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« On ne marchande pas avec les rêves, les hasards et les coïncidences. »

«Cher journal,
Déjà une semaine s'est écoulée depuis le jour où je suis allée voir Elizabeth à son poste de police. Elle m'a promit qu'elle m'aiderait à retrouver Dereck, mais évidemment, elle n'a rien trouvé. Il semble vraiment ne pas exister nul part, dans aucun fichier. J'ai donc décidé de repartir le chercher, mais cette fois, pour la dernière fois. Je ne peux pas passer ma vie à tenter de le trouver, je dois commencer à accepter que, peut-être, il ne veut tout simpement pas qu'on le retrouve. Cette idée me fait mal au coeur, mais je n'ai pas le choix. Un dernier voyage et ensuite, c'est terminé.»

Depuis trois jours, je vis dans un petit motel en Iltalie, à Florence. J'ai cherché Dereck partout, mais je ne l'ai pas trouvé. Je commence à ne pas être surprise, mais la déception est toujours un peu présente. J'ai décidé de sortir ce soir, d'aller dans une boite de nuit, histoire de me changer les idées. Je me suis préparée, il ne me reste qu'à m'y rendre. Heureusement que j'ai un bon sens de l'orientation...

Alors que je me dirigeais vers la boite de nuit, j'ai cru être suivie, si bien que j'ai bifurqué de rues en rues, afin de m'en assurer, jusqu'à tombé sur une impasse. Et merde. Mais qu'est-ce qui m'a pris aussi? Maintenant, si je suis vraiment suivie, je viens de donner l'occasion à mon poursuivant de me coincer dans une ruelle sombre sans aucun autre moyen de sortie que par là où je suis venue.

Sans compter que mon look laisse à désirer... Dans une ruelle sombre comme ca, j'ai vraiment l'air d'être une prostituée. Mais qu'est-ce qui m'a prit de vouloir m'habiller aussi sexy? Depuis que Dereck a disparu, je me reconnais de moins en moins. Surtout depuis que ce don est apparu, ce pouvoir que je suis incapable de contrôler et qui me fait un peu peur, je dois l'avouer. Mais bon, je dois trouver un moyen de sortir de cette satanée ruelle avant que...

- Charly?

Cette voix.. elle me dit quelque chose et pourtant... Je me retourne lentement vers l'homme qui m'a interpelé en mettant sa main sur mon épaule. J'ai le souffle coupée, j'ose à peine respirer et mon regard se porte sur... Le professeur Elven! Au moment où je croise son regard, ma tension redescend d'un coup. Ouf, je suis en sécurité. Je lui souris gentiment et m'adresse à lui à mon tour.

- Professeur Elven! Comment allez-vous? Que faites-vous à Florence?

Quelle drôle de coincidence! Retrouver un de mes professeurs ici, en Italie, alors qu'il m'enseignait à New-York! J'aimais bien Pierce, il était devenu avec le temps plus qu'un professeur, c'était un ami. Il M'arrivait souvent d'aller le voir après les cours pour poser des questions et au fil du temps, on avait fini par se lier d'amitié -les joies de l'université. On était même allé prendre un verre une fois, avec d'autres élèves.

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- J'ai grandis ici élevé par mon oncle. Je suis en vacances. J'ai une petite villa a 10 minutes d'ici. Accepte tu de venir passer la soirée avec moi ? Ta compagnie ne me ferrais pas de mal, et les quartier ne sont pas sur à cette heure ci.

C'était vraiment une drôle de coincidence que de le croiser ici, en Italie. Mais pas tant que ca, apparemment, puisqu'il avait grandi ici, quelle chance il a eut! Lorsqu'il m'offrit d'aller passer la soirée avec lui, mentionnant que les quartiers n'étaient pas surs, je souris gentiment. Il s'inquiétait pour moi, normal vu qu'il avait été mon professeur... Oh oh! J'avais complètement oublié de le prévenir de mon départ, quelques mois plus tôt. J'espère qu'il ne s'était pas trop posé de questions.

Sur le coup, je l'avais vouvoyé, une habitude dût aux heures passées en classe, mais comme il me tutoyait, je me suis dis qu'il faudrait bien que je fasse la même chose. De toute façon, nous étions amis désormais, et on ne vouvoye pas ses amis... Sauf qu'avant même que j'ai eu le temps de dire autre chose, une pluie battante tomba. J'étais trempée de la tête aux pieds, mais Pierce me mit son manteau sur mes épaules tout en m'adressant la parole.

