Vendredi soir. William était installé au comptoir d'un bar et buvait son premier verre de whisky. Il avait été forcé de commander avant que son rendez-vous n'arrive, car il était interdit de s'installer sans consommer. Son rendez-vous était Elvie Killers, une mutante capable d’électrokinésie et de télépathie, qu'il avait rencontré après une tentative de recrutement pour le club des damnés. Elvie ne l'avait pas suivi, mais en revanche, elle lui avait proposé au mutant de le renseigner au sujet de la CIA et d'autres organisations. William n'avait pas pu refuser une telle offre et s'était lancé sur l'occasion. Il voulait protéger son fils, de n'importe quelle manière. Le serveur passait et repassait, pensant que son client faisait exprès de boire à petites gorgées. William l'informa qu'il attendait bien quelqu'un d'un ton plutôt sec. Le serveur n'insista pas et le laissa consommer tranquillement son verre d'alcool.

William n'était pas venu seul, ce soir là. Son fils attendait dans une boutique de comics dont le gérant était ami avec William. Un autre mutant, qui vivait loin de la folie des clans et qui pouvait se passer de son don. Ethan savait que ce soir était son dernier soir en compagnie de son père. Il était triste, énormément, mais il n'avait pas d'autre choix que de suivre les intentions de son père. William s'en voulait, d'être comme ça. Il aurait tout fait pour rester avec lui, sauf peut-être rejoindre une cause qu'il ne trouvait pas juste. Avec les X-Men, il avait bien trop peur de ne pas pouvoir élever son fils. Il voulait que son fils se fasse une propre opinion, même s'il espérait que ce dernier ne soit pas naïf. Vingt-deux heures, William observa l'entrée, dans l'espoir de voir Elvie arriver.

J'avais horreur d'être en retard, mais je n'avais passé une très bonne journée bien au contraire, en plus je venais d'avoir une migraine, j'étais de mauvaise humeur et en retard mauvais combo...
En prime j'avais dû batailler pour sortir si tard. Je me demandais bien ce que voulait William, les informations que j'avais obtenues étaient maigres pour ne pas dire inexistante... Je courrais au travers des rues, évitant de justesse les gens. Je m'arrêtais à l'angle d'une rue pour reprendre mon souffle, je consultais ma montre vingt deux heures...
C'est pas vrai, je me remettais à courir, et si jamais William avait de gros problèmes.... Et si je n'arrivais pas assez vite... Multiples scénarios se déroulait dans ma tête. J'appréciais William, il était franc et ne tourner pas autour du pot, j'étais heureuse de l'avoir rencontré, malgré le fait que nos camps soient opposés. S'il avait besoin d'aide je l'aiderais, sans hésiter. Malgré le fait qu'il était envoyé pour me recruter, c'est grâce à cette tentative que nous étions devenus des amis.

J’apercevais enfin le bar qui faisait angle, je ralentissais devant la vitrine regardant si William était là, malheureusement je ne le voyais pas. Je le savais, j'aurais dû être plus rapide... Je remis quelques mèches de mes cheveux en place avant d'entrer dans le bar.
Je balayais la salle du regard je m'arrêtai en voyant William en bonne santé, je souriais, avant de me rapprocher de sa table.

- Je suis terriblement désolée mais aujourd'hui ça a été de la folie et... je peux plus respirer...

Je me rattrapais à la chaise, heureusement qu'elle était là... j' expirer longuement, le serveur commençait à se rapprocher, j'utilisai ma télépathie pour l'en dissuader chose qui marcha, il passa son chemin comme si de rien n'était...

Une femme plutôt entreprenante venait de s'installer à coté de William avec son verre de cocktail à la main. Le mutant jeta un bref regard sur elle mais ne s'y intéressa pas et pour cause, ce n'était pas le moment. De plus, elle ne l'intéressait pas. William avait du mal avec les filles faciles. Il décida donc de changer de place, s'installant à une table éloignée des autres, éloignées de tout. Personne ne pourrait épier sa conversation d'ici. Après avoir balayé la salle du regard, pour être sûr que Elvie ne soit pas entrée au moment où il s'était éloigné, William reprit une gorgée de sa boisson. Le verre était vide et il avait envie de commander une nouvelle bière. Un serveur passa par là et il l'interrompit dans son élan pour prendre une nouvelle commande, en ayant la délicatesse de déposer un pourboire. Le serveur ne mit pas bien longtemps à lui servir sa bière en bouteille et William put de nouveau de rafraichir.

Au bout d'un moment, la jeune Elvie franchit l'entrée du bar et se dirigea rapidement vers William. Elle semblait à bout de souffle, au bord du malaise. William se leva de sa chaise, tendant la main sans vraiment trop savoir quoi faire dans ce cas là. Mais Elvie parvînt à s'asseoir. William demeura inquiet jusqu'à ce qu'elle parle.

— Tu as besoin d'un verre ? Une bière ? dit-il en tendant sa bouteille. Puis, il remarqua le serveur qui faisait demi-tour, sans comprendre qu'il s'agissait de l'intention d'Elvie de le faire dévier de leur trajectoire. Et ce crétin voit que tu n'es pas bien et il se tire, je te jure les gens de nos jours ! Reportant son attention sur Elvie, William posa une main sur son avant bras, toujours très inquiet. Ça va aller au moins ?

Quelques personnes curieuses s'étaient tournées pour observer les deux individus. William leur lança un regard qui fit comprendre qu'ils n'avaient rien à voir. Les humains étaient toujours un gros problème pour le mutant, qui avait du mal à les voir autrement que comme des tortionnaires, capable du pire, même avec leurs confrères.

- Tu as besoin d'un verre ? Une bière ?

J'avais définitivement besoin de boire quelque chose. Il me tendait gentillement sa bouteille je n'allais pas hésiter pendant trente ans, je respirais un bon coup avant d'attraper sa bouteille, et d'en boire une gorgée. Et moi qui croyais qu'il était en danger, quelle idiote je fais... Je le remerciais, tout en laissant la bouteille au centre de la table.

- Et ce crétin voit que tu n'es pas bien et il se tire, je te jure les gens de nos jours ! Ça va aller au moins ?

Il posa sa main sur mon bras. Mon regard se fixa sur sa main puis je relevai la tête afin de voir ses yeux. Il était vraiment inquiet, je le voyais bien, en même temps qui ne l'aurait pas été... Quelques personnes commençait à regarder la scène d'un air étrange. William les dissuada. Quand à moi, j'étais plutôt concentré à faire taire toute ces voix dans ma tête...

- Le serveur c'est moi qui l'ai fait partir... Moins de personnes nous remarquent et mieux c'est... Me tarde le jour où je pourrais effacer quelques mémoires... Mais ça devrait aller.... J'ai un peu trop forcé sur mon électrokinésie ces dernier temps, mais j'ai fait des progrès...Bref...

Je ne savais pas pourquoi je lui avais dit ça, ça ne devait pas l’intéresser. Je n'avais aucune idée dans quel état j'allais le retrouver, et ça m'avait fichu une sacrée trouille... Une chose et sûre si mes études à l'institut échouent, je pourrais toujours me reconvertir dans la réalisation de films d'horreur...

