After storm, there is blue sky

Sujet: After storm, there is blue sky Jeu 1 Aoû - 5:28

Ses souvenirs paraissaient flous et lourds dans sa mémoire. Comme tout le reste de son être, d’ailleurs. Ils étaient sortis. Ils étaient sortis de la pièce et il avait suivit tant bien que mal. Il se souvient avoir lancé ce regard interrogateur à Raven, sur le pas de la porte. Il se souvint, de ce même regard, de s’être inquiété, et peut-être excusé, pour elle. Et puis, il se souvint du flou précédent le premier coup de feu. Il avait sursauté, même s’il connaissait ce bruit par cœur, la détonation lui semblait un brin déformée à son oreille. Et ça l’inquiéta. Il s’inquiéta que peut-être il ne parviendrait pas à tenir sa promesse. Il s’inquiéta de ne pas être apte à les aider, eux, à sortir du merdier dans lequel il les avait plongés. Il s’inquiéta pour James, en sachant qu’un cadavre de plus sur ses épaules le ferait peut-être s’effondrer complètement, cette fois. Il avait tourné son visage blême vers Raven et l’avait appelé à travers les éclats, et le vacarme. Bien malgré lui, il se sentait responsable pour elle, ou était-ce d’elle, carrément? S’il fallait qu’il lui arrive quelque chose maintenant. Il l’avait appelé, lui avait hurlé, croyait-il, de se planquer. Ou du moins de ne pas prendre de risque inutile. Mais sans doute sa formulation de phrase ne fut-elle pas si claire qu’il se l’imaginait. Et puis, un nouveau mouvement qui lui fit une fois de plus perdre le sens de l’orientation, temporairement. Plus longtemps. Flou plus pénible. Idées plus confuses. Lorsqu’il parvint à reprendre le rythme, il était par terre, avec un James autoritaire, du moins le vit-il ainsi. Enfin, pas tout à fait par terre, se souvenant s’y être opposé en pensant violement que si on le déposait, il ne parviendrait pas à se relever. Il n’était déjà plus certain de pouvoir faire un pas de plus, alors pousser pour se tenir debout une seconde fois lui semblait impossible dans l’heure actuelle. Il n’avait pas capté à ce moment précis que ce n’était plus contre James qu’il s’appuyait, mais contre Shawn à qui il avait lancé un court regard curieux, un regard étrange, en fait, comme s’il ne l’avait pas immédiatement reconnu. Mais il avait réclamé une arme. Certes, il n’était pas le plus efficace des hommes dans cet état. Mais ce n’était qu’une question de principes. Ou d’ultime défense, se promettant mentalement de ne pas se laisser descendre complètement si facilement, même s’il ne lui en manquait guère plus qu’une claque pour l’achever. Avec exagération, bien sûr. Il l’avait braqué devant lui. Et avait noté la difficulté flagrante qu’il avait à seulement garder ses bras droits devant lui. Ils avaient plutôt tendance à se faire pesant. Autant l’arme lui semblait de plus en plus lourde. Il lui sembla que tout vacilla une nouvelle fois et ne revint vraiment à la réalité que lorsqu’il se sentit tiré de nouveau. Il voulut s’excuser. Ce fut la première idée à laquelle il pensa lorsque la grenade sauta plus loin dans le couloir. Ce fut l’unique idée qui le suivit jusqu’à ce que la clarté du matin ne l’aveugle en sortant enfin à l’air libre. Parce que oui, il n’y avait pas à dire que la matinée avait commencée plutôt rudement… toqué à trois heures du matin chez Shawn, à quatre heure arrêter le moteur de la moto rouge dont il avait d’ailleurs oublier l’existence, à cinq, aplatir son employeur… et perdre la notion du temps. Il se rendait compte qu’il était encore tôt. Il se souvint de la brusquerie des corps confus dans sa mémoire, dans un mélange étrange de couleurs et de sensation. Il se souvint s’être effondré entre leurs mains blanches. Il se souvint s’être momentanément retrouvé allongé à même le sol, une ou deux minutes. Il se souvint d’avoir chercher un visage familier à travers ces corps qu’il ne reconnaissait pas. Puis un nouveau mouvement… on l’arrachait à la gravité rapidement pour le déposer autre part. Il se souvint de la douleur. Et puis le noir. Quelques minutes, pas plus. Il avait ouvert les yeux sur quelques voix inconnus, au moment où le véhicule d’urgence prenait un tournant raide. Il avait dû faire un son quelconque par qu’il sentit aussitôt une pression peu familière. Ou était-ce lui qui délirait. De nouveau le noir complet. La fois suivante où il semblait reprendre un peu conscience, ce fut lorsqu’il se sentit de nouveau soulevé rapidement. Il avait fixé le plafond défiler. Il se souvint avoir eu froid. Il se souvint des coups de ciseaux en travers ses vêtements collés contre ses blessures. Il se souvint d’un visage qui s’adressait à lui. On lui dit de faire compte à rebours. Juste comme ça. Alors il avait compté d’une voix tremblante. Dix… Neuf… huit… sept… et ne s’était jamais rendu jusqu’à zéro, l’effet de l’anesthésie coupant l’herbe sous le pied de ses pensées. Mais un visage au travers les autres le marqua… Et s’il l’avait questionné des yeux, il n’avait jamais prononcé son nom.

Néant. Il cligna des paupières lourdement quelques secondes, demeurant dans l’immobilité absolue. À vrai dire sans doute n’avait-il plus ait un traitre mouvement depuis plusieurs longues heures maintenant puisqu’il se sentit douloureusement courbaturé de toute part. Dès sa première tentative de bouger ne serait-ce qu’un bras, il sentit le tiraillement agaçant de l’aiguille en travers de la peau et grommela quelque chose avant de tirer vainement. Il ne lui semblait étrangement plus posséder le moindre contrôle sur sa force. On aurait dit un nouveau né sans possession de ses réflexes habituels.

—Alec, enlève-moi ça, avait-il finalement lâché de cette voix toujours aussi confuse. Il se révéla tout de même assez éveiller pour avoir détecté la présence du mutant médecin à proximité. Ou était-ce simplement parce qu’il n’osait pas encore regarder autour de lui et qu’il l’aurait reconnu de toute façon.

Spoiler:

Je dormais tranquillement quand je me sentis comme secoué, je mis quelques secondes à émerger, ouvrant les yeux difficilement, pour voir mon double assis sur mon lit, fixant le parquet, j'attribuais le sentiment que j'avais eu d'être secoué comme son oeuvre.

- Bon sang Spiegel.
- J'arrive pas à dormir.
- Figure-toi que j'y arrivais très bien.
- Si je dors pas, tu dors pas.

Je m'apprêtais à le virer du lit et de ma chambre avant de m'enfermer à double tour, mais le téléphone sonna et avant même que je n'ai pu esquisser le moindre mouvement mon double était déjà parti, dans le salon. Je balançais la couette sur le côté. Avant de prendre la direction du salon à mon tour. Il était bel et bien au téléphone cependant je vis son regard espiègle changer du tout au tout, avant qu'il ne raccroche.

- C'est l'hôpital, ils ont besoin que tu fasses une opération en urgence.

Depuis quand ça le troublait autant ? Je récupérais mes affaires avant de prendre la direction de l'hôpital, mon double m'accompagna et m'embêta durant tout le trajet malgré mes menaces de le jeter par la fenêtre en route. On arriva à l'hôpital, avant qu'un lit ne passe avec une personne qui ne m'était pas inconnue...

Mon double m'entraîna dans la salle où je devais me préparer, les gens tellement occupés par ce qui se passait que personne ne remarquait que mon double me suivait, mes mains étaient tremblantes mon esprit soudainement embrouillé. Je perdais mon calme en même temps que mes moyens, je manquais d'air pris par la panique j'en frappais mon casier.

