Un contact humide me sorti en sursaut de mon sommeil profond.

-Arrête ça... Je suis réveillée, c'est bon !

La chose mouillée s'écarta de mon bras.

-Grâce à moi, ce seras une journée de moins perdue à glander.

-Quelle heure est-il ? Ronchonnai-je, ouvrant péniblement les yeux.

La lumière entra dans mon cerveau, et la fenêtre, comme à son habitude grande ouverte, procurait un courent d'air froid qui me réveilla en un instant.
Je croisai le regard du l'immense chien au bas de mon lit. Il m'arrivait presque à la taille. Il s'agissait d'un Braque de Weimar , d'après ce que j'avais pu lire dans « le guide des races de chiens » que j'avais emprunté à la biblio de l'école où j'enseignais. En tous cas, il ressemblait en tous points à la photo du manuel. C'était un énorme chien qui devait mesurer un mètre de long et 70 cm de haut. Il était imposant, et avait une mâchoire redoutable. J'adorais le chatouiller entre les oreilles, même si ça le mécontentait.

Il me regarda avec curiosité, avant de dire :

-Si tu veux savoir quelle heure il est, je sais pas lire, au cas où tu ne le saurais pas.

Bien qu'il avait l'habitude d'être tout le temps de mauvaise humeur, il était au fond un animal fidèle. Et très protecteur : il me suivais partout. Même si ce n'était pas le plus sympathique. Un jappement sorti de ma gorge lorsque je répondis :

-Je le sais très bien, Dug. Je parlais pour moi-même.

Je me massai le front de ma main droite pour dissiper mon mal de crâne continuel. En jetant un coup d'œil  à la vieille montre au bracelet de cuir posé sur ma table de chevet, j'appris qu'il était 5h40 du matin. Foutu chien. Il du sentir que j'étais de mauvaise humeur, car il se détourna pour aller s'asseoir dans son coin où il commença négligemment à se lécher entre les griffes. Même lui n’échappait pas à la règle : chacun m'obéissais. Je m'y était habituée, mais je n'aimais ce fait, comme si j'inspirais la soumission.

Bon, maintenant que j'étais levée, je ne pourrais jamais me rendormir. En regardant le ciel empli de nuages, je pris la décision d'aller au café du coin, où il n'y aurait personne. Un endroit tranquille. En plus, Iris était folle de ce bar, même si je n'aimais pas trop qu'elle fouine partout.

Je pris rapidement ma douche, m'habillais en fonction du temps dehors. Un pantalon noir, un pull blanc en laine chaude. Arrivée enfin prête, j'entrais dans l'entrée du petit appart' et senti une petite boule de poil à peine sensible monter le long de ma gambe et arriver en un clin d’œil sur mon épaule. Le petit écureuil me regarda avec ses yeux d'ange menteur.

-Tu pensais que j'allais t'oublier, petit diable ? La taquinais-je. Iris ne répondit rien et préféra se loger au creux de la poche intérieur du gilet en cuir que j'étais entrain d'enfiler.

Ainsi, je pris mon sac à bandoulière beige et passait mes bottes de la même couleur. Et oui, j'avais le goût du détail. Enfaîte, c'était surtout parce que ces bottes étaient super chaudes mais aussi confortables. Bref, je sorti de chez moi, sortant un petit parapluie noir troué à maint endroits, Dug sur mes talon. Iris me portant chaud, collée contre mon ventre, rassurante. Comme si j'avais besoin d'une escorte pareille, me direz-vous. Mais je ne pouvais me séparer d'eux, j'avais trop peur qu'il leur arrive quoi que ce soit.

Je poussais la porte du bar quelque peu miteux. Mes cheveux, qui étaient déjà habituellement incontrôlable, étaient devenus carrément inquiétant. Mais bon, je n'y pouvais rien. Dug, comme à son habitude, resta dehors, comme pour faire le guet alors que ça ne servait à rien.

En entrant dans l'endroit, la lourde atmosphère m'enveloppa et je m'assis sur une table. Il n'y avait personne, même pas du personnel. Il devait être dans quelque recoins inconnu de l'endroit. Iris bougeait sans arrêt sous ma veste. Elle ne tenait pas en place.

Un serveur sortie de jenesavaisoù s’approcha de moi, la mine lasse. Je la comprenait : tu parles d'un métiers joyeux. Avec tous les clients emmerdeurs et le patron aux fesses, on pouvait comprendre une telle attitude peut avenante si tôt le matin.
Seulement voilà, elle était serveuse et puis basta. Je la regardais rapidement, histoire de me faire une petite idée de la chose. La première pensée qui me vint fut « froide ». Elle avait un tint  blanc presque transparent, des yeux bleu givrés, les cheveux noir comme la nuit et des lèvres roses qui contrastait avec le tout. Elle exhalait une aura gelée, ce qui n'arrangeait pas avec le temps dehors. Mon instinct d'animal sur-développé me dit qu'il n'y avait rien de naturel la-dedans, et Iris avait l'air d'accord avec moi, parce que je sentais le malaise de la petite chose chaude près de moi. Pourtant, même avec ce pré-sentiment digne du règne animal, je me persuadai qu'il ne s'agissait là que de la stupidité de l’écureuil qui me faisait émettre des doutes pour rien.

-Puis je prendre votre commande ?

Sa voix, tout aussi froide que ce qu'elle dégageait, résonna dans le petit espace clos. En jetant un œil instinctif à Dug, je vis que celui-ci était retourné, au aguets. Finalement, ce n'était peut-être pas la faute de Iris. L'instinct du chien ne le trompait jamais.
Soudain mal à l'aise, je pris tout de même courageusement la commende.

-Un café, s'il-vous-plait.

Ma voix puissante et inquisitrice du fait de mes cordes vocales étranges me procura un instant le réconfort de ma différence envers cette femme. Elle n'avait pas ce que moi je pouvais faire.

La serveuse tourna les talons et partit en cuisine. Ne pouvant plus y tenir, Iris apparut à mes yeux dans sa vitesse effrayante, de même que je n'avais même pas senti qu'elle était sortie de ma poche.

-Cette femme est étrange. Tu as senti... ?

-Reviens là tout de suite ! Lui ordonnais-je, mais je savais qu'elle avait raison. Elle l'entendit d'ailleurs.

-Et tu le sais aussi. Laisse moi aller voir...

Je jetais un coup d’œil douteux à la créature en face de moi. Comme je connaissais combien elle pouvait être discrète, j’obtempérais.

-Très bien, dis-je, « chuchotant » presque. Mais si jamais tu te fais remarquer, s'en ai cuit pour nous.

Le curieux son qui sortait de ma bouche avait alerté Dug qui, se fichant complètement de tout sauf de ma sécurité, entra je ne sais comment dans le bar. Ça commençait à devenir précaire. Si on se faisait voir, ce glaçon allait me prendre pour une folle, et si jamais elle me voyait parler avec ne serais-ce un de ces deux animaux...
Difficile de gérer la situation. Le gros chien noir de geai se trouvait maintenant à côté de moi. Il ne comprenait pas le langage d'Iris, mais comme je vous l'ai dit, il avait un instinct qui ne le trompait jamais.

-Je reste près de toi. Tout ça ne me dit rien qui vaille.

L'écureuil était sur la table, à côté du distributeur de serviette. Dug, quant-à lui, était à la droite de ma jambe, bien visible. Tout deux avait la tête tournée vers moi.

-Si quelqu'un nous voit ici et maintenant, ça va être..., mais je m'arrêtai net de ma phrase, laissant mon jappement imprégner le soudain silence des lieux.

La serveuse, tête elle aussi tournée vers moi, regardait notre petit attroupement avec un expression qui ne pouvait méprendre personne. Mon cœur se contracta.

Un bruit retentissant de porcelaine qui s'écrase contre le sol se fit entendre.

Passé le choc de la surprise, je me repris aussi vite que la femme en face de moi. Celle-ci qui allait bientôt appeler la police. Je voyais déjà tout son travail foutu en l'air ici, mon père me coupant les maigres revenu qu'il voulait bien me fournir, moi qui devrais partir d'ici à toute vitesse en faisant appelle à Karya, et cette femme-glaçon qui serait prise pour une folle avec des hallucinations.

Que faire ?

Mon instinct de prédateur aguerri me dit de fuir, mais je ne le pu pas. Cette femme, elle avait elle aussi quelque chose de sur-naturel.

-Ben quoi, vous parlez jamais avec vos animaux, vous ?

Nah, l'humour marcherait pas.

Je jetai un regard à Iris. Elle n'était plus là. Pourtant, je ne la sentais pas non plus dans la poche de ma veste. Mais où est-elle partie ? Dug, quant à lui, s'était mis juste devant sa maîtresse, les crocs dehors. Il sentait la chose bizarre en cette fille.
Je posai une main rassurante entre les deux oreilles du chien, et celui-ci arrêta de grogner sans lâcher du regard la femme en face de nous.