- C'était quoi l'urgence ? Parce que j'ai vraiment cru que j'allais te retrouver à moitié vivant ou pas d'ailleurs... Au coin de la rue, d’où mon état... T'as pas idée des scénarios que je me suis faits à ton sujet...

Je tournais la tête vers une table au fond de la pièce, ou une femme était fixée sur nous, son cocktail à la main, elle dévorer William du regard, et ses pensées, beurk, et voilà qu'elle nous fixer, je me retournais vers William grimaçant à moitié, le pauvre il ne savait pas à quoi il avait échappé...

- Je suis dégoutée... La femme à l'autre bout de la pièce t'a même pas idée de ce qu'elle peut penser à ton sujet... Et crois-moi pour le salut de ton âme ça vaut mieux.

Ce coup-ci je riais franchement, je plaignais ce pauvre William, sur toutes les personnes présentes dans ce bar, il fallait qu'il tombe sur elle, vraiment pas de bol...

William fut rassuré de voir que la jeune fille était l'auteure du départ du serveur. Encore un peu et il aurait pensé que le type était un de ses humains qui ne se soucie pas des autres, comme tant de personnes sur cette terre. William se calma donc, prêtant un peu plus attention à Elvie qui suffoquait. Il se demandait si son état était dû à son pouvoir, puisqu'elle venait de parler de sa télékinésie. Ce Charles Xavier, poussait-il ses petits membres à bout concernant leurs pouvoirs, ou Elvie avait-elle trop utilisé son don pour des raisons personnelles ?

— Ce type, ce professeur, il vous force à vous entrainer à l'extrême ?

Contrairement à ce que la jeune fille pensait, William s'intéressait à elle. Comme quoi, une rencontre censé être professionnelle pouvait vite tourner à la camaraderie. Ils n'étaient pas encore véritablement amis, d'ailleurs, William ne savait pas exactement ce qu'ils étaient. Des collègues ou de simples "connaissances" qui s'entraident ? Dans tous les cas, Elvie allait devenir, peut-être, une personne très importante dans la vie de William et Ethan. Le mutant attendait le bon moment pour parler de son fils, il ne voulait pas précipiter les choses, pas tant que Elvie était dans cet état inquiétant. Peut-être que son coté paternel avait fait ressortir en William un coté inquiet et protecteur, envers n'importe qui. Et William fut étonné d'entendre les paroles d'Elvie à son sujet.

— Quoi, tu t’inquiétais pour moi ?, dit-il avec un demi-sourire. Rien de grave, je voulais... juste savoir si tu avais des informations à me donner...,

William n'était pas préoccupé uniquement par les informations, il attendait juste de voir quelle tournure prendrait la conversation avant d'introduire le sujet sur son fils. Elvie, elle, avait remarqué le petit manège de la pimbêche qui tournait autour de William quelques minutes auparavant. Elle livra volontiers quelques informations à son sujet et William ne put s'empêcher de fixer la prédatrice.

— En effet, je ne préfère pas savoir. Elle n'a pas arrêté de me coller tout à l'heure.... William eut alors une idée et posa sa main sur celle d'Elvie, faisant mine d'être en bonne compagnie, avec un rendez-vous. Si ça te dérange n'hésite pas, mais je préfère qu'elle évite de nous tourner autour. Elle n'a pas besoin d'entendre notre conversation et encore moins de nous empêcher de parler...Sinon, tu vas bien au moins ? Ça va aller pour ta respiration ? .

- Ce type, ce professeur, il vous force à vous entrainer à l'extrême ?

-Ah non ça c'est moi, qui me force, je tiens pas en place j'ai beaucoup d’énergie à revendre, du coup j'ai poussé un peu trop, j'ai toujours aimé repousser mes limites.

Oui et par le passé j'avais eu intérêt, ce n'était pas comme si j'avais eu le choix, dans notre monde vous ne revenez pas après le Game Over... Je poussais mon entrainement parce que je voulais les contrôler plus vite, ça ne marchait pas comme ça mais certaines fois j'avais besoin de me défouler au point d'en être à bout...

- Il y a quelques années, notre oncle tenait à ce qu'on survive, alors quand il avait appris pour nos parents et le fait que nous étions des mutants, il n'avait pas hésité à revenir et nous entraîner... Il était surement une des raisons pour laquelle j'ai fui...

Je souris faiblement avant d’attraper à nouveau la bière et d'en boire une gorger, je notais son étonnement quand j'avouais m' être inquiéter pour lui, je l'appréciais, c'était tout à fait normal que je m'inquiète pour lui. Enfin je trouvais ça normal, il avait beau être un mutant et savoir se défendre, nous n'étions pas indestructibles.

- Quoi, tu t’inquiétais pour moi ? Rien de grave, je voulais... juste savoir si tu avais des informations à me donner...

Je me redressais sur ma chaise en arquant un sourcil... c'était quoi cette hésitation dans sa voix. Je regardais à ma droite puis à ma gauche passant en revue le comportement de toutes les personnes présente dans le bar. Les informations que j'avais été plutôt maigre.

- Rien de ce que j'ai pu capter n'était très explicite, mais d'après ce que j'ai pu comprendre en regroupant mes infos c'est qu'un mutant du nom de Nicholas Gleason a été chassé par la CIA, ils pensaient qu'il était un lycan non mais sérieusement...

William semblait attendre quelque chose, ou ne savait pas comment annoncer quelque chose, histoire de détendre l'atmosphère et d'expliquer pourquoi je venais de grimacer, on discuta de la femme à l'autre bout du bar qui savait déjà ce qu'elle avait commandé comme dessert...

-En effet, je ne préfère pas savoir. Elle n'a pas arrêté de me coller tout à l'heure....

-Oh crois moi elle a de l'imagination.

Je souriais avant de me retourner une nouvelle fois, cette fois si je fus surprise par le geste de William, ce dernier venait de poser sa main sur la mienne. Je me retournais, baissant les yeux sur sa main sur la mienne.
Puis je le regardais droit dans les yeux.

-Si ça te dérange n'hésite pas, mais je préfère qu'elle évite de nous tourner autour. Elle n'a pas besoin d'entendre notre conversation et encore moins de nous empêcher de parler...Sinon, tu vas bien au moins ? Ça va aller pour ta respiration ?

Je souriais à nouveau avant poser ma main libre sur son avant-bras, les retombées ne se firent pas attendre, les insultes à mon égard fusées, des insultes télépathique bien sûr, j'eu soudain envie de faire un barbecue improviser, mais je me contenter de lever les yeux au ciel, décidément. Les gens n'avaient aucun respect.

-Ne t'en fais pas pour ça, la dernière chose dont j'ai envie c'est une groupie, et je viens de me faire copieusement insulter. Riais-je avant de reprendre d'un ton plus sérieux. J'ai connu pire, ça ira, tant que tu ne m’entraînes pas pour une course effrénée.

