière commençait à deviner que, sous des apparences de contrôle et de bonne santé psychique, Jean peinait encore à tenir la bride à ses dons. Ce qui constituait une excellente nouvelle pour les projets secrets du Club, mais compliquait nettement les choses pour la trentenaire en veste blanche. Toute sa machination reposait sur l'idée qu'une crise chez la télékinésiste se manifesterait suite à un déclencheur bien spécifique. Si il advenait qu'en vérité, ces crises ne suivaient pas le moindre déterminisme, pas la moindre logique ; en un mot, qu'elles surgissaient à n'importe quel moment, tout tomberait à l'eau.


* Sauf si l'emploi de ses dons est le déclencheur... A moins que ce ne soit le stress ? Une crise d'agoraphobie ? * Envisagea tour à tour Emma, avant de tenter une approche timide vers sa cadette télépathe.

D'une voix mélodieuse, aussi lente et apaisante qu'une gentille berceuse, elle avertit :


« Si vous voulez que je m'en aille, je le comprendrai. Je vous prie de bien vouloir m'excuser si je vous ai effrayé, cela n'était en rien mon intention. Et, comme vous le souhaitez, je vais reprendre cette peluche. Pas de problème. Néanmoins, pour ça, il va falloir que je m'approche de vous. Je ne vais pas vous faire de mal, ou essayer de vous toucher. C'est promis. Juste faire un pas, afin de pouvoir récupérer ce poussin. Mais, si jamais vous trouvez que je suis trop proche, faites-moi signe, ou dites-le moi. Je m'immobiliserai. C'est vous qui décidez. »

Consciente de marcher sur des œufs, la bras droit de DaCosta exécuta à la lettre sa promesse, découpant chaque mouvement avec d'infinies précautions, comme si elle agissait sous la menace d'une arme. Ce qui, par bien des aspects, était le cas. A dire vrai, Emma ignorait à quel point les dons de Jean se trouvaient développés. Peut-être la jeune mutante serait-elle capable de soulever la grande roue ? Ou de briser, par télékinésie, la nuque de la Reine blanche, au moindre mouvement suspect ? Refusant d'envisager trop longtemps les choses sous cette angle, l'experte négociatrice fit de son mieux pour apprivoiser la craintive rousse, murmurant à son attention de rassurants « Tout va bien... Lààààà...Tout va bien. »

Plus d'une fois, la beauté glacée fut tentée de lancer, en désespoir de cause, une sonde mentale en direction de son interlocutrice à fleur de peau. Juste au cas où il lui serait possible d'apprendre des choses sur l'Institut sas être découverte. Dans son état de nervosité, Jean était tout autant susceptible de libérer un typhon psionique que de ne plus avoir accès du tout à ses dons. Comme très souvent chez les mutants, la tétanie sous-entendait soit une "coupure de pouvoir", soit l'amorce d'une déflagration. Détail supplémentaire à prendre en compte chez les télépathes : en général, lorsqu'ils sombraient dans la peur, ces derniers se muraient instinctivement derrière un barrage mental interdisant toute communication.

* Donc, pas de récolte d'informations tant qu'elle sera aussi crispée... * Déduisit sombrement la reine du Club des damnés en récupérant délicatement la peluche gagnée au stand de tir.

« Il va falloir que vous la lâchiez... Je risque de la déchirer en tentant de vous l'ôter des mains actuellement... » Fit-elle remarquer avec un petit sourire contrit en prenant bien garde à ne pas entrer en contact physique avec Jean.

Celle-ci papillonna des paupières, l'éclat de ses yeux verts soudain ravivé par un retour à la réalité. Silencieuse, elle darda sur Emma deux prunelles suspicieuses et débordantes de méfiance. Aux aguets, la directrice générale de Frost International mobilisa ses défenses mentales, redoutant une tentative de lecture de ses pensées qui ne vint pas. Dans l'éventualité où elle n'aurait pas été percée à jour, la catastrophique tireuse prit une expression soucieuse, s'enquérant en sondant l'abîme émeraude des iris de sa comparse :


« Est-ce que vous vous sentez bien, mademoiselle ? Je ne suis pas médecin, mais... Je jurerais que vous venez d'avoir une sorte... D'absence. Est-ce ma faute ? »

Reculant en ramenant contre son torse la peluche désormais libérée de l'étau de la télékinésiste, la Reine blanche pencha la tête sur le côté, visiblement perplexe.

