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 La mort n'arrête pas l'amour

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MessageSujet: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeVen 14 Juin - 0:45





«La mort n’arrête pas l'amour»


Sexion d'Assaut
"Avant qu'elle parte"



Fini tout était fini. Son monde si parfait, si tranquille venait de s'écrouler. Ce monde qui était colosse aux pied d'argiles venait tout simplement de se détruire en l'espace de quelque instant, en l'espace de quelques minutes et tout ça par sa faute. Il avait fallut que le brun se mette devant lui, il avait fallut qu'il prenne les balles a sa place et qu'il meurt dans ses bras. James ferma les yeux et réprima frisson. La dans son uniforme de flic, devant la tombe de son ami il était perdu. Rongé par la culpabilité. Plongé dans un cauchemar hélas réel. Il ouvrit finalement les yeux, yeux bleus rougis par les pleurs. Il était seul, il en avait besoin après la cérémonie, après la rencontre avec l'autre flic ... Grimshaw. Il fronçât les sourcils en repensant à lui. Pourquoi avait-il fallut que ce grand abruti arrive maintenant ? Pourquoi le chef de la Police de cette grande ville lui avait imposait le brun ? Le jour de l'enterrement, comme si le lieutenant n'était pas assez perturbé... Il ne comprenait pas, de toute façon, il ne comprenait plus rien. Il ne comprenait pas comment Luc avait pût disparaître de sa vie avec une simple balle, ou peut être deux, il ne s'en souvenait plus.


Il serra la chaîne en argent dans sa main, chaîne qui appartenait au brun et que James avait également, il l'avait toujours sur lui, portée autour de son cou. Cette chaîne qui suivait la plus part des flics à leur sortie de l'Académie :  Le Saint Patron Protecteur des forces de police, Saint Michael. Tiens, comme l'autre idiot de nouveau coéquipier et chef. James grimace, comme si le grand brun était un Saint ! 
Il finit par bouger, s'accroupissant devant la tombe et déposant la chaîne près de la pierre tombale qui faisait honneur au policier qu'il était. Soupirant une dernière fois, il se releva et tourna les talons pour sortir du lieu funeste avec qu'une envie : oublier l'espace de quelques heures le drame qui lui était tombé dessus.  

Il ouvrit la porte de sa voiture et s'installa sur le siège comme un automate. Il jeta un dernier regard au cimetière a travers le rétroviseur, comme s'il s'attendait a voir son ami sortir de la et rentrer dans la Camaro. Mais bien entendu, rien ne se passa, il était bel et bien mort. James finit par démarrer, quittant cet endroit, réfléchissant à sa prochaine destination. Il avait besoin d'oublier, de se vider la tête, il avait besoin d'une bonne bière. Mais il se voyait mal se saouler dans un bar vêtu de son uniforme, que penserait donc les civils s'ils voyaient un policier boire a ne plus tenir debout ? Qu'il rentre chez lui se changer alors ? Non non. Il ne voulait pas, il voulait simplement trouver un endroit ou il ne serait pas mal vu s'il se laissait aller en uniforme.

La voiture s'immobilisa devant un bâtiment qu'il connaissait, repérant bien vite la voiture de police stationnée non loin, surveillant ce même bâtiment. Le blond sortit de la voiture et se dirigea vers la voiture dont le chauffeur ouvrit la fenêtre, surpris de le voir  : 

- Lieutenant Dawkins ?

-
Je prend votre place, rentrez chez vous Officier. 

- Merci ... Et je suis désolé pour votre ami 

Désolé, tout le monde l'était et James encore plus, il se sentait responsable de tout ça, bien que Luc l'est rassuré dans ses dernières paroles... Le lieutenant ne répondit pas, il ne voulait pas répondre, sinon il risquait de craquer totalement, et il se voyait mal éclater en sanglot devant l'officier devant lui. Il se tourna vers la bâtisse quand l'officier disparut. En fait c'est ça, il avait besoin de rester en compagnie de quelqu'un qui ne le jugerait pas. Oh bien entendu il y'avait d'autre personne que celle qu'il allait voir... Mais après tout vu qu'il faisait surveiller l'homme, autant le surveiller soit même non ?

James grimpa les escaliers menant jusqu'à la porte de l'homme, il resta quelques instant devant la porte hésitant, avant finalement de se décider, après tout, une bière avec lui n'allait pas le tuer, et puis, il fallait qu'il reparle d'un certain "événement" lors de leur dernière rencontre, il fallait qu'ils reparlent de la mutation du lieutenant et par la même occasion de celle du propriétaire de l'appartement. Il toqua trois coups et attendit que la porte s'ouvre. Il savait qu'il risquait de surprendre l'homme, déjà par sa présence et sûrement par le piteux état dans lequel il se trouvait : abattu et yeux encore rougis, dernières preuves de ses larmes versées.


Dernière édition par James Dawkins le Jeu 26 Déc - 12:52, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeLun 17 Juin - 2:49



Sachant parfaitement qu’on surveillait absolument toutes ses sorties, il avait décidé de constamment fermer les rideaux de son appartement. Lorsqu’il s’y glissait, il se pointait à la fenêtre, faisait un grand signe de la main, et le refermait, comme s’il aurait salué quelqu’un de l’autre côté de la rue, dans l’immeuble en face du sien. Il s’éloigna d’un pas chancelant, abandonnant brusquement cette apparence solide, fière, militaire et sévère qui était la sienne pour sembler prendre un air beaucoup plus moue et son tonus. Il se glissa jusqu’à la cuisine, sautant par-dessus une pile de vêtements propres qu’il n’avait pas encore pris la peine de plier. À croire que plus le temps passait, depuis les deux dernières années, et moins il gardait ses anciennes habitudes. À regarder son appartement si bordélique, on ne s’imaginait même pas qu’il avait passé plusieurs années dans l’armée. À croire qu’il n’en avait gardé que le caractère autoritaire. Il franchit de quelques enjambées la distance qui le séparait du frigo qu’il ouvrit en soupirant, n’écoutant vraiment que le bruit constant qu’il faisait et le tic tac de l’horloge qu’il avant malencontreusement arrachée pendant la nuit. Parce que son appartement, c’était aussi l’endroit où il sentait son esprit se libérer de tout son poids lourd. Principalement la nuit. Lorsqu’il faisait ses cauchemars, ce qui était assez fréquent, Alors quelque chose, quelque part, prenait son envol dans l’appartement et s’écrasait ailleurs avec un boucant de tous les diables. Mais des coups donnés à sa porte et il referme le frigo en grommelant, poussa une table qui trainait il ne savait trop pourquoi dans le chemin qu’il prenait habituellement pour se rendre à la porte d’entrée. Il jeta un coup d’œil, d’abord, dans l’œil de vitre et jura à voix haute en se rendant compte que ce n’était pas un e ces flics de merdes qui venait le harceler question de voir ce qu’il fabriquer à saluer les voisins. Ils n’avaient pas encore compris, apparemment! C’était pire que ça, en fait. Et il n’était certainement pas près à l’accueillir chez lui, pas maintenant, même s’il se doutait de la raison du pourquoi de sa présence sur le seuil de sa porte. Il hurla un «J’arrive» d’abord un peu agressif. C’était surtout un brin de panique de le voir débarquer maintenant. Et il se retourna vivement, usant avec force de sa mutation pour déplacer tous les objets qui ne devraient pas être là, ouvrir une porte de placard, et les foutre toute dedans avant la refermer brusquement : ce qui signifiait bouteilles vides, boites de carton de pizza, vêtements propres et sale confondu et tout ce qui pouvait trainer… bien qu’il resta quelques verres sur lesquels il n’eut pas d’emprises, quelques journaux, photos, feuilles et articles en tout genre. Il se précipita une fois de plus sur la porte, décrocha la chaine servant de verrou, et l’ouvrit complètement pour faire face à un James… qui ne se ressemblait pas.

Il avait à faire à un James au regard aussi vitreux qu’un cadavre. Drôle de comparaison lorsqu’on se doutait un peu trop de la raison. Même s’il n’avait pas directement été mis au courant, la nouvelle dans les radios et journaux ne lui avait logiquement pas échappée. Et même si le brun ne s’était pas particulièrement montré amical envers le flic sous terre, il ne pouvait s’empêcher de se sentir un brin mal à l’aise devant le blond. Comme une compassion silencieuse qu’il ne lui avouerait jamais directement. Mais s’était-il attendu à le voir si mal en point? Il savait James d’une sensibilité toute particulière, il le lui avait démontré en salle d’interrogatoire, mais à ce point?

Entre, reste pas là, lâcha-t-il en s’adoucissant brutalement, incapable de se montrer le moindrement froid en voyant sa tête. Comme un coup de poignard donné dans ses propres sentiments.

Il se dégagea et laissa l’autre entrer, pour refermer la porte derrière lui et glisser ses poings dans ses poches, incertain de ce qu’il devait dire ou faire, n’ayant jamais été le plus doué pour ce genre de situation.

Tu veux… tu veux quelque chose, peut-être?

Pourquoi ne pas simplement lui dire qu’il était désolé? Peut-être parce qu’il avait prononcé ce mot trop souvent en de trop nombreuses occasions pour que ce soit simplement représentatif de la compassion qu’il ressentait vraiment.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeJeu 20 Juin - 20:13


Les dés étaient jetés, il avait toquer à cette porte, se demandant toujours pourquoi il était venu là, pourquoi justement venir voir Jayden et pas une autre personne ? Jayden n’était pas la seule personne dans cette ville à ne pas juger le flic mais, pourtant c’est lui qu’il était venu voir, comme s’il ne voulait plus le quitter des yeux depuis qu’il l’avait retrouvé, peut-être que les sentiments qu’il avait lorsqu’ils se fréquentaient étaient revenus à la charge, comme une tempête en plus dans sa vie.  Le doux ton agressif fit savoir à James que le brun l’avait vu dans l’œil de vitre. Alors, c’est toujours avec certaines pensées sarcastiques qu’il attendit que le propriétaire ouvre la porte.  Cette dernière finit par laisser place au charmant propriétaire qui l’invita à entrer d’un ton soudain plus doux que ce qu’il avait entendu précédemment, et, honnêtement, ce n’était pas plus mal.
 
Le lieutenant entra avec un petit sourire en guise de remerciement et observa la pièce rapidement, presque un réflexe, il était aussi connu pour son observation, oh non ce n’était pas un don, juste une qualité bien utile dans son métier, être bon observateur rendait les fouilles plus rapides. Mais, revenons à l’appartement qui semblait plus ou moins ordonné, quelques feuilles traînaient, des photos, des articles de journaux  et quelques verres. Ca ne ressemblait aux attitudes d’un militaires, enfin, ils étaient ordonnés les militaires non ? Du moins, chez James, son père avait une tendance presque maniaque pour l’ordre, alors que le blond, lui était assez bordélique mais s’y retrouvait parfaitement bien. Il se tourna vers Jay lorsqu’il lui demanda ce qu’il voulait. Ce qu’il voulait ? Remonter le temps, effacer les évènements, changer le cours des choses … Que se soit pour Luc ou même pour eux deux, ce surprit-il à penser.

-         J’aimerais bien remonter le temps. Dit-il amèrement.  


Il soupira et se passa une main dans ses cheveux avant d’afficher un petit sourire en coin :

-         Une bière pour l’instant… On passera aux choses sérieuses après.


Phrase ambiguë et à double sens ? Elle pouvait l’être mais le blond n’avait pas fait attention aux interprétations que pouvait avoir le brun en entendant sa phrase, il s’en foutait royalement et au fond de lui, il savait bien que ça ne risquait pas de le déranger. Il s’assied finalement sur le canapé en soupirant, attendant que le brun aille chercher la boisson. Son regard erra sur la table sur laquelle quelques papiers de journaux trônaient, en toute logique il y’avait celui de la mort de Luc. D’ailleurs oui, il était là devant lui, alors le brun le savait. Sûrement pour ça qu’il s’était montré plus doux ? Il entendit les pas revenir vers lui, signe que Jayden était sorti et s’approchait du canapé. Les yeux de James, toujours rivés sur la page soupira :

-         C’est moi qui aurait dû être là dans ce journal et sous terre… Pas lui…


Il marqua une pause bloquant les larmes qui voulaient se faire un chemin vers ses yeux, il ne voulait pas pleurer, il avait déjà assez pleurer à l'enterrement, mais dans la douleur d'avoir perdu comme un frère, les larmes ne semblent jamais être lassées de couler. Il se racla la gorge reprit d’une voix rauque :


-         Elles étaient pour moi ces balles, il a fallut qu’il se jette devant moi et qu’il prenne les projectiles à ma place et qu’il meurt dans mes bras.



Il s’essuya les mains sur son pantalon comme si le sang de son ami se trouvait encore dessus, de nouveau ce sentiment de culpabilité vint l’assaillir, il se demanda soudainement si le militaire, pendant son service avait sentit ce sentiment lors de la mort de ses hommes, après tout ils veillaient les uns sur les autres, ils se protégeaient mutuellement, n’abandonnant jamais les leurs, les paroles de son père étaient toujours gravées dans sa mémoire, et au fond, cette protection qu’avaient les militaires entre eux était la même que celle qui unissait deux coéquipiers dans la police. Il tourna la tête vers lui et lui demanda :


-         Ca t’es déjà arrivé ? De te sentir coupable de la mort de quelqu’un ? De tes hommes pendant tes années dans l’armée ?


Peut-être que c’était indiscret, peut-être qu’il avait déjà vécu ce genre de chose et qu’il ne voulait plus y penser mais le blond avait besoin de savoir un peu ce qui s’était passé dans la vie du brun, besoin de savoir ce qui l’avait changé ? Se servait-il de ce véritable sentiment de culpabilité qui lui serait le cœur pour en savoir plus ? Oui plus ou moins, il s’ouvrait et demandait à travers une question « anodine » au brun de faire de même.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeVen 21 Juin - 6:08


Moi aussi, eut-il envie de répondre. Lui aussi, il avait plusieurs fois songé à cette idée de la facilité que de remonter les jours et les années pour oublier ce qui était et se forger une nouvelle vie, à chaque pas, à chaque erreur commise. Mais il ne pouvait pas. Alors il stagnait, se noyait, flottait puis marchait de nouveau péniblement sur une terre si différente de lui qu’il n’était parfois pas certain de mériter y être, éternel pessimiste qu’il était. Lui aussi aurait aimé remonter le temps, au moment précis où il saisissait un stylo pour signer son premier contrat. Lui aussi aurait aimé remonter le temps pour ne jamais se mettre les pieds dans le plat qui le harcelait. Lui aussi aurait aimé remonter le temps pour ne pas le perdre, pour ne pas avoir à fuir comme un traitre, comme un voleur, ne serait-ce que pour changer leur présent à tous les deux, ne serait-ce que pour espérer vivre une vie toute différente de celle qu’il menait actuellement. Il aurait aimé que tout ne se passe pas ainsi, mais il n’y pouvait rien. Personne ne le pouvait. Il ne répondit donc pas, se contentant de lui lancé un regard sérieux dans un drôle de mélange d’amertume et de culpabilité. Parce qu’il était décidément passé maître dans l’art de la culpabilité.