William écoutait le récit de la jeune mutante avec attention. Il se rendait compte à quel point leur lien commençait à changer. Elvie se confiait à lui comme à un ami, elle racontait comment sa vie avait été par le passé, avec son oncle. Au début, il a cru que la jeune fille parlait de cet homme comme une personne qui lui aurait été bénéfique. Mais la fin de la phrase annonça la couleur : elle avait fui son oncle. William n'osa pas en demander davantage. Si Elvie voulait se confier à lui, elle le pouvait. Il ne voulait pas paraître trop curieux, mais en même temps, il ne voulait pas qu'elle pense qu'il se fichait royalement de ce qu'elle disait. La communication n'était pas le fort de William, il avait toujours peur de tout faire de travers, de se manquer. Alors il restait là, silencieux en buvant un peu de bière que le serveur avait apporté.

Elvie avait montré une certaine inquiétude en arrivant et William semblait amusé à cette idée. Non pas qu'il aime effrayer les gens comme ça, mais c'était une preuve comme quoi la mutante pouvait être de confiance. Ethan allait surement être très bien avec elle. Si Elvie s'inquiétait autant d'un adulte qu'elle connaissait à peine, William pouvait être sûr que cette dernière s'occuperait bien de son fils, de voir si tout allait bien. Cependant, la mutante ne répondit pas à sa première question mais plutôt à ce qu'il attendait d'elle, de ses informations. La CIA attaquait un mutant qu'ils avaient pris pour un Lycan ? C'est nouveau ça. William ne put s'empêcher d'arquer un sourcil, surpris et ahuri par les agissements des agents de l'organisation. « Bientôt ils trouveront des vampires et des sorcières si ça se trouve » blagua-t-il avant de reprendre un peu de bière.

La discussion tourna vers la fameuse jeune femme qui essayait de séduire tant bien que mal William. Il ne voulait même pas imaginer ce que celle-ci avait en tête, alors que Elvie ne pouvait pas y échapper. William n'avait qu'une seule tactique et elle marchait si bien d'habitude. En tant normal, il embrassait directement la personne qui lui servait de "protection" pour faire fuir son prédateur. Mais concernant Elvie, il voyait en elle une véritable alliée, il ne voulait pas se servir d'elle, pas de cette façon en tout cas.

Le plan semblait marcher convenablement. La femme s'éloigna d'eux, le regard mauvais. William se demandait bien ce qu'elle pensait. Il ne posa pas la question à Elvie, il y avait beaucoup plus urgent. « Elvie... je dois te demander quelque chose. Je ne sais pas comment tu vas le prendre, ni si tu vas apprécier, mais je ne sais vraiment pas vers qui me tourner. » La voix de William était basse et ses mains tremblaient, comme ses lèvres. Il était très inquiet à l'idée de se séparer de son fils et inquiet à l'idée de devoir essuyer un refus de la part de sa seule chance.

- Bientôt ils trouveront des vampires et des sorcières si ça se trouve.

Je riais aussi, oui un lycan sérieusement dans quel monde vivions-nous... Ces pauvres humains, trouvaient des choses bien étranges, faisant appel à des mythes quand ils rencontraient quelque chose qu'ils ne savaient pas expliquer.
Cependant quelque chose occuper l'esprit de William, au départ je pensais que c'était la jeune femme au regard insistant, en tout cas elle semblait avoir compris le message puisqu' elle ne le regardait plus autant. Tant qu'elle ne tentait pas de m’assassiner, au pire William la verrait venir, mais je continuais cette espèce de présence télépathique juste au cas où. J'imaginais déjà tous les scénarios possibles...Mais ça n'était pas ça, puis la voix tremblante de William me fit revenir à la réalité... attendez, tremblante ?

- Elvie... je dois te demander quelque chose. Je ne sais pas comment tu vas le prendre, ni si tu vas apprécier, mais je ne sais vraiment pas vers qui me tourner.

Hum... ça n'était pas bon... sa main toujours dans la mienne tremblait, après sa voix voilà que c'était au tour de ses lèvres de trembler... Et il osait me dire qu'il allait bien ? Soit je n'avais rien compris au film, soit...
Pourtant il semblait aller bien jusque-là... Je ne voulais pas utiliser ma télépathie mais je ne la contrôlais pas toujours, elle agissait parfois comme un automatisme. Allait-il craquer ? Je ne voyais pas ce que je pouvais faire, je tentais de le réconforter, je serrais sa main, comme pour lui dire que ça allait...

- Je peux commencer à avoir peur maintenant ? Ou ça reste à venir ? Tu sais bien que tu peux tout me dire.

Je lui faisais confiance, et il me faisait confiance, ou était le problème, qu'est-ce que je risquais de mal prendre? Avait-il fait quelque chose de mal ?
" Je ne sais pas ce qui se passe William, mais tu sais bien que je suis de ton côté ? Alors qu'est-ce que tu n'oses pas me dires ?"
Ma télépathie avait pris le dessus, mais s'il ne pouvait pas le dire à voix haute, il pouvait très bien le penser. Pour moi c'était la même chose, dans tous les cas je l'entendrais. Je me demandais ce qui pouvait le mettre dans un tel état.

Voila que William inquiétait vraiment la jeune Elvie. Ce n'était pas son but, mais ses émotions avaient surpassé ses paroles. Il avait peur que la solution disparaisse, que la mutante refuse un tel engagement. S'occuper d'un enfant, ce n'était pas une demande ordinaire. William avait besoin de mettre son fils en sécurité mais il ne voulait pas perdre son temps et rencontrer Charles Xavier. La date limite était cette nuit. Après, William craignait qu'il ne soit trop tard, que Emma découvre le pot-aux-roses. Henry devait se trouver loin du club au moment où son père allait le quitter. Si Roberto Da Costa assistait au départ de William, il risquerait de le menacer en gardant son enfant. Il en était hors de question.

La voix de Elvie résonna dans la tête de William, comme s'il se trouvait dans un rêve. Il reprit ses esprits et posa son regard sur celui de la mutante, l'air légèrement ailleurs. Il hésitait et sa voix lâchait quelques onomatopées sans qu'aucun mot ne sorte. Il devait se reprendre en main, au risque de paraître bizarre. Il ne voulait pas inquiéter Elvie davantage. « Disons que j'ai un petit service... non, enfin, un gros service à te demander. ». William prit une profonde inspiration et reprit. « J'ai un fils, Ethan. Il n'a que neuf ans mais il est très intelligent. Il est vif, drôle, précoce... il comprend rapidement et il est très facile à vivre. ».

William avait l'impression de passer une annonce pour donner un chiot. Il secoua légèrement la tête et serra la main d'Elvie, sûrement parce qu'il avait besoin de soutien pendant cette étape importante. Il voulait à tout prix réussir à convaincre Elvie et se faisait tout un monde au sujet de la future réponse de celle-ci. Si Ethan se retrouvait au milieu de la guerre du Brotherhood, ou si il se trouvait parmi les mutants les plus machiavéliques de la planète, il serait certainement déstabilisé et pourrait fuir. William connaissait son fils, il était effrayé par tout ce qu'il considéré comme dangereux. Même si son père rejoignait le Brotherhood, il comprenait sa démarche mais ne le trouvait pas menaçant.