« Si vous vous sentez mal, je peux aller chercher un docteur, vous savez ? Je veux dire... Vous aviez vraiment l'air ailleurs, il y a quelques minutes. Peut-être qu'il vous faut manger un morceau, ou boire un peu d'eau... » Suggéra la gérante de firme, en énumérant ses propositions sans avoir l'air sûre d'elle.

A parte, la comédienne pesa le pour et le contre. Fallait-il qu'elle se retire maintenant, et laisse le soin à un autre membre du Club de tenter sa chance plus tard ? Ou valait-il mieux qu'elle insiste, en exploitant le début de relation qu'elle était parvenue à installer entre Jean et elle ? Cela dépendrait d'un facteur déterminant : allait-elle donner son nom à la jeune Grey ? Dans le cas contraire, le climat de méfiance entre les deux demoiselles persisterait et nuirait à la mission de l'envoyée du Roi noir. Mais quel risque prendrait-elle en se dévoilant ? Le nom d'Emma Frost ne dirait peut-être rien à la jolie rousse, mais tôt ou tard, Charles Xavier en aurait vent, et nul doute que lui ne se priverait pas d'alerter sa précieuse recrue du danger que personnifiait la suave blonde aux prunelles chatoyantes.

* Hors de question de laisser à quelqu'un d'autre la tâche qui m'a été confiée ! Soliloqua avec une fierté mal-placée la trentenaire, avant de décider avec une confiance retrouvée : Je n'ai plus qu'à tout faire pour persuader cette petite de ne parler à personne de notre entrevue. Difficile, mais pas infaisable... * Estima-t-elle en faisant preuve d'un peu trop d'optimisme.

Ses objectifs réévaluées, la télépathe du Club ré-attaqua la conversation.


« J'ignore si vous vous en souvenez, mais... Vous m'avez demandé mon nom, il y a de cela quelques instants. Je m'appelle Emma. Emma Frost. Vous êtes certaine de ne pas vouloir que je vous offre quelque-chose ? Ce que vous désirez, en fait. Laissez-moi au moins vous dédommager pour les sueurs froides que je vous ai visiblement données... » Insista-t-elle, les lèvres incurvées vers le bas pour souligner sa fausse volonté de repentir.
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MessageSujet: Re: Ticket gagnant [PV Jean Grey]   Ticket gagnant [PV Jean Grey] Icon_minitimeSam 4 Aoû - 22:11


    Quelque chose clochait et Jean était entièrement figée. Il était impossible pour elle de vérifier les barrières mentales que le professeur Charles Xavier avait mis dans son esprit. Les barrières se trouvaient dans la partie inconsciente de son esprit, dans cet état d'éveil la mutante ne pouvait rien voir. Et même quand elle n'était pas en état d'éveil, elle n'y accédait pas. Il y avait juste ces cauchemars toujours les cauchemars. Elle les redoutait chaque fois qu'elle s'endormait, car certains semblaient si réels que c'était à faire de véritable sueur froide. La mutante entendit qu'on lui parlait mais il était difficile de communiquer avec le monde extérieur. Un tressaillement la traversa tandis que ses mains s'agitaient. Son regard clair sondait les passants avec rapidité. Ses prunelles bougeaient avec vivacité, incapables de se stopper. Son esprit ouvert lui dévoilait les pensées futiles des gens, des pensées plus qu'étouffantes. Jean posa ses yeux sur l'inconnue quand celle-ci lui parla pour la seconde fois. La rousse la regarda s'approcher et lui lança un regard hostile. Elle se souvint alors qu'elle tenait ce maudit poussin entre ses mains et l'envie de le transformer en charpie la tentait de plus en plus.