Il opina du chef et, un brin intrigué, fila directement dans la cuisine. Qu’est-ce que ça voulait dire, pour l’instant? Et qu’elles choses sérieuses? N’était-ce pas déjà suffisamment sérieux? Ou alors… Le brun se secoua brutalement, intérieurement, écartant toutes les idées saugrenues qui pouvaient se faufiler dans son esprit, jetant un coup d’œil rapide au blond qui s’avançait dans le salon, à côté. Comment était-il supposé comprendre le commentaire? Absurde. Il ouvrit un peu brusquement le frigo, faisant tinter son contenu maigre, fixant les bouteilles en songeant qu’il ne lui en restait plus des tas et le plat de macaroni ayant cette drôle d’odeur lui signifiait qu’il valait mieux s’en débarrasser prochainement plutôt que de risquer l’empoisonnement alimentaire. Le Jayden dans l’appartement et le Jayden hors de l’appartement, ce n’était pas la même personne. Ici, il donnait libre cours à cette rage qui le trahissait, à cette amertume qui le brisait au quotidien. Ici, il n’avait qu’une limite : les murs qui lui servaient de cage et de territoire. Il revint finalement sur ses pas après deux ou trois minutes d’absence pour trouver le blond affalé sur son canapé. Sans doute était-il l’un des seuls à qui le brun permettait de seulement entrer dans cet appartement. Qui pouvait se vanter de l’avoir déjà fait? Deux, peut-être trois personnes maximum en avait eu l’occasion ou la chance inusitée. Et c’était ce genre de personne avec qui il se laissait plus aller au sentimentalisme, à l’émotion, mais surtout à la douceur : de ces personnes qui avaient ce drôle d’effet apaisant sur lui. Pas comme James. Non, James avait l’étrange pouvoir de canaliser toute la rage, la haine et la colère qu’il contenait… comme si ces sentiments n’avaient jamais existés. Il s’approcha donc et lui tendit la bouteille de bière, l’observant attentivement et posant à son tour les yeux sur le journal lorsque le blond éleva de nouveau la voix dans le silence de l’appartement. Lorsqu’il sentit le tiraillement retenu et silencieux de son compagnon, il déposa sa propre bouteille sur la petite table du salon et attrapa le journal d’un mouvement un peu brusque et raide, et alla le déposer ailleurs, loin de ce regard d’acier

Et il ne savait quoi dire exactement. Parce que tous ces mots, il les avait déjà dit, il les disait encore, il les pensait toujours, comme une hantise qui le suivait jour et nuit comme son ombre, où qu’il aille, quoi qu’il fasse. Il ne savait prononcer les bons mots et se contentait d’un silence attentif. Il aurait voulu être d’un meilleur soutient, sans doute, mais comment le pouvait-il? Il se contenta donc de se taire, de reprendre sa bouteille dont il u une longue gorgée avant de s’assoir sur le canapé, après une fraction de seconde d’hésitation, puis songeant que c’était son appartement, son canapé, et qu’il faisait bien ce qu’il voulait chez lui, que ça plaise ou non, que la proximité dérange ou non.  Et brusquement, il faillit s’étouffer et recracher sa gorgée suivante lorsque le blond se décida à se tourner fatalement vers lui. Il l’observa un instant de ses iris gris, des yeux d’un homme qui n’aura jamais répondu à cette question jusqu’à maintenant, comme le regard d’un homme qui comprend et qui accepte.

Il hésita, secoua doucement sa bouteille, observa, bredouilla ou marmonna un mot incompréhensible. Il le lui devait. Il lui avait toujours dû les raisons pour lesquelles il n’était jamais revenu. La douleur morale. Le changement. Le sien, parce qu’il n’était plus tout à fait lui-même depuis. Puis, il eut ce drôle de sourire amer, douloureux, qui lui semblait aussi ironique que souffrant dans les circonstances.

Sept, lâcha-t-il sur ce ton mi ironique, mi amer. Il n’en avait jamais parlé. Il n’en avait jamais eu l’envie. Il l’avait caché au plus profond de son âme en espérant un jour se pardonner.

Sept hommes. Et je les ai tous mené à la mort. Nouvelle gorgée, beaucoup plus longue, retenant ses propres émotions qu’il noyait depuis trop longtemps dans cet alcool qui ne lui suffisait qu’à moitié, le temps de quelques heures. J’ai été imprudent. Et nous avons été piégés. Je n’aurais… jamais dû revenir. Une grenade a sautée. Les fragments m’ont traversé toute l’épaule. Les médecins ont dit que j’ai eu de la chance de ne pas avoir été plus près. Et je suis parti. Tout simplement parti.

Il ne les avait pas abandonnés. Ils étaient déjà morts lorsqu’il est parvenu à fuir sur quelques kilomètres. Mais il était mort, lui aussi, ce jour-là. Il y avait laissé plus que sa capacité de tirer. Il y avait laissé des amis. Il y avait laissé sa propre volonté d’existence. Il y avait laissé tout ce qu’il était avant. Il y avait laissé son cœur, comme un éternel sacrifice. Haussement des épaules et malgré son malaise, il semble vouloir continuer.

Il déposa la bouteille dont il se rendit compte avoir vidée rapidement, au fur et à mesure. À croire que boire pour ignorer était plus fort que lui. Il fit exprès de ne pas mentionner tout ce qui s'était produit par la suite... les enfants soldats, la capture, la torture, puis le retour en Amériques.

Alors… oui, je sais ce que c’est. C’est une lame dans les entrailles. C’est, chaque jour, chaque heure, chaque minute, le regret qui tue. Je me souviens d’eux. De chacun d’entre eux. Ils sont toujours là, dans ma tête, à chaque instant. Je suis mort ce jour-là, James, dans mon cœur. Ne… ne soit pas aussi stupide que je l’ai été. Il faut… faire son deuil et passer à autre chose.

Il avait l’air malin, tient, de donner des conseils qu’il ne suivait pas lui-même. Mais il était calme. Il semblait presque paisible, en cet instant, si ce n’était le regard compatissant, un peu douloureux, peut-être, qu’il lançait au blond, le suppliant en silence à ne pas suivre ses traces sanglantes. Le suppliant de ne pas changer, peut-être était-ce mieux dit. Le suppliant secrètement de ne pas se perdre comme il s’était lui-même perdu. Et il ne s’en rendit compte qu’une fois qu’il eu cessé de parlé : il n’avait jamais aligné autant de mots en si peu de temps. Il ne lui avoua toutefois pas que ça ne lui aurait pas plu de le perdre, à lui.

Et ton «pote» voudrait pas te voir dire des choses pareilles...

Lui non plus, ça ne lui plaisait pas. Mais les disant constamment lui-même, il ne se sentait pas le mieux placé pour lui en faire la morale.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeMer 3 Juil - 22:12


Il suivit des yeux le mouvement de Jayden tout en buvant une longue gorgée de bière, le brun venait d'emmener plus loin le " journal du malheur ". Un soupire s'échappa de ses lèvres alors qu'il avait continué à parler et qu'il posa la question fatale pour le militaire. Les deux hommes se fixèrent un instant, iris bleus dans iris grises. Quelques mots bredouillés, voire marmonnés traversèrent les lèvres du plus vieux avant qu'il ne se décide à parler avec ce sourire douloureux.

Sept. En effet, ça faisait pas mal d'hommes... James ne parla pas, se contenta de l'écouter les paroles de don compagnon, oreille attentive au malheur qu'il avait connu lui aussi à cause de la connerie de l'homme, à l'entendre on pourrait croire qu'il se rangeait du côté de Magneto, mais comment rejoindre la Confrérie alors que son meilleur ami était un humain et que beaucoup dans son entourage le sont ? Alors même si la Confrérie ne détestait pas tous les humains de cette terre, il ne pouvait pas. La voix du brun le capta de nouveau à la réalité présente. Ses doigts se crispèrent involontairement sur la bouteille de bière lorsqu'il entendit le brun dire qu'il n'aurait jamais dû revenir. Alors quoi il tenait autant au brun ?  Oui, il fallait croire, en tout cas, il n'aimait pas ce que le destin aurait pût lui réserver.

Une lame dans les entrailles ? Oui on pouvait qualifier ce remord comme ça, Jayden le qualifiait exactement de la meilleure des façon et James sentit son coeur se serrer au fur et à mesure que les paroles traversaient les lèvres de l'homme. Faire son deuil. Plus facile à dire qu'a faire, mais il avait raison, il fallait continuer à avancer, ce n'était pas le premier malheur qui s’abbatait sur lui et il avait réussit à faire son deuil. Mais il plus dure, pensa t-il c'est de voir à la vitesse où son coéquipier a été remplacé par Grimshaw. James qui avait baissé un instant les yeux sur sa bouteilles presque vide les releva pour croiser un regard aux lueurs douloureuses et compatissantes. Le blond se redressa légèrement et soupira :

- Je crois que le plus dure c'est de voir à quelle vitesse il a été remplacé...

Il termina rapidement sa bière qu'il posa sur la table, tournant les paroles du militaire dans sa tête. Faire son deuil, éviter de faire des conneries et ne pas changer. C'était ce qu'il fallait faire. Et il se rendit compte d'une chose : il n'était pas seul. Il avait cet avantage de ne pas se retrouver seul, ce qui l'aidait à tenir, à rester ce James auquel ils sont habitués.

- J'ai la chance surtout de ne pas être seul pour ce deuil comme je présume tu l'as été... J'ai ma soeur, ses enfants et ...

Il stoppa sa phrase, analysant ce qu'il allait dire " et toi ", c'est les mots qui allaient franchir sa bouche sans qu'il n'ai trop réfléchit. La réalité le frappait de plein fouet, Jayden était une aide plus que bienvenue pour l'aider dans cette douleur. Il finit par lâcher les deux mots dans un simple murmure, presque hésitant.

- Et toi.

Il détourna les yeux avant de se lever, observant les placards en se frottant les mains, il allait changer de sujets dans quelques secondes, trois, deux, un.

- Alors tu as quelque chose de plus sérieux que deux petites bières ?

N'attendant pas la réponse du militaire il ouvrit un placard au hasard, ne se doutant pas qu'il allait se retrouver avec une cascade d'objets tombant du meuble. Il fixa un instant les objets au sol qui étaient diverses et variés : bouteille vides, vêtement et même carton a pizza, avant de lever un regard regard amusé au propriétaire et de partir dans un rire incontrôlé, plus amusé qu'autre chose par la découverte qu'il venait de faire, imaginant Jayden entasser les objets dans le placard comme un gamin de huit ans. Son sérieux plus ou moins retrouvé, il essuya les larmes que le fou rire avait causé.

- T'es pas sérieux là ? Tu as entassé tout ton bordel dans ce placard comme fait un gamin de huit ans quand on leur demande de ranger leur chambre ?

Réprimant difficilement son rire de franchir ses lèvres, il ne pût empêcher un sourire s'y dessiner. Pointant du doigt un autre placard, il demanda toujours sur sa lignée d'humour qui lui faisait oublier un instant la mort de son ami ou du moins lui changeait les idées :

- Tu veux pas ma prévenir d'autre mauvaises surprises ? Peut-être que je tomberais sur des grenades sauvages qui dévaleront lorsque j'ouvrirais la porte. Ou alors dis moi où se trouve l'alcool plus fort et les verres, ça m'éviteras de faire une autre connerie.

James s'accroupit à côté de la pile d'objet et regarda rapidement Jayden

- Aller, je suis gentil, je ramasse tout ton petit bordel.

Il mit de côté se qui devait être jeté, quand aux habits ils les plia rapidement et les posa sur une chaise non loin, revenant vers ce qu'il devait jeter, il dit à l'attention du militaire

- Ca ferra 10 dollars chéri.



Chéri !? Chéri !? De mieux en mieux tiens ! Il sembla se rendre compte de sa connerie et sentit une légère rougeur teindre ses joues, il se racla la gorge et bafouilla quelques mots en essayant de calmer les conneries pour le moment.

- Je... hum ... Ta poubelle elle est où ?
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeLun 8 Juil - 3:32


C’était vrai. Jayden avait toujours eu ce côté pessimiste, ce sens terrible de voir le malheur partout où il posait les yeux, de ne voir le verre qu’à moitié vide. Et en parlant, il se remémorait les reproches à ce propos qu’on n’avait jamais vraiment eu de cesse de lui partager. Maintenant, toutefois, on ne lui reprochait qu’une chose : son air un peu brutal, son incapacité à se faire plus qu’un ami, et son talent incroyable pour causer douleur dans le cœur des gens qu’il aimait, qu’il chérissait et qui lui était important. Mais ça, il se le reprochait lui-même. Parler de sa vie, raconter une bribe, ne serait-ce que rapidement, sans détail. Imager son existence ne serait-ce qu’en surface, c’était quelque chose d’important. C’était un pas dans la bonne direction, croyait-il. Mais pourquoi maintenant? Sans doute parce qu’il sentait que c’était la seule chose qu’il pouvait lui offrir de bien, comme une sorte de compensation à tous ses malheurs, à tous leurs malheurs à tous les deux. Mais il y avait une chose dont il était certain, à présent, en fixant la chevelure blonde retombant contre les oreilles de l’homme : il était faible. D’une faiblesse sans limite. De la faiblesse de celui qui baisse les bras, qui rend les armes et qui se laisse lentement mourir, agonisant dans la boue, sur le camp de bataille, dans la haine, dans la peine. Sans un regard, ne serait-ce qu’un remords torturant son esprit embrumé. Et James? Il le voyait se relever de ses cendres. Il le voyait faire tout le contraire de ce qu’il avait toujours fait : aller de l’avant.

Il opina doucement de la tête en songeant que c’était vrai : la vitesse du temps, de leur existence, des évènements étaient parfois étourdissante. Il ne répondit pas toutefois, jouant des doigts nerveusement contre son jeans qu’il portait sans doute depuis la veille, il ne savait plus trop. Pathétique? Il l’était depuis qu’il était partie. Il l’était depuis qu’il s’était foutu dans un merdier impossible. Un merdier dont il comptait bien se sortir rapidement d’ailleurs. Dès qu’il en aurait une chance. Dès qu’il verrait une porte s’ouvrir. Mais pour l’instant, il guettait, à l’affut, attentif. Et surtout défensif, comme s’il craignait à tout moment qu’on ne lui balance une grenade par la fenêtre, bien qu’il doutait la chose possible ou probable. Il ne répondit toujours pas… pas dans l’immédiat lorsqu’il aborda l’idée de ne pas être seul à travers un calvaire d’émotions. Il ne l’avait pas été non plus. Mais il avait rejeté toute aide, de toutes ses forces, avec violence. Il avait refusé la main qu’on lui avait tendue par colère, par haine pour lui-même, par rancune envers sa propre personne. Et il s’était toujours détesté… comme il avait toujours affirmé être mort, là-bas, et ne jamais être entièrement revenue. Mais au fond… qui avait-il vraiment eu? Il avait été entouré de ‘’professionnels’’ qu’il avait profondément emmerdé pendant quelques mois en leur hurlant dessus à tout va. Au début, il avait été si en colère, longtemps, qu’on avait fini par craindre pour sa propre sécurité. Puis, il s’était tu. Il s’était tout simplement enfermé dans ce silence qui l’empoisonnait encore jusqu’à maintenant, jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à avoir un James vautré sur son canapé. Mais il avait raison, quelque part… Il avait été seul. Il n’avait pas eu Sarah. Il n’avait pas eu James. Il n’avait pas même eu un bon ami à qui parler, sur qui pleurer, sur qui hurler, surtout. Il s’était donc tourné vers ce silence oppressant, comme s’il ne lui avait resté que ça, à l’époque.

Et comme s’il sentait que la conversation le dérangeait, James se leva, brusquement, le faisant subtilement sursauter alors qu’il le suivait des yeux, obstinément silencieux. Le commentaire eu un effet de soulagement gratuit, sur lui. S’il avait mentionné quelques histoires, il n’était toujours pas prêt à parler entière ses propres sentiments, de ses propres démons. Il s’apprêtait d’ailleurs à lui répondre, le malaise passé, qu’il avait bien quelques trucs de plus fort à lui proposé et qu’il lui plairait vraiment de s’en rincer l’estomac jusqu’à ne plus en être capable… Enfin, il s’apprêtait à dire tout ceci… Il fit de gros yeux en le voyant poser une main sur la fameuse poignée de porte et il se redressa…

Attend, pas cette…

Et il se redressa debout trop tard puisque James avait décidément ignoré son avertissement. La porte s’était ouverte et… la catastrophe vestimentaires et objets en pagailles se déversaient à présent à même le sol.

…porte, termina-t-il enfin, sentant sa nervosité grimper d’un cran encore et le feu lui grimper au visage comme un adolescent lorsque l’éclat de rire brutal, franc, un peu trop sincèrement et spontané, s’échappa de James, comme un soulagement, peut-être, comme un instant d’égarement pour oublier les ennuis, ne serait-ce que quelques secondes. Mais pour le coup, le brun se trouvait absolument ridicule. Il se passa une main sur la nuque et soupira bruyamment.

Bah, tu sais… Tu as cogné à la porte… Je n’avais pas envie que tu me prennes pour un dépravé.