Spiegel prit les choses en mains, me forçant à m'asseoir, il déclara qu'il allait s'occuper de tout et avant même que je ne puisse m'en rendre compte, il enfila ma blouse et me laissa là, je fis les cent pas dans la salle attendant ce qui me semblait être une éternité. Puis je vis mon double apparaître à nouveau, il me tendit la blouse que j'enfilais en sortant, je me rendis dans la chambre de Jayden avant de m'appuyer contre le mur attendant que le jeune homme se réveille. Je commençais à somnoler quand une voix résonna dans la pièce.

- Alec, enlève-moi ça.

- Je suis désolée mais je ne peux pas. Comment tu te sens ?

Sujet: Re: After storm, there is blue sky Jeu 8 Aoû - 4:13

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Il avait suivit les hommes en blouses blanches dans l'hôpital, jusqu'à ce qu'ils franchissent la porte du bloc, lui interdisant tout passage. Il avait regardé, impuissant le brancard s'éloigner de lui. Et une infirmière était venu le voir, le priant de le suivre pour qu'il se fasse soigner. Il refusa dans un premier temps, prétextant qu'il devait le surveiller, juste au cas où. Mais la jeune femme avait insisté, le rassurant en lui disant que le Docteur Halden était un homme expérimenté et doué, et puis Shawn s'y mettait aussi, alors le blond avait finit par céder et suivit l'infirmière qui s'occupa de sa plaie minime à l'épaule, lui appliquant tout de même un pansement en cas d'éventuel saignement.

James s'était enfermé dans les toilettes après s'être fait soigné, passant ses mains sous l'eau pour enlever le sang qui les maculait. Il observa un moment l'eau rougie s'écouler dans le tuyau pour disparaître de sa vue avant de se décider à sortir de là pour se rendre dans la salle d'attente pour une attente qu'il prévoyait longue et interminable. Il aurait tellement voulut être la bas dans ce bloc à surveiller l'état de santé du brun. S'il s'inquiétait ? Évidement, mais il savait qu'il allait cacher cette inquiétude par un masque de colère lorsqu'il allait se réveiller, il était comme ça, on ne pouvait rien y changer.

Les heures passèrent, longues et accablantes. il n'avait pas bougé de la chaise, alternant de temps à autres des cents pas à travers les couloirs, guettant le retour du brun. Il avait vu le brancard sortir du bloc pour rentrer dans une chambre, il avait voulut aller le voir mais on s'y était formellement opposé, et il avait commencé à s'énerver, haussant le ton de sa voix, mais rien n'y faisait, il obtint qu'un refus catégorique. Jetant un dernier regard de frustration et de colère il était sorti brusquement de l'hôpital, se laissant tomber sur un banc non loin, le visage enfouit entre ses mains pour cacher ses yeux qui commencèrent à s'humidifier, tiraillé entre soulagement et inquiétude car s'il était sortit du bloc, il n'était pas encore sorti d'affaire, tout pouvait encore arriver.

Il releva la tête après un long moment, fixant un point devant lui sans le voir vraiment, il savait qu'on allait pas autorisée de visite pour la journée et qu'il allait devoir attendre au moins le lendemain, il savait qu'il en pourrait pas dormir et que le café serait de bienvenue pour qu'il puisse tenir. Lui autant que les autres. Se levant finalement, il entra de nouveau dans l'hôpital et acheta trois cafés avant de revenir s'assoir sagement sur les chaises pas très confortables de la salle d'attente.

La nuit était passée lentement, il ne comptait plus les cafés prit pour garder les yeux ouverts, comme s'il avait peur de le voir partir lorsqu'il fermerait les yeux, même un instant. Les infirmières avaient été gentilles, leur conseillant de rentrer pour se reposer et se changer, mais James n'avait pas bougé, tant pis s'il ressemblerait à un zombie ou s'il restait avec sa chemise de Jack L'Eventreur, il ne voulait pas quitter l'hôpital, surtout qu'ils n'avaient aucunes nouvelles de la part de l'homme qui avait opéré Jayden, on leur avait seulement rapporté que l'opération c'était bien déroulée mais jamais de Docteur Halden n'était apparût.

Il s'était de nouveau levé pour pénétrer dans les toilettes, se passant de l'eau sur son visage marqué par la fatigue, il sortit quelques instant après, interceptant une conversation entre infirmiers.

- Le Docteur Halden ? Il est dans la chambre du blessé par balle il me semble.

James regarda les deux employés avant de se diriger vers la porte de Jayden, évidement, on le remarqua et essaya de l'arrêter mais il s'énerva rapidement, évitant quand même d'être malpolie avec eux, mais il n'en pouvait plus, il était vanné et ses lèvres brûlaient de questions qu'il ne pouvait poser qu'au docteur Halden. Ce fût son argument, et peut-être qu'ils comprenaient sa détresse qu'il essayait de cacher. James pénétra finalement dans la chambre sans obtenir réellement un accord, il arriva au bon moment, entendant la fin de la phrase du docteur qui semblait connaître Jayden vu l'emploie du tutoiement.

- Il irait peut-être mieux s'il n'avait pas fait l'idiot !

Il avait presque craché les mots qui sonnaient comme des reproches car la phrase n'était pas dite au docteur, elle était plutôt dirigée vers le blessé dans le lit. Blessé que James n'osait finalement pas regarder, fixant l'extérieur à travers la fenêtre devant laquelle il venait de se placer. Il savait que les éclats de voix allaient bien vite ramener Shawn et Raven et il se força à reprendre son calme, se tournant vers le docteur il bougea de nouveau pour se rapprocher de lui.

- J'imagine que c'est vous que je dois remercier pour l'avoir sauvé.

Le blond détourna les yeux de ceux du docteur pour les poser sur Jayden, le fixant en silence de ce regard impénétrable, ne voulant pas que le militaire le sonde, préférant cacher sa peur de l'avoir perdu derrière le masque de colère qu'il venait d'enfiler.

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Ils avaient réussit à sortir de l’enfer qu’était devenu cette maison sans essuyer de nouveaux dommages, chose que Shawn n’avait alors pas cru possible en analysant leur situation, mais seulement parce qu’il ne pouvait pas prévoir l’intervention de James. Aidé par Raven qui les avaient rejoints, il avait soutenu Jayden, remplaçant le flic qui avait jusqu’alors comprimé la plaie, parvenant jusqu’à la ruelle il ne savait exactement comment en dehors du fait que James les avait couvert. Une fois dehors il s’était permis de se laisser aller, de laisser faire, confiant le militaire aux ambulanciers alors que ses oreilles bourdonnaient encore de tous les tirs échangé. Non la seule chose à laquelle il avait vraiment fait attention sur le coup c’est qu’ils étaient tous là. Raven, James…le reste ça avait été secondaire. Il s’était contenté ensuite d’attraper les clés de James, emmenant la mutante avec lui, suivant aussi prudemment que possible en ces circonstances l’ambulance.

L’envie d’écraser la pédale de l’accélérateur avait d’ailleurs été tentante, mais ce n’était pas sa voiture et mieux valait qu’ils arrivent à l’hôpital entier. De ce fait Jayden avait déjà rejoint le bloc et ils ne trouvèrent que James en train de tenir tête à une infirmière quand ils arrivèrent enfin à l’hôpital. Il aurait d’ailleurs pu en sourire si la situation n’avait pas été aussi grave et s’il n’avait pas été aussi préoccupé par l’état de du militaire. Rassuré par l’infirmière et par le fait que le médecin en charge de son ami n’était autre que le médecin de l’Institut, il tenta tant bien que mal de faire entendre raison à James, jusqu’à ce que celui-ci cède et aille faire soigner son épaule.

Quand à la suite des évènements ça n’avait été qu’une très longue attente qui avait duré le reste de la journée. Attendre oui il n’y avait que ça. Attendre sur ces fichus chaise de plastique affreusement inconfortable, attendre en faisant les cent pas, attendre assis par terre comme idiot. Il avait tenté de discuter un peu avec Raven et James pour faire passer le temps plus vite mais ce dernier n’avait pas été vraiment réceptif sur le coup du moins jusqu’à ce que Jayden ressorte du bloc.