« Là où je veux en venir, c'est que je vais devoir me séparer de mon fils. C'est un mutant, lui aussi... il est très doué et possède un pouvoir prisé. J'aimerai... si c'est possible... que tu l'emmènes avec toi, à l'institut. Le professeur Xavier ne viendra pas le chercher, enfin, même s'il le faisait ce serait trop tard. J'ai besoin que mon fils parte ce soir. ». William semblait énigmatique. Se débarrasser de son fils n'était pas une mince affaire. Il l'aimait plus que tout et ne voulait pas paraître comme un père qui se fiche royalement de son enfant, né en dehors d'une union, en dehors de toutes "convenances morales".

- Disons que j'ai un petit service... non, enfin, un gros service à te demander. J'ai un fils, Ethan. Il n'a que neuf ans mais il est très intelligent. Il est vif, drôle, précoce... il comprend rapidement et il est très facile à vivre.

J'avais l'impression d'entendre une publicité. Ne réalisant pas tout de suite ce qu'il me demandait, je serrais sa main comme pour lui transmettre un peu de courage, je ne comprenais pas où il voulait en venir au sujet de son fils ? Avait-il besoin d'une babysitteur ? J'eu à peine le temps d'envisager toutes les possibilités qu'il reprenait déjà la parole.

- Là où je veux en venir, c'est que je vais devoir me séparer de mon fils. C'est un mutant, lui aussi... il est très doué et possède un pouvoir prisé. J'aimerai... si c'est possible... que tu l'emmènes avec toi, à l'institut. Le professeur Xavier ne viendra pas le chercher, enfin, même s'il le faisait ce serait trop tard. J'ai besoin que mon fils parte ce soir.

C'était tout un flot d'informations qui arrivait, j'avais confiance en William, il avait apparemment confiance en moi pour me demander une telle chose mais je ne comprenais pas pourquoi je devais m'en charger, cet enfant n'avait pas de mère ? Ce soir ?

- Attends, je veux bien le conduire à l'Institut... Y'a pas de soucis. Mais est sa mère ? Et il est ou Ethan ? Tu es sûr que ce bar est sûr pour faire débarquer ton fils ? Si un damné passe par là...

Oui si un damné débarquait ou si Emma était au courant de cette entrevue et décidait de récupérer Ethan, je ne voyais pas vraiment comment l'arrêter. Ou même un autre damné j'avais peut-être plus de chance mais ce n'était pas sûr et loin d'être joué. Ce bar ne me semblait plus aussi sûr... Je décidais de parler bas.

- Donc tu veux que je récupère Ethan et que je le conduise au professeur Xavier, je peux faire ça sans problème, enfin si je croise pas un damné tous les trois mètres. Tu as pensé que tu auras besoin de quelqu'un pour veiller sur lui. Et de quelqu'un pour jouer le messager entre toi et lui et de quelqu'un pour organiser des rencontres...

Je lui souriais, je ne savais pas encore dans quoi je m'engager, j'étais partie seule de l'institut, et j'allais revenir accompagné d'un jeune mutant de 9 ans, ça allait définitivement jaser à mon sujet à l'institut. Cette pensée me fit sourire franchement. Je continuais à parler bas, persuader qu'on pouvait nous écouter.

- Ne t'en fait pas William, si c'est ce qui t'inquiète je peux m'en charger de ton fils.

William s'était attendu à un flot de questions, c'était inévitable. La scène n'allait pas se dérouler de manière simple, digne d'un soap mal construit. Elvie n'allait pas accepter avec un large sourire, sans demander le minimum d'informations sur son peut-être futur protégé. Il était naturel qu'elle se renseigne un maximum avant d'accepter une telle demande. William en était conscient, ce n'était pas un petit service qu'il demandait. Il confiait une vie entre les mains d'Elvie, pour qu'elle assure sa protection jusqu'à l'arrivée à l'institut et une fois à l'intérieur. William fixait Elvie et s'approcha d'elle, pour éviter de parler trop fort et d'être entendu. « Sa mère n'a jamais voulu de lui. Elle me l'a laissé en disant que c'était de ma faute s'il était ici et que c'était à moi de gérer mon erreur. Je ne considère pas mon fils comme une erreur mais... je ne peux plus me permettre de le garder. Je ne peux pas venir à l'institut ».

Ethan se trouvait encore dans la boutique, William pouvait y emmener Elvie et le confier. Il n'allait pas faire ses adieux dans un bar, finalement. Il ne se voyait pas se donner en spectacle devant les clients de l'établissement et encore moins devant la pimbêche blonde qui le reluquait encore de loin.
Elvie accepta son offre, contre toute attente. William n'en cru pas ses yeux et serra soudainement la mutante contre lui, un bref instant. « Désolé... mais, si tu savais, c'est un grand soulagement pour moi. Tu peux être cette personne alors, tu es sûre ? Tu pourrais me donner des informations sur la CIA, mais surtout sur mon fils ? Je peux me débrouiller pour les damnés, je pense les quitter de toute façon... Si tu veux, on peut aller voir Ethan, il est dans une boutique en ce moment. » William était pressé de léguer son fils, même si une autre part de lui n'avait pas envie que ce moment arrive.

- Sa mère n'a jamais voulu de lui. Elle me l'a laissé en disant que c'était de ma faute s'il était ici et que c'était à moi de gérer mon erreur. Je ne considère pas mon fils comme une erreur mais... je ne peux plus me permettre de le garder. Je ne peux pas venir à l'institut.

Sérieusement ? Quel genre de mère abandonne son fils de la sorte... Même sans être empathe, je pouvais ressentir la peine de William, qui aurait cru à mon entrée à l'institut que je ferais ami-ami avec un damné qui allait me refiler son fils, à ramener à l'institut... Charles n'était pas contre un nouvel étudiant bien au contraire, mais un fils de damné ? Et si d'autres élèves apprenaient qu'il était le fils d'un damné, il vaudrait mieux que je sois présente et là pour lui... Et si cet enfant me voyait comme l'élément qui le sépare de son père il n'allait pas vraiment m'apprécier... Mais j'aimais relever des défis et puis que gagne-t-on à vivre sans risque ? Quand j'acceptai William me serra contre lui.

- Désolé... mais, si tu savais, c'est un grand soulagement pour moi. Tu peux être cette personne alors, tu es sûre ? Tu pourrais me donner des informations sur la CIA, mais surtout sur mon fils ? Je peux me débrouiller pour les damnés, je pense les quitter de toute façon... Si tu veux, on peut aller voir Ethan, il est dans une boutique en ce moment.

- Ne t'excuse pas je comprends, je m'occuperai de ton fils. Bien sûr on pourra organiser des rencontres avec ton fils mais faudra oublier les bars. Quitter les damnés ? Je doute qu'il te laisse partir comme ça... Allez allons voir le fameux Ethan.

On se dirigeait vers la sortie quand la blonde de l'autre côté du bar tenta une approche, j'attrapais le bras gauche de William que je déplaçai sur mon épaule, si là elle ne comprenait pas c'est qu'elle n'avait aucune once d'intelligence.

-Désolée pour ça, mais après avoir reçu des insultes et avoir entendu la moindres de ces pensées à ton égard c'est tout ce qu'elle mérite.

Une fois sortie du bar, je me demandais bien à quoi il pouvait ressembler, brun, roux, blond, et puis la couleur de ses yeux, qu'avait dit William déjà, ah oui il était dans une boutique, je jetai un coup d'oeil autour de moi, la seule boutique d'ouverte était celle qui faisait face au bar, une boutique de comics.