C’était vrai. Il n’aurait jamais pris la peine de tout ramasser brutalement pour n’importe qui. Mais le blond n’avait jamais été n’importe qui, et il avait tendance, sans s’en rendre compte, à lui faire faire des choses surprenantes. Et le laissant enchainer, il se sentit de moins en moins à l’aise. Décidément, le blond était le seul à provoquer ce genre de réaction chez lui, le brun ayant plutôt tendance à ne rien démontrer de tel, ou au contraire à foutre un raclée de la mort au premier suicidaire décidant de se foutre de sa gueule si ouvertement. Il avait détourné les yeux et, la démarche plus raide qu’un homme robotique, il se dirigea rapidement dans la cuisine, pour disparaitre du champ de vision du blond, ouvrant brutalement un petit placard qui claqua un peu violement lorsqu’il le referma après en avoir tiré une bonne bouteille de whisky. Il alla sortir deux verres rapidement, un peu bruyamment, d’ailleurs, et laissa échapper un soupire, comme s’il se remettait enfin à respirer. Il avait une femme de ménage, maintenant! Il revint finalement après avoir remplit les verres plus que de raison pour fixer James d’un air beaucoup plus en contrôle, cherchant désespérément à dissimuler tout mal à l’aise avec lui. Trop tard sans doute, de toute façon. Et il eut soudainement envie de lui balancer son verre à la figure, mais demeura là, à cligner des paupières, abasourdit. Décidément, peut-être aurait-il du lui hurler de foutre le camp au lieu d’ouvrir la porte.

Un drôle de sourire étira ses lèvres, cette fois, alors qu’il se décidait à déposer les verres sur la table de salon et à fouiller dans son jeans à la recherche de monnaie… et d’un billet e vingt qu’il sortit et, d’un mouvement rapidement, se plaçant devant le blond, alors qu’il glissait le billet dans la poche de ce dernier, lui lançant ce drôle de regard que lui-même n’aurait su s’expliquer avant de se décider à s’éloigner rapidement, se rappelant qu’il avait chercher une poubelle.

Laisse je… je vais… elle est… Et puis merde.

Toujours aussi poli. Il arracha presque brutalement ce que le blond avait entre les mains pour lui-même se rendre à la poubelle et fuir, une nouvellement fois, la pression étrange qu’il sentait à présent. À croire qu’ils étaient tous les deux bons à rien. Enfin. Surtout le brun.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeMar 9 Juil - 1:56


Il était têtu, c’était un fait, s’il avait fait un peu plus attention à l’avertissement du brun, il ne se serait pas retrouver avec cette avalanche d’objets et de vêtements mais surtout il ne se serait pas retrouver avec ce fou rire agréable. Alors non, il ne regrettait pas d’avoir était têtue et d ‘avoir ignoré les paroles de l’homme qui semblait être mal à l’aise, ce que James pouvait comprendre, après tout, se retrouver avec un bordel devant un invité n’était pas quelque chose qui rendait forcement à l’aise. Et tandis que James « réparé » ses bétises, il entendait les bruits caractéristiques d’une porte qui s’ouvre, de verres qui tintent, signes qu’il avait prit l’alcool plus fort, évitant au lieutenant de faire une autre connerie. Alors qu’il se tournait face au brun avec son petit bordel dans les mains, il avisa les deux verres d’alcool remplit plus qu’il ne fallait de Whisky dans les mains de son hôte. Hôte qui affichait d’ailleurs un étrange petit sourire qui fit froncer les sourcils de James, se demandant ce que Jayden préparait encore.

C’est sans surprise qui le vit poser les verres sur la table mais il fut surpris de le voir glisser ses doigts dans la poche de son jean, cherchant quelque chose, éveillant la curiosité du lieutenant, cherchait-il vraiment un billet ? Il blaguait il ne voulait pas d’argent pour avoir fait ce qu’il a fait. Il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche pour lui demandait s’il cherchait vraiment un dollar, que la couleur verte qui caractérisait le billet apparut dans son champs de vision. Il ouvrit la bouche, pour protester mais le mouvement de Jayden l’empêcha une nouvelle fois de parler.

James fixa Jayden devant lui, proche. Trop proche, il agrippa un peu plus les objets qu’il avait dans les mains pour éviter de faire une connerie, il sentit les doigts se glisser dans sa propre poche pour y déposer le billet vert, plongeant ses yeux dans les siens, ne parvenant pas à déchiffrer ce qu’il voyait, tout ce qu’il savait c’est qu’il tenait les objets un peu plus fortement, comme une bouée de sauvetage, ou plutôt comme un maintient face à cette proximité qui voulait lui faire perdre son contrôle, face à lui, face à ce regard, face à son visage qui lui avait manquait plus qu’il ne voulait se l’avouer.  Jayden s’éloigna finalement de James qui retint un soupire, entre soulagement et déception, deux sentiments tout à fait contradictoire mais même s’ il appréciait de pouvoir se détendre,  il avait appréciait plus qu’il ne fallait la proximité. Totalement contradictoire dans ses sentiments, il se sentait tellement idiot et se comprenait même plus lui même, ce qui devenait quand même inquiétant.

Jayden enleva les objets qui encombraient les mains du blond de manière peu douce et de dirigea lui même vers la poubelle située dans la cuisine. James profita que son brun soit momentanément absent de la pièce pour se passer une main sur le visage et remettre en ordre ses pensées et pour reprendre une respiration normale, qui avait changée a cause de cette foutue proximité. Décidément, elle chamboulait plus le blond qu'autre chose qu'il ne l'aurait crut. *C'est parceque tes sentiments ne sont pas mort mon pauvre ami* souffla cette petite voix dans son cerveau. Ça y'est, il délirait, il se mettait a entendre des petites voix, comme Jeanne d'Arc !

Il attrapa l'un des verres et but une longue gorgée, le liquide qui descendait le long de sa gorge, laissait une sensation de brûlure sur son passage. Et s'il pensait que l'alcool allait lui faire du bien, lui remettrait les idées en place, ce fut totalement l'inverse, il venait de siffler la moitié du verre avec sa gorgée et l'alcool commençait légèrement a lui embrumée l'esprit, même s'il était du genre a tenir l'alcool, lorsqu'on ajoute le facteur de la fatigue, la résistance baisse. Mais il n'était pas saoul, encore heureux, il était juste encore plus perdu qu'avant, perdu dans ses sentiments, perdu en ce qui concernait Jayden.

Jayden qui était toujours dans la cuisine, qui s'apprêtait sûrement a sortir, James posa rapidement son verre et se dirigea vers la pièce ou se tenait le brun, se plaçant dans l'encadrement de la porte, bloquant ainsi le passage, plongeant un  regard indéchiffrable dans celui de Jayden.

- Je sais pas si je m'apprête à faire une connerie mais...

Il marqua une pause, se mordillant la lèvre inférieur avant de soupirer et de s'approcher.

- Comme je suis un pro dans ce domaine, une connerie de plus ou de moins ne changera pas grand chose a ma pauvre vie

Il se doutait bien que le charabia qu'il était entrain de sortir pouvait être totalement incompréhensible pour Jayden, et ne cherchait pas pour autant a se faire plus clair dans ses paroles. Il dériva ses yeux vers les lèvres du brun, ne réfléchissant plus avant de prendre le visage du militaire entre ses mains et de poser ses lèvres sur les siennes, ayant comme conséquence d'emballer son petit cœur fragile et de faire augmenter son rythme cardiaque. Il mit fin au baiser et plongea son regard dans celui de Jayden avant de les détourner pour fixer le mur derrière lui, il avait agit sans réfléchir, sans penser aux conséquences, il avait agit de manière impulsif comme il pouvait l'être de temps à autre, il remarqua qu'il avait toujours les mains posées sur le visage de Jay et reporta son attention sur lui, lui lançant un regard désolé et enleva ses mains, appréhendant la réaction du militaire.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeMar 9 Juil - 3:42


Une inspiration rapide. Il se fouetta mentalement devant sa propre imbécilité et s’obligea à se ressaisir sur le champ. Il se sentit brusquement soulager de s’éloigner ainsi, comme s’il se séparait soudainement du champ dérangeant que provoquait le blond dans son esprit. Mais n’avait-il justement pas toujours agit ainsi, en sa présence? Comme un aimant sur le soldat, comme une carabine à plomb à son oreille, comme un détonateur qui le provoquait. Il ouvrit du pied le couvercle de la poubelle déjà un peu trop remplit et y enfonça au maximum tout ce qu’il avait entre les mains, de ce geste un peu rageur, comme pour expulser ce qu’il avait gardé de cette étrange proximité. Proximité qu’il avait volontairement provoqué lui-même, d’ailleurs. C’était un jeu auquel il ne s’était plus risqué depuis. Un jeu qu’il fuyait comme le diable. Un jeu qu’il croyait être en mesure de combattre ou de se bruler. Et se bruler, c’était exactement ce qui était en train de se produire, pour son plus grand malheur… ou était-ce un bonheur, justement, qu’il confondait avec la sournoise horreur?

Le craquement du bois le fit se détourner au moment où il refermait le couvercle de la poubelle, en appuyant un peu sur ce dernier pour le forcer à se fermer complètement, alors qu’il se promettait mentalement de descendre le sac dès le lendemain. Ou du moins dès qu’il en aurait l’occasion… ou la motivation. Ce qui risquait de prendre encore un moment s’il se mettait à attendre d’avoir la moindre motivation pour poser un geste aussi banal que celui de descendre les poubelles. Mais les mots qui s’échappèrent du policier en uniforme le laissèrent instantanément perplexe. Si Jayden avait toujours eu le sens de la logique et de la compréhension, James était pour lui un des rares mystères qu’il ne parvenait pas à résoudre. Peut-être parce qu’il n’y tenait qu’à moitié, peut-être parce que cette impossibilité à complètement comprendre chacune de ses réactions était justement ce qui lui plaisait, d’une part, chez lui. Et d’une autre part, ça lui plaisait de continuellement se questionner sur les regards que l’homme de justice lui accordait. Mais à ce moment précis, il ne su que penser, lui-même plus confus que jamais. Par réflexe, il attrapa un torchon qu’il serra entre ses doigts, jointures blanchissant sous la pression soudaine et l’application avec laquelle il s’y mettait à désespérément s’accrocher à ce bout de tissu qui aurait pourtant bien besoin d’être changé. Depuis quand faisait-il sa vaisselle de tout façon? Il avait plutôt tendance à tout fracasser et à racheter ce dont il avait besoin. Il fit mine de le questionner d’un regard qu’il voulu sévère et insistant, mais tout le restant de son corps disait absolument le contraire, trahissant inévitablement son ressentit. Il refusait de considérer qu’il avait compris de quoi il retournait. Sa tête lui hurlait de faire comme si de rien n’était, mais tout son être le suppliait de faire le contraire. Une connerie. Il songea qu’il était lui-même officiellement passé pro dans cet art. Mais James s’arracha au pan du mur, pour son plus grand désarrois alors que ses doigts blanchissant se refermèrent davantage encore contre le pauvre morceau de tissu. Et il ne dit jamais rien, peinant à se décider à donner le moindre signe de réaction. Mais ses décisions logiques semblaient coincées, là, quelque part entre ses sentiments égarés et sa colère étouffée.

Et ce fut spontané. Ou il aurait sans doute eu envie de décrire la chose comme étant inattendu. Pourtant, il avait vu le coup venir. Il était resté planté là, les traits durs, sérieux et sévères malgré ses doigts nerveux. Nervosité qu’il avait tant bien que mal cherché à dissimuler. Mais ce n’était, tout à la fois, pas exactement ce à quoi il se serait attendu au retour de James. Ce n’était, quoi, que la deuxième fois qu’ils se revoyaient depuis la… depuis sa disparition soudaine? Alors quoi? Jayden s’était plutôt attendu à une pluie d’insultes et de propos venimeux à son encontre. Et pourtant… Rien ne s’était passé ainsi : le brun ne lui en aurait pas voulu de se défouler sur lui. À défaut, il l’avait entendu rire aux éclats et sans retenu, et maintenant, il se voyait dans une situation toute renouvelée, familière et étrangère tout à la fois, à présent. Étrangère parce qu’il avait l’impression de ne plus avoir le droit d’avoir ce genre de pensées pour l’homme qui lui faisait face. Et familière parce qu’il ne pouvait faire autrement que de se souvenir.

Et puis, il resta immobile, sur place, comme un véritable imbécile, comme l’idiot de service qu’il était probablement. Comme s’il n’était autre que la risée de toute l’espèce humaine et mutante réunie. Il sentit son souffle, il renifla momentanément l’odeur du whisky, il en sentit le goût de ses lèvres. Il en sentit surtout la tiédeur de ses mains. Et ses propres doigts abandonnèrent le torchon, comme s’il laissait tomber son ultime barricade face au blond à qui il avait l’impression d’être incapable de lui résister la moindre demande. Ou si peu. Il pensa mourir, sur le coup. Et la si la pensée lui traversa l’esprit ne serait-ce qu’une fraction de seconde, il la balaya d’une autre, tout aussi confuse que la première, que la suivante et que toutes les autres qui la précéda. Et puis, ça ne dura qu’un temps, mais suffisamment longtemps pour enclencher cette bombe d’émotions qu’il était. Il sembla reprendre son souffle une seconde, cherchant des yeux une réponse à sa question muette : pourquoi? Il avait l’impression depuis le début que le blond lui en voulait encore, qu’il lui en voudrait toujours. Et maintenant, que croire si ce n’était que ce n’était sans doute pas entièrement vrai? Ce fut incontrôlable. Plus fort que lui. La bouteille d’alcool sur le comptoir vola brutalement en éclats, comme il le faisait si souvent lorsqu’il se sentait involontairement déraper. Il cligna des paupières, une fois, puis deux. Et il refusa de le laisser s’échapper.

Je suis désolé. Je suis désolé d’être parti. Je suis désolé pour tout ce mal. Je suis désolé d’être encore là, à te torturer. Je suis désolé pour ton ami. Je suis désolé pour…

Il s’étouffa, se rendant compte qu’il avait retenu sa respiration, une fois de plus, qu’il relâcha enfin, cherchant tant bien que mal à reprendre pied. Mais c’était trop tard, n’est-ce pas? Les fondements sur lesquels il s’était toujours tenu debout, James les avait fait voler en éclats. Se taire. C’était tout ce qu’il avait envie de faire : se taire et le serrer contre lui pour s’excuser. Pour s’excuser mille fois de son comportement d’imbécile. Il n’acheva sa phrase que par la seule manière dont il semblait encore capable de faire, en rattrapant ce baiser qu’il avait, peut-être, peur de laisser filer si facilement, comme un ultime pardon silencieux qu’il lui demandait. Parce que le blond ne l’avait pas pardonné, encore, et c’était bien ce qui le troublait le plus.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeMer 10 Juil - 1:37


Il le fixait de ses yeux bleus intense, attendant sa réaction alors que le brun lui envoya un regard interrogateur, semblant chercher des réponses. Ce qui était tout a fait légitime. James agissait comme s'il avait pardonné la fuite du militaire, ce qui était faux, il ne l'avait pas pardonné, pas totalement du moins, et le voilà qu'il agissait de manière totalement contraire, il s'était laissé guidé par les sentiments qui lui tiraillaient le cœur, il avait envoyé bouler les pensées qui le traversaient, qui étaient de déverser toute sa colère sur lui. Mais ne l'avait-il pas fait lors de leur première rencontre ? N'avait-il pas rejeter tout cette haine sur lui lors de son arrestation ? Si. Et même s'il avait soutenu de ne plus vouloir le voir, il s'était tourné vers lui, il était venu ici, dans son appartement et venait de l'embrasser. James, créature incompréhensible de cette ville, de ce pays et de ce monde. Voilà ce qu'il était, un être purement incompréhensible.

Le bruit de verre brisé le fit tressaillir légèrement, par pure réflexe de flic, il porte sa main a sa ceinture, on se tenait habituellement son arme de service et son regard scruta les alentours, sans trouver rien d'anormal avant que son regard se porte sur le comptoir, ou la pauvre bouteille de si bon alcool venait de voler en éclat, sûrement a cause du pouvoir qu'il n'a pas sut contenir, mais pour quelle raisons ? Avait il appréciait ? Ou au contraire s'apprêtait a le repousser ? Les trop fortes émotions pouvait rendre le pouvoir incontrôlables, mais ces émotions étaient nombreuses  et le lieutenant essayait de savoir laquelle avait traversée l'homme en face de lui.

Les mots de Jayden lui apportèrent les réponses. Ses excuses, sincères, lui apportèrent finalement ses réponses, il eut un demi sourire, il acceptait ses excuses, il les acceptait mais pourtant il ne pardonnait pas l'homme a cent pour cent, il avait toujours cette part de rancune en lui. Néanmoins, malgrés, les gentillesses de l'homme, il ne pût s'empêcher de répliquer, un peu froidement peut etre, se rappelant trop bien de l'épisode du commissariat qu'il avait mal pritlorsqu'il avait insinué que Luc et lui couchaient ensemble  :

- Ça y'est tu le considère comment ami et non plus comme ma catin ...