La patience et l’attente n’ayant jamais fait parti des plus grandes qualités de Shawn, il n’avait pas pu tenir aussi longtemps que le policier et avait fini par se résoudre à rentrer chez lui pour au moins se changer de ses fringues couvertes de sang. Il avait d’ailleurs proposé à Raven de l’accompagner pour faire de même, sachant pertinemment que le flic refuserait et avait pris le premier taxi trouvé, ayant depuis longtemps rendu ses clés à James. Une fois revenu, il avait d’ailleurs pu assister au premier refus que le flic blond avait essuyé de la part des infirmières. La journée avait fini par laisser passer la place à la nuit, les cafés aidant à tenir le coup alors qu’ils continuaient d’attendre tous les trois dans la salle d’attente.

Au final c’est plus que somnolant, installé comme il pouvait sur une chaise, qu’il fut ramené à la réalité par les éclats de voix de James qui se trouvaient désormais dans la chambre du blessé. Clignant des yeux à plusieurs reprises et se frottant le visage d’une main il leva son regard vers Raven qui était encore à ses côtés.

« Tu crois qu’on devrait aller voir ce qu’il se passe ? »

Il s’inquiétait de l’état de Jayden et désirait plus que tout avoir de ses nouvelles mais il doutait que le personnel de l’hôpital soit heureux de les trouver tous dans la chambre alors que les visites n’étaient pas encore vraiment autorisés.

Spoiler:

C'était un véritable miracle que la seule personne étant sorti blessé de cette histoire soit Jayden, avec le nombre de personnes qui avaient débarqué prêt à mettre une balle dans la tête de chacun des alliés de l'ancien militaire. Et même si Jayden était loin d'être en bon état la situation aurait pu être beaucoup plus catastrophique. Lorsqu'ils avaient pu sortir de cette maison grâce au pouvoir et à l'intelligence de James, ce dernier avait accompagné Jayden dans l'ambulance tandis que Raven et Shawn prirent la voiture de James pour se rendre à l'hôpital où était conduit Jayden. Raven savait qu'il serait sorti d'affaire mais elle ne pouvait quand même pas s'empêcher d'être inquiète pour son ami, elle n'osait pas imaginer ce qu'il se serait passé s'ils avaient tous fait comme le leur avait demandé l'ancien militaire au départ, il fallait croire que parfois c'était bénéfique d'être des têtes de mules.

L'ambiance à l'hôpital était assez insoutenable entre l'attente de nouvelles, James qui s'énervait contre le personnel soignant et la fatigue émotionnelle de chacun. Du point de vue de Raven les hôpitaux étaient vraiment horribles, voir toutes ces personnes souffrant physiquement, à cause de problèmes plus ou moins grave, et psychologiquement. Même si Raven avait préféré se trouver n'importe où que sur une des chaises de cet endroit, elle refusait l'offre de Shawn de rentrer quelques minutes pour se changer, parce que ses vêtements dépendaient de son pouvoir, donc ne nécessitait pas de rentrer chez elle pour en changer, et parce qu'elle doutait un peu que laisser James tout seul ici soit une bonne idée.

Un bout de temps s'était écoulé pendant lequel rien de nouveau était arrivé, ils étaient juste restés à attendre en buvant plusieurs cafés pour tenir le coup. Raven avait bien vu James se lever et pénétrer dans a chambre de Jayden, mais elle n'avait pas bougé se disant qu'avec un peu de chance l'insistance du flic pourrait les mener à obtenir des informations sur l'état de santé de Jayden ou bien le droit de le voir. Ce ne fut qu'au moment où des éclats de voix se firent entendre qu'elle se tournait vers Shawn et qu'elle répondit de manière positive à la question de ce dernier. Ils s'étaient donc tous les deux levés et se trouvaient maintenant dans l'entrée de la chambre du blessé, Raven regardait James et le médecin devant qui il se tenait pendant quelques minutes avant de se concentrer sur l'ancien militaire et de lui sourire.

- Contente de te savoir de retour parmi nous !

Il sentait le fils le tirailler. Il entendait le son de son cœur à sa gauche, pour son plus grand damne. Et il avait tourné la tête dans la direction du moniteur, comme s’il aurait voulu le balancer à l’autre bout de la pièce, sans en trouver ni le courage, ni la force. Comme s’il l’accusait, d’un regard, de seulement exister, ou de lui donner l’impression, à lui, d’amers regrets, d’être encore là. Ou justement, de s’être éveillé maintenant. Il entendit la voix du médecin se répercuter dans la pièce et il se résigna, momentanément, à se battre avec lui, ne serait-ce que pour se lever. Jayden, rester en place, dans un lit d’hôpital, ne serait-ce qu’une minute, était déjà une minute de trop à son avis. C’était un endroit qu’il détestait. Qui l’insupportait. Qui l’angoissait sans doute plus que de raison. Il s’apprêtait à lui répondre, ayant reporté son attention sur lui, qu’il se sentait comme un chat venant de se faire frapper par un camion remorque. Mais une tête blonde apparue dans son champ de vision, brusquement, dans un claquement verbal qui lui fit ravaler ses paroles. Il le vit traverser la pièce. Il lit les reproches. Il lit aussi la colère et se renfrogna, par réflexe, sans sa propre frustration qu’il parvint encore à contenir. Ou simplement parce qu’il cherchait l’énergie de répondre quelque chose… énergie qui semblait bien décidée de le fuir depuis qu’il avait ouvert les yeux. Il le laissa s’adresser à Alec sans dire un traitre mot. Il le laissa se tourner vers lui de ce regard qui en aurait sans doute imposé plus d’un à aller se cacher dans un trou par honte. Et lui? Avait-il honte? Il y avait ces regrets, il y avait cette amertume qui lui grugeait l’âme et la tête. Surtout la tête. Il se révéla nerveux du jugement qu’on portait sur lui, brusquement. Et sans doute aurait-il voulu s’enfoncer sous les couvertures raides. Ne serait-ce que pour disparaitre quelques instants. Ne serait-ce que pour fuir James plus qu’autre chose et les reproches qu’il lui portait. Il ne pouvait pas comprendre ce qui l’avait poussé à cette stupidité. Ou peut-être qu’il comprenait et qu’il ne voulait pas le dire, justement. Était-il égoïste à ce point? Le conserver, lui, au risque de la vie de d’autres personnes? Au risque de son propre péril, même.

Puis deux nouvelles têtes familières se glissèrent dans la pièce, sur lesquelles il porta son regard comme si, en entrant, les deux êtres lui sauvaient une crise de rage qui lui semblait pourtant inévitable dans la situation. Parce que Jayden étant Jayden, il n’acceptait pas ce ton. Il n’acceptait pas ce reproche. Il n’acceptait pas ce regard. Même si James avait raison de le lui accorder, et il le savait. Et le sourire de la mutante fut soudainement comme un baume sur sa colère grondante, silencieuse. Elle l’apaisa, un instant. Bien qu’il fut toujours aussi mal à l’aise de sa position, il était soulagé de les voir tous les deux débarquer dans la chambre. Parce qu’ils n’avaient rien. Parce qu’elle n’avait rien, du moins, s’inquiétant moins pour Shawn que pour Raven. Il avait perdu le fil des évènements. Et il s’était imaginé qu’elle avait peut-être été blessée dans le feu de l’action sans qu’il ne s’en rende compte. Et ça le soulageait de voir que personne ne l’avait été. Sans doute le résultat était-il mieux ainsi que s’ils étaient débarqués en force dès le départ. Il eut un léger rougissement en entendant la mutante métamorphe. Rougissement qui contrasta étrangement avec sa pâleur du moment.

—Je suis content de vous que vous alliez bien… tous les trois.