- Je vais te laisser allez le chercher, dis-moi vous allez faire vos adieux dans cette ruelle ? Parce que loin de moi l'idée de t'effrayer mais s'il ne supporte pas vraiment la nouvelle où qu'il ne m'apprécie pas du tout, et qu'il tente de s'enfuir, j'aimerais m'éviter un sprint supplémentaire...

Si à ma première soirée de protection, il m'échappai, je n'allais pas faire bonne impression... J'ai un appartement pas loin, j'en connaissais les moindres recoins et je pouvais surtout faire disparaître la porte, j'aimais vraiment ce nouveau tour que j'avais appris. Ce petit tour avait marché sur un adulte alors sur un enfant ça me permettrait de l'atteindre...

- Pour faire tes adieux tu ne préférerais pas un appartement un peu plus loin qu'une rue... pas très clean.... Maintenant si ça presse tant que ça et que tu préfères pas, tu peux les faire ici...

Je lâchai une grimace en voyant un client un peu trop alcooliser rendre le surplus d'alcool au coin de la rue, décidément...

Un poids s'échappa de l'estomac de William. Elle avait dit oui et en était sûre. Elvie allait s'occuper de Ethan à l'institut. C'était un tel soulagement, il l'avait serré dans ses bras rapidement et se retenait de sauter en l'air en hurlant. Mais il ne voulait pas se faire remarquer, ni attirer l'attention. Un large sourire s'affichait sur son visage, c'était peut-être la première fois qu'il souriait autant. La peine qu'il allait ressentir sans son fils n'était rien en comparaison, mais l'heure n'était pas aux chagrins. Il devait se réjouir que son petit garçon allait mener une vie calme et paisible dans l'institut de Charles Xavier, un homme peut-être trop naïf, mais au fond, sur qui l'on pouvait compter. William était même sûr que le professeur n'allait pas se laisser berner, à l'avenir, par des humains aux intentions douteuses. Son fils ne craignait donc absolument rien.

Elvie doutait que William puisse quitter les damnés comme ça, mais il était très ancien dans ce club et pouvait partir en sifflotant s'il lui en prenait l'envie. Aucun soucis pour lui. Il allait rejoindre un clan avec lequel ils étaient alliés, ce n'était pas comme s'il se rendait à l’institut lui aussi. « T'en fais pas, je saurai comment quitter le club sans fracas. Enfin, j'espère. » dit-il en commençant à se déplacer à travers le bar, suivit d'Elvie.

Ils passèrent près de la bimbo blonde qui leur lançait un regard dédaigneux. Elvie avait pris le bras de William pour le passer autour de ses épaules, l'air de rien. C'était le seul moyen de ne pas se retrouver avec une inconnue aux fesses. Elle n'était pas la bienvenue dans leur affaire et devait rester à l'intérieur. De plus, William se dit que si son fils verrait cette pimbêche, il ne se gênerait pas pour donner son avis, sans prendre de gants.

Une fois dehors, William put respirer l'air frais et mettre les odeurs de cigarettes et d'alcool aux oubliettes. L'ambiance du bar n'était pas faite pour son fils, alors il l'avait laissé à la boutique de comics où il semblait bien s'amuser, à lire quelques extraits des aventures préférées de ses supers-héros. Mais alors que William allait le chercher, Elvie lui demanda s'il n'était pas plus prudent d'annoncer la nouvelle à son fils quelque part d'autre que dehors, au risque de devoir courir après l'enfant. Mais ethan était au courant, il savait ce qui l'attendait. Elvie proposa encore quelque chose. Faire ses adieux à Ethan dans son propre appartement. « C'est vrai que ce serait plus prudent, » avoua-t-il en jetant un regard vers la boutique. « Je vais aller le chercher. » Aussitôt, William était parti. Il remercia le gérant de la boutique, son ami, puis sortit avec Ethan qui tenait un comic dans ses mains.

L'enfant leva les yeux vers Elvie et la dévisagea de bas en haut, sans rien dire. William fit un petit sourire gêné, en tenant l'épaule d'Ethan. « Ethan, voici Elvie. Elvie, voici mon fils, Ethan. Nous sommes prêts. »

- T'en fais pas, je saurai comment quitter le club sans fracas. Enfin, j'espère.

- Si tu as besoin d'aide, n'hésite pas, je préfère ça à annoncer à ton fils qu'il n'a plus personne.

Ce j'espère ne me rassurait pas... Quand je lui proposai mon appartement, William accepta je trouvais ça mieux que de faire ça en pleine rue au milieu de certains curieux... Et s'il partait même si ce n'était pas son genre, s'il agissait sur un coup de tête... William me sortit de ma rêverie en m'annonçant qu'il allait le chercher je fuis soudainement prise d'un doute, et s'il ne m'aimait pas... Après tout on ne pouvait pas plaire à tout le monde... Je commençais à stresser, puis je relevais les yeux vers l'enfant puis vers William qui venait d'arriver.

- Ethan, voici Elvie. Elvie, voici mon fils, Ethan. Nous sommes prêts.

Le fameux Ethan me dévisagea de la tête au pied, je me contentais de lui sourire, il avait vraiment l'air adorable. William quand à lui me fit un petit sourire gêné. Je craignais le pire quant à ce sourire, il pouvait dire des tas de choses. "Tiens voilà mon fils, encore désolée de pour cette faveur" ou encore " Je crois que t'es fichue, il te déteste et s’apprête à te faire vivre un enfer" Ethan tenait un comics dans ses mains, ça me faisait penser que j'en avais quelques-uns dans l'appartement, qui appartenait à mon frère, une sorte d'héritage sentimental, puisqu'il était toujours en vie, quelque part mais toujours en vie. Je me décidai à m'engager sur le terrain glissant de la première conversation, en croisant les doigts pour qu'elle ne soit pas la dernière.

- Alors qui est ton héros préférée ? Puis je m'adressais à William. Mon appartement se trouve dans la rue de l'autre côté de celle là...

On commençait à marcher tous les trois, de toute manière je devais passer à mon appartement, je n'y vivais que quelques jours par semaine, je me tortillais pour vérifier que j'avais bien mes clés dans la poche de mon jean, elles étaient bien là. C'était un soulagement, il fallait cependant que je m'assure d'une chose auprès de William. J'optais pour la télépathie sans même y faire attention. "Il y a des choses que je dois savoir à propos d'Ethan ? Des allergies ? Des sujets à éviter d'aborder ? Je ne voudrais pas qu'il me déteste..."
Même si je ne le connaissais pas, je n'avais pas envie qu'il me déteste, surtout que j'allais devoir assurer ses arrières à plein temps à l'institut.

Puis je vérifiais mentalement ce que j'avais dans mon frigo, est-ce que j'avais des jus de fruits ? Oui... Des petits gâteaux si jamais il avait un petit creux ? Oui aussi, ça devrait le faire, je ne recevais pas souvent des gens à l'appartement, à part ma voisine du dessous, qui passait de temps à autre pour prendre un café ou un thé. On arriva devant la porte que je ne tardais pas à ouvrir.

- Et nous y voilà, faites comme chez vous.