    Ce n'était pas elle qui pensait, c'était étrange, différent, comme si elle s'éloignait de son corps. Jean s'y accrocha, elle devait s'y accrocher, c'était une question de survie. Le ton rassurant de la blonde était entrain de l'apaiser. La jeune femme se sentait comme une bête sauvage prête à mordre tout inconnu osant la toucher. Elle voyait les mains s'approcher de la peluche mais son corps ne se tendit pas plus qu'il ne l'était déjà. C'était amplement suffisant à dire vrai.

    « Il va falloir que vous la lâchiez... Je risque de la déchirer en tentant de vous l'ôter des mains actuellement...
    - Je suis désolée. »

    Murmura Jean alors qu'elle obéit et que le poussin alla ailleurs. Une absence ? Oui elle en avait une et les muscles de la télépathe se relâchèrent soudainement. La menace intérieure qu'elle avait perçu venait de disparaître. Le flot de pensées venait de se stopper. La rousse passa une main dans ses longs cheveux, nerveuse. Quelque chose clochait, quelque chose qu'elle n'avait pas perçu. La mutante tilta alors, les seuls pensées qu'elle n'avait pas entendu était celles de son interlocutrice. Alors que la blonde était la plus proche d'elle. Qu'est-ce qui expliquait cela ? Jean jeta un regard à la femme qui tenait à présent le poussin. Seuls des esprits mutants pouvaient lui résister. Aucun être humain ne protégeait son esprit, ils n'y connaissaient rien à la télépathie, ignorant jusqu'à l'existence des mutants. Son instinct n'avait pas menti, cette femme était étrange. Hors de question qu'elle aille voir un médecin, elle ne voulait voir que le professeur qui se trouvait probablement à l'institut.

    Emma Frost, Jean était sûre de ne jamais avoir entendu ce prénom mais elle ne rajouta rien. Peut-être que l'autre voulait l'embrouiller, la déstabiliser, mais pourquoi ? La mutante tentait de se concentrer, de laisser son esprit avancer plus vite qu'elle pour lui donner des réponses à ses réflexions mais rien. Le bruit environnant était tout de même gênant. Il y avait quelque chose d'étrange dans l'insistance d'Emma. Pas seulement de la politesse, autre chose, tout simplement. La dédommager ? La mutante ne fit aucun commentaire car en réalité cette crise n'était la faute de personne sauf d'elle-même. En temps normal, sans les barrières psychiques dans son esprit, la crise aurait éclaté à la surface alors que là, elle avait été retenue intérieurement.

    « Ça va aller. Je suis juste très fatiguée, ne vous en faites pas. Je n'ai besoin de rien, on me soignera à la maison. Merci beaucoup Emma, mais je n'ai pas le temps d'aller boire un verre. Je ne pense pas que mes parents seraient d'accord. »

    Mentir pour sa survie. Pourtant elle ne pouvait pas fuir ainsi, cela paraîtrait bizarre. Jean allait devoir trouver une astuce, quelque chose pour s'enfuir. Elle avait vingt ans, et venait ici à la base pour jouer. Partir sans jouer ferait étrange, la mutante se maudit intérieurement.

    « Finalement, je crois que je vais prendre un coca. Il fait chaud, vous m'accompagnez ?  »

    La télépathe avait envie de voir si des barrières psychiques la bloqueraient dans cet esprit mais elle ne testa pas. Si cette femme était ce qu'elle pensait, alors forcer lui attirera bien plus de problème qu'elle ne le pensait. Jean servit un petit sourire poli et commença à se diriger en direction d'une petite buvette posée ici pour l'occasion. La mutante n'avait aucun moyen de contacter le professeur, elle allait devoir s'en sortir toute seule. Comme une grande quoi, elle en était tout à fait capable. Sauf que c'était la première fois qu'elle rencontrait une mutante, car elle était convaincue de sa découverte. Les seuls mutants qu'elle avait rencontré seule c'était huit ans auparavant et ils n'avaient pas été méchants. Bon peut-être que l'autre femme n'était pas méchante, mais quand même, il y avait quelque chose là-dedans qui la dérangeait véritablement.

    « Je m'excuse pour la frayeur que je vous ai faite. »

    C'était le comble de s'excuser pensa-t-elle mais enfin. Jean était tout de même gentille et polie. Peut-être qu'elle l'était car en contre-partie, elle avait fait énormément de mal et sans vraiment le vouloir.
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