Mais les levres du brun mirent fin a ce reproche, c'était bien l'une des seules manières de faire taire le blond qui, en soupirant légèrement, une main posée sur le torse de son vis-à-vis et une autre sur sa joue, les yeux fermés, répondait au baiser, appréciant avec plaisir le contact de leur lèvres, avant mettre une nouvelle fois fin au baiser, d'une part par manque d'air et d'autre pour le fixer de son regard bleu intense, et puis, ils devaient parler, ils ne pouvaient pas rester comme ça. James ôta sa main de la joue du militaire et la passa sur sa nuque, cherchant par ou commencer, il finit par soupirer doucement et se "jeter a l'eau"

- Je sais que tu es désolé, je sais aussi que tu sais que je ne t'ai pas entièrement pardonné, enfin je pense que tu t'en doute. Bref. Si tu veux savoir ou on en est, je n'en sais rien, tu vois je ne me comprend pas moi même ! Je suis un homme incompréhensible.

Il sourit, moqueur, se foutant lui même de sa gueule. Désespérant. Il se trouvait totalement désespérant.

- Donc ne me demande pas où on en ait, je n'en sais rien, je sais juste que cette rancune disparaitra un jour

Il regarda la bouteille éclatée sur le comptoir avec un œil triste, pauvre petite bouteille, pauvre délicieux whisky qui venait de perdre la vie à cause des émotions du brun. Et c'est sans quitter les yeux du restant de la bouteille qu'il reprit.

- En fait, la seule chose dont je suis sur, c'est que tu n'a pas perdu la main... Et qu'il nous faudra une autre bouteille, je ne savais pas que je te faisais autant d'effet.

Petit sourire, petite touche d'humour pour détendre un peu l'atmosphère si jamais besoin il y'avait, puisque ce n'était pas toujours joyeux d'entendre quelqu'un vous dire qu'il vous en veux encore malgré vos excuses.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeLun 15 Juil - 17:00


Il n’avait pas répondu. S’il l’avait fait, sans doute se serait-il laissé emporter contre James. Cette histoire de commentaire lancé sur Luc, le blond y pensait encore? Il le savait rancunier, mais à ce point? Il était mal barré. Vraiment. Il n’avait donc rien relevé, gardant sa propre froideur en place, quelque part dans sa tête, prête à céder s’il en sentait la pression nécessaire que l’autre pourrait apposer sur ses pauvres nerfs mis à vifs. Et il n’avait pas résisté, comme un gamin qui n’avait, en fait, attendu que ça depuis le début, qu’un contacte, qu’un appel, qu’un cri du cœur, bien que ce n’était peut-être pas celui de la tête. Un contact, un toucher qu’il n’avait plus ressentit. Une main contre lui qu’il ne repoussait pas avec violence comme il en aurait eu l’habitude d’ordinaire. Une main qu’il n’essayait pas de mordre verbalement. Mais un contact ne dure qu’un temps et il eut l’impression de retomber sur pieds et de se sentir au paroxysme du ridicule. James se détacha dans un soupire, et le militaire ne chercha pas à le retenir d’une façon quelconque, se contentant de prendre une expression soudainement aussi neutre et vide des sentiments qui le grugeait en écoutant sa voix s’élever de nouveau dans l’appartement qu’il avait toujours trouvé un peu vide, un peu pitoyable, un peu triste. Évidemment. À quoi s’était-il attendu, exactement, en répondant à cet appel désireux? Peut-être avait-il espéré quelque chose d’autre, une réponse, un pardon plus large. Mais ce n’était pas le cas et il se fouetta mentalement.

Il ne sourit pas. Il ne soupira pas. Il le fixa droit dans les yeux un instant. Puis, tout en l’écoutant, se tourna vers les morceaux de verres éparpiller sur le sol et le comptoir, s’affairant à les ramasser rapidement, reprenant son torchon qu’il avait laisser tomber pour éponger le liquide alcoolisé en songeant que c’était bien dommage une perte pareille, qu’une bonne bouteille, ce n’était pas donné. Décidément, il lui fallait vraiment apprendre à mieux contenir ses excès d’émotions ou ça finirait par tuer quelqu’un. Il s’accroupit au sol pour achever de ramasser ce qui trainait, lui offrant une vue sur son dos. Sans doute était-ce plus pour lui cacher le tique frustré qui lui passa sur le visage à ce moment-là.

Je ne te demanderai pas où on en est si c’est ce que tu veux, lâcha-t-il sur un ton morne, en se redressant pour lancer le torchon dans le lavabo avant e se retourner complètement vers le blond, à qui il ne savait plus quel genre de regard adresser, lui lançant sans doute un air momentanément agacé, cherchant plutôt à faire disparaitre sa propre faute. Faute. Ses fautes dont il ne savait plus comment se faire pardonner, d’ailleurs. Avait-il tout essayé pour marcher dans la direction d’une réconciliation? Il lui avait avoué être un tueur. Il lui avait parlé, vaguement, de son propre passé entre le avant et le maintenant. Il l’avait laissé faire le premier geste et y avait répondu. Que pouvait-il faire de plus? Tous ce qu’il avait fait, il ne l’avait jamais posé jusqu’à maintenant, et sans doute James ne s’en rendait-il pas compte pour parler de la sorte. Et c’était sans doute ce qui l’agaçait le plus, en cet instant.

Mais ne me demande pas de te donner des explications pour tout ce que j’ai fais.

Voilà, c’était dit. Entre les lignes, sans doute, mais il partageait sa frustration. Certes, il ne lui en voulait pas de se montrer si incompréhensible. Il lui en voulait seulement de lui faire croire à des choses qui n’existaient pas. Et il avait sans doute eu tort de croire que ça pourrait redevenir comme avant : ça ne pouvait pas. Ce avant était mort. Il était mort. Tout était mort. Il devait s’y faire, sans doute. Était-il vraiment en train de faire une crise, la tout de suite, devant lui? Ça en avait tout l’air, et ça l’agaçait d’autant plus. Il décida de forcer sa voie jusqu’au salon et d’attraper son verre qu’il bus rapidement, un peu trop sans doute, s’arrachant une grimace en sentant le gout amer et fort lui bruler la gorge un court instant, le temps du moins que ça lui passe.

Et ne t’en fais pas pour l’alcool, va. Ouvre le frigo…, lâcha-t-il à partir du salon avant de, boudeur qu’il était sans doute, de décider à se laisser choir sur le canapé et de voir, tout simplement de voir ce qu’il en ferait, ce qu’il en était. Comme une provocation silencieuse à travers le regard qu’il lui lançait.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeMar 16 Juil - 4:23


Jayden s’était mis à bouger, ramassant les débris de verre que l’explosion de la bouteille avait causée sur le comptoir et le sol, il ramassa un torchon par terre que James n’avait jusque la par remarqué la présence et épongea le liquide dont l’odeur imprégnait la pièce. S’accroupissant, offrant à James son dos, le militaire ramassait les derniers débris de verre avant de se relever en balança le torchon dans l’évier et en parlant de son ton morne qui fit quelque peu tiquer James, et ce regard presque agacé n’arrangea rien, pourquoi un drôle de sentiment de culpabilité l’envahit momentanément ? ce n’était pas sa faute s’il était comme ça. Ce n’était pas sa faute s’il avait toujours cette petite rancune au fond de lui, rancune qui certes s’effaçait à chaque moment, chaque petite attention comme le baiser qu'il avait avec lui.

Des explications… Il en avait eu, pour le protéger. C’était simplement pour le protéger. Et James, une fois la colère de leur première rencontre passée avait finit par réfléchir aux paroles du militaire, comprenant son choix. Quand on aime, on se sacrifie. Quand on aime on protège. Que faisait-il lui avec sa famille ? Il la protégeait plus que tout, il venait remettre à leur place les petits merdeux qui osaient s’en prendre à sa nièce ou son neveu, certes c’était au père de faire ça plus qu’à l’oncle, mais James était comme ça : éternel protecteur. Envers sa famille, ses amis, envers Jayden maintenant pour l’aider à se sortir de ce merdier. L’amour pour quelqu’un vous fait faire des sacrifices, vous pousse à protéger l’être aimé et James aurait probablement agit de la même manière si les rôles avaient étaient inversés. L’amour… Ce sentiment qui lorsque on y a goûté une fois ne vous lâche plus, on a beau se dire que l’autre est un abruti finit, qu’il vous a détruit, fait du mal, on a beau se persuader de l’avoir oublier, lorsque vous revoyez cette personne, tous vos repères s’effondrent brutalement. C’est ce qui s’était passé pour James, il pensait avoir oublier Jayden, il pensait n’entretenir qu’une simple colère tenace à son égard, mais les jours qui suivirent leur première « retrouvailles », le lieutenant avait été rattrapé par ses sentiments passés, ne pouvant s’empêcher de laisser ses pensées se diriger vers Jayden qui avait vraiment bouleversé ses repères.

Il suivit des yeux son mouvement, restant en place comme un idiot, le regardant vider d’une traite son verre de whisky avant de le rassurer sur l’alcool qui se trouvait dans le frigo, le blond braqua son regard dessus, réfléchissant à ce qui était plus judicieux de faire. Pourquoi avait-il décider de boire ? Pour oublier. Oublier quoi ? La mort de son ami. Et comme s’il revenait brutalement à la réalité, il reprit ce visage un peu triste, cet éclat dans ses yeux qui montrait qu’il n’était pas entrain de fêter un anniversaire, il soupira et ouvrit le frigo, attrapant une bouteille d’alcool et se dirigea vers le salon, fixant un instant la mine boudeuse du brun qui lui arracha un petit sourire en coin, ce qu’il était mignon avec cette bouille. Il posa la bouteille et le billet que le brun lui avait donné, il ne comptait pas le garder quand même. Il prit son verre et restant toujours silencieux, il se déplaça derrière le canapé, se postant devant la fenêtre pour observer le soleil qui commençait à se coucher, il finit son verre avant de lâcher, pour briser le silence de la pièce.


- J’ai toujours adoré les couchés de soleil, c’est assez romantique.


On s’en fou. Evidement que c’est romantique un couché de soleil, surtout au bord de l’eau, sur une plage paradisiaque, avec du champagne aussi non ?! Abruti ! Il posa son verre sur la table et se dirigea vers Jayden, enfin dans son dos plus précisément, il ne sait pas par qu’elle pulsion, par quel saint esprit il fit ça, peut-être pour lui prouver, sans l ‘exprimer à haute voix qu’il ne lui en voulait pas plus que ça, mais il posa ses mains sur les épaules du brun, murmurant un « Détend toi » à son oreille avant de commencer les mouvement relaxant du massage, il avait toujours eu un talent pour masser les gens et les remettaient à profit pour Jayden, cherchant les points sensibles du militaire, détendant ses muscles, il se pencha de nouveau vers son oreille :


- Tu es trop tendu Jay…


Une de ses mains virent jouer avec les mèches brunes sur la nuque du brun tandis qu’une autre s’occupait de son dos, il resta quelques instant avec ce mouvement apaisant avant de parler de nouveau, toujours sur ce ton tranquille et doux dont il avait besoin :


- L’amour est une chose compliquée pas vrai ? Une fois qu’on y a goûté, il est dure de l’oublier. D’oublier cet amour, et même si on croit l’avoir oublier, si on se le persuade, il suffit de revoir le visage pour tout se rappeler et perdre pied n’est-ce pas ?


C’était une question qui n’attendait pas vraiment de réponse, il savait déjà la réponse. Il le vivait. Il se rappelait de ces sentiments passaient qui revenaient à la charge, un tsunami qui déferlait dans son cœur, ravageant ses remparts. Il était faible. Mais il s’en foutait royalement, il voulait finalement se laisser entraîner dans ce tourbillon qui n’était pas si désagréable que ça. Soupirant doucement, avant de lâcher de nouveau, de manière presque philosophique :


- Et il ne faut pas résister à la tentation qui nous pousse vers l’autre.


James le philosophe, ça c’était nouveau, depuis quand il sortait des phrase d’un autre monde comme ça ? Depuis maintenant. Il arrêta ce qu’il était entrain de faire pour finalement se replacer devant Jayden et de se pencher à son niveau, approchant son visage du sien, une main effleurant sa joue :


- Et je crois que c’est ce que je suis entrain de faire…


Et de nouveau il goûta au plaisir des lèvres du militaire, plaisir qui lui avait finalement manqué plus qu’il ne voulait le dire, plaisir qu’il était heureux de retrouver en cet instant.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeMer 17 Juil - 3:29


Il s’obstinait à regarder droit devant lui, fixant un point au hasard, refusant de se laisser dérider. Il s’accouda au bras du canapé, cet air boudeur lentement remplacé par un air un peu plus songeur. Il ne s’était jamais vraiment attendu à ce que James pardonne ses faits et gestes. Et il s’était encore moins attendu à voir l’homme se pointer un jour, comme ça, sans crier gare, à la porte grinçante de son appartement miteux. Il n’y aurait pas cru si ça ne s’était pas produit. Et maintenant? Maintenant, c’était lui qui agissait comme le plus gamins des gamins en prenant la direction du boudoir. Comme quoi il n’avait pas complètement changé d’avant : il avait toujours eu cette drôle de tendance à faire la tête en présence de James. Comme quoi il se révélait sous un air beaucoup plus naturel en sa présence, peu importe la raison de cette dernière. Il l’ignora, buté qu’il était, lorsqu’il passa derrière lui. Il ignora aussi le commentaire, n’émettant qu’un petit son semblable à un grognement approbatif. Il tourna toutefois les yeux pour fixer, un instant, du coin de l’œil ledit spectacle naturel qui s’offrait à eux, là, au dehors. Il s’y perdit. Il s’y noya un instant, sentant brutalement la réalité le rattraper. Et si tout avait été différent? Et s’il n’avait pas été un tueur? Et s’il s’était contenté de l’armée? Sans doute ne se seraient-ils pas éloigner de cette façon, et le brun convenait qu’il l’avait bien cherché. Le méritait-il? Sans doute. Sans doute méritait-il davantage de mépris encore que le policier lui faisait la faveur de ne pas lui donner.

Il sursauta, d’abord, lorsqu’il sentit les mains se poser contre ses épaules, pure démonstration physique de son stress quotidien, de son angoisse, et justement, de toute cette tension qui ne l’abandonnait jamais complètement, même lorsqu’il était prisonnier d’un sommeil léger. Trop tendu? Évidemment qu’il était tendu. Comment ne pouvait-il l’être? James le faisait surveiller. Et il n’était peut-être pas le seul. Peut-être demain quelqu’un enfoncerait-il sa porte pour lui coller une balle entre les deux yeux. Peut-être quelqu’un se cachait déjà dans la noirceur de sa chambre et n’attendait que son sommeil, qu’une minute de sommeil à laquelle, bien malgré lui, il ne pouvait résister. Comment pouvait-il ne pas être tendu? C’était plus fort que lui. Mais ces mains là eurent un effet relaxant auquel il ne s’attendait pas : un sentiment qu’il n’avait sans doute plus ressentit depuis ces… dix… douze dernières années? Il ne savait d’ailleurs plus le nombre exact. Et il songea qu’il était bien, là, tout de suite. Il songea qu’il aurait été apte à s’endormir sans devenir paranoïaque dès qu’il aurait eu les paupières closes.

Je suppose, fut la seule réponse logique qui lui traversa l’esprit. Il ne supposait pas. Il savait aussi bien la torture que pouvait créer ce genre de paradoxe, si l’on pouvait appeler la chose ainsi. Et même s’il avait lui-même créer tout ce mal, s’en sentant responsable, il avait passé toutes ces années à se culpabiliser pour ensuite mettre de côté cette rage envers lui-même et puis, à son tour, oublier, ou faire comme s’il avait oublié.

Lorsque les mains le libérèrent, il eut une moue vague, un peu perdue, plus que lorsqu’il était complètement ivre, du moins, ce qui n’était pas le cas, mine de rien. Il tourna la tête dans sa direction, lui lançant un regard curieux, suivant ses déplacements jusqu’à ce qu’il ne s’arrête devant lui, plus haut, Jayden étant toujours callé dans le canapé un peu trop creux à son goût de toute façon. Il eut un drôle de sourire en l’écoutant parler. Jayden n’avait jamais été très bavard. Tout chez lui, se communiquait par son non verbal, la plus part du temps. Et ce petit air qu’il prenait, il le remplaçait pas quelques mots similaires qu’il aurait pu, ou aurait peut-être dû prononcer.