-Vous venez de parlez à ces animaux !... Comme une espèce de petit rat et le chien sont rentrés ici  ! Je...Je....vous....

Voilà, je savais bien qu'elle allait perdre les pédales. En même temps, qu'aurais-je fais à sa place ?

Que faire ?

-Bon, écoutez. C'est une longue histoire...

Ha enfin, je la trouvais des yeux. Elle faisait le tour de la jeune serveuse ébahie, essayant de trouver quelque chose sur elle. Bon, maintenant qu'elle avait vu ce que pouvais faire, je n'allais pas m’encombrer des délicatesses.  

-Reviens ici tout de suite ! Tu crois pas que t'en as déjà assez fait ?

Mais elle ne m'écouta pas et monta le long de la gambe de la femme glaçon, atterrissement sur son épaule. Sentant que la serveuse n'allait pas le supporter d'avantage, je lui fis un sourire d'excuse et lui dit :

-Je crois qu'elle vous aime bien.
-Non, c'est faux ! Mais son corps est gelé, cependant.

La créature était déjà sur la table lorsqu'elle me dit ces « mots ». La seule chose énorme dans son corps était sa queue vaporeuse. Je la pris sans ménagement et la fourrait dans ma poche.

-Bon, s'il-vous-plait, n'ayez pas peur. Je ne vous veux aucun mal. Comment pourrais-je vous faire quoi que ce soit ?

Je jetais un regard à Dug.

-Ouais, OK. Mais tant que je lui ordonne pas de le faire, il vous sautera pas dessus. Et je lui ordonnerais pas.

Je chatouillais le gros chien  effrayant entre le oreilles, et celui-ci ne dit rien, prouvant mes mots sans non plus dire qu'il était inoffensif. Même si il n'avait pas comprit ce que j'avait dit, il connaissait bien le langage humain, avec son passé. On se comprenait bien, lui et moi.

-D'ailleurs, c'est pas un rat, c'est un écureuil. Elle s'appelle Iris. Et il n'y a pas que moi qui suis étrange ici. Vous aussi, vous êtes... trop froide pour être crédible.

Trop froide pour être crédible. Avec ça, elle allait me prendre au sérieux.

Rosalee regardait toujours la jeune femme passant de celle ci a l’énorme chien qui l'accompagnait, elle avait perdu le petit rat des yeux et cela ne l'amusait pas plus que cela. Bien qu elle cherchait une réponse logique à tout cela, elle entendit la cliente lui dire que c'était une longue histoire, elle reposa ses yeux sur la jeune femme. Son visage devient de plus en plus froid et elle sentait la tension augmenter dans ses mains, la jeune femme commençait même à sentir des petits cristaux de neige se former, ce n'était pas vraiment bon mais alors pas du tout, elle avait une certaines maîtrise de son pouvoir mais tous de même.
Soudain Rosalee entendit parler la jeune femme, elle donnait des ordres mais à qui, la seconde qui suivit elle sentit que quelque chose grimpait sur sa jambe. En un clin d'oeil la petite bête se trouvait sur son épaule, elle frissonna, la jeune femme n'avait jamais portée dans son cœur les bêtes, non qu'elle ne les aimaient pas mais elle n'avait pas vraiment l'habitude d'en côtoyer tous les jours. Les seuls qu'elle avait connue étaient des chiens de chasses quand elle vivais encore avec ses parents et quelques oiseaux aussi.

-Je crois qu'elle vous aime bien. 

Dit alors la jeune femme, Rosalee la regarda de nouveau dans les yeux , elle fit une petite grimace , elle avait sentit que la petite chose était repartit voir sa maîtresse, elle dit alors d'une voix plus que froide

-Il n'y a pas de réciprocité ! De plus les animaux ne sont pas acceptés ici et encore moins de ce type   là !

Ajouta alors Rosalee en montrant la petite bête. La jeune femme lui demandait de ne pas avoir peur d'elle, cependant l'énorme chien qui l'accompagnait ne lui inspirait vraiment pas confiance et elle doutait que sur un seul de ses mot il lui sauterait à la gorge. Il sembla à Rosalee que la jeune femme avait du comprendre ses pensées qui étaient rivés sur le chien parce que tout de suite elle argumenta

-Ouais, OK. Mais tant que je lui ordonne pas de le faire, il vous sautera pas dessus. Et je lui ordonnerais pas.

Rosalee ne se détendit pas vraiment pour autant, cela ne lui inspirait pas vraiment confiance, elle vit  la jeune femme grattouiller l’énorme chien, ses lèvres fines se pincèrent , elle respirait doucement. Elle trouvait cela vraiment très étrange ses animaux lui obéissaient, bien sur elle avait vue des dresseurs mais là, il lui semblait que c'était bien autre chose, la pensée qu'elle avait chassée de sa tête quelques minutes avant lui revint en tête. Elle bougea un peu la main sentant le froid qui s'en échappait sans que personne ne puisse le voir, ses yeux bleu glacé ne quittait pas la femme des yeux à présent.


-D'ailleurs, c'est pas un rat, c'est un écureuil. Elle s'appelle Iris. Et il n'y a pas que moi qui suis étrange ici. Vous aussi, vous êtes... trop froide pour être crédible.


Rosalee écouta la jeune femme parler, elle eu un petit sourire aux lèvres, rat, écureuil il n'y avait sur le moment présent pas trop de différence entre les deux mais elle ne dit rien de plus. Elle fit la moue quand elle lui dit comment se nommait la petite bête, elle trouvait cela aussi très étrange , de plus c'était un prénom plus qu'humain qu'elle portait.  Rosalee cligna plusieurs fois des yeux quand elle entendit la seconde partie de la phrase de la jeune femme. Aucune expressions ne se marqua sur son beau  visage  froid au départ, puis elle arqua un sourcil, fit la moue et dit alors

-Trop froide pour être crédible, qu'est ce qu'il ne faut pas entendre, ce n'est pas moi qui parle aux animaux !

Ses lèvres se serrèrent, ses yeux brillèrent d'une lueur glacer, son pouls s’accéléra d'un coup. Elle s'avança vers la cliente marchant sur des bouts de porcelaine qui crissaient sous ses pieds, elle ajouta alors


-Je ne vous permet pas de dire de tell chose sur moi !

Ses poings étaient serrés au poing que les jointures en étaient blanches, elle ne voulait pas de mal à la jeune femme mais elle ne voulais pas que son secret s'apprenne , jamais. Rosalee sentait les bouts de porcelaines se briser encore sous ses pieds.

-Il n'y a pas de réciprocité ! De plus les animaux ne sont pas acceptés ici et encore moins de ce type   là !

La serveuse n'avait pas l'air très coopérative. Je soupirai, déstabilisée. J'avais pas l'habitude d'être désobéi. Même si je rechignait ce fait : même les hommes m'obéissaient. Surtout ceux qui avaient un instinct un peu plus prononcé que les autres. Mais cette femme étrange, froide comme elle l'était, n'avait apparemment rien d'animal en elle. En voyant son visage aussi froid qu'un bloc de glace, je me demandais soudain pourquoi était-elle comme ça. Vraiment, elle dégageait quelque chose de glacial, et de surnaturel.

Puis, en continuant de l'observer, je me fis la remarque d'une chose. Moi, quand j'étais énervée et que je perdais le contrôle, ma voix changeait. Je pensais parler en anglais ou en italien, ma langue d'origine, mais en vérité je parlais soit en monde « le roi lion », ou bien tigre et orque, ce qui faisait trembler la maison. Ou alors, je me mettais à parler en allemand ou en français. Ou bien en espagnol.
Peut-être qu'elle était pareil ? Et si, si je la poussais à bout, elle me montrait ce qu'elle savait faire ?
Dans ces folles pensées, une lueur de sagesse éclaira mon esprit : c'est une humaine tout ce qui a de plus banal, qui est serveuse dans un café et qui a une fois de plus rencontré une cliente folle.

-Trop froide pour être crédible, qu'est ce qu'il ne faut pas entendre, ce n'est pas moi qui parle aux animaux ! -Je ne vous permet pas de dire de telle chose sur moi !

Elle crispait les points, son visage bizarrement inexpressif et froid. Mais qui était cette femme ?
Au moins, elle continuait d'enrager. Dans quelle situation m'étais-je fourrée pour penser comme ça ?
Je sentais la colère monter en moi lorsque j'entendis les mots de la femme. Me connaissant, je savais combien mon tempérament était changeant. Et là, c'était entrain de basculer du mauvais côté. Dug le sentit, parce qu'il bougea un peu, et l'écureuil orange sorti de ma poche pour venir sur mon épaule. Sa présence me calma quelque peut, mais sans arranger la situation. J'essayais de me contenir, mais mon intuition animale ne faisait guère de cadeaux.

