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| It's just a cold...[Mallory] | |
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| Sujet: It's just a cold...[Mallory] Jeu 29 Aoû - 10:44 | |
| C'était toujours comme ça; quelques jours de manière régulière, Caleb devait envoyer sa nièce chez Diana, sa sœur, pour lui éviter un spectacle qui lui ferait probablement peur - et où il risquait de lui faire du mal sans même le vouloir. Il perdait peu à peu le contrôle de son pouvoir. Ce maudit pouvoir qui avait tendance à lui pourrir la vie quand il n'avait pas besoin de ça en plus dans sa vie. Il avait déjà son travail, ses grands-parents qui tentaient de lui retirer la garde d'Elysha, réussir à faire de joindre les deux bouts. Encore une chance pour lui, il n'avait pas de loyer à payer étant donné que l'appartement où il se trouvait avait été celui de son frère, que ce dernier lui avait légué à sa mort, et dont il était propriétaire à présent. Il n'empêchait que parfois, il était compliqué de tout concilier dans sa vie et il était bien content d'avoir trouvé un babysitteur pour garder Elysha entre la sortie de la maternelle et son retour du travail. D'autant plus que sa nièce l'adorait alors...Que demander de plus? Peut-être de ne plus avoir ces..."crises" dues à son pouvoir.
Caleb savait parfaitement qu'il devait évacuer le trop plein de...a vrai dire il ne savait pas trop ce que c'était. C'était bien le problème de toute cette histoire: il ne savait même pas comment fonctionnait le dit pouvoir. Par conséquent, impossible d'apprendre à le maîtriser. Alors il avait, régulièrement mais pas à timing fixe, ces crises. On pourrait se dire, s'il faut qu'il évacue le trop plein, pourquoi ne pas le faire des qu'il a l'impression que c'est trop? Ah, mes bons gens si c'était aussi simple, c'est avec plaisir que le fin le ferait. Sauf que le gros problème ici, c'est que, de ce qu'il avait remarqué, plus petite était la quantité qu'il rejetait, plus fréquemment il devait le faire. Alors autant attendre d'être a bloc et de tout rejeter. Seule Diana était au courant dans son entourage. Elle l'avait surpris un jour et, étant la grande sœur protectrice qu'elle était, faisait tout pour l'aider. C'est elle qui récupère Elysha pendant cette période. Ça ne dire jamais bien longtemps, deux-trois jours maximum mais le mutant ne savait jamais quand ça allait se produire. Heureusement que la petite adorait sa tante (il faut dire qu'elle adore une grande partie du monde, même ses arrières grands-parents, si elle savait la pauvre petite), et que cette dernière avait le truc avec les enfants (alors qu'elle n'en veut pas, what a shame). Sinon dieu seul sait comment Caleb se sortirait de cette situation.
Ses crises avaient toutes le même schéma: ça commençait par des bouffées de froid, lui causant juste frissons et chaire de poule. C'est là qu'il contactait sa sœur pour qu'elle vienne récupérer la petite (cette fois-ci, a peine eut-il terminer de proposer qu'elle aille passer quelques jours chez sa tante qu'Elysha s'était précipitée dans sa chambre pour faire sa mini valise). Ensuite, ça allait de mal en pis. Il appelait le travail pour dire qu'il était malade, décommandait Mallory pour les heures de garde prévues et restait cloîtré chez lui à attendre le bon moment pour faire geler une baignoire pleine d'eau; passant par différents stades avant cela. Actuellement, il en était à celui où il avait l'impression d'être dehors par moins dix degrés dans pouvoir se réchauffer. Au fil des années il avait appris à subir le froid qui le prenait aux tripes, même si, dans un comportement complètement humains né de son obstination personnelle, il continuait à s'emmitoufler dans de lourds pulls en laines. Un vague espoir de réveiller son corps qui s'engourdissait petit à petit.
Des coups retentirent à la porte et, pour le coup, Caleb fut étonné. En général il n'a pas de visite, les gens tendent à se tenir éloigné de lui quand ils apprenaient par son patron qu'il était malade. Grognant contre le froid que lui seul ressentait, il été ouvrit la porte, juste pour voir qui c'était. Ses yeux devinrent aussi ronds que des soucoupes en voyant son invité improvisé.
"Mallory...? Je t'ai bien contacté pour te prévenir que tu n'avais pas à venir garder Elysha, non?"
Il n'y avait rien d'accusateur dans son ton, juste une interrogation pure. A force, il commençait à se demander s'il l'avait vraiment fait où s'il s'était juste persuadé de l'avoir fait... |
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| Sujet: Re: It's just a cold...[Mallory] Jeu 29 Aoû - 22:48 | |
| Mallory avait erré toute la journée. Il s'était réveillé après une nuit particulièrement agitée durant laquelle il avait particulièrement eu froid. Il avait tourné en rond durant tout ce temps, cherchant désespérément les bras de Morphée. Visiblement, il n'était pas trop d'accord de l'accueillir dans ses bras cette fois-là. C'était rare. En effet, Mallory était plutôt du genre marmotte, à dormir pendant dix bonnes heures chaque nuitée. Mais cette fois là, il avait réussi à trouver le sommeil uniquement pendant trois voir quatre heures.
En se réveillant, le jeune homme s'était servi le café le plus fort qu'il n'avait jamais bu. C'était âcre et relativement mauvais, mais mélangé à une bonne douche, cela avait eu le chic de bien le réveiller. Après avoir passé une bonne heure à comater dans la salle de bain tel un zombie, Mallory se posa devant son PC devant lequel il continua son pseudo coma. Après avoir regardé ses mails et mis à jour son blog photo, il décida d'arroser ses bien-aimées. Ses petites plantes qui poussaient toute en liberté dans son appartement. Pour tout dire, son balcon n'était plus un balcon, mais une serre. Tout type de plantes y poussaient. Du romarin au basilic en passant par la marguerite, personne ne pouvait réellement comprendre la logique, si tant est qu'il y en ai une, qui régnait ici.
Sa journée se passa donc relativement vite. C'était étrange d'ailleurs, parce que pour le jeune homme, aujourd'hui allait être affreusement long. D'ailleurs, il n'avait pas mangé grand-chose ce jour-là et quand il se décida de se préparer à manger, son ordinateur tinta dans la pièce d'à côté. C'était l'alarme pour le prévenir qu'il devait aller chercher Elysha, la nièce de Caleb, la petite fille qu'il avait décidé de garder tous les soirs. Après tout, arrondir ses fins de mois n'était pas une mauvaise idée. Même si son métier de photographe lui rapporter un peu d'argent, ce n'était pas réellement suffisant. Vivre de sa passion pouvait être compliqué. Mallory regarda donc son ordinateur et poussa un petit cri.