- Viens, tu vas attraper la crève. Tu sera au chaud et au sec chez moi.

J'Accepta son manteau avec plaisir, tout en me disant intérieurement que j'étais vraiment dût pour avoir de la pluie - j'en avais eu aussi le mois dernier durant mon séjour à Buenos Aires. Je le suivis jusque chez lui, de toute façon, j'étais trempée et gelée, donc hors de question d'aller dans la boite de nuit dans cet état. Heureusement que Pierce m'avait offert son manteau, sinon ca aurait été pire.

- Merci Pierce, mais maintenant, toi aussi tu es trempé. Tu aurais dû garder ton manteau, au moins un de nous deux serait resté au sec.

Je lui avais souris tout en lui parlant. Après un moment, on est arrivé chez lui et je regarda autour de moi, la villa était magnifique. J'étais vraiment estomaquée, il semblerait que les habitations de Florence soit aussi somptueuse et belle que la ville elle-même. Fascinant.

- Tu as vraiment une jolie villa. Quelle chance tu as eu de grandir ici! Je suis à Florence que depuis trois jours, mais je trouve vraiment que c'est une jolie ville!

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Je fis remarqué à mon ancien professeur qu'il était lui aussi trempé de la tête au pied et ce qui arriva ensuite me laissa bouche-bée. Il était en train de sécher! Il se séchait devant moi, mais sans aucune serviette. Mes yeux devinrent aussi énorme que des ballons. Il avait un don, comme moi! Qui l'aurait cru! Je ne savais pas trop comment prendre la nouvelle... Jamais je n'avais pensé que quelqu'un que je connaissais, quelqu'un de ma famille ou de mes amis, puissent avoir un don eux aussi. Je pensais vraiment être la seule avec cette malédiction.

Alors que j'étais en pleine réflexion, Pierce se rapprocha un peu de moi et je recula d'un pas, par réflexe. Je ne savais pas encore quoi penser de tout ca. Lorsque des flammes apparurent dans ses mains, je sursauta. Mes yeux s'agrandirent encore, ce que je n'avais pas cru possible. Mais bon sang! Qu'est-ce que c'était que ca! Il avait des flammes dans les mains et ca ne le consumait pas, il arrivait à se sécher lui-même... Je n'osais pas bouger, ni même parler, j'étais sous le choc. Lorsqu'il me parla, je secoua la tête afin de me réveiller.

- Charly ... J'ai deux choses à t'avouer. Tu te souviens de mes cours sur la mutation génétique ? Et bien ... Je suis différent. Je ne sais pas comment, mais je peux créer et contrôler le feu ...

Ses cours sur la mutation génétique... Avec tout ce qui m'était arrivé, ca m'était sortit de la tête. Mais maintenant qu'il me le rappelait, je comprenais un peu mieux ce qui m'arrivait. J'étais une sorte de mutant... Oh mon dieu! Et lui aussi, puisqu'il disait qu'il pouvait interagir avec le feu... Ca alors. Comme si ce n'était pas assez qu'il me le dise, il m'en fit la démonstration. Il tendit la main vers la cheminée et cette dernière s'enflamma. Je fis un bond en sursautant.

- La deuxième chose, c'est que je ...

Il essayait de me dire quelque chose, mais n'y arrivait pas. Je me demandais ce qu'il pouvait avoir à me dire qui était pire que de me dire qu'il était un mutant, au point où il ne parvienne pas à me parler. Il fit disparaitre les flammes dans la cheminée, baissa la tête et se tut, incapable de dire quoique se soit. Et il n'était pas le seul, car j'étais moi même incapable de lui répondre. Qu'est-ce qu'on peut bien répondre à un professeur et ami lorsqu'il nous apprend qu'il est un mutant? Après un moment, je m'adressa à lui en changeant de sujet. C'est tout ce que je pouvais faire pour le moment.

- Je... Je ne sais pas quoi dire... Je pensais... Il... il faudrait que je sèche mes vêtements, tu aurais une serviette à me prêter?

Je lui fis un sourire gênée, normalement je n'aurais pas demandé, mais j'avais très froid maintenant que j'étais trempée de la tête au pied. J'attendis un peu de voir ce qu'il allait dire ou faire.