Elvie venait de poser une question à Ethan qui ne répondit pas. Il se contentait de la regarder, en serrant son comic contre sa poitrine. William, un peu gêné, fit une grimace. Il savait que son fils ferait des efforts, mais pour le moment, Ethan allait à son rythme. S'il le brusquait trop, William craignait un mutisme de sa part. Le temps était désormais aux adieux et ils ne pouvaient avoir lieu en plein milieu de la rue, devant les inconnus. Elvie avait gentiment proposé de les emmener dans son appartement, où ils pourraient être au calme. William posa alors sa main dans le dos d'Ethan pour le guider. Il suivait Elvie où elle allait, sans vraiment savoir à quel endroit il allait atterrir. Ethan semblait bien calme, il tenait encore son comic et regardait ses pieds en marchant.

Lors du trajet, la voix d'Elvie résonna dans la tête de William, qui eut un léger mouvement de surprise. Il n'était pas habitué à ça. Une fois remis de la surprise, William lança un regard en direction d'Elvie. Il espérait qu'elle entende ses pensées comme il pouvait entendre les siennes. Il ne voulait pas passer pour un crétin qui la fixait sans raison et surtout sans répondre à ses interrogations. * Pratique le coup de la télépathie. Hum. Il est allergique à la menthe et aux fruits exotiques. Il faut éviter de parler de sa mère, sauf si c'est lui qui en parle. Il ne faut pas lui parler de moi de façon péjorative, il déteste ça aussi. C'est un garçon très ouvert d'esprit, il n'a pas de préjugés, même sur les humains, à mon plus grand malheur... * pensa-t-il avant de réaliser que Elvie était à l'institut. * Il s'endort toujours aux alentours de 21h30, jamais avant. Il aime beaucoup lire et a beaucoup d'imagination. Après, je pense que tu peux découvrir par toi-même. Mais je pense que ça ira... *

Arrivés à l'appartement, William et Ethan fut invités à entrer. Les deux garçons regardèrent les lieux avec curiosité, sans oser se déplacer. Ils restaient dans l'entrée, à l'intérieur. Ethan serra encore plus son comic, puis décida de le mettre dans son sac à dos, qu'il portait avec lui. William observa son fils, puis Elvie. « Je dois te parler du pouvoir d'Ethan, c'est très important. Il a la capacité de matérialiser les dessins qu'il fait... alors il faut éviter de le faire dessiner, sauf s'il en a envie. Il faudra veiller à ce que personne ne le force à faire ce qu'il ne veut pas faire à l'institut. J'espère que tu sauras le protéger. » Ethan posa son regard sur Elvie et ne la lâcha plus du regard. Puis, il prit une feuille dans son sac et un crayon, des feutres. Il se mit rapidement à dessiner un petit moineau. Il avait un coup de crayon proche du réalisme. Depuis l'apparition de sa mutation, Ethan était capable de dessiner à la perfection, loin du dessin basique d'un enfant de son âge. Une fois le dessin achevé, l'oiseau apparut. Il voleta autour d'Elvie, et s'évapora après quelques secondes.

Le jeune Ethan ne me répondit pas et sera son comic contre lui. Pourvu qu'il ne me voit pas comme une menace, j'espérai qu'il se détendrait, après tout si William n'avait pas confiance en moi, il ne me confierait pas son fils...
Et puis ça m'embêterait s'il ne m'appréciait pas, je devais juste l’emmener à l'institut et assurer sa protection à l'institut. Il pourrait compter sur moi, qu'il m'apprécie ou pas. On continuait d'avancer quand je posai une question télépathique surprenant William au passage.

"Pratique le coup de la télépathie. Hum. Il est allergique à la menthe et aux fruits exotiques. Il faut éviter de parler de sa mère, sauf si c'est lui qui en parle. Il ne faut pas lui parler de moi de façon péjorative, il déteste ça aussi. C'est un garçon très ouvert d'esprit, il n'a pas de préjugés, même sur les humains, à mon plus grand malheur... Il s'endort toujours aux alentours de 21h30, jamais avant. Il aime beaucoup lire et a beaucoup d'imagination. Après, je pense que tu peux découvrir par toi-même. Mais je pense que ça ira... "

"Je t'entends très bien, ne t'en fait pas, oui c'est vraiment très pratique, rassures-toi je n'aborderai pas le sujet de sa mère, et cette réflexion sur les humains, ne m'atteint pas, je ne pense pas que la paix soit possible, par contre je pense que tous les humains n'ont pas la même opinion de nous"

Une fois passer la porte de mon appartement, père et fils restèrent bloqués un petit moment au niveau de la porte d'entrée, inspectant l'intérieur. Ils finirent enfin par rentrés, William porta un regard sur moi insistant, il ne faisait ça que quand il avait des choses importantes à me dire. La soirée était prometteuse niveau révélation.

- Je dois te parler du pouvoir d'Ethan, c'est très important. Il a la capacité de matérialiser les dessins qu'il fait... alors il faut éviter de le faire dessiner, sauf s'il en a envie. Il faudra veiller à ce que personne ne le force à faire ce qu'il ne veut pas faire à l'institut. J'espère que tu sauras le protéger.

Puis ce fut autour d'Ethan de me fixer, décidément, puis il attrapa une feuille, un crayon, et des feutres, ce coup-ci c'est moi qui le fixer, il dessinait vraiment bien, trop bien pour un garçon de son âge, mais c'était sa mutation, il dessina un moineau qui a la seconde où Ethan finit de le dessiner prit vie voletant autour de moi, ça ne dura que quelques secondes.

- Wow, c'est un très beau don que tu as là. Je lui souriais avant de me tourner vers William. Ne t'en fait pas, personne ne l'obligera à dessiner, j'y veillerai. Tu peux compter sur moi pour assurer sa protection.

Je me dirigeai vers la cuisine, j'ouvris le premier placard sur la gauche, il me restait des gâteaux, des brownies plus précisément, j'attrapais l’assiette avant de la déposer sur la table basse je repartais aussitôt dans la cuisine, cette fois si j'ouvris le frigo, il y restait quelques bières, et j'avais du jus d'orange. Mais peut-être qu'Ethan préférerait autre chose.

- Ethan tu préfères un jus d'orange ou un chocolat chaud ? William il me reste des bières si tu veux, ou alors tu peux attendre que ma folle machine à café entre en scène chose qui ne devrait pas tarder...

A peine avais-je prononcer les mots que cette dernière se mettait en marche, à chaque fois que je m'approchai d'elle, elle me faisait le coup, mais j'étais tellement fatiguée ce soir-là qu'il n'y avait pas que la machine à café qui se mit en route, mais la télé s'alluma elle aussi, je soupirai avant de m'appuyer contre le meuble derrière moi.

- Vous inquiétez pas ça vient de moi... mais ça va s'arrêter... Enfin normalement... J'espère.

Bon... ça sera café pour moi, ce genre de choses arriver souvent, mais moins fréquemment, je progressai, bon si j'étais en colère c'était fini, tout ce m'était en route, chose qui n'était pratique que le matin car mes surcharges d'électricité arrivait à faire fonctionner mon vieux toaster.