Il s’était, par habitude, reculé au maximum, dans une douceur qu’il ne se connaissait pas lui-même. Il se laissa toutefois attirer comme un aimant par les lèvres. Il attrapa la main du blond, contre sa joue et tira sur cette dernière, limite pour forcer le policier à ne pas s’enfuir, cette fois, à ne pas se reculer, à ne pas se détacher. Ce fut lui qui rompit le contacte le premier, s’avançant quelque peu, juste asse pour parvenir à glisser un bras à la taille du blond qu’il eut soudainement, plus que tout autre chose, envie de serrer contre lui, comme s’il avait peur de le voir s’éloigner, comme s’il avait peur de le perdre. Le brun appuya son front contre son épaule, comme quoi James n’était pas le seul à se laisser guider à l’aveuglette par la tension. Mais ce n’était pas forcément que ça, n’est-ce pas?

J’ai pensé que tu m’en voudrais toute ta vie. Je m’y suis fait à l’idée. Et maintenant… Je ne sais plus?

Ils étaient beaux, tient, à ne pas savoir où ils s’en allaient, ni un ni l’autre, mais peut-être finalement avait-il envie, sincèrement que ça mène à quelque chose. Puis il se releva complètement, et se décida à abandonner les barrières morales qui retenaient toujours ses gestes et, de son second bras qu’il passa du second côté, il le serra… ou plutôt il se serra contre lui, comme s’il refusait de se dérober, peut-être pour lui montrer qu’il n’était pas toujours un fuyard… Comme pour lui montrer, en silence, dans un soupire étranglé d’émotions, à quel point il lui avait manqué.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeLun 22 Juil - 1:21


Il sentit la main du brun venir attraper la sienne et la tirer, dans le but, sûrement de le retenir, pour ne pas qu’il rompe, une nouvelle fois le contact entre les deux. Finalement ce fût le militaire qui le coupa, arrachant un grognement désapprobateur à James qui aurait préféré prolongé le contact. Mais il vit, ou plutôt sentit le bras de Jayden passer sur sa taille et son front se poser sur son épaule, par automatisme, le blond joua avec les mèches brunes qui descendaient sur la nuque de l’homme avait qu’il ne se mette à parler, James eut un petit soupir, non, il n’aurait jamais pût lui en vouloir tout sa vie, mais avant qu’il ne puisse répondre quoi que ce soit, il sentit le deuxième bras de Jayden enserrer sa taille et bien vite son corps se serrer contre lui. D’abord surpris, il se reprit rapidement et passa également ses bras autour de sa taille et posa sa tête contre son épaule.

- T’en vouloir tout ma vie … J’y ai pensé… Mais  il faut savoir pardonner dans la vie, au risque de le regretter, c’est… c’est un ami très proche qui me l’a dit.


Ses doigts se crispèrent sur le tissu du t-shirt du brun, le dit ami proche maintenant défunt. Cet ami proche qui avait tout était pour lui, une simple connaissance au début, mais après tout, c’est ainsi que se forme une amitié, une connaissance qui devient, au fil des jours une amitié, forte et durable. Une amitié basée sur des fou rire, sur des confidences, sur une confiance pure et sans accro. Le blond enfouit un peu plus la tête dans l’épaule du brun pour cacher ses yeux embués, mais les légers soubresauts qui parcourait son corps le trahissait.

- Et maintenant il est parti… Je l’ai perdu...

Un simple murmure à moitié étouffé par l’épaule du militaire, il essayait de contenir les larmes qui glissaient le long de ses joues mais c’était peine perdue, il porta une main à sa joue pour les essuyer tout en murmurant :

- Comment ils veulent que je sois proche de mon nouvel équipier ?

C’était vrai. Comment le chef de la police voulait-il qu’il soit proche de Michael ? Il avait été proche de Luc, plus que certains coéquipiers, Luc et lui,  ça avait toujours été une grande histoire d’amitié, dès le départ, et puis ils étaient devenus coéquipiers et ça dès leur sortie de l’Académie ce qui n’avait posé aucuns soucis pour l’entente. Ils avaient partagés beaucoup, les joies, les peines, les coups de gueules, les coups durs. Comme là fois où James s’est retrouvé aux pattes avec le FBI ou plutôt sur la chaise de suspect, et tout le monde sait ce que font les agents du FBI aux suspects et potentiels suspects. Et James ne faisait rien pour arranger les choses, provoquant les agents, allant jusqu’à dire d’aller se faire foutre, il resté butté dans un silence, juste brisé par des moqueries et des provocations incessantes. Mais il ne fallait pas s’attendre à autre chose avec James qui ne faisait que protéger son équipe dont l’un des membres était accusé à tord de trafic avec certains dealers. Le blond s’en souvenait comme si c’était hier, en même temps, c’est quelque chose qu’on oublie pas, on ne peut pas oublier les coups reçus, on ne peut pas oublier le combat pour rendre à un flic accusé toute sa crédibilité.

- Tu dois me trouver bien faible, lâcha-t-il, sarcastique, sa tête toujours sur son épaule.

Il porta finalement une main à ses joues pour essuyer les traces salées, il se sentait un peu minable d’avoir craqué comme ça, de craquer là, dans les bras de Jayden. Mais n’étais-ce pas à cause ou grâce à cette étreinte qu’il avait finit par se laisser aller, à laisser sortir ses émotions, sa sensibilité ? Il se recula un peu et fixa Jayden de ses yeux embués, il ouvrit la bouche pour parler mais la referma avant de finalement se décider à parler :

- Ne me fait pas ça, je t’en supplie, fais attention à toi même si je ne serais jamais très loin.. Ne me quitte pas comme ça, je ne le supporterais pas.

Sa voix se brisa en imaginant le pire des scénarios, il se racla la gorge et reprit :

- Reste en vie, c’est tout ce que je te demande.

Il sourit et l’embrassa de nouveau, ne voulant pas penser à une chose qui, de toute façon, n’arrivera pas, parcequ’il ne voulait pas y croire, parcequ’il ne voulait pas penser au scénario catastrophique de la situation, parcequ’il ne voulait pas le perdre, pas maintenant qu’il l’avait enfin retrouvé après tant d’année, et c’est tout naturellement qu’il porta une main à la nuque du brun pour approfondir le baiser tendis que sa deuxième venait à l’encontre du haut de sa cuisse, ses doigts effleurant légèrement la peau sous le haut du brun. Non, il ne voulait pas le perdre, il ne voulait pas le laisser partir seul dans cette « vendetta » contre ses patrons. Il voulait l’aider, il voulait être à ses côtés et le garder sous ses yeux pour pouvoir l’aider, même s’il savait pertinemment que Jayden le laissera jamais faire une chose pareille, même s’il savait qu’il ne voulait pas le mettre en danger à cause de son merdier, mais James ne pouvait s’empêcher de continuer à insister sur ce point : il ne devait pas être seul.


Dernière édition par James Dawkins le Jeu 26 Déc - 17:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeMer 24 Juil - 1:49


Le geste avec lequel il lui répondit le soulagea, momentanément, et le perturba peut-être, quelque part, au fin fond de ses pensées confuses. Il le sentit s’appuyer contre lui, comme un geste pour lui confirmer que tout ce qu’il pouvait penser depuis le début était entièrement faux. Peut-être, même s’il ne lui avouait pas vraiment, James lui avait-il déjà pardonné, quelque part, même si sa stupide tête de mule lui empêchait ne serait-ce que de le mentionner. Ou était-ce le brun qui était trop buté pour s’en être rendu compte. Après tout, leur retrouvaille première n’avait pas été de tout repos, entre un plaque, un coup de pied bien placé, un poing en pleine poire et il ne savait quoi d’autre exactement. Ces insultes. Ses insultes, surtout.

Il resta ainsi immobile un instant. Il n’avait jamais été le plus doué des hommes pour soutenir moralement. En fait, il était plutôt le type un peu cassant à qui on n’a pas trop envie de se confier, habituellement. Et pourtant, il était là, à ne rien dire, en encaissant en silence la douleur d’un seul être qui lui était plus cher que ce à quoi il se serait attendu au départ. Comme s’il la partageait, secrètement. La comprenant plus qu’on n pouvait se l’imaginer. Il n’avait pas tout arrêté sans raison, au départ. Bien sûr, on l’avait considéré momentanément inapte à son service. Mais il aurait pu y retourner après. Il aurait pu, mais il n’aurait jamais accepté une nouvelle équipe, il n’aurait jamais été en mesure d’être comme avant, de faire comme si de rien n’était. Et si certain en était capable, il ne le pouvait pas. Il ne le pouvait plus. Il sentit ses soubresauts, et il le serra davantage, sans dire mot, songeant qu’il préférait le savoir dans cet état chez lui qu’avec n’importe qui d’autre, ou n’importe où ailleurs à faire il ne savait quoi, en fait.

Non, non pas du tout. Mais je ne sais pas quoi te dire. Juste de laisser faire le temps… J'ai envie de te dire de lui donner une chance, à ce mec, mais c’est sans doute pas ce que tu as envie d’entendre.

Il le laissa se détacher de lui lorsque bon lui sembla. Sans doute lui était-ce suffisant, ou était-ce ce qu’il croyait. Il le fixa, de cet air sérieux, de cet air imperturbable en surface, mais de ce regard qui trahissait absolument toutes ses émotions, bien qu’il se trouvait beaucoup plus calme, à présent, comme si la douleur de l’un effaçait la sienne. Comme si le besoin de prendre soin de l’autre prenait inévitablement le dessus sur ses propres angoisses. Mais le blond tourna la question vers lui et il plissa u né, désapprobateur, détestant ce genre de jeu. Détestant être redevable. Détestant promettre des choses qu’il savait ne pas forcément être capable de tenir. Mais que pouvait-il lui dire? Lui promettre qu’il ne crèverait pas alors que, quelque part, c’était ce qu’il prévoyait depuis le début? Peut-être que ce n’était plus le cas. Plus rien ne fonctionnait comme il le voulait de toute façon depuis que le policier était revenu à la charge dans sa petite vie déjà bien mouvementée.

D’accord. Je resterai en vie.

Ce fut tout ce qu’il trouva. Et James, brusquement, lui donnait cette envie de ne pas tout laisser tomber, tout jeter et de baisser les bras. En le disait, il songea vraiment qu’il resterait envie, ne serait-ce que parce qu’il le lui demandait, ne serait-ce que parce qu’il lui donnait l’impression de valoir un peu le coup pour quelqu’un, peut-être. Il n’eut d’ailleurs guère l’occasion de trouver autres mots à dire que la pression sur ses lèvres, plutôt agréables, d’ailleurs, se fit de nouveau. Et s’il avait relâché sa prise quelque peu sur James, il crispa inévitablement ses doigts contre le premier tissu qu’il rencontra, sans trop réaliser combien de morceaux pouvaient porter le blond, se surprenant à y songer, d’ailleurs. Comment oser tout foutre en l’air à présent? Il n’avait aucune idée de la manière dont il allait s’y prendre… Il eut un frisson en sentant sa main se glisser là où trop peu avait osé la mettre, ne s’y opposant pas toutefois. Il détacha momentanément son visage du sien, lui lançant un drôle de regard qu’il n’était pas certain de parvenir à déchiffré lui-même, engourdie dans ses propres envies, dans ses propres idées, se disant qu’il avait toujours adorer ce contact en particulier plus que tout autre.

Je ne voudrais pas froisser ça, lâcha-t-il en pinçant entre ses doigts un morceau du tissu d’un air volontairement provocateur, comme quoi il n’était pas encore certain, sans doute, de ce qu’il devait en faire… enfin, si, il savait parfaitement. C’était plutôt l’hésitation qui lui faisait dire ça… ou simplement qu’il souhaitait plus qu’une paire de lèvres contre les siennes, comme un homme qui n’aurait pas eu de compagnie depuis trop longtemps.

Ou était-ce simplement parce qu’il regretterait d’abimer le vêtement dont il avouait apprécier l’allure, sur les épaules du blond. Il se traita mentalement d’idiot à ce propos et songea qu’il devait avoir l’air bien idiot à côté de lui, en vieux jeans et t-shirt limite s’il n’était pas troué.

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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeVen 26 Juil - 3:17


Il l’avait écouté le rassurer, et par la même occasion lui suggérer de laisser une chance à Grimshaw. Une chance… Il ne savait pas trop si c’était une question de chance dans ce cas là, mais quand bien même, si jamais il réussissait à entamer une relation amicale avec le grand brun, si jamais il lui arrivait quelque chose arriverait-il à le surmonter ? Il haussa les épaules, après tout ce n’était pas important pour le moment, il verrait bien où mènera leur duo explosif mais doutait fortement qu’il puisse être capable d’être aussi proche de lui qu’il avait été de Luc.

Une autre promesse. Ce devait être la troisième qui lui faisait, celle de le prévenir, de ne pas accomplir seul ce qu'il devait faire et là, celle de rester en vie. Un autre baiser avant que le brun se détache et lui lance un regard non déchiffrable, ou peut-être était-ce lui qui ne voulait pas le déchiffrer. Mais il lui adressa bien vite un regard surpris suite aux paroles de l’homme et baissa rapidement son regard vers sa veste d’uniforme. Ne pas la froisser, encore, ce n’était pas très grave, tant qu’elle ne subissait aucuns accros… Enfin tant que l ‘uniforme ne subissait aucun accros, c’était l’essentiel.

Et puis il releva ses yeux bleus sur lui, découvrant ce petit ait provocateur. Alors quoi ? Il voulait jouer ? James adressa un petit sourire au brun avant de porter une main au premier bouton de sa veste et de le détacher avec lenteur, et il refit ce même ménage avec le reste des boutons, murmurant doucement :

- Froisser ce n’est rien, tant que tout reste en entier.


Il fit glisser de cette même lenteur joueuse sa veste le long de ses bras avant de la poser sur le dossier d’une chaise à proximité, se retrouvant simplement en chemise et cravate. Il planta son regard dans le sien, mordillant doucement sa lèvre inférieur avant de porter une main à sa cravate sombre et de la dénouer doucement, simple provocation. Il l’ôta avant de la passer autour du cou du militaire, les deux pans pendant de chaque côtés de son cou, il les attrapa et tira doucement dessus pour rapprocher son visage du sien, frôlant ses lèvres contre les siennes.

- Je ne pensais pas que ça m’aurait autant manqué.

Simple murmure lèvre contre lèvre, et c’était vrai, il n’aurait jamais pensé que ce contact lui aurait autant manqué. Pas qu’il n’avait jamais eu de relation pendant la longue absence de Jayden, mais Jayden c’était autre chose. C’était différent. C’était tout simplement lui. Sa première véritable relation avec un homme, l’une des plus belles et en parallèle celle qui l’avait fait le plus souffrir, puisque finalement ne l’avait-il pas aimer lors de leur relation ? Si, bien entendu, et c’est justement à cause de ces sentiments qu’il avait souffert, parcequ’il avait vu disparaître la personne qu’il aimait. Et maintenant il était là, il venait de poser son front contre le sien, fermant les yeux en soupirant, il abandonna les bouts de cravate pour poser une main sur sa joue et ouvrir les yeux.

- Et j’adore retrouver ces sensations.

Et puis il décida soudainement d’accélérer la cadence, capturant une nouvelle fois les lèvres du brun dans un baiser brûlant, sa deuxième main se fraya un chemin sous le t-shirt de l’homme, caressant du bout des doigt sa peau. Et il le fit reculer contre le mur doucement, évitant au maximum de couper le contact qu’il voulait toujours prolonger, qu’il ne voulait plus quitter, telle une drogue dont devra prendre sa dose journalière. Oui bon là, c’était peut-être exagéré, il ne demanderait pas de coucher tous les jours avec le militaire, concept tout aussi étrange si on se fit aux paroles de James qui prétendait toujours lui en vouloir, du moins, un peu. Mais bon, peut être que finalement il lui avait pardonné et qu'en éternelle tête de mule il ne le disait pas a vive voix.

James porta finalement ses mains en bas du t-shirt du militaire et le lui enleva, peut être accélérait-il trop les chose, peut être que ce n'était pas très logique de faire ce qu'il se préparait à faire, mais il ne voulait plus penser, il voulait agir, en impulsif qu'il était parfois et ne pas réfléchir aux conséquences. Il  finit par se détacher de quelques centimètres pour lui permettre de reprendre son souffle et pour finalement porter un regard sur le torse de Jayden, que l'armée avait modifier, dans le bon sens du terme. Pour une fois qu'elle faisait quelque chose de bien pour ses soldats cette foutue armée ! Il passa un doigt sur son ventre et affiche un petit sourire, un peu charmeur, qui complimentait :

- Toujours aussi bien foutue

Commentaire totalement inutile et il le savait bien mais il ne faisait plus attention a ce qui était utile ou inutile, il pensait juste au moment présent, sans se soucier du lendemain, il profitait, tout simplement de ces retrouvailles. Il passa un doigt sur l' imposante cicatrice a son épaule gauche avant de lâcher entre ses dents :

- Foutue guerre.