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Lorsque je lui ai demandé une serviette pour me sécher, il s'approcha de moi pour me serrer dans ses bras. J'ai réussi à ne pas reculer, malgré la peur qui me tiraillait au ventre. Après tout, je venais tout juste de découvrir que mon professeur et ami était un mutant manipulant le feu et ce dernier s'approchait de moi alors que j'étais trempée. Il me semble qu'il était un peu normal d'avoir peur d'être brulée, non? Quoiqu'il en soit, je le laissa faire, curieuse et apeurée à la fois de ce qui allait se produire une fois qu'il m'aurait touché.

La sensation était différente de celle que je m'étais imaginée. Au lieu de me bruler, il me réchauffait, si bien que je finis par me calmer et par profiter de l'étreinte. Étrangement, j'étais bien dans ses bras, et pour dire franchement, il y a longtemps que quelqu'un ne m'avait pas tenu dans ses bras, même si ce n'était que pour me réchauffer, comme dans le cas de Pierce. Il va s'en dire que de me retrouver dans les bras de mon professeur restait un peu étrange, mais le fait qu'on soit en Italie diminuait l'étrangeté. Ici, il n'était plus mon professeur, je n'étais qu'une touriste et lui un homme en vacances dans sa ville d'Origine.

- Charly ...

Il finit par se dégager de moi juste assez pour que nos regards se croisent. Je ne l'avais jamais vraiment regardé dans les yeux. En fait, avant maintenant, je n'avais pas remarqué leur couleur, il a les yeux d'un joli gris. Alors qu'il me tenait encore dans ses bras et qu'il me regardait dans les yeux, une vague de chaleur m'envahit, chaleur qui, cette fois, n'avait rien à voir avec le pouvoir de Pierce. Lorsqu'il prononca mon nom, j'attendis, intriguée, qu'il termine sa phrase, mais j'étais loin de m'attendre à ca...

- Charly ... Je t'aime

Je le regardais, estomaquée. Est-ce que j'avais bien entendu? Venait-il vraiment de dire que... Non, impossible, j'avais mal compris, c'était certain. Il avait dû dire quelque chose en italien qui ressemblait à... Oui, c'était ca, forcément. Il ne pouvait tout simplement pas dire qu'il...

- Je t'aime ...

Ah non. Cette fois, je l'avais bien entendu, il l'avait prononcé clairement... Je cherchais la vérité dans ses yeux, une autre vérité que celle qu'il venait de m'énoncé, mais rien. Je voyais bien dans ses yeux qu'il était sincère, qu'il disait la vérité... Il ne pouvait pas m'aimer, j'étais trop jeune pour lui, j'étais une de ses élève qui plus est... et pourtant... Puis, il approcha son visage du mien, lentement, il me donnait la chance de me retirer, de m'éloigner avant.. avant que quoi exactement? Je l'ignorais.

Son visage se rapprochait du mien et je ne bougeais pas. Je ne savais pas pourquoi j'étais incapable de bouger, mais je ne bougeais pas. J'étais hypnotisée par lui, par son regard, je n'arrivais pas à faire le moindre mouvement. Lorsqu'il fut très près de moi, nos lèvres se sont effleurés et on s'est embrassé. Longtemps. C'était doux, et c'était bon, malgré toutes les craintes qui m'étaient passé par la tête quelques minutes plus tôt. J'oubliais qu'il venait de m'annoncer qu'il était un mutant, j'oubliais que j'étais en Italie pour une raison précise. Je venais de lâcher prise sur le passé... Le temps d'un baiser, qui se prolongeait.

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Le baiser se prolongeait, il devenait plus passionné, Pierce devint plus téméraire. Je le laissais faire, j'avais envie de me laisser prendre dans cette spirale insensé, ne serait-ce qu'un instant. Les regrets pouvaient bien venir par la suite, je m'en foutais. Tout ce qui comptait, c'était maintenant, c'était de me perdre avec lui. Le feu dans l'âtre avait repris, je devinais que cela avait sans doute un rapport avec notre baiser. Baiser qui s'interrompit soudainement lorsque Pierce s'éloigna.

- Je ... Je suis désolé ... Je n'aurai pas dus. Je suis trop ...