-Ce n'est pas ma faute ! On m'a déjà rejetée à cause de ça, ma mère elle-même m'a jeté dehors dès qu'elle l'a pu à cause de mes cordes vocales qui déconnent ! Ne croyez vous donc pas qu'une telle anormalité ne se répète pas ? Pensez-vous que je suis seule au monde a être comme ça ?

Le son de ma voix avait amplifié, et il était devenu surnaturellement proche de celui du rugissement du lion, s'en en être un. Dug s’aplatit contre le pied de la table, connaissant bien ma colère. Son instinct lui disait de fuir, je le sentait, mais il restait vaillamment là. Iris, quant-à elle, était revenue près de la serveuse et passait sur ces mains comme pour me montrer quelque chose d'incompréhensible, mais je ne la regardais pas.
Je fusillais du regard la femme-glaçon et passais un main rapide dans ma crinière pour essayer de reprendre le contrôle de mes pensées.
Je savais que je n'étais pas la seule dans mon cas, je le présentais. Pourquoi serais-je seule à être comme ça, anormale ? Mais il me fallait une preuve, une vraie.

-Désolée, lâchais-je soudain.

Elle n'avait rien demandé, cette pauvre serveuse. Après tout, c'était de ma faute si elle nous avait découvert entrain de discuter, et moi je m’énervais pour rien. Mais j'aimais tellement mes parents... Autant qu'eux me détestaient. Je montais mon bras droit pour me masser le front, qui soudain explosait, comme à chaque fois que le lion venait. Je regardais d'un air contrit la jeune femme, me demandant bien ce qu'elle allait faire maintenant.

Je fis enfin attention au petit écureuil mais je l'avais encore une fois perdu de vue. La femme avait mis les mains dans ces poches, comme pour les cacher. Mais ce foutu mal de crâne m’empêchait de penser correctement.

-Ca suffit, Iris, reviens ici !

Si elle voulait me dire quelque chose, elle n'avait qu'à me le dire en "parlant". Après tout, je pouvais la comprendre, autant en profiter. Répondant à mon espèce de couinement, elle revint sur la table, à côté de son nouvel ami le distributeur de serviettes.

-Moi j'dis, elle a les mains plus que gelées. Je sens plus mes pattes là...

Comme pour illustrer ces dire, elle se frotta ces deux petites main l'une contre l'autre, me rappelant qu'elle était quand-même qu'un petit écureuil.

Elle revint se blottir contre moi pendant que l'autre disait :

-Tenez, je pense qu'un café va vous faire du bien ! Ils peuvent rester ici tant qu'ils ne bouges pas …

Ce soudain revirement de situation me soulagea quelque peu. Je préférais qu'elle n'en fasse pas tout un plat et qu'elle se mette à paniquer et à appeler la police. De toutes manières, je me demande bien à quoi ça servirait. Qui croirait quelqu'un disant avoir vu un femme parler avec des animaux ?
Puis, je me méfiais soudain. Et si s'était un piège ? Si elle avait je ne sais comment appelé la police et qu'ils me prenaient en flagrant délit ? Mais cette hypothèse me paraissait bizarrement fausse, parce que je sentais que cette femme-glaçon était quelque part semblable à moi, et qu'il ne lui plairait pas plus que moi qu'on découvre ce qu'elle cachait. D'ailleurs, elle est très froide, et seuls les gens qui ont des secrets sont aussi renfermés. Je veux dire, de lourds secrets. Soit, le mien était assez énorme, mais j'en étais heureuse. Elle me permettait de vivre avec ceux avec qui je me sentais le mieux, alors j'allais pas râler.
Voyant surement mon air septique, elle me rassura :

-Ne vous en faite pas je n’appellerais pas la police.

Ceci me rassura un peu. Cela dit, je ne refuserais pas un café, avec le froid qui s'était imprégné de l’atmosphère et mon mal de tête qui ne faisait qu'empirer.

-Merci bien. Pour le café, j'veux dire. Quoique pour la police aussi...

En la voyant s'asseoir en face de moi, le dossier contre son ventre, je demandais :

-Comment dois-je vous appeler ?

J'en avais marre de l'appeler « femme-glaçon », même si ça lui allait singulièrement bien. Bien qu'elle se soit un peu « détendue », son visage restait quand-même froid comme un morceau de glace. Je plongeai mon regard chaud dans ces yeux d'un bleu gelé avant de lui demander d'une voix de quelqu'un qui découvre quelque chose :

-Vous devez me prendre pour une tarée.

Depuis tout à l'heure, le gros chien noir ne disait rien, mais ne quittait pas la femme des yeux, signe qu'il ne relâcherait pas sa surveillance. Il n'avait pas confiance.

-Je me nomme Rosalee et vous ?

Rosalee. C'est jolie comme nom ça.

-Diana.

C'est le nom que m'avait donné ma mère à ma naissance. Ce prénom, paradoxalement, représentait la déesse de la chasse. Elle a du s'en vouloir après, parce que ça me correspondait tellement bien... D'ailleurs au bout d'un moment, après qu'ils aient découvert mon pouvoir, mes parents avaient cessé de m'appeler comme ça. Ils m'appelaient par mon nom de famille... Quelle idée quand on repense qu'ils portaient le même titre.

Lorsque je constata qu'elle devait me prendre pour une folle dingue après m'avoir vu parler à Dug puis à Iris – ce que je ne referais plus jamais en publique, mais là s'était exceptionnel - , elle hausse avec grâce les épaules puis me répond quelque chose d'assez inattendu :

-Et bien tout dépend de ou se trouve la frontière entre le normal et ce qui ne l'est plus. Vous savez j'avais un oncle qui parlait à ses tableaux alors bon...

Je souris devant cette dernière remarque, histoire de mieux réfléchir à la première partie de sa phrase. Elle colle bizarrement avec mon don surnaturel. Je m'étais toujours convaincue que tout le monde, un jour ou l'autre, parlerait aux animaux. Que s'était juste une révélation, et que moi je l'avais eut plus jeune parce que j'adorais les animaux et que je passais mon temps avec eux plutôt qu'avec les élèves de mon école. Mais après une mure réflexion – je devais avoir 13 ans -, je me suis dit que personne n'en parlait, comme un secret d’État. Seulement, il y aurait toujours un con pour le révéler à tout le monde, pour laisser échapper un mot de trop. Donc, ça ne devait pas être ça, et d'après ce que mes parents me répétaient et me re-répétaient, je devais être un monstre paranormal. Ils n'étaient cependant pas arrivés à me faire gober une telle image auto-destructrice...

-Ouais, ça doit pas être si différent... dis-je vaguement. Si ça se trouve, son oncle avait le pouvoir de parler aux tableaux, ou que sais-je encore.

Je la regardais encore un peu. Elle me paraissait vraiment étrange. Elle avait une manie qui consistait à hausser d'une manière particulièrement lasse les épaules. Puis, soudain, je me rappelais d'une chose. J'avais déjà ressenti cette sensation, comme si une personne en particulier n'était pas fiable, comme une sensation que je n'étais plus "supérieure" aux autres, que je n'étais pas la seule. Comme un sentiment d'insécurité, et mon instinct me criait de fuir cette personne, ce que je faisais aussi vite. Mais avec elle, s'était différent. Elle m'intriguait, parce qu'elle était comme impénétrable, étrangement gelée. C'était comme si je ressentais cette froideur dans mon fort intérieur...

-D'après vous, ou elle se trouve, cette barrière ?

J'avais l'impression de poser une question à un de mes élève, avec cet air inquisiteur qui les faisait répondre au plus vite. Mais là, c'était différent : la curiosité l'emportait sur le besoin de répondre le plus rapidement possible.

Je regardais dehors avec un air soudain las. Je reprenais les cours l'après-midi même. En plus, ce qui était particulièrement horripilant, c'était que j'enseignais le français, et que les élèves ( qui avaient tous entre 18 et 25 ans ) n'arrivaient jamais à prononcer les mots correctement, ni à les écrire correctement. Je devais expliquer maint et maint fois pour que ça rentre dans leurs têtes, et la semaine d'après, ils avaient tout oublié. Je me demandais comment toutes ces informations pouvaient passer dans leur crâne en passant à travers comme un filet de pêche.

-Et bien c'est une barrière plus que floue, puis que les barrières des uns se termines là ou celles des autres commences,  ce qui peux paraître être pour une personne ne le serait pas pour d'autre. Je pense que des personnes sont aussi particulière, comme si elle était nées avec un don. Enfin je le voies comme ça.

En prof que j'étais, j'analysais sa réponse. Elle était divisée en deux partie : dans la première, elle disais que chacun se fixait sa propre limite du « normal ». Peut-être avait-elle raison, même si je le voyais autrement. Mais la deuxième partie était particulièrement floue : était-ce fait exprès ou non ? Si ca l'était, cela renforçait le fait qu'elle cachait quelque chose. Je me demandais pourquoi elle disait ça d'un coup, alors que ce n'était pas l'objet de ma question. Voulait-elle dire que ceux qui étaient nés avec un don étaient normaux, ou justement dépassaient cette limite ? Et où, elle, elle fixait cette fameuse limite ?