"Flûte, j'avais complètement oublié ... Bon bah, je mangerai plus tard !"
Le jeune homme se mit donc en route pour l'appartement de Caleb, comme presque tous les soirs d'ailleurs. Il prit donc le métro en écoutant la musique et les plantes environnantes. Apparemment il allait pleuvoir ce soir et évidemment, comme personne ne s'y attendait, personne n'avait préparé d'affaires pour cette situation. Et Mallory en faisait partie.
Et flûte, je vais être trempé ...
Après quelques minutes de voyage, Mallory arriva devant l'appartement de Caleb et frappa trois fois sur la porte, comme à son habitude. Sauf que cette fois, c'était Caleb seul qui lui ouvrit la porte. Et il semblait particulièrement étonné. Comme si ... il ne l'attendait pas. Quand le patron de Mallory lui demanda certification, le jeune homme resta un peu perplexe et se contenta de répondre :
"Ah non, vous ne m'avez pas prévenu."
Il regarda l'homme en face de lui. Caleb n'avait pas l'air d'aller vraiment bien. Il avait l'air ... frigorifié. Pourtant, la température ambiante était plutôt lourde. Probablement l'orage qui n'allait pas tarder à frapper d'ailleurs. Mallory resta le regarder quelques secondes et lui demanda
"Euh ... Caleb, vous allez bien ?"
Mallory était inquiet et son expression le rendait très bien. Le jeune homme avait toujours été expressif et il n'était pas très dur de comprendre ce qu'il ressentait. Les garçons ne se connaissaient pas spécialement depuis longtemps, mais Mallory avait réellement commencé à apprécier Caleb. Et cette situation le rendait plus qu'inquiet. |
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| Sujet: Re: It's just a cold...[Mallory] Ven 30 Aoû - 12:28 | |
| Caleb grogna avant de se passer une main fatiguée sur le visage en apprenant que non, il n'avait pas pensé à appeler Mallory pour lui annoncer qu'il pouvait rester chez lui ce soir. Voilà qu'en plus d'avoir froid et de geler des choses de manière totalement aléatoire à cause de son pouvoir qui faisait ce qu'il voulait, il commençait à perdre la boule. Complètement détraqué, voilà ce qu'était Caleb en moment même, face au babysitteur de sa nièce. Le fait qu'il n'est pas pensé à prévenir le jeune homme en face de lui le força à se demander s'il avait bien fait tout ce qu'il pense avoir fait...Diana a bien été prévenue, étant donné qu'Elysha n'était pas dans l'appartement actuellement. Est-ce que son patron savait qu'un de ses menuisiers était absent à cause d'une maladie ou pensait-il qu'il avait déserté son travail? Autant de questions qui ne trouveraient réponse qu'après que le maître des lieux ait passé les coups de fils nécessaires. Mais avant ça, il devait au moins s'excuser auprès de Mallory; c'était la moindre des choses quand on faisait se déplacer quelqu'un sans raison au final. Sérieusement, il se sentait idiot d'avoir oublié de le prévenir alors qu'il n'a pas cessé d'y penser toute la sainte journée. A le prévenir hein...Pas...Pas Mallory. Ahem. Passons.
"C'est pas vrai...Pardon Mallory, j'étais persuadé l'avoir fait. Je suis sincèrement désolé mais... il se tut, se faisant surprendre par un coup de tonnerre provenant de l'extérieur. Avec tout ça il n'avait même pas remarqué l'orage qui couvait. La chaleur et la lourdeur ambiante ne pouvant pas l'atteindre, il était difficile pour Caleb de se dire qu'un orage risquait d'éclater. Lui qui pensait renvoyer Mallory chez lui, avec l'orage qui éclatait, il n'en n'était plus question. Il avait certes un...léger soucis, mais il ne pouvait décemment pas laisser le jeune homme rentrer seul chez lui sous cette pluie battante et il n'était absolument pas en état de conduire. "Entres, je ne vais pas te laisser sur le pas de la porte. Surtout vu le temps." il referma la porte derrière le plus jeune et entreprit de répondre à sa question avant de rajouter quoi que ce soit d'autre. Ça se lisait sur tout son visage que Mallory s'inquiétait pour lui et ça le touchait sincèrement. "Je survivrais, juste un méchant rhume. Et tu peux me tutoyer, vu le nombre de fois où tu as gardé Elysha...Qui n'est pas là donc. Par précaution j'ai préféré la laisser à ma sœur le temps que je me remette."
Le plus âgé croisa les bras sur son torse, gardant ses mains aussi éloignées de Mallory que possible. Il ne serait pas bienvenu qu'il congèle un bout du jeune homme, voire le jeune homme tout entier. Il ne pouvait pas se geler lui-même, alors autant garder ses mains pour lui. Cependant, il devrait redoubler de précautions quand il touchera quoi que ce soit pour le moment. Le pire dans tout ça, c'était qu'il ne ressentait aucune fatigue induite, en général, par une maladie ou le froid. Il était réveillé et alerte bien que manquant gravement de réflexe car trop frigorifié pour cela. Il resserra d'ailleurs légèrement le pull autour de lui, par pure habitude. |
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| Sujet: Re: It's just a cold...[Mallory] Dim 1 Sep - 21:33 | |
| Caleb avait oublié de prévenir Mallory. C'était sûr. A moins que ? ... Non, impossible que Mallory ai oublié qu'il ne fallait pas qu'il vienne. Enfin bref, Caleb s'en voulait un peu, ce qui en soit ne dérangeait pas vraiment le jeune homme. Après tout, il n'avait pas grand-chose à faire. Sortit aurait au moins eu le mérite de le faire bouger un peu. Cela dit, rentrer aller être compliqué. Mallory portait simplement un t-shirt avec un pantacourt et des espadrilles. Autant dire qu'il allait rentrer trempé. Le problème fut vite réglé quand Caleb lui proposa d'entrer. Mallory ne voulait pas s'imposer, mais il était vrai que ce fut probablement la meilleure idée. Au moins il pourrait attendre ici que l'averse se calme. Et il faut avouer que Mallory aimait beaucoup la présence de Caleb, donc cela ne poserait aucun problème. Et puis, comme ça il pourrait s'occuper de lui. Parce qu'il n'avait vraiment pas l'air d'aller bien.
« C'est pas grave Caleb. Tu sais, j'avais pas grand-chose à faire de toute façon. »
Mallory lui sourit. C'était bizarre de tutoyer Caleb. C'était comme s'il était définitivement passer du statut patron/employé au statut ami. Et cela plaisait au jeune homme. A vrai dire, depuis la première fois qu'il avait vu Caleb, Mallory était fasciné par cette personne. Sa danse l'avait complètement subjugué et Mallory ne voulait qu'une chose, être son ami. Ce fut totalement le fruit du hasard qu'il soit le baby-sitter de sa nièce, mais parfois la vie faisait si bien les choses.