Lentement, j'essayais de reprendre mes esprits, le brouillard du baiser se dissipa et je porta mes doigts à mes lèvres. Je comprenais ce qui venait de se passer, Dereck revenait à ma mémoire. Je tentais de garder mon calme, mais en même temps, je ne pouvais m'empêcher de penser que si Dereck voulait encore de moi, il me serait revenu depuis longtemps, il aurait trouvé un moyen de me joindre. Il était peut être simplement parti parce qu'il ne voulait pas de moi au final...

- Je te demande pardon. Je ... Je suis trop dangereux pour ... Je ...

Mais avant même que je puisse faire ou dire quoique se soit, Pierce se mit à me dire qu'il était trop dangereux pour moi. Je le regarda, de la tête au pied. Il semblait vraiment dépité, anéanti. Je ne voulais pas qu'il souffre ainsi. Il ne me regardait pas, il faisait courir des flammes sur ses doigts, près de la cheminée, loin de moi. Lorsqu'il se tourna enfin vers moi pour me regarder, il avait toujours des flammes dans la main. Je sus quoi faire. Lentement, afin de ne pas lui faire peur je m'approcha de lui. Je souriais timidement, mais sincèrement. Une fois près de lui, je lui caressa le visage doucement d'une main. Je voulais qu'il focusse sur ma main sur son visage, car avec l'autre main, je m'approchais de sa main en flamme. Lorsque je fus assez près, mes yeux se détournèrent des siens et regardèrent la main enflammée de Pierce. Respira un bon coup, ma main alla rejoindre la sienne. Je ne le touchais pas, pas encore. Je devais d'abord lui parler.

- Tu n'es pas le seul avec un secret aussi gros. Pendant les mois où j'ai voyagé, j'ai découvert quelque chose de déroutant. Je pensais être la seule. Regarde...

Lorsque je fus certaine qu'il me regardait, je pris sa main enflammée dans la mienne. Certes la douleur de la brulure était bien présente, mais j'essayais de ne pas la faire paraitre. Je la relacha et lui montra ma main brulée. Lentement, la peau se régénérait et j'eus de nouveau une main toute belle, sans aucune trace de brulure. Je regarda honteusement Pierce, je n'étais pas encore à l'aise avec le fait que j'étais mutante.

- Tu vois, tu ne peux pas me faire de mal, ou du moins, je guérirai tout de suite après. Tu n'as pas à être seul, je ne dois pas être la seule qui possède une mutation capable de contrer la tienne. Tu n'es pas si dangereux que ca, la preuve est devant toi!

Je lui souris gentiment et, doucement, je lui pris la main, celle sans flamme cette fois.

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- Tu es folle ? Il faut t'emmener à l’hôpital ! La brûlure va ...

Lorsque j'avais mis ma main dans la sienne en flamme, Pierce avait éteindu les flammes rapidement, ayant peur de me bruler, mais j'avais eu le temps de lui montrer ce qu'il devait voir. Cela ne l'empêcha pas de me crier dessus, jusqu'au moment où il prit le temps de voir ma main et de se rendre compte qu'elle se regénérait toute seule. C'est à ce moment là que je lui fis mon petit discours sur le fait qu'il n'était pas obligé de vivre seul.

- Charly ...

Lorsqu'il prononca mon prénom, je crus percevoir une lueur d'espoir dans le ton de sa voix. Je n'étais pas certaine que j'avais fais la bonne chose finalement. Et s'il s'imaginait des choses? Justement, alors que je pensais à ça, il se pencha pour venir me murmurer quelque chose doucement à mon oreille.

- Charly ... vivons notre différence ensemble ... reste à mes cotés ... je t'en prie ... je t'aime ...

Oh oh... Qu'est-ce que j'avais fais? Je ne pouvais pas rester, je devais finir mon voyage, je devais trouver Dereck... Mais d'un autre côté, s'il ne voulait pas que je le retrouve, je passerais à côté de Pierce... Certes je n'étais pas amoureuse de lui, mais je n'avais aucun doute sur le fait que je pourrais très bien le devenir. Il était si gentil, si attentionné... Le voila qui passe son bras autour de ma taille et qui me sert doucement dans ses bras.

- Pierce... Je... Je veux bien rester un peu, mais éventuellement, nous allons devoir rentrer, toi tu as tes cours à donner et moi...