Je changeait de gambe, passant la droite sur la gauche et non l'inverse. Les lieux étaient étouffants.

-Je ne suis pas d'accord. Je crois que c'est la société qui a imaginé cette limite, pour fermer les yeux sur ce qu'ils ne peuvent expliquer. Après tout, pourquoi les personnes proclamées « anormales » ne penseraient-elles pas que ce sont les autres qui sont anormales ?

Voilà, mon point de vue. La notion du « normal », c'est juste une notion qu'on a inventé pour se mettre des barrières devant les yeux. Un truc de plus pour anéantir la liberté, et même leur propre liberté. C'est presque du masochisme inconscient. Et cette histoire de dons...

-Ces personnes qui possèdes des dons, comme vous dites. Pourquoi les différencier des autres ? Pourquoi penser qu'elles sont différentes ? C'est justement à cause de cette barrière que les gens qui se croient « normaux » ne les voient pas.

Je fis une pause, continuant à réfléchir à cette notion déjà beaucoup de fois retournée dans mon esprit. Personne ne l'avait remarqué, elle, et surement les autres qui étaient comme ça étaient passés inaperçus, car on n'en parlait jamais. Elle ne pouvait pas être la seule. Elle le sentait.

-Pensez-vous que ces personnes douées sont « anormales » ?

Évidemment, moi, je ne le croyais pas, parce que l'anormalité n'existait pas, mais si je me mettais à la place de cette société aux yeux bandés, évidemment, ces dons étaient anormaux. Et tout ce qui est anormal est dangereux. Et tout ce qui est dangereux doit disparaitre...

Arrêtant là mon rôle de professeur à peine expérimentée, je mettais court aux questions que je me posais et remettais ça à plus tard. Même si ce sujet, je l'avais déjà maint et maint fois mijoté, seule dans mon lit à chasser le sommeil, ou dans les bancs de Central Park à 3 heures du matin. Ou bien encore dans le lac au creux de la montagne, gelé la moitié de l'année, dans les Alpes. Surement que l'endroit lui plairait, à cette fameuse Rosalee, frigidaire comme elle l'était.

Je pris mon café entre les mains. Il était devenu froid. Ca me gênais un peu que moi je bois tendis qu'elle, en serveuse qu'elle était, me regardais avaler une gorgée de la boisson.

-Désolée pour la soucoupe en porcelaine, dis-je en me rappelant le bruit qu'elle avait fait.

Après tout, c'était de ma faute si elle s'était explosée par terre. Je remarquai soudain que sa vois avait un peu dégivrée, même si son visage était sculpté dans la glace.

-Je ne suis pas d'accord. Je crois que c'est la société qui a imaginé cette limite, pour fermer les yeux sur ce qu'ils ne peuvent expliquer. Après tout, pourquoi les personnes proclamées « anormales » ne penseraient-elles pas que ce sont les autres qui sont anormales ?
-Ces personnes qui possèdes des dons, comme vous dites. Pourquoi les différencier des autres ? Pourquoi penser qu'elles sont différentes ? C'est justement à cause de cette barrière que les gens qui se croient « normaux » ne les voient pas.
-Pensez-vous que ces personnes douées sont « anormales » ?

Rosalee ne pus s'empêche de sourire encore une fois intérieurement, visiblement ce qu'elle avait dit avait raisonnée dans le cœur de Diana , ce qui semblait la conforter un peu dans son idée. Elle se frotta de nouveau les  mains, il faisait un peu chaud dans la pièce , mais ce n'était sans doute qu'une impression pour elle , vue que son corps était légèrement froid. Elle regarda son bras pour être sur qu'une fumée ne s'échappe de son corps à cause de la chaleur sur sa peau froide. Elle souffla intérieurement, cela ne se produisait  que rarement et aujourd'hui m'étais pas un de ses jours heureusement pour elle.  
Rosalee regardait la jeune femme, il lui semblait que sa voix était différente, elle se dit qu'il était possible que cette femme soit professeur des écoles ou particulier, parce que son ton était parfois le même que celui qu'elle avait déjà entendus de la bouche de ses professeurs particuliers dans son enfance. Elle dit alors

-Que de questions, je pense que nos points de vue diverges beaucoup, je pense que ces personnes sont différencies de grès ou de force. Mais parfois les barrières son importantes, elles permettent aussi aux gens qui possèdent ces dons de voir comment être normale pour ne pas être différencier non ?  Je ne crois pas qu'elles soient vraiment anormales.


Rosalee regarda la jeune femme boire son café, cela ne le dérangeait pas le moins du monde, elle avait bien l'habitude dans son travail de voir des centaines de gens passer et boire des litres et des litres de café sans qu'elle n'en boive une goutte. D 'ailleurs a la longue le café la dégouttait un peu, elle n'en buvait qu'un tôt le matin et après comme l'odeur devenait trop forte le reste de la journée elle buvait du thé et seulement du thé. La jeune femme remit doucement ses cheveux derrière son oreille , et regarda de nouveau le chien qu'il n avait toujours pas bougé, cela la rassurait vraiment,  elle jeta un autre coup d'oeil et celui ci vers la porte mais il n'y avait personne , cela ne l'étonnait même pas vue l'heure. C'était parfois agréable de pouvoir parler avec une personne en dehors des commandes qu'ils passaient et sens qu'il est du bruit partout. Rosalee se dit que cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas parler avec des gens, sa froideur naturel repoussait les gens facilement puis sa voix glaciale faisait le reste quand ils avaient le malheur de s'accrocher. Cependant cette jeune femme était différence, elle n'avait pas prit la fuite,il faillait dire qu'elle aussi l'avait trouver dans une posture fâcheuse .


-Désolée pour la soucoupe en porcelaine,

Rosalee haussa gracieusement des épaules et dit alors

-Ce n'est pas grave, ca arrive parfois vous savez , surtout que ces porcelaine brise de peur. Alors ne vous en faite pas.

Elle sourit un peu , se frotta de nouveau les mains, elle avait encore envie d'aller plus loin, il fallait qu'elle sache, elle était aussi un peu curieuse. Si cette femme était comme elle cela soulagerait un peu son cœur de ce dire qu'elle n était pas seule à être comme elle sur la planète. Bien qu'au fond elle se dit que cela n'était pas possible qu'elle soit la seule dans son cas .


-Je pense que de part le monde il y à certaines personnes qui ont des dons, qu'on les trouvent normaux au pas. Qu'ils dépassent la limite de certains ou reste bien derrière celle d 'autre et bien je pense qu'ils existent.


Rosalee fixa Diana de ses yeux bleu givrés, son visage avait reprit son masque de froideur , ses trais semblaient de nouveaux sculptés dans la glace.

La jeune Rosalee sourit à mes questions. C'était un spectacle amusant. Aussi faible soit-il, ce sourire était comme crispé. Peut-être n'avait-elle pas l’habitude ? Moi je l'avais prise, de rire tout le temps, même si ma vie n'avait jamais été très joyeuse. Avec des parents aussi centrés sur la société et ses règles... Mais bref, peut-être aussi avait-elle reconnu le prof qui logeait en moi ? Même si je râlais constamment du métier que j’exerçais, je l'aimais de tout mon cœur. Enfin, j'écoutai ce qu'elle allait me répondre avec attention.


-Que de questions, je pense que nos points de vue divergent beaucoup. Je pense que ces personnes sont différenciées de grès ou de force. Mais parfois les barrières sont importantes, elles permettent aussi aux gens qui possèdent ces dons de voir comment être normaux pour ne pas être différenciés, non ?  Je ne crois pas qu'elles soient vraiment anormales.

Je ne pouvais m'empêcher de porter un œil critique à sa réponse, encore une fois. Elle pensait cette barrière était utile à ces être dotés de dons, mais en quoi ? Cependant donc, elle disait, tout comme moi, que ces personnes n'étaient pas anormales. En vérité, tout était dans ce « normal », de définir ce terme.

Enfin, elle haussa les épaules de la même manière que tout à l'heure, particulièrement lasse. Cette femme m'intriguait plus que je ne saurait l'avouer. Et je ne pu que remarquer que le chien était du même calme que lorsqu'il se concentrait attentivement sur ce qui se disait en langage humain. Il ne comprenait pas mais avait senti que j'étais captivée par cette petite discution, et essayait surement de savoir pourquoi. Tout comme Iris qui n'avait pas bougé de la poche intérieure de mon blouson en cuir.

Lorsque je m'excusais pour la soucoupe que j'avais cassée, elle me répondit :

-Ce n'est pas grave, ca arrive parfois vous savez , surtout que ces porcelaine brise de peur. Alors ne vous en faite pas.