Mallory entra donc dans l'appartement et resta regarder Caleb. Il avait l'air d'avoir froid se recroquevillant dans son pull. Même si, comme il le prétendait, ce n'était qu'un rhume, Caleb avait forcément de la fièvre. C'était impossible d'avoir froid avec ce temps. La lourdeur était si pesante. Quelques gouttes de sueurs perlaient d'ailleurs sur le front du jeune homme, alors pour que Caleb porte un pull et qui plus s'enroule dedans, il devait vraiment avoir froid.
Mallory s'empressa d'aller dans la cuisine, prépara un thé aux plantes dont lui seul connaissait les secrets. Un peu de doliprane, de menthe poivrée et de grande camomille qu'il laissa infuser quelques temps et voilà ! Le tour était joué. Il s'approcha de Caleb, la tasse à la main et prit le ton qu'il utilisait avec Elysha quand il voulait qu'il lui obéisse. Un mélange de ton parental et amicale,mais avec beaucoup de gentillesse et de bonté.
« Bon maintenant Caleb, assieds toi sur le canapé. Tu es clairement malade. Tu vas me boire ça et attendre quelques secondes. Je vais prendre ta température. »
Mallory disparut dans la salle de bain pour chercher un thermomètre et laissa la tasse sur la table. Quand il revint, il était bredouille. Le jeune homme n'avait pas trouvé de thermomètre et s'en voulait un petit peu. Et si Elysha avait été malade, comment aurait-il fait ? Bref, il regarda Caleb et s'approcha
« Bon je n'ai pas trouvé le thermomètre alors je vais faire comme ma mère me faisait quand j'étais jeune. J'espère que tu ne seras pas gêné. »
Puis Mallory approcha sa lèvre du front de Caleb. Il rougissait un peu, c'était particulièrement gênant. Surtout que Caleb était bel homme et que Mallory n'était pas forcément de marbre en face de lui. Il ne savait comment aller réagir son nouvel ami et espérait qu'il ne se vexe pas ... |
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| Sujet: Re: It's just a cold...[Mallory] Dim 1 Sep - 23:10 | |
| La raison que Mallory lui donna pour le faire déculpabiliser d’avoir une mémoire de poisson rouge n’en n’était pas une. Pas aux yeux de Caleb en tout cas. Ce n’est pas parce qu’il n’avait rien de mieux à faire qu’il fallait qu’il perde son temps à venir jusque chez lui pour rien. Absolument rien. D’autant plus que, quelque part, le plus âgé aurait presque préféré le voir refuser son offre à entrer dans l’appartement. Il était loin d’être au mieux de sa forme et ce n’était pas un "méchant rhume" comme il le disait si ben pour brouiller les pistes, à son grand damne. C’était son pouvoir et il ne devrait y avoir personne chez lui en ce moment, pas même sa nièce. La seule personne qui aurait une justification à se trouver là serait sa sœur, qui sait depuis toujours que Caleb n’était pas comme les autres et qui l’aidait comme elle le pouvait. Mais pas depuis trois ans, parce qu’elle était chargée de garder sa nièce quand il était en période de Crise. Une fois le jeune homme entré, un silence presque gêné s’installa entre eux. Caleb n’a jamais été connu pour être un grand doué pour la conversation, alors en plus quand il n’est pas au top et sous un léger stress, il ne pouvait pas lui être reproché de ne pas savoir quoi dire.
Quoi que ça semble ne pas déranger Mallory outre mesure ; il se dépêcha d’aller dans la cuisine et le menuisier, intrigué, le suivit. Il ne s’inquiétait pas pour sa cuisine outre mesure (Elysha faisait déjà tellement de dégâts avec ses crayons de couleurs que un peu plus un peu moins…) vu qu’à force, le jeune homme devait connaitre la cuisine de Caleb aussi bien que sa propre cuisine. Non, il se demandait juste ce qu’il faisait. Or, malgré son observation, les bras croisés et le corps reposant une majorité de son poids sur l’encadrement de la porte, il ne comprit pas plus ce que son invité faisait qu’avant. Enfin si, il préparait une boisson, quant au quoi alors là…Excellente question, probablement le lui dirait-il en revenant…Ou pas. Pour l’instant, il avait décidé de s’instaurer guérisseur à domicile, ce qui surprit tellement Caleb que ce dernier ne rechigna même pas à suivre les instructions de Mallory. A ceci près qu’il ne toucha pas à la tasse laissé devant lui sur la table basse. Un mélange d’abasourdissement et de conscience qu’il risquait surtout de geler le breuvage avant d’avoir pu en boire une goutte.
A la suite de quoi, le baby-sitter disparu de nouveau du champ de vision de Caleb, le laissant seul, avec sa tasse d’il ne savait trop quoi avec un doliprane à côté. Il avait à peine enregistré ce qui lui avait été dit ; il avait tellement perdu l’habitude que l’on s’occupe de lui ainsi, étant plutôt celui à s’occuper de sa nièce, par exemple, d’une telle manière…Ca lui faisait bizarre, alors il préféra fixer sa tasse de tisane comme si des yeux lui avaient poussé. Quand Mallory revint, il s’excusa de ne pas avoir trouvé le thermomètre. Caleb releva la tête, un peu plus intrigué par ce qu’il voulait dire, jusqu’à ce qu’il le voit s’approcher. Ce fut comme un déclic dans le cerveau du plus âgé qui lui hurlait « DANGER » en néon rouge éclatant. Il se décala brusquement sur le côté, en tombant même du canapé dans sa hâte de s’éloigner de Mallory. Enfin, pas tant à cause de Mallory, simplement parce qu’il savait parfaitement ce que le jeune homme sentirait. Du froid. Il s’attendait à trouver un front brûlant de fièvre là où il n’y a que de la peau froide. Anormale. Surtout en cette saison et vu ces températures. Il regarda Mallory, hésitant sur ce qu’il fallait dire, faire…
"Pardon. Pardon Mallory. J’ai juste…Tu m’as surpris c’est tout."
Il se releva, conscient que ça ne lui gagnerait qu’un peu de temps, mais il fallait que Mallory parte, et vite, ou bien qu’il dorme ou…Rah ! Il ne savait pas quoi, mais il ne pouvait pas laisser le jeune homme être témoin de ça ; il n’aimait déjà pas ça quand il était seul, mais alors en sachant qu’il était observé…Ou simplement que quelqu’un d’autre était dans l’appartement à ce moment-là. Non, impossible.