Oui, foutue guerre qui avait changé Jayden, foutue guerre qui finalement avait tout le temps suivit James, il avait vécu dans l'angoisse lors de la seconde guerre mondiale, cette angoisse de ne pas voir revenir son père des affrontements, cette angoisse d'un jour se retrouver à son enterrement, mais ça n'eut pas lieu, il avait survécu. Il releva finalement ses yeux vers le brun, lui adressant un petit sourire en coin.

- Tu te rend compte que si je m'étais plié aux envies de mon père on aurait pût se croiser sur le champ de bataille.

Il eut un ricanement amer et secoua la tête, non il était très bien dans son métier de flic, il n'irais pas le moins du monde dans l'armée, bien heureux que le destin ait fait ce qu'il est aujourd'hui : un lieutenant respecté, qui avait certes tendance a s'emporter facilement mais qui excellait dans son travail.

- Et je remercie le Ciel de m'avoir fait aimer le métier de policier

Il sourit franchement avant de porter ses lèvres a son cou, l'effleurant dans un souffle presque rauque.

- Si tu savais comme tu m'a manqué

Plus aucunes paroles, juste ses lèvres qui effleurait son cou, le faisant languir, s'amusant quelque peu avec la patience du militaire.

Spoiler:


Dernière édition par James Dawkins le Dim 11 Aoû - 3:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeSam 27 Juil - 18:26


Il l’observa un moment de cet air mi sérieux, mi taquin. Du moins jusqu’à ce que le blond ne se décide à entrer dans le jeu qu’il lui offrait sur un plateau d’or. Il ne dit rien, perdant ses envies de prononcer le moindre le mot de toute façon, se contentant de ce drôle de sourire qu’on ne lui voyait jamais. Il n’y avait sans doute que le policier, d’ailleurs, pour le voir prendre cet air un peu plus gamin, un peu moins militaire, un peu plus relâché. Un peu plus naturel. C’était ça : avec lui, le brun devenait plus naturel, plus ordinaire, plus lui-même. Ça avait toujours été ainsi, en fait, et c’était ce qui l’avait lui-même torturé le plus, d’abord, après être partie : s’être perdu, avoir laissé une part de ce qu’il était dans ce lit abandonné. Et s’il regrettait chacun de ses gestes pour leur conséquences, il était content, malgré tout de les avoir posés, ne serait-ce que pour avoir gardé ce sentiment de protection envers lui. Comme un ami. Comme plus qu’un ami. Il fixa le vêtement glisser et se contenta de demeurer sur place, malgré l’envie irrépressible de lui faire enlever cette maudite chemise. Mais James semblait bien décidé à mesurer la longueur de sa patience. Lorsqu’il glissa la cravate à son cou, il eu l’impression de vouloir s’accrocher à ce sentiment chaque jour, comme s’il ne lui restait que ça, en bout de ligne. N’était-ce pas le cas? Et il se laissa accroché, attirer, docile, plus qu’il ne le serait jamais. En sentant ses lèvres le frôler de nouveau, l’envie de bondir de nouveau le tenailla. Il s’y tint, comme pour dire au blond qu’il ne se laisserait pas si facilement avoir, bien que ça lui semblait déjà peine perdue, cause perdue. Et il ne disait rien. En fait, Jayden n’avait jamais vraiment était le plus bavard des deux, peu importe la situation. Mais il écoutait chaque mot, doucement, comme une berceuse. Et il le laissa s’appuyer contre son front, comme un soulagement renouvelé. C’était un peu comme retrouver un morceau de son être qui s’était brisé sur le bitume, des années auparavant. C’était réparer les pots cassés. C’était mettre un baume sur les brulures de l’âme.

Et il fut sans doute surpris de l’initiative du blond lorsqu’il le sentit contre lui, à le pousser volontairement, se forçant à s’agripper au tissu de la chemise question de suivre le mouvement jusqu'à ce que son dos ne rencontre la solidité du mur. Il s’agrippa à lui comme s’il sentait que c’était peut-être sa dernière chose, sa dernière nuit, sa dernière vie à vivre et qu’il lui fallait de la vivre entièrement, jusqu’au bout, sans trop se poser de questions. Il passa une main contre le bras qui glissait contre lui. Et, bien malgré ses habitudes, il n’offrit aucune résistance aux mains qui se baladaient contre sa peau brulante. Il n’en offrit pas davantage lorsqu’il sentit son propre vêtement glisser contre sa peau et, s’obligeant inévitablement à rompre de nouveau le contacte, à se le laisser passer par-dessus la tête, abandonnant en même temps la cravate qui était restée perchée à son cou, et qui vola finalement en même temps que le t-shirt. Il s’appuya de nouveau contre le mur, se permettant un instant ne serait-ce que pour un nouveau sourire devant le blond qui s’était de toute évidence décidé à abandonnant l’armure devant lui. Et peut-être était-ce tout ce dont ils avaient besoin, tous les deux, en cet instant précis, ne serait-ce que pour se changer les idées l’un et l’autre. C’était une manière comme une autre, après tout. Il tiqua tout de même un minimum lorsque le policier glissa un doigt doux contre la cicatrice, alors qu’il s’obstinait dans ce silence envieux. Il secoua la tête, haussa les épaules.

Je me rends surtout compte que si c’était arrivé ainsi, tu n’aurais pas eu besoin des menottes pour me rattraper…

Drôle de phrase. Mais c’était vrai. S’il l’avait rencontré dans cette situation, il ne sait pas comment les choses se seraient passées. Peut-être qu’il ne se serait jamais engueulé avec lui. Peut-être qu’il ne l’aurait pas envoyé chier en gueulant. Peut-être ne lui aurait-il pas foutu de coup de pied non plus. Mais ça ne s’était pas produit, alors à quoi bon?

Et il sentit de nouveau le corps contre le sien, la chaleur du souffle contre sa peau alors qu’il ne s’était toujours pas décidé à bouger. Mais il changea la donne, se disant sans doute qu’il s’était montrer un peu trop docile et patient jusqu’à maintenant. Ou était-ce simplement parce qu’il n’y tenait plus. Il glissa à son tour des mains joueuses sous les vêtements du blond, enfin ce qu’il restait, du moins, s’arrachant finalement au contact un peu raide du mur, jouant à son tour en repoussant le blond un peu plus loin dans l’appartement, le forçant à s’adosser contre une porte fermée dont il chercha la poignée à tâtons. Poignée qu’il trouva enfin, sur laquelle il tira question de faire céder la porte, s’étant soudé aux lèvres du blond comme s’il avait toujours un peu peur de le voir fuir ou disparaitre. S’il était patient? Pas vraiment. Généralement, oui. Mais là, immédiatement? C’était plutôt l’instinct qui le faisait agir. Ou l’envie. Ou les pulsions. Ou l’appel qui le tenaillait. Il se retrouva finalement à tenter de débouter la chemise, en jurant entre ses dents bien malgré lui, songeant qu’il trouvait stupide d’installer autant de boutons sur un uniforme. Comme quoi ce n’était pas pratique. Pas à son goût, du moins.

Mais l’idée que James ne soit peut-être pas tout à fait d’accord avec son initiative lui effleura l’esprit et il se décolla un brin, lui lança une drôle d’expression maladroite ou curieuse, comme quoi il ne savait plus vraiment à quoi s’en tenir. À faire ou à ne pas faire? S’il écoutait le tiraillement dans son estomac, il le ne résisterait plus. Mais il avait toujours cette conscience qui le forçait à se demander si c’était ce qu’il fallait, et il questionna des yeux.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeLun 29 Juil - 3:16


Certes il n’aurait pas utilisé de menottes, il n’aurait probablement rien utilisé, ils se seraient expliqués rapidement, peut-être, ou peut-être pas. Mais ça ne sert à rien de faire des hypothèses, après tout, avec des « si » on pourrait mettre New-York en bouteille. Il se contenta de sourire en imaginant que les menottes auraient pût servir à autre chose, et encore aujourd’hui…

- Tu sais, les menottes peuvent être utilisées pour différentes choses.

Et s’il se sentait rougir par l’image qui venait de le traverser suite à sa phrase, elle pouvait être confondue avec le léger manque d’air qu’avait provoqué le contact lèvres contre lèvres. Et il sentit Jayden bouger, comme s’il ne voulait pas non plus rester inactif, il frissonna de plaisir en sentant les mains joueuses se glisser sous sa chemise noire et bien vite, le brun se décolla du mur et avança dans l’appartement, faisant reculer le blond qui sentit bien vite une porte contre son dos. Il sentit la main du militaire chercher la poignée à tâtons, trop occupé à l’embrasser pour regarder où elle était.

Ils entrèrent enfin dans la pièce dont James ne prit même pas le temps de regarder si c’ était la chambre, la salle de bain ou autre chose. Il était concentré sur ce qu’il faisait sur les sens qu’il redécouvrait, sur les saveurs, sur l’envie qui l’envahissait. Et le fait que le militaire essayait de déboutonner la chemise ne faisait qu’accroître cette envie d’aller plus loin, cette envie d’oublier tout les problèmes qui pesaient sur leur épaules respectives. Un grognement de frustration s’échappa de ses lèvres lorsque l’hôte de l’appartement se recula légèrement pour lui adresser un regard que le policier capta directement, il lui demandait son autorisation ? Il eut du mal à le croire pendant quelque secondes, après tout il ne s’était pas gêné pour lui ôter son t-shirt.  Mais pour répondre à sa question silencieuse, il déboutonna les premiers boutons avant d’attraper les mains de Jayden et de les poser sur son torse, soufflant un « Vas-y » un peu rauque.

Même s’il savait que déboutonner les boutons de chemise était agaçant et pouvait paraître trop long, il ne pouvait faire autrement, c’était sa chemise d’uniforme et il se voyait mal aller voir son chef pour lui en demander une autre parce que lors d’une relation sa chemise avait était arrachée et avait fait sauter tous les boutons –ou presque- de la chemise. James venait d’ôter ses chaussures à l’aide de ses pieds et les avaient balancés dans un coin de la pièce qu’il pouvait identifier comme étant la salle de bain. Il avisa la douche et eut une nouvelle fois ce petit sourire, leur « retrouvailles » se feraient donc là. Pourquoi pas après tout ? Toute nouvelle expérience est bonne à prendre paraît-il. Il porta ses mains à la ceinture du jean du brun, jouant quelque peu avec le bouton sans pourtant rien faire, puis, il murmura :

- C’est plus facile que les boutons de chemises à enlever ça

S’il tendait le perche pour qu’il le fasse, pour qu’il lui ôte le pantalon en retour  ? Oui, bien sûr. James tendait une perche, il envoyait un message qu’il espérait être prit par Jayden, qui n’était pas non plus un imbécile et qui allait comprendre qu’il voulait peut-être accélérer la cadence. Ses lèvres vinrent une nouvelle fois se souder aux siennes avant de les faire glisser contre la mâchoire du brun, et il hésita le temps d’un battement de cil pour continuer sa descente vers le torse du militaire. Il se stoppa lorsqu'il arriva au niveau du pantalon, levant un regard vers lui il se redressa pour venir une énième fois a la rencontre des lèvres de l'homme, laissant sa langue faire un ballet dansant avec l'autre.

Ses doigts défirent le premier bouton du jean et le deuxième suivit bien vite avant qu'il se décide le faire glisser le long de ses jambes. Il n'était pas de nature patiente en tant normale et là il ne fallait pas lui demander de l'être. Il le fit légèrement reculer vers la douche sans rompre le contact.

- Alors tu nous a choisis la douche ? Dit-il finalement entre deux souffles. J'espère que tu as de l'eau chaude parce que l'eau froide tu sais... Je suis pas très fan... J'ai peur d'avoir froid.

Inutile et sans intérêt ? Oui, certes mais il était d'humeur taquine, car il savait qu'il avait de l'eau chaude et au pire se réchauffer, ce ne serait pas difficile vu dans quelle direction ils allaient. Il resta là, demi sourire accroché à ses lèvres à lui adresser un regard mi taquin mi brillant de cette excitation qui grandissaient et qui s'emparait des deux amants.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeMer 31 Juil - 1:12


Il tiqua un brin. Avait-il l’impression d’aller trop vite? Pas du tout. Là n’était même pas la question. C’était plutôt qu’il avait l’impression de ne pas s’être fait pardonner. Même si la situation n’en donnait pas l’image. Et peut-être avait-il seulement peur e tout brusquer? Ou n’était-ce que par habitudes de soldat dans l’âme que d’attendre les ordres (ordres qu’il donnait pourtant lui-même d’ordinaire.) Il se laissa toutefois brusquer sans rechigner. Et ce fut sans doute tout ce que ça lui prenait pour briser les quelques pièces d’hésitation qui demeuraient encore dans son esprit. Il n’opina pas. Mais il s’affaira à défaire chaque bouton avec aucun de douceur que d’empressement, ne sachant décidément pas très faire avec ce morceau-là. Et lorsque le dernier céda sous ses doigts, il glissa ses mains contre la peau des épaules et força la chemise à glisser, laissant ses doigts suivre le mouvement le long des bras, des poignets, de mains, jusqu’à devoir abandonner le contact par marque de surface à frôler e la sorte. Il avait glissé son nez contre la courbe que faisait le cou du blond en le sentant tirer sur la ceinture et eu un sourire en l’écoutant. Fallait dire que faire tomber un jean, c’était effectivement une manœuvre un peu moins frustrante. Sans doute. Il s’apprêtait à dire un mot ironique, mais n’en eu jamais l’occasion, bien que ça ne le perturbait nullement qu’une paire de lèvres viennent faire taire ses pensées, les noyées dans un mélange toujours aussi confus d’émotions… Il frissonna en sentant le corps bouger, en le sentant plus insistant, en percevant comme une brulure la caresse des lèvres contre sa peau et, involontairement, il avait posé une main contre la joue, contre le cou, et s’était laissé imprégner puis rougir en le suivant des yeux, un peu plus bas. Il émit un drôle de son en le voyant là, entre rire et gène, entre malaise et envie. Il referma finalement sa prise sur ses doigts qui s’étaient glissés dans la chevelure blonde lorsqu’il s’était redressé.

En sentant le jeans glisser, il sauta un coup question de s’en débarrasser. Des plans qu’il se barre les pieds dedans et qu’il se pète la gueule sur le bord de la toilette. Il aurait l’air malin, tien. Il suivit donc une fois de plus le mouvement, se détachant tout de même une seconde question de ne pas se prendre la porte vitrée en pleine tête. S’il était complètement saoul de James, parce qu’on pouvait dire que c’était l’effet qu’il lui faisait, il tentait, disons bien tentait, de ne pas perdre le contrôle. Même si, pour une fois, avoir le contrôle qui lui échappe n’était pas quelque chose qui lui dérangerait. Il eut finalement un sourire taquin, joueur, de défi. Et sans doute n’avait-il jamais autant sourit en si peu de temps.

Tu as peur d’avoir froid? lâcha-t-il sur un ton trahissant sa moquerie peu subtile mais pourtant loin d’être méchante. C’était plutôt… un truc qu’il trouvait à la limite de l’adorable dans la situation. Tu t’en fais beaucoup trop.

Il appuya une main contre le torse du blond et se révéla soudainement beaucoup plus joueur. Il fit glisser sa main jusqu’à la ceinture sur laquelle il tira inévitablement en la défaisant. Du moins joua-t-il là jusqu’à concevoir que le vêtement glisserait peut-être de lui-même. Ou n’était-ce que pour provoquer la patience limitée du blond qu’il s’arrêta avec ce drôle de clin d’œil avant de le repousser doucement et de se reculer lui-même jusqu’à l’intérieur de la douche vitrée. Après quoi, il lui fit dos et ouvrit l’eau qui s’écrasa inévitablement contre sa tête, roulant sur ses épaules, sur son d’eau, à ses pieds. À vrai dire, il ne demeurait qu’une barrière à sa propre intimité, et ce fut tout aussi joueur qu’il s’aventura à faire descendre cette dernière protection, lentement, toujours dos au blond, épaules spontanément secoué par un rire soudain qu’il fit taire aussitôt. Évidemment, trempé, qu’en avait-il à faire? Il semblait perdre toute cette gène du début. Et avait lui-même décidé de jouer le jeu en se montrant plus naturel. Plus libre, peut-être. Il lui lança un nouveau regard par-dessus l’épaule, en songeant que c’était peut-être le genre de jeu auquel il n’avait plus participé depuis trop longtemps maintenant et qu’il lui avait fallu du temps pour s’y remettre… Aussi se débarrassa-t-il complètement du vêtement trempé qu’il laissa glissé jusqu’à ses chevilles avant de le lancer du pied autre part, sans trop se préoccuper où exactement…

T’attends quoi, que je m’évapore?