J'hauchai la tête et buvais une autre gorgée de café, beaucoup moins brûlant que je ne l'aurais souhaité. Cependant j'avale et je le repose sur la table tout en entendant la jeune femme en face de moi déclarer :


-Je pense que de part le monde il y à certaines personnes qui ont des dons, qu'on les trouvent normaux au pas. Qu'ils dépassent la limite de certains ou reste bien derrière celle d 'autre et bien je pense qu'ils existent.

Voilà quelque chose d'intéressant à entendre. Mais c'était encore trop flou pour s'aventurer plus loin. Seulement, si je voulais savoir si elle-même était une de ces personne que je devinais « douée », je ne pouvais pas lui demander comme ça. Cela signifierait que moi-même je suis « surnaturelle », et si elle elle ne l'était pas... Enfin, je ne voulais pas me découvrir moi-même pour savoir son secret. Mais elle, si je me fiais à mon pré-sentit, elle, elle essayait de savoir si moi j'étais comme elle... Perdue dans mes réflexions embrouillées, je l'observais longuement, de même que Dug. Mon intuition me disait de lui révéler se que je pensais, tandis que la prudence me disait totalement l'inverse. Peut-être me fallait-il un signe, ou quelque chose comme ça...
Comme si je lui avais demandé, le gros chien sombre se tourna sa tête vers moi dans à la fois un geste souple et vif. Même si il pouvait rester immobile pendant des heures, il était extrêmement réactif. Je compris dans ces yeux qu'il était d'accord avec moi. Il fallait être prudent tout en suivant l'instinct.

- A vrai dire, je sais qu'ils existent. Je me suis longtemps – et même maintenant – considérée comme telle. Je la regardais d'un air perplexe avant de dire sincèrement : mais je ne sais pas si c'est un effet de mon imagination, quelques fois.

Je posais ma main sur la tête de Dug, comme pour confirmer mes dires. En regardant par la fenêtre crasseuse de pollution du pub, je vis quelques passants courir, les mains en coupent au-dessus de leur crâne comme pour se protéger de la pluie. Il faisait tellement laid dehors qu'on ne pouvait presque pas apercevoir le magasin en face. La pluie résonnait dans le café vide, apportant une espèce de sentiment protecteur à l'endroit.

-A vrai dire, je sais qu'ils existent. Je me suis longtemps – et même maintenant – considérée comme telle. mais je ne sais pas si c'est un effet de mon imagination, quelques fois.

Le cœur de Rosalee fit un bond dans sa poitrine et en même temps un poids s’effondrait dans sa poitrine, elle n'était donc pas seule. Du soulagement la gagnait petit à petit et une pointe de curiosité qui se trouvait là depuis un moment s'enflamma. Cette femme n'était donc pas folle elle parlait et commandait réellement aux animaux. La jeune femme trouvait cela vraiment formidable.
Bien que son visage garde toujours son masque de froideur, celui ci passa un peu, laissant voir une fractions de seconds le visage doux de la jeune femme. Elle était toujours aussi belle et même pour certains encore plus belle ainsi. C'était rare que les gens voient ce visage , depuis des années elle était considérée comme une femme glaçons, certaines de ses connaissances la surnommait Snow.
Dans une geste fluide et gracieux elle se leva de sa chaise, et l'avança pour que le dossier soit totalement collée contre la petite table sur laquelle Rosalee avait posée la tasse de la cliente. Puis elle se rassis sur la chaise en question. Elle jeta un rapide coup d'oeil au chien, sur laquelle Diana avait posé sa main, tous de suite il lui semblait que le chien perdait toutes traces de méchanceté. Elle se demandait s'il était vraiment totalement soumis ou s'il gardait une part de sa propre existence.
Rosalee prit une grande inspiration posant sa main droite sur la table et dit alors, fixant de nouveau la cliente dans les yeux

-Je longtemps crus que j'étais seule dans ce cas là, pensant au fond de moi que cela ne pouvait être possible que je sois la seule et l'unique. Je pense que vous et moi ne sommes pas si différentes. Bien que ce que l'on puisse appeler don ou malédiction soit différent chez vous que chez moi. Je crois que ce n'est donc pas votre imagination.

Rosalee sourit un peu, bien qu'elle savait a présent que cette femme était comme elle, elle se demandait s'il fallait vraiment lui faire voir, elle l'avait surprise par mégarde dans la boutique, si elle lui montrait de son pleins grès cela serait bien diffèrent. Elle réfléchis encore un petit moment, son sourcils gauche tressautait un peu comme a chaque fois qu'elle pensait un peu trop fort a des choses que la plus part des gens faisaient tout a fait spontanément. Voilà une chose que n'était pas Rosalee ne savait pas faire, et aurait encore pendant un long moment du mal a faire, cela ne viendrait peut être jamais qui sait. Peu être les préceptes que lui avaient enfoncé dans le crane sa famille resterait pour toujours, d'un côté elle était bien heureuse de les trouvaient, cela la protégeait beaucoup des autres personnes, et puis elle si était faite.
Elle souffla doucement et dit alors à la jeune cliente

-Regarder bien , je ne le ferais qu'une et une seule fois !

Dit Rosalee plus que froide, la main droite qu'elle avait posée sur la table quelques minutes plutôt se souleva doucement, la jeune femme porta toute son attention dessus. Petit a petit elle sentit la tension gagner sa main, elle sentait le froide plus que mordante gagner ses doigts sans que cela la gêne, elle avait dans sa tête de faire une fine couche de givre sur la table en bois. Ses long doigts fins presque osseux que sa mère lui enviait tant commençait à faire apparaître de minuscule cristaux de glaçe. Rosalee reposa alors sa main sur la table, elle sentit celle ci commencer a geler sous sa main. Elle laissa sa main une petite minute c'était bien suffisant, elle retira alors sa main plus loin montra l'endroit de la table à présent gelé. Ses yeux avaient prit une couleur vraiment givré ainsi qu'une lueur froide, son visage et tous son être degageait une aura gelée

Le visage de la jeune serveuse changea légèrement lorsqu'elle entendit ce que je venais de dire. C'était comme si il dégelait : ces traits se desserrèrent, ces yeux parurent moins froid, un instant. Comme un soulagement se peignit sur son visage. Je me dis soudainement que je n'étais réellement pas seule. J'avais eu raison d'écouter mon instinct, une fois de plus. Je me fis une promesse subite : à partir d'aujourd'hui, quel qu’en soit les conséquences, je l'écouterais toujours.
En même temps que je me disais ces mots, Rosalee me dit :


-Je longtemps cru que j'étais seule dans ce cas là, pensant au fond de moi que cela ne pouvait être possible que je sois la seule et l'unique. Je pense que vous et moi ne sommes pas si différentes. Bien que ce que l'on puisse appeler don ou malédiction soit différent chez vous que chez moi. Je crois que ce n'est donc pas votre imagination.

Je me figurais pendant une fraction de seconde – d'ailleurs assez stupidement – qu'elle savait elle aussi parler aux animaux. Je chassais cette pensée de mon esprit : rien de plus illogique, à tous points de vue. J'étais vraiment la seule à avoir ce don-là. Seulement, que savait-elle faire, au juste ? Quelque chose en rapport avec le froid ? J'allais poser la question lorsqu'elle ramena la chaise vers le table, comme pour y être collée. Elle posa la paume de sa main à plat contre le bois , étalée. Peut-être allait-elle faire une petite présentation ? J'attendis donc, sachant que la patience était le maître mot.
En effet, car elle dit :

-Regardez bien , je ne le ferais qu'une et une seule fois !

Après cette mise en garde, elle commença as démonstration. Je sentis Iris monter sur mon épaule pour regarder, elle aussi. Elle devait avoir sentit le changement de température, car il faisait soudain un peu frais, tout comme l’intérêt qui s'était éveillé en moi. Je ne pris même pas la peine de la retenir.

Elle souleva sa main de quelques centimètres de la table et la regarda intensément. Ses yeux virèrent presque au transparent. J'entendis le bruit , à travers celui de la pluie battante, d'une sorte de craquement, comme si on brisait de la glace. Il était relativement léger, mais je l'entendis. Me demandant ce qu'elle était en train de faire, je me tu. Soudain, elle aplatit une nouvelle fois sa paume sur le bois de la table et resta une bonne minute comme ça, ne lâchant pas des yeux l'endroit où, apparemment, l'action se passait. Enfin, elle retira sa main, et j'avançais légèrement la tête pour voir le résultat.

Sur environ deux centimètres de rayon s'étendait une petite flaque de gel. Le bois poli de la table était devenu flou, et je posais un doigt dessus pour confirmer mes doutes : c'était bien du gel, d'une froideur qui ne pouvait tromper.