"Ca ira je t’ai dit. Ca m’arrive régulièrement, je sais ce que je dois faire. Ne t’embête pas avec ça." |
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| Sujet: Re: It's just a cold...[Mallory] Lun 2 Sep - 20:50 | |
| Mallory s'approcha dangereusement du front de Caleb. Le jeune homme n'avait aucune idée de ce à quoi il aller toucher. Après tout, qui aurait pu penser qu'il allait probablement geler entièrement s'il venait à caresser le front du bout des lèvres ? Heureusement que Caleb était au courant de son don, sinon Mallory risquait de devenir aussi éternel que les glaces des montagnes.
Caleb se décala rapidement avant de se faire toucher par Mallory. Le jeune homme s'écrasa sur le canapé tandis que son patron s'affala sur le sol. Autant vous dire que la situation était comique. Un petit « aïe » étouffé se fit entendre. Mallory se releva assez rapidement et se massa doucement le cou. C'est que ça fait mal de s'écraser sur un coussin ! Le jeune homme resta perplexe. Que s'était-il donc passé ? Peut-être que Caleb fut gêné par l'acte de Mallory. Le phytokinésiste se mit à paniquer et regarda Caleb par terre.
« Oh mon Dieu ! Caleb, je suis désolé !! Tu vas bien ?! »
Mallory reprit ce petit air inquiet qui lui allait si bien. Il commençait à bouger ses bras dans tous les sens, complètement paniqué. Il avait probablement été trop affectueux, trop parent avec l'homme qui était plus vieux que lui. Caleb n'était pas Elysha et Mallory avait peut-être trop rapidement fait le rapprochement. Caleb lui annonça que s'était fréquent, qu'il savait comment gérer ça. Mallory le regarda et écarquilla légèrement les yeux.
« Ca t'arrives régulièrement ?! Mais à quelle fréquence ? Tu as vu un médecin ? Tu as fait des tests ?! »
Mallory ne finissait même pas ses mots. Il était en train de vomir ses questions. Il était inquiet pour son patron. Qui plus est, Mallory remarqua que Caleb n'avait pas bu sa tisane. Pourquoi ? Peut-être n'aimait-il pas ça ... C'est vrai que Mallo avait été vite en besogne en ordonnant à Caleb de boire ça. Et s'il n'en voulait pas ? Et si Caleb détestait ça ? Mallory n'avait-il fait qu'empirer les choses ?
Le jeune homme paniquait de plus en plus et se mit à tourner en rond, des tonnes d'idées en tête. Peut-être que Caleb avait une maladie grave. Qu'allait-il se passer pour Elysha ? Et si elle devait aller voir ses grands-parents que Caleb n'aimait pas du tout ? Mallory paniquait totalement. Et son corps transpirait le stress et l'inquiétude. Il commença d'ailleurs à grignoter les bouts de ses ongles. Il regarda Caleb et se rendit compte qu'il était encore par terre. Quel mauvais ami il faisait. Il ne l'avait même pas aidé à se relever. Mallo s'approcha de son nouvel ami et tendit la main tout en lui disant avec un sourire crispé
« Oh mon Dieu, je ne t'ai même pas proposé de te relever. Je crois que je devrais t'accompagner jusqu'à ton lit ! »
Mallory n'avait aucune idée de ce qu'il faisait. Il ne savait absolument pas comment aller encore réagir Caleb face à cette démonstration d'affection. Lui qui était souvent si renfermé, même s'il était quelque de fondamentalement doux et gentil. Après tout, comment quelqu'un peut-il être méchant et tellement adorable avec un enfant. Mallory avait dû se faire des idées, encore. C'est vrai qu'il avait l'habitude de penser trop vite. Ce n'était rien, une réaction hâtive dû à une fièvre que trop présente. |
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| Sujet: Re: It's just a cold...[Mallory] Mar 3 Sep - 1:40 | |
| Homme de peu de mots, Caleb fit un simple signe au jeune homme que tout allait bien. Il s’était retrouvé au sol, certes, mais ses nerfs sensitifs étaient en sal état – comme le reste il faut le dire – pour le moment que la chute ne lui fit rien dont il puisse se plaindre. Il se contenta ensuite d’observer Mallory s’agiter dans tous les sens, cherchant à comprendre le pourquoi que toute cette agitation. Enfin, l’observation avait toujours été une des activités favorites du menuisier. Rester en retrait, observer, analyser, imaginer…Il n’avait jamais mis en pratique ce que son cerveau était capable d’imaginer quand il observait les gens, mais il aimait ça. Enfin, jamais ce qui lui semblait bien trop personnel pour se faire espionner de la sorte mais parfois, il aimerait être une petite souris pour pouvoir aller partout et tout savoir. Ou simplement d’être invisible et aller se poser dans un coin de Central Park, laissant passer la journée comme ça, sans vraiment bouger, juste à garder son regard sur la population alentour. Mais ça n’était pas possible, alors il se contentait d’observer ce qu’on le laissait observer. Tenter d’écouter et de comprendre aussi. Parce que là, Mallory avait beau parler, beaucoup, vite et en s’agitant, c’était comme si son cerveau passait tout par un filtre en coton hydrophile. Atténué, lointain, embrumé…Ca n’était pas bon. Pas bon du tout. Il avait tout de même réussi à comprendre que ça concernait sa « condition » actuelle.
"C’est rien…Je t’assure." La fréquence, des tests…Ces mots sonnaient mal aux oreilles de Caleb. D’autant plus qu’il n’avait pas de réponses satisfaisantes à donner "Ce n’est pas exactement régulier…Les médecins ne peuvent rien pour moi."
L’une des choses à ne pas dire à Mallory en cet instant, mais il n’était pas tout à fait en mesure de réfléchir avec le froid qui s’emparait de plus en plus de lui. Même si le jeune homme lui tendait une main pour l’aider à se relever, Caleb ne l’utilisa pas, de peur de le blesser accidentellement. Il recroisa ensuite ses bras sur son torse, préparant une idée pour tenter de faire partir le photographe. Il le fallait.
Ses nerfs avaient beaux vouloir jouer les abonnés absents dans une grande majorité des cas, dans certains ils étaient très réceptifs. Notamment en cet instant, où il sentait l’immédiate morsure du froid intense que sa main contre ses côtes provoqua. Non pas sue sa peau directement, mais son pull avait commencé à geler là où ses doigts entraient en contact avec le tissu du pull. C’était encore moins bon. Pendant quelques instants, Caleb oublia totalement la présence de Mallory à ses côtés, ne pensant qu’à ce que ce froid dans ses côtes signifiait. Il perdait le contrôle de ses pouvoirs. Il écarquilla les yeux d’effroi, avant de serrer le point. La dernière phrase du jeune homme avec lui parvint et il fit le tour de la table basse, évitant soigneusement le photographe.
