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 Like a broken little girl

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Anonymous

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Like a broken little girl Vide
MessageSujet: Like a broken little girl   Like a broken little girl Icon_minitimeVen 19 Sep - 16:38


Ici ou là-bas, d'une certaine façon, c'était un peu la même chose. La mentalité était différente. Les paroles, le langage et les actes aussi. Ils œuvraient dans un ''camp'' différent. Mais en somme, tout se ressemblait un peu, pour elle. Leur regard en biais, dans sa direction, lorsqu'elle tournait les talons, elle les connaissait par cœur pour les avoir trop subit. Elle était pourtant bien incapable de déterminer s'il s'agissait d'orgueil ou d'autre chose d'un peu moins discret. Elle se tenait debout dans un univers qui la rejetait, au départ et qui, petit à petit, trouvait sa présence féminine parfois rassurante. Et si elle ne réagissait pas forcément comme tout le monde, l'attache qu'elle éprouvait pour eux avaient rapidement évolué en quelque chose de plus concret que son simple bougonnement. Elle se révélait plus ouverte, plus taquine, surtout, plus joueuse avec ceux qui acceptaient finalement sa présence comme si elle avait toujours fait partie de leur train-train commun. Et c'était bien. Simplement bien. C'était quelque chose qui lui faisait qu'elle ne regrettait pas ses décisions et qui, au fond, l'éloignait de la colère haineuse. Elle gardait toujours un très fort caractère, mais c'était différent.

Elle ignorait ce qui l'avait poussé à marcher. Elle ignorait ce qui l'avait poussé à ne pas prendre le bus ou le taxi. Elle avait salué de la mains les quelques retardataires du bureau et avait fuit dans la pénombre qui peinait à se montrer la figure sous les rayons du soleil couchant. Ce mystère resterait gravé dans sa mémoire à l'infini... Ce pourquoi, qu'elle ne se posait pas encore, mais qui faisait déjà échos à ses pas qui longeait le bitume depuis une quinzaine, maintenant. Comme une ombre, discrète, qu'elle choisissait d'ignorer parce qu'elle ne lui imposait encore aucun sentiment précis. Elle avait traversé la rue plus tôt que prévu pour atteindre le côté le moins éclairé et longer les bâtiments glauques. Elle n'y jetait pas un regard, sans préoccupation sinon celui de se demander si elle se devait ou non de distraire son invité du moment. Elle avait choisit de ne pas ramener sa paperasse ce bureau à l'appartement. En fait, peut-être cherchait-elle toujours à distraire les pensées tordues qui semblaient envahir l'homme qui dormait encore sous son toit. Elle songea à s'arrêter acheter quelque chose à grignoter, sur le chemin, pourquoi pas. Tout un mélange de choix, de pensées et de décisions prises en quelques minutes qui l'entrainaient dans les ténèbres.

En passant de son pas rapide familier devant la ruelle, elle avait été arrêtée, comme si on l'attendait, comme si on avait deviné qu'elle passerait là. Comme des griffes qui se refermaient, elle avait d'abord cru qu'on ne cherchait qu'à attirer son attention. Mais lorsqu'on la força à faire un face à face, elle frappa de haine, sans réfléchir, sur le corps face à elle, qu'elle reconnaissait avec toute la violence de ses tripes. Elle n'avait jamais compris à l'époque pourquoi il parvenait si facilement à la maitriser. Et même aujourd'hui, elle se débrouillait très bien pour mettre quelqu'un au sol, très bien pour se défendre. Peut-être que sa colère aveugle l'empêchait de réagir comme il se devait. Ou était-ce autre chose qu'elle n'avait pas trop réalisée, encore. L'homme avait empêché une deuxième frappe comme si elle n'avait été encore qu'une enfant face à lui. Il l'avait saisit et l'avait retourné, dos à lui, alors qu'elle se débattait comme la furie qu'elle était mentalement contre lui. On aura compris qu'il ne lui était pas inconnu. Loin de là. On aura aussi compris que peu importe l'endroit et les circonstances où elle aurait rencontrer son visage d'américain, elle aurait réagit de la même façon. Il était tout sauf un inconnu. Et il était tout ce qu'elle haïssait le plus. C'était étrange, à son esprit, qu'il parvienne à l'arracher si facilement à la gravité, qu'il parvienne à la maîtriser, ou presque, comme si elle n'était qu'une vulgaire poupée de chiffon, qu'il parvienne à l'entrainer plus loin sans qu'elle ne cesse de hurler pour autant, et du moins jusqu'à ce qu'il ose mettre ses doigts à proximité de ses dents qu'elle n'hésita pas à mordre comme une bête sauvage et enragée. Et elle frappa un mur, concrètement parlant. La force de l'homme, elle le réalisa à ce moment, se décuplait étonnement. Il l'avait projeté, elle, en avant, en pestant, contre les briques immuable. Étourdie, elle s'était simplement écrasée au sol alors qu'il se penchait pour lui rappeler, de quelques mots en sa langue natale, que c'était lui qui avait le dessus, qu'elle n'était qu'un jouet à ses pensées et qu'elle pouvait hurler autant qu'elle voulait, que jamais ça ne changerait le passé ni le présent. Son visage avait hanté son enfance, son âge adulte. Elle croyait l'avoir perdu de vu. Et pourtant, discrètement, il lui avoua dans l'ombre l'avoir repéré depuis quelque temps déjà.

Il l'avait redressé alors qu'elle recommençait à se débattre pour la coincé dans un coin de mur, corps massif pressé contre le sien. Elle savait ce qu'il attendait d'elle. Et en relevant un regard brulant de haine, elle ne le lui donna jamais. Il n'y avait pourtant qu'une seule chose, par le passé, qui était parvenu à lui arracher quelques larmes, et c'était lui. Pas aujourd'hui. Elle ne lui céderait pas. Elle lui avait trop donné. Elle lui avait déjà trop cédé. Il l'avait déjà trop brisé et semblait prendre un malin plaisir à tenter le diable avec elle, à présent. Elle avait continué de se débattre tant bien que mal, même lorsqu'il passa une main qui la répugnait sur sa peau, contre son ventre, contre sa taille, glissant son nez à son cou, sa seule odeur lui donnant un haut-le-cœur violent. Ou du moins, elle lui avait résisté ainsi jusqu'à ce qu'il parvienne à enfiler sa main entre le jeans et elle-même... et elle hurla à nouveau jusqu'à ce qu'un nouveau coup la face taire, un instant. Un instant où elle s'immobilisa. Un instant où il put parfaitement, ou presque, la manipuler à volonté... comme une vulgaire créature, finalement. Comme un rien du tout. Comme l'envie de disparaitre qui l'envahissait, soudainement. Elle avait toujours été forte. Mais face à ça, face à lui, elle n'était qu'une faiblesse vivante.
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