Tranquille, sans grand élan vivifiant, ce fut la première chose qu’il osa enfin leur répondre. Était-il désolé? Il passait sa vie entière à être désolé pour ses fautes, désolé pour les autres, désolé pour tout, en fin de compte. Il était maudit à être continuellement désolé pour tout. Puis il reporta de nouveau son attention sur le blond. Sur ce regard. Toujours ce regard. Comme si le policier voulait absolument lui faire sentir sa responsabilité dans ce qu’il s’était passé. Comme s’il tenait absolument à le poignarder dans sa culpabilité déjà vive. Il observa sa chemise au sang séché et se rebuta, une nouvelle fois. Il entendait le cardiogramme à côté s’affoler en même temps que son propre rythme cardiaque, sous l’effet de la frustration.

—Mais vous n’auriez pas dû venir! Et toi alors, cesse de me regarder comme si j’étais le dernier des criminels sur terre, merde! Cesse de me regarder comme si tu me haïssais! Tu te fous de ma gueule? T’imagine si je t’avais dit que je partais à l’action? T’aurais peut-être sacrifié des hommes pour rien! Personne n’est mort, joie! T’aurais voulu perdre quelqu’un comme t’as perdu Luc? Tu n’as pas de leçon à me donner!

Sans doute était-il allé trop loin dans son élan de frustration. Mais il avait choisit de prendre les devant, avant qu’on ne l’accuse de tout ceci. Et parce qu’il sentait le besoin d’exprimer ses pensées.

—Merde, ne me dites pas ce que j’aurais dû faire ou non.

S’il était énervé? Il était en colère par peur, surtout. Ou était-ce simplement l’angoisse de les savoir en danger qui était soudainement retombée et qu’il ne savait pas comment exprimer autrement. Ils n’avaient encore rien dit, mais il avait l’impression que c’étaient ce qu’ils pensaient. Ou du moins que c’était ce que pensait blond. Et il se sentait sans doute de se défendre contre ce regard plus que tout autre chose en cet instant. Parce que ça lui faisait mal. Parce que ça lui brulait le moral plus qu’on ne pouvait savoir. Et il fallait vraiment être con pour ne pas se rendre compte de ce que cet air colérique lui faisait.

Et il se résigna qu’Alec ne l’aiderait certainement pas à ce libérer de ces foutu tuyaux dont il avait brusquement l’impression de se sentir prisonnier. Comme s’il avait besoin de prendre l’air, ne serait-ce que pour fuir le blond. Ne serait-ce que pour fuir les remords. Et le bruit du cardiogramme fini par réellement l'agacer, aussi glissa-t-il se mains contre les ventouses qui le reliait à la boite mécanique et se contenta-t-il de se débattre pour les arracher sans ménagement. C’était ça, ou fondre en larmes et en excuses pitoyables qu’il n’aurait pas été apte à contrôler. Mais Jayden était un pro pour dissimuler ses véritables émotions. Un pro pour les cacher sous une sourde colère… Et sans doute James faisait-il la même chose, sans qu’il ne s’en rende jamais compte.

A peine je finissais de m'adresser à Jayden qu'un type blond passa la porte, il n'avait franchement pas l'air commode, ce qu'il fallait à Jayden c'était du calme et vu la tête qu'il faisait je doutais que l'homme reste calme très longtemps. Je n'eu pas le temps de lui demander s'il faisait partie des membres de la famille quand l'inconnu s'adressa à moi.

- J'imagine que c'est vous que je dois remercier pour l'avoir sauvé.

- Ce n'est rien.

Je me voyais mal lui dire, non je suis un mutant et c'est mon double qui s'en ait chargé, un peu de morphine pour faire passer ça ? Alors je souris comme si ce qu'avait fait n'était rien, car attendre à passer mes nerfs contre un casier ce n'était rien. Puis avant même que je ne puisse demander à l'inconnu de rester calme deux personnes arrivèrent, une jeune femme blonde que j'avais déjà vu quelque part mais j'ignorais où et Shawn un membre de l'institut. La jeune femme fut la première à prendre la parole.

- Contente de te savoir de retour parmi nous !

- Je suis content de vous que vous alliez bien… tous les trois.

Et j'eut soudainement l'impression de n'être qu'un spectateur, j'attrapais donc le formulaire que mon double avait rempli et commencer à lire, cherchant ce qui avait bien pu arriver à Jayden. Ce n'est qu'en entendant le moniteur du rythme cardiaque de Jayden s'affoler que je relevais la tête de mon formulaire. Je commençais à me rapprocher de l'ancien militaire plus par réflexe que pour autre chose. J'avais vraiment besoin de me secouer, je ne pouvais pas rester comme ça.

- Mais vous n’auriez pas dû venir! Et toi alors, cesse de me regarder comme si j’étais le dernier des criminels sur terre, merde! Cesse de me regarder comme si tu me haïssais! Tu te fous de ma gueule? T’imagine si je t’avais dit que je partais à l’action? T’aurais peut-être sacrifié des hommes pour rien! Personne n’est mort, joie! T’aurais voulu perdre quelqu’un comme t’as perdu Luc? Tu n’as pas de leçon à me donner! Merde, ne me dites pas ce que j’aurais dû faire ou non.

Ce n'est qu'uniquement quand il commença à s'en prendre à la ventouse, que je m'avançais une bonne fois pour toute, lui éloignant les mains de cette fichue ventouse, seulement personne n'était plus borné que lui.

- Jayden calme toi, personne ne t'accuse de rien. Tu viens de subir une lourde opération tu as besoin de repos et de tranquillité.

Je me tournais vers la personne qui semblait l’énervé et le mettre dans tous ces états. S'il refusait de se calmer je n'aurais pas d'autre choix que de le mettre sous sédatif, mais cette solution ne me plaisait guère, je décidais donc une nouvelle fois d'intervenir...

- Et je suis sérieux calme toi Jayden, m'oblige pas à te bourrer de sédatif, crois-moi je le ferais.

Mon ton était posé, je parlais assez bas, j'espérais que Jayden se laisserait persuader sans que je n'ai à lui administrer quoi que ce soit, mais encore une fois l'ex militaire était vraiment bornée alors...

Sujet: Re: After storm, there is blue sky Lun 2 Sep - 22:34

Non ce n’était pas rien, ce n’était pas rien de lui avoir sauvé la vie. Mais James savait que c’était des phrases qu’on sortait aux proches, il savait que c’était ce genre de phrase qu’on sortait, parce que ce n’était finalement que leur métier. Et le lieutenant se répondit rien, parce qu’il n’avait rien à répondre, parce qu’il ne voulait pas répondre mais surtout parce que Raven et Shawn venaient d’arriver. La blonde avait raison, ça faisait du bien de le revoir parmi eux, mais James n’avait pas eu la présence d’esprit de lui dire, parce qu’il était en colère, parce que toute la pression retombait d’un coup et qu’il cachait la peur par cette colère qui n'était pas entièrement justifiée.

Mais les mots qui sortirent de la bouche du brun eurent sur lui l’effet d’une douche froide, pas le fait qu’il était content qu’ils aillent bien, mais plutôt l’autre partie de ces mots, lorsque le cardiogramme s’emballa, faisant quelque peu réagir James qui s’avança vers lui. Et il sera les poings face à ses paroles, était-il sérieux ou faisait-il exprès de sortir des conneries ? Il croyait vraiment que les policiers n'étaient pas entrainés ou protégés ? James ne faisait plus attention à ce qui l'entourait, aux mouvements du docteur, il retournait les phrases du militaire dans sa tête, encore et encore. Non personne avait perdu la vie, certes mais il avait bien faillit le perdre lui et se rendait-il vraiment compte de ce qu'il aurait put ressentir s'ils étaient arrivés trop tard ?

James s'était avancé à chaque paroles du brun, se retrouvant à ses cotés, il le fixait en fronçant les sourcils, et il ne contrôla pas plus que ça son geste, ce fut impulsif, direct. La main partit pour atterrir contre la joue de Jayden et la baffe claqua dans la pièce silencieuse, ou presque. Et il explosa presque en même temps, agitant ses mains comme à son habitude.