Je ne finis pas ma phrase, j'étais incapable de lui briser le coeur, de lui dire que je voulais retrouver mon ex pour savoir ce qui lui était arrivé. Je ne pouvais pas lui dire que j'aimais encore Dereck, malgré tout, car en fait, je ne savais pas si je l'aimais encore... Je ne pus que le regarder dans les yeux, et l'embrasser tendrement...

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- Le temps des vacances ... Laisse moi t'aimer ...

Comment refuser une telle demande, venant d'un homme aussi adorable que Pierce? Impossible, simplement impossible. Au moment même où il me demandait de le laisser m'aimer, toute inquiétude me quitta, je ne pensais plus à rien d'autre qu'à ce moment précis, qu'à Pierce. Je me doutais bien de comment finirait la soirée, mais cela ne me dérangeait pas, au contraire. J'avais envie de le laisser m'aimer, comme il me le demandait si bien.

- Charly ... Juste un instant ... aime moi.

En temps normal, cette demande aurait été un peu plus dur à réaliser, mais pas ce soir. Pas après qu'il m'ait avoué son grand secret et pas après que je lui ai avoué le mien. Que je le veuille ou non, notre secret commun créait un lien entre nous, rien ne serait plus jamais pareil après ce soir. J'en avais conscience et je l'acceptais pleinement.

- D'Accord.

Ce simple petit mot, témoignant de mon acceptation à ses demandes, avait été marmoner, chuchoter, alors que mes lèvres se rapprochaient des siennes pour l'embrasser de nouveau. Au même moment, il me rendit mon baiser avec passion et je ne pus que faire de même. Ses mains caressèrent mon dos, l'une d'elle descendit tandis que l'autre se dirigea vers mon bras. Je le laissais faire, je voulais être emportée, suivre la vague, je voulais voir où cela mènerait, j'en avais envie.

- Charly ... veut tu bien de moi à cet instant ?

Il m'avait dénudé l'épaule, me demandant si je voulais de lui. Pour toute réponse, j'acquiesca et l'embrassa de nouveau, tendrement. Les lumières étaient désormais éteintes, les flammes étaient de retour dans la cheminée, l'ambiance était idéale pour ce qui était en train de se produire. une nouvelle fois, mes lèvres se posèrent sur celles de Pierce mais cette fois, dans un geste désespérée, comme si l'embrasser était en train de me sauver la vie. Ma main caressa ses cheveux et je me colla contre lui davantage...

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Pierce me souleva dans ses bras et mes mains s'accrochèrent à sa nuque. L'atmosphère devenait plus dense, la tension entre nous augmentait, personne ne pouvait douter de la suite des événements. Il m'installa sur un tapis près de la cheminée - cliché mais efficace et pratique. Les flammes dans l'âtre augmentèrent et Pierce m'embrassa de nouveau.

Lorsque son corps frola le mien, je pus constater que sa température corporelle avait augmenté. Je préféra penser que c'était voulu plutôt que de penser que j'allais finir par bruler vive à son contact si les choses se corsaient entre nous. Ses baisers devenaient de plus en plus passionnés, les miens suivaient la cadence tant bien que mal.

Il déboutonna sa chemise, puis commenca à me caresser. Je frissonnais sous le contact de ses doigts contre ma peau. Le désir montait en moi, mon souffle commencait à se faire rapide, tout mon corps réagissait à ce qui s'en venait. Puis, nous nous sommes retrouvés à moitié nuit, enlacés, les yeux dans les yeux. Nos baisers devinrent plus fiévreux, plus fougueux.

Mes mains se baladèrent sur le corps de Pierce, mes doigts frôlant chaque parcelle de son corps. Je n'étais pas très habituée à ce genre de jeux, la seule expérience que j'avais était Dereck, mais je me fiais à mon instinct, lui saurait quoi faire. Lentement, je me suis mise à parsemée le corps de Pierce de léger baiser, terminant par l'embrasser passionnément.

tandis que je l'embrassais, ma main finit par trouver sa cible sur le corps de Pierce, cible qui fut rapidement dressé lorsque je la caressa suffisamment longtemps. Mon autre main s'occupait de caresser les cheveux de mon ancien professeur, tandis que ma langue était toujours bien occupé avec la sienne. Tout mon corps irradiait alors de désir...

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La tension montait de plus belle, tandis que nos corps répondaient à ce besoin naturel. Nos baisers étaient passionnés, témoignant que le reste de la soirée serait mouvementé. rapidement, le reste de nos vêtements se retrouvèrent au sol. nous permettant ainsi de passer aux choses sérieuses. Le désir étant à son paroxysme, il était temps.