-Je n'étais donc pas seule... dis-je, plus pour moi-même que pour quiconque d'autre. Quand je vous disais que vous étiez trop froide pour être crédible... ! Ajoutais-je, ne pouvant m'en empêcher. Je l'avais deviné, ça aussi.

Soudain, j'aperçus Iris qui était partie de mon épaule pour sauter sur l'endroit de la table que Rosalee avait gelé. Elle approcha sa patte et, dès qu'elle entra en contact avec la partie froide, la retira comme si ça avait été plutôt brûlant.

-Iris, reviens ici !

A mon appelle sur-aigu, le petit écureuil se détourna, et en clin d'œil  se retrouva sur son petit trône : mon épaule. J'aimais mieux quand elle m'obéissait, c'est-à-dire le plus souvent. Je jetai cette fois-ci un regard à Dug à côté de moi. Il n'avait pas bougé mais avait regardé la scène du début à la fin, et il avait l'air plongé dans un réflexion incompréhensible de chien.

-Je n'étais donc pas seule... Quand je vous disais que vous étiez trop froide pour être crédible... ! 

Rosalee sourit doucement, cela aurait pus être l'une de ses propres pensées, durant de nombreuses années elle avait pensée qu'elle était plus que seule. Que personne ne pouvait faire la même chose qu'elle, elle avait trouvée d'autres personnes qui avaient des dons étranges pas le même que les siennes mais tous aussi étrange que le sien. Elle entendit la seconde réflexion de Diana, elle provoqua un petit sourire sur ses lèvres, peu de gens avaient réussi a mettre un mot sur ce qu'elle dégageait. Beaucoup de gens l'avaient juste trouvée froide ou alors très hautaine, mais cette femme avait trouvée ce qui clochait tout de suite. Soudain elle remarqua le petit écureuil , elle n'avait pas vraiment faire attention sur le fait que la petite créature avait regardée la scène. La petite Iris vint alors tester la petite plaque de verglat qu'elle avait formée sur le dessus de la table de bois, elle regarda la petite créature repartit quand sa maîtresse lui ordonna. Rosalee était vraiment fascine par cela, elle trouvait cela fort sympathique de pouvoir commander aux animaux, elle pensa que c'était peut être même plus utile que son propre don.
Elle dit alors à la jeune femme

-Mais il fau dire que ce n'est pas tous les jours qu'on me dit que je suis trop froide pour crédible, de plus hors du contexte vous devez avouez que cela ne veux rien dire. Mais j'avais bien comprit ce que vous aviez voulu dire, c' est peut être même cela qui ma mit la puce a l'oreille .

Elle sourit faiblement, elle n'avait jamais vraiment appris à sourire. Rosalee posa de nouveau sa main sur la table au niveau du gel, elle se concentra un peu, laissant la chaleur normale de son corps revenir. Elle soufflait intérieurement en même temps, petit à petit elle sentit la glace fronde sous ses doigts, quelques secondes plus tard quand Rosalee souleva de nouveau sa main, il n'y avait plus qu'une simple tache d'eau sur la table. Pour la jeune femme cela n'était pas beaucoup, il ne lui fallait pas spécialement beaucoup de concentration pour faire ce genre de choses, certaines lui demandais plus de temps et d’énergie. Elle posa sa main sur son petit pendentif qui était comme a son habitude autour de son cou, elle fixa pendant un instant le chien qui semblait avoir regarder la scène mais n'avais pas vraiment bouger, puis elle reporta ses yeux bleu pâle sur la cliente. Son aura de glace avait disparu et ses yeux avaient aussi reprit une couleur normale, elle se racla la gorge, se frottant les mains aussi et dit doucement

-Maintenant que vous avez vus cela, je suppose que l'on peux nous prendre toutes deux pour des folles.

Cela était de l'humour bien entendu, un peu étrange mais de l'humour elle ajouta ensuite

-Mais si cela n'est pas trop indiscret dite m'en plus sur votre don ?

Rosalee se demandait si la jeune femme allait accepter ou allait t elle rester sur ses gardes et ne rien lui dire de plus que cela qu'elle avait vue rapidement plus tôt. Elle murmura alors dans sa langue natale, juste un peu plus fort qu'elle ne l'aurait voulu, sa voix glaciale avait tranchée dans le silence, elle dit alors en passant sa main dans ses cheveux

-Pardon !

On lui avait appris depuis sa tendre enfance que parler une autre langue devant une personne pendant une conversation n'était pas du tout polis.

Apparemment, cela la fit sourire, et tant mieux. Si je rencontre quelque comme moi, autant que nous ne soyons pas ennemies... Je sais que mon franc parlé me tuera un de ces jours, mais je suis comme ça.

-Vous devriez apprendre à sourire. Ca fait du bien.

Je la regardais dans le fond de ses yeux avant de me dire que ma remarque était peut-être déplacée. Mais enfin, c'est mon côté non-civilisé. Heureusement qu'il ne s'en tenait qu'à là, sinon j'aurais beaucoup mieux fait de me cacher dans une grotte au fin fond de l'Alaska. Peut-être aussi y a-t-il un rejet de tout ce que mes parents avaient essayé, quand j'étais une gamine innocente, de m'apprendre les règles de bienséances ? Dans tous les cas, j’espérais ne pas l'avoir blessée, même si, quelque part, je savais que ce n'était pas ma priorité.

-Mais il faut dire que ce n'est pas tous les jours qu'on me dit que je suis trop froide pour crédible, de plus hors du contexte vous devez avouez que cela ne veux rien dire. Mais j'avais bien compris ce que vous aviez voulu dire, c' est peut être même cela qui ma mit la puce a l'oreille .

Je hochais la tête en souriant. Je l'avais dit : mon franc parlé me tuerait, un de ces jours ! Mais bon, après tout, je n'aurais peut-être pas découvert le véritable don de cette femme si je n'avais pas dis cette fameuse phrase...
En vérité, ce n'était pas que je parlais tout le temps en mettant les pieds dans le plat. Je n'étais pas prof de langues pour rien, je savais un minimum l’ampleur que pouvaient avoir des paroles, si minces soient-elles. Mais quand il fallait que j’extériorise mon excès de comportement animal, s'était bien pratique...

Perdue dans ces pensées un peu narcissiques, je vis Rosalee poser la main sur la table et enlever le gel qu'elle avait crée. Ces yeux redevinrent quelque peu froids, mais on voyait nettement qu'elle était beaucoup moins distante que tout à l'heure.

-Maintenant que vous avez vus cela, je suppose que l'on peux nous prendre toutes deux pour des folles.

Un rire sorti de ma gorge, un de ces rires qui me réchauffait moi-même le cœur. Dans ces moments là, c'est vrai que je remerciait ma voix étrange: parfois même je parlais toute seule pour me détendre. Quand j'étais de bonne humeur, elle prenait des intonations chaudes et fortes, comme rassurante. Je sentis Dug se détendre un peu, même si, comme à son titre, il était dressé pour être chien de garde.

-Heureusement, peu de gens s’aventurent par ici en ce temps.

Je n'osais pas imaginer ce que cela aurait été si un client était entré dans le pub pendant que la serveuse faisait son petit tour de gel ou que moi parlais à un écureuil.

-Mais si cela n'est pas trop indiscret dite m'en plus sur votre don ?

Je la regardais en penchant ma tête sur mon épaule opposée à celle où se tenait Iris.

-S'il-vous-plaît, épargnez moi les « si cela n'est pas trop indiscret ». Je crois que mes parents m'avaient dégoûtés à tout jamais des formules de politesse et de délicatesse. Je les supprimait une à une de mon répertoire et les utilisaient de moins en moins souvent.

Quand à sa question... Je ne connaissais moi-même par réellement la réponse. Je l'entendis elle-même jurer dans une langue qui m'étais à la base inconnue, mais dont je reconnu instinctivement l'endroit : la Finlande . Même si je ne l'avais jamais entendue de ma vie, cette langue m'était comme toutes les autres familières. Malheureusement, je ne l'avais pas étudiée, et je ne comprit pas ce qu'elle avait dit.

-Mon « don » est un peu étrange... Enfin, je ne le comprends pas entièrement. Il est assez complexe. Par exemple, je peux parler à tous les animaux, pas seulement les écureuils ou les chiens. Quand je leur parle, je m'entends dans ma langue natale, l'italien ( à chaque fois que je disais ça, tout le monde me regardais avec des yeux ronds. J'avais commencé à apprendre l'Anglais il y a deux ans, et aucun accent ne me trahissait ). Pourtant, c'est un tout autre son qui sort de ma bouche. De même que quand vous vous entendez un lion rugir, moi je le comprends dans ma langue natale.