- Mais tu t'entend parler Jayden ? Tu crois vraiment que j'aurais sacrifié pour rien des agents !? Mais bordel ! Ils sont entraînés pour ce genre de situation, entraînés et protégés. Certes personnes n'est mort, mais tu as faillis y rester, si on était venu 10 minutes plus tard, tu serais sûrement mort, alors là j'aurais perdu quelqu'un comme j'ai perdu Luc. ! J'ai faillit te perdre comme je l'ai perdu et tu crois vraiment que je n'aurais rien ressentis ? Tu crois vraiment que les putains de sentiments que j'avais pour toi sont mort, c'est ça ?! Tu as au moins réfléchis à tout ça ? Arrête de penser que personne tiens à toi alors que c’est faux, arrête de penser que tu es seul dans cette ville…

Sa voix s’était brisée à la fin de son monologue et James se laissa soudainement tomber sur la chaise à coté du lit, reprenant son souffle, il venait de tout déballer d’un coup, sans prendre une quelconque respiration, sans réfléchir à ce qu’il disait. Et peut-être aurait-il dut y réfléchir, peut être aurait-il dut le faire avant d’avouer ses sentiments, de manière cachée certes, il n'avait pas lâché un "je t'aime" mais la phrase qu'il avait sortit revenait au même, il venait d'avouer qu'il avait toujours des sentiments, ce n'était pas le plus romantique des lieu pour l'avouer c'est certain mais c'était sortit sans qu'il ne s'en rend vraiment compte, c'était sortit sous le coup de la colère. Et il gardait la tête obstinément baissée, fixant le sol, ne voulant pas lever le regard, ne voulant pas affronter leur regard, son regard surtout. Il misait ça sur la peur, la peur de voir ce qu’il pourrait voir dans ses yeux, il frotta son visage de sa main et soupira avant de murmurer d’une voix tremblante qu’il ne supportait pas, pas cette voix tremblante de colère, plus une voix tremblante d’appréhension.

- Dois-je toujours prendre ce que tu m’as dis chez toi au sérieux ou était-ce encore un mensonge parmi tant d’autres ?

Il croisa les mains sur ses genoux, ses yeux contemplant toujours le sol blanc de l’hôpital, y trouvant soudainement un intérêt tout particulier dans sa nervosité passagère.

Sujet: Re: After storm, there is blue sky Mar 3 Sep - 17:16

Il n’avait pas osé s’approcher en entendant la voix de James, craignant qu’on les mette tous dehors ou de plus gêner Jayden qu’autre chose et pourtant ce n’était pas l’envie qui lui avait manqué. Pour mettre un terme à ce dilemme il s’était donc naturellement tourné vers la seule personne dans le même cas que lui sans doute, Raven. Il l’avait donc suivi jusqu’à la chambre qui paraissait ridiculement petite maintenant qu’ils s’y retrouvaient tous. Son regard se porta directement vers le lit, constatant de visu que Jayden allait mieux si ce n’était bien. Face aux paroles de la mutante, il ne put que sourire et hocher de la tête pour approuver ses dires. Ils étaient certainement tous soulagé de revoir le militaire conscient et en meilleur état que dans cette maison. Les paroles de Raven reflétant parfaitement son sentiment du moment il n’avait rien à ajouter de plus, se contentant de marquer sa joie par son simple sourire, qui s’effaça rapidement quand le militaire commença à leur adresser ses remontrances et surtout à s’énerver contre James.

Il se serait presque senti comme un enfant pris en faute si au fond de lui la tête de mule qu’il pouvait être ne lui soufflait pas qu’il referait exactement la même chose si cela se représentait. Une partie des dire de Jayden était surtout adressé à James et pourtant Shawn ne put s’empêcher d’intervenir, essayant à la fois de prendre leurs défenses et d’aider le Dr Halden à calmer son patient. Il avait bien vu James serrer des points face à la remarque et essaya tant bien que mal de faire revenir le calme dans la chambre, avant de risquer de tous se faire mettre à la porte. Il était même prêt à subir les foudres du blessé tant il était heureux que tous soient vivant.

« Le Dr Halden a raison Jayden, il faut que tu restes calme. On a tous été idiots, alors tu as le droit de me botter les fesses si tu veux, mais rétabli toi d’abord si tu veux que ton coup de pied ai plus d’effet. »

Ils étaient tous d’incorrigible tête de mule. Tous les quatre sans exceptions et pour Shawn aucun n’avait eu raison plus qu’un autre dans cette histoire. Ils s’étaient juste contenter de faire ce qui leur paraissait le plus judicieux dans ces circonstances, le militaire en partant seul et lui James et Raven en se précipitant pour l’aider. C’était passé désormais et revenir dessus ou se balancer la faute ne donnerait rien de bon, alors il espérait parvenir à calmer les esprits de chacun. Ce n’était pas qu’il minimisait les choses ou qu’il n’avait pas eu peur, il essayait simplement de continuer d’avancer. Le flic aussi avait avancé, littéralement même et ce pour mettre une belle gifle au militaire qui se débâtait toujours avec les électrodes du moniteur cardiaque. Et avec la baffe un silence religieux tomba, du moins Shawn se tut immédiatement tandis que James lui explosait.

Et finalement il se sentait de trop dans ces paroles qui ne regardaient que le flic et le militaire, lui donnant presque envie de partir s’il n’avait pas craint que cela dégénère totalement. Parce qu’il ignorait comment Jayden pourrait bien réagir au geste si ce n’est de manière assez vive. De même il comprenait l’emportement de James, chacun avait raison et lui ne savait plus que dire. Le moment ne se prêtait pas vraiment à une prise de bec à ou à des explications, ou alors sur un ton beaucoup plus modéré. En plus de cela il se sentait comme un intrus, n’aimant pas vraiment à jouer les indiscrets et aurait volontiers laissé James et Jayden se retrouver seul s’il n’avait pas également craint que tout tourne une nouvelle fois au vinaigre.

« Stoooop ! Je sais que ça me regarde pas, mais on a déjà tous eu notre part d’émotion pour les prochains mois à venir alors essayez de vous calmer. On est tous crevé et encore sous le choc alors soyez un peu raisonnable…ça nous évitera à tous de dire des choses qu’on ne pense pas et qu’on regrettera par la suite… »

Il passa un regard insistant du policier au militaire, essayant de ne pas montrer ça gêne d’être intervenu. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que chacun tenait à l’autre et que s’ils continuaient sur cette voie, ils en sortiraient tous deux un peu plus blessé. Il lança finalement un regard aux deux autres personnes présentes dans la pièce en recherche d’aide et de soutiens pour réussir à calmer et apaiser les deux hommes, lui-même ne sachant pas vraiment quoi dire de plus pour les ramener à une discussion plus raisonnable. Ils étaient vraiment tous des idiots de tête de mule il n’y avait pas à dire.

Sujet: Re: After storm, there is blue sky Dim 8 Sep - 21:43

Raven connaissait bien le caractère de son collègue depuis le temps, mais elle ne s'était pas vraiment attendu au fait qu'il leur reprocherait de l'avoir sauvé d'une mort certaine, mais elle savait également qu'il ne fallait pas vraiment lui en tenir rigueur, il avait juste eu peur que ses conneries aient amené l'un de ses amis à être en danger. Et puis même si Jayden allait beaucoup trop loin dans ses propos envers James, ça ne servait pas à grand-chose de s'énerver en retour lorsque c'était à un Jayden énervé qu'on s'adressait, ça équivalait à parler à un mur. Raven regardait James serrer les poings face aux remarques que lui adressait l'ancien militaire, elle se demandait comment Jayden ne pouvait pas voir l'impact qu'avait ses paroles sur l'autre homme et cessez de dire toutes ces âneries. Ce qui devait probablement être prévisible arriva et le bruit de la main qui claquait contre la joue de Jayden se fit entendre, laissant ensuite un léger blanc s'installer, interrompue ensuite par la colère de James cette fois.
De toute façon Jayden avait beau s'énerver contre eux d'être venu l'aider alors qu'il le leur avait interdit, aucun d'entre eux ne regrettait ce choix puisque Jayden avait pu s'en sortir en vie et que nulle autre avait été blessé. Et même si en cet instant l'ancien militaire se passait les nerfs sur eux, ce qui était loin d'être une partie de plaisir d'entendre ce qu'il disait, c'était certain que si c'était à refaire aucun d'entre eux n'hésiterait à désobéir à nouveau à Jayden pour venir lui sauver les miches.