Petit à petit, nos caresses se concentrèrent vers les parties secrètes de nos anatomies. Nos corps se rapprochèrent, se touchèrent et s'aimèrent. Mes jambes vinrent faire le tour de son corps afin de s'enrouler dans son dos, et nos lèvres se scellèrent de nouveau ensemble. Il entra en moi et je ne pus m'empêcher d'émettre un petit râle, le plaisir avait été trop grand.

Commenca ensuite une valse lente et hypnotique, de nos deux corps qui ondulaient au rythme des va et viens que faisait Pierce en moi. Ma respiration devenait de plus en plus saccadée, les battements de mon coeur s'accélérait, à cette vitesse, l'extase n'était pas très loin, Pierce savait très bien comment s'y prendre. Après un moment, il glissa sa tête dans mon cou et me murmura à l'oreille qu'il maimait.

L'impasse de nouveau. que pouvais-je répondre à ces trois mots? Répondre moi aussi serait mentir, mais répondre le contraire le serait aussi. La vérité, c'était que j'ignorais ce que je ressentais pour lui pour le moment. Je décida de ne rien répondre, ma réponse ne fut que de l'embrasser tendrement, puis avec un peu plus de passion.

Doucement, histoire de ne pas nous blesser, je me débrouilla pour être au dessus de Pierce, perpendiculaire à lui, afin de contrôler à mon tour les mouvements, qui furent parfois rapide et parfois lent, ce qui devrait normalement lui faire davantage d'effets, autant à lui qu'à moi. Il faut dire qu'étant une de mes deux positions préférées, je savais largement comment me débrouiller pour qu'il ait du plaisir ainsi...

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Mes mouvements étaient lents et coordonnées, je savais ce que je faisais, malgré tout. Mes gémissements augmentaient au rythme de mon plaisir et de la cadence. De nouveaux des caresses et des baisers, accentuant ainsi notre plaisir à tous les deux. Je me fondais en lui, je me laissais submergée par le plaisir, plus rien ne comptait, hormis cet instant précis. Ses cheveux étaient si agréable au toucher, tout comme sa peau, ses lèvres...

Lorsqu'il me fit rechanger de position, il le fit avec la plus grande délicatesse, qui contrastait beaucoup avec les mouvements saccadés qui suivirent et qui marquaient l'achèvement de cette valse de plaisir. Nos gestes devinrent plus intenses et nos baisers s'échangeaient avec ardeur et passion. Les flammes augmentaient dans l'âtre à mesure que le plaisir de Pierce grandissait, puis, alors que nous avions atteint l'extase, les flammes s’éteignirent.

Lorsque nous nous sommes éloignés l'un de l'autre, j'ai remarqué qu'il ne restait que des braises dans la cheminée et je souris. La soirée ne s'était pas du tout passé comme je l'avais imaginé au départ, mais je n'étais pas mécontente du résultat. Je me colla contre Pierce et l'embrassa tendrement. J'étais bien, heureuse, pour la première fois depuis longtemps, et c'est ainsi que je m'endormis au creux des bras des bras de mon ancien professeur, épuisée par notre activité nocturne.

Le lendemain, lorsque je me suis réveillée, j'étais encore couchée sur le tapis près de la cheminée, enveloppée par les bras de Pierce, qui me regardait tendrement. Apparemment, il semblait apprécié la vue, quoique je doutais moi même de l'état dans lequel j'étais. Je lui souris tendrement et l'embrassa du bout des lèvres. Puis, je m'étira un peu et lui adressa la parole.

- Bon matin... Tu me regarde comme ça depuis longtemps?

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À mon réveil, j'avais remarqué que Pierce me regardait dormir. Je lui avais souris, car je trouvais ca chou qu'il me regarde comme ca. Mais en même temps, je devais avoué que ca me rendait un peu mal à l'aise. Après tout, si on regardait bien, mise à part la soirée d'hier, le peu de fois où j'avais vu Pierce, c'était dans un cadre scolaire, où j'étais son élève et lui mon professeur.

- Depuis hier ... Je n'ai pas fermé l’œil ... Je ne pouvais pas te quitter des yeux ...

