« довольно … довольно » Ne cessait de répéter le général russe en agitant ses mains dans toutes les sens, comme s'ils les baladaient sur un corps de femme invisible. Cette femme, ça doit sûrement être moi. Selon les ordres de Sebastian, je devais superviser le marché qu'on a conclu avec les russes concernant les importations des bombes à Cuba. De ce fait, divertir le général dirigeant les opérations.
« Répugnant. » C'était le terme à désigner en voyant cet homme s'esclaffer, assis sur le lit, en caressant une silhouette invisible pendant que moi, j'étais assise dans un coin, à grignoter. Comment je peux rester aussi calme alors que ce genre de ce situation peut être … embarrassante, gênante ? Pour tout avouer, je suis une télépathe de haut niveau sans vouloir m'en vanter ; il me suffit de lui faire ce que je veux qu'il voit – dans ce genre de situation, lui faire voir ce qu'IL veut voir – sans m'en fatiguer pour autant. Cela me déplaisait, mais c'étaient les ordres de Sebastian, et je ne peux les discuter. Il n'empêche, depuis un moment, plusieurs choses se passaient ; l'autre télépathe élargissait son champ de détection de mutants. Cela ne voulait dire qu'une chose ; il recrutait. Et moi, ça ne me plait pas. J'en ai bien sûr parlé à Sebastian, mais il ne s'en est pas soucié ; il doit sûrement avoir une idée derrière la tête. Je ne dois pas remettre en doute ses plans ou ses idées.
Il dirigera un nouveau monde. Et je serai à ses côtés.
Sans crier gare, la porte s'ouvrit dans un grand fracas laissant apparaître deux personnes auxquelles j'aurais jamais voulu croiser. Le télépathe et Lensherr. Me levant, mon illusion cessa faire effet sur le général russe qui reprit connaissance ;
« Что вы здесь делаете? » demanda-t-il. Mais il n'aura jamais sa réponse.
« Dormez » ordonna la télépathe. Et sa cible s'exécuta en s'écroulant sur le lit. Moi, je me transformais vite ; mon corps devint en un instant en une armure de diamant.
« Tu ne peux pas lire dans mes pensées tant que je serais sous cette forme. » Moi non plus d'ailleurs. Avec mon armure de diamants, je ne peux utiliser mes pouvoirs de télépathie car je suis également immunisée. Toutefois, je m'étais assurée d'une défense et d'une force supérieurs à la leur. Mais sauf que je n'avais pas prévu ceci ; Lensherr usa de ses pouvoirs. Les barres métalliques du lit m'empoignèrent par derrière m'obligeant à m'asseoir à terre. Mais son plaisir malsain ne s'arrêta pas là ; d'autres barres m'enlacèrent le cou. Il me compressèrent mon corps cristallisé. Je souffrais, j'agitais dans tous les sens pour me libérer. En vain, plus le mutant serrait les barres, plus le contour de mon cou commençait à s'effleurer ; j'étais sur le point d'être brisée. La mort assurée pour moi. Je ne suivais plus ce qui se passait durant cette torture. Mais j'ai compris que le télépathe avait finalement réussi à calmer l'autre ; car les liens métalliques se desserrèrent autour de mon cou, me laissant respirer enfin. Je dus me résigner à laisser tomber mon apparence de diamant vivant
« Je te la laisse. Si jamais elle refuse de coopérer, je la refais subir le même sort. » A cette remarque, je lui lançais un regard noir avant de me tourner vers le télépathe. Je devais m'y résoudre ; je devais lui donner toutes les infos qu'il voulait savoir.
Il est entré dans mon esprit et je lui laisse voir tout ce qu'il voulait ; le plan de Sebastian de placer les bombes communistes à Cuba, en direction de Washington. Une guerre qui éclate entre les États-Unis et l'URSS. Une guerre atomique et une explosion nucléaire. Qui permet de rayer de la carte les humains et faire manifester les mutants. Et le pouvoir dirigé par le Club des Damnés.
Ayant vu tout ce qu'il voulait, je lui adressais un mauvais rictus ;
« N'est-ce pas magnifique ? » ♠ ♠ ♠
Le temps s'est bien écoulé depuis mon arrestation. J'étais enfermée dans le QG de la CIA, comme un bête de foire. Une véritable aberration ; traiter une femme ainsi, c'est honteux.
« C'est une mutante, et la loi ne s'applique pas aux mutants. » Du racisme. Les humains avaient peur de l'évolution et donc rejette les mutants de la société. Pour eux, nous sommes des monstres. Soudain, j'aperçois une présence familière. Par télépathie, bien sûr, car je pouvais repérer aussi les mutants de loin, mais à une certaine distance. Celui-ci, il m'était familière, et j'avais besoin de lui pour m'échapper. Alors, je lui lança un appel. J'espère qu'il aura reçu.
Je ma lève, je m'avance vers le miroir qui sépare moi des agents de la CIA. En changeant ma main en diamant, je traçais un cercle pour en faire une ouverture. De cette manière, je pouvais voir les deux hommes qui étaient en train de parler d'un sujet plus qu'intéressant.
« Vous avez raison messieurs. » A cet instant, Azazel apparut dans la cellule et m'empoigna pour me télé porter vers le QG du Club. Grâce à lui, j'avais retrouvé ma liberté.