"Ce n’est pas de mon lit dont j’ai besoin, mais d’un bain."
Sans un mot ou geste de plus envers son invité improvisé, il se dépêcha autant que son corps le permettait vers la salle de bain dont il ferma la porte avant de faire couler l’eau, s’agenouillant devant sa baignoire, essayant d’attendre que l’eau monte, sans vraiment pouvoir se permettre d’attendre trop longtemps. Il commençait déjà à geler tout ce qu’il touchait. Son pull, les poignées de porte de chez lui, pour le moment. Aller petite eau, monte vite… |
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| Sujet: Re: It's just a cold...[Mallory] Mar 3 Sep - 18:21 | |
| Visiblement, Caleb avait déjà étudié le problème. Mais les médecins ne pouvaient rien faire pour lui. Mallory panique de plus belle. Et si Caleb avait vraiment une maladie grave ? Une sorte de cancer ou bien de dégénérescence quelconque. Mallory ne pouvait rien faire et il faut avouer que c'était ce qui le frustrait le plus. Être dans l'incapacité d'aider Caleb. Oui, parce qu'en plus d'être relativement naïf, Mallory était surtout extrêmement altruiste. Il aimait venir en aide aux autres. Pour faire court, Mallory était une bonne poire. Trop bon, trop con comme on le dit si bien.
Caleb restait assis sur le sol, se recroquevillant de plus en plus sur lui-même. C'était comme si sa fièvre était montée en l'espace des dix dernières minutes. En même temps, si Caleb ne se soignait pas, c'était inéluctable. L'air de Caleb passa d'un air malade à un air apeuré. De quoi pouvait-il si bien avoir peur ? Il se leva tant bien que mal, esquiva Mallory qui resta le regarder perplexe et annonça qu'il avait besoin d'un bain.
Un bain. Caleb avait besoin d'un bain . Pourquoi ? Quand ? Tout de suite ? Mallory était tellement désemparé qu'il ne savait comment réagir. Devait-il faire couler bain de Caleb ? Peut-être allait-il encore se faire passer pour un papa maternant son enfant. Non, Mallory ne voulait pas que Caleb le voit comme ça. D'ailleurs, Mallory ne savait pas trop comment il voulait que Caleb le voit.
Le temps que le jeune homme se pose toutes ces questions, Caleb s'était déjà enfermé dans la salle de bain. Mallory n'avait put rien faire. Il s'approcha hâtivement de la porte qui était fermée. Mallory frappa à la porte et demanda
« Caleb ? Tu vas bien ? »
Aucune réponse. Mallory était en train de paniquer entièrement tout en tournant en rond devant la porte. Que pouvait-il faire ? Devait-il appeler une ambulance ? Comment réagirait Caleb face à ce genre de réaction ? Puis soudainement, l'esprit embrouillé de Mallory devint blanc. Vide. Entièrement vide. Il n'y avait plus qu'une solution, forcer la porte. Mallory tenta une fois d'ouvrir la porte en forçant sur la poignée. Quand il la toucha sa main fut tout de suite repoussé par un froid mordant. La poignée avait givré ?
« Mais ... Comment c'est possible ? »murmura Mallory.
Il n'y avait plus qu'une seule solution dans sa tête. Le jeune homme regarda partout autour de lui, cherchant un semblant de terre. Rapidement, il trouva un petit pot dans lequel une plante essayait de pousser. Merci seigneur ! Mallory fit pousser des racines dans le pot et leur demanda de crocheter la serrure.
« Ah bah, enfin quelqu'un qui nous voit ! Grmpf »
Visiblement, Caleb ne s'occupait pas trop de cette plante. Mallory s'était juré de l'arroser et de lui parler à chaque fois qu'il viendrait. Après quelques minutes, la serrure fut crochetée et Mallory ouvrit la porte... |
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| Sujet: Re: It's just a cold...[Mallory] Mar 3 Sep - 23:42 | |
| L’eau montait dans la baignoire, mais pas assez vite au goût de l’homme agenouillé devant elle. Il était pressé, il sentait son point critique s’approcher de plus en plus sans voir une solution à l’horizon. Le fait que quelqu’un d’autre soit dans l’appartement ? Oublié, totalement. Il n’y avait plus qu’une seule chose qui lui restait en tête : évacuer ce froid qui s’engouffrait en lui et qui ne le laisserait partir que lorsqu’il serait épuisé. Il entendit, comme au loin, Mallory lui poser une question mais son cerveau n’arrivait plus à comprendre les mots qui traversaient ses oreilles pour essayer de lui faire passer une information. Ces situations étaient celles qu’il détestait le plus ; être à la merci de cette…condition, alors qu’il n’avait rien demandé, risquant de blesser ses proches s’il ne faisait pas assez attention. N’importe qui lui dirait d’apprendre à maitriser ce don, afin de ne plus être un danger pour personne. Ils en ont de bien bonnes ! Caleb était totalement pour apprendre à manipuler ce pouvoir, la question était : comment, avec qui ? Il ne connaissait personne qui soit comme lui…Il était une erreur, un glitch dans la machinerie qu’était le monde et il le serait à jamais, condamné à vie à geler sa baignoire régulièrement.
L’eau continuait à monter dans la baignoire, mais Caleb observait ça d’un air un peu éteint. Ce ne fut que lorsque l’eau atteignit le bout de ses doigts, gelant au contact même des dits doigts, que le menuisier sembla reprendre conscience de la situation et il appuya sa main contre la glace se formant doucement, forçant le froid à se diriger vers sa main pour s’évacuer. Toujours cette même sensation ; comme un feu glacé qui lui lèche chaque muscle, chaque entrailles, sur son passage avant de laisser juste une impression de vide absolu. Ca n’était pas agréable, ça n’était pas sans douleur et aussi régulier cela puisse-t-être, jamais Caleb ne serait habitué à cette sensation qui lui arracha un cri de douleur alors que le reste du froid quittait son corps, le laissant pendant quelques secondes complètement vidé et apathique avant que la chaleur et la lourdeur de l’air ambiant ne le frappe de plein fouet, rendant son pull étouffant pour dire le moins.
Il entendit clairement la porte s’ouvrir et c’est ce qui le ramena à la réalité, le poussant à se rassoir à peu-près correctement. Mallory, la baignoire maintenant gelée, jusqu’au robinet qu’il coupa d’un geste lourd et lent. Son pull ; lourd, épais, trop. Toujours agenouillé, il agrippa l’arrière de son pull comme il put et le retira, doucement, ses membres semblant lourds et pataud pour le moment. Une fois le pull retiré, il le laissa tomber au sol restant alors en débardeur, sans faire un geste de plus. Le tout n’avait pris que quelques secondes, mais il se sentait lent, lourd. Puis il se rappela clairement l’inquiétude de Mallory, que devait-il penser maintenant ? Caleb tourna la tête vers le photographe.