Mes pensées furent interomput par les paroles de Pierce. Paroles qui me mirent vraiment mal à l'aise. Décidément, mon voyage prenait vraiment une drôle de tournure. Je sentais qu'une fois de retour à New-York, je serais incapable de retourner dans les cours de Pierce. Mais bon, pour le moment, malgré mon malaise, j'étais bien et heureuse. Je ne voulais pas que cela change.

- Tu n'as pas dormi de la nuit?!? Pierce! Il fallait pas me regarder toute la nuit voyons. Maintenant, tu dois tomber de sommeil!! Bon aller, toi, tu dors un peu pendant que moi je vais trouver un endroit où prendre de quoi manger.

Je l'embrassa une dernière fois avant de m'habiller rapidement. Regardant mon accoutrement, je soupira. Tant qu'à devoir sortir, je vais en profiter pour me changer... Je regarda Pierce et m'adressa à lui une dernière fois avant de partir.

- Je vais en profiter pour passer à mon hotel, prendre une douche et me changer, ca te laissera plus de temps pour dormir. Et je veux que tu dorme...

Je lui souris et quitta la villa. Je passa d'abord à mon hotel, prit une longue douche bien chaude, me changea afin d'être plus confortable et regarda ma chambre. Les paroles de Pierce la veille me revint en mémoire. Il souhaitait que je reste auprès de lui durant mon séjour...Après réflexion, je pris ma valise avec moi et fit annulé ma réservation.

Lorsque je revins chez Pierce, une heure et demi plus tard, je fis bien attention de ne pas faire de bruit. Je posa ma valise près de la porte et alla mettre le petit déjeuner dans la cuisine. Ensuite, ce fut à mon tour de le regarder dormir, jusqu'à ce qu'il ouvre enfin les yeux...

- Hey! J'ai ramené des croissants, des muffins et des fruits, j'ai mis tout ca à la cuisine, sur le comptoir. Tu as faim?

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Lorsqu'il se réveilla, je souris en voyant ses cheveux en désordre. j'avais eu le même problème en me levant tout à l'heure, mais maintenant, c'était réglé. Je les avais lavés, brossé et séchés pendant que j,étais à l'hotel. Ni vu, ni connu. Il me sourit à son tour et se leva, s'enroulant dans la couverture et se dirigeant vers la cuisine tout en me donnant un baiser en passant près de moi.

- Je vais nous faire à mange. Tu peux visiter et t'installer où tu veut en attendant. Fait comme chez toi.

Je le suivit à mon tour dans la cuisine et une fois rendue, je l'embrassa moi aussi. Lorsqu'il me dit de faire comme chez moi et de m'installer, j'hocha la tête en signe d'approbation et m'éloigna de lui lentement. Je suis allée cherché ma valise, et je visita la villa tranquillement. Comme nous avions dormis sur le sol du salon, j'ignorais où se trouvait la chambre de Pierce, mais je la trouva rapidement.

J'y mis ma valise, en me disant que, tant qu'à rester avec lui le temps de mon voyage, aussi bien dormir en sa compagnie. Toutefois, je ne défis pas mon sac, préférant laisser mes vêtements à l'intérieur, par précaution. Ensuite, je retourna vers la cuisine et alla rejoindre Pierce. Ce dernier était en train de faire du café, ce qui m'accrocha un grand sourire. J'étais accro à la caféine.

- Tu sais, je me serais contentée de croissants et de muffins, mais j'avoue que l'idée du café est géniale! Alors dit moi, tu as des projets aujourd'hui?

Des projets... L'image de Dereck venait de me revenir en tête... Je l'avais oublié celui-là. Étrangement, maintenant, c'était de la colère que j'éprouvais envers lui. Je lui en voulais d'être partit sans rien dire, je lui en voulais de m'avoir fait perdre des mois à le chercher et surtout, je lui en voulais de me faire sentir coupable du bonheur que je ressentais avec Pierce en ce moment...

Je chassa ses pensées de mon esprit, il fallait que j'abandonne, que je laisse aller. Ca ne me servait à rien de penser à tout ca, ca ne faisait que me pourir la vie. J'Attendis donc patiemment que Pierce me dise ce qu'il comptait faire de sa journée, afin de savoir moi-même ce que je pourrais bien faire. Qui sait, peut-être qu'il me ferait une visite guidée de la ville? Tiens... Pas fou comme idée, je vais lui demander...

- Si tu n'as rien de prévu, tu veux bien me faire le tour guidée de la ville?