Je n'en dis pas plus, car cela me parut suffisant. Je préférais ne pas trop aller plus loin de peur de m'embrouiller avec moi-même. Il y avait une multitudes de choses qui se passaient autours de ce phénomène-là. Par exemple, le fait que j'apprenais à une vitesse phénoménale des langues étrangères que d'autre auraient mis tout une vie à parfaire ; cette sorte d'aura qui faisait que les animaux m'obéissaient au pied de la lettre ; ce rapprochement que j'avais avec les animaux... Sans omettre que j'avais un instinct sur-dévellopé ; que je sentais les choses et les sentiments étrangement... Que j'avais une espèce de pouvoirs sur les humains qui avaient un côté animal plus fort que chez les autres...
Je fronçai les sourcils en essayant de rassembler mes pensées, mais je n'étais pas assez calme pour ça. J'abandonnai le café que je tenais toujours entre les main pour le poser sur la table.

Voilà ma migraine revenue. D'ailleurs, phénomène aussi étrange : j'avais la plupart du temps un mal de crâne pulvérisant. J'emmenais ma main machinalement pour me masser le front.

-Finlande, si je ne m'abuse ? Dis-je soudain. J'avais besoin de m'en assurer, comme pour savoir que cet intuition n'était pas réelle.

-Vous devriez apprendre à sourire. Ca fait du bien.

Rosalee arqua gracieusement un sourcil, dans sa tête beaucoup de choses se bousculaient. Son sourire faisait rarement vrai, c'était le sourire qu'on lui avait enseignée, celui qui fait beau, qui fait bien paraître devant le gens. Tous comme tous ces sourires faux que l'on voyait sur les affiches ou dans les journaux. Rosalee pouvait compter sur les doigts d'une main les personnes qui avait vue son vrai sourire, celui qui n'était pas tout fait, celui qu'elle servait aux gens par politesse plus que par franchisse. Elle haussa les épaules pour elle ce n'était pas spécialement utile pour l'instant ce dit elle, mais elle ne préféra rien dire a haute voix, elle voulait pouvoir tisser quelques liens aussi fragiles soient t ils avec cette femme, pour une fois qu'elle trouvait une personne comme elle.
Visiblement sa remarque sur le faite qu'on pouvait a présent les prendre toutes deux pour des folles avait bien faire rire Diana, elle sourit doucement , le rire de cette femme semblait peu commun, ce n'était pas les rires qu'elle avait eu l'habitude d'entendre, celui ci semble réchauffer un peu son cœur,  elle sourit doucement, juste un petit sourire en coin.

-Heureusement, peu de gens s’aventurent par ici en ce temps

La jeune femme hocha la tête, c'était sur, qu'est ce que les gens auraient pensé s'ils avaient vue Rosalee faire geler la table ou bien Diana parler a son écureuil par chance il n'y avait jamais personne à cette heure là et encore plus rarement quand le temps était mauvais, les gens préféraient sans doute rester chez eux avec leur famille devant une bonne tasse de café chaud avant d 'aller travailler plutôt que de sortir sous la pluies et le mauvais temps.
Alors que Rosalee attendait la réponse sur la question qu'elle avait posée a la cliente, elle se demandait si elle allait répondre quand la voix de la jeune femme s’éleva dans le demi silence qui régnait dans la pièce, elle lui demandait de laisser tomber les formules de politesses, cela fit étrange de la jeune femme. Rosalee avait toujours eu l'habitude de faire des belles phrases bien faites, pour bien parler, mais puisque cette femme lui demandait elle voulait bien  faire des efforts mais au fond elle , elle n'était pas sur qu'elle y arrive. Cela aurait voulu dire tirer un trait sur des années d’éducation rentrer dans son crane a coup de préceptes et parfois de punissions beaucoup plus sévères.


-Mon « don » est un peu étrange... Enfin, je ne le comprends pas entièrement. Il est assez complexe. Par exemple, je peux parler à tous les animaux, pas seulement les écureuils ou les chiens. Quand je leur parle, je m'entends dans ma langue natale, l'italien .Pourtant, c'est un tout autre son qui sort de ma bouche. De même que quand vous vous entendez un lion rugir, moi je le comprends dans ma langue natale.

Rosalee écoutait attentivement la jeune femme, cela lui semblait vraiment des plus passionnant, cela devait avoir ses avantages comme ses inconvénients, tout comme son propre don. La jeune femme se dit que les animaux devaient en avoir des choses à raconter aux gens qui peuvent les écouter et leur répondre. Elle hocha doucement la tête. Alors que la jeune femme avait jurée dans sa langue natale , Diana lui dit alors

-Finlande, si je ne m'abuse ?

Rosalee regarda la jeune femme un peu surprise peux de gens connaissaient cette langue et encore moins de gens étaient capable de la reconnaître quand elle était parlé. Cela fit naitre un petit sourire, un vrai sourire sur ses lèvres, elle se souvenait de bons moment qu'elle avait passée dans son pays natale, ses sourcils se fronçaient un peu tout de même,puis elle reprit la même expression neutre et froide qu'a son habitude avant de dire

-Et bien bravos effectivement c'est du finnois, je suis native de la Finlande, vous devez avoir une certaine culture en générale ou des langues parce que peux de gens connaisse cette langue, a moins que cela soit du a votre don .

Rosalee haussa doucement les épaules, cependant la cliente ne semblait pas avoir comprit ce qu'elle avait dit e, finnois, cela la fit sourire intérieurement, une chance ce n «était pas polis de jurée en public et encore moins pour une femme. Elle se souvenait de son apprentissage de la double langue, le finnois par sa mère qu'elle avait apprisse toute petite puisque sa langue natale puis vers l'age de 8 ans on avait commencer a lui apprendre l'anglais, la langue de son père. Très vite Rosalee maîtrisait totalement les deux et passaient de l'une à l'autre sans problème.

-Et bien bravos effectivement c'est du finnois, je suis native de la Finlande, vous devez avoir une certaine culture en générale ou des langues parce que peux de gens connaisse cette langue, a moins que cela soit du a votre don .

Elle haussa encore une fois les épaules. Ca devait être un signe distinctif chez elle, cet haussement d'épaules las et mélancolique... Mais enfin, sa question était pertinente. Et de fait, ce n'était pas réellement une question. C'était un suggestion. Mais elle était formulée de telle sorte qu'elle équivalait à une interrogation.
J'eus un sourire qui s’effaça quelque peu quand je me rappelais que je devais avoir cours dans une heure. Je devrais bientôt partir, mais ça me laissait le temps de finir cette discution.

-Je ne sais pas, surement un mélange des deux ! J'enseigne les langues... Puis, tout en l'observant, je lui demandai :C'est votre langue natale ?


Je n'étais jamais allé en Finlande, ni autre part dans le monde qu'en Italie, en France pendant un an et ici, aux États-Unis. Savoir mes parents loin de moi me rassurais. Même si ça ne faisait pas de différences, parce que j'avais arrêté de les côtoyer à mes 17 ans. A cet âge, j'étais allé un an en France. J'avais sauté un classe car je connaissais très bien la langue après un an de son étude. Ensuite, à ma majorité, mon père m'avait expédié à New York avec de l'argent pour le loyer, et il m'avait dit « débrouille toi pour trouver du travail ». Me voilà, à peine majeure, entraînée dans un monde qui n'était pas le mien. J'avais commencé à apprendre l'anglais quand j'avais 16 ans, et à 18 ans, je le parlais déjà couramment. Au moins, ce don aura servi à quelque chose... Pour eux, en tous cas. J'avais grandement hésité à me lancer dans des recherches sur les animaux, dans l'étude de la faune, leur habitudes, ce qu'ils avaient à dire... Mais comment j'aurais-je expliqué ca ? Il aurait fallu dévoiler mon don, et ça, bien évidemment, il n'en était même pas question. Même si je nourrissais ce rêve en secret, il me fallait changer d’horizon et de point de vue. Donc, je suis devenue professeure dans une école privée... Où j'enseignais à temps plein 3 langues et partiellement deux autres. Bientôt, je pourrais parler couramment les six.

-Vous êtes ici depuis combien de temps ? Je veux dire, à New York.

J'avais dis ça d'une voix rêveuse, tout en regardant le ciel ombragé par devers la vitre, où quelques rayons lumineux se battaient pour passer à travers les nuages. Certains y arrivaient, et l'un d'entre eux éclairait d'un trait la chaise sur laquelle j'étais assise. Je m'extirpais des pensées sur mon passé pour revenir au temps réel. Machinalement, je situais Dug et Iris.
Dug, plus détendu que tout à l'heure, n'avait cependant pas bougé. Il se tenait à quelques centimètres de ma gambe, appuyé sur ces deux pattes arrières, les deux de devant posées à plat sur le sol. C'était sa position habituelle. Comme ça, il pouvait sauter en un rien de temps grâce à ses pattes arrières, mais il gardait une allure fière. Abandonnant sa concentration veine sur notre conversation, il semblait avoir reprit son « expression » habituelle, et regardait dehors les gens qui passaient, ainsi que la porte qui menait aux cuisines.
Iris, quand à elle, s'était mise à côté de son distributeur de serviettes, et écoutait la situation d'une oreille sourde, tout en essayant de comprendre le dialogue. Sa longue queue touffue était plus grosse que son corps, et je ne voyais que ça, de dos.