Ce n’était pas non plus comme s’il ignorait l’impatience du policier. Il faisait seulement exprès de jouer sur ce détail.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeJeu 1 Aoû - 2:52


Il frissonna lorsqu’il sentit les mains du brun venir contre sa peau et forcer la descente de sa chemise, frôlant au passage la peau jusqu'à ce que le morceau de tissu finisse sa course aux pieds nus du blond. Il avait appréciait les mains sur sa joue, son cou, cette caresse dans ses cheveux lorsqu’il s’était relevé. Il sourit face au visage souriant, un visage au sourire taquin et joueur, un visage qui ne ressemblait finalement pas au Jayden qu’il avait revu lors de son arrestation, un visage que James adorait.

Il prit un air faussement vexé, faussement boudeur lorsque l'homme se moqua de lui, de manière gentille, à cause de ce qu'avait dit le blond sur sa peur d'avoir froid, et oui, il en faisait un peu trop, du moins, il faisait exprès. Ils faisaient exprès tout les deux après tout, s'engageant dans les sentiers de la taquinerie. Mais cet air fût subitement remplacé par toute autre chose lorsqu'il sentit la main se poser sur son torse et glisser vers sa ceinture, jouant avec elle, ne faisait qu'attiser la patience du blond qui était de plus en plus limitée. Et alors qu'il pensait que le pantalon allait subir le même sort que celui de son compagnon, ce dernier le repoussa doucement et lui adressa un clin d'oeil avant d'entrer dans la douche sous le regard du blond dont la curiosité et le plaisir se mélangeaient.

Blond qui d'ailleurs n'avait pas fait un seul mouvement, restant là à fixer le dos du brun, à suivre des yeux le chemin que faisait l'eau qui roulait le long de son corps, tout en se mordillant la lèvre inférieur. Et comme si la patience du policier n'était pas assez mise à rude épreuve, Jayden s'entreprit à faire glisser d'une lenteur insoutenable le dernier tissu qui couvrait son corps, et James à ce moment là le trouva d'un sadisme démoniaque s'amusant avec son pauvre esprit bien retourné par les émotions. Il ne remarqua pas le rire rapide du militaire, focalisé sur autre chose un peu plus bas jusqu'à ce que la voix de l'homme s'éleva de nouveau, lui faisait relever les yeux vers le haut de son corps.

Et ce fût le signal, ou plutôt la phrase d'alarme pour James qui semblait enfin reprendre vie, car il n'avait pas bougé depuis que le militaire était rentré dans la douche, comme si de son côté le temps s'était suspendue, s'était figé. Il fit rapidement glisser son pantalon et l'envoya dans un coin, bientôt suivit par le dernier bout de tissus. Il entra à son tour dans la douche ne se préoccupant pas de savoir si l'eau était chaude ou non, la seule chose qui occupait ses pensées était Jayden. Il referma la porte vitrée avant de se glisser devant le brun, le regardant avec un petit sourire

- Tu as joué avec ma patience là.... Il rapprocha son visage du sien, frôlant à peine ses lèvres avant de se reculer légèrement.Je vais devoir me venger.

Il eut un regard amusé et passa une main dans ses cheveux trempés. De nouveau il rapprocha son visage mais cette fois ci ne se contenta pas d'un simple frôlement de lèvre, il l'embrassa le bloquant contre la porte de la douche, son corps se rapprochant du sien, se collant au sien. L'une des mains du lieutenant vint caresser le bras du brun avant d'atteindre sa main et d'entrelacer ses doigts aux siens, l'autre quand à elle vint se poser à côté de la tête brune.

- Finalement je crois que j'aurais plus vite chaud que froid

Ah, James et ses commentaires explicites, il sourit alors que ses lèvres vinrent une nouvelle fois rencontrer la peau de son cou, frôlant légèrement les endroits les plus sensibles, peut être qu'il trouverait ici sa vengeance, peut être qu'il arriverait à jouer avec sa patience qu'il savait pourtant grande chez lui. Et tandis qu'il était toujours occupé à torturer le cou de l'homme, la main de James glissa le long de la vitre pour venir se poser sur sa hanche dont il la caressa machinalement de son pouce.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeSam 3 Aoû - 22:15


Il n’avait pas bougé. Et d’un côté, il en était fier, comme un bon plan qu’il aurait réussi. Comme un bon coup. Comme une partie gagnée. Il le vit, du coin de l’œil, esquisser un premier mouvement et se retourna, face contre la paroi humide, jusqu’à le sentir se glisser dans son dos et de refermer la porte. Il l’observa se faufiler sous l’eau qu’il avait pris soin de mettre chaude, malgré tout, et sourit, légèrement, en l’écoutant. Un de ces sourires taquins qui lui donnait un brin quelques années de plus jeune. Il ne répondit pas verbalement, mais s’empourpra légèrement, subtilement sous l’eau. Un soupire et il se laissa docilement repousser contre la paroi vitrée. Un nouveau frisson, non pas de fraicheur, le parcourant en sentant le corps se glisser près du sien, contre le sien, peau contre peau, étreinte contre étreinte qu’il aurait probablement aimé faire durer toujours, ne serait-ce que pour garder cette impression que le monde cessait de tourner. Qu’il n’y avait plus d’ombre à son esprit, qu’il n’y avait plus de tache sanglante à son univers. Comme une perfection momentanée qu’il cherchait depuis trop longtemps et dont il ne voulait plus se départir. Il s’appuya contre lui, cherchant à ne perdre aucune seconde de ce moment, glissant son nez dans sa chevelure blonde lorsqu’il porta ses lèvres encore brulante à son cou. Le brun laissa glisser une main dans le creux de son dos, suivant la ligne que faisait la colonne, doucement, un peu plus bas. Il arrêta momentanément sa décente contre les reins du policier qui lui s’aventurait dans un niveau semblable. L’hésitation ne dura qu’un temps, toutefois, que sa main poursuivit son chemin contre la rondeur à laquelle il s’agrippa momentanément d’une main qui se disait empressée alors que l’autre demeurait obstinément accrochée à sa taille, comme une ultime résistance à toute cette histoire.

Nous ne sommes jamais allés aussi loin, nota-t-il d’une drôle de voix, un brin enrouée, un brin soupirante, en songeant qu’en effet, par le passé, ils ne s’étaient jamais rendu à ce point. Enfin, si. Mais ça lui semblait si différent, peut-être comme s’ils avaient l’impression de se retrouver, ne serait-ce qu’un instant. S’il y avait évidemment déjà eu contact entre les deux hommes, ils n’étaient toutefois jamais entièrement passés à l’acte et cette idée lui paraissait soudainement absurde. Pourquoi avoir attendu plus de dix ans? Puis, il songea qu’il était parti. Tout simplement parti. Sans un mot. Sans un regard. Sans une caresse. Juste parti en coup de vent, donnant l’impression qu’il ne reviendrait plus. Et ça avait été son idée, au départ, de ne plus revenir. Mais ça avait aussi été une torture. Il ne le mentionnait pas. Il n’en avait jamais parlé. Mais quitter James la première fois, ça avait été de quitter la seule bonne chose qui lui était arrivé. Et peut-être avait-il envie d’aller aussi loin, maintenant. Non pas en sentant que c’était tout ce qu’il lui restait ou tout ce qu’il lui devait, mais simplement parce qu’il lui avait manqué, réellement manqué. Et qu’il avait l’impression de retrouver une partie de lui-même qu’il avait abandonné dans ce lit, précédemment.

Il émit un drôle de son, incontrôlable, en le sentant le frôler de la sorte, comme s’il le connaissait par cœur, comme s’il se souvenait de la manière idéale pour le faire réagir. Il avait relevé la tête, qu’il avait appuyé contre la vitre et avait crispé des doigts contre sa peau. Sa main sur la fesse n’avait pas encore bougé lorsqu’il décida de changer un peu le jeu et de repousser James dans l’autre sens, le forçant d’une main contre son épaule plus basse que la sienne à se retourner pour lui faire dos. Il le repoussa à son tour de l’autre côté, posant des lèvres contre l’une de ses épaules, le frôlant de son corps tout entier, posant cette fois ses deux mains contre le bas de ses hanches. Et il eut un drôle de sourire. Il connaissait James et son impatience. Et lui, il le piquait à vif dans ce défaut qu’il trouvait pourtant adorale chez le blond. Et il décida de l’imiter, glissant une embrassade contre son omoplate, chatouillant sa colonne du bout des lèvres, du bout du nez, d’un souffle, atteignant rapidement les reins où il suspendit son mouvement, glissant ses mains contre son ventre, juste avant de se relever d’un même geste, en suivant le même chemin.

Je te tiendrai au chaud, murmura-t-il à son oreille, toujours dans son dos, glissant ses lèvres dans son cou à son tour.

Il ne se sentait pas dans le besoin de lui demander la permission d’aller plus loin. Étaient-ils un cliché ambulant? Sans doute. Et il n’en avait rien à faire lorsqu’il appuya ses hanches contre les siennes, comme s’il aurait voulu être un mutant intangible pour se glisser là où personne ne le faisait. Et de toute façon, il sentait que le blond ne s’opposerait pas à ce qu’il pousse leur relation plus loin qu’elle ne l’aura été jusqu’à maintenant. Il émit encore ce drôle de bruit qu’on aurait pu comparer à un rire s’il ne l’étouffait pas volontairement contre son cou, sous le bruit que faisait l’eau, sous le bruit de son propre souffle. Il n’y avait pas de mal à ce jeu, n’est-ce pas? Même si ce genre de relation n’était pas forcément la mieux vue. Il s’en moquait. En cet instant précis, il s’en moquait. Le brun s’appuya contre l’homme au maximum, dans cette danse subtile, entre sensualité et delirum, perdant ses idées dans l’acte lui-même, se demandant momentanément si ça lui allait, si ça lui plaisait, si c’était suffisant ou s’il s’attendait à plus de sa part? Il resserra l’emprise de ses mains contre lui, comme s’il s’assurait ainsi de ne pas le voir rompre le contacte… pas sans son avis, du moins.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeMer 7 Aoû - 1:15


Il soupira doucement en sentant la main glisser dans le creux de son dos, en le sentant suivre sa colonne vertébrale jusqu’à ce qui marque un temps d’arrêt, temps d’arrêt dont il ne s’occupa plus que ça, plutôt concentré sur son cou. Et il ne pût empêcher un gémissement de franchir ses lèvres lorsque la main de Jayden descendit plus bas, s’y accrochant tandis que l’autre était accrochée à sa taille. Et James sourit en l’entendant parler. Non, c’est vrai, ils n’étaient jamais allés aussi loin dans leur relation. Pourquoi ? Peut-être par manque de temps, après tout, ils n’étaient pas resté longtemps ensembles avant que le brun parte. Mais maintenant ils se retrouvaient, après beaucoup d'années, certes mais ils se retrouvaient, se redécouvraient, ils rattrapaient tout ce temps perdu.

Il savait qu'il avait touché les points sensibles du brun en sentant ses doigts se crisper sur sa peau, et il eût un drôle de petit sourire en devinant les intentions de Jayden lorsqu'il posa une main sur son épaule, le forçant à se tourner, ce qu'il fit, docilement. Il frissonna en sentant ses lèvres sur son épaule, en sentant son corps le frôler, il posa son front et ses mains sur la vitre de la douche et ferma les yeux, se mordillant la lèvre inférieur lorsqu'il sentit sa deuxième main se poser sur ses fesses et ses lèvres venir embrasser son omoplate, venant frôler sa colonne de ses lèvres. Il faisait exprès, il savait que James n'était pas patient et semblait s'amuser de ce défaut pour le torturer. Sadique qu'il était. James sentit les mains du brun quitter le bas de ses hanches pour venir glisser contre son ventre avant qu'il ne se relève dans ce même mouvement, dans ce même chatouillement de souffle, cette même embrassade. Et un nouveau gémissement vint franchir la porte de ses lèvres alors que ses lèvres atteignait son cou.

Une fois de plus il sourit en entendant le brun parler, c'est tout ce qu'il voulait  après tout non ? Qu'ils aillent plus loin dans cette relation, que le brun passe à l'acte. Un nouveau son s'échappa de sa gorge, entre plaisir et douleur sous le contact nouveau, suivant le rythme donné par le brun, perdant le fil de ses pensées dans cet acte, dans ces sensations nouvelles, ou du moins, avec lui. James sentit les mains du brun se resserrer sur son ventre, et il glissa l'une de ses mains vers le bras de l'homme, le frôlant doucement avant d'atteindre sa nuque et de jouer avec ses mèches brunes, appuyant légèrement comme pour l'inciter à poser ses lèvres contre son cou. Et il ramena sa main contre la vitre, bousculant et faisant tomber sans s'en rendre compte le savon placé en hauteur.

- J'espère que ce n'est pas la première et dernière fois que tu me tiendra chaud... Réussit-il a dire le souffle court sous l'effort.

James ouvrit les yeux ne rencontrant que la surface vitrée et embuée de la douche. Il se décala légèrement ou plutôt décala son pied, il ne savait pas si la malchance était avec lui ce soir là mais il fallait vraiment être malchanceux pour que son pied rencontre le savon et qu'il glisse dessus. Perdant l'équilibre, il se sentit partir sans rien pouvoir faire pour garder un semblant d'équilibre. Il avait eut le réflexe de  mettre ses bras en arrière pour amortir la chute, ce qui ne loupa pas lorsque ses coudes percutèrent le sol de la douche.

- Bon sang, tu m'explique ce qu'il foutait au milieu de la douche ce savon ! Cracha-t-il, à moitié haletant, en massant ses coudes douloureux.

Il se releva, faisant attention où il mettait les pieds pour pas une nouvelle fois se fracasser contre le sol. Il râla de nouveau à l'encontre de Jayden.

- Tu aurais pût au moins faire quelque chose pour me rattraper

James fixa le brun, reprenant doucement une respiration  normale, il cachait la pointe de honte derrière ses attitudes de parfait petit râleur qu'il était. Le blond porta son regard sur le savon, maudite chose ! Il se repassa la scène dans sa tête et eut un sourire moqueur. Ridicule, il était ridicule, glisser sur un savon pendant un moment comme celui-là était vraiment quelque chose de jamais vu. Il finit par lever de nouveau son regard vers le brun, un regard plus doux, un regard qui portait un léger éclat d'amusement et de honte.

- Non je ne suis pas ridicule, c'est qu'une impression...

Il soupira et fixa rapidement ses coudes encore douloureux.

- Je vais avoir droit a des bleus tout ça parce que  j'ai glissé sur un savon pendant qu'on faisait l'amour

Oui, c'était ridicule et il espérait vraiment que le brun ne ressorte jamais cet événement, James se sentait assez ridicule et honteux comme ça sans pour avoir un Jayden un peu moqueur qui lui rappellerait cet épisode.

- Et en plus tu m'a ouvert l'appétit ...

Son ton s'était radoucit et un petit sourire pointait sur ses lèvres, était-ce une façon indirecte de lui dire qu'il avait plus qu'appréciait l'acte ? Peut-être mais quoi qu'il en soit il avait réellement apprécié ce qu'ils venaient de faire, comme quoi il y'avait meilleures retrouvailles que lors de l'arrestation mouvementée du brun.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeLun 19 Aoû - 1:38


Il s’était appuyé contre lui, l’empêchant de fuir, l’empêchant de se dérober. Il avait frôlé son corps du sien d’un mouvement unique, d’un mouvement répétitif. Il avait enfoui son nez dans son cou, laissant son propre souffle brulant s’égarer contre sa peau. Ce ne fut qu’un instant qu’il aurait pourtant prolongé à toute une nuit s’il avait pu. Il eu un sourire, toujours appuyé contre son cou, en l’écoutant parler. Savait-il à quel point ça lui avait manqué? Savait-il a quel point il lui avait manqué, pour être plus exacte? Puis il sentit James bouger et il rompit le contact une seconde, ne serait que pour le laisser se positionner autrement… enfin, il n’avait pas envisagé que le blond se retrouve sur le sol de sa douche. Il aurait eu normalement le réflexe d’user de son pouvoir pour l’empêcher de poursuivre sa chute. Mais c’était aussi a noté qu’il avait déjà quelque peu d’alcool d’ingéré dans le système, même s’il ne le laissait pas forcément paraitre. Aussi son premier réflexe fut-il de tenter de le rattraper vainement puisqu’il glissa tout de même complètement. Il ne répondit pas au hurlement colérique, se recula, s’appuyant contre la vitre. Et lorsque le blond peina finalement à se relever complètement, il éclata d’un grand rire spontané qu’on ne lui entendait sans doute qu’une fois tous les milles ans. Un rire de bon cœur qui lui tirailla les joues et le ventre tant il n’en avait plus l’habitude, tant ça ne s’était pas produit souvent chez lui. Lorsqu’il se clama, il tendit une main vers le robinet dont il stoppa finalement le courant de la douche, songeant que le blond en avait sans doute assez pour son compte.