"C’est fini."
C’était tout ce qu’il pouvait dire pour le moment. Comment rassurer quelqu’un qui venait d’assister à un truc pareil ? Est-ce qu’il faudrait seulement le rassurer, et non pas le calmer en plus… ? C’était la grande inconnue du jour mes amis, la réaction de Mallory… |
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| Sujet: Re: It's just a cold...[Mallory] Ven 11 Oct - 0:39 | |
| Mallory avait entendu Caleb crier. C'était plus qu'un cri, c'était un hurlement. Il souffrait. Mais de quoi donc pouvait-il donc souffrir ? Mallory se demandait si son nouvel ami n'était pas en train de faire une sorte de crise. Après tout, il était malade. Tout était possible. Oui. Tout. Et Mallory ne ce serait jamais attendu à voir ce qu'il allait voir.
La première chose qui le choqua quand il entra dans la pièce exiguë qu'était la salle de bain ne fut pas particulièrement le gel. C'était le froid. Un froid mordant. Le genre de température qui vous fait fuir, qui vous mord la peau. Un froid anormale avec cette ambiance orageuse. Puis, la baignoire gelée. Littéralement. Une couche de glace la recouvrant.
Le photographe resta quelques secondes la bouche ouverte. Que s'était-il donc passé ici ? Il regarda l'homme assis sur le sol. Il semblait épuisé, vide de toute énergie. Quand Caleb lui dit que c'était fini et retira son pull, Mallory commença à rougir. Était-ce la fraîcheur de la pièce qui faisait réagir sa peau ou bien le fait que Caleb dévoila quelques parties d'un torse des plus beaux que Mallory ai vu ? Le jeune homme tourna la tête, gêné. Il ne savait pas trop ce qu'il se passait et préférait éviter le regard de son nouvel ami.Très vite, il retourna la tête et vit l'air dépité de Caleb. Mallory s'agenouilla devant lui et lui demanda
« Caleb ? Tu vas bien ? Que s'est-il passé ? »
Mallory ne comprenait pas trop. C'était absolument illogique. Aucun élément physique ne pouvait expliquer ce qui s'était passé. Et personne n'aurait put faire ça. Personne. Cela dit, personne n'était techniquement capable de parler aux plantes, ou même de les faire pousser à sa guise. Et si ... Caleb était pareil que Mallory ? Le jeune homme regarda Caleb droit dans les yeux et lui demanda
« C'est toi qui a fait ça ? »
Puis Mallo lui toucha la main, sentant alors une chaleur qu'il avait l'impression d'avoir oublié. Plus que de la chaleur au terme calorique et physique, c'était comme si Mallory ressentait une décharge électrique le traverser. Etait-il en train de s'éprendre de Caleb ? Non. Mallory ne devait pas tomber amoureux. L'amour lui faisait toujours mal. Trop mal. |
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| Sujet: Re: It's just a cold...[Mallory] Sam 12 Oct - 23:18 | |
| Pendant un long moment aucun des deux hommes ne parla. Ce qui inquiéta un peu Caleb, de savoir que Mallory n’avait rien à dire, lui qui est si prompte à faire part de ses pensées, ou inquiétudes dans le cas présent, si l’occasion lui en était donné. Pourtant, le plus âge ne bougea pas de sa place sur le sol. Il était fatigué, il n’avait pas envie de bouger, là, tout de suite. Le froid qu’il générait ne lui faisait rien une fois évacué alors il allait simplement reprendre totalement contrôle de son corps avant de faire quoi que ce soit de plus que relever la tête vers Mallory. Ce jeune homme qui s’inquiétait pour lui malgré ce qu’il venait de voir, ce qu’il venait d’entendre, quelque chose dont même la nièce de Caleb n’était pas au courant sur celui qui vit avec elle pourtant. Un secret qui lui pesait, qu’il partageait avec sa sœur uniquement et qu’il ne pensait jamais partager avec quelqu’un d’autre…Et voilà qu’arrivait le baby-sitter, avec son énergie, son positivisme et sa bonne humeur dans sa vie qui en avait bien besoin (bien que loin d’être horrible pourtant). Il hocha la tête, doucement, avant de lui répondre.
"Ca va…T’en fais pas."
Caleb était, à cet instant précis, la contradiction même. D’un côté, il n’avait aucune envie de s’étendre sur le sujet, mais en même temps, avoir quelqu’un d’autre, qui ne soit pas sa sœur, qui ne soit pas…Qui ne veuille pas…Argh, c’était si compliqué pour lui de faire sens de tout ce qu’il ressentait maintenant, il voulait juste pouvoir en parler sans qu’on le juge. Diana, aussi adorable et admirable soit-elle, avait cette lueur au fond du regard qui le jugeait, malgré toute la bonne volonté du monde. Il ne pouvait pas la blâmer, probablement ferait-il pareil dans un cas similaire. Qu’est-ce qui lui assurait que le photographe ne le jugera pas ? Rien du tout, il n’avait même pas encore croisé son regard. Il espérait, simplement ; il espérait que Mallory soit différent des autres, non pas comme lui mais…Juste qu’il soit prêt à accepter et à ne pas le dénoncer à…A qui au juste ? Qui irait croire de telles paroles ? On ne ferait que le prendre pour un fou s’il allait raconter un truc pareil dans la rue. Non, plus simplement, Caleb voulait croire qu’il n’était plus seul dans le bateau qui se dirigeait vers l’inconnu à chaque fois qu’une crise le prenait. La question le prit par surprise et il releva brusquement la tête, ses yeux grands ouverts, effrayés. Allait-il fuir s’il lui répondait oui ? Le croire s’il disait non ? Ce fut quand la main du plus jeune rencontra la sienne qu’il prit sa décision. Dans un bruit plaintif, il hocha de nouveau la tête et alla cacher son visage contre l’épaule de Mallory. Sa main attrapa celle qui l’avait trouvé et il la serra, un peu trop fort peut-être, mais il le lui dirait le cas échéant, non ?
"Pardon…Pardon. Je ne voulais pas…Pardon de t’embarquer là-dedans."