-Je ne sais pas, sûrement un mélange des deux ! J'enseigne les langues...C'est votre langue natale ?

Rosalee hocha doucement la tête elle comprenait c'était ce genre de chose qui était sous entendu avec les dons, tout comme elle avait une température corporelle très peu élévé. De plus elle était vraiment habituée au froid, le froide mordant des pays nordique était bien plus terrible que celui qui se trouvait ici, cela la faisait toujours sourire intérieurement quand les gens d'ici ce plaignaient des température trop froide. Pour elle c'était plus de tiède, c'était du à l'endroit ou elle était néeé et aussi a son don elle le savait très bien. Rosalee passa doucement sa main dans ses cheveux qui commençaient vraiment a l’énervée sur les bords, elle passa sa main dans le poche de sont tablier écoutant Diana lui posa sa question. Elle trouva alors un petit élastique dans la poche et commença à attacher ses cheveux en une queux de chevale très dense a cause de la masse de cheveux que la jeune femme avait, elle dit alors

-Tout à fait c'est ma langue natale, c'est celle ci que j'ai appris en premier, ensuite j'ai appris l'anglais.


Rosalee passa ses mains dans ses cheveux pour voir si la queux de chevale était bien faite, mais bien sur quelques mèches un peu trop courte n'étaient pas attachés par parce que pas très bien faite, si elle l'avait faite bien devant sa glace a la maison elle aurait sans doute été impeccable mais la, a la va vite ça ne donnait rien de bien parfait.


-Vous êtes ici depuis combien de temps ? Je veux dire, à New York

Rosalee regarda la jeune femme assis en face d'elle, la jeune femme regarda ensuite le chien et le petit écureuil posé sur la table, elle sourit intérieurement, puis elle se souvint de son départ pour New York, ses yeux étaient alors un peu perdus dans le vide. La jeune femme se souvenait avoir fait ses valises n'emportant que ce qu'elle jugeait vraiment important, laissant derrière elle sans doute beaucoup de chose, mais maintenant qu'elle y pensait elle ne regrettait pas vraiment. Elle se souvenait du vent glaciale qui soufflait sur les bords du quais à ce moment là, ainsi que l'odeur iodé de la mer qui lui brûlait un peu les poumons. Elle c'était retournée sur le quais mais il n'y avait personne, personne de sa famille n'était venus pour lui dire au revoir, même pas sa mère qui l'aimais tellement avant qu'elle ne découvre le don de la petite. Elle l'aimais bien sur à sa façons mais elle l'aimait ensuite elle c'était violemment retranchée et avait mit un mur entre elles deux. Au départ cela avait fait un pincement au cœur à Rosalee puis cela ne lui avait plus rien fait, elle n'avait jamais eu aucun lien avec son père. Celui ci trouvait qu'elle ressemblait tellement à son mère qu'il ne la concéderait pas vraiment comme sa fille, a part peut être qu'elle avait son sang dans les veines ainsi que la couleur de ses cheveux. Sa mère elle avait des cheveux ultra blond mais pas Rosalee. La jeune femme revint alors à la réalité, elle souffla doucement puis haussa les épaules cherchait dans sa mémoire depuis combien de temps elle était là. Elle répondit alors

-Je suis ici depuis 4 ans à peut près, j'ai passer quelques années à voyager dans plusieurs pays. Et vous, vous êtes ici depuis combien de temps ?


Demanda poliment Rosalee en fixant de ses yeux bleu pâles la jeune femme, beaucoup de souvenirs lui revenait encore en tête mais elle les chassaient vite, elle n'était pas du tout sentimentale, la vie lui avait appris à être tous le contraire, elle était aussi un peu comme cela au naturel. Elle jeta un rapide coup d'oeil à l'horloge, il n'était pas encore trop tôt, les gens arrivaient plutôt vers 7h45 juste avant d'aller travailler.

La jeune femme en face de moi rassembla ses cheveux dans une queue de cheval rapide. J'aimerais beaucoup le pouvoir, personnellement, mais peine perdue. Enfin, elle répondit à ma question :

-Tout à fait c'est ma langue natale, c'est celle ci que j'ai appris en premier, ensuite j'ai appris l'anglais.

J'hauchais la tête d'un air entendu tout en me demandant si elle avait apprit simultanément l'anglais et le finnois ou bien, comme moi, l'un de ses parents et l'autre en arrivant ici. Lorsque je lui demandais combien de temps cela faisait qu'elle était à New York, elle me répondit :

-Je suis ici depuis 4 ans à peut près, j'ai passé quelques années à voyager dans plusieurs pays. Et vous, vous êtes ici depuis combien de temps ?

Après tout, ce n'était pas si différent que moi. Même si j'avais pas réellement voyagé beaucoup... Je répondis donc à sa question :

-3 ans et demi il me semble. J'ai aussi un peu voyagé, mais que très peu.

Je jetai un coup d'œil à ma montre. Il était bientôt 7 heure. Sachant que mes cours commençaient à 8heure30, et que je devais arriver une demi-heure en avance, tout en prenant les transports en communs et en laissant les deux animaux chez moi, il fallait que je rentre à l'appartement. Le temps maussade m'invitait à rester ici voire chez moi, mais je ne pouvais m'y résoudre. Or donc, sur ce fait, j’annonçai à la serveuse que j'avais rencontrée :

-Je crois que je vais devoir m'en aller. En tous cas, je suis vraiment heureuse de vous avoir rencontrée.

C'était la vérité, qui plus est. Maintenant, je savais que je n'étais pas seule. Et, quelque part, ça me rassurais. J'avalai d'un trait le reste de mon café et cherchais dans mon sac de l'argent. Enfin trouvé, je lui tendis un billet de cinq dollars.

- Je reviendrais, comme cela nous pourrons continuer notre conversation, dis-je en esquivant un sourire.

(Hors sujet: désolé de pas avoir répondu avant j'avais de petis problèmes de connection internet)



-3 ans et demi il me semble. J'ai aussi un peu voyagé, mais que très peu.


Rosalee hocha doucement la tête, elle était donc dans ses cas assez similaire, bien que la jeune femme elle avait pas mal voyagée avant. Faisant des tours dans les pays nordique pour ne pas trop s'éloigner de son pays d origine. Puis petit à petit elle s'était éloignée, passant par des pays qu'elle avait toujours voulu voir. Rosalee avait apprit quelques mots de langages de ci de la mais jamais appris a parler correctement d'autres langues. La jeune femme vis que la cliente jetais un coup d'oeil à sa montre, elle pensa alors que celle ci devrait sans doute partir travailler dans peu de temps.

-Je crois que je vais devoir m'en aller. En tous cas, je suis vraiment heureuse de vous avoir rencontrée

Rosalee avait vue juste, elle travaillait depuis un certain moment, elle avait embaucher depuis que la jeune cliente était arrivée mais la Diana elle ne travaillait pas encore, elle était venues prendre un café avant d' aller travailler et puis elles avaient commencer a parler.
La jeune femme aussi au fond elle était heureuse de l'avoir rencontrer, cela lui avait montrée qu'elle n'était pas seule dans son cas, lui prouvant que d'autres personnes dans le monde avaient des dos, et cette jeune femme là en faisant partit. Rosalee avait eu le cœur réchauffe, bien qu'elle restait tout de même assez solitaire elle aurait créée d'autres liens avec ces jeunes femmes pour simplement parler, parfois cela faisait du bien

Je reviendrais, comme cela nous pourrons continuer notre conversation,


Visiblement le sentiment de vouloir continuer à parler était reciproque, cela la fit sourire doucement, elle prit alors le billet, se leva gracieusement et alla a la caisse. Elle tapota quelque chose dessus et le tiroir s'ouvrit. Elle reprit trois dollars qu'elle vint alors poser sur la table pour lui rendre la monnaie. Rosalee pour la première fois depuis bien longtemps sourit vraiment , elle sourit à la jeune cliente et lui répondit avec une voix qui gardait des accents froid et du nord mais plus chaleureuse qu'au début

-J y compte bien !

Rosalee prit la chaise sur laquelle, elle c'était assise et la remit correctement devant la table. Puis elle regarda le chien qui n'avait pas bougé depuis le début de la longue conversation, la jeune femme fit attention a ce que sa main ne soit pas trop froide et passa rapidement sa main sur la tête du gros chien, elle ne fit cela qu'une seconde et avec beaucoup de prudence avant de se relever.
Elle allait reprendre le cours de sa longue et ennuyante journée, cela la blasait d'avance, mais elle ne laissa rien paraître. Rosalee se dit qu'il faudrait qu'elle note la soucoupe brisée ainsi que vide les bouts de celle ci encore dans la pelle.