J’y suis pour rien si tu n’arrives pas à tenir debout quand je te…, il ne termina toutefois jamais sa phrase et se contenta d’un sourire large. Il colla rapidement ses lèvres contre les siennes une courte seconde avant d’avoir ce rire nouveau, un peu gloussant, qu’on ne lui connaissait pas. Ou que seul le blond lui connaissait, sans doute.

Il se retourna finalement pour ouvrir la porte vitrée et se glisser à l’extérieur, prenant garde de ne pas s’emmêler les pieds dans les vêtements qui trainaient. Il aurait eu l’air fin, tient, s’il s’étalait par terre à la suite de l’autre. Il ouvrit rapidement un tiroir et en tira une première serviette qu’il lança à James avant d’en saisir une lui-même qu’il se passa rapidement sur les épaules, se séchant en un coup de vent, songeant qu’il n’était pas forcément très envieux de se rhabiller. Ou James désirait-il peut-être terminé sa nuit chez lui plutôt que dans l’appartement du brun. Il n’était pas réellement venu pour ça, au départ, n’est-ce pas? N’était-il pas encore considéré comme un civil à filer?

Hey bien, je suis désolé si je te donne faim… Je n’ai pas grand-chose de plus à t’offrir que ce que tu aurais pu prendre.

Il s’apprêtait à rajouter quelque chose, mais se ravisa à la dernière seconde, pensant que c’était peut-être déplacé, ou un peu trop… poussé, sans doute, pour une première retrouvaille? S’était-il attendu à relier ses liens brisés avec le blond? On lui aurait demandé deux jours plus tôt qu’il aurait dit non. Mais de là à ce permettre de parler avec plus de perversité? Il n’était pas certain qu’ils en soient encore à ce point, bien qu’ils aient franchit un certain niveau sur ce côté. Quoi qu’il en soit, il ne s’éternisa pas sur ce point et sortie rapidement de la salle de bain, laissant tomber l’idée de se rhabiller maintenant. Il était chez lui, après tout. Il se baladait à poil si l’envie lui en prenait, n’est-ce pas? Ou peut-être n’était-ce que sa façon à lui d’indiquer qu’il était toujours en mode aussi joueur qu’au départ de cette soirée.

—Tu peux rester… à la maison, je veux dire… ce soir. Enfin… si tu veux, lâcha-t-il à l’autre bout du couloir, s’apprêtant à pousser la porte de sa chambre qui se révélait être la partie la plus en ordre qui soit de l’appartement.

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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeJeu 22 Aoû - 3:32


Il s’était relevé et avait râlé, comme à son habitude, c’était une chose qui le qualifiait. Râleur et fière de l’être, il ne changerait pas ce trait de personnalité pour les beaux yeux de quelqu’un, on ne pouvait pas le changer. Il était comme ça et il fallait que les gens fassent avec ou arrêter de le côtoyer, changer James s’était comme essayer de rendre herbivore un lion. Complètement impossible. Mais le rire soudain de Jayden quand il s’était relevé l’avait quelque peu détendu et avait eut comme conséquence de faire apparaître sur ses lèvres un petit sourire, le rire de Jayden… Il était surprit de l’entendre enfait, James se doutait que les personnes qui l’avait entendu rire ne devaient pas être très nombreuses, et il les plaignaient bien. S’il aimer entendre ce son s’échapper de la bouche du brun ? Evidement… Même s’il se foutait de sa gueule, il appréciait ce son comme si c’était la première fois qu’il l’entendait.

Et le militaire se calma et coupa l’eau, il le fixa avec un drôle de sourire en entendant son commentaire mais ne répliqua pas en sentant une nouvelle fois la pression de ses lèvres contre les siennes, juste le temps d’une seconde avant qu’il ait une nouvelle fois ce petit rire. James suivit des yeux son mouvement et attrapa la serviette de toilette qu’il lui lançait et s’essuya rapidement avant de sortir à son tour de la douche pour se placer devant le brun qui avait une nouvelle fois ouvert la bouche et le lieutenant se sentit soudainement rougir sous ces mots prononcés. Et Jayden le laissa planter là, dans la salle de bain, se reprenant assez vite, le blond s’avança vers la sortie de la pièce et regarda la marche du brun, notant qu’il ne s’était pas rhabiller. Nouveau petit sourire qu’il ne voulait pas déchiffrer mais qui en disait long sur ses pensées qu’il stoppa immédiatement.

Son regard azur se posa successivement sur Jayden et sur la porte d’entrée. Il lui laissait le choix, rester ou partir. Rester et avoir une présence humaine, une présence qu’il était venu lui même chercher en arrivant ici plutôt dans la soirée, rester avec la personne qui lui avait manqué et à qui il avait finalement pardonné malgré ses dires ? Et l’autre solution ? Se retrouver seul dans son appartement, seul dans son lit ? Sans présence –enfin si on oubliait son chien, mais ce n’était pas une présence humaine. Il laissa tomber la serviette de toilette et se dirigea vers le brun qui s’apprêtait à pousser une porte, sa décision était prise. Il se s’arrêta devant lui et lui adressa un petit clin d’œil :

- Je mets toujours un point d’honneur à finir ce que j’ai commencé.

Sur ces mots, il lui attrapa la main et franchit la porte pour se retrouver dans la chambre du brun, il la balaya d’un coup d’œil rapide avant de refermer la porte et de se tourner vers le brun.

- L’avantage c’est qu’on ne risque pas de se casser la figure à cause d’un stupide savon pas vrai ?

Un petit rire aux notes moqueuses brisa le petit silence de la pièce et James passa de nouveau à l’action, embrassant le brun, il le repoussa vers le lit où il le fit doucement basculer, se retrouvant au dessus de lui, le blond se détacha momentanément de ses lèvres pour le fixer dans les yeux, lui adressant un regard presque attendrit tandis que l’une de ses mains venaient jouer avec ses mèches brunes. Et à cet instant il fut frappé par quelque chose, il prenait conscience dans le bien être du moment qu’il fallait qu’il lui dise qu’il l’avait pardonné, qu’il le dise clairement du moins.

- Jayden… Il faut que je te dise quelque chose… Je veux que tu sache un truc pour le moment, le reste on s’en fou… Mais je veux que tu sache que je te pardonne.

Il resta quelques secondes à le regarder, toujours ce petit sourire accroché à ses lèvres avant de se pencher vers son oreille et de murmurer.

- Je crois que je n’ai pas tellement finis mon massage toute à l’heure.

Souriant de plus belle, il le força doucement à se retourner avant de poser ses mains sur ses épaules et de commencer son massage, il les remonta vers sa nuque avant de descendre de nouveau vers ses omoplates et il continua sa descente le long de son dos, chatouillant légèrement ses côtes, n'oubliant pas de ponctuer chaque passages de mains expertes par une légère embrassade contre sa peau. Mais il finit par abandonner ce qu'il faisait depuis quelques minutes pour redresser légèrement le brun avant de coller un peu plus son corps contre le sien, perdant une nouvelle fois le fil de ses pensées dans cet acte interdit qu'il dirigeait maintenant.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeSam 24 Aoû - 21:10


James avait toujours eu ce drôle d’effet sur lui. Il provoquait chez lui ce changement de personnalité. Ou cette retrouvaille avec ce qu’il était réellement. Il provoquait c es réactions spontanée auxquelles on ne s’attendrait jamais de lui voir faire. Rire, par exemple, n’était certainement pas un évènement de tous les jours. Rire de cette manière, du moins, presque en gloussant. Rire sincèrement et non pas parce que la situation le lui demandait. Rire de bon cœur lui libéra l’esprit, lui fit tout oublié, lui donna l’impression que cet instant pourtant fragile, c’était ce genre de vie qu’il voulait peut-être mener, loin de la haine, loin de la violence dans laquelle il était plongé depuis toujours, depuis sa jeune, son adolescence mouvementée.

Il avait entendu ses pas derrière lui. Avait ralenti la marche et l’avait laissé le rattraper pour se planter devant lui, comme ça, sans rajouter un mot de plus. Il lu son visage, se regard, une seconde, comme s’il tentait de deviner ses pensées, comme s’il tentait de mieux le comprendre. Ou peut-être comprenait-il déjà et tentait-il plutôt de se convaincre de la logique des évènements. Il eut un drôle de sourire en l’écoutant parler, en sentant sa main se saisir de la sienne pour le tirer en avant, pour lui-même franchir le seuil de la porte de la chambre, sans trop comprendre pourquoi le blond tenait tant à la refermer : il n’y avait personne, après tout, ou n’était-ce que pour se donner l’illusion d’un petit cocon d’intimité illimitée. Il sourit davantage encore en écoutant son commentaire. Se casser la gueule… Ce fut tout de même suffisamment épique pour qu’il n’oublie pas cette scène. Et sans doute s’en souviendrait-il encore longtemps. Il l’écouta rire. Puis il le laissa l’emprisonner une fois de plus, sans gène, sans plus aucune hésitation, réalisant que la barrière entre eux s’était définitivement écroulée. C’était de laisser libre cours à leur pensées secrètes, à leur envie, surtout. Il serrait toujours sa main lorsqu’il se sentit repousser contre le lit, et il s’obligea à la lâcher en basculant vers l’arrière. Ses mains ne t s’empêcher de se glisser contre les cuisses, contre les hanches du policier lorsqu’il prit l’initiative de se mettre contre lui, ou du moins au dessus de lui, ce qui amusa momentanément le militaire. Il l’observait. Ou plutôt, ils s’observaient, un instant, une seconde, une minute. Et il le voyait réfléchir, ce qui l’intrigua. Puis sa voix résonna encore… Et Jayden eut l’impression de mourir sur place. Non pas négativement, c’était un tout autre sentiment. Il avait peur, depuis le début. Il avait peur que cette haine envers lui persiste et James était là à lui dire que ce n’était plus le cas. Et il prononçait ce petit mot qu’il attendait depuis un moment déjà. Il baissa les yeux. Il souffla un «merci» presque timide, réservé, mais d’une sincérité émotive sans faille.

Il sentit son souffle contre sa joue, une fois de plus, le faisant frissonner. Il se laissa docilement retourner, et il le laissa frôler sa peau là où personne ne le faisait jamais. Il ne broncha pas lorsque les doigts se glissèrent contre les nombreuses et pourtant fines cicatrices qui lui ornait le dos et dont il n’avait jamais parlé à qui que ce soit, les oubliant une minute, peut-être toute une soirée, même. Comme si plus rien n’existait. Comme s’il n’avait plus de passé. Comme s’il n’y avait que James et l’instant présent. Comme s’il n’était plus l’homme angoissé qu’il avait toujours été. Il laissa ses mains se glisser contre sa peau, dans son dos, sans dire mot, ne serait-ce parfois que lui répondant d’un soupire. Comme quoi ce n’était pas le genre de chose qui lui arrivait tous les jours, il se contentait de l’accepter, de l’apprécier. De terriblement l’apprécier, en vérité. Il se serait sans doute endormi sous ce contact si l’intention première n’avait pas été différente. Sans doute que près du blond, le militaire avait-il l’impression de retrouver ce calme et cette tranquillité qui ne l’habitait plus depuis trop longtemps maintenant. Il le sentit le forcer à se bouger un peu, une fois de plus, ne serait-ce que légèrement. Comprenait-il? Évidemment. S’y opposait-il? Absolument pas. Et sans doute James était-il le seul à pouvoir se vanter d’être passé un jour en domination avec lui. Il sentit son corps encore un brin humide de la douche s’appuyé contre le sien, contre son dos, et le brun retint momentanément son souffle. Il n’avait pas vraiment pour habitude de se retrouver dans cette position et ce contact lui fut étrange, d’abord, mais se révéla être particulièrement jouissif par la suite. Dans tous les sens du terme. Un nouveau soupire complaisant accompagna la danse. Il avait penché sa tête vers l’avant. Il avait saisit et crispé ses doigts sur les tissus du drap. Et sans doute lui avait-il bien montré que ça lui plaisait tout du long que ça durait. Et lorsque se fut fait, il attrapa le bras du blond et le força à basculer à son tour, contre le matelas bien assez grand pour deux. Il le força à basculer à côté de lui, allongé sur le côté, et à lui faire face. Il avait les yeux étrangement humide, mais sans plus. Et il appuya son front contre le sienne.

Je m’en veux pour tout ce que je t’ai fait… mais reste avec moi. Plus que cette nuit. Plus que ce soir. C’est ce qu’on aurait pu faire depuis des années, tu sais. Et j’ai fais le con, parce que c’est tout ce que je sais faire. Laisse-moi rester près de toi…

James lui avait dit l’avoir pardonné. Mais pourtant, au fond de lui, il y avait toujours ce sentiment de trahison qui le torturait. Et dont le blond n’avait encore pas la moindre idée. Et il aurait sans doute aimé lui faire comprendre que ce n’était pas contre lui, mais pour lui qu’il faisait tout ce qu’il faisait. Il s’appuya contre lui, comme ça, immobile à présent, à le fixer dans cette position statique. Il ne partirait pas ce soir, il le savait. Mais demain? Et après? Que feraient-ils? Faire comme si de rien n’était? Il ne le voulait pas. Il ne le souhaitait pas.
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MessageSujet: Re: La mort n'arrête pas l'amour   La mort n'arrête pas l'amour Icon_minitimeLun 2 Sep - 19:19


Il entendit son remerciement, un remerciement sincère qui lui fit sourire un peu plus, il ne doutait pas de ces sentiments à cet instant précis. Et puis il avait entreprit à faire son massage, en remarquant les cicatrices qu’il avait dans le dos mais il ne dit rien, il garda cette « information » dans un coin de sa tête, pour qu’ils en parle peut-être un jour, lorsqu’il sera prêt à le faire, lorsqu’il se sentira de s’ouvrir à James. Et le blond avait accomplit l’acte en position de dominant, même si ce n’était pas dans ses habitudes pour dire la vérité, dans les peu de relation avec un homme, il est vrai qu’il était plus dans une position de dominé que dominant la plus part du temps… Mais il savait que ça lui plaisait, il ne fallait pas être un génie pour s’en rendre compte, il suffisait d’entendre les soupirs complaisants qui s’échappaient de ses lèvres.

Il sentit les doigts du brun se refermer sur son bras lorsqu'il eut terminé, et il bascula à ses cotés sur le matelas. Il était positionné sur le coté, faisant face à Jayden qui posa son front contre le sien et James sourit une nouvelle fois de ce sourire attendrit, le fixant avec cette tête qui le rendait adorable, tellement différent de l'image qu'il avait donné au poste de police. De toute façon tout était différent depuis le poste de police. Et James l'écouta parler et soupira doucement avant de poser un doigt sur les lèvres du brun pour le faire taire.

- Chuuut, arrête de dire que tu as fais le con et que c'est tout ce que tu sais faire d'accord ? Tu l'as fais pour me protéger et même si j'ai mis du temps à le comprendre, je l'ai compris et j'aurais surement fais la même chose si les rôles avaient été inversés donc arrête de dire tout ça...

Il ôta son doigt des lèvres du militaire et posa sa main au creux de ses reins, lui effleurant sa peau du bout des doigts avant de venir poser une nouvelle fois ses lèvres sur les siennes et de continuer :

- Et en ce qui concerne de rester auprès de toi, j'imagine que tu sais déjà que ma réponse est positive. Mais... Viens chez moi, on sera mieux, c'est plus grand tu sais...

Le blond posa sa tête contre l'épaule du brun et continua à faire jouer ses doigts contre la peau du militaire avant de dire en rigolant :

- Par contre j'espère que tu n'es pas allergique aux poils de chiens...

Le lieutenant leva la tête vers lui en souriant malicieusement
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