Raven regardait un instant le médecin qui était toujours dans la chambre et lui lançait un regard désolé, il ne devait pas avoir l'habitude que le réveil d'un patient après une si lourde opération se fasse dans ce genre d'ambiance. Et puis lui qui venait de demander à Jayden de se calmer, après ça cela risquait d'être encore plus difficile pour lui d'avoir le calme de l'ancien militaire. Maintenant qu'elle avait porté un peu plus d'attention au médecin, en entrant elle s'était juste concentrée sur Jayden, il lui semblait l'avoir déjà aperçu quelque part et au vu de sa familiarité avec Jayden elle ne serait pas étonné que ce soit à la Confrérie qu'elle l'ait croisé, mais elle n'en était pas vraiment sûre.

L'ambiance était des plus pesantes dans la chambre du blessé avec les deux amants qui se déchiraient juste parce que chacun avait eu terriblement peur de perdre l'autre. Ce devait bien être la première fois que Raven se félicitait de ne pas être des plus douées dans les relations humaines, au moins ce genre de choses ne lui arrivait pas. Elle fut légèrement surprise d'entendre Shawn prendre la parole pour se mêler à la querelle des deux hommes, chose que personne n'osait trop faire vu l'intensité de cette querelle. Raven capta le regard de ce dernier, semblant chercher du soutien auprès d'elle ou du médecin, alors elle se décidait d'intervenir aussi pour que ces deux-là cesse de s'embrouiller.

- Shawn à raison ! Vous ne voyez donc pas l'état dans lequel vous vous mettez pour rien ? On est tous en vie et c'est cela qui devrait être le plus important ! Non pas de savoir qui est le plus idiot dans cette pièce, car sur ce point on peut dire qu'on l'a tous été. Alors si vous voulez vraiment vous dire des trucs horribles que vous ne pensez pas et que vous dites juste parce que vous avez eu peur de perdre l'autre, et bien soit, vous le ferez mais seulement lorsque ce gentil médecin aura autorisé Jayden à partir et surtout vous le ferez chez vous.

Raven croisa ensuite les bras et regardait tour à tour les deux amants. Elle espérait que ça suffirait à les faire se calmer un peu, parce que si leurs éclats de voix continuaient ça finirait surement par intriguer le reste du personnel soignant et ils n'avaient pas vraiment besoin de ça, mais vu le caractère borné des deux hommes elle doutait un peu que ça suffise et commençait à réfléchir à un plan d'action pour les bâillonner et avoir la paix. Ce n'était peut-être pas très conventionnel comme méthode mais ce n'était pas très agréable de rester là à les regarder se balancer des choses horribles à la figure.

Sujet: Re: After storm, there is blue sky Mer 11 Sep - 5:55

Il y avait eut le bruit du moniteur. Puis il y avait eu Alec, brusquement, dans son champ de vision, coupant cours à son élan de panique colérique momentané. Parce qu’il s’agissait bien plus de panique et de peur que de tout autre sentiment. Il s’était d’abord retenu, une seconde, se tenant aussi raide que possible se fasse puis sa voix avait raisonnée, douce et ferme. Il l’avait laissé se saisir de ses mains. Il l’avait laissé le réprimander d’un regard, un peu curieux, un peu étrange, qui ne lui ressemblait pas forcément. Et sans doute pouvait-on mettre ses réactions à l’exagération exponentielle sur la faute de tout ce qu’on avait dû lui donné depuis le début, sur ce qu’il avait peut-être encore dans les veines pour qu’il ne ressente pas autant qu’il l’aurait cru les deux blessures fraichement pensées. Se calmer. On lui demandait de ce calmé. Cette phrase eut un drôle d’effet dans sa tête. Et il ne sembla d’ailleurs pas immédiatement en comprendre le sens logique. Il fixait Alec, de cet air buté et pourtant interrogateur à la fois : un vrai zombie, sans qu’on ne s’en rende sans doute vraiment compte. Avait-il la moindre pensée logique? La moindre parole? Sans doute que ça l’était pour lui. Mais pour eux? Il réagit tout de même de façon assez claire sous la menace du médecin. Sédatif, le bourrer de sédatifs. Il lui donnait des ordres et le menaçait en plus. Décidément, Alec en prenait large avec lui. En fait, ça avait toujours été comme ça, n’est-ce pas? Le militaire avait l’impression de ne pas parvenir à tenir tête au médecin. Pas à chaque fois, du moins. C’était un peu comme si ce dernier parvenait à mettre le holà sur ses nerfs à vifs. Alors il l’avait observé, il avait eut cet air de l’envoyer promener dans un champ de patates, mais il n’avait rien dit, le foudroyant seulement d’un regard agacé. Puis la voix de Shawn avait résonnée, elle aussi, comme pour pousser son sale caractère à se radoucir. Et c’était sans doute ce qu’ils pouvaient faire de mieux. Il était certes grognon de nature, mais s’ils s’y mettaient un après l’autre, il ne ferait pas long feu devant leur visage… exaspéré? Fatigué? En colère?

En colère, oui. Ce fut la première expression qu’il décèle, une fois de plus, sur les traits du blond qui s’était rapproché de lui, un peu à son insu. Fallait dire qu’il avait perdu de ses réflexes entre temps, il semblait avoir un peu perdu la notion de son environnement et de ce qui le composait. En colère, donc. James était furieux. Il le sentait à plein nez, à pleine vue. Il le sentait dans tout son non verbal. Et il le sentit dans la claque monumentale qu’il se prit, comme un choque électrique pour son cerveau. Ou un arrêt cardiaque, peut-être. Il eut l’impression de s’étrangle, de s’étouffer. Il s’en mordit d’ailleurs la langue. Bien fait pour lui, sans doute. Mais pas réflexe, il avait attrapé la première chose qui lui tombait sous la main : Alec. Ou du moins ses mains qu’il avait choisi de broyer sans s’en rendre compte entre ses doigts atteignant sans doute le paroxysme de la nervosité. Il écoutait les mots qu’on lui gueulait à l’oreille, près de lui. Il les écoutait se répercuter dans ses pensées, un peu douloureusement, sans doute. Et il ne libéra le médecin de son emprise nerveuse que lorsque le policier ne s’effondre à côté, sur la chaise qu’il n’avait pas encore remarquée. Il le regard alors, en silence, entre incompréhension et négation. Entre frustration et haine. Entre détresse et culpabilité. Un mélange de sentiments explosif, lorsqu’on connaissait bien le militaire. Il le regarda, le détailla pour la première fois depuis qu’il était entré dans cette pièce, notant son allure, notant la souillure. Il songea d’abord au fait qu’il soit peut-être blessé. Il songea ensuite qu’on ne l’aurait certainement pas laissé avec autant de sang sur les vêtements si ça avait le cas. Il mit un instant à réaliser que c’était le sien. Puis la voix de James résonna encore, plus tremblotante, plus fragile, et il eut l’impression de ne plus savoir comment respirer correctement. Comme s’il venait de se prendre une seconde baffe de sa part.

Puis Shawn qui éclatait, plus discrètement, un peu plus loin. Ça avait fonctionné, au départ. Ça aurait dû fonctionner, à vrai dire. La diplomatie était toujours la meilleure solution avec le brun. De nature agressive, il ne faisait que réagir plus violement à chaque provocation, si on pouvait appeler ça une provocation. Où était donc passé l’homme au calme implacable? À croire qu’il s’était caché dans les profondeurs de son esprit perturbé. Dire des choses qu’il ne pensait pas? C’était très probable. Mais il était sans doute aussi trop orgueilleux pour retirer ses paroles, autant pour James, à vrai dire. Il sentait la tension dans leurs mots, à Shawn, à Raven, aussi, à qui il lança un regard indéchiffrable, entre frustration toujours et agacement. Rien contre elle. Il n’avait jamais rien contre elle. Mais il comprenait leurs sentiments… Et ils n’avaient pas tort, sans doute, de dire que ce n’était ni le moment ni l’endroit pour ce genre de crise de nerfs.