William gardait en tête l'avis de la jeune mutante concernant les humains. D'après elle, ils n'étaient pas tous du même avis sur les mutants. Si seulement William pouvait rencontrer un humain, un seul, qui lui prouve que Elvie disait vrai. Malheureusement, les seuls hommes que le mutant avait connu l'avaient craint. Drôle de perspective d'avenir pour une cohabitation, quand on a eu affaire à des hommes se battant les uns contre les autres, parfois sans pitié. Les Japonais, dans le pacifique, se fichaient royalement d'utiliser de pauvres femmes, avec ou sans enfant, comme bombe humaine. Il avait vu cette jeune femme, portant un bébé à bout de bras, le buste entouré de dynamites. Quel genre d'homme était capable d'une telle cruauté envers les siens ? William avait toujours ses souvenirs de guerre en lui et peut-être que ses opinions ne changeraient pas tant qu'il n'avait pas affaire à une personne ouverte d'esprit.

Dans l'appartement d'Elvie, Ethan ne tarda pas à montrer de quoi il était capable avec sa mutation. Un moineau. William aurait pu le parier, son fils avait dessiné un oiseau. Il était vraiment fan des animaux, en particulier des volatiles de toutes sortes. Après ses dessins "animés" sur les monstres, Ethan semblait s'être réfugié dans des dessins plus rassurants. Il visait les animaux qui lui apportait de la joie, de l'amusement. L'enfant évitait de dessiner certains animaux de peur qu'ils s'animent en étant féroces. Elvie fut ravie de voir le pouvoir d'Ethan et promis à William de veiller à ce que son fils n'ait pas à dessiner pour quiconque dans l’institut. Rassuré, le mutant put souffler.

Elvie proposa ensuite des brownies et des boissons. William ne refusa pas, il était affamé. Il prit une bonne part de brownie, tout comme Ethan qui en raffolait. « Je vais prendre un café, ce sera plus raisonnable... si ta machine fonctionne, bien-sûr. Et Ethan prendra un chocolat chaud, il adore ça. Si tu as un peu de crème avec, ce serait parfait. Et de la cannelle ? ». William fut surpris que la machine se mette en marche aussitôt. « Plutôt pratique comme pouvoir. » Ethan ne répondait pas mais s'était installé. Il semblait vouloir prendre un peu de temps avant de s'exprimer. « Tu as d'autres questions Elvie ? »

- Je vais prendre un café, ce sera plus raisonnable... si ta machine fonctionne, bien-sûr. Et Ethan prendra un chocolat chaud, il adore ça. Si tu as un peu de crème avec, ce serait parfait. Et de la cannelle ? Plutôt pratique comme pouvoir.

- Elle se met en route dès que je m'approche trop près d'elle ou dès que je suis un peu nerveuse...

Et la nerveuse je l'étais, j’espérais que le jeune Ethan m'apprécierait, mais pour l'instant il n'avait pas décroché un mot... Je n'avais pourtant pas l'air méchante... Je secouais la tête.... Il fallait que je chasse ses impressions, ou je n'allais vraiment pas être à l'aise.
De la crème, de la cannelle, un café était déjà prêt le deuxième était en route ce qui me laissait le temps de préparer le chocolat au lait. Je recevais rarement des gens, j'étais donc heureuse qu'il me reste quelques boissons et quelques gâteaux. La voix de William me surpris, je me retournais presque automatiquement, Ethan était sur le canapé.

- Tu as d'autres questions Elvie ?

Une question là, il m'en venait bien une mais j'hésitais, ma nature était d'être franche, mais là Ethan aussi était présent... Si je la posai par télépathie, Ethan se rendrait contre de notre dialogue silencieux, je préférais quand même le prévenir télépathiquement " je ne vais pas y aller par quatre chemins" avant de reprendre :

- Frost est au courant de la mutation d'Ethan ? Ou d'autres damnés sont au courant ? J'aimerais éviter qu'elle nous tombe dessus ou un autre damné lors des "retrouvailles" parce qu'autant au sein de l'institut contre certains élèves qui pourrait mal se comporter avec lui j'ai mes chances, surtout s'ils ont son âge... mais contre Frost...

Elle me réduira en bouillie. Pensais-je. Je connaissais déjà les allergies du jeune mutant, les sujets qu'il ne fallait pas aborder, j'allais bientôt connaître ses prétendus ennemis... Que pouvais-je demander de plus.... Ah si il y avait bien quelque chose...

- Sinon il a des habitudes que je dois connaître ?

On avait encore besoin de parler de beaucoup de chose. De nos futures rencontre, car je ne pouvais pas laisser Ethan sans voir son père ça n'était pas humain. Donc nous devions nous choisir un moyen de communiquer.
J'attrapais donc la tasse de chocolat chaud pour l'apporter à Ethan et je retournais prés de la machine à café pour attraper ma tasse et donner la sienne à William, avant de m'installer sur le bord du canapé.

Spoiler:

William avait sans cesse un regard posé sur son fils, comme s'il pouvait disparaitre ou être enlevé. Il était peut-être trop sur-protecteur, mais en même temps, c'était la dernière fois que William verrait son fils avant un moment. Il profita donc de ce moment de calme, autour d'une tasse à café. L'heure des au revoir allait inévitablement arriver, tôt ou tard, et William n'était pas pressé de laisser son fils derrière lui, de manquer sa croissance et des tas d'autres choses dans sa vie d'enfant. Il voulait être là s'il avait des cauchemars, des craintes, n'importe quoi. Même des évènements pour la plupart banals allaient manquer à William, comme par exemple la tombée des dents de lait ou les rentrées de son fils à l'institut, les vacances. William soupira silencieusement en écoutant Elvie parler. Il passa une main devant ses yeux, las et fatigué. « Le club est effectivement au courant du don de mon fils et c'est pour cette raison que je veux l'éloigner du club. Mais je prendrais mes précautions si jamais nous devons entrer en contact. Puis, tu es télépathe, tu pourras éviter les lieux fréquentés par des mutants louches. »

La gorgée de café fut la bienvenue. William était de plus en plus nerveux à l'idée de laisser son fils seul, même s'il avait confiance en Elvie, au professeur Xavier. Il voulait être près d'Ethan mais préférait également rejoindre le club et laisser une chance à son fils d'être élevé dans des conditions adaptées pour lui. William ne se sentait pas assez bien pour pouvoir élever son fils. Il ne voulait pas l'écarter du chemin que l'enfant s'était choisi. Ethan était bon et il était presque impensable de voir ce petit jeune homme dans une armée de mutants vengeurs, prêts au combat. William n'entendit pas les paroles de son fils mais aurait aimé le rassurer en sachant ses pensées. Il se concentrait plutôt sur les paroles d'Elvie, sur sa nouvelle question. Finalement, William s'installa aux cotés d'Ethan, le regard rivé sur Elvie. « Ethan, et si tu répondais à sa question ? Au moins, vous pourriez faire connaissance, un peu. » Instinctivement, William plongea ses doigts dans la chevelure de son fils. Il aimait lui faire savoir qu'il était là pour le rassurer. William était très tactile avec Ethan, autant que peut l'être un père et son fils, sans un trop plein de débordement affectif. Il ne le collait pas toutes les secondes mais le serrait souvent dans ses bras, posait sa main sur ses épaules ou sur ses avants-bras, n'importe quel geste qui puissent faire ressentir à Ethan que son père serait toujours là pour lui.