Ca changeait beaucoup de ce que Caleb avait l’habitude de montrer. Il ne cachait cette partie sensible qui lui valait d’être aussi adorable avec sa nièce même quand elle faisait un caprice, cependant il ne se laissait jamais à se montrer vulnérable. Ça n’était pas quelque chose qu’il pouvait se permettre avec ses grands-parents qui cherchaient absolument une faille dans laquelle ils pourraient s’engouffrer pour lui retirer Elysha. Diana le couvrait comme elle le pouvait pour l’histoire de son pouvoir mais il y avait des choses qu’elle ne pouvait pas couvrir même avec la meilleure volonté du monde. Alors il se devait de montrer quelqu’un avec, certes, une certaine sensibilité, mais surtout de fort, qui pouvait se suffire à lui-même, autonome dans tous les sens du terme…S’effondrer ainsi devant Mallory n’était pas chose courante. Jusque-là, seule sa sœur avait pu le voir ainsi, quand Jeff était mort. Sans compter que Mallory n’était pas comme lui. Il ne savait rien des gens comme lui. L’idée que lui aussi possède un pouvoir ne lui effleura même pas l’esprit. Egoïsme ? Non, simple envie de croire que les autres gens bien ne subissent le même calvaire que lui subit jour après jour. Surtout pas quelqu’un comme Mallory. Il était gentil, adorable même, doué avec les enfants, ne bouffée d’air frais dans une vie qui se devait d’être contrôlée à tout instant. Etait-ce une partie de la raison qui l’a poussé à laisser le jeune homme rentrer dans son appartement, alors que ce n’était pas le bon moment ? Un besoin de cette fraîcheur pour ne pas sombrer totalement. |
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| Sujet: Re: It's just a cold...[Mallory] Jeu 17 Oct - 5:41 | |
| Mallory s'était tut. Enfin. Peut-être était-ce le froid ? Peut-être était-ce un trop plein de stress qui avait fait que pendant l'espace d'un moment, le coeur de Mallo s'était calmé. Il restait figé devant l'homme qui se tenait assis devant lui. Caleb avait l'air d'aller mal. Vraiment mal. C'était comme si cette « crise » était la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Seulement, le jeune photographe ne savait rien de tout ça. Il ne savait pas que Caleb avait ces crises régulièrement. Il avait même du mal à assimiler le fait que c'était probablement lui qui avait geler la pièce entière.
Quand Mallory s'était baissé pour être devant Caleb, tout avait changé. Caleb n'était pas déprimé ou fatigué. C'était bien pire que ça. Il avait peur. Probablement de la réaction du jeune homme ou encore tout simplement de lui. En effet, s'il venait à geler tout ce qu'il touchait, c'était compréhensible qu'il ai peur de lui. Mallory avait en face de lui un homme perdu. Quelqu'un qui avait besoin d'aide. Et il comprit parfaitement ça lorsque le jeune homme qui avait le don de perturber Mallo s'effondra dans son épaule en s'excusant.
Etrangement, tout cela lui rappela la deuxième fois qu'il avait fait pousser une plante par sa propre volonté. Mallory n'avait jamais réellement compris comment il avait pu faire pousser du lilas dans sa jardinière sans y avoir planté de graines ni même arroser la terre. Et puis, le plus choquant ce fut que la plante poussa en l'espace de quelques secondes. Comme s'il avait décidé qu'ici, du lilas devait pousser. La première réaction du photographe fut la peur, puis vint la curiosité, qui mena à toute sorte de tests plus étrange les uns que les autres. Mais Mallo n'avait jamais eu affaire à de telles crises que Caleb. Peut-être seulement la première fois.
La toute première fois que le don de Mallory se développa, c'était chez lui, dans son jardin. Il venait d'apprendre la mort de ses parents et avait décidé de se retirer au fond du terrain qui était derrière la maison. C'est quand il se mit à pleurer que tout commença. Comme si sa peine se diffusait dans la terre sous ses pieds. Un vrai jardin avait poussé autour de lui. En l'espace de quelques minutes, le terrain était remplis de rosiers, de saule-pleureur, de jonquilles et toutes autre fleurs diverses. Le photographe avait pris ça pour une hallucination et avait quitté la maison en courant, pour ne plus jamais y revenir.
Ces souvenirs étaient en train de le frapper de plein fouet, mais la pression de la main de Caleb sur la sienne, le ramena à la réalité. Il regarda son ami et lâcha sa main. Il releva son visage et le regarda droit dans les yeux. Ses mains se tenaient sur le joues de Caleb. Elles étaient légèrement chaude. C'était agréable dans cette chambre froide. Mallo le fixa, les yeux brillants. Il inspira un grand coup, comme lorsque l'on se prépare à dire quelque chose d'important et lui dit
« Qui a dit que tu m'avais embarqué là-dedans ? Je suis resté Caleb. J'aurai pu te laisser. J'aurai pu simplement partir. C'est moi qui ai décidé de t'aider. Je n'ai pas peur tu sais, je suis même heureux de voir que tu me fasses assez confiance pour t'ouvrir à moi, malgré le peu de temps qu'on a passé ensemble. » Mallory lui sourit et continua.
« Tu sais, j'aime les moments qu'on passe ensemble. Je les chéris. Et je ne vais pas te laisser tomber pour ça. Tu n'es pas seul Caleb. Tu ne seras plus jamais seul. »
Une larme coula sur la joue de Mallory. Il était probablement trop sentimental. Il regarda Caleb et le pris dans ses bras. La chaleur de son corps réchauffa Mallory. Il voulait rester comme ça pour toujours. Ca faisait si longtemps que le jeune homme n'avait pas serré quelqu'un dans ses bras. Il voulait vraiment aider Caleb. Après quelques secondes à attendre, Mallory lui murmura à l'oreille.
« Maintenant, j'ai besoin de savoir si c'est toi qui l'a fait ... Parce que si c'est le cas, j'ai quelque chose à te montrer. » |
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| Sujet: Re: It's just a cold...[Mallory] Lun 21 Oct - 23:49 | |
| Mallory ne cesserait probablement jamais de le surprendre. Tout d'abord en restant auprès de lui tandis qu'il était malade, alors que rien ne l'y obligeait. Il aurait pu simplement hausser les épaules de dépit et partir, rentrer chez lui en pestant contre Caleb qui n'avait même pas pris la peine de le prévenir. Il aurait pu et aurait été dans son bon droit de faire une telle chose. Le fait est qu'il était resté, au final. Puis quand il a tenté de prendre soin du "malade"; qu'il n'y soit pas parvenu n'était pas un mal, il ne le pouvait pas de toute façon. Le simple fait qu'il se soit inquiété ainsi pour lui, alors qu'ils ne se connaissaient pas vraiment, l'avait surpris. Il en avait été heureux, quelque part, même si sur le moment il paniquait que Mallory ne découvre la véritable raison de son problème. Puis ce fut maintenant. Cet instant précis où le jeune homme pris le visage de Caleb entre ces mains, le rassurant de quelques mots sincères et justes, tout en détruisant le mur qu'il dressait entre lui et les autres, dans le but de se protéger. Il avait trop de fois été trahis par des gens qu'il pensait être des amis pour se laisser avoir une nouvelle fois. Car ici, il ne serait pas le seule à pâtir si ce genre de chose se reproduisaient; sa nièce serait aux premières loges et il refusait d'infliger cela à une gamine d'à peine cinq ans.