Et il bougea. Brusquement. Respirant bruyamment, comme s’il avait retenu son souffle depuis plusieurs minutes maintenant. Ce qui n’était sans doute pas loin d’être le cas. Il roula un brin sur le côté et au diable les ventouses qui lui tirèrent aussitôt la peau suite à ce mouvement. Au diable aussi la douleur vibrante qui lui traversa le ventre, qui le fit grogner, contre sa volonté, le temps qu’il parvienne, du moins, à se redresser un peu, sentant tout son corps protester et qui ne voulait pas suivre le mouvement. Malgré ce à quoi on pouvait s’attendre, il se contenait. Miraculeusement, il refermait la porte derrière la violence de ses émotions et les enfermait à double, triple tours. Il les ravalait. Il les gobait pour les cracher, sans doute, plus tard, moins explosif, plus éparpillé dans un mélange coriace de tout ce qui le traversait. Et tant pis si Alec se décidait à le bourrer de sédatif… Il avait réfléchit : ça devait se dire… maintenant. Pas demain. Maintenant.

—J-James…

Dès qu’il eut expiré son prénom dans un souffle, il sentit de nouveau ce tiraillement affreux au niveau de sa plus importante blessure qu’il n’avait alors pas réellement perçu, par faute de mouvement. Et maintenant, ça lui semblait être une torture.

—Regarde-moi! Je ne t’ai pas menti. Je t’ai dit pourquoi j’étais parti. Je t’ai dit pourquoi ça n’allait pas. Je t’ai dit où j’étais. Je t’ai dis que je n’allais pas mourir. Je t’ai dis que... je te préviendrais, d’accord? Je ne l’ai pas fait! Pas comme tu l’aurais voulu… je t’ai promis de rester avec toi aussi…

Il sentit ce qui lui restait d’énergie pour tenir sur ses avant-bras le lâcher brusquement et il s’écroula un peu lamentablement, sans doute, contre le matelas qu’il n’avait finalement jamais quitté, provoquant une douleur plus vive que la précédente. Et il mit quelques secondes sans doute à parvenir à reprendre le fil de ses pensées.

—Je suis toujours là… à chacun d’entre vous j’ai dis… «okay! Je mourrai pas.» Je suis toujours là… c’est pas… suffisant?

Oui bon, sans doute en faisait-il trop. Il sentait son envie de hurler contre le blond, de hurler contre eux tous s’amenuiser et c’était sans doute pour le mieux. Mais il y avait, quelque part, ce petit monstre de bout de pensée qui le torturait et qui lui disait qu’il ne méritait sans doute pas même u brin de leur confiance. Et James le lui avait fait comprendre d’une claque et de quelques mots. Tout simplement. Et maintenant? Maintenant, il s’en fichait, il se contentait de se concentrer sur cette douleur vibrante qui le traversait complètement, comme une punition au fautif qu’il était sans doute.

—Je suis désolé, lâcha-t-il finalement, en bout de ligne, comme pour clore le débat, comme pour dire ‘’je ne veux plus en parler et vous non plus, alors fermons-là’’ ou était-ce plutôt autant adressé pour James que pour Shawn, que pour Raven, que pour Alec, sans doute, qui avait probablement envie de lui reprocher ses agissement, même s’il n’avait pas été là. Parce qu’ils étaient sers proches et étrangement, ils étaient réunis dans la même pièce, contre toutes ses attentes. Et il s’en voulait et sans doute s’en voudrait-il encore longtemps. Mais c’était dans sa nature, n’est-ce pas, que de garder rancune contre sa propre personne?

Non je n'allais pas laisser Jayden faire, lui emprisonnant les mains, il avait beau me fusiller du regard je n'allais pas broncher, le militaire était sur un lit d'hôpital et s'il n'écoutait pas je n'allais pas hésiter bien longtemps avant de lui donner une bonne dose de sédatif, la menace eut l'air de marcher, l'homme savait pertinemment que je ne bluffais pas, jamais quand la santé de mes amis était dans la balance. Et j'étais le pro du dosage alors s'il voulait faire une sieste et pas dormir pendant trois jours il avait tout intérêt à se calmer rapidement.

Peu après mon intervention le petit nerveux blond se lança dans un monologue avant que sa voix ne se brise et qu'il ne se laisse tomber sur une chaise. Il était en colère, et je pouvais comprendre ça, visiblement il tenait à Jayden comme nous tous dans cette pièce, peut que l'homme tenait encore plus au militaire qu'on aurait pu se douter, et du coup il lui en voulait de s'être mis en danger...
Et avant même que je n'eu le temps de faire quoi que ce soit, Shawn prit la parole, et la jeune femme à ses côtés enchaîna.

- Stoooop ! Je sais que ça me regarde pas, mais on a déjà tous eu notre part d’émotion pour les prochains mois à venir alors essayez de vous calmer. On est tous crevé et encore sous le choc alors soyez un peu raisonnable…ça nous évitera à tous de dire des choses qu’on ne pense pas et qu’on regrettera par la suite…

- Shawn à raison ! Vous ne voyez donc pas l'état dans lequel vous vous mettez pour rien ? On est tous en vie et c'est cela qui devrait être le plus important ! Non pas de savoir qui est le plus idiot dans cette pièce, car sur ce point on peut dire qu'on l'a tous été. Alors si vous voulez vraiment vous dire des trucs horribles que vous ne pensez pas et que vous dites juste parce que vous avez eu peur de perdre l'autre, et bien soit, vous le ferez mais seulement lorsque ce gentil médecin aura autorisé Jayden à partir et surtout vous le ferez chez vous.

Je m'étais tourné vers eux, avant d'entendre la respiration bruyante de Jayden, ce dernier commençait à se tourner, avant de grogner sous la douleur, il se redressa et au lieu de laisser ma raison qui me dicter que la seule façon d'être sûr qu'il reste tranquille était d'utiliser les sédatifs je l'aidais à se redresser légèrement. Je laissais le militaire s'exprimer, jusqu'à ce qu'il s'excuse. Je posais une main sur son épaule avant de prendre la parole.

- Tu es en vie c'est tout ce qui compte pour moi. Maintenant je suis désolé pour les sédatifs mais je vois que c'est le seul moyen pour limiter tes souffrances et pour que tu te reposes.

J'injectais les sédatifs dans sa perfusion miraculeusement toujours reliée à son bras, je savais que ça prendrait effet très rapidement, je me tournais vers les autres.

- Et bien nous devrions laisser Jayden se reposer maintenant.

Je jetais un dernier coup d'oeil pour m'assurer que tout allait bien pour le militaire, une fois assuré que je m'en étais assuré, je soupirais avant que mon regard ne se perde dans le vide pendant quelques secondes.

Sujet: Re: After storm, there is blue sky Dim 29 Sep - 3:29

Il fixait toujours le sol lorsque la voix de Shawn résonna après sa tirade colérique, il intervenait pour calmer le jeu, ce qui n’était pas plus mal, parce qu’il avait raison, parce qu’ils pourraient bien dire des choses qu’ils regretteraient. Mais pourtant il ne retirerait pas ses paroles, il n’irait pas s’excuser, il estimait qu’il n’avait pas à le faire en réalité. Et Raven vint soutenir Shawn, vint affirmer ses paroles, ils étaient tous idiots, dans cette pièce elle avait raison, elle avait raison sur tout ce qu’elle disait de toute manière, il avait eut de le perdre et ça avait entraîné ces conséquences. James osa finalement un rapide regard quelque peu désolé vers ses cadets, parce qu’il pouvait bien concevoir que ce n’était pas quelque chose d’agréable d’être spectateur d’une dispute. Mais il rebaissa tout de même les yeux sur le sol, refusant toujours de porter son regard sur Jayden qu’il venait d’entendre bouger, il entendit le lit grincer légèrement sous son mouvement, il entendit son grognement de douleur et son prénom prononcé dans un souffle mais ne bougea toujours pas, du moins pas avant qu’il continu, pas avant qu’il ordonne en quelque sorte de le regarder. Il releva alors la tête et l’écouta parler sans l’interrompre, posant sur lui un regard nouveau, laissant finalement tomber le masque de colère qui se fissurait, montrant plutôt ce regard morne et fatigué.