Je souriais en voyant le regard que William avait envers son fils, ça me rappela le temps où le mien me regarda comme ça, il y a très longtemps avant que ma vie ne ressemble plus à rien...
Je pouvais sentir que le jeune Ethan ne se sentait pas à l'aise, et je tentais de faire mon possible pour qu'il le soit, mais il était loin d'être bête et comprenait que quelque chose se tramait, et il pensa quelque chose qui m'interpella avant de murmurer.

"J’ai dû faire quelque chose pour que ça se passe ainsi ?! Papa je te promets de ne plus dessiner si c’est pour rester avec toi !"

Je ne pouvais pas le laisser croire que son père allait l'abandonner lâchement parce que son fils était mutant, c'était faux, je le savais, je commençais à bien connaitre William, il aimait son fils plus que tout. C'est la raison pour laquelle je devais faire quelque chose. Je posai les yeux sur le jeune Ethan.

- Il fait ça pour te protéger...

Puis William prit la parole pour me mettre au courant au sujet du club et de la mutation de son fils. Et ce qu'il dit ne me rassura pas, mais en même temps comment cacher une mutation pareille aux damnés. C'était de la pure folie...

- Le club est effectivement au courant du don de mon fils et c'est pour cette raison que je veux l'éloigner du club. Mais je prendrais mes précautions si jamais nous devons entrer en contact. Puis, tu es télépathe, tu pourras éviter les lieux fréquentés par des mutants louches.

Oui si Frost ne se joue pas de moi, elle doit avoir d'autres choses à faire aussi pensais-je... Je me ressaisis en apportant ma fameuse assiette de brownies sur la table basse, puis William s'assit finalement aux côtés de son fils tout en me fixant.

- Ethan, et si tu répondais à sa question ? Au moins, vous pourriez faire connaissance, un peu.

En effet il fallait bien que j’apprenne à le connaitre, il n'était pas forcé de m'apprécier, je veillerais quand même sur lui qu'il le veuille ou non, et qu'il m'aime ou pas, bien que je préfère qu'il finisse par m'apprécier

La fin de la soirée arrivait et William avait le cœur de plus en plus serré. Il ne voulait pas laisser son fils et aurait fait n'importe quoi pour que ce jour n'arrive jamais. Mais il devait le laisser. Du moins, pour un bref instant. Il n'abandonnait pas totalement Ethan, il lui donnait une chance de vivre loin de l'enfer des clans de mutants. William réfléchissait même déjà à une solution pour pouvoir récupérer son fils en temps voulu. Peut-être qu'un jour, il serait plus proche des humains qu'il ne pouvait le croire à l'heure actuelle. Mais pour l'instant, William aurait peut être tout fait pour son fils, sauf rejoindre les X-Men. Au fond de lui, pourtant, William n'était pas comme il voulait bien le faire paraître. Il ne détestait pas les humains intégralement, il en détestait juste la majorité. A cause de la guerre, ils les mettaient un peu facilement tous dans le même panier. Il avait vu des amis à lui mourir à cause de la folie des hommes, même de très chers amis. William prit une profonde inspiration, essayant de résister à l'envie de pleurer. Car oui, il avait beau être un homme à l'apparence dure, il n'en demeurait pas moins un homme avec un cœur. Laisser son fils était une idée presque insupportable, mais il devait le faire.

Il regarda alors son petit homme, qui lui glissa quelques mots à l'oreille. Il était gêné et ne savait pas quoi dire à Elvie. William observa la jeune femme, mais ne sut quoi répondre à son fils. Il ne pouvait pas le forcer à parler. Alors, William fit un petit haussement d'épaule et s'adressa à Elvie, télépathiquement, pendant que son fils écrivait. Il espérait que la mutante l'entende répondre dans sa tête * Je pense qu'il saura te le dire de lui-même dès qu'il sera prêt à parler avec toi. Excuse-le... l'ambiance ne prête pas vraiment à ce qu'il soit loquasse je crois. * Puis, peu à peu, en dérivant son regard vers son fils, William vit des larmes perler sur ses joues et tomber sur sa feuille. Sa gorge se serra, tout comme son estomac. Il détestait voir son fils pleurer et détestait encore plus l'idée que c'était par sa faute. Lorsque Ethan remit la feuille à Elvie, William le dévisagea encore plus, intrigué et inquiet. Il posa sa main sur la nuque de son fils, le regard humide. Il ne voulait pas pleurer, pas devant Elvie, pas devant Ethan. Il se retenait mais sa gorge le piquait énormément. « Je suis désolé Ethan... » murmura-t-il.

J'étais là dans mon salon, assistant a une scène terrible sans que je ne puisse rien faire. Et cette scène me faisait un drôle d'écho, mon frère qui enfant était tout pour moi était parti sans un regard, en laissant une pauvre lettre derrière lui. Au moins William affrontait la situation même si ça lui en coûtait. J'aurais aimé savoir quoi dire, ou quoi faire mais je n'étais pas le genre de fille qui possédait une phrase magique en toutes circonstances, non j'étais plutôt du genre à dire des phrases qui m'attiraient les ennuis. Mais maintenant que j'allais avoir Ethan à protéger, j'avais intérêt à la mettre "en veilleuse", et à me faire aussi invisible que possible.

Puis le jeune Ethan se mit à dessiner quelque chose mais un flot de larmes ne donna qu'un gribouillis, je ne comprenais pas ou il voulait en venir puis j'entendis la voix de son père dans ma tête, que pouvais, "Je pense qu'il saura te le dire de lui-même dès qu'il sera prêt à parler avec toi. Excuse-le... l'ambiance ne prête pas vraiment à ce qu'il soit loquasse je crois. " Je souris légèrement avant de m'adresser à William télépathiquement, "Ne t'en fais pas, je comprends, je m'occuperai de lui qu'il se mure dans le silence ou non."
Puis Ethan me tendit la feuille, sur laquelle il avait écrit quelques mots : Aide le.
Je me risquai à lui répondre télépathiquement, il faudrait lui aussi qu'il s'y habitue.
"Je vais essayer Ethan..."
Au même moment William serrer dans ses bras son enfant en lui disant qu'il était désolé, comment pouvais-je faire, je me refusais à les séparer.

- J'ai... Je pensais que nous quitter dans cet état-là n'est pas la meilleure des solutions et... Peut-être que vous pourriez dormir ici, cette nuit, ça vous laisserait plus de temps. Et ça me permettrait de voir comment se comporte Ethan, un genre de test, avant la vie commune à l'institut.

Ma voix avait tremblé, j'avais eu du mal à commencer, et cette idée m'était venue comme ça. Je regardais Ethan et William, ils ne devaient pas s'y attendre à celle-là. Personnellement j'avais du mal à y croire moi-même.
Je fixais alternativement le fils et le père, la situation tournait à qui craquerait en premier et fondrait en larmes dans les prochaines secondes et Ethan et moi étions en tête de liste. Je reprenais ma discussion télépathique avec William. "S'il te plaît dis oui, j'ai l'impression d'être un monstre... "