Là, Mallory ne semblait pas être dans un meilleur état que Caleb ne l'était, si la larme que le plus âgé avait vu avant que l'autre ne le prenne dans ses bras était d'une quelconque indication. Ça l'avait pris par surprise d'ailleurs cette étreinte, mais n'était-ce pas l'apanage de ce jeune homme que de le surprendre de la sorte? Il l'avait toujours fait et le ferait probablement encore longtemps, ce qui rassurait grandement le brun. Il ne voulait plus de ces gens changeant et faux, pas pour le moment. Il avait aussi hésité à lui rendre son étreinte sous la surprise, mais la larme qu'il avait vu lui revint en mémoire et il l'étreignit à son tour. On ne se rend compte de la valeur de quelque chose que lorsqu'on le perd...ou qu'on le retrouve après avoir pensé l'oublier. Ça faisait quoi de serrer quelqu'un contre soi, juste comme ça, sans arrières pensées, juste pour le plaisir de sentir quelqu'un d'autre contre soi? Dans le cas présent, comme de retourner chez soi après une longue journée. Il faillit manquer le murmure tant il était plongé dans ce sentiment de réconfort, tranquille, doux, à l'abri. Quand son cerveau sembla enregistrer les mots, Caleb eut un petit rire. C'était du Mallory tout craché ça, il avait une salle entière gelée et il fallait qu'il demande à la seule personne présente si c'était bien lui. Il resserra son étreinte avant de parler.
"Ne change jamais Mallory. Rien du tout." mais ce n'était pas ça qu'il attendait comme réponse. Mais même devant les faits, Caleb avait beaucoup de mal à dire que oui, c'était lui. Il l'avait gardé pour lui tellement d'années que le dire était devenu difficile. "Oui..." ça n'était qu'un mot, mais il suffisait à répondre à la question. Il se dépêcha cependant de changer de sujet et il se détacha du photographe à regret. "Allez viens, on sort d'ici avant que tu n'attrapes la mort."
Il se releva et aida son invité à faire de même avant de se diriger vers le salon où il se rassit sur le canapé, posant de nouveau ses yeux sur Mallory. Ca allait mieux, il faudrait qu'il dorme une bonne nuit et qu'il mange un peu, mais il avait l'air déjà mieux portant qu'il y a quelques minutes.
"Alors, qu'est-ce que tu voulais me montrer?" Parce que c'est qu'il l'avait intrigué avec cette histoire... |
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| Sujet: Re: It's just a cold...[Mallory] Mar 5 Nov - 16:00 | |
| Caleb avait dit àMallory de ne jamais rien changer. Jamais. C'était important pour le jeune homme d'entendre ça. C'était comme si enfin, quelqu'un le reconnaissait pour ce qu'il était. Depuis la mort de ses parents, le jeune homme avait dû mal à s'impliquer réellement dans des relations. C'était comme s'il s'éloignait des gens avant même qu'ils puissent s'apprécier. Mais cette phrase avait fait battre le coeur de Mallory un peu plus fort que d'habitude. Un peu plus vite. Un peu plus vivant.
Caleb lui dit ce que Mallory voulut entendre. Ce mot de trois lettres. Si petit, mais pourtant si puissant. Un « oui » gêné, fragile. Évidemment, Mallory avait bien compris que le menuisier était à l'oeuvre de ce qu'il venait de se passer, mais il avait besoin de l'entendre de sa bouche. Il avait besoin d'une certification. Une preuve que son esprit n'était pas fou.
Après quelques minutes, les deux hommes sortirent de la salle de bain qui ressemblait désormais plus à une chambre froide qu'autre chose. Caleb se leva et demanda à Mallory de le suivre pour enfin s'asseoir dans le canapé du salon. Mallory était resté debout. Il se sentait un peu trop gêné par ce qu'il venait de se passer quelques secondes auparavant. C'était très dérangeant de s'être ouvert ainsi à Caleb. Mallo avait beau être sympathique, sociable et avenant, il n'en était pas moins quelqu'un de relativement secret. Il ne dévoilait jamais vraiment ses sentiments. C'était trop précieux et surtout trop dangereux à ses yeux. Il ne voulait pas souffrir à cause de ça. Plus jamais.
Après s'être regardé quelques secondes dans le blanc des yeux, Mallory baissa les yeux et inspira un grand coup. Caleb voulait savoir ce qu'il en était, mais Mallory ne s'était jamais autant dévoilé face à quelqu'un. Il n'avait jamais montré ce dont il était capable. Il avait peur. Son coeur battait la chamade. Comme s'il ne demandait qu'une seule chose. Lâcher. Là. Maintenant. Tout aurait été plus simple. Mais, le photographe lui avait dit qu'il lui montrait quelque chose et il était temps.
« Tu n'es pas seul à pouvoir faire des choses ... incroyables. Cela dit, je ne sais pas si tu es le seul à devoir subir cette sorte de ... crise. »
Mallory inspira, c'était si dur de devoir dire ces mots. C'était comme si chaque mot lui brûler les lèvres. Comme si tout ce qu'il disait était une torture. Et cela se voyait sur son visage. Mallory allait dévoiler son plus grand secret.
« Je suis comme toi. Enfin ... pas vraiment. Je ne gèle pas les choses comme ça. Je peux simplement parler aux plantes et les faire pousser à ma guise. Je crois que je peux les faire faner également, mais je n'aime pas vraiment ça. Tu sais, les plantes ont des sentiments. Enfin bref, voilà. Maintenant je vais te le montrer. »
Mallory saisit le pot qu'il avait saisi plus tôt et fit pousser de petites marguerites. Ce n'était pas grand chose mais ce n'était clairement pas l'ordre naturelle des choses. Mallory avait influé d'une façon ou d'une autre sur les molécules de la terre et avait fait pousser des plantes qui ne devaient pas être ici. Il ne savait pas comment il faisait ça. Mais il le faisait.
Il regarda Caleb, tout rouge. Il était vraiment gêné. C'était comme s'il venait de se mettre nu devant lui. Comme s'il avait dévoilé son âme. Mallory soupira..
« Voilà. C'est ce que je peux faire. C'est ce que je cache depuis toujours. Tu es la première personne à qui je le montre. Et tu es la première personne que je vois qui est comme moi. Différent. » |
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