Il sentit sa gorge se serrer sous les paroles du brun, oui il savait qu’il était sincère, il savait au fond de lui que c’était complètement idiot d’avoir douté de sa sincérité, mais jamais il ne se l’avouerait parce que James n’aimait pas trop avoir tord, ou du moins n’aimait avouer qu’il avait eu tord, il était plutôt du genre à se vexer légèrement et afficher une moue boudeuse. Mais là il n’afficha rien du tout, la situation ne le permettait pas trop à vrai dire. Il haussa un sourcil, si ce n’était pas suffisant ? Si bien entendu c’était suffisant, il était en vie, c’était parfait, mais ce qui aurait été encore plus suffisant c’est qu’il vienne prévenir James et éviter de se retrouver dans ce lit. Mais les reproches ne servirait rien, ça ne remonterait pas le temps et ne changerait en aucun cas les évènements passés. Et son excuse tomba soudainement, mettant vraisemblablement fin à la chose, et James le considéra un moment, presque pensif, parce qu’il s’était préparé à bien des réactions de la part du militaire mais certainement pas à celle là, il pensait qu’il allait exploser également mais il n’avait rien fait, il avait fait le contraire de ce que le blond avait pensé et peut-être que c’était mieux ainsi, sûrement même.

James se retrouva dans l’incapacité totale de se comporter de manière colérique, Jayden venait de mettre un coup de frein à toute colère possible, à tous reproches envisageables. Il approcha finalement sa main du lit et la posa sur celle du blessé, la serra doucement, dans ce geste doux tout à fait opposé au coup de colère qu’il avait poussé quelques minutes avant, dans ce geste qui finalement valait plus que des mots. Le docteur prit de nouveau la parole pour s’adresser à Jayden, exposant son point de vue avant d’annoncer qu’il allait tout de même lui injecter des sédatifs dans le but de le calmer pour qu’il se repose ce qui lui ferrait sûrement le plus grand bien. Tout comme à James et les autres qui n’avaient finalement pas fermé l’oeil depuis l’accident. Le lieutenant fixa un instant le docteur injecter les sédatifs dans la perfusion de Jayden avant de porter son regard sur ce dernier, il savait que les sédatifs allaient faire effet rapidement, mais il ne voulait pas quitter la chambre, il ne voulait pas le quitter, voulant toujours garder un oeil sur le brun, un oeil protecteur... Juste au cas où.... Et probablement que cette envie se voyait son visage et les personnes dans la pièce insisteront sûrement pour qu’il rentre chez lui se reposer, ce que tout son corps lui demandait de faire d’ailleurs, vu la tête qu’il avait, mieux valait-il qu’il aille se reposer. Il soupira avant de porter sa main à la joue de Jayden, son pouce caressant doucement sa peau.

- Je serais de retour quand tu seras réveillé, tu ne te débarrassera pas de moi facilement.

James eut l’ombre d’un sourire, lui embrassa la joue et se leva, glissant ses mains dans ses poches, il vint se placer à coté de Raven et Shawn en soupirant.

- Je vous ramène chez vous si vous voulez.

Il se tourna cette fois vers le Docteur Halden et se passa une main sur la nuque, souvent signe chez lui qu’il ne savait pas trop où se mettre avant de finalement se décider à parler , affichant une moue désolée :

- Hum.. Je voulais quand même m’excuser pour toute à l’heure, j’espère que ça ne vous arrive pas souvent d’avoir des réveil aussi ... Mouvementés.

Même si ce n’était pas dans ses habitudes, même s’il n’aimait pas intervenir dans les affaires des autres et s’exprimer sur ce qui ne le regardait pas, il avait cette fois-ci laissé de côté ses principes pour tenter de calmer les esprits des deux hommes avant que les choses ne dérapent. Il était curieux comme tout un chacun, mais accordait assez de valeur à la vie privée et aux secrets pour ne jamais dépasser les limites de ce que l’amitié ou le respect imposait. Il fut donc d’autant plus soulager quand Raven vint à sa rescousse, le soutenant dans son action et ses propos, songeant que finalement il avait sans doute bien fait et que non il n’avait pas été trop loin.

Son soulagement ne perdura néanmoins pas aussi longtemps qu’il le pensait, son inquiétude refaisant surface en voyant le militaire tenter de se redresser, soutenu par le médecin. Médecin qui avait raison de dire que seul le fait qu’il soit encore envie avait de l’importance et qui résumait sans doute parfaitement ce que tous devait penser. Toute cette histoire était derrière eux maintenant, ça n’avait plus d’importance. Cela ne changeait rien à l’amitié qu’il portait au brun ni à la confiance qu’il avait en lui en fait. Après tout il s’en était douté un peu au moment de sa visite et pouvait comprendre que Jayden les ait tous tenu à l’écart pour ne pas les mettre en danger. Mais plutôt que d’intervenir une nouvelle fois et de rassurer son ami en approuvant, il préféra garder le rôle de simple spectateur, observant les réactions croisés des deux principaux concernés de toute cette histoire, avec toujours cette impression de jouer un peu les voyeurs.

Contrairement à ce qu’ils avaient presque tous craint, le caractère un peu buté du militaire n’avait pas pris le dessus et chose plus étonnante, il avait même été jusqu’à s’excuser. La colère des deux hommes s’était au final apaisé aussi vite qu’elle était apparu pour ne laisser place, qu’à la fatigue, l’anxiété et cette petite douceur qui émergeait au fur à mesure que l’on prenait conscience que le cauchemar était fini. Alors que le Dr Halden prenait soin de donner au brun les sédatifs dont il avait besoin, Shawn quitta le lit des yeux pour observer James qui de tous ceux présent dans la pièce était celui qui devait ressembler le plus à un zombie qu’on aurait pu croire sorti tout droit d’un film d’horreur. Après tout il n’avait pas fermé l’œil depuis longtemps, préférant veiller le retour de son amant, sa chemise toujours couverte de sang, au point qu’on pouvait se demander comment il pouvait encore tenir debout. L’être humain était décidément un être plein de ressources et de volonté quand il le fallait.

Acquiesçant à la demande du médecin, il commença à se tourner vers la porte de la chambre, alors que le policier venait prendre place entre lui et Raven. Il fut d’ailleurs bien surpris d’entendre James leur proposer de les raccompagner, pensant qu’il refuserait de quitter l’hôpital avant que Jayden n’ouvre à nouveaux les yeux ou soit même autorisé à sortir. Oui il aurait certainement juré que James refuserait de quitter l’hôpital une fois de plus. Laissant le flic blond discuter avec le médecin il sortit de la petite chambre, attendant que tous sortent avant de donner sa réponse à James.

« C’est gentil, mais on comprendrais que tu veuilles rester un peu plus. »

Pas sûr qu’à la place de James il se soit résolu à quitter gentiment l’hôpital même après le premier réveil du blessé. Il n’avait donc pas réellement décliné l’offre de James, ne souhaitant pas non plu s’avancer pour la mutante blonde. De plus, peut être même que le policier avait réellement l’intention de repasser par chez lui après les avoir déposé, alors autant en profiter.

[HJ: Toutes mes excuses pour le retard éè De plus j'ai l'impression que ma réponse n'avance pas beaucoup alors je peux très bien rallonger si besoin.]

Sujet: Re: After storm, there is blue sky