AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
Le deal à ne pas rater :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où acheter le coffret dresseur ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Invité
Anonymous

Invité




Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]  Vide
MessageSujet: Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]    Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]  Icon_minitimeDim 23 Sep - 0:44


Victor était en déplacement. Il était parti trois jours au Brésil pour régler quelques affaires et Félicia se retrouvait donc seule. Elle n’aimait pas trop ça en générale, elle avait toujours peur qu’il se passe quelque chose qu’elle ne sache pas gérer et était donc plus nerveuse que d’habitude. Curieusement aussi, elle était plus nerveuse encore quand elle restait chez eux que lorsqu’elle sortait : il y avait toujours du personnel à la villa et si le courant était toujours bien passé avec Juanita, la femme qui s’occupait du ménage, elle avait toujours trouvé les gars de la sécurité moins commodes et les trouvait même carrément flippants quand elle se retrouvait trop longtemps seule dans la même pièce qu’eux. Ils n’étaient pas méchants et elle le savait, mais c’étaient de véritables armoires à glace, pas spécialement souriants et pas du tout bavards.

Par chance, l’absence de Victor avait au moins un avantage : elle avait leur chauffeur, Charlie, rien que pour elle et pouvait lui demander de l’emmener où elle voulait sans avoir à craindre qu'il n'ait déjà été réservé par Victor.

Ce matin là, Félicia décida donc de fuir rapidement l’intérieur de la villa et lui demanda de la conduire en ville. Elle n’avait pas simplement envie de flâner néanmoins, mais avait une raison particulière de s’y rendre : deux jours après son retour, Victor fêterait son anniversaire et il lui fallait donc un cadeau. Une fois à New York, Charlie l’avait donc déposée devant Barney’s où elle avait finit par trouver ce qu’elle cherchait. Le cadeau n’était pas original en soi, mais elle l’avait choisit avec assez de soin pour être certaine qu’il plairait à son futur propriétaire. Elle avait ensuite un peu flâné, mais le magasin n’avait jamais été son préféré et Félicia ne prit donc rien pour elle.

Elle passa ensuite chez Henri Bendel et craqua cette fois pour une ou deux petites choses. Aucune n’était vraiment indispensable, mais elle réussit pourtant à se persuader du contraire et ressortie avec un grand sourire. Elle savait que c’était superficiel, mais le shopping avait toujours eut cet effet là sur elle et tant qu’elle pouvait se le permettre, elle ne voyait pas pourquoi elle devrait s’en priver.

Cette fois en revanche, elle ne remonta pas dans la voiture et préféra se rendre à pied jusqu’à central parc. Se promener dans la foule faisait aussi partie des choses qu’elle aimait faire. Elle s’y sentait bien et cela lui donnait presque l'illusion d'être comme les autres. Une fois à central parc, Félicia s’arrêta également à un stand qui vendait des glaces –des "vraies" dites à l’italienne, et se fit à nouveau plaisir en commandant trois boules dans un cornet, qu’elle commença à déguster en marchant.

Elle s’assit ensuite sur un banc et commença tranquillement à observer les autres promeneurs du parc, ses joggeurs et les quelques mamans ou nourrices qui y promenaient leur petits.

Elle le faisait souvent et se prenait presque toujours à imaginer la vie que devaient mener ces inconnus. Il lui arrivait même de leur donner des noms, de leur trouver un métier et même de leur inventer des souvenirs. Il lui arrivait aussi de se demander s’ils n’y avaient pas, parmi eux, d’autres personnes comme elle, même si elle préférait aussi penser qu’il n’y en avait pas, qu’ils étaient tous parfaitement sereins et loin de s’imaginer quelle révolution la nature était lentement mais surement en train de préparer.

Cette fois là néanmoins, elle n’eut pas beaucoup de temps pour s’adonner à sa rêverie, car l’une de ses créatures entra alors en contact avec son esprit.

Quelque part, Thana semblait s’être éveillée et la saluait avec son assurance habituelle. Félicia le sentait et, un bref instant, elle eut même l’impression qu’elle était devenue Thana. Elle sentait la fraicheur de la brise matinale sur sa peau, les milles effluves boisées que le vent lui donnait à sentir et les dizaines de sons que ses oreilles aux aguets étaient capables d’entendre et d’analyser en même temps. Elle sentie ensuite ses propres muscles se contracter lorsque ceux de Thana se tendirent et faillit même se lever, lorsque sa créature s’élança et commença à courir. A ce moment néanmoins, elles étaient déjà redevenues deux. Félicia ressentie encore un instant l’écho de la joie qu’éprouvait sa compagne en courant dans les bois, mais leur lien perdit doucement en intensité et Félicia put reprendre progressivement conscience de la réalité qui l’entourait, des enfants dans les poussettes et des passants qui continuaient à avancer tout autour d’elle.

Thana ne la lâcha pas néanmoins. Tout en continuant à se dégourdir les pattes, elle s’intéressa au contraire à ce que voyait Félicia et cette dernière recommença donc à observer les inconnus qui l’entouraient. Elle avait moins l’habitude de leur montrer ce qu’elle voyait que de voir à travers leur sens, mais puisque Thana semblait intéressée, la jeune mutante ne refusa pas cet exercice et se concentra donc pour transmettre ses images à Thana. Celle-ci parut contente.

Félicia se rendit alors compte, qu’elle était légèrement penchée en avant sur son banc et qu’elle en avait agrippé le rebord. *Probablement quand Thana a sauté* pensa-t-elle alors.

Ca lui arrivait souvent. Quand ses échanges avec ses créatures étaient trop intenses, elle ne réagissait plus à ce qui l’entourait, mais réagissait à ce qui se passait autour de ses créatures. C’était souvent gênant et elle avait finit par inventer une histoire de trouble de l’attention pour expliquer ses absences, tandis qu’une variante du syndrome de la Tourette venait compléter son excuse, lorsque ses réactions étaient un peu trop extravagantes, ce qui par chance, arrivait relativement peu souvent.

Elle savait qu’elle ne devait pas en avoir honte, mais elle ne put empêcher ses joues de rosir, tandis qu’elle se recalait contre le dossier du banc.

Elle aperçu ensuite une femme d’une cinquantaine d’années, qui, assise un peu plus loin sur un banc situé face au sien, semblait la regarder bizarrement. Thana s’en étonna même, tandis que Félicia soutenait fermement le regard de la femme qui finit par détourner le sien pour regarder ailleurs.

*Idiote* pensa-t-elle alors non sans une once d’amertume. Même avec Thana en tête, son humeur s’était alors quelque peu ternie. Elle s’en voulue aussi d’avoir été si peu discrète et jeta quelques regards ici et là afin de voir si d’autres personnes la regardaient comme si elle était sortie avec un nez rouge ou leur paraissait ne serait-ce que légèrement suspect.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]  Vide
MessageSujet: Re: Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]    Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]  Icon_minitimeMar 25 Sep - 19:30


    Quel jour on était ? Jean ne se souvenait même plus. Ouvrant lentement les yeux, elle cligna doucement des paupières pour tenter de se rappeler où elle se trouvait. La jeune femme soupira longuement avant de se redresser lentement dans son lit. La mutante posa ses deux mains sur son visage continuant de réfléchir longuement sur qui elle était. Enfin cela lui revint. Jean Grey, jeune femme de vingt ans et étudiante en médecine. Il y avait quelque chose de rassurant dan le fait de porter un prénom et de savoir son âge. Même si la télépathe était bien incapable d'expliquer pourquoi. La fatigue sûrement, elle avait travaillé jusqu'à tard pour pouvoir rendre un devoir complet et bien recherché. C'était encore les sélections et à tout moment vous pouviez rater. La télépathe et télékinésiste se leva calmement, pas besoin de se presser, aujourd'hui elle n'avait pas cours, c'était congé. La rousse décida de prendre une douche et pendant ce temps réfléchissait à ce qu'elle pourrait bien faire. Pourquoi ne pas aller à central park profiter des derniers beaux jours avant le temps horrible de l'automne ? Cela semblait une excellente idée et elle s'habilla tout de même chaudement.

    Histoire de ne pas attraper un rhume à New-York alors que son semestre venait à peine de commencer. Jean emporta de l'argent pour le bus et s'acheter une gourmandise en ville. Le bus la déposa pile en face d'un vendeur de gaufres qui devait s'être mis stratégiquement là pour la vente. Sans s'en formaliser, la télépathe et télékinésiste demanda une gaufre au chocolat. Elle l'observa étaler la pâte pour un moulage parfait puis quelques minutes après lui tendre sa gourmandise contre un billet. Mordant avec générosité dans la chose remplie de sucre, la jeune femme se dirigea vers central park. Pénétrant le lieu envahi par Mère Nature, Jean s'installa sur un banc. Ce fut probablement quand elle mordit la quatrième fois dans la gaufre que sa télépathie lui échappa pour une raison étrange. Aussitôt les pensées se glissèrent en elle et la télépathe se figea. Comportement qu'elle appliquait à chaque fois pour tenter de fuir l’intrusion psychique.

    Un esprit l'intéressa et son regard balaya les gens avant de s'arrêter sur une femme. Celle-ci avait une position du corps étrange, comme si elle n'était pas là. Volontairement Jean se concentra sur elle, même si d'habitude elle détestait ce genre d'acte, là son pouvoir l'y poussait. Ce qu'elle y lut la troubla. C'était un amas d'image, de sensation, mais pas de pensée. Si une pensée surgit, et la mutante n'en fut que plus intriguée. Le flot cessa et elle vit l'inconnue reprendre contenance et observer autour d'elle. La rousse détourna vivement la tête, son geste fut si brusque qu'elle en perdit sa gaufre et jura mentalement. Quelle idiote elle était aussi ! L'élève de l'institut Charles Xavier se mit à l’œuvre pour aller la jeter dans une poubelle puis au lieu de retourner à son banc, s'approcha de celui de l'autre femme. Sans un mot elle s'assit à côté de la brune et la toisa sans aucune once de méchanceté.

    « Vous devriez être plus discrète.  »

    Sa voix était douce, Jean n'était pas une jeune femme méchante. C'était ses pouvoirs qui étaient dangereux, pas elle. Consciente que ses paroles pouvaient intriguer, elle tendit sa main tout en s'accordant à sourire.

    « Jean, je suis comme vous.  »

    Si elle s'était trompée l'autre la prendrait pour une simple folle et sinon... Sinon elle verrait bien. La mutante savait qu'elle n'était pas la seule mutante à New-York, qu'il y avait des sortes de groupe, des mutants qui prenaient telle ou telle voie. Sa rencontre avec Elijah lui revint en tête, autant être prudent, vraiment.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]  Vide
MessageSujet: Re: Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]    Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]  Icon_minitimeJeu 27 Sep - 16:38


Même si Félicia s’était bien rendu compte que son petit blocage apparent n’était pas forcement passé inaperçu, elle ne s’était pas attendu à être abordée et fut d’autant plus surprise par les paroles de la jeune femme, qu’elles faisaient directement échos aux reproches qu’elle s’était adressé un peu plus tôt.

Elle savait qu’elle aurait pu être plus discrète. La quinquagénaire de tout à l’heure le lui avait même assez désagréablement rappelé. Maintenant qu’elle se l’entendait dire néanmoins, elle relativisa tout de même un peu les choses : elle n’avait rien fait qui ne puisse trouver une explication rationnelle aux yeux du commun des mortels, son secret n’était donc pas en danger et il n’y avait donc pas péril en la demeure. Elle n’était pas vraiment fautive qui plus est, puisqu’elle ne l’avait pas fait exprès. Elle s’était seulement laissé surprendre, mais pouvait-on le lui reprocher ?

Elle n’était pas sûre que la réponse ne soit pas oui malheureusement et cette idée assombrie peut-être un peu ses pensées. A ses yeux, en effet, la réponse aurait dû être non. Elle aurait dû pouvoir se laisser aller et avoir la possibilité d’échanger ce qu’elle voulait, quand elle le voulait, où elle le voulait. Habituellement, elle était assez partisane du « pour vivre heureux, vivons cachés » et s’en accommodait assez bien, mais il lui arrivait aussi que cela lui paraisse injuste. Et c’est ce qui était en train de se passer. L’espace d’un bref instant, elle aurait voulu ne plus avoir à vivre cachée et avoir la possibilité de se promener avec autant de créatures qu’elle le désirait, à la vue de tous, sans risquer quoi que ce soit.

Un sourire amer accompagna malheureusement cette idée : si la femme de tout à l’heure l’avait regardé comme ça, juste parce qu’elle avait eut l’air bizarre, comment aurait-elle réagit face à Thana ?

Mal. Elle en était certaine. Elle n’aimait pas le reconnaître, mais pourtant, elle était habitée par la même certitude que Magneto et les siens : les affrontements entre humains et mutants étaient inévitables. Jamais les humains ne les accepteraient. Comment le pourraient-ils ? Ils auraient bientôt milles et une raisons de les haïr, à commencer par la peur et l’envie qu'ils éprouveraient surement dès qu'ils auraient vent de leur existence.

Présentement néanmoins, elle avait d'autres sources de préoccupations. Elle n’eut cependant pas le temps d’interroger sa voisine, sur le pourquoi du comment de sa première approche ou même de lui répondre, puisque cette dernière se présenta bientôt en lui tendant la main.

« Jean, je suis comme vous ». Voilà, qui était une assez curieuse façon de se présenter. Félicia n’était pas très sectaire néanmoins et ne s’en formalisa pas. Elle hésita un peu avant de serrer sa main en revanche et se rendit aussi compte qu’elle se sentait gênée par la situation.

Il lui semblait en effet qu’elle lui avait parlé comme si elles se connaissaient. « Tu aurais pu être plus discrète ». C’était exactement le genre de phrase qu’aurait pu lui dire Victor. Sauf qu’il aurait dit tu et non vous et qu’il l’aurait fait avec un léger sourire, qui aurait transformé ce reproche ou cette mise en garde en boutade. Tout en souriant légèrement à la pensée de Victor, Félicia posa également son regard sur la jeune femme qui partageait son banc et se rendit rapidement à l’évidence : elles ne pouvaient pas se connaître, puisqu’elle ne l’avait jamais vue.

Il était néanmoins tout aussi évident que cette jeune femme savait des choses sur elle. Et c’était surement de là que venait son malaise. Comment pouvait-elle savoir ne serait-ce que le moindre petit détail à son sujet alors qu’elles ne se connaissaient pas ?

Bien que quelques idées lui aient traversées l’esprit, Félicia essaya de ne pas se perdre dans un flot d’hypothèses et tenta donc de lui répondre aussi prudemment que possible.

- Je ne l’ai pas fait exprès, commença-t-elle ainsi, calmement, avant de détourner le regard.

C’était comme si elle avait éprouvé le besoin de se justifier, sauf qu’une fois prononcés ces mots lui donnèrent l’impression de sonner comme un aveu honteux.

Elle savait qu’elle avait fait beaucoup de progrès, mais nombreux étaient les mutants qui maîtrisaient à merveille leurs pouvoirs autour d’elle, alors qu’elle avait encore beaucoup de chemin à faire avant de pouvoir en dire autant. Il était certain que la plupart d’entre eux n’avaient pas à composer avec de véritables êtres vivants, complètement autonomes et dotés de leur propres envies et beaucoup étaient aussi plus vieux qu’elle, mais Félicia avait toujours été plus indulgente avec les autres qu’elle ne l’était avec elle-même et ne pensait donc pas que sa jeunesse ou les particularités de son pouvoir soient une excuse valable. Tous les pouvoirs étaient particuliers du reste. Tous étaient différents et nombreux étaient ceux qui avaient leurs inconvénients.

- Je ne suis pas sûre de bien vous avoir saisit en revanche, poursuivit-elle, toujours aussi prudemment.

Félicia avait rapidement pensé à sa mutation, mais qui lui disait que c’était bien de ça que la jeune femme parlait ? Elle ne voyait pas vraiment en quoi elle aurait pu faire preuve d’indiscrétion, mais ces deux phrases n’étaient peut-être pas liées et Jean faisait peut-être allusion à tout autre chose.

L’espace d’un court instant, elle se prit même à l’espérer et imagina Jean lui sourire en lui disant qu’elle partageait son goût pour le shopping, la nage ou les glaces.

Ce serait, tellement plus simple, songea-t-elle alors. En général, elle aimait toujours rencontrer d’autres mutants, surtout quand ils avaient à peu près son âge. Elle aimait partager leur expérience et leur faire part de la sienne, pour y découvrir des similitudes autant que pour en saisir les différences. Malheureusement, d’une certaine façon, ces découvertes compliquaient souvent les choses et Félicia appréciait donc tout autant de rencontrer des gens qu’elle pensait « normaux », qu’ils le soient ou non. Dans ce cas là en effet, les choses étaient plus simples et elle les appréciait d’autant plus que cette simplicité avait finit par devenir rare.

- Et je ne me souviens pas non plus de vous avoir déjà rencontré, termina-t-elle.

C’était une façon qu'elle espérait polie de lui demander comment elle pouvait prétendre savoir qu’elles étaient semblables. Elle n’avait aucune raison d’être brutale ou grossière, mais elle était toujours gênée par cette impression que l’autre jeune femme en savait plus qu’elle et avait donc besoin qu’on lui fournisse quelques explications.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]  Vide
MessageSujet: Re: Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]    Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]  Icon_minitimeMar 2 Oct - 22:25


    Jean avait agi bêtement et elle ne s'en rendait compte que maintenant. A quoi pensait-elle en venant ainsi comme une belle fleur ? Aucune idée se dit la rousse. Elle se sentait tout simplement seule aujourd'hui et rêvait tant de liberté. La mutante se concentrait sur les autres personnes du parc pour éviter à sa télépathie de capter les pensées de la femme en face d'elle. C'était un acte de politesse, ni plus ni moins. Depuis quelque temps la rousse tentait de se mettre à la place des autres, et il fallait bien avouer que de savoir que quelqu'un pouvait lire vos pensées rendait l'échange difficile. Finalement l'inconnue prit sa main et la serra. La rousse sourit avec une certaine légèreté, même si au fond d'elle, elle se disait qu'elle devait paraître bien étrange. Pas fait exprès, les mots sonnaient étrangement en la mutante qui tourna vivement la tête vers l'autre femme. Une femme qui semblait légèrement plus âgée qu'elle. Jean réfléchit aux mots qu'elle venait de dire. C'était exactement le genre de discours qu'elle avait tenu enfant.

    « Je sais.  »

    Souffla-t-elle. Si cette femme était ce qu'elle pensait, alors Jean la comprenait tout à fait. Même si elle n'avait pas compris quel était son pouvoir. Était-elle entrain de recruter pour les X-men ? Non c'était quelque chose d'autre, Jean ne pouvait pas se l'expliquer. Son regard clair sonda l'amas d'être humains et quelques secondes à peine son regard rougeoya étrangement. La mutante tressaillit face aux paroles de son homologue. S'était-elle trompée ? Cette femme dont elle avait capté les pensées quelques minutes auparavant n'était pas mutante ? Avait-elle pu se tromper ? C'était tout à fait possible, après tout Jean n'avait jamais appris à détecter ses frères et sœurs mutants. Même si le terme frère et sœur lui paraissait particulièrement dérangeant en ce moment.

    Elle avait été enfant unique et avait grandi en tant que telle alors la notion de frère et sœur, cela ne lui parlait pas au fond. Jean se trouvait particulièrement ombrageuse aujourd'hui, comme si quelque chose tourmentait son esprit, mais quoi ? Elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur quoi et cela était entrain de la stresser mentalement.

    « J'ai dû me tromper alors. »

    En plus la rousse se mettait à douter d'elle-même. Quelle image elle devait offrir dit donc ! Jean s'apprêtait à laisser tomber sa mission de sociabilisation quand elle entendit la phrase de la brune. Peut-être ne se trompait-elle pas tant que cela, peut-être bien tenait-elle le bon fil sans même y faire attention. Son regard s'attarda sur la femme comme si elle la remarquait enfin. La mutante avait vraiment des problèmes de concentration en ce moment.

    « Non on ne se connait pas. Vous n'étiez pas ici j'avais l'impression et je vous ai captée. Vous êtes comme moi. »

    Elle ne voulait pas l'avouer, qu'elle était télépathe. Au pire elle passerait pour folle mais elle ne dirait pas qu'elle était télépathe sans être sûre que l'autre femme était une mutante. Pourtant elle était quasi sûre mais un doute persistait. Il faudrait que Jean regardât l'esprit plus en profondeur et elle n'osait pas le faire. La dernière fois qu'elle avait utilisé pleinement ses pouvoirs, elle avait soumis tous ses voisins à son autorité. Pour une fillette d'onze ans c'était terrifiant. Charles avait bien souligné à l'époque qu'elle avait des pouvoirs puissants mais que la question résiderait dans le fait de les contrôler ou d'en être l'instrument. Elle devrait sérieusement arrêter de se torturer l'esprit mais c'était décidément plus fort qu'elle.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]  Vide
MessageSujet: Re: Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]    Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]  Icon_minitimeMer 10 Oct - 2:08


- Je sais

Félicia était grandement tentée de la croire. Elle ne remit pas en doute son affirmation d’ailleurs et la cru sincère, même si elle n’avait toujours aucune certitude sur ce que l’autre jeune femme était sensée savoir et n’était donc pas vraiment sûre non plus de savoir ce qu’elle avait voulu dire.

- J'ai dû me tromper alors.

Félicia sourit légèrement et sentie une vague de sympathie la gagner en l’entendant prononcer ces mots. L’erreur était humaine. Elle était même plutôt bien placée pour le savoir et ne pouvait pas la blâmer pour ça. Elle se sentie soulagée à cette idée qui plus est et faillit presque commencer à se rassurer et à se détendre.

Les propos de la jeune femme redevinrent néanmoins rapidement plus obscurs et Félicia sentie alors ses doutes et ses inquiétudes revenir à grand pas, tandis qu’elle essayait de comprendre ce que la jeune femme pouvait bien vouloir lui dire ou essayer de lui faire comprendre.

Elle était certaine de ne pas avoir bougé d’ici. Pas physiquement en tout cas et avait du mal à voir ce que Jean voulait dire par « capter ». Elle pensa alors vaguement à une forme d’empathie ou de télépathie, mais ne voulu se risquer à émettre ce genre d’hypothèses à haute voix.

- J’ai un trouble de l’attention, dit-elle alors.

C’était une semi-vérité, mais elle espérait un peu que cette semi-confidence puisse amener l’autre jeune femme à lui en dire d’avantage.

- Les médecins ont du mal à l’expliquer, mais il arrive que je perde parfois un peu le contact avec la réalité.

- Physiquement en revanche, je n’ai pas quitté ce banc depuis que je m’y suis assise un peu plus tôt pour manger ma glace.


Se disant, Félicia sortie par ailleurs un lait chocolaté de son sac. Elle avait envie de sucré. Encore. C’était devenu une habitude chez elle et ça l’était à peu près depuis ses 14 ans.

- Ça ne vous dérange pas ? lui demanda-t-elle alors en lui montrant sa boisson.

Elle était presque sûre que la réponse serait non –ce n’était pas comme si elle allait fumer, et ouvrit donc cette dernière après une très courte pause.

- Oh, et je m’appelle Félicia, dit-elle ensuite.

Étrangement, elle se sentait un peu mieux. Elle avait souvent du mal à sortir de sa bulle, mais elle était toujours contente de le faire quand on lui en donnait l’occasion. Elle n’était en rien asociale d’ailleurs, elle était juste un peu trop repliée sur elle-même pour aller facilement vers les autres.

Quelque chose dans la façon de faire de Jean continuait à la déranger néanmoins, sans qu’elle puisse vraiment l’expliquer et une partie d’elle était toujours inquiète.

- Vous n’enquêtez pas sur l’incident de la clinique St Anne, n’est-ce pas ? demanda-t-elle ensuite, après être restée silencieuse quelques instants.

Elle savait que sa question pourrait paraître étrange, mais à moins que la jeune femme n’enquête effectivement sur cet incident, elle ne voyait pas trop comment elle pourrait savoir ou penser savoir des choses sur elle, sans l’avoir jamais rencontré. Il restait la télépathie bien sûr ou tout autre pouvoir du même genre, mais si ses pouvoirs lui avaient bel et bien permis de savoir qu’elle était une mutante, alors pourquoi ne le lui disait-elle pas plus clairement ?

Plus elle y pensait en outre et plus le côté incohérent qu’avait pu avoir ses propos coïncidait avec cette hypothèse. Félicia savait en effet que la plupart des membres du personnel de la clinique ne croyaient ou ne croiraient probablement pas à sa « guérison ». Pour eux, elle était donc probablement toujours un peu dérangée, et qui mieux qu’un fou peut comprendre un autre fou ?

Félicia ne doutait pas de la santé mentale de Jean, mais elle était prête à croire qu’elle jouait la comédie pour lui faire croire le contraire et tant qu’elle n’aurait pas acquis la certitude que ce n’était pas le cas, elle savait qu'elle devrait redoubler de prudence pour ne pas risquer de se trahir.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé






Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]  Vide
MessageSujet: Re: Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]    Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]  Icon_minitime


Revenir en haut Aller en bas
 

Après l’effort, le réconfort [Pv Jean]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
• RAGE AND SERENITY™ • :: SALLE D'ARCHIVES :: ARCHIVES : ANCIENNES VERSIONS :: ANCIENS